Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-11-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 novembre 1931 06 novembre 1931
Description : 1931/11/06 (N269). 1931/11/06 (N269).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571556b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
è* ANNfefi. « N* i
US NUMERO 5 48 fcgN «MES.
^OrganeRégional P J;l;
du Bloc (Ouvrieret Paysan v-’Q^u/îl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION Se ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEW — Téléphone 78 45
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au a PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
La guerre en JVÎandchourie
et les menées anti-soviétiques
Alerte travailleurs !
pour la paix, tous debout!
L’impérialisme, c’est l’époque des guerres
et des révolutions.
C’est ainsi que Lénine définissait le stade
actuel du « développement » capitaliste.
Chaque jour que nous vivons apporte la
preuve de la justesse de cette appréciation.
Après la grande tuerie de 1914-1918, les
guerres impérialistes, pour un changement
dans le partage du monde délimité par la
« paix » de Versaille, se sont déroulées dans
les pays coloniaux et semi-coloniaux.
L’impérialisme français a fait faire, par le
prolétariat de ce pays, les guerres du Ma
roc et de Syrie.
L’impérialisme italien fait de même en
Tripolitaine.
L’impérialisme américain fait la conquête
des états du sud américain.
La liberté des peuples à disposer d’eux-
mêmes, que les vainqueurs de la guerre du
« droit » avaient proclamée, ce principe qui
était à la base de la constitution de la So-
comme des instruments de paix, après avoir
fait honteusement faillite pendant toute son
existence, vient encore de faire la preuve
que nous, les communistes, nous avions rai
son de dénoncer cette institution de brigants
où s’élabore les plans pour mettre en coupe
réglée le monde.
Briand, l’homme de Locarno, l’ange de
la paix et de l’impérialisme français, a don
né son approbation à la guerre dg Mand
chourie.
Briand, l’homme que vénère les chefs so
cialistes (les rénégats sont bien entre eux),
voit avec les yeux de l’impérialisme français
et avéc satisfaction, l’impérialisme japonais
s’installer en Mandchourie, car ce pays tou
che à l’Union Soviétique.
Depuis que le peuple russe dispose de
lui-même, sans cesse l’impérialisme français,
dont les plans ont échoué les uns après les
autres, grâce à l’âction des travailleurs, écha
faude de nouveaux projets pour jeter bat le
Les Cheminots de Rouen-Etat
en route vers l’unitô syndicale
Nous reviendrons la semaine pro
chaine sur cette importante réunion
des cheminots de Rouen-Etat, qui ont
Voté à l’unanimité, moins une absten
tion, l’ordre du jour ci-dessous, et à
Vunanimité le bureau provisoire, com
posé des camarades suivants :
Pour les confédérés : Maurice Le
Mercier et Lemarchand.
Pour les unitaires: Varenne et
Acher.
Union professionnelle: Anne.
Pour les catholiques : Allard.
« Les cheminots de Rouen, réunis le 3
novembre 1931, à la Bourse du Travail, sur
convocation du syndicat unitaire,
Après avoir entendu des camarades des
organisations unitaire, confédérée, de l’Union
professionnelle, des syndicats catholiques,
sur la question de l’unité ;
Ils reconnaissent que l’aggravation conti
nuelle de la crise économique impose la réa
lisation rapide de l’unité de classe indispensa
ble en vue des luttes futures que les chemi
nots auront à mener contre les compagnies de
chemins de fer.
Ils demandent au Comité d’unité provisoire
de se mettre immédiatement au travail :
Sur la base des revendications et contre la
diminution des salaires.
Les cheminots de Rouen donnent mandat
à leur Comité provisoire d’œuvrer pour le
rassemblement de tous les cheminots, et pou?
préparer un large meeting sur l’unité syndi
cale, en faisant appel à toutes les organisa
tions.
Ils déclarent que l’unité syndicale natio
nale doit se réaliser au sein d’un congrès na
tional d’unité qui désignera la direction de
la C.G.T. unique de classe des travailleurs.
Ils se séparent aux cris de :
Vive l’unité syndicale !
Vive la C.G.T. unique basée sur la lutte
des classes ! ».
LA REPRESSION
AU CONSEIL GÉNÉRAL
de la Seine-Inlérieure
LA GUERRE EN MANDCHOURIE
Embarquement das prisonniers chinois par les soldats japonais
ciété des Nations est foulé aux'pieds par les pouvoir des Soviets, et pour cette raison il
quelques brigands impérialistes, car leur inté- applaudit avec les mains de Briand à l’action
du Japon en Mandchourie
Ainsi, la preuve est faite de la gravité des
événements de Mandchourie.
Quand on parle de guerre, pour les tra
vailleurs cela signifie charniers, souffrances,
es capitalistes, possibilité
ret est en opposition avec ce principe.
Jamais dans l’histoire du monde l’asservis
sement des peuples se fit sentir d’une ma
nière aussi brutale.
C’est que chaque impérialiste, par sa poli
tique intérieure d’augmentation de la produc- m , lsere > et pour
tion et de diminution du salaire, pour dimi- ^ augmenter les richesses,
nuer le prix de revient des marchandises dont
les acheteurs de l’intérieur du pays ne profi
tent pas, veut élargir ses débouchés.
Actuellement la Chine est le théâtre d’une
guerre que le Japon a entrepris pour trans
former en colonie un vaste territoire, la
Mandchourie.
Des millions de travailleurs dans le monde,
des milliers dans notre région suivent avec
attention et sympathie le travail de la cons
truction du socialisme en U.R.S.S., ils peu
vent aussi à la conquête du pouvoir comme
solution définitive à leur misère.
Il ne permettront pas que la guerre dé-
La Chine est depuis des dizaines d’années truise leur patrie : 1 U.R.S.S. ^
la convoitise des impérialistes qui cherchent’ H» lutteront pour la paix, et s ils sont ap-
les uns et les autres à avoir la plus grosse Pelés pour faire la guerre, ils feront la leur,
part du gâteau. ! * a ê uerre ^ r0lt P r °iétarien, à jouir du
La guerre de colonisation entreprise par , fruit de leur travail en chassant les exploi-
le Japon en Mandchourie soulève donc pour teurs -
cette raison, de la part de 1 impérialisme
américain des protestations.
Ce côté du conflit sino-japonais montre j
donc que la situation peut rapidement s’ag- !
graver et dégénérer en guerre inter-impéria
liste.
Le Japon entreprend la guerre de Mand-,
chourie pour s’assurer la conservation de ses
intérêts qui sont menacés. >
D’où vient la menace ?
pa$ de la bourgeoisie chinoise, mais du
prolétariat de la paysannerie.
Si en Chine il y eut un mouvement de
libération national dans la bourgeoisie, celle-
ci devant le danger de la révolution prolé
tarienne, s’est alliée avec l’impérialisme pour
F écraser.
C’est ce qui explique la facilité avec la
quelle les troupes japonaises ont occupé le
territoire mandchoue.
La Société des Nations, le pacte Kellog
que tes chefs socialistes, les Lebret, Rei-
nold, P. Boncbür, etc., etc... célébraient
Gomment aider notre
« PROLÉTAIRE »
à paraître régulièrement sur4 pages
En souscrivant et faisant souscrire à la
SOUSCRIPTION PERMANENTE
En vous abonnant, vous et vos amis.
En vendant quelques numéros autour de
vou®.
En écrivant chaque semaine dans la chro
nique des usines de votre localité.
En prenant votre carte diu Comité de Dé
fense.
CORRESPONDANTS!
ECRIVEZ toujour à l’ENCRE
©t d’un SEUL COTE DE LA FEUILLE
Faisons reculer les valets havrais
de la bourgeoisie
Rude hiver pour les travailleurs que la
crise plonge dans la misère.
Bataille sévère en perspective entre les
affamés et les affameurs.
La bourgeoisie prend des mesures pour
affaiblir, avant la bataille, le prolétariat.
Décapiter le mouvement révolutionnaire,
tel est le but qu’elle poursuit.
Au Havre, ce sont nos camarades Binet
et Pasqualini qui viennent d’être frappés.
Le premier, jeune étudiant socialiste, se
sentait attiré par la révolution russe, fut dé
légué par les jeunes ouvriers pour enquêter
sur place des conditions de vie des travail
leurs de l’Union Soviétique.
A son retour, convaincu par l’expérience
russe, il donne son adhésion publiquement à
la Jeunesse Communiste. Il veut tenir la pro
messe qu’il a faite aux travailleurs d’U.R.
S.S., faire connaître et convaincre les exploi
tés de France que le régime soviétique œu
vre vraiment à la construction du socialisme.
Pour cette raison, il vient d’être exclu du
lycée. Cette exclusion a produit une certaine
effervescence parmi les lycéens qui voient que
la liberté de penser en France n’existe pas,
quand elle entre en conflit avec les intérêts
de la bourgeoisie.
Pasqualini est un militant communiste qui
déjà pour son action syndicale fut mis en dis
ponibilité à la suite de la dernière manifes
tation des douaniers du Havre.
La cellule des douanes édite une feuille
de propagande qui à l’occasion de l’anniver
saire de l’armée rouge, préconisait le passage
en masse des ouvriers des pays capitalistes j
dans l’armée du prolétariat.
Pour cet article et sans preuve, Pasqua
lini vient d être condamné par défaut à huit
mois de prison et cent francs d’amende.
Travailleurs ! partout dans le monde ca
pitaliste les ouvriers révolutionnaires, les
membres de notre parti sont frappés par la
répression.
C’est la preuve que nous sommes ceux
qui, avec le prolétariat, travaillent à sa libé
ration.
Travailleurs havrais, ne laissez pas la
bourgeoisie emprisonner vos militants.
Luttez pour briser la répression. '
Adhérez en masse au Secours Rouge Inter
national, organisation de défense et de sou
tien des emprisonnés et^ de leur famille.
Préparez-vous à assister nombreux au mee
ting contre la répression qui va avoir lieu au
Cercle Franklin.
Sous la baguette de Bignon
UNION
Bignon, un technicien de la Présidence,
comme Bouisson ! Oui, technicien.
Mais comme Bouisson, technicien pour con
duire et manœuvrer les débats au profit de la
bourgeoisie.
Bignon, un réactionnaire parmi les réac
tionnaires.
Elu de la gauche comme de la droite.
Elu à l’unanimité.
N’ayant pas une voix contre. Oui, pas plus
celle de Gautier que celle de Lebret..
Sur l’élection du président réactionnaire,
personne ne dit mot.
Sur son discours nationaliste, personne ne
souffle mot.
C’est la grande union.
Lageix vote pour Métayer, qui vote pour
Bignon, qui vote pour Tardieu.
C’est la filière nationale tricolore.
LES CHEFS
Des chefs de clans, là-dedans. Beaudouin,
ministre de Monseigneur, est mort.
C’est Coty le chef de la droite.
Un républicain de gauche, qui a toujours
voté pour Tardieu, ce qui ne l’empêcha pas
d’être ministre cartelliste avec Steeg et Meyer.
Coty, quand Meyer décora l’archiprêtre du
Havre, célébrait la grande Union havraise,
qui permet à Meyer de gouverner la ville sans
être attaqué, sans journal radical, avec l’appui
avoué des réactionnaires « Petit-Havre » et
« Havre-Eclair ».
Coty, l’avocat, se livre au tournoi des mots
vides avec l’avocat Marie, chef de la « gau
che ».
Coty est Meyeriste.
Marie est Poincariste. Marie est un ami
des ouvriers : avec beaucoup de gardes mo
biles en temps de grève et en statufiant Ba
din
Marie est pacifiste. Il vote tous les crédits
de guerre.
Marie a un nouvel agent électoral : c’est
M. le Prévost de la Moissonnière, 230 hecta
res de terre dont il n’a pas remué une pelle
tée.
(Lire la suite page 2)
!lllll6IIIIBfi8IIIBaEliiiHSlSiKIIB|g3!l811illSlimiISimilBII8l9IIBBlBIBIIIIII8!llS8IBIIIIlilllIIIIUI|||||||
Marins, front unique
de vant la diminution des salaires !
VENDREDI b NOVEMBRE 193 b
NOTRE OPINION
Bien. RonElal
Finie, la prospérité .
La France, état privilégié?... Les
coups de la crise économique dégon
flent cette baudruche.
Des chômeurs en masse, partout.
Baisses de salaires, partout.
Les magnats des réseaux de che
mins de fer annoncent la diminution
des traitements.
La campagne préparatoire est aussi
engagée contre des fonctionnaires et
contre les retraités.
Les travailleurs de toutes les corpo
rations sont inquiets.
Ils sentent qu’au cours de Vhiver,
la bataille des classes sera particuliè
rement rude.
Ils sentent quil va leur falloir se
défendre.
Et autrement qu’en envoyant des
Jouhaux ou Dumoulin s’asseoir dans
les moelleux fauteuils de la collabora
tion.
Tous les- travailleurs acquièrent la
conviction que la question de force se
pose plus que jamais.
Même ceux qui sont depuis toujours
entraînés dans le réformisme le plus
plat s’orientent vers les formes de la
lutte directe.
Et l’immense majorité des ouvriers
sont inorganisés, c’est-à-dire sans pos
sibilité de se préparer solidement à la
résistance.
Et les quelques centaines de mille
d’organisés le sont dans deux C.G.T.
ou dans de nombreux syndicats auto
nomes, ptofessionnels, chrétiens.
Comment dans une telle période
tous ne songeraient-ils pas à l unité
syndicale ?
Pourquoi ?
Pour acquérir la force.
La force pour la lutte.
Pour la lutte, contre les exploiteurs
et contre leurs agents.
L’unité sans principes et sans pro
gramme, c’est la pioche sans le bras
pour la manier.
L’unité dans la C.G.T. réformiste?
Dans tous les pays capitalistes, les Cluzeau, chef réformiste, emploie la
marins frappés durement par le chô- j méthode de ses confrères du textile du
mage, voient leur salaire attaqué par Nord et de la mine; il cherche à pren-
les puissantes compagnies.
En septembre, les marins du Chili,
informés que leur solde était diminuée ! tre
dre la tête du mouvement pour le di
riger vers un compromis Laval ou au-
par décision gouvernementale, se mu
tinèrent et sommèrent les officiers
d’adresser un ultimatum aux gouver
nants contre toute révision des traite
ments. Les officiers refusèrent, ils fu
rent cernés et enfermés.
Il y a quelques semaines, les ma
rins de 1 Etat Anglais étaient menacés
d’une diminution de salaire de 10 %.
La réaction de ces travailleurs fut tel
lement rapide, violente et organisée,
que le gouvernement dut céder.
Il y a quelques jours, des bateaux
Nos camarades unitaires ont là une
tache pressante à remplir : organisa
tion du groupe d opposition révolu
tionnaire; constitution d’un comité de
lutte sur des revendications précises;
contre toute diminution des salaires,
contre les désarmements, pour l’ins
cription de tous les marins chômeurs
au fonds de chômage, etc... et prépa
rer activement la lutte qui s’annonce.
A Rouen, une réunion fut organisée
par les réformistes; Dumay, de la Fé
dération unitaire y prit la parole pour
Allemands revenant de Russie, refu- j exposer notre tactique sur le front uni-
sèrent les uns d’embarquer au départ que et les comités de lutte. Un ordre
de Leningrad, les autres d’aborder
Kiel, forçant leurs officiers à les ame
ner à Copenhague.
A bord des bateaux Suédois, le
mécontentement gronde.
En France, qui n’est plus le pays
de la prospérité et de la bonne hu
meur, les magnats du comité des ar
mateurs invitent les marins à embar
quer avec une diminution de salaire
de 10 %.
du jour que la « Bataille des Marins »,
organe des marins unitaires de Dun
kerque reprend dans son N° d’octobre
1931 sans en souligner la dangereuse
insuffisance, fut voté.
De partout, les marins font enten
dre leurs protestations contre les atta
ques des armateurs.
Les travailleurs de la marine fluviale
sentent, eux aussi, durement le méfait
du chômage. Des camarades viennent
Les marins réagissent malgré que demander notre aide pour les défen
les compagnies désarment les navires 1 dre devant les prud’hommes contre les
pour exercer le chantage au chômage. 1 compagnies qui les licencient fréquem-
Les inscrits ont manifesté à La Ro- ' ment sans préavis, sans indemnité, en
chelle, La Palice, Tonnay-Charerite, violation complète du contrat.
Rochefort; ils ont courageusement re-1 De partout, les mots d’ordre de lut-
fusé d’accepter la diminution des sa- j te vont faire dresser des dizaines de
l a h es - ; milliers de marins pour la défense de
Dans notre région, l’effervescence leur condition de vie.
grandit; les marins voient la lutte né- 1 La bourgeoisie le sait. Elle organise
cessaire et prochaine. la répression. Elle veut décapiter nos
Des réunions ont eu lieu au Havre, syndicats unitaires qui vont être appe-
à Dieppe, h Rouen. lés à jouer un rôle décisif dans cette
Au LIavre, le-chef confédéré Clu- lutte. Elle veut laisser la direction de
zeau, qui collabore dans la commis- ce mouvement aux réformistes parti-
sion avec les armateurs, lance un ap- sans des compromis,
pel aux marins non pas pour les enga- C’est pourquoi notre camarade Le
ger à la lutte, mais pour tenter de M inter fut emprisonné deux jours et
briser le front unique qu’ils ne man- est menacé d’une grave peine pour
queront pas de constituer dans l’action « propagande anarchiste et excitation
qu ils vont avoir à mener contre leurs de marins à la révolte. »
exploiteurs. " j C’est le régime capitaliste quï pous-
non.
L’unité par bribes ? non.
Le syndicat unitaire des cheminots
de Rouen-Etat a compris ça.
Il n’a pas perdu de temps. C’est un
travail urgent.
Il a convoqué tout le monde en réu
nion.
Il y aura à examiner les défauts dans
la préparation, les erreurs dans la pro
pagande pour la réunion.
L’essentiel reste.
La réunion a eu lieu.
Avec des confédérés et profession
nels.
Qui ont adopté la position de la C.
G. I T. U. sur la reconstitution d’une
C. G. T. unique.
Qui ont désigné en commun avec
les unitaires un comité provisoire. Ce
comité provisoire doit préparer sérieu
sement une très large réunion des che
minots.
Nous pensons bien que ce travail
va se poursuivre.
Bravo, les cheminots de Rouen-
Etat!
Et les autres syndicats unitaires,
maintenant ?
BREMONT.
VVVVVVVVAAA^^VVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV'VVVVVVVW
Dm•>»•>«■
— Monsieur désire une veste ?
— Nous avons tout vendu après les élec
tions !
iimisimiiunmiifliiiiiiuisiimiiiiRiiimiiim
se les marins, comme tous les ouvriers,
à la révolte," en leur imposant une mi
sère de plus en plus grande.
Notre rôle, c’est d’organiser la lutte
par le front unique, les comités de
bords, sur la base des revendications
immédiates.
Là se vérifie la tactique juste de la
C.G.T.U. Front unique, premiers pas
vers l’unité syndicaile et la C.G.T.
unique de classe.
Jean Rivière.
US NUMERO 5 48 fcgN «MES.
^OrganeRégional P J;l;
du Bloc (Ouvrieret Paysan v-’Q^u/îl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION Se ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEW — Téléphone 78 45
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C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au a PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
La guerre en JVÎandchourie
et les menées anti-soviétiques
Alerte travailleurs !
pour la paix, tous debout!
L’impérialisme, c’est l’époque des guerres
et des révolutions.
C’est ainsi que Lénine définissait le stade
actuel du « développement » capitaliste.
Chaque jour que nous vivons apporte la
preuve de la justesse de cette appréciation.
Après la grande tuerie de 1914-1918, les
guerres impérialistes, pour un changement
dans le partage du monde délimité par la
« paix » de Versaille, se sont déroulées dans
les pays coloniaux et semi-coloniaux.
L’impérialisme français a fait faire, par le
prolétariat de ce pays, les guerres du Ma
roc et de Syrie.
L’impérialisme italien fait de même en
Tripolitaine.
L’impérialisme américain fait la conquête
des états du sud américain.
La liberté des peuples à disposer d’eux-
mêmes, que les vainqueurs de la guerre du
« droit » avaient proclamée, ce principe qui
était à la base de la constitution de la So-
comme des instruments de paix, après avoir
fait honteusement faillite pendant toute son
existence, vient encore de faire la preuve
que nous, les communistes, nous avions rai
son de dénoncer cette institution de brigants
où s’élabore les plans pour mettre en coupe
réglée le monde.
Briand, l’homme de Locarno, l’ange de
la paix et de l’impérialisme français, a don
né son approbation à la guerre dg Mand
chourie.
Briand, l’homme que vénère les chefs so
cialistes (les rénégats sont bien entre eux),
voit avec les yeux de l’impérialisme français
et avéc satisfaction, l’impérialisme japonais
s’installer en Mandchourie, car ce pays tou
che à l’Union Soviétique.
Depuis que le peuple russe dispose de
lui-même, sans cesse l’impérialisme français,
dont les plans ont échoué les uns après les
autres, grâce à l’âction des travailleurs, écha
faude de nouveaux projets pour jeter bat le
Les Cheminots de Rouen-Etat
en route vers l’unitô syndicale
Nous reviendrons la semaine pro
chaine sur cette importante réunion
des cheminots de Rouen-Etat, qui ont
Voté à l’unanimité, moins une absten
tion, l’ordre du jour ci-dessous, et à
Vunanimité le bureau provisoire, com
posé des camarades suivants :
Pour les confédérés : Maurice Le
Mercier et Lemarchand.
Pour les unitaires: Varenne et
Acher.
Union professionnelle: Anne.
Pour les catholiques : Allard.
« Les cheminots de Rouen, réunis le 3
novembre 1931, à la Bourse du Travail, sur
convocation du syndicat unitaire,
Après avoir entendu des camarades des
organisations unitaire, confédérée, de l’Union
professionnelle, des syndicats catholiques,
sur la question de l’unité ;
Ils reconnaissent que l’aggravation conti
nuelle de la crise économique impose la réa
lisation rapide de l’unité de classe indispensa
ble en vue des luttes futures que les chemi
nots auront à mener contre les compagnies de
chemins de fer.
Ils demandent au Comité d’unité provisoire
de se mettre immédiatement au travail :
Sur la base des revendications et contre la
diminution des salaires.
Les cheminots de Rouen donnent mandat
à leur Comité provisoire d’œuvrer pour le
rassemblement de tous les cheminots, et pou?
préparer un large meeting sur l’unité syndi
cale, en faisant appel à toutes les organisa
tions.
Ils déclarent que l’unité syndicale natio
nale doit se réaliser au sein d’un congrès na
tional d’unité qui désignera la direction de
la C.G.T. unique de classe des travailleurs.
Ils se séparent aux cris de :
Vive l’unité syndicale !
Vive la C.G.T. unique basée sur la lutte
des classes ! ».
LA REPRESSION
AU CONSEIL GÉNÉRAL
de la Seine-Inlérieure
LA GUERRE EN MANDCHOURIE
Embarquement das prisonniers chinois par les soldats japonais
ciété des Nations est foulé aux'pieds par les pouvoir des Soviets, et pour cette raison il
quelques brigands impérialistes, car leur inté- applaudit avec les mains de Briand à l’action
du Japon en Mandchourie
Ainsi, la preuve est faite de la gravité des
événements de Mandchourie.
Quand on parle de guerre, pour les tra
vailleurs cela signifie charniers, souffrances,
es capitalistes, possibilité
ret est en opposition avec ce principe.
Jamais dans l’histoire du monde l’asservis
sement des peuples se fit sentir d’une ma
nière aussi brutale.
C’est que chaque impérialiste, par sa poli
tique intérieure d’augmentation de la produc- m , lsere > et pour
tion et de diminution du salaire, pour dimi- ^ augmenter les richesses,
nuer le prix de revient des marchandises dont
les acheteurs de l’intérieur du pays ne profi
tent pas, veut élargir ses débouchés.
Actuellement la Chine est le théâtre d’une
guerre que le Japon a entrepris pour trans
former en colonie un vaste territoire, la
Mandchourie.
Des millions de travailleurs dans le monde,
des milliers dans notre région suivent avec
attention et sympathie le travail de la cons
truction du socialisme en U.R.S.S., ils peu
vent aussi à la conquête du pouvoir comme
solution définitive à leur misère.
Il ne permettront pas que la guerre dé-
La Chine est depuis des dizaines d’années truise leur patrie : 1 U.R.S.S. ^
la convoitise des impérialistes qui cherchent’ H» lutteront pour la paix, et s ils sont ap-
les uns et les autres à avoir la plus grosse Pelés pour faire la guerre, ils feront la leur,
part du gâteau. ! * a ê uerre ^ r0lt P r °iétarien, à jouir du
La guerre de colonisation entreprise par , fruit de leur travail en chassant les exploi-
le Japon en Mandchourie soulève donc pour teurs -
cette raison, de la part de 1 impérialisme
américain des protestations.
Ce côté du conflit sino-japonais montre j
donc que la situation peut rapidement s’ag- !
graver et dégénérer en guerre inter-impéria
liste.
Le Japon entreprend la guerre de Mand-,
chourie pour s’assurer la conservation de ses
intérêts qui sont menacés. >
D’où vient la menace ?
pa$ de la bourgeoisie chinoise, mais du
prolétariat de la paysannerie.
Si en Chine il y eut un mouvement de
libération national dans la bourgeoisie, celle-
ci devant le danger de la révolution prolé
tarienne, s’est alliée avec l’impérialisme pour
F écraser.
C’est ce qui explique la facilité avec la
quelle les troupes japonaises ont occupé le
territoire mandchoue.
La Société des Nations, le pacte Kellog
que tes chefs socialistes, les Lebret, Rei-
nold, P. Boncbür, etc., etc... célébraient
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©t d’un SEUL COTE DE LA FEUILLE
Faisons reculer les valets havrais
de la bourgeoisie
Rude hiver pour les travailleurs que la
crise plonge dans la misère.
Bataille sévère en perspective entre les
affamés et les affameurs.
La bourgeoisie prend des mesures pour
affaiblir, avant la bataille, le prolétariat.
Décapiter le mouvement révolutionnaire,
tel est le but qu’elle poursuit.
Au Havre, ce sont nos camarades Binet
et Pasqualini qui viennent d’être frappés.
Le premier, jeune étudiant socialiste, se
sentait attiré par la révolution russe, fut dé
légué par les jeunes ouvriers pour enquêter
sur place des conditions de vie des travail
leurs de l’Union Soviétique.
A son retour, convaincu par l’expérience
russe, il donne son adhésion publiquement à
la Jeunesse Communiste. Il veut tenir la pro
messe qu’il a faite aux travailleurs d’U.R.
S.S., faire connaître et convaincre les exploi
tés de France que le régime soviétique œu
vre vraiment à la construction du socialisme.
Pour cette raison, il vient d’être exclu du
lycée. Cette exclusion a produit une certaine
effervescence parmi les lycéens qui voient que
la liberté de penser en France n’existe pas,
quand elle entre en conflit avec les intérêts
de la bourgeoisie.
Pasqualini est un militant communiste qui
déjà pour son action syndicale fut mis en dis
ponibilité à la suite de la dernière manifes
tation des douaniers du Havre.
La cellule des douanes édite une feuille
de propagande qui à l’occasion de l’anniver
saire de l’armée rouge, préconisait le passage
en masse des ouvriers des pays capitalistes j
dans l’armée du prolétariat.
Pour cet article et sans preuve, Pasqua
lini vient d être condamné par défaut à huit
mois de prison et cent francs d’amende.
Travailleurs ! partout dans le monde ca
pitaliste les ouvriers révolutionnaires, les
membres de notre parti sont frappés par la
répression.
C’est la preuve que nous sommes ceux
qui, avec le prolétariat, travaillent à sa libé
ration.
Travailleurs havrais, ne laissez pas la
bourgeoisie emprisonner vos militants.
Luttez pour briser la répression. '
Adhérez en masse au Secours Rouge Inter
national, organisation de défense et de sou
tien des emprisonnés et^ de leur famille.
Préparez-vous à assister nombreux au mee
ting contre la répression qui va avoir lieu au
Cercle Franklin.
Sous la baguette de Bignon
UNION
Bignon, un technicien de la Présidence,
comme Bouisson ! Oui, technicien.
Mais comme Bouisson, technicien pour con
duire et manœuvrer les débats au profit de la
bourgeoisie.
Bignon, un réactionnaire parmi les réac
tionnaires.
Elu de la gauche comme de la droite.
Elu à l’unanimité.
N’ayant pas une voix contre. Oui, pas plus
celle de Gautier que celle de Lebret..
Sur l’élection du président réactionnaire,
personne ne dit mot.
Sur son discours nationaliste, personne ne
souffle mot.
C’est la grande union.
Lageix vote pour Métayer, qui vote pour
Bignon, qui vote pour Tardieu.
C’est la filière nationale tricolore.
LES CHEFS
Des chefs de clans, là-dedans. Beaudouin,
ministre de Monseigneur, est mort.
C’est Coty le chef de la droite.
Un républicain de gauche, qui a toujours
voté pour Tardieu, ce qui ne l’empêcha pas
d’être ministre cartelliste avec Steeg et Meyer.
Coty, quand Meyer décora l’archiprêtre du
Havre, célébrait la grande Union havraise,
qui permet à Meyer de gouverner la ville sans
être attaqué, sans journal radical, avec l’appui
avoué des réactionnaires « Petit-Havre » et
« Havre-Eclair ».
Coty, l’avocat, se livre au tournoi des mots
vides avec l’avocat Marie, chef de la « gau
che ».
Coty est Meyeriste.
Marie est Poincariste. Marie est un ami
des ouvriers : avec beaucoup de gardes mo
biles en temps de grève et en statufiant Ba
din
Marie est pacifiste. Il vote tous les crédits
de guerre.
Marie a un nouvel agent électoral : c’est
M. le Prévost de la Moissonnière, 230 hecta
res de terre dont il n’a pas remué une pelle
tée.
(Lire la suite page 2)
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Marins, front unique
de vant la diminution des salaires !
VENDREDI b NOVEMBRE 193 b
NOTRE OPINION
Bien. RonElal
Finie, la prospérité .
La France, état privilégié?... Les
coups de la crise économique dégon
flent cette baudruche.
Des chômeurs en masse, partout.
Baisses de salaires, partout.
Les magnats des réseaux de che
mins de fer annoncent la diminution
des traitements.
La campagne préparatoire est aussi
engagée contre des fonctionnaires et
contre les retraités.
Les travailleurs de toutes les corpo
rations sont inquiets.
Ils sentent qu’au cours de Vhiver,
la bataille des classes sera particuliè
rement rude.
Ils sentent quil va leur falloir se
défendre.
Et autrement qu’en envoyant des
Jouhaux ou Dumoulin s’asseoir dans
les moelleux fauteuils de la collabora
tion.
Tous les- travailleurs acquièrent la
conviction que la question de force se
pose plus que jamais.
Même ceux qui sont depuis toujours
entraînés dans le réformisme le plus
plat s’orientent vers les formes de la
lutte directe.
Et l’immense majorité des ouvriers
sont inorganisés, c’est-à-dire sans pos
sibilité de se préparer solidement à la
résistance.
Et les quelques centaines de mille
d’organisés le sont dans deux C.G.T.
ou dans de nombreux syndicats auto
nomes, ptofessionnels, chrétiens.
Comment dans une telle période
tous ne songeraient-ils pas à l unité
syndicale ?
Pourquoi ?
Pour acquérir la force.
La force pour la lutte.
Pour la lutte, contre les exploiteurs
et contre leurs agents.
L’unité sans principes et sans pro
gramme, c’est la pioche sans le bras
pour la manier.
L’unité dans la C.G.T. réformiste?
Dans tous les pays capitalistes, les Cluzeau, chef réformiste, emploie la
marins frappés durement par le chô- j méthode de ses confrères du textile du
mage, voient leur salaire attaqué par Nord et de la mine; il cherche à pren-
les puissantes compagnies.
En septembre, les marins du Chili,
informés que leur solde était diminuée ! tre
dre la tête du mouvement pour le di
riger vers un compromis Laval ou au-
par décision gouvernementale, se mu
tinèrent et sommèrent les officiers
d’adresser un ultimatum aux gouver
nants contre toute révision des traite
ments. Les officiers refusèrent, ils fu
rent cernés et enfermés.
Il y a quelques semaines, les ma
rins de 1 Etat Anglais étaient menacés
d’une diminution de salaire de 10 %.
La réaction de ces travailleurs fut tel
lement rapide, violente et organisée,
que le gouvernement dut céder.
Il y a quelques jours, des bateaux
Nos camarades unitaires ont là une
tache pressante à remplir : organisa
tion du groupe d opposition révolu
tionnaire; constitution d’un comité de
lutte sur des revendications précises;
contre toute diminution des salaires,
contre les désarmements, pour l’ins
cription de tous les marins chômeurs
au fonds de chômage, etc... et prépa
rer activement la lutte qui s’annonce.
A Rouen, une réunion fut organisée
par les réformistes; Dumay, de la Fé
dération unitaire y prit la parole pour
Allemands revenant de Russie, refu- j exposer notre tactique sur le front uni-
sèrent les uns d’embarquer au départ que et les comités de lutte. Un ordre
de Leningrad, les autres d’aborder
Kiel, forçant leurs officiers à les ame
ner à Copenhague.
A bord des bateaux Suédois, le
mécontentement gronde.
En France, qui n’est plus le pays
de la prospérité et de la bonne hu
meur, les magnats du comité des ar
mateurs invitent les marins à embar
quer avec une diminution de salaire
de 10 %.
du jour que la « Bataille des Marins »,
organe des marins unitaires de Dun
kerque reprend dans son N° d’octobre
1931 sans en souligner la dangereuse
insuffisance, fut voté.
De partout, les marins font enten
dre leurs protestations contre les atta
ques des armateurs.
Les travailleurs de la marine fluviale
sentent, eux aussi, durement le méfait
du chômage. Des camarades viennent
Les marins réagissent malgré que demander notre aide pour les défen
les compagnies désarment les navires 1 dre devant les prud’hommes contre les
pour exercer le chantage au chômage. 1 compagnies qui les licencient fréquem-
Les inscrits ont manifesté à La Ro- ' ment sans préavis, sans indemnité, en
chelle, La Palice, Tonnay-Charerite, violation complète du contrat.
Rochefort; ils ont courageusement re-1 De partout, les mots d’ordre de lut-
fusé d’accepter la diminution des sa- j te vont faire dresser des dizaines de
l a h es - ; milliers de marins pour la défense de
Dans notre région, l’effervescence leur condition de vie.
grandit; les marins voient la lutte né- 1 La bourgeoisie le sait. Elle organise
cessaire et prochaine. la répression. Elle veut décapiter nos
Des réunions ont eu lieu au Havre, syndicats unitaires qui vont être appe-
à Dieppe, h Rouen. lés à jouer un rôle décisif dans cette
Au LIavre, le-chef confédéré Clu- lutte. Elle veut laisser la direction de
zeau, qui collabore dans la commis- ce mouvement aux réformistes parti-
sion avec les armateurs, lance un ap- sans des compromis,
pel aux marins non pas pour les enga- C’est pourquoi notre camarade Le
ger à la lutte, mais pour tenter de M inter fut emprisonné deux jours et
briser le front unique qu’ils ne man- est menacé d’une grave peine pour
queront pas de constituer dans l’action « propagande anarchiste et excitation
qu ils vont avoir à mener contre leurs de marins à la révolte. »
exploiteurs. " j C’est le régime capitaliste quï pous-
non.
L’unité par bribes ? non.
Le syndicat unitaire des cheminots
de Rouen-Etat a compris ça.
Il n’a pas perdu de temps. C’est un
travail urgent.
Il a convoqué tout le monde en réu
nion.
Il y aura à examiner les défauts dans
la préparation, les erreurs dans la pro
pagande pour la réunion.
L’essentiel reste.
La réunion a eu lieu.
Avec des confédérés et profession
nels.
Qui ont adopté la position de la C.
G. I T. U. sur la reconstitution d’une
C. G. T. unique.
Qui ont désigné en commun avec
les unitaires un comité provisoire. Ce
comité provisoire doit préparer sérieu
sement une très large réunion des che
minots.
Nous pensons bien que ce travail
va se poursuivre.
Bravo, les cheminots de Rouen-
Etat!
Et les autres syndicats unitaires,
maintenant ?
BREMONT.
VVVVVVVVAAA^^VVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV'VVVVVVVW
Dm•>»•>«■
— Monsieur désire une veste ?
— Nous avons tout vendu après les élec
tions !
iimisimiiunmiifliiiiiiuisiimiiiiRiiimiiim
se les marins, comme tous les ouvriers,
à la révolte," en leur imposant une mi
sère de plus en plus grande.
Notre rôle, c’est d’organiser la lutte
par le front unique, les comités de
bords, sur la base des revendications
immédiates.
Là se vérifie la tactique juste de la
C.G.T.U. Front unique, premiers pas
vers l’unité syndicaile et la C.G.T.
unique de classe.
Jean Rivière.
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