Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-10-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 octobre 1931 02 octobre 1931
Description : 1931/10/02 (N264). 1931/10/02 (N264).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715518
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6 e ANNEE. — N° 264.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 2 OCTOBRE 1931.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan WTu
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an -. 18 francs
Six mois 10 francs
Elections cantonales des 18 et 25 octobre 1931
Vive le Iront unique prolétarien
Une consultation électorale va avoir
lieu dans tout le pays.
Les communistes ne s’illusionnent
pas sur les bienfaits du suffrage uni
versel qui ne libérera pas le proléta
riat.
Le droit de vote est supprimé à des
millions d’exploités et d’exploitées.
Mais pour démasquer les clans
bourgeois et les chefs socialistes, pour
tirer parti d’une période d’agitation,
pour prendre contact avec de larges
masses ouvrières, le Parti Communiste
va participer aux élections cantonales.
Il emploiera toutes ses forces dans
une large campagne qui dépassera de
loin le cadre électoral par sa forme,
son contenu et ses conséquences à
l’entrée d’un hiver qui s’annonce par
ticulièrement rude et agité.
Dans la région de Basse-Seine, le
chômage complet et partiel sévit de
façon particulièrement intense.
Il se développe sans cesse et la cri
se anglaise va accélérer cette progres
sion de la misère.
Les travailleurs des deux grands
ports du Havre et de Rouen sont les
premiers à en souffrir.
Les travailleurs du textile sont pres
que tous en chômage partiel.
La métallurgie est sérieusement at
teinte, ainsi que toutes les autres in
dustries.
Partout se précise l’attaque contre
les salaires. Le patronat se prépare à
diminuer encore les si maigres res-'
sources des travailleurs.
Les cheminots sont menacés par les
compressions, dans leurs salaires, leurs
retraites, leurs conditions de travail.
Seule, l’industrie de guerre, navires
de guerre, artillerie, produits chimi
ques, conserve, à la veille de la Con
férence du Désarmement, une grande
activité.
Il y a du travail pour les engins de
mort.
Il n’y a pas de travail pour la pro
duction du bien-être.
Les locataires voient augmenter leur
loyer.
Les petits commerçants sont ruinés
par la pauvreté des ouvriers leurs
clients et par la faillite de banquiers
enrichis à leurs dépens.
Les prolétaires anciens combattants
disparaissent peu à peu, conséquence
de leurs souffrances, saturés de dis
cours chauvin» et de promesses men
teuses.
Les petits paysans normands qui
subissent la dictature des capitalistes
des engrais, du blé, du lait, qui paient
des loyers exhorbitants, voient les prix
de vente de leurs produits s’effondrer
sans que l’ouvrier en profite.
Il en résulte un mécontentement pro
fond de tous les exploités.
Les politiciens bourgeois, les Bi-
gnon-Coty-Thoumyre, comme les Mé-
tayer-Meyer-Forcinal, les chefs socia
listes comme Lebret vont se répandre
en promesses, tenter encore d’endor
mir ou de diviser les travailleurs.
La lutte pour l’existence poussera
nécessairement les exploités à unir
leurs efforts, à se grouper.
Le Parti Communiste entend par sa
campagne, faite autour d’un program
me net, pousser les travailleurs vers
le front unique, vers le rassemblement
des forces sans lequel la classe ouvriè
re sera écrasée de plus en plus.
Les ouvriers briseront les barrières
qui les divisent.
Ils ont les mêmes intérêts à défen
dre, chômeurs leur pain, non-chô
meurs leur salaire; ils ont les mêmes
ennemis à combattre, les exploiteurs
et leurs valets politiciens.
Les frères de misère seront les frè
res de lutte.
Vive le front unique de toutes -les
victimes du capitalisme de la Basse-
Seine.
IlilIlllIlilHISfiÈtlIlIIIIIIIIIIIIIIIIimillllllllllllllllllllllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIBI
Dans lus prisons Poloists
10.000 prisonniers Irritent
La Pologne fasciste de Pilsudsky, la sen
tinelle de Paul-Boncour, qui veille devant la
barbarie soviétique, serrée à la gorge par la
crise économique et rongée à l’intérieur par
le mécontentement grandissant des masses, a
entrepris d’exterminer les meilleurs militants
polonais, hommes et femmes, enfermés par
milliers dans les geôles.
La Pologne, alliée de la France, a pour
mission de préparer l’intervention contre la
Russie des Soviets.
Aidée par les officiers français, qui édu
quent les soldats polonais, aidée par l’acier
français qui sert à construire le matériel de
guerre, aidée par les capitaux français qui
maintiennent l’équilibre et permettent une pré
paration à la guerre plus intensive, la Pologne
remplit bien son rôle de chien de garde de
la civilisation européenne qui attaque les sa
laires dans les usines, jette des millions d’ou
vriers à la rue et nous entraîne vers de nou
veaux carnages.
Pour donner à l’humanité tous les bien
faits de cette civilisation capitaliste détestée
par une partie toujours plus grande des ou
vriers, il faut tenter par tous les moyens, y
compris l’assassinat en bloc, d’arrêter les mou
vements que la misère et la colère font naî
tre.
Les tortures des militants dans les prisons
fascistes n’ont plus de nom.
Les supplices les plus épouvantables sont
appliqués aux jeunes ouvrières communistes,
comme auxi hommes enfermés.
Les scènes abominables que les mutins de
Calvi ont décrites et qui les a fait se révolter,
nous donnent une idée de la règle générale
qui est appliquée dans toutes les prisons de
mocratiques et civilisées de Pologne.
Il faut que dans le monde, sans tarder, une
protestation énergique arrête les bourreaux.
Dans notre région, de nombreuses réunions
sont prévues pour la préparation du congrès
confédéral, camarades des syndicats, du Par
ti, faites voter des ordres du jour de protes
tation contre le projet d’extermination de
Pilsudsky, laquais républicain de la France
démocratique.
Aidez de toutes vos forces les 10.000 gré
vistes de la faim des prisons polonaises qui
sont décidés, après une première démonstra
tion de 4 jours, à amplifier leur mouvement
pour le L r octobre, si Pilsudsky maintient
son projet criminel.
J. R.
A LA POINTE DU COUTEAU
INJUSTICE SOCIALE
Sa Sainteté le Pape a particulièrement
honoré notre région en accordant, avec sa
bénédiction, la cravate de Commandeur avec
plaque de Grand Officier de l’Ordre de Saint-
Grégoire-le-Grand à M. Desmars, préfet lar-
dieusard de notre département.
C’est la suite des fêtes Sainte Jeanne
d’Arc.
Cette décoration nous a valu une lettre,
qu’avec notre courtoisie habituelle, nous nous
empressons d’insérer :
Rouen, le... 1931.
« Monsieur le Rédacteur,
« C’est en toute confiance que j’écris à
votre journal. Je sais que le « Prolétaire Nor
mand » est le seul journal qui ose publier les
réclamations des travailleurs brimés.
a Je sais aussi, et je vous en suis reconnais
sant, que votre journal a fait connaître dans
la région mon activité révolutionnaire.
« Eh ! bien, il se passe des choses que
La presse bourgeoise a salué avec
plaisir le voyage de Laval et de Briand
à Berlin.
Enfin les deux peuples vont pou
voir collaborer avec confiance, tel est
eur thème.
Rien n’est plus faux.
Profitant de sa situation momenta
nément privilégiée, l’impérialisme
rançais veut étendre son hégémonie
sur le monde capitaliste.
Moyennant son appui financier, il
impose ses conditions.
C’est ce que Laval et Briand sont
alliés faire à Berlin.
Ils parlent là-bas au nom des ban
quiers et gros industriels français; ils
dictent leurs conditions.
Mais les gouvernements des pays
capitalistes supportent mal le joug de
a France capitaliste et veulent s’en
débarrasser.
C’est pour cela que les entretiens de
Berlin ne sont pas gage de paix.
Avec la crise et les'graves consé
quences qui peuvent en découler, les
capitalistes songent aussi à leur domi
nation qui sera mise en cause au tra
vers des luttes ouvrières.
Et pour cette raison, malgré leurs
divergences, ils cherchent un terrain
d’entente pour réaliser le bloc anti
soviétique.
Pour eux, abattre l’U.R.S.S. c’est
le but qu’ils veulent atteindre.
Mais ils posent comme condition
préalable la destruction du mouve
ment révolutionnaire qui sape chez
eux-mêmes leur domination.
L impérialisme français fut depuis
1917 a la tête de la croisade anti-so
viétique.
Si le bloc anti-soviétique se réalise
sous son hegemonie, c est un grave
danger pour l’U.R.S.S., et le mouve
ment révolutionnaire mondial.
Les travailleurs, avec leur Parti
Communiste, doivent engager sérieu
sement la lutte pour leurs revendica
tions, seul moyen de combattre les vi
sées de l’impérialisme français.
Le Parti Communiste
ouvre une souscription nationale d’un million
pour les élections cantonales et législatives
1 million pour notre parti, pour lui
donner les moyens de mener la lutte
contre les ennemis du prolétariat.
Nos ennemis ont des fortunes; ce
sont les propriétaires fonciers, les ac
tionnaires des grosses firmes, les ban
quiers, tous ceux qui vivent du tra
vail de ceux qui peinent chaque jour,
des prolétaires.
Ils vont faire l’impossible pour me
ner par tous les moyens une campa
gne de calomnies immondes contre
notre Parti, contre la Révolution rus
se.
Car ils ont peur que notre parti ras
semble les masses, les oriente vers la
seule solution qui peut apporter des
améliorations à leur sort, la lutte.
Notre parti sait qu’il peut compter
sur les masses ouvrières.
Dans notre région, malgré le chô
mage total et partiel qui touche T in
dustrie du textile, les ouvriers des
ports et du bâtiment, ces camarades
comprenant la nécessité d’avoir pour
mener la lutte contre la bourgeoisie un
parti solide ayant la possibilité de pro
pager nos mots d’ordres de lutte, pré
lèveront sur leur budget une somme
qu’ils enverront à leur parti de classe.
Tous les travailleurs et travailleu
ses, jeunes, adultes, coloniaux, étran
gers, franc par franc, arriveront à ce
que notre parti demande de réaliser,
un million.
Nos camarades ont déjà les cartes et
listes de souscriptions en main; sym
pathisants, faites-leur bon accueil ; ai
dez les membres du parti à collecter
des fonds.
miiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiii
Sous la botte de Mussolini
LA LUTTE DES PAYSANS
pas un ouvrier mjp voudra admettre et dont
je suis la principale victime.
(( Vous avez vu, c est ce nouveau venu, le
Préfet, qui se fait cravater et plaquer du
Saint-Grégoire !
« A peine s il a eu le temps d’installer ses
meubles...
« Et les autres, alors, ceux qui s’esquin
tent, merde pour eux, dirait Saint-Paul Faure.
« On est bon pour le bûcher et on n’est
pas mûr pour la cravate !
<( Je ne sais ce qu’en pensent mes copains
Métayer, Richard, Capron, Lageix, Morel ;
s ils sont trop avachis pour rouspéter, tant pis
pour eux.
« Mais, qui cst-cc qui s’est cassé histori
quement le derrière, et les reins, aux fêtes
Jeanne d Arc, si ce n’est pas moi }
« Le boulot le plus difficile, c’est moi qui
se ! est appuyé. C’est moi qui ai fait la dé
monstration de force basée sur ies lois de
l empirio-crétinisme que Jeanne d’Arc 1 était...
et que Cauchôn ne l’était pas.
« Fêter une sainte hérétique au nom du
marxisme et du saint-sacrement, il n’y avait
que moi, avec mon ami le chanoine, pour
réussir à Jouenne les deux bouts.
« Et c’est l’autre barbu qu’on décore !
« Sans blague, il se fout de nous, le Saint
Père ?
« Attendez un peu, je m’en vais te lui
sonner les cloches !
« Il me l’emportera pas en paradis. C est
pas permis de laisser tomber les copains com
me ça. Je compte sur votre appui pour sou
tenir ma juste réclamation.
« Veuillez agréer..., etc... ».
« Weill-Raynail,
Professeur d’histoire sainte ».
L'armée de bandits du Duce, serviteur du capital italien, qui veut noyer
dans le sang la révolte des prolétaires.
Malgré la censure et la surveillance
établie aux frontières, les nouvelles
des révoltes qui éclatent en Italie par
viennent jusqu’ici.
Dans la nuit du 10 septembre, une
démonstration de paysans a tenté d’en
vahir le palais municipal de Monténe-
ré de Bisaccia. La police a fait usage
de ses armes; il y eut un mort et plu
sieurs blessés parmi les manifestants.
Révolte contre la misère, révolte
contre l’oppression fasciste, mais
malheureusement révolte de quelques
villages isolés qui ne donne pas aux
paysans italiens la force suffisante.
A Monticatini, les paysans ont re
fusé d’obéir aux arrêtés municipaux
interdisant la vente des fruits.
Les gendarmes appelés intervin
rent, un conflit s’engagea au cours du
quel seize arrestations eurent lieu.
A Pordemone les auvriers du texti
le ont fait grève le 1 er août contre une
diminution que le patronat voulait leur
imposer et variant de 30 à 40 %.
Victorieux, ils ont adhéré à la Con
fédération Generale du Travail.
Ces quelques faits qui nous parvien
nent longtemps apres leur existence,
ne représentent qu’un écho des luttes
ouvrières que le fascisme n’a pu étouf
fer.
L Italie ouvrière et paysanne, sous
la botte de Mussolini, malgré la ré
pression policière la plus féroce, mal
gré les fusils des gendarmes et la ter
reur fasciste lutte avec courage, se ré
volte.
Il n est pas possible de penser au
tre chose que la misere des ouvriers et
paysans est grande, insupportable.
De telles révoltés, isolées aujour-
d hui, organisées demain, permet
tront à nos camarades italiens de se
libérer, avec 1 appui des ouvriers fran
çais.
RÉDACTION & ADMINISTRATION
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
16, Rue Damiette — ROUEN! — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLE1 AIRE, 16, rue Damiette, Rouen
étage).
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII||||||||||||||||||||||||||||||||||lllllllllll l l„ m „ m||||||||||||||||
Vama/vvvvvvvwvwvvvvvvvvvvwvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv
ATTENTION I
Les responsables des Comités de
Défense de « l’Humanité » et du
« Prolétaire Normand » sont priés de
rentrer immédiatement les ristournes
sur le matériel placé, à la Région.
Pour l'envoi des fonds se servir du
compte chèque du « Prolétaire » en
indiquant la provenance des sommes.
.VVVVVVVVVVV'VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV'VVVVVVVVVVVVX ;
ATTENTION!
Les camarades du Parti du Sous-
Rayon de Rouen doivent se rappeler
que l’Assemblée aura lieu le Mardi 6
Octobre, à 8 h. 39 très précises du
soir, 16, rue Damiette.
Les camarades possesseurs d’une
| carte du B. O. P. sont cordialement
\ invités.
$
/VVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV/VVVVVVVVVVVV
NOTRE OPINIOM
PRÉCISONS, SI TU VEUX!
Un appelé Lefranc écrit ceci dans
le journal départemental des socialis
tes :
« La première chose à réaliser im
médiatement est l’unité d’action à la
base sur un programme de revendica
tion établi au préalable ».
Voilà qui est parler, camarade ' •>
franc.
Disons-nous autre chose ?
C’est ça, le front unique interdit ; ;•
les chefs socialistes.
Lefranc enveloppe la chose d .. ;
certain nombre de considérations n /’•
veillantes à l’égard des communisi
Pas d’importance.
Il raconte que nous voulons effacer
le passé, que nous sommes les enfants
prodigues.
Sans blague!
Nous ne cesserons pas une minute
de parler du passé... et du présent...
des chefs socialistes et nous ne met
trons pas l’éteignoir sur notre flammé
révolutionnaire.
Mais ça ne fait rien : Lefranc a dit
l essentiel : « unité d’action sur un
programme de revendication ».
Maintenant } précisons, si tu le veux,
camarade socialiste.
Quelle action ?
P as la collaboration, hein ? elle a
donné son plein, au C. N. E. et ail
leurs.
Pas seulement le mélange des bul
letins de Vote ?
Tu veux sûrement une autre unité
d’action.
Par exemple celle des marins an
glais, celle des gars de Roubaix, celle
des textiles d’Elbeuf en juillet 30.
Alors nous en sommes.
Quel programme ?
Tu ne le dis pas, camarade socialis
te.
Eh! bien, que penses-tu de celui
que nous t’offrons ?
Pas de baisse de salaires;
Journée de 7 heures sans diminu
tion ;
A. S. sans prélèvement ouvrier;
Assurance chômage aux frais de
l’Etat et du patronat;
Amnistie totale;
Lutte contre la préparation à la
°uerre *
Défense de VU. R. S. S.
Y a-t-il là-dedans quelque chose qui
puisse offusquer ton socialisme ?
Alors, allons-y, front unique à la
hase, contre les exploiteurs.
Et si nous nous mettons d’accord
dans la lutte pour notre plus grand
bien, Paul Faure n’aura pas fini d
dire « merde » ?
Car, puisque tu nous parles ainsi, t':
peux en profiter pour nous dire ce qw
tu penses de cette réponse officielh.
des chefs socialistes.
Tu as ton mot à dire là-dessus.
Pas le même, j’espère.
BREMONT.
La erl;
la
laisià
Ht le
ii
A son tour, et après le mark, la livre s’e
fondre lamentablement et la faillite frappe ir
périeusement à la porte des banques anglaise
Flélas ! c est le prolétariat anglais qui <
sera la première et la plus grande victime.
Nous ne pouvons d autant moins nous r
jouir que la dépréciation de la livre a eu
aura encore plus demain une répercussion d
sastreuse sur 1 économie capitaliste françai
et sur la situation des ouvriers.
Ce n est pas par hasard que la Banque N
tionale de Crédit a failli sauter, ii y a que
ques jours.
A notre époque du capital-financiev, tout
les banques font des affaires par delà les fro
tières, elles sont étroitement liées par les op
rations courantes et, fatalement, lorsqu’u:
d’elles s’.effondre, les autres sont ébranlée
Lorsqu’en 1925, Herriol crevait pour
2 fois le plafond légal des émissions et q 5
le petit franc était en danger de mort, les i
dustries de notre pays qui travaillent pour l e
porlalion jouissaient d’un privilège que l’i
appelle : la prime à l’exportation.
ils vendirent beaucoup, pouvant ainsi ve
dre moins cher que les concurrents.
Ils laissaient une partie de leur vente
l’étranger, c’était la spéculation qui min;
l’économie capitaliste.
L’Angleterre a une situation analogue da
une période où la crise, plus développée, rei
sa situation précaire.
Le Parti communiste anglais doit en pr
fiter pour rassembler les masses dressées co
tre le mécontentement et la misère qui gra
dissent et les dresser contre le régime.
Et nous, nous devons prévoir un chômai
plus intense et une attaque plus acharnée c
patronat contre les ouvriers français et étra
gers. Jean RlVIÈRE.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 2 OCTOBRE 1931.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan WTu
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an -. 18 francs
Six mois 10 francs
Elections cantonales des 18 et 25 octobre 1931
Vive le Iront unique prolétarien
Une consultation électorale va avoir
lieu dans tout le pays.
Les communistes ne s’illusionnent
pas sur les bienfaits du suffrage uni
versel qui ne libérera pas le proléta
riat.
Le droit de vote est supprimé à des
millions d’exploités et d’exploitées.
Mais pour démasquer les clans
bourgeois et les chefs socialistes, pour
tirer parti d’une période d’agitation,
pour prendre contact avec de larges
masses ouvrières, le Parti Communiste
va participer aux élections cantonales.
Il emploiera toutes ses forces dans
une large campagne qui dépassera de
loin le cadre électoral par sa forme,
son contenu et ses conséquences à
l’entrée d’un hiver qui s’annonce par
ticulièrement rude et agité.
Dans la région de Basse-Seine, le
chômage complet et partiel sévit de
façon particulièrement intense.
Il se développe sans cesse et la cri
se anglaise va accélérer cette progres
sion de la misère.
Les travailleurs des deux grands
ports du Havre et de Rouen sont les
premiers à en souffrir.
Les travailleurs du textile sont pres
que tous en chômage partiel.
La métallurgie est sérieusement at
teinte, ainsi que toutes les autres in
dustries.
Partout se précise l’attaque contre
les salaires. Le patronat se prépare à
diminuer encore les si maigres res-'
sources des travailleurs.
Les cheminots sont menacés par les
compressions, dans leurs salaires, leurs
retraites, leurs conditions de travail.
Seule, l’industrie de guerre, navires
de guerre, artillerie, produits chimi
ques, conserve, à la veille de la Con
férence du Désarmement, une grande
activité.
Il y a du travail pour les engins de
mort.
Il n’y a pas de travail pour la pro
duction du bien-être.
Les locataires voient augmenter leur
loyer.
Les petits commerçants sont ruinés
par la pauvreté des ouvriers leurs
clients et par la faillite de banquiers
enrichis à leurs dépens.
Les prolétaires anciens combattants
disparaissent peu à peu, conséquence
de leurs souffrances, saturés de dis
cours chauvin» et de promesses men
teuses.
Les petits paysans normands qui
subissent la dictature des capitalistes
des engrais, du blé, du lait, qui paient
des loyers exhorbitants, voient les prix
de vente de leurs produits s’effondrer
sans que l’ouvrier en profite.
Il en résulte un mécontentement pro
fond de tous les exploités.
Les politiciens bourgeois, les Bi-
gnon-Coty-Thoumyre, comme les Mé-
tayer-Meyer-Forcinal, les chefs socia
listes comme Lebret vont se répandre
en promesses, tenter encore d’endor
mir ou de diviser les travailleurs.
La lutte pour l’existence poussera
nécessairement les exploités à unir
leurs efforts, à se grouper.
Le Parti Communiste entend par sa
campagne, faite autour d’un program
me net, pousser les travailleurs vers
le front unique, vers le rassemblement
des forces sans lequel la classe ouvriè
re sera écrasée de plus en plus.
Les ouvriers briseront les barrières
qui les divisent.
Ils ont les mêmes intérêts à défen
dre, chômeurs leur pain, non-chô
meurs leur salaire; ils ont les mêmes
ennemis à combattre, les exploiteurs
et leurs valets politiciens.
Les frères de misère seront les frè
res de lutte.
Vive le front unique de toutes -les
victimes du capitalisme de la Basse-
Seine.
IlilIlllIlilHISfiÈtlIlIIIIIIIIIIIIIIIIimillllllllllllllllllllllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIBI
Dans lus prisons Poloists
10.000 prisonniers Irritent
La Pologne fasciste de Pilsudsky, la sen
tinelle de Paul-Boncour, qui veille devant la
barbarie soviétique, serrée à la gorge par la
crise économique et rongée à l’intérieur par
le mécontentement grandissant des masses, a
entrepris d’exterminer les meilleurs militants
polonais, hommes et femmes, enfermés par
milliers dans les geôles.
La Pologne, alliée de la France, a pour
mission de préparer l’intervention contre la
Russie des Soviets.
Aidée par les officiers français, qui édu
quent les soldats polonais, aidée par l’acier
français qui sert à construire le matériel de
guerre, aidée par les capitaux français qui
maintiennent l’équilibre et permettent une pré
paration à la guerre plus intensive, la Pologne
remplit bien son rôle de chien de garde de
la civilisation européenne qui attaque les sa
laires dans les usines, jette des millions d’ou
vriers à la rue et nous entraîne vers de nou
veaux carnages.
Pour donner à l’humanité tous les bien
faits de cette civilisation capitaliste détestée
par une partie toujours plus grande des ou
vriers, il faut tenter par tous les moyens, y
compris l’assassinat en bloc, d’arrêter les mou
vements que la misère et la colère font naî
tre.
Les tortures des militants dans les prisons
fascistes n’ont plus de nom.
Les supplices les plus épouvantables sont
appliqués aux jeunes ouvrières communistes,
comme auxi hommes enfermés.
Les scènes abominables que les mutins de
Calvi ont décrites et qui les a fait se révolter,
nous donnent une idée de la règle générale
qui est appliquée dans toutes les prisons de
mocratiques et civilisées de Pologne.
Il faut que dans le monde, sans tarder, une
protestation énergique arrête les bourreaux.
Dans notre région, de nombreuses réunions
sont prévues pour la préparation du congrès
confédéral, camarades des syndicats, du Par
ti, faites voter des ordres du jour de protes
tation contre le projet d’extermination de
Pilsudsky, laquais républicain de la France
démocratique.
Aidez de toutes vos forces les 10.000 gré
vistes de la faim des prisons polonaises qui
sont décidés, après une première démonstra
tion de 4 jours, à amplifier leur mouvement
pour le L r octobre, si Pilsudsky maintient
son projet criminel.
J. R.
A LA POINTE DU COUTEAU
INJUSTICE SOCIALE
Sa Sainteté le Pape a particulièrement
honoré notre région en accordant, avec sa
bénédiction, la cravate de Commandeur avec
plaque de Grand Officier de l’Ordre de Saint-
Grégoire-le-Grand à M. Desmars, préfet lar-
dieusard de notre département.
C’est la suite des fêtes Sainte Jeanne
d’Arc.
Cette décoration nous a valu une lettre,
qu’avec notre courtoisie habituelle, nous nous
empressons d’insérer :
Rouen, le... 1931.
« Monsieur le Rédacteur,
« C’est en toute confiance que j’écris à
votre journal. Je sais que le « Prolétaire Nor
mand » est le seul journal qui ose publier les
réclamations des travailleurs brimés.
a Je sais aussi, et je vous en suis reconnais
sant, que votre journal a fait connaître dans
la région mon activité révolutionnaire.
« Eh ! bien, il se passe des choses que
La presse bourgeoise a salué avec
plaisir le voyage de Laval et de Briand
à Berlin.
Enfin les deux peuples vont pou
voir collaborer avec confiance, tel est
eur thème.
Rien n’est plus faux.
Profitant de sa situation momenta
nément privilégiée, l’impérialisme
rançais veut étendre son hégémonie
sur le monde capitaliste.
Moyennant son appui financier, il
impose ses conditions.
C’est ce que Laval et Briand sont
alliés faire à Berlin.
Ils parlent là-bas au nom des ban
quiers et gros industriels français; ils
dictent leurs conditions.
Mais les gouvernements des pays
capitalistes supportent mal le joug de
a France capitaliste et veulent s’en
débarrasser.
C’est pour cela que les entretiens de
Berlin ne sont pas gage de paix.
Avec la crise et les'graves consé
quences qui peuvent en découler, les
capitalistes songent aussi à leur domi
nation qui sera mise en cause au tra
vers des luttes ouvrières.
Et pour cette raison, malgré leurs
divergences, ils cherchent un terrain
d’entente pour réaliser le bloc anti
soviétique.
Pour eux, abattre l’U.R.S.S. c’est
le but qu’ils veulent atteindre.
Mais ils posent comme condition
préalable la destruction du mouve
ment révolutionnaire qui sape chez
eux-mêmes leur domination.
L impérialisme français fut depuis
1917 a la tête de la croisade anti-so
viétique.
Si le bloc anti-soviétique se réalise
sous son hegemonie, c est un grave
danger pour l’U.R.S.S., et le mouve
ment révolutionnaire mondial.
Les travailleurs, avec leur Parti
Communiste, doivent engager sérieu
sement la lutte pour leurs revendica
tions, seul moyen de combattre les vi
sées de l’impérialisme français.
Le Parti Communiste
ouvre une souscription nationale d’un million
pour les élections cantonales et législatives
1 million pour notre parti, pour lui
donner les moyens de mener la lutte
contre les ennemis du prolétariat.
Nos ennemis ont des fortunes; ce
sont les propriétaires fonciers, les ac
tionnaires des grosses firmes, les ban
quiers, tous ceux qui vivent du tra
vail de ceux qui peinent chaque jour,
des prolétaires.
Ils vont faire l’impossible pour me
ner par tous les moyens une campa
gne de calomnies immondes contre
notre Parti, contre la Révolution rus
se.
Car ils ont peur que notre parti ras
semble les masses, les oriente vers la
seule solution qui peut apporter des
améliorations à leur sort, la lutte.
Notre parti sait qu’il peut compter
sur les masses ouvrières.
Dans notre région, malgré le chô
mage total et partiel qui touche T in
dustrie du textile, les ouvriers des
ports et du bâtiment, ces camarades
comprenant la nécessité d’avoir pour
mener la lutte contre la bourgeoisie un
parti solide ayant la possibilité de pro
pager nos mots d’ordres de lutte, pré
lèveront sur leur budget une somme
qu’ils enverront à leur parti de classe.
Tous les travailleurs et travailleu
ses, jeunes, adultes, coloniaux, étran
gers, franc par franc, arriveront à ce
que notre parti demande de réaliser,
un million.
Nos camarades ont déjà les cartes et
listes de souscriptions en main; sym
pathisants, faites-leur bon accueil ; ai
dez les membres du parti à collecter
des fonds.
miiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiii
Sous la botte de Mussolini
LA LUTTE DES PAYSANS
pas un ouvrier mjp voudra admettre et dont
je suis la principale victime.
(( Vous avez vu, c est ce nouveau venu, le
Préfet, qui se fait cravater et plaquer du
Saint-Grégoire !
« A peine s il a eu le temps d’installer ses
meubles...
« Et les autres, alors, ceux qui s’esquin
tent, merde pour eux, dirait Saint-Paul Faure.
« On est bon pour le bûcher et on n’est
pas mûr pour la cravate !
<( Je ne sais ce qu’en pensent mes copains
Métayer, Richard, Capron, Lageix, Morel ;
s ils sont trop avachis pour rouspéter, tant pis
pour eux.
« Mais, qui cst-cc qui s’est cassé histori
quement le derrière, et les reins, aux fêtes
Jeanne d Arc, si ce n’est pas moi }
« Le boulot le plus difficile, c’est moi qui
se ! est appuyé. C’est moi qui ai fait la dé
monstration de force basée sur ies lois de
l empirio-crétinisme que Jeanne d’Arc 1 était...
et que Cauchôn ne l’était pas.
« Fêter une sainte hérétique au nom du
marxisme et du saint-sacrement, il n’y avait
que moi, avec mon ami le chanoine, pour
réussir à Jouenne les deux bouts.
« Et c’est l’autre barbu qu’on décore !
« Sans blague, il se fout de nous, le Saint
Père ?
« Attendez un peu, je m’en vais te lui
sonner les cloches !
« Il me l’emportera pas en paradis. C est
pas permis de laisser tomber les copains com
me ça. Je compte sur votre appui pour sou
tenir ma juste réclamation.
« Veuillez agréer..., etc... ».
« Weill-Raynail,
Professeur d’histoire sainte ».
L'armée de bandits du Duce, serviteur du capital italien, qui veut noyer
dans le sang la révolte des prolétaires.
Malgré la censure et la surveillance
établie aux frontières, les nouvelles
des révoltes qui éclatent en Italie par
viennent jusqu’ici.
Dans la nuit du 10 septembre, une
démonstration de paysans a tenté d’en
vahir le palais municipal de Monténe-
ré de Bisaccia. La police a fait usage
de ses armes; il y eut un mort et plu
sieurs blessés parmi les manifestants.
Révolte contre la misère, révolte
contre l’oppression fasciste, mais
malheureusement révolte de quelques
villages isolés qui ne donne pas aux
paysans italiens la force suffisante.
A Monticatini, les paysans ont re
fusé d’obéir aux arrêtés municipaux
interdisant la vente des fruits.
Les gendarmes appelés intervin
rent, un conflit s’engagea au cours du
quel seize arrestations eurent lieu.
A Pordemone les auvriers du texti
le ont fait grève le 1 er août contre une
diminution que le patronat voulait leur
imposer et variant de 30 à 40 %.
Victorieux, ils ont adhéré à la Con
fédération Generale du Travail.
Ces quelques faits qui nous parvien
nent longtemps apres leur existence,
ne représentent qu’un écho des luttes
ouvrières que le fascisme n’a pu étouf
fer.
L Italie ouvrière et paysanne, sous
la botte de Mussolini, malgré la ré
pression policière la plus féroce, mal
gré les fusils des gendarmes et la ter
reur fasciste lutte avec courage, se ré
volte.
Il n est pas possible de penser au
tre chose que la misere des ouvriers et
paysans est grande, insupportable.
De telles révoltés, isolées aujour-
d hui, organisées demain, permet
tront à nos camarades italiens de se
libérer, avec 1 appui des ouvriers fran
çais.
RÉDACTION & ADMINISTRATION
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
16, Rue Damiette — ROUEN! — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLE1 AIRE, 16, rue Damiette, Rouen
étage).
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII||||||||||||||||||||||||||||||||||lllllllllll l l„ m „ m||||||||||||||||
Vama/vvvvvvvwvwvvvvvvvvvvwvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv
ATTENTION I
Les responsables des Comités de
Défense de « l’Humanité » et du
« Prolétaire Normand » sont priés de
rentrer immédiatement les ristournes
sur le matériel placé, à la Région.
Pour l'envoi des fonds se servir du
compte chèque du « Prolétaire » en
indiquant la provenance des sommes.
.VVVVVVVVVVV'VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV'VVVVVVVVVVVVX ;
ATTENTION!
Les camarades du Parti du Sous-
Rayon de Rouen doivent se rappeler
que l’Assemblée aura lieu le Mardi 6
Octobre, à 8 h. 39 très précises du
soir, 16, rue Damiette.
Les camarades possesseurs d’une
| carte du B. O. P. sont cordialement
\ invités.
$
/VVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV/VVVVVVVVVVVV
NOTRE OPINIOM
PRÉCISONS, SI TU VEUX!
Un appelé Lefranc écrit ceci dans
le journal départemental des socialis
tes :
« La première chose à réaliser im
médiatement est l’unité d’action à la
base sur un programme de revendica
tion établi au préalable ».
Voilà qui est parler, camarade ' •>
franc.
Disons-nous autre chose ?
C’est ça, le front unique interdit ; ;•
les chefs socialistes.
Lefranc enveloppe la chose d .. ;
certain nombre de considérations n /’•
veillantes à l’égard des communisi
Pas d’importance.
Il raconte que nous voulons effacer
le passé, que nous sommes les enfants
prodigues.
Sans blague!
Nous ne cesserons pas une minute
de parler du passé... et du présent...
des chefs socialistes et nous ne met
trons pas l’éteignoir sur notre flammé
révolutionnaire.
Mais ça ne fait rien : Lefranc a dit
l essentiel : « unité d’action sur un
programme de revendication ».
Maintenant } précisons, si tu le veux,
camarade socialiste.
Quelle action ?
P as la collaboration, hein ? elle a
donné son plein, au C. N. E. et ail
leurs.
Pas seulement le mélange des bul
letins de Vote ?
Tu veux sûrement une autre unité
d’action.
Par exemple celle des marins an
glais, celle des gars de Roubaix, celle
des textiles d’Elbeuf en juillet 30.
Alors nous en sommes.
Quel programme ?
Tu ne le dis pas, camarade socialis
te.
Eh! bien, que penses-tu de celui
que nous t’offrons ?
Pas de baisse de salaires;
Journée de 7 heures sans diminu
tion ;
A. S. sans prélèvement ouvrier;
Assurance chômage aux frais de
l’Etat et du patronat;
Amnistie totale;
Lutte contre la préparation à la
°uerre *
Défense de VU. R. S. S.
Y a-t-il là-dedans quelque chose qui
puisse offusquer ton socialisme ?
Alors, allons-y, front unique à la
hase, contre les exploiteurs.
Et si nous nous mettons d’accord
dans la lutte pour notre plus grand
bien, Paul Faure n’aura pas fini d
dire « merde » ?
Car, puisque tu nous parles ainsi, t':
peux en profiter pour nous dire ce qw
tu penses de cette réponse officielh.
des chefs socialistes.
Tu as ton mot à dire là-dessus.
Pas le même, j’espère.
BREMONT.
La erl;
la
laisià
Ht le
ii
A son tour, et après le mark, la livre s’e
fondre lamentablement et la faillite frappe ir
périeusement à la porte des banques anglaise
Flélas ! c est le prolétariat anglais qui <
sera la première et la plus grande victime.
Nous ne pouvons d autant moins nous r
jouir que la dépréciation de la livre a eu
aura encore plus demain une répercussion d
sastreuse sur 1 économie capitaliste françai
et sur la situation des ouvriers.
Ce n est pas par hasard que la Banque N
tionale de Crédit a failli sauter, ii y a que
ques jours.
A notre époque du capital-financiev, tout
les banques font des affaires par delà les fro
tières, elles sont étroitement liées par les op
rations courantes et, fatalement, lorsqu’u:
d’elles s’.effondre, les autres sont ébranlée
Lorsqu’en 1925, Herriol crevait pour
2 fois le plafond légal des émissions et q 5
le petit franc était en danger de mort, les i
dustries de notre pays qui travaillent pour l e
porlalion jouissaient d’un privilège que l’i
appelle : la prime à l’exportation.
ils vendirent beaucoup, pouvant ainsi ve
dre moins cher que les concurrents.
Ils laissaient une partie de leur vente
l’étranger, c’était la spéculation qui min;
l’économie capitaliste.
L’Angleterre a une situation analogue da
une période où la crise, plus développée, rei
sa situation précaire.
Le Parti communiste anglais doit en pr
fiter pour rassembler les masses dressées co
tre le mécontentement et la misère qui gra
dissent et les dresser contre le régime.
Et nous, nous devons prévoir un chômai
plus intense et une attaque plus acharnée c
patronat contre les ouvriers français et étra
gers. Jean RlVIÈRE.
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