Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-10-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 octobre 1931 09 octobre 1931
Description : 1931/10/09 (N265). 1931/10/09 (N265).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571552p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6® ANNEE. — N° 263.
tu NUMERO i '40 CENTIMES.
VENDREDI 9 OCTOBRE 1931
Organe Régional fLAw,™
du Bloc Ouvrier et Paysan DXlUunl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an * . 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
C. C. P. Rouen j22.90. R. C. A. 218.44
16, Rue Damiette — ROUMl'l — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
AVANT LES ÉLECTIONS CANTONALES
Le Conseil Général de la Seine-Inférieure
Un Ma xi x*éaciiosmala*e
Au Havre, les politiciens bourgeois s’agitent
Quantité de travailleurs se désintéressent
des élections cantonales. Pourtant, le Conseil
Général joue un rôle dans l’exploitation ca
pitaliste.
Nous ne dirons pas comme les socialistes à
la Lemcrcier : « Votez parce que, les élus
cantonaux nomment les sénateurs et qu’il faut
faire la conquête du Sénat... » !
C’est le coup de balai prolétarien qui seul
mettra les vieilles barbes et les vieux crânes
pelés des pères conscrits à leur place, au mu
sée des oripeaux détériorés de j la bourgeoisie.
C’est dans le département, que le Conseil
Général tient sa place.
Nous savons bien que dans cette belle dé
mocratie dont la constitution napoléonienne est
tant admirée par les chefs S.F.I.O., le pré
fet, choisi par les ministres, est un véritable
dictateur, en dernier ressort maître incontes
table de toutes les communes du département,
par-dessus les Conseils Municipaux, maître
des Conseils d’Arrondissement et Général,
dictant Partout les volontés du pouvoir bour
geois.
Raison de plus pour dénoncer la politique
délibérément anti-prolétarienne des élus doci
les aux injonctions du Ministère de l’Intérieur,
c’est-à-dire des grands capitalistes.
Le Conseil Général a un budget qui pèse
lourdement sur les épaules des travailleurs et
qui profite aux exploiteur si de la région.
A celui de la Seine-Inférieure c’est l’Union
sacrée la plus ouvertement pratiquée. Et sur
tous les terrains.
Celui de l’Eure ressemble d’ailleurs étran
gement à celui de la Seine-Inférieure.
Noire préfet tardieusard Desmars, adulé
par le Journal de Rouen, l’archevêché, les
Chambres de Commerce, les Syndicats patro
naux, la Dépêche, le Petit Havre, le Havre-
Eclair, les élus de droite, les élus radicaux,
en y ajoutant l’illustre Lebret, socialiste, et le
Progrès Social ( oui !) des socialistes du dé
partement, le préfet Desmars boit du petit
lait avec l'a brochette d’élus cantonaux dont
nous Sommes pourvus.
LeS naïfs petits bourgeois qui écoutent béa
tement les Marie, Métayer, Richard, Meyer
« rentrant dans le choux » de la « réaction »
avec toute leur « énergie démocratique, répu
blicaine, laïque », ces petits bourgeois ne
sont pas curieux. Ils admirent 'le Vase, sans
lever le couvercle.
Où est donc la limite de la « réaction »
au Conseil Général ? Qui n’est pas réaction
naire, là-dedans ?
Sur quels , sujets y a-i-il les deux camps,
les « républicains » (?) et ! les « réactionnai
res » ?
Sur aucun. Union nationale partout, comme
* LES TRAVAILLEURS
aidept leur “prolétaire”
5 e liste de souscriptions
Mayeux Maurice, à Tourville, 7 fr. ;
Dufour, à Caudebec-en-Caux, 32 fr. ;
Liste 1315 Baudry à Honfleur, 9 fr. 40;
Liste 71, Rayon Dieppe (2 e versement)
160 fr. 20; Liste Guédon à Dieppe
(2 e vers.) 20 fr. ; Listes 1150, U 65 et
1140 cellule Rouen Etat, 31 fr. ; listes
919 et 922, versé par Le Minter, 73,50;
Tasserie à Fresne-le-Plan, 5; Anony
me à Oissel, 12; Journées de travail
Rayon Le Havre, 125; Liste P42 Ro
binet à Elbeuf, 60; Journées travail
Rayon Le Havre, 25 ; Don de la ca
marade Legagneux, 50; Liste 1174
(3 U vers.) A. Lesueur à Rouen, 28;
Liste 1338 Tocqueville à Montivilliers,
31 ; Alfred Raulin à Sotteville, 10;
Delattre P.TT. Darnétal, sur liste
1179, 28; Gruzon à Déville, liste 995,
48,50; Journées travail cellule Déville
57,20; cellule 10 Sotteville, liste 448,
35; liste 1345 quelques copains de
chez Schneider à Harfleur, 25 ; liste
1303, versé par David, Le Havre, 14;
liste 1300 terrassiers du Havre, versé
par Mombœuf, 75; liste 42 cheminots
du Havre, versé par Caba, 28; liste
806, cheminots du Havre, versé par
Thouroude, 55 fr.
Total de la 5°’ liste.. 1044 80
Total à ce jour .. 5362 85
en temps de guerre , quand les ouvriers se font
massacrer pour les dividendes des capitalistes.
Métayer et Baudouin, Richard et Blondel,
Meyer et Coty, Bignon et Devillers, Arnaud-
tizon et Dubosc, Marie et Le Prévost de la
Moissonnière, et tous !les autres, les piliers
de sacristie et les vénérables de loge , les ca-
lotins et les laïques, tous frères.
L’orchestre est bien réglé, sous la baguette
préfectorale.
S’agit-il de politique générale ?
Unanimité pour voter des félicitations à
Sarraut ai propos de son discours de Carcas
sonne : « Le communisme, voilà l’ennemi ! ».
Unanimité pour voter la confiance à Poin
caré. Et même unanimité pour voter la com
fiance à Tardieu. Idem pour le Doumergue.
Le budget départemental ? Impôts sans
cesse aggravés, centimes, entretien des routes
par ceux qui ne roulent pas dessus, enrichis
sement des compagnies d’électricité, réfection
des plages aux frais de ceux qui ne se bai
gnent pas , subventions aux sociétés de cour
ses, crédit dérisoire pour le chômage, construc
tions scolaires au compte-gouttes, crédits pour
les terrains d’aviation.
Unanimité sur tout.
250.000 francs du Conseil Général pour
fêter Jeanne d’Arc, Monseigneur Bourne, le
zouave pontifical Lyautey, le général Wey-
gand, 80 prélats, dont Weil-Raynal, autant
de traîneurs de sabre et Léon Bérard. ■
Encore unanimité.
17 millions 1/2 pour le bac de Berville,
raccourci vers le Casino de Deauville.
Tous unanimes.
Pour refuser l’amnistie,
Tousi d’accord.
Il s’eé trouvé la même touchante unani
mité pour installer le jésuite Bignon à la tête
du Conseil Général et le non moins jésuite
Dubosc à la tête de la Commission Départe
mentale qui distribue une foule de subventions
entre les sessions.
C’est ça, la lutte des Métayer, Marie,
Meyer contre la réaction.
Sans parler de leur manière toute particu
lière de défendre les intérêts des travailleurs
à Barentin, Rouen , Le Havre, en les faisant
assommer par la garde mobile et en affamant
les chômeurs.
La réaction, c’est bien tout ce joli monde
bourgeois depuis Meyer jusqu’à Bignon, et du
Havre à Eu. Et là-dedans, ce n’est pas nous
qui choisirons : blanc bonnet, bonnet blanc.
Mais en\ face de celle Union réactionnaire,
les travailleurs formeront leur Union proléta
rienne, dans la lutte , sur le programme que
leur propose le Parti Communiste.
& U POINTE DU COUTEAU
LE « DUCE »
Mussolini est au Havre.
Il a été aperçu comptant sous une tente
des grains de café en simili. .
On r a vu débiter par tranches une vache
marocaine contre la vie chère.
Il a été repéré alors qu’il arrosait des gé
raniums sur la place Thiers.
On l’a découvert grimpé sur un grand tas
de petits pavés, s’amusant à mosaïquer par
tout.
Il est allé demander à un libraire divers
exemplaires de pactes : « C’est pour le porte-
plume », répétait-il.
Uin agent l’a surpris au bout de la jetée
au moment où il se préparait à caresser amou
reusement la future « Paix » en plâtre qui
regardera si à l’ouest il if’y a rien de nou
veau.
Mais Mussolini n’a qu’à bien se tenir.
Contre lui, la guerre est déclarée.
Tatave lui a lancé un défi au vin blanc et
lui jette entre les pattes ses troupes de choc.
Mussolini est foutu.
Puisque son vieux copain, celui qui l'a
tant aidé à devenir le Duce, veut T abattre.
Et Mussolini-Meyer a beau dire que lors
qu’il était ministre avec Chéron et Thoumyre,
il y a peu de temps, il eut les voix des 107
députés socialistes. Il peut être sûr qu’il n’aura
jamais à la Chambre celle de Tatave.
vwv\a/wwwvwvwwwvwvvwwvwwwvwvwvww\
Chaque Jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
Liste des candidats
Go Bise Bas* si Paysas
A ROUEN
1 er Canton. — BION Frédéric, ou
vrier du livre, syndiqué.
2 e Canton. — VAUQUENARD
Pierre, douanier, syndiqué.
3 e Canton. — DUHAMEL Jules,
ouvrier docker, syndiqué.
4 e Canton. — BOURGEOIS Geor
ges, ouvrier du bâtiment, syndiqué.
5 e Canton. — DEBAILLY Valentin,
cheminot, syndiqué.
6 e Canton. — GRANEAU Georges,
cheminot, syndiqué.
Canton de Maromme. — DELA-
RUE Gustave, ouvrier des produits
chimiques, syndiqué.
Canton de Clères. — LECLERC
Aimable, ouvrier d’usine, syndiqué.
Canton de Pavilly. — BOUTEIL-
LER Raymond, ouvrier du textile,
syndiqué.
Canton d’Elbeuf. — COSTENTIN
Albert, instituteur, syndiqué.
CHARLES Edouard, ouvrier du
textile, syndiqué.
Canton de Louviers. — V1MARD
Robert, ouvrier syndiqué.
LAURENT Marcel, ouvrier syndi
qué.
AU HAVRE
1 G ' Canton. — DAVID Alexandre,
ouvrier du bâtiment, syndiqué.
2 e Canton. — PR AT Yves, ouvrier
charbonnier, syndiqué.
3° Canton. — DESCHAMPS Emile,
ouvrier des produits chimiques, syn
diqué.
4 e Canton. — LEGAGNEUX Fer
nand, ouvrier du bâtiment, syndiqué.
5 e Canton. — BRUN Emile, chemi
not, syndiqué.
6° Canton. — EDOUARD Désiré,
ouvrier du bâtiment, syndiqué.
Canton de Montivilliers :
GEFFROY Léon, ouvrier de l’ali
mentation, syndiqué.
Canton de Bolbec. — QUESNEL,
ouvrier du port, syndiqué.
Les 18 et 25, les travailleurs en vo
tant pour les candidats du Bloc Ou
vrier et Paysan présentés par le Parti
Communiste # se prononceront pour la
lutte contre le patronat (et son servi
teur l’Etat bourgeois) qui veut aggra
ver leur existence en diminuant leur
salaire, en les licenciant, et qui les
menace de nouveau de les envoyer
aux charniers.
TRAVAILLEURS
Assistez nombreux aux réunions organi
sées par le Parti Communiste, où nos ora
teurs développeront notre programme.
SAMEDI 10 OCTOBRE, Salle des Fê
tes d; Maromme et à la Mairie du Houime.
— Orateurs : Delarue, Costentin, Bouthon-
nier.
MARDI 13 OCTOBRE, Cercle Franklin,
au Havre. — Orateurs : Rivière, Beau-
grand, député du parti.
MERCREDI 14 OCTOBRE, Eldorado de
Sotteville. — Orateurs : Rivière, Duhamel,
Costentin.
JEUDI 15 OCTOBRE, Cirque d’Elbeuf.
— Orateurs : Neveu, Charles, Costentim
Fraction, du bureau politique.
JEUDI 15 OCTOBRE, Eldorado d ois-
sel. — Orateurs : Delille, Rivière.
VENDREDI 16 OCTOBRE, Cirque de
Rouen. — Orateurs : Bourgeois, Costentin,
Bouthonnier, délégué du centre.
Tous nos meetings auront lieu à 8 h. 30
du soir.
LES MEMBRES DU PARTI DE
ROUEN ET DE LA BANLIEUE
doivent dès maintenant annoncer avec
les affiches passe-partout le meeting
du Cirque de Rouen.
Ils doivent former les groupes d au
todéfense par localité et nous faire
parvenir rapidement le nom des res
ponsables.
Nous voici en pleine campagne électorale.
Les cuisiniers réactionnaires de tous poils re
cherchent à quelle sauce ils vont, cette année,
accommoder les électeurs ouvriers et petits
commerçants.
Dame, on conçoit aisément leur embarras,
leurs programmes ont fait « trop de vitrines »,
ils sont quelque peu défraîchis et nos teintu
riers bourgeois ont beau faire, leur camelote
est passée, elle se bazarde difficilement.
C’est que la réalité est là, les plus beaux
discours, les sophismes les plus souples, les
papiers des Désiré Lacoudre, Ludovic Nau-
deau et autres pisse-copie à tant la ligne n’ar
riveront pas à la masquer.
Les gouvernements ont succédé aux gou
vernements ; tantôt, c’était la droite, tantôt
la gauche, tantôt l’une .et l’autre réunie et au
cun de ces gouvernements, même avec l’ap
pui ou la neutralité bienveillante des chefs
socialistes, n’est parvenu à solutionner le pro
blème angoissant de la crise.
La bourgeoisie est prise à la gorge et c’est
uiie fois encore de la classe ouvrière qu’elle
entend se servir comme de cobaye à ses expé
riences.
Partout, le chômage a virtuellement fait
son apparition, toute l’industrie est touchée
ainsi que le commerce et en particulier le com
merce de détail, dont l’existence est liée aux
conditions d’existence des ouvriers.
Les usines licencient (sauf les usines de
guerre) une grande partie de leur personnel,
et les ouvriers plus favorisés restant encore à
l’usine ne travaillent guère que quelques jours
par- semaine.
Que l’on jette un coup d’œil dans la mé
tallurgie, aux Tréfilés, à la C.E.M., à la
Compagnie et dans toutes les petites boîtes,
on s’aperçoit que le personnel est réduit dans
de grandes proportions.
Da ns le textile, la situation est aussi som
bre ; aux Corderies notamment, les licencie
ments ont été très nombreux.
Dans le bâtiment, dans la terrasse, malgré
les travaux entrepris dans la région (construc
tion de la gare maritime, la gare des voya
geurs, travaux du port, raffinerie de pétrole à
Orcher, 6tc., etc.), il y a quand même du
chômage.
Sur le port, le trafic diminue et nombreux
sont les dockers qui n’ont pas encore « dé
rouillé » quand arrive le samedi.
Sans être taxé d’exagération, l’on peut affir-
Les événements vont vite et chaque se
maine se produisent des nouveaux ébranle
ments dans la machinerie capitaliste en pleine
décomposition.
xxx
En Angleterre, la grève des marins de la
flotte de Sa Majesté a été le signal. La livre
sterling, monnaie pivot des échanges mon
diaux, est en déconfiture. Les chômeurs, atta
qués dans les maigres secours qu’ils reçoivent,
se révoltent, se battent avec la police, atta
quent les grands magasins, manifestent en
masse comme à Glasgow et à Londres.
xxx
En Allemagne, les crédits de secours sont
épuisés.. Si Laval-Briand revenus de Berlin,
c’est partout la baisse des salaires ordonnée
avec la dernière brutalité. Mais les masses
se révoltent. Les élections de Hambourg le
prouvent : 35.000 voix de plus au Parti Com
muniste, en tout 165.000, 26.000 de moins
aux socialistes.
xxx
L’Espagne ne cesse d’être agitée intensé
ment de grèves, de manifestations, de batailles
contre les jaunes, contre la police, aussi dans
les villages que dans les villes: Et les travail
leurs se tournent de plus en plus vers le com
munisme, vers le soviétisme, après les décep
tions de la démocratie bourgeoise.
>—«»•«►—c
SAUVONS LES 10.000
C’est par la multiplication des manifesta
tions de solidarité que les travailleurs français
participeront à arracher des pattes sanglantes
de Pilsudsky les 10.000 prisonniers politiques
de Pologne, menacés de la cagoule et de la
mort lente ou violente.
Que pas une de nos réunions de ce mois,
que pas une réunion de nos adversaires ne
se tienne' sans que soient dénoncée les bour
reaux polonais qui somt dirigés par le mili
tarisme français et qui tiennent par les crédits
français.
mer qu’il y a présentement au Havre plus de
quatre mille chômeurs complets.
Cela n’empêche pas M. Meyer de déclarer
sans rire, qu’il n’y a pas de chômage. Pareil
à Diogène, le député du Havre, armé d’une
camoufle, cherche en vain des chômeurs et il
n’en trouve pas.
S’appuyant sur des statistiques dont il bous
cule les chiffres, comme il bouscula naguère
son ami Boret, il s’exclame péremptoirement
devant les délégations de chômeurs qui, depuis
le mois de janvier dernier, réclament l’ouver
ture du fonds de chômage.
« Je vous déclare avec obéissance qu’il n’y
a pas de chômeurs ». Meyer-Chveik en a de
bonnes !
Non seulement M. Meyer et toute sa trou
pe, naturellement, ne font absolument rien
en faveur des chômeurs mais encore, ils se
mettent d’accord avec la Compagnie des
Tramways pour augmenter le prix des billets.
C’est de cette façon que nos loustics combat
tent la vie chère.
Pendant la campagne électorale, nous n’a-
vens pas fini d’entendre nos politiciens faire
de jolies promesses, il se pourrait même que
Léon, car il a plus d’un tour dans son sac,
ouvre enfin le fonds municipal de chômage
pour ne pas avoir à se présenter les mains vi
des devant ses électeurs.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous
ne savons pas encore ce que feront les radi
caux-autonomes sauce Meyer, les réactionnai
res de droite et leurs transfuges, les chefs so
cialistes, s’il en reste au Havre, ou si Voro-
nof a passé par là pour rajeunir Tatave, mais,
nous savons, nous les communistes, que dans
les six cantons du Havre, dans le canton de
Montivilliers et à Bolbec, nous présenterons
en face des candidats bourgeois, des candi
dats ouvriers connus de tous les travailleurs et
que nous ne manquerons pas une occasion de
démasquer tous I.es défenseurs du régime ac
tuel.
Nous n’oublierons pas non plus de mettre
à profit la présence des nombreux ouvriers que
les réunions électorales attirent toujours, pour
les appeler à rejoindre en masse les syndicats
unitaires et le Parti communiste, car la cam
pagne électorale n’est qu’un simple épisode de
la lutte des claçses.
Pour l«s ouvriers, c’est sur le lieu du tra
vail et chaque jour que doit se mener la lutte
contre le capitalisme affameur.
Fernand LEGAGNEUX.
AU CONSEIL MUNICIPAL
M. le Maire a menti
Il a menti quand il a déclaré que la Com
pagnie des Tramways n’appointait pas des
mouchards pour espionner le personnel, em
ployés et contrôleurs.
Métayer a encore montré là son amour
pour les travailleurs des tramways.
La police de Métayer et le Maire lui-même
savent fort bien à quoi s’en tenir.
L administration municipale connaît et ap
prouve les procédés du Vente qui emploie ces
bas moyens d espionnage pour faire l’épura
tion du personnel des tramways.
M. le Maire osera-t-il démentir que certain
entrepreneur du bâtiment qui, en effet, est
bien « du bâtiment » possédait un petit car
net de rapports destinés à la direction, et où
étaient dénoncés les contrôleurs qui n’avaient
pas assez embêté le personnel et les voya
geurs ?
Existait-il ce mouchard, oui ou non, M.
le Maire ?
Allons, Métayer, mettez-vous encore un
peu plus à plat-ventre.
DEUX MILLIONS
C’est facile. Tous les mois, le petit cou
plet recommence. C est la petite avance pour
comblement du déficit.
A I heure qu il est, le deuxième million est
sûrement dépassé.
Qu’importe. Qu’en coûte-t-il à nos élus ?
On ne leur demande qu’un vote. Et pour
voter les yeux fermés et la bouche close, ils
sont un peu là.
La Compagnie des I rarnways rompt les
engagements du contrat, sc fiche de tout, saut
des dividendes que le déficit il empêche pas
d’être distribués.
La municipalité Métayer tape dans la
caisse municipale pour renflouer une Compa-
De Zinomski à Blum
en passant par Meautf
Mardi, salle Barette, Ziromslçi affir
mait que les ouvriers socialistes étaient
attachés à leurs chefs, et que vouloir
le front unique sans ces derniers nous
mènerait à continuer la division ou
vrière.
Il garda prudemment, comme le
a Popu )) l’avait fait jusqu’à ce jour,
un silence prudent sur l’élection de
Meaux.
Aujourd’hui, le « Popu » vient de
rompre le silence et Blum l’Oustri-
card parle de cette élection « banale ».
Voyons, dit Blum, pour qui Vou
liez-Vous que les électeurs socialistes
votent? S’abstenir? Non, les électeurs
aiment bien voter.
Alors, mettezrVous à leur place;
j’aurais, moi aussi, Voté pour le com
muniste.
Cependant, ce pauvre Blum regret
te, quelques lignes plus loin, que Ma-
melct n’ait pas compris qu’il devait se
retirer, et que si le candidat commu
niste a failli passer, c’est de sa faute.
M. Blum donne des explications
plutôt mer... vaseuses.
Ce qui est évident, aux yeux de
tous les travailleurs, c’est que, malgré
les ordres du centre de leur parti et
de la fédération socialiste de la Sei
ne-et-Mar ne, les ouvriers et sympa
thisants socialistes ont voté classe
contre classe.
Si ces Messieurs les chefs socialistes
Veulent se ranger du côté de la bour
geoisie et faire le jeu de la réaction,
ils seront balayés par les travailleurs,
qui se rassemblent autour de leur seul
parti de classe : le parti communiste.
M. D.
iiuimimiiiHnmuiiHiiimiHiKiiiiiiiiiiiiii
gnie qui exploite honteusement le personnel,
qui rationalise, qui licencie, qui écorche l’u
sager et qui est en plein désordre, qui va
vers la catastrophe.
Mais c’est quand ça ira tout à fait mal,
quand les millions auront roulé au gouffre que
nos élus seront, devant la colère unanime,
obligés de lâcher une Compagnie dont ils au
ront été les défenseurs singulièrement zélés.
EfjRïT
LOUVIERS
TOUS A LA GOGUETTE
Confirmant notre précédent article, nous
pouvons affirmer que le succès de la Goguette
est assure. Cependant, il nous faut préciser
quelques points, car nous estimons que tous
les lecteurs, sympathisants et amis n’ont pas
saisi exactement ce que nous voulions.
La Goguette qui aura liçu est le rassemble
ment de tous ceux qui s’intéressent à notre
presse Humanité » et « Prolétaire » ;
c est la réunion de la famille ouvrière afin de
passer quelques heures en bonne camaraderie ;
c est l’occasion de déguster un vin d’honneur
avec quelques biscuits, d’entendre quelques
bonnes chansons interprétées par de bons co
pains et pour jeunes et vieux d’exécuter quel
ques danses, d assister à la remise du poste
de I.S.F. gagné par le camarade Vimard
et d’entendre l’allocution du camarade délé
gué de la région.
Voilà, travailleurs, qui lisez notre presse,
un bon moyen de la défendre, n’hésitez pas à
prendre la carte de participation, venez nom
breux à celte matinée récréative, amenez vos
gosses, tous s’amuseront.
Nous comptons sur tous nos amis et leur
donnons rendez-vous à 2 h. 30, salle du Bal
Champêtre (réclamez la carte de participation
aux vendeurs et au dépôt du journal).
REALISATIONS BOURGEOISES
L Administration des Chemins de fer vient
de créer un nouveau service afin d’activer le
trafic sur le réseau et on vient de lancer un
service rapide sur rails comprenant une voitu
re, qui est réservée aux voyageurs pouvant se
permettre de prendre des 1 et 2 f- ‘ classes, ce
qui veut dire que les purotins en sont exemp
tés.
Voilà les bonnes réformes profitables aux
gros, quant aux petits, ceux-ci ont droit au
mauvais matériel et aux jours d’affluence, à
voyager debout.
Voilà une réalisation bourgeoise de plus ;
les travailleurs s’en souviendront.
AUX ECOLES
La rentrée s’est effectuée et au point de vue
chauffage, on a pu constater que rien n’a été
fait. On va recommencer à se servir du vieux
matériel qui, au point de vue hygiène, est un
scandale et également en ce qui concerne la
dépense et puis, cette façon de procéder a des
répercussions plus grandes en ce qui concerne
les écoles maternelles, où l.es petits souffrent
de cet état de choses.
Il nous semble cependant que tous, nous
payons asspz de contributions et qu’au lieu
de faire des dépenses inutiles pour la pro
chaine guerre, ou ferait beaucoup mieux de
s’occuper de nos gosses.
Avec le « Prolétaire », tous les parents
doivent continuer la campagne, c’est-à-dire
obliger l’Etat, le Département et la Munici
palité à s’occuper de cette grave question,
dont T aboutissement sera l’installation du
chauffage central dans nos écoles.
A. Costentin.
ÇA & X.A
tu NUMERO i '40 CENTIMES.
VENDREDI 9 OCTOBRE 1931
Organe Régional fLAw,™
du Bloc Ouvrier et Paysan DXlUunl/
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ABONNEMENTS :
Un an * . 18 francs
Six mois 10 francs
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C. C. P. Rouen j22.90. R. C. A. 218.44
16, Rue Damiette — ROUMl'l — Téléphone 45 78
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Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
AVANT LES ÉLECTIONS CANTONALES
Le Conseil Général de la Seine-Inférieure
Un Ma xi x*éaciiosmala*e
Au Havre, les politiciens bourgeois s’agitent
Quantité de travailleurs se désintéressent
des élections cantonales. Pourtant, le Conseil
Général joue un rôle dans l’exploitation ca
pitaliste.
Nous ne dirons pas comme les socialistes à
la Lemcrcier : « Votez parce que, les élus
cantonaux nomment les sénateurs et qu’il faut
faire la conquête du Sénat... » !
C’est le coup de balai prolétarien qui seul
mettra les vieilles barbes et les vieux crânes
pelés des pères conscrits à leur place, au mu
sée des oripeaux détériorés de j la bourgeoisie.
C’est dans le département, que le Conseil
Général tient sa place.
Nous savons bien que dans cette belle dé
mocratie dont la constitution napoléonienne est
tant admirée par les chefs S.F.I.O., le pré
fet, choisi par les ministres, est un véritable
dictateur, en dernier ressort maître incontes
table de toutes les communes du département,
par-dessus les Conseils Municipaux, maître
des Conseils d’Arrondissement et Général,
dictant Partout les volontés du pouvoir bour
geois.
Raison de plus pour dénoncer la politique
délibérément anti-prolétarienne des élus doci
les aux injonctions du Ministère de l’Intérieur,
c’est-à-dire des grands capitalistes.
Le Conseil Général a un budget qui pèse
lourdement sur les épaules des travailleurs et
qui profite aux exploiteur si de la région.
A celui de la Seine-Inférieure c’est l’Union
sacrée la plus ouvertement pratiquée. Et sur
tous les terrains.
Celui de l’Eure ressemble d’ailleurs étran
gement à celui de la Seine-Inférieure.
Noire préfet tardieusard Desmars, adulé
par le Journal de Rouen, l’archevêché, les
Chambres de Commerce, les Syndicats patro
naux, la Dépêche, le Petit Havre, le Havre-
Eclair, les élus de droite, les élus radicaux,
en y ajoutant l’illustre Lebret, socialiste, et le
Progrès Social ( oui !) des socialistes du dé
partement, le préfet Desmars boit du petit
lait avec l'a brochette d’élus cantonaux dont
nous Sommes pourvus.
LeS naïfs petits bourgeois qui écoutent béa
tement les Marie, Métayer, Richard, Meyer
« rentrant dans le choux » de la « réaction »
avec toute leur « énergie démocratique, répu
blicaine, laïque », ces petits bourgeois ne
sont pas curieux. Ils admirent 'le Vase, sans
lever le couvercle.
Où est donc la limite de la « réaction »
au Conseil Général ? Qui n’est pas réaction
naire, là-dedans ?
Sur quels , sujets y a-i-il les deux camps,
les « républicains » (?) et ! les « réactionnai
res » ?
Sur aucun. Union nationale partout, comme
* LES TRAVAILLEURS
aidept leur “prolétaire”
5 e liste de souscriptions
Mayeux Maurice, à Tourville, 7 fr. ;
Dufour, à Caudebec-en-Caux, 32 fr. ;
Liste 1315 Baudry à Honfleur, 9 fr. 40;
Liste 71, Rayon Dieppe (2 e versement)
160 fr. 20; Liste Guédon à Dieppe
(2 e vers.) 20 fr. ; Listes 1150, U 65 et
1140 cellule Rouen Etat, 31 fr. ; listes
919 et 922, versé par Le Minter, 73,50;
Tasserie à Fresne-le-Plan, 5; Anony
me à Oissel, 12; Journées de travail
Rayon Le Havre, 125; Liste P42 Ro
binet à Elbeuf, 60; Journées travail
Rayon Le Havre, 25 ; Don de la ca
marade Legagneux, 50; Liste 1174
(3 U vers.) A. Lesueur à Rouen, 28;
Liste 1338 Tocqueville à Montivilliers,
31 ; Alfred Raulin à Sotteville, 10;
Delattre P.TT. Darnétal, sur liste
1179, 28; Gruzon à Déville, liste 995,
48,50; Journées travail cellule Déville
57,20; cellule 10 Sotteville, liste 448,
35; liste 1345 quelques copains de
chez Schneider à Harfleur, 25 ; liste
1303, versé par David, Le Havre, 14;
liste 1300 terrassiers du Havre, versé
par Mombœuf, 75; liste 42 cheminots
du Havre, versé par Caba, 28; liste
806, cheminots du Havre, versé par
Thouroude, 55 fr.
Total de la 5°’ liste.. 1044 80
Total à ce jour .. 5362 85
en temps de guerre , quand les ouvriers se font
massacrer pour les dividendes des capitalistes.
Métayer et Baudouin, Richard et Blondel,
Meyer et Coty, Bignon et Devillers, Arnaud-
tizon et Dubosc, Marie et Le Prévost de la
Moissonnière, et tous !les autres, les piliers
de sacristie et les vénérables de loge , les ca-
lotins et les laïques, tous frères.
L’orchestre est bien réglé, sous la baguette
préfectorale.
S’agit-il de politique générale ?
Unanimité pour voter des félicitations à
Sarraut ai propos de son discours de Carcas
sonne : « Le communisme, voilà l’ennemi ! ».
Unanimité pour voter la confiance à Poin
caré. Et même unanimité pour voter la com
fiance à Tardieu. Idem pour le Doumergue.
Le budget départemental ? Impôts sans
cesse aggravés, centimes, entretien des routes
par ceux qui ne roulent pas dessus, enrichis
sement des compagnies d’électricité, réfection
des plages aux frais de ceux qui ne se bai
gnent pas , subventions aux sociétés de cour
ses, crédit dérisoire pour le chômage, construc
tions scolaires au compte-gouttes, crédits pour
les terrains d’aviation.
Unanimité sur tout.
250.000 francs du Conseil Général pour
fêter Jeanne d’Arc, Monseigneur Bourne, le
zouave pontifical Lyautey, le général Wey-
gand, 80 prélats, dont Weil-Raynal, autant
de traîneurs de sabre et Léon Bérard. ■
Encore unanimité.
17 millions 1/2 pour le bac de Berville,
raccourci vers le Casino de Deauville.
Tous unanimes.
Pour refuser l’amnistie,
Tousi d’accord.
Il s’eé trouvé la même touchante unani
mité pour installer le jésuite Bignon à la tête
du Conseil Général et le non moins jésuite
Dubosc à la tête de la Commission Départe
mentale qui distribue une foule de subventions
entre les sessions.
C’est ça, la lutte des Métayer, Marie,
Meyer contre la réaction.
Sans parler de leur manière toute particu
lière de défendre les intérêts des travailleurs
à Barentin, Rouen , Le Havre, en les faisant
assommer par la garde mobile et en affamant
les chômeurs.
La réaction, c’est bien tout ce joli monde
bourgeois depuis Meyer jusqu’à Bignon, et du
Havre à Eu. Et là-dedans, ce n’est pas nous
qui choisirons : blanc bonnet, bonnet blanc.
Mais en\ face de celle Union réactionnaire,
les travailleurs formeront leur Union proléta
rienne, dans la lutte , sur le programme que
leur propose le Parti Communiste.
& U POINTE DU COUTEAU
LE « DUCE »
Mussolini est au Havre.
Il a été aperçu comptant sous une tente
des grains de café en simili. .
On r a vu débiter par tranches une vache
marocaine contre la vie chère.
Il a été repéré alors qu’il arrosait des gé
raniums sur la place Thiers.
On l’a découvert grimpé sur un grand tas
de petits pavés, s’amusant à mosaïquer par
tout.
Il est allé demander à un libraire divers
exemplaires de pactes : « C’est pour le porte-
plume », répétait-il.
Uin agent l’a surpris au bout de la jetée
au moment où il se préparait à caresser amou
reusement la future « Paix » en plâtre qui
regardera si à l’ouest il if’y a rien de nou
veau.
Mais Mussolini n’a qu’à bien se tenir.
Contre lui, la guerre est déclarée.
Tatave lui a lancé un défi au vin blanc et
lui jette entre les pattes ses troupes de choc.
Mussolini est foutu.
Puisque son vieux copain, celui qui l'a
tant aidé à devenir le Duce, veut T abattre.
Et Mussolini-Meyer a beau dire que lors
qu’il était ministre avec Chéron et Thoumyre,
il y a peu de temps, il eut les voix des 107
députés socialistes. Il peut être sûr qu’il n’aura
jamais à la Chambre celle de Tatave.
vwv\a/wwwvwvwwwvwvvwwvwwwvwvwvww\
Chaque Jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
Liste des candidats
Go Bise Bas* si Paysas
A ROUEN
1 er Canton. — BION Frédéric, ou
vrier du livre, syndiqué.
2 e Canton. — VAUQUENARD
Pierre, douanier, syndiqué.
3 e Canton. — DUHAMEL Jules,
ouvrier docker, syndiqué.
4 e Canton. — BOURGEOIS Geor
ges, ouvrier du bâtiment, syndiqué.
5 e Canton. — DEBAILLY Valentin,
cheminot, syndiqué.
6 e Canton. — GRANEAU Georges,
cheminot, syndiqué.
Canton de Maromme. — DELA-
RUE Gustave, ouvrier des produits
chimiques, syndiqué.
Canton de Clères. — LECLERC
Aimable, ouvrier d’usine, syndiqué.
Canton de Pavilly. — BOUTEIL-
LER Raymond, ouvrier du textile,
syndiqué.
Canton d’Elbeuf. — COSTENTIN
Albert, instituteur, syndiqué.
CHARLES Edouard, ouvrier du
textile, syndiqué.
Canton de Louviers. — V1MARD
Robert, ouvrier syndiqué.
LAURENT Marcel, ouvrier syndi
qué.
AU HAVRE
1 G ' Canton. — DAVID Alexandre,
ouvrier du bâtiment, syndiqué.
2 e Canton. — PR AT Yves, ouvrier
charbonnier, syndiqué.
3° Canton. — DESCHAMPS Emile,
ouvrier des produits chimiques, syn
diqué.
4 e Canton. — LEGAGNEUX Fer
nand, ouvrier du bâtiment, syndiqué.
5 e Canton. — BRUN Emile, chemi
not, syndiqué.
6° Canton. — EDOUARD Désiré,
ouvrier du bâtiment, syndiqué.
Canton de Montivilliers :
GEFFROY Léon, ouvrier de l’ali
mentation, syndiqué.
Canton de Bolbec. — QUESNEL,
ouvrier du port, syndiqué.
Les 18 et 25, les travailleurs en vo
tant pour les candidats du Bloc Ou
vrier et Paysan présentés par le Parti
Communiste # se prononceront pour la
lutte contre le patronat (et son servi
teur l’Etat bourgeois) qui veut aggra
ver leur existence en diminuant leur
salaire, en les licenciant, et qui les
menace de nouveau de les envoyer
aux charniers.
TRAVAILLEURS
Assistez nombreux aux réunions organi
sées par le Parti Communiste, où nos ora
teurs développeront notre programme.
SAMEDI 10 OCTOBRE, Salle des Fê
tes d; Maromme et à la Mairie du Houime.
— Orateurs : Delarue, Costentin, Bouthon-
nier.
MARDI 13 OCTOBRE, Cercle Franklin,
au Havre. — Orateurs : Rivière, Beau-
grand, député du parti.
MERCREDI 14 OCTOBRE, Eldorado de
Sotteville. — Orateurs : Rivière, Duhamel,
Costentin.
JEUDI 15 OCTOBRE, Cirque d’Elbeuf.
— Orateurs : Neveu, Charles, Costentim
Fraction, du bureau politique.
JEUDI 15 OCTOBRE, Eldorado d ois-
sel. — Orateurs : Delille, Rivière.
VENDREDI 16 OCTOBRE, Cirque de
Rouen. — Orateurs : Bourgeois, Costentin,
Bouthonnier, délégué du centre.
Tous nos meetings auront lieu à 8 h. 30
du soir.
LES MEMBRES DU PARTI DE
ROUEN ET DE LA BANLIEUE
doivent dès maintenant annoncer avec
les affiches passe-partout le meeting
du Cirque de Rouen.
Ils doivent former les groupes d au
todéfense par localité et nous faire
parvenir rapidement le nom des res
ponsables.
Nous voici en pleine campagne électorale.
Les cuisiniers réactionnaires de tous poils re
cherchent à quelle sauce ils vont, cette année,
accommoder les électeurs ouvriers et petits
commerçants.
Dame, on conçoit aisément leur embarras,
leurs programmes ont fait « trop de vitrines »,
ils sont quelque peu défraîchis et nos teintu
riers bourgeois ont beau faire, leur camelote
est passée, elle se bazarde difficilement.
C’est que la réalité est là, les plus beaux
discours, les sophismes les plus souples, les
papiers des Désiré Lacoudre, Ludovic Nau-
deau et autres pisse-copie à tant la ligne n’ar
riveront pas à la masquer.
Les gouvernements ont succédé aux gou
vernements ; tantôt, c’était la droite, tantôt
la gauche, tantôt l’une .et l’autre réunie et au
cun de ces gouvernements, même avec l’ap
pui ou la neutralité bienveillante des chefs
socialistes, n’est parvenu à solutionner le pro
blème angoissant de la crise.
La bourgeoisie est prise à la gorge et c’est
uiie fois encore de la classe ouvrière qu’elle
entend se servir comme de cobaye à ses expé
riences.
Partout, le chômage a virtuellement fait
son apparition, toute l’industrie est touchée
ainsi que le commerce et en particulier le com
merce de détail, dont l’existence est liée aux
conditions d’existence des ouvriers.
Les usines licencient (sauf les usines de
guerre) une grande partie de leur personnel,
et les ouvriers plus favorisés restant encore à
l’usine ne travaillent guère que quelques jours
par- semaine.
Que l’on jette un coup d’œil dans la mé
tallurgie, aux Tréfilés, à la C.E.M., à la
Compagnie et dans toutes les petites boîtes,
on s’aperçoit que le personnel est réduit dans
de grandes proportions.
Da ns le textile, la situation est aussi som
bre ; aux Corderies notamment, les licencie
ments ont été très nombreux.
Dans le bâtiment, dans la terrasse, malgré
les travaux entrepris dans la région (construc
tion de la gare maritime, la gare des voya
geurs, travaux du port, raffinerie de pétrole à
Orcher, 6tc., etc.), il y a quand même du
chômage.
Sur le port, le trafic diminue et nombreux
sont les dockers qui n’ont pas encore « dé
rouillé » quand arrive le samedi.
Sans être taxé d’exagération, l’on peut affir-
Les événements vont vite et chaque se
maine se produisent des nouveaux ébranle
ments dans la machinerie capitaliste en pleine
décomposition.
xxx
En Angleterre, la grève des marins de la
flotte de Sa Majesté a été le signal. La livre
sterling, monnaie pivot des échanges mon
diaux, est en déconfiture. Les chômeurs, atta
qués dans les maigres secours qu’ils reçoivent,
se révoltent, se battent avec la police, atta
quent les grands magasins, manifestent en
masse comme à Glasgow et à Londres.
xxx
En Allemagne, les crédits de secours sont
épuisés.. Si Laval-Briand revenus de Berlin,
c’est partout la baisse des salaires ordonnée
avec la dernière brutalité. Mais les masses
se révoltent. Les élections de Hambourg le
prouvent : 35.000 voix de plus au Parti Com
muniste, en tout 165.000, 26.000 de moins
aux socialistes.
xxx
L’Espagne ne cesse d’être agitée intensé
ment de grèves, de manifestations, de batailles
contre les jaunes, contre la police, aussi dans
les villages que dans les villes: Et les travail
leurs se tournent de plus en plus vers le com
munisme, vers le soviétisme, après les décep
tions de la démocratie bourgeoise.
>—«»•«►—c
SAUVONS LES 10.000
C’est par la multiplication des manifesta
tions de solidarité que les travailleurs français
participeront à arracher des pattes sanglantes
de Pilsudsky les 10.000 prisonniers politiques
de Pologne, menacés de la cagoule et de la
mort lente ou violente.
Que pas une de nos réunions de ce mois,
que pas une réunion de nos adversaires ne
se tienne' sans que soient dénoncée les bour
reaux polonais qui somt dirigés par le mili
tarisme français et qui tiennent par les crédits
français.
mer qu’il y a présentement au Havre plus de
quatre mille chômeurs complets.
Cela n’empêche pas M. Meyer de déclarer
sans rire, qu’il n’y a pas de chômage. Pareil
à Diogène, le député du Havre, armé d’une
camoufle, cherche en vain des chômeurs et il
n’en trouve pas.
S’appuyant sur des statistiques dont il bous
cule les chiffres, comme il bouscula naguère
son ami Boret, il s’exclame péremptoirement
devant les délégations de chômeurs qui, depuis
le mois de janvier dernier, réclament l’ouver
ture du fonds de chômage.
« Je vous déclare avec obéissance qu’il n’y
a pas de chômeurs ». Meyer-Chveik en a de
bonnes !
Non seulement M. Meyer et toute sa trou
pe, naturellement, ne font absolument rien
en faveur des chômeurs mais encore, ils se
mettent d’accord avec la Compagnie des
Tramways pour augmenter le prix des billets.
C’est de cette façon que nos loustics combat
tent la vie chère.
Pendant la campagne électorale, nous n’a-
vens pas fini d’entendre nos politiciens faire
de jolies promesses, il se pourrait même que
Léon, car il a plus d’un tour dans son sac,
ouvre enfin le fonds municipal de chômage
pour ne pas avoir à se présenter les mains vi
des devant ses électeurs.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous
ne savons pas encore ce que feront les radi
caux-autonomes sauce Meyer, les réactionnai
res de droite et leurs transfuges, les chefs so
cialistes, s’il en reste au Havre, ou si Voro-
nof a passé par là pour rajeunir Tatave, mais,
nous savons, nous les communistes, que dans
les six cantons du Havre, dans le canton de
Montivilliers et à Bolbec, nous présenterons
en face des candidats bourgeois, des candi
dats ouvriers connus de tous les travailleurs et
que nous ne manquerons pas une occasion de
démasquer tous I.es défenseurs du régime ac
tuel.
Nous n’oublierons pas non plus de mettre
à profit la présence des nombreux ouvriers que
les réunions électorales attirent toujours, pour
les appeler à rejoindre en masse les syndicats
unitaires et le Parti communiste, car la cam
pagne électorale n’est qu’un simple épisode de
la lutte des claçses.
Pour l«s ouvriers, c’est sur le lieu du tra
vail et chaque jour que doit se mener la lutte
contre le capitalisme affameur.
Fernand LEGAGNEUX.
AU CONSEIL MUNICIPAL
M. le Maire a menti
Il a menti quand il a déclaré que la Com
pagnie des Tramways n’appointait pas des
mouchards pour espionner le personnel, em
ployés et contrôleurs.
Métayer a encore montré là son amour
pour les travailleurs des tramways.
La police de Métayer et le Maire lui-même
savent fort bien à quoi s’en tenir.
L administration municipale connaît et ap
prouve les procédés du Vente qui emploie ces
bas moyens d espionnage pour faire l’épura
tion du personnel des tramways.
M. le Maire osera-t-il démentir que certain
entrepreneur du bâtiment qui, en effet, est
bien « du bâtiment » possédait un petit car
net de rapports destinés à la direction, et où
étaient dénoncés les contrôleurs qui n’avaient
pas assez embêté le personnel et les voya
geurs ?
Existait-il ce mouchard, oui ou non, M.
le Maire ?
Allons, Métayer, mettez-vous encore un
peu plus à plat-ventre.
DEUX MILLIONS
C’est facile. Tous les mois, le petit cou
plet recommence. C est la petite avance pour
comblement du déficit.
A I heure qu il est, le deuxième million est
sûrement dépassé.
Qu’importe. Qu’en coûte-t-il à nos élus ?
On ne leur demande qu’un vote. Et pour
voter les yeux fermés et la bouche close, ils
sont un peu là.
La Compagnie des I rarnways rompt les
engagements du contrat, sc fiche de tout, saut
des dividendes que le déficit il empêche pas
d’être distribués.
La municipalité Métayer tape dans la
caisse municipale pour renflouer une Compa-
De Zinomski à Blum
en passant par Meautf
Mardi, salle Barette, Ziromslçi affir
mait que les ouvriers socialistes étaient
attachés à leurs chefs, et que vouloir
le front unique sans ces derniers nous
mènerait à continuer la division ou
vrière.
Il garda prudemment, comme le
a Popu )) l’avait fait jusqu’à ce jour,
un silence prudent sur l’élection de
Meaux.
Aujourd’hui, le « Popu » vient de
rompre le silence et Blum l’Oustri-
card parle de cette élection « banale ».
Voyons, dit Blum, pour qui Vou
liez-Vous que les électeurs socialistes
votent? S’abstenir? Non, les électeurs
aiment bien voter.
Alors, mettezrVous à leur place;
j’aurais, moi aussi, Voté pour le com
muniste.
Cependant, ce pauvre Blum regret
te, quelques lignes plus loin, que Ma-
melct n’ait pas compris qu’il devait se
retirer, et que si le candidat commu
niste a failli passer, c’est de sa faute.
M. Blum donne des explications
plutôt mer... vaseuses.
Ce qui est évident, aux yeux de
tous les travailleurs, c’est que, malgré
les ordres du centre de leur parti et
de la fédération socialiste de la Sei
ne-et-Mar ne, les ouvriers et sympa
thisants socialistes ont voté classe
contre classe.
Si ces Messieurs les chefs socialistes
Veulent se ranger du côté de la bour
geoisie et faire le jeu de la réaction,
ils seront balayés par les travailleurs,
qui se rassemblent autour de leur seul
parti de classe : le parti communiste.
M. D.
iiuimimiiiHnmuiiHiiimiHiKiiiiiiiiiiiiii
gnie qui exploite honteusement le personnel,
qui rationalise, qui licencie, qui écorche l’u
sager et qui est en plein désordre, qui va
vers la catastrophe.
Mais c’est quand ça ira tout à fait mal,
quand les millions auront roulé au gouffre que
nos élus seront, devant la colère unanime,
obligés de lâcher une Compagnie dont ils au
ront été les défenseurs singulièrement zélés.
EfjRïT
LOUVIERS
TOUS A LA GOGUETTE
Confirmant notre précédent article, nous
pouvons affirmer que le succès de la Goguette
est assure. Cependant, il nous faut préciser
quelques points, car nous estimons que tous
les lecteurs, sympathisants et amis n’ont pas
saisi exactement ce que nous voulions.
La Goguette qui aura liçu est le rassemble
ment de tous ceux qui s’intéressent à notre
presse Humanité » et « Prolétaire » ;
c est la réunion de la famille ouvrière afin de
passer quelques heures en bonne camaraderie ;
c est l’occasion de déguster un vin d’honneur
avec quelques biscuits, d’entendre quelques
bonnes chansons interprétées par de bons co
pains et pour jeunes et vieux d’exécuter quel
ques danses, d assister à la remise du poste
de I.S.F. gagné par le camarade Vimard
et d’entendre l’allocution du camarade délé
gué de la région.
Voilà, travailleurs, qui lisez notre presse,
un bon moyen de la défendre, n’hésitez pas à
prendre la carte de participation, venez nom
breux à celte matinée récréative, amenez vos
gosses, tous s’amuseront.
Nous comptons sur tous nos amis et leur
donnons rendez-vous à 2 h. 30, salle du Bal
Champêtre (réclamez la carte de participation
aux vendeurs et au dépôt du journal).
REALISATIONS BOURGEOISES
L Administration des Chemins de fer vient
de créer un nouveau service afin d’activer le
trafic sur le réseau et on vient de lancer un
service rapide sur rails comprenant une voitu
re, qui est réservée aux voyageurs pouvant se
permettre de prendre des 1 et 2 f- ‘ classes, ce
qui veut dire que les purotins en sont exemp
tés.
Voilà les bonnes réformes profitables aux
gros, quant aux petits, ceux-ci ont droit au
mauvais matériel et aux jours d’affluence, à
voyager debout.
Voilà une réalisation bourgeoise de plus ;
les travailleurs s’en souviendront.
AUX ECOLES
La rentrée s’est effectuée et au point de vue
chauffage, on a pu constater que rien n’a été
fait. On va recommencer à se servir du vieux
matériel qui, au point de vue hygiène, est un
scandale et également en ce qui concerne la
dépense et puis, cette façon de procéder a des
répercussions plus grandes en ce qui concerne
les écoles maternelles, où l.es petits souffrent
de cet état de choses.
Il nous semble cependant que tous, nous
payons asspz de contributions et qu’au lieu
de faire des dépenses inutiles pour la pro
chaine guerre, ou ferait beaucoup mieux de
s’occuper de nos gosses.
Avec le « Prolétaire », tous les parents
doivent continuer la campagne, c’est-à-dire
obliger l’Etat, le Département et la Munici
palité à s’occuper de cette grave question,
dont T aboutissement sera l’installation du
chauffage central dans nos écoles.
A. Costentin.
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