Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-07-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 juillet 1931 10 juillet 1931
Description : 1931/07/10 (N252). 1931/07/10 (N252).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571540g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE. — N° 252.
LE NUMERO : '40 CENTIMES.
VENDREDI 10 JUILLET 1931,
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Pas un sou de diminution
LE CHOMAGE, LES SECOURS, LES CONGES
Alors que la vie augmente, que les
125.000 grévistes du Nord depuis plus
de sept semaines luttent contre la di
minution de leur salaire, les chefs ré
formistes viennent de nouveau de si
gner un accord avec les soi-disant pa
trons indépendants.
Cet accord sanctionne la diminution
des salaires des textiles du Nord.
Depuis le début du conflit les chefs
réformistes ont fait tout leur possible
pour le liquider.
Ils ont prêché le calme à leurs adhé
rents, ils leur ont demandé de rester
chez eux, de ne pas participer à la
chasse aux jaunes, de se laisser brimer
et insulter par les gardes mobiles c
Renaudel.
Après avoir jeté le pessimisme dans
Vesprit de leurs adhérents, ils ont cru
quil était temps d’agir.
Avec les patrons « indépendants »
ils ont signé un accord qui a comme
base la proposition Laval.
La prime de présence de 4 % qui
avait été instituée en septembre 1930
est supprimée, une prime de compen
sation de 3 % sera allouée et à partir
du 16 septembre cette prime sera ra
menée à 1 % et intégrée dans le salai
re.
Cet accord entre les dirigeants ré
formistes et les patrons à été accueilli
avec joie par la bourgeoisie.
Tous les journaux réactionnaires et
socialistes célèbrent cet accord comme
une victoire. Car tous ils espéraient
pour lundi dernier environ 40.000 ren
trées.
Leurs espoirs viennent de s’effon
drer.
A peine 6.000 grévistes ont repris le
travail.
Les chefs réformistes veulent briser
la grève; ils ont peur que la C.G.T.U.
prenne la direction du mouvement,
que les grévistes battent le patronat.
Ils veulent apparaître comme les
seuls défenseurs des ouvriers alors
qu’ils les trahissent.
Car au fond le contrat qu’ils ont si
gné représente dès maintenant 11 % de
diminution de salaire, et au 16 sep
tembre prochain 2 %.
C’est la manœuvre habile qui doit
Nous l’avons dit la semaine derniè
re, le Comité régional a pris toutes" dis
positions pour alléger le budget du
« Prolétaire ».
Dans notre C. R. les vieux militants
qui ont vu naître le « Communiste du
Nord-Ouest », puis le « Prolétaire
Normand », qui suivent sa vie de cha
que jour et son développement, sont
attachés à leur journal.
Ils l’ont vu sortir du néant, et main
tenant ils le voient dans de nombreu
ses mains ouvrières, près de 7.000 par
semaine, et encore un « Prolo » est
lu par plusieurs ouvriers qui se le pas
sent à l’usine, ou de voisin à voisin.
La route a été dure pour arriver au
résultat que l’on a acquis et il y a en
core du travail à faire, du chemin à
parcourir.
C’est avec fierté qu’il faut que non
seulement les copains du C. R., mais
aussi tous les membres du Parti, tous
nos bons amis qui ont participé à met
tre debout le « Prolo » regardent leur
œuvre. Le « Prolétaire Normand »
c’est notre drapeau régional.
C’est lui qui éduque les masses, les
rassemble, leur apprend à penser, à se
connaître et à connaître leurs ennemis.
Avons-nous fait du progrès ? Pou
vons-nous en faire encore ? Il y a-t-il
encore des ouvriers à gagner à nous ?
A toutes ces questions le C. R. répond
à petite dose faire avaler aux ouvriers
la diminution des salaires.
Il faut savoir aussi que le Consor
tium maintient ses prétentions , qu’il
n’a pas signé l’accord Laval-Jouhaux.
Si la manœuvre des chefs réformis
tes avait réussi, si les 40.000 textiles
qui travaillent dans les usines des pa
trons « indépendants » avaient repris
le travail, le front de lutte se serait
restreint, et les textiles seraient plus
facile à battre.
Voilà leur manière de torpiller les
grèves.
Dans la période présente une des
conditions essentielles pour battre le
patronat c’est l’élargissement des lut
tes grévistes.
Tous les travailleurs comprennent
qu’il faut empêcher le patronat de pas
ser les commandes des usines en grè
ve à celles qui sont encore en activité
et que le meilleur moyen pour empê
cher le patronat d’opérer cette manœu
vre réside dans l’élargissement de la
lutte.
Camarades textiles de Basse-Seine,
vos salaires sont inférieurs à ceux du
Nord; cependant Votre patronat s’ap
prête à les diminuer; dans certaines
usines ils sont diminués.
L’exemple de la trahison des textiles
du Nord par les chefs réformistes doit
vous guider.
Dans notre région il y a aussi des
chefs réformistes qui tenteront tout ce
qui est en leur pouvoir pour briser vos
luttes.
Vous les repousserez; vous nomme
rez Vos délégués parmi ceux qui cha
que jour sont exploités comme Vous.
Car tous les travailleurs, sans dis
tinction d’opinion et de race, ont des
intérêts communs qui les lient; ce sont
les revendications immédiates, les sa
laires.
Renforçons notre travail en faveur
des textiles du Nord, aidons-les finan
cièrement, refusons de faire leur tra
vail, entrons dans la lutte à leur côté,
ainsi nous participerons à battre le pa
tronat et les chefs réformistes, et nous
arracherons la victoire.
avec vous, camarades, oui.
Le Comité Régional, malgré toutes
les difficultés que vous avez rencon
trées dans votre travail, vous deman
de de consacrer le maximum de vos
efforts pour collecter, envoyer votre
obole pendant le mois de juillet. Il faut
que nous recevions l’argent avant le
31 courant.
Toutes les initiatives doivent nous
être signalées.
Allons, tous les lecteurs au travail,
tous ensemble un bon coup de collier
et notre « Prolo » aura franchi encore
une étape assez difficile de sa vie. Que
nos camarades aient toujours dans la
tête le travail accompli malgré la bour
geoisie pour mettre notre journal de
bout.
C’est là, en regardant le chemin
parcouru, qu’ils puiseront la confian
ce nécessaire pour continuer l’œuvre
commencée.
Responsables des rayons, attention
Vous avez reçu une circulaire qui
doit être acheminée rapidement aux
cellules.
Vous devez veillefdàussi à ce que
cette circulaire soit discutée et que des
mesures soient prises pour réaliser les
tâches rapidement.
Le Secrétariat Régional.
Monsieur Wairy, en déclarant au
dernier Conseil municipal de Rouen
que la généralisation de l’emploi de
watmen-receveur serait poursuivi,
avait bien donné l’opinion de la muni
cipalité, de son heureux maire et des
chers actionnaires.
Devant la protestation du public, le
« Journal de Rouen », organe tout dé
voué aux intérêts capitalistes, avait
tenté une timide protestation, pour
sauver les apparences, la semaine pas
sée.
La généralisation se poursuit irrévo
cablement. Le déficit succédant à la ré
duction du nombre des voyageurs aug
mente. Il faut donc chercher des solu
tions, étant donné que les actionnai
res ne toléreront pas un seul instant
qu’il soit touché un centime à leurs di
videndes.
En conséquence, tous les dangers
que nous avons signalés et découlant
de l’application de cette politique, res
tent suspendus au-dessus de la tête
des employés et employées de tram
way.
Réduction des temps qui avec l’em
ploi d’un matériel trop vieux et hâti
vement réparé, augmentera le nombre
des accidents.
Généralisation des 4 bras qui con
duit inexorablement à la compression
du personnel.
Mouchardage, augmentation du per
sonnel de surveillance, introduction
des flics, brimades et répression.
Et la crise continuant, les salaires
insuffisants en danger.
Nos camarades majoritaires doivent
réagir devant ces perspectives. Aban
donner le syndicat ou cesser d’assis
ter aux réunions serait une faute très
grave qui ne doit pas être commise.
Ils auront de multiples occasions
pour démontrer que notre syndicalisme
majoritaire s’oppose victorieusement
au syndicalisme des chefs minoritai
res.
A LA POINTE DU COUTEAU
En appuyant dessus
Il faut éviter à l’élite de la Patrie toute fa
tigue physique.
Nos grands hommes ne doivent pas tous
finir comme Félix Faure, Deschanel, Antonin
Dubost, Klotz, etc.
On sait à quelle surmenage physique et
intellectuel sont astreints nos députés.
Forcés d’assister à une séance sur cinquante,
tenus d’aller à la buvette dix fois l’heure, ne
pouvant sommeiller qu’aux discours quotidiens
de Marin et n’ayant que 6 mois de vacances
annuelles.
Aux votes, il leur fallait lever la main, re
muer les boîtes à scrutin, faire pas mal de
gestes.
. Pour la bagatelle de 600.000 francs, on
va leur éviter ça.
Ils vont voter électriquement.
Ils appuieront sur un bouton : pftt, Laval
par terre !
Un autre coup : pftt ! la confiance au mi
nistère Bouillon-Marin-Herriot-Paul-Boncour-
Blondel-Lebret.
Encore un : pftt ! la France déclare la paix
au monde.
Et un autre : pftt ! mobilisation. Ils m’au
ront que le doigt à y mettre. Nous autres,
on y mettra les pieds, et le reste.
Quand le collègue sera absent, on aura le
droit de faire pression sur lui.
Herriot appuiera sur le bouton de Marin
et Blum sur le bouton d’Herriot.
Ces messieurs seront vite au courant... élec
trique.
Bouisson surveillera l’interrupteur.
Thurin-Dangeau se chargera des sonneries.
Le malheur est qu’une panne peut se pro
duire.
Le sort de la République à la merci d’un
voltage défectueux.
Mais nos députés ne craignent pas ce dan
ger, habitués qu’ils sont aux volt-face.
Un Electron émerveillé.
La crise économique est impitoya
ble pour les prédictions des économis
tes bourgeois, des réformistes et des
minoritaires.
Plus ils parlent d’amélioration pro
chaine, plus les événements persistent
à leur donner tort, comme plus ils par
lent de paix et plus les dangers de
guerre sont grands.
Malheureusement le prolétariat en
souffre terriblement. Le journal du
grand patronat, L’Usine, nous pré
vient qu’il est impossible d’espérer
d’amélioration avant la fin de 1932.
C’est une opinion qui compte, car
elle est donnée pour éclairer la lanter
ne des seuls patrons.
Est-ce que dans notre région il n’y a
pas d’indices permettant de montrer
sérieusement l’aggravation de la situa
tion ? Si ! Plus une seule corporation
où le licenciement n’est pas employé,
alors qu’en cette saison, dans les an
nées normales, tous les bras étaient
exploités.
Licenciement dans la métallurgie,
dans le bâtiment, les pétroles, dans le
textile, réduction sur les ports.
Et pendant ce temps, Métayer, flan
qué d ’Engler, supprime le fonds mu
nicipal de chômage pour payer les
bais des fêtes de Jeanne d’Are et pour
préparer le 14 juillet.
Meyer, au Havre, refuse l’ouverture
du fonds de chômage. Toutes les mu
nicipalités bourgeoises de droite et de
gauche obéissent au gouvernement
pour masquer la misère du peuple af
famé.
Il ne reste plus aux travailleurs, vic
times de cette épouvantable politique,
qu’un recours : engager la lutte dans
la rue contre les pouvoirs publics, sui
vant le glorieux exemple des textiles
du Nord.
Parlementer avec des Métayer qui
répondent avec le plus révoltant cy
nisme : « Faites comme moi, travail
lez ! », c’est perdre son temps.
Ils défendent leur classe, ils défen
dent les privilèges des maîtres de l’é
poque et cette défense ne peut être as
surée que par l’écrasement du prolé
tariat.
C’est la lutte implacable; on ne cè
de que devant la force, devant la me
nace.
La bourgeoisie a mobilisé toutes ses
forces.
Maires, polices, chefs minoritaires,
chacun en ce qui le concerne est char
gé d’insulter, de manœuvrer, de ca
lomnier.
Meyer a un nouveau dada.
Son dada, c’est une statue.
Une gigantesque statue qui fera sur
le môle du Havre le vis-à-vis de la sta
tue de la Liberté américaine.
Les deux plus grands mensonges du
régime.
Ce n’était pas assez du porte-plume
en or du pacte Kellog.
Meyer veut un gros tas de plâtre,
pour célébrer la paix.
Les Havrais paieront.
Les socialistes et confédérés havrais
font mine de protester. Ils seront de la
fête.
La statue de la Paix saluera les pro
ductions des chantiers de Normandie,
du Trait, Augustin-Normand, prenant
le chemin de nos ports de guerre ou
Métayer traite les militants de la Ré
gion d’intrigants; les policiers les trai
tent de voyous et Engler de fumiers
dans son dernier tract aux dockers.
Par ces méthodes et avec ces argu
ments, les uns et les autres n’efface
ront pas leurs responsabilités.
Engler pourra crier qu’il était à Dun
kerque le 12 juin, il n’en restera pas
moins qu’il n’a jamais protesté contre
la suppression du fonds de chômage
ni dans un article, ni dans un tract, ni
dans une affiche, ni dans une réunion.
Il restera surtout que le 2 juillet, En
gler a été reçu devant nous, en ami par
Métayer qui lui serra la main et lui de
manda des nouvelles de sa santé, alors
qu’il insultait les chômeurs et le secré
taire de la C. G. T. U.
Il reste encore que Métayer refuse
d’appliquer aux dockers les avantages
de la loi du 5 juin sur le chômage par
tiel.
Il reste enfin que Métayer affame les
ouvriers chômeurs pour leur faire ac
cepter des salaires de 110 à 12 francs,
ce qui permettrait au patronat d’appli
quer plus facilement une diminution
générale des salaires.
Dans cet odieux concert, la Cham
bre a tenu à apporter son concours dé
magogique.
Devant tant de repos forcé, les dé
putés n’osèrent pas partir à la mer
sans avoir fait un geste symbolique. Ils
ont voté 6 jours de congé pour l’en
semble des industries.
La classe ouvrière doit se souvenir
de cette hypocrisie dénoncée par les
propres paroles du renégat Laval : « Le
Sénat ne ratifiera pas ».
6 jours de congé pour les ouvriers
qui peuvent tout juste acheter du pain;
6 jours de congé pour la classe ouvriè
re dont les salaires ne lui permettent
plus de se reposer; 6 jours de congé et
...le Sénat s’y opposera. C’est bien la
figure de la république capitaliste.
Ce que la classe ouvrière veut, c’est
le fonds de chômage immédiatement
pour les chômeurs partiels et complets.
Les 7 heures de travail et l’augmen
tation des salaires pour combattre le
chômage et la sous-consommation, et
enfin les 21 jours de congé pour per
mettre à tous de se reposer et de vi
vre.
Mais la classe ouvrière sait que cela
n’est réalisable qu’en suivant l’exem
ple des glorieux combattants des bar
ricades de Roubaix.
de la Pologne, de la Roumanie, de la
Grèce.
La Paix de Meyer saluera les ca
nons, les obus, les mitrailleuses, les
tanks, tous les produits qu’on ne fa
brique pas dans les pays non civilisés
et destinés à inculquer au peuple rus
se qu’il a eu tort de supprimer le ca
pitalisme.
Elle aura beaucoup à saluer, la Paix
de Meyer. Elle fera le salut militaire.
La Paix en statue, dit Meyer. Et
Meyer crie à Paris : « le Boche paie
ra » et il vote contre Maginot parce
qu’il n’est pas assez nationaliste.
Une Paix de 6 mètres, réclame
Meyer, et il vote les crédits pour les
canons de 15 mètres, les sous-marins
de 80 mètres et les cuirassés de 250
mètres. (La fin en 2 e page)
M. DUPONT.
AIDEZ-NOUS
Jean RIVIERE.
LE PLATRE POUR LA PAIX
LE BRONZE POUR LA GUERRE
HOTRB OPHIIOH
Aux applaudissements socialistes
Monsieur Blum se pâme d’allégres
se.
La France a conclu l’accord proposé
par Hoover.
Le paiement des dettes est suspen
du pour un an.
Les milliards américains de Berlin
sont peut-être sauvés.
Blum s’en réjouit.
Le budget d’esclavage allemand re
çoit un réconfort.
Blum est content.
La Révolution allemande est écar
tée.
Blum applaudit.
Des milliards nouveaux vont s’ache
miner vers la Pologne, la Roumanie,
la Hongrie, la TchécosloVaquie pour
le renforcement du fascisme, des dic
tatures sanglantes et de la lutte anti
soviétique.
Blum en trépigne d’aise.
Il va falloir que l’Allemagne s’orien
te plus carrément dans la coalition
contre la Russie.
Blum félicite Laval-Tdrdieu-Magi
not qui avaient bien mérité son vote
de confiance de l’autre jour.
Le danger révolutionnaire écar
té ? ? ?
Doucement, Messieurs...
Le plan Hoover peut faire renaître
l’espoir chez les capitalistes inquiets.
Il peut renflouer un peu la bourgeoi
sie allemande.
Mais il vient tard.
La crise économique, la sous-con-
sommation, la perte de salaires, le prix
du chômage, le coût de la préparation
de la guerre dépassent singulièrement
les quelques milliards des dettes.
La crise économique n’est pas Vain
cue.
L’Allemagne capitaliste, la Pologne,
l’Europe centrale ne sont pas sauvées
du bolchevisme.
La misère met et mettra en mouve
ment des masses de plus en plus nom
breuses.
Le rédempteur Hoover ne détruira
pas les contradictions du régime.
Il ne guérira pas ses plaies incura
bles.
Réussira-t-il seulement à gagner du
temps contre la poussée révolutionnai
re qui s’élargit ?
BREMONT.
Ça'&ImA.
De nouveau les bourreaux américains font
parler d eux. Pendant que le président Hoo
ver s efforce d enrayer la poussée révolution
naire en Europe, il se prépare à faire assas
siner sur 1 ignoble chaise électrique, 8 jeunes
ouvriers nègres dont le seul crime est d’avoir
travaillé pour la libération de leur malheu
reuse race. Seule la protestation prolétarienne
internationale peut arrêter les assassins.
xxx
Très rapidement, le mouvement révolution
naire s’accentue en Pologne. Partout, mani
festent les chômeurs affamés. Ça va mal au
pays de la « sentinelle avancée de la civili
sation », comme disait Boncour.
xxx
Les grèves et manifestations se multiplient
en Bulgarie. Le fascisme balkanique en prend
un coup. Pourtant, par quels flots de sang,
par combien de milliers d’assassinats avait-il
assuré sa domination ?
xxx
Laborieusement, se poursuivent les négo
ciations entre le gouvernement français et les
impérialistes américains. Problèmes insolu
bles, accords provisoires toujours défaits. Ça
finira par la guerre, si l’on m’y veille,
xxx
Ils en donnent de longues explications em
barrassées, les socialistes, sur leur vote de
sauvetage du gouvernement Laval. '« Nous
avons voté pour la paix, disent-ils ». Tu par
les, en votant la confiance à Tardieu, Magi
not, Dumesnil, Champetier de Ribes, etc...
En tous cas, le gouvernement actuel est resté
grâce à eux, c’est ce que comprend les ou
vriers qui n’ont pas l’esprit subtil de M.
Blum.
xxx
Nos députés de « goche » sont pacifistes.
Lebret vote la confiance au sergent Maginot ;
Meyer, Marie, Rimbert, Forcinal, Briquet,
après avoir tous les milliards des fortifications
et de la tranche navale, votent contre Magi
not-Tardieu parce qu’ils ne les trouvent pas
assez nationalistes. Que deviennent les bou
gres d’électeurs, là-dedans ?
xxx
Un fameux, c’est le Blondel qui n’est plus
du Crédit Rouennais quand celui-ci installe
son siège à Bonne-Nouvelle. Blondel veut
être ministre ; Tardieu-Oustric l’est bien.
Alors il a voulu jeter la peau de banane sous
les pieds du Laval. Mais celui-ci l’ayant co
pieusement enguirlandé, il a dû faire le beau..
Comment ses deux aboyeurs, Leroux et
Rosquin vont-ils nous expliquer cela ?
LE NUMERO : '40 CENTIMES.
VENDREDI 10 JUILLET 1931,
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Pas un sou de diminution
LE CHOMAGE, LES SECOURS, LES CONGES
Alors que la vie augmente, que les
125.000 grévistes du Nord depuis plus
de sept semaines luttent contre la di
minution de leur salaire, les chefs ré
formistes viennent de nouveau de si
gner un accord avec les soi-disant pa
trons indépendants.
Cet accord sanctionne la diminution
des salaires des textiles du Nord.
Depuis le début du conflit les chefs
réformistes ont fait tout leur possible
pour le liquider.
Ils ont prêché le calme à leurs adhé
rents, ils leur ont demandé de rester
chez eux, de ne pas participer à la
chasse aux jaunes, de se laisser brimer
et insulter par les gardes mobiles c
Renaudel.
Après avoir jeté le pessimisme dans
Vesprit de leurs adhérents, ils ont cru
quil était temps d’agir.
Avec les patrons « indépendants »
ils ont signé un accord qui a comme
base la proposition Laval.
La prime de présence de 4 % qui
avait été instituée en septembre 1930
est supprimée, une prime de compen
sation de 3 % sera allouée et à partir
du 16 septembre cette prime sera ra
menée à 1 % et intégrée dans le salai
re.
Cet accord entre les dirigeants ré
formistes et les patrons à été accueilli
avec joie par la bourgeoisie.
Tous les journaux réactionnaires et
socialistes célèbrent cet accord comme
une victoire. Car tous ils espéraient
pour lundi dernier environ 40.000 ren
trées.
Leurs espoirs viennent de s’effon
drer.
A peine 6.000 grévistes ont repris le
travail.
Les chefs réformistes veulent briser
la grève; ils ont peur que la C.G.T.U.
prenne la direction du mouvement,
que les grévistes battent le patronat.
Ils veulent apparaître comme les
seuls défenseurs des ouvriers alors
qu’ils les trahissent.
Car au fond le contrat qu’ils ont si
gné représente dès maintenant 11 % de
diminution de salaire, et au 16 sep
tembre prochain 2 %.
C’est la manœuvre habile qui doit
Nous l’avons dit la semaine derniè
re, le Comité régional a pris toutes" dis
positions pour alléger le budget du
« Prolétaire ».
Dans notre C. R. les vieux militants
qui ont vu naître le « Communiste du
Nord-Ouest », puis le « Prolétaire
Normand », qui suivent sa vie de cha
que jour et son développement, sont
attachés à leur journal.
Ils l’ont vu sortir du néant, et main
tenant ils le voient dans de nombreu
ses mains ouvrières, près de 7.000 par
semaine, et encore un « Prolo » est
lu par plusieurs ouvriers qui se le pas
sent à l’usine, ou de voisin à voisin.
La route a été dure pour arriver au
résultat que l’on a acquis et il y a en
core du travail à faire, du chemin à
parcourir.
C’est avec fierté qu’il faut que non
seulement les copains du C. R., mais
aussi tous les membres du Parti, tous
nos bons amis qui ont participé à met
tre debout le « Prolo » regardent leur
œuvre. Le « Prolétaire Normand »
c’est notre drapeau régional.
C’est lui qui éduque les masses, les
rassemble, leur apprend à penser, à se
connaître et à connaître leurs ennemis.
Avons-nous fait du progrès ? Pou
vons-nous en faire encore ? Il y a-t-il
encore des ouvriers à gagner à nous ?
A toutes ces questions le C. R. répond
à petite dose faire avaler aux ouvriers
la diminution des salaires.
Il faut savoir aussi que le Consor
tium maintient ses prétentions , qu’il
n’a pas signé l’accord Laval-Jouhaux.
Si la manœuvre des chefs réformis
tes avait réussi, si les 40.000 textiles
qui travaillent dans les usines des pa
trons « indépendants » avaient repris
le travail, le front de lutte se serait
restreint, et les textiles seraient plus
facile à battre.
Voilà leur manière de torpiller les
grèves.
Dans la période présente une des
conditions essentielles pour battre le
patronat c’est l’élargissement des lut
tes grévistes.
Tous les travailleurs comprennent
qu’il faut empêcher le patronat de pas
ser les commandes des usines en grè
ve à celles qui sont encore en activité
et que le meilleur moyen pour empê
cher le patronat d’opérer cette manœu
vre réside dans l’élargissement de la
lutte.
Camarades textiles de Basse-Seine,
vos salaires sont inférieurs à ceux du
Nord; cependant Votre patronat s’ap
prête à les diminuer; dans certaines
usines ils sont diminués.
L’exemple de la trahison des textiles
du Nord par les chefs réformistes doit
vous guider.
Dans notre région il y a aussi des
chefs réformistes qui tenteront tout ce
qui est en leur pouvoir pour briser vos
luttes.
Vous les repousserez; vous nomme
rez Vos délégués parmi ceux qui cha
que jour sont exploités comme Vous.
Car tous les travailleurs, sans dis
tinction d’opinion et de race, ont des
intérêts communs qui les lient; ce sont
les revendications immédiates, les sa
laires.
Renforçons notre travail en faveur
des textiles du Nord, aidons-les finan
cièrement, refusons de faire leur tra
vail, entrons dans la lutte à leur côté,
ainsi nous participerons à battre le pa
tronat et les chefs réformistes, et nous
arracherons la victoire.
avec vous, camarades, oui.
Le Comité Régional, malgré toutes
les difficultés que vous avez rencon
trées dans votre travail, vous deman
de de consacrer le maximum de vos
efforts pour collecter, envoyer votre
obole pendant le mois de juillet. Il faut
que nous recevions l’argent avant le
31 courant.
Toutes les initiatives doivent nous
être signalées.
Allons, tous les lecteurs au travail,
tous ensemble un bon coup de collier
et notre « Prolo » aura franchi encore
une étape assez difficile de sa vie. Que
nos camarades aient toujours dans la
tête le travail accompli malgré la bour
geoisie pour mettre notre journal de
bout.
C’est là, en regardant le chemin
parcouru, qu’ils puiseront la confian
ce nécessaire pour continuer l’œuvre
commencée.
Responsables des rayons, attention
Vous avez reçu une circulaire qui
doit être acheminée rapidement aux
cellules.
Vous devez veillefdàussi à ce que
cette circulaire soit discutée et que des
mesures soient prises pour réaliser les
tâches rapidement.
Le Secrétariat Régional.
Monsieur Wairy, en déclarant au
dernier Conseil municipal de Rouen
que la généralisation de l’emploi de
watmen-receveur serait poursuivi,
avait bien donné l’opinion de la muni
cipalité, de son heureux maire et des
chers actionnaires.
Devant la protestation du public, le
« Journal de Rouen », organe tout dé
voué aux intérêts capitalistes, avait
tenté une timide protestation, pour
sauver les apparences, la semaine pas
sée.
La généralisation se poursuit irrévo
cablement. Le déficit succédant à la ré
duction du nombre des voyageurs aug
mente. Il faut donc chercher des solu
tions, étant donné que les actionnai
res ne toléreront pas un seul instant
qu’il soit touché un centime à leurs di
videndes.
En conséquence, tous les dangers
que nous avons signalés et découlant
de l’application de cette politique, res
tent suspendus au-dessus de la tête
des employés et employées de tram
way.
Réduction des temps qui avec l’em
ploi d’un matériel trop vieux et hâti
vement réparé, augmentera le nombre
des accidents.
Généralisation des 4 bras qui con
duit inexorablement à la compression
du personnel.
Mouchardage, augmentation du per
sonnel de surveillance, introduction
des flics, brimades et répression.
Et la crise continuant, les salaires
insuffisants en danger.
Nos camarades majoritaires doivent
réagir devant ces perspectives. Aban
donner le syndicat ou cesser d’assis
ter aux réunions serait une faute très
grave qui ne doit pas être commise.
Ils auront de multiples occasions
pour démontrer que notre syndicalisme
majoritaire s’oppose victorieusement
au syndicalisme des chefs minoritai
res.
A LA POINTE DU COUTEAU
En appuyant dessus
Il faut éviter à l’élite de la Patrie toute fa
tigue physique.
Nos grands hommes ne doivent pas tous
finir comme Félix Faure, Deschanel, Antonin
Dubost, Klotz, etc.
On sait à quelle surmenage physique et
intellectuel sont astreints nos députés.
Forcés d’assister à une séance sur cinquante,
tenus d’aller à la buvette dix fois l’heure, ne
pouvant sommeiller qu’aux discours quotidiens
de Marin et n’ayant que 6 mois de vacances
annuelles.
Aux votes, il leur fallait lever la main, re
muer les boîtes à scrutin, faire pas mal de
gestes.
. Pour la bagatelle de 600.000 francs, on
va leur éviter ça.
Ils vont voter électriquement.
Ils appuieront sur un bouton : pftt, Laval
par terre !
Un autre coup : pftt ! la confiance au mi
nistère Bouillon-Marin-Herriot-Paul-Boncour-
Blondel-Lebret.
Encore un : pftt ! la France déclare la paix
au monde.
Et un autre : pftt ! mobilisation. Ils m’au
ront que le doigt à y mettre. Nous autres,
on y mettra les pieds, et le reste.
Quand le collègue sera absent, on aura le
droit de faire pression sur lui.
Herriot appuiera sur le bouton de Marin
et Blum sur le bouton d’Herriot.
Ces messieurs seront vite au courant... élec
trique.
Bouisson surveillera l’interrupteur.
Thurin-Dangeau se chargera des sonneries.
Le malheur est qu’une panne peut se pro
duire.
Le sort de la République à la merci d’un
voltage défectueux.
Mais nos députés ne craignent pas ce dan
ger, habitués qu’ils sont aux volt-face.
Un Electron émerveillé.
La crise économique est impitoya
ble pour les prédictions des économis
tes bourgeois, des réformistes et des
minoritaires.
Plus ils parlent d’amélioration pro
chaine, plus les événements persistent
à leur donner tort, comme plus ils par
lent de paix et plus les dangers de
guerre sont grands.
Malheureusement le prolétariat en
souffre terriblement. Le journal du
grand patronat, L’Usine, nous pré
vient qu’il est impossible d’espérer
d’amélioration avant la fin de 1932.
C’est une opinion qui compte, car
elle est donnée pour éclairer la lanter
ne des seuls patrons.
Est-ce que dans notre région il n’y a
pas d’indices permettant de montrer
sérieusement l’aggravation de la situa
tion ? Si ! Plus une seule corporation
où le licenciement n’est pas employé,
alors qu’en cette saison, dans les an
nées normales, tous les bras étaient
exploités.
Licenciement dans la métallurgie,
dans le bâtiment, les pétroles, dans le
textile, réduction sur les ports.
Et pendant ce temps, Métayer, flan
qué d ’Engler, supprime le fonds mu
nicipal de chômage pour payer les
bais des fêtes de Jeanne d’Are et pour
préparer le 14 juillet.
Meyer, au Havre, refuse l’ouverture
du fonds de chômage. Toutes les mu
nicipalités bourgeoises de droite et de
gauche obéissent au gouvernement
pour masquer la misère du peuple af
famé.
Il ne reste plus aux travailleurs, vic
times de cette épouvantable politique,
qu’un recours : engager la lutte dans
la rue contre les pouvoirs publics, sui
vant le glorieux exemple des textiles
du Nord.
Parlementer avec des Métayer qui
répondent avec le plus révoltant cy
nisme : « Faites comme moi, travail
lez ! », c’est perdre son temps.
Ils défendent leur classe, ils défen
dent les privilèges des maîtres de l’é
poque et cette défense ne peut être as
surée que par l’écrasement du prolé
tariat.
C’est la lutte implacable; on ne cè
de que devant la force, devant la me
nace.
La bourgeoisie a mobilisé toutes ses
forces.
Maires, polices, chefs minoritaires,
chacun en ce qui le concerne est char
gé d’insulter, de manœuvrer, de ca
lomnier.
Meyer a un nouveau dada.
Son dada, c’est une statue.
Une gigantesque statue qui fera sur
le môle du Havre le vis-à-vis de la sta
tue de la Liberté américaine.
Les deux plus grands mensonges du
régime.
Ce n’était pas assez du porte-plume
en or du pacte Kellog.
Meyer veut un gros tas de plâtre,
pour célébrer la paix.
Les Havrais paieront.
Les socialistes et confédérés havrais
font mine de protester. Ils seront de la
fête.
La statue de la Paix saluera les pro
ductions des chantiers de Normandie,
du Trait, Augustin-Normand, prenant
le chemin de nos ports de guerre ou
Métayer traite les militants de la Ré
gion d’intrigants; les policiers les trai
tent de voyous et Engler de fumiers
dans son dernier tract aux dockers.
Par ces méthodes et avec ces argu
ments, les uns et les autres n’efface
ront pas leurs responsabilités.
Engler pourra crier qu’il était à Dun
kerque le 12 juin, il n’en restera pas
moins qu’il n’a jamais protesté contre
la suppression du fonds de chômage
ni dans un article, ni dans un tract, ni
dans une affiche, ni dans une réunion.
Il restera surtout que le 2 juillet, En
gler a été reçu devant nous, en ami par
Métayer qui lui serra la main et lui de
manda des nouvelles de sa santé, alors
qu’il insultait les chômeurs et le secré
taire de la C. G. T. U.
Il reste encore que Métayer refuse
d’appliquer aux dockers les avantages
de la loi du 5 juin sur le chômage par
tiel.
Il reste enfin que Métayer affame les
ouvriers chômeurs pour leur faire ac
cepter des salaires de 110 à 12 francs,
ce qui permettrait au patronat d’appli
quer plus facilement une diminution
générale des salaires.
Dans cet odieux concert, la Cham
bre a tenu à apporter son concours dé
magogique.
Devant tant de repos forcé, les dé
putés n’osèrent pas partir à la mer
sans avoir fait un geste symbolique. Ils
ont voté 6 jours de congé pour l’en
semble des industries.
La classe ouvrière doit se souvenir
de cette hypocrisie dénoncée par les
propres paroles du renégat Laval : « Le
Sénat ne ratifiera pas ».
6 jours de congé pour les ouvriers
qui peuvent tout juste acheter du pain;
6 jours de congé pour la classe ouvriè
re dont les salaires ne lui permettent
plus de se reposer; 6 jours de congé et
...le Sénat s’y opposera. C’est bien la
figure de la république capitaliste.
Ce que la classe ouvrière veut, c’est
le fonds de chômage immédiatement
pour les chômeurs partiels et complets.
Les 7 heures de travail et l’augmen
tation des salaires pour combattre le
chômage et la sous-consommation, et
enfin les 21 jours de congé pour per
mettre à tous de se reposer et de vi
vre.
Mais la classe ouvrière sait que cela
n’est réalisable qu’en suivant l’exem
ple des glorieux combattants des bar
ricades de Roubaix.
de la Pologne, de la Roumanie, de la
Grèce.
La Paix de Meyer saluera les ca
nons, les obus, les mitrailleuses, les
tanks, tous les produits qu’on ne fa
brique pas dans les pays non civilisés
et destinés à inculquer au peuple rus
se qu’il a eu tort de supprimer le ca
pitalisme.
Elle aura beaucoup à saluer, la Paix
de Meyer. Elle fera le salut militaire.
La Paix en statue, dit Meyer. Et
Meyer crie à Paris : « le Boche paie
ra » et il vote contre Maginot parce
qu’il n’est pas assez nationaliste.
Une Paix de 6 mètres, réclame
Meyer, et il vote les crédits pour les
canons de 15 mètres, les sous-marins
de 80 mètres et les cuirassés de 250
mètres. (La fin en 2 e page)
M. DUPONT.
AIDEZ-NOUS
Jean RIVIERE.
LE PLATRE POUR LA PAIX
LE BRONZE POUR LA GUERRE
HOTRB OPHIIOH
Aux applaudissements socialistes
Monsieur Blum se pâme d’allégres
se.
La France a conclu l’accord proposé
par Hoover.
Le paiement des dettes est suspen
du pour un an.
Les milliards américains de Berlin
sont peut-être sauvés.
Blum s’en réjouit.
Le budget d’esclavage allemand re
çoit un réconfort.
Blum est content.
La Révolution allemande est écar
tée.
Blum applaudit.
Des milliards nouveaux vont s’ache
miner vers la Pologne, la Roumanie,
la Hongrie, la TchécosloVaquie pour
le renforcement du fascisme, des dic
tatures sanglantes et de la lutte anti
soviétique.
Blum en trépigne d’aise.
Il va falloir que l’Allemagne s’orien
te plus carrément dans la coalition
contre la Russie.
Blum félicite Laval-Tdrdieu-Magi
not qui avaient bien mérité son vote
de confiance de l’autre jour.
Le danger révolutionnaire écar
té ? ? ?
Doucement, Messieurs...
Le plan Hoover peut faire renaître
l’espoir chez les capitalistes inquiets.
Il peut renflouer un peu la bourgeoi
sie allemande.
Mais il vient tard.
La crise économique, la sous-con-
sommation, la perte de salaires, le prix
du chômage, le coût de la préparation
de la guerre dépassent singulièrement
les quelques milliards des dettes.
La crise économique n’est pas Vain
cue.
L’Allemagne capitaliste, la Pologne,
l’Europe centrale ne sont pas sauvées
du bolchevisme.
La misère met et mettra en mouve
ment des masses de plus en plus nom
breuses.
Le rédempteur Hoover ne détruira
pas les contradictions du régime.
Il ne guérira pas ses plaies incura
bles.
Réussira-t-il seulement à gagner du
temps contre la poussée révolutionnai
re qui s’élargit ?
BREMONT.
Ça'&ImA.
De nouveau les bourreaux américains font
parler d eux. Pendant que le président Hoo
ver s efforce d enrayer la poussée révolution
naire en Europe, il se prépare à faire assas
siner sur 1 ignoble chaise électrique, 8 jeunes
ouvriers nègres dont le seul crime est d’avoir
travaillé pour la libération de leur malheu
reuse race. Seule la protestation prolétarienne
internationale peut arrêter les assassins.
xxx
Très rapidement, le mouvement révolution
naire s’accentue en Pologne. Partout, mani
festent les chômeurs affamés. Ça va mal au
pays de la « sentinelle avancée de la civili
sation », comme disait Boncour.
xxx
Les grèves et manifestations se multiplient
en Bulgarie. Le fascisme balkanique en prend
un coup. Pourtant, par quels flots de sang,
par combien de milliers d’assassinats avait-il
assuré sa domination ?
xxx
Laborieusement, se poursuivent les négo
ciations entre le gouvernement français et les
impérialistes américains. Problèmes insolu
bles, accords provisoires toujours défaits. Ça
finira par la guerre, si l’on m’y veille,
xxx
Ils en donnent de longues explications em
barrassées, les socialistes, sur leur vote de
sauvetage du gouvernement Laval. '« Nous
avons voté pour la paix, disent-ils ». Tu par
les, en votant la confiance à Tardieu, Magi
not, Dumesnil, Champetier de Ribes, etc...
En tous cas, le gouvernement actuel est resté
grâce à eux, c’est ce que comprend les ou
vriers qui n’ont pas l’esprit subtil de M.
Blum.
xxx
Nos députés de « goche » sont pacifistes.
Lebret vote la confiance au sergent Maginot ;
Meyer, Marie, Rimbert, Forcinal, Briquet,
après avoir tous les milliards des fortifications
et de la tranche navale, votent contre Magi
not-Tardieu parce qu’ils ne les trouvent pas
assez nationalistes. Que deviennent les bou
gres d’électeurs, là-dedans ?
xxx
Un fameux, c’est le Blondel qui n’est plus
du Crédit Rouennais quand celui-ci installe
son siège à Bonne-Nouvelle. Blondel veut
être ministre ; Tardieu-Oustric l’est bien.
Alors il a voulu jeter la peau de banane sous
les pieds du Laval. Mais celui-ci l’ayant co
pieusement enguirlandé, il a dû faire le beau..
Comment ses deux aboyeurs, Leroux et
Rosquin vont-ils nous expliquer cela ?
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