Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-07-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 juillet 1931 03 juillet 1931
Description : 1931/07/03 (N251). 1931/07/03 (N251).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571539t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE. - N" 251.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 3 JUILLET 19:
NOTRE OPINION
Organe Régional C J-l-
du Bloc Ouvrier et Paysan ^4T4 /lu/B/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
REDACTION <& ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — BOUEÎ — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
bas les traités de rapine
La situation allemande inquiète les
E. U. d’Amérique.
Ou i, en Allemagne, les événements
marchent avec rapidité, le communis
me gagne de l’influence de jour en
jour.
Les capitalistes américains qui ont
des millions de dollars d’investis dans
l’industrie américaine et dans les che
mins de fer allemands savent que les
ouvriers et paysans d’Allemangne abo
liront les dettes de guerre quand ils se
ront au pouvoir.
Pour sauver leurs capitaux, ils pro
posent que pendant un an les Alle
mands ne versent pas les sommes pré
vues par le plan Young.
Cette proposition américaine a fait
du grabuge.
L’impérialisme français insiste sur
Vintangibilité des traités.
Les députés ont proclamé à la Cham
bre, depuis la droite jusqu’aux socia
listes : Les dettes des réparations sont
sacrées.
Lebret, maire-député d’Elbeuf, le
social-flic, comme ses confrères, a vo
té pour le gouvernement LaVal-Tar-
dieu, pour la proposition américaine.
Malgré sa cupidité, l’impérialisme
français s’accordera avec l’impérialis
me des E.-U., car il pense que les So
viets en Allemagne ce serait un pas
immense de fait dans l’affranchisse
ment des travailleurs du monde entier.
Ainsi se forme le bloc des impéria
lismes et de leur meilleur soutien, les
social-fascistes, contre la révolution
qui monte en Allemagne.
Mais on peut affirmer que la propo
sition américaine est une bien faible
barrière aux flots rouges de la Révolu
tion.
Ce n’est pas une telle mesure qui
donnera du pain et du travail aux mil
lions de chômeurs, et qui fera aug
menter le salaire de ceux qui travail
lent en Allemagne.
Quant à nous, travailleurs, nous di
sons : A bas les dettes et réparations
de guerre, car c’est le prolétariat qui
paie par de lourds impôts.
L’argent versé par l’Allemagne à la
France au titre des réparations tombe
dans la poche de nos capitalistes; il
sert à faire de nouveaux armements
pour la prochaine dernière:
Notre devoir de classe, c’est de faire
ce qui nous est possible pour lutter
avec le prolétariat d’Allemagne contre
l’impérialisme, notre ennemi commun.
A l’occasion du Premier Août, les
travailleurs descendront dans la rue
pour proclamer leur volonté de paix
par le désarmement de la bourgeoisie.
Ils engageront la lutte pour abolir la
dictature du capital et les traités de
rapine. M. DUPONT.
La guerre se prépare
500 millions pour la marine.
Un cuirassé de 23,000 tonnes et
d’autres unités plus petites.
Au Havre, les chantiers Augustin-
Normand reçoivent commande de qua
tre sous-marins.
La gare du Havre est en voie
d’agrandissement, de nouveaux quais
vont être construits dans le port, et
l’entrée de celui-ci va être élargie.
A Port-Jérôme, deux usines de raf
finerie de pétroles les plus puissantes
du monde vont être construites, ainsi
que trois darses.
Activement, l’impérialisme français
poursuit le renforcement du Havre,
base navale pour la guerre antisovié
tique.
Après cela la Chambre vote 2.400
millions de crédit pour les fortifica
tions.
Les radicaux socialistes, Métayer et
les autres, ont voté les 2.400 millions,
alors que le soir même ils votaient
contre Hoover-Laval, pour que l’Al
lemagne continue les versements du
plan Young.
Chefs radicaux et socialistes rivali
sent dans le meilleur soutien au capi
talisme français.
Nous devons relier le vote de 2.500
millions avec les déclarations du gou
vernement, qui a indiqué que nous
avions une frontière qui n’était pas
fortifiée et que cela serait nécessaire.
C’est la frontière espagnole, car les
événements de ce pays ne sont pas
sans inquiéter notre impérialisme.
D’ailleurs, il envisage aussi le jour
où il lui faudra réprimer la révolte des
ouvriers et paysans français.
Il y a quelques jours, les ouvriers
havrais, en allant au travail, virent des
soldats du 129 e R.I. manœuvrer dans
la rue. Au carrefour, des fusils mitrail
leurs étaient en position de tir.
Les manœuvres du Havre ont une
grande signification.
La bourgeoisie prépare la guerre ci
vile, comme elle prépare la guerre
impérialiste pour nous asservir.
Les travailleurs rappelleront à ceux
qui portent la livrée de l’impérialisme
français qu’ils ont le même intérêt
qu’eux à abattre la bourgeoisie.
Répandons partout notre mot d’or
dre de la paix, par le désarmement de
la bourgeoisie.
Travailleurs, dans la préparation du
1 or août, journée de lutte contre la
guerre, en luttant pour vos revendica
tions, appuyez celles des encasernés.
LETTRE OUVERTE
DU COMITE REGIONAL
aux membres du parti,
aux sympathisants,
à tous nos amis lecteurs
Camarades,
La situation de notre Prolétaire est
très difficile, chaque mois notre ba
lance se solde avec plusieurs centaines
de francs de déficit.
De notre côté, nous avons réduit les
dépenses au minimum.
Cette semaine, le Prolétaire paraît
avec 1 10.000 lettres au lieu de 140.000,
nos correspondants devront en tenir
compte pour faire des articles plus
courts.
Nous demandons à tous nos cama
rades un effort particulier pendant tout
le mois de juillet, pour nous envoyer
des fonds. Nous savons que l’attache
ment de nos lecteurs à leur Prolo les
fera vaincre les difficultés sérieuses
que nous avons en ce moment.
Les listes de la souscription perma
nente doivent être mises en circulation
rapidement.
Les lecteurs du Prolo, les sympathi
sants nous enverrons directement leur
obole au journal.
Les membres du parti doivent faire
un effort particulier et sérieux.
Nos camarades dans les syndicats
doivent poser la question, dans leur
réunion, de l’abonnement du syndicat
et d’une subvention extraordinaire.
Il nous faudrait pour la fin du mois
8.000 francs, c’est le but qu’il faut
essayer d’atteindre.
Si nous n’arrivons pas à donner un
sérieux effort pour notre journal, sa
situation sera encore plus difficile.
Tous nos camarades comprendront
qu’à la veille du Premier Août, des
élections cantonales et de l’hiver qui
va être témoin de grandes batailles ou
vrières du fait de l’approfondissement
de la crise, il est nécessaire de stabili
ser la situation financière de notre
journal.
Tous au travail, redoublons d’effort
pendant tout le mois de juillet.
Chaque Jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
d’information
Le maire de Rouen
pour les 4 bras dans les tramways
Au Conseil municipal du 25 juin, il fut
question de la Compagnie des Tramways de
Rouen. '
Nos camarades traminots doivent considé
rer comme très sérieuse la formule de l’ad
joint Wairy, causant au nom de sa classe,
car c’est un industriel. Au nom de Métayer
et au nom des actionnaires de la Compagnie,
voici ce qu’il déclarait : « Nom avons l’in
tention de généraliser l’emploi de watman-
receveur ».
Il donnait ensuite la raison : déficit résul
tant de la diminution du nombre des voya
geurs.
Et la Municipalité se trouvait d’accord pour
donner de nouvelles avances à la Compagnie.
Cependant qu’elle suprime le pain des chô
meurs.
Réfléchissez un peu aux causes plus pro
fondes du déficit et aux conséquences pour
les traminots.
Il y a déficit parce qu’il y a crise écono
mique.
Des ouvriers, de plus en plus nombreux,
sont privés de leur salaire ou n’ont que des
salaires de famine. Ceux qui ne travaillent
plus ne prennent plus le tramway 2 ou 4 fois
par jour. Ceux qui chôment partiellement le
prennent moins souvent. Tous ceux qui ga
gnent encore péniblement leur vie montent en
voiture le moins possible et hésitent beaucoup
plus qu’auîrefois à mettre 55 centimes pour
400 mètres.
La crise continue à se développer. Les dis
positions présentées par Wairy prouve que les
actionnaires et la Municipalité le prévoient.
L’emploi de watman-receveur sera géné
ralisé. Il y aura, certes, des difficultés. On
tentera des expériences sur toutes les lignes ;
on recherchera le matériel qui rendra possi
ble cette généralisation ; mais ce sera appli
qué.
On réclamera du personnel une discipline
rigoureuse et de tous les instants. Pour faire
appliquer cette discipline, le nombre des con
trôleurs et autres chefs sera augmenté.
Le personnel brimé aura tendance à pro
tester, le mouchardage sera donc développé.
Devant la menace de diminution des salai
res qui viendra s’ajouter aux licenciements,
au mouchardage, aux brimades, à la suppres
sion de toute avance à la Compagnie, les tra..
minots voudront la lutte. Engler sera chargé
de l’entreprendre, mais non pas contre les
actionnaires et leur avocat Métayer, mais con
tre les communistes, pour diviser les syndi
qués.
C’est ce qu’Engler fait dès maintenant.
Les 4 bras vont être appliqués et générali
sés, on fait simplement circuler le bruit que
c’est impossible. C’est ainsi qu’ont opéré
Rambaud et Buissonnière sur le réseau Etat
pour favoriser la rationalisation de Dautry
Nos camarades majoritaires doivent partout
montrer les dangers réels qui menacent les
traminots avec la déclaration catégorique de
Wairy.
Ils montreront plus facilement le rôle de
Métayer et d’Engler.
Ils donneront une nouvelle fois la preuve
que la majorité confédérale voit claire.
Jean RIVIÈRE.
ÇfA Sk IaA
Les Espagnols ont voté. Us ont donné une
majôrité écrasante aux républicains et socia
listes et aux pseudo-autonomistes catalans.
Mais les ouvriers verront vite le contenu de
cette République bourgeoise.
xxx
En Bulgarie et en Roumanie, les partis
communistes illégaux ont remporté de beaux
succès. 80.000 voix dans la Roumanie de
Carol ; 160.000 voix dans la Bulgarie de
Boris. Quel serait donc le résultat si les élec
tions étaient normales ?
xxx
On a encore au Parlement voté des mil
liards pour la défense des frontières. Prépa
ration à la Conférence du désarmement. Mais
le budget est en déficit et on va rogner sur
les retraites des fonctionnaires.
xxx
Le pourfendeur Marin est venu se produire
à Pont-de-1’Arche. Qu’attend-il pour se pré
senter publiquement devant les ouvriers de no
tre région et y crier : « Vive la guerre ! ».
LES ARGUMENTS DES 22
ENGLER organise l’assemmade de nos militants,
Les communistes se défendent et se défendront
SYNDIQUES DE T OUTES TE NDANCES, JUGEZ '
Chaque début d année, il doit être procédé, à l’U. L. de Rouen, au
renouvellement du bureau de la Bourse du Travail, en même temps qu’à
celui de l’U. L.
Mais la minorité de la C. G. T. U. s’effrite.
Les habiletés d’Engler ne réussissent pas a lui conserver toutes ses
troupes.
Cette année, Engler, grand « défenseur » de la démocratie syndicale,
qu il raconte, n’a pas l’air pressé de consulter les syndicats sur la gestion
de ru. L.
Depuis six mois, l’U. L. s’est réunie une seule fois. C’est un record.
Engler a tout de même dû faire renouveler au moins le bureau de la
Bourse du Travail avec plusieurs mois de retard!
C’était samedi dernier.
Avec la complicité des confédérés, Engler a organisé sa réélection.
Le but était d’enlever le vote avant l’arrivée des syndicats majoritaires et
du camarade Costentin, leur porte-parole à l’U. L.
Pour la première fois depuis toujours, la réunion fut commencée très
tôt et menée à l’allure accélérée.
Toutefois, pas assez vite puisque les délégués majoritaires arrivèrent
avant le vote.
Un confédéré se leva et annonça l’abstention des délégués réformistes.
Ces gens-là ne peuvent pas voter contre Engler , c’est naturel.
Lngler, aussitôt, sans faire voter aucun syndicat, déclara qu’il considérait
rélection comme terminée et leva précipitamment la séance.
Les délégués majoritaires protestèrent, mais aussitôt commencèrent les
provocations.
Comme si cela avait été un signal, les confédérés se retirèrent presque
tous, rapidement, et les incidents commencèrent.
Le but était clair: il s’agissait de profiter du petit nombre des majoritai
res pour assommer les militants communistes et plus particulièrement Cos
tentin, dont tous, y compris les chefs minoritaires, connaissent bien l’état de
santé.
On ne peut insister là-dessus, mais cela souligne la lâcheté des agres
seurs.
Une violente bagarre eut lieu à la sortie; les camarades majoritaires
s’étant défendus et portés à l’aide de Costentin contre lequel s’acharnèrent
plus spécialement Hutt, des P.T.T., et Têtu, permanent du Syndicat du
Port.
Nos camarades ont reçu des coups, mais ils en ont donné.
Ceux qui veulent discuter en nervis savent que nous ne nous laisserons
pas faire et surtout que nous ne laisserons pas assommer les militants com
munistes.
Notre Parti a posé devant ses adhérents et sympathisants la question de
la défense de ses militants en face de la police et des nervis utilisés par les
partis adverses.
Les enseignements nécessaires seront tirés du guet-apens organisé par
Engler.
Par tous les rhoyens, aujourd’hui, c’est Vassommade; les chefs minori
taires veulent rester les maîtres de la Bourse du Travail de Rouen et en chas
ser les syndicats majoritaires.
A quelques jours d’intervalle, ils Vont fraterniser avec les Dumoulin-
Digat-Piquemal et ils attaquent physiquement les majoritaires de la C.G.T.U.
C’est ça l’unité des 22.
Engler, qui fit voter pour Métayer-Marie, qui resta tranquillement à la
Bourse le 1 er Août 1*929, qui ne se montra pas le 6 Mars et le 27 juillet 1930
quand Métayer faisait assommer et arrêter les ouvriers, qui fit plaisir à Mé
tayer et à Dautry le I er Mai 1930 en emmenant les manifestants taper sur la
figure des cheminots de Sotteville, Engler de la diminution de vingt sous aux
dockers, Engler de la Commission municipale de chômage et qui a accepté
la suppression du fonds de chômage pour aider Métayer à payer les fêtes
Jeanne d’Arc, Engler continue son chemin.
L’assommade des militants communistes, c’est dans le programme de la
bourgeoisie, surtout en ce moment.
L’attaque de samedi fera plaisir aux gens du « Journal de Rouen » com
me à ceux de la municipalité radicale.
Soulignons toutefois que des délégués minoritaires n’ont pas voulu samedi
s’associer à ces méthodes de discussion. Qu’ils disent donc là-dessus la vérité
dans leus syndicats...
A tous de juger les 22 à leur mesure.
Quant au Parti Communiste, en dépit de toutes les difficultés et des
moyens utilisés contre lui, il fera face à tous ses adversaires, ceux-ci peuvent
en être sûrs.
iiiiiiiiiiiiiimiiiimmiiEiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimsfliimiiumiiimiiiiiims
Pour les grévistes du Nord
versé à la Région
Collecte dans la Vallée du Cailiy
par le syndicat unitaire du textile 177 30
10 cartes du fonds de lutte 10 »
Liste N° 1233, versé par Fondi-
mare 51 »
et Germain 180 »
Quête au meeting du Parti Corn"
muniste à Darnétal, le 26 juin.. 55 »
Total précédent 737 55
Total général 1.210 85
Les socialistes multiplient les réu
nions depuis quelques mois.
Ils profitent de la poussée à gauche
certaine pour tenter de la canaliser à
leur bénéfice.
Dans notre Basse-Seine, on consta
te qu’ils ont organisé des réunions pu
bliques et contradictoires à peu près
partout, sauf au Havre et à Elbeuf.
Dans une région aussi industrielle,
ils ne pouvaient escompter les mêmes
succès que dans les provinces mi-in
dustrielles mi-paysannes du Centre et
du Midi.
Notre Parti Communiste, malgré
toutes les difficultés durement ressen
ties des années passées, a une large in
fluence parmi les ouvriers des centres
les plus usiniers.
D’autre part, presque partout les so
cialistes ont eu la riposte fort gênante
de notre contradiction.
A plusieurs reprises, ils se sont trou
vés en grande difficulté. -
Mais il ne faudrait pas croire pour
cela que leur activité va se ralentir. Au
contraire.
Il ne faudrait pas croire que leur
propagande n’a pas d’effet sur les tra
vailleurs.
Ils ont un langage suffisamment ha
bile, ils sont assez démagogues pour
réussir à entraîner derrière eux beau
coup de travailleurs hésitants.
Ce qu’il faut aux ouvriers , c’est
connaître le véritable visage des chefs
socialistes.
Nous seuls pouvons les éclairer.
Et de ce côté, beaucoup de faibles
ses sont constatées chez nous.
Beaucoup de camarades connais
sent ertcore trop peu des innombrables
arguments que possède notre Parti
pour dénoncer la S. F. I. O.
On a pu aussi se rendre compte que
des camarades en sont encore à traiter
sur le même pied les socialistes de la
base et les chefs, un Tilloy, un Le
bret, un Martinet, un Weil-Raynal, un
Morel, un Reinhold, pour ne citer que
ceux-là, et les ouvriers socialistes adhé
rents ou sympathisants de la S.F.I.O.
Il faut creuser le fossé entre ceux qui
sont socialistes parce qu’ils veulent la
fin du régime capitaliste et ceux qui
vendent leur socialisme à la bourgeoi
sie.
Discussion fraternelle avec le tra
vailleur socialiste sincère.
Dénonciation impitoyable des chefs
socialistes traîtres du mouvement ré
volutionnaire.
Et pas une réunion socialiste sans
contradiction communiste.
Mobilisation de tous pour briser
l’offensive réformiste par la large ex
plication publique.
Pour que le mouvement révolution
naire de notre région si importante
dans la crise et dans la guerre ne soit
pas atteint par la démagogie socialiste,
mais soit, au contraire, renforcé par
l’activité sur tous les terrains de notre
région communiste de Basse-Seine.
Brémont.
Soutenez la grève du Nord !
Attention à l'attaque !
L’Agènt. — Je vous prends à mendier du pain...
Ne me racontez pas d’histoire. Métayer, notre mairé,
a dit qu’il n’y avait plus de chômeurs.
Les vaillants lutteurs du Nord tien
nent bon.
La répression, l’état de siège, les
provocations policières, les manœu
vres patronales, les parlotes secrètes
et les tentatives de trahison des chefs
réformistes n’ont pas eu raison de leur
courage.
M ais quelle doit être la situation de
ces 120.000 travaileurs qui se privent
terriblement pour arracher la victoire !
La solidarité se manifeste de tous
côtés.
Elle est encore insuffisante.
Collectez partout et faites vite pour
le fonds de lutte de la C.G.T.U.
*
★ ★
Pendant que se poursuit la bataille
du Nord, les patrons normands ne
perdent pas leur temps.
Iis se sont réunis dernièrement en
assemblée générale. Toutes les indus
tries étaient représentées. On y a dis
cuté des salaires.
Que se mijote-t-il ?
Les travailleurs de la région ont be
soin d’ouvrir l’œil.
Très prochainement, la Préfecture
va sortir le nouvel indice trimestriel
du coût de la vie.
Ne va-t-il pas être dicté par la réu
nion préalable des patrons ?
Ces derniers vont-ils utiliser ce
moyen pour diminuer tous les salaires
dans la région ?
Cela dépend de la volonté de résis
tance des ouvriers.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 3 JUILLET 19:
NOTRE OPINION
Organe Régional C J-l-
du Bloc Ouvrier et Paysan ^4T4 /lu/B/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
REDACTION <& ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — BOUEÎ — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
bas les traités de rapine
La situation allemande inquiète les
E. U. d’Amérique.
Ou i, en Allemagne, les événements
marchent avec rapidité, le communis
me gagne de l’influence de jour en
jour.
Les capitalistes américains qui ont
des millions de dollars d’investis dans
l’industrie américaine et dans les che
mins de fer allemands savent que les
ouvriers et paysans d’Allemangne abo
liront les dettes de guerre quand ils se
ront au pouvoir.
Pour sauver leurs capitaux, ils pro
posent que pendant un an les Alle
mands ne versent pas les sommes pré
vues par le plan Young.
Cette proposition américaine a fait
du grabuge.
L’impérialisme français insiste sur
Vintangibilité des traités.
Les députés ont proclamé à la Cham
bre, depuis la droite jusqu’aux socia
listes : Les dettes des réparations sont
sacrées.
Lebret, maire-député d’Elbeuf, le
social-flic, comme ses confrères, a vo
té pour le gouvernement LaVal-Tar-
dieu, pour la proposition américaine.
Malgré sa cupidité, l’impérialisme
français s’accordera avec l’impérialis
me des E.-U., car il pense que les So
viets en Allemagne ce serait un pas
immense de fait dans l’affranchisse
ment des travailleurs du monde entier.
Ainsi se forme le bloc des impéria
lismes et de leur meilleur soutien, les
social-fascistes, contre la révolution
qui monte en Allemagne.
Mais on peut affirmer que la propo
sition américaine est une bien faible
barrière aux flots rouges de la Révolu
tion.
Ce n’est pas une telle mesure qui
donnera du pain et du travail aux mil
lions de chômeurs, et qui fera aug
menter le salaire de ceux qui travail
lent en Allemagne.
Quant à nous, travailleurs, nous di
sons : A bas les dettes et réparations
de guerre, car c’est le prolétariat qui
paie par de lourds impôts.
L’argent versé par l’Allemagne à la
France au titre des réparations tombe
dans la poche de nos capitalistes; il
sert à faire de nouveaux armements
pour la prochaine dernière:
Notre devoir de classe, c’est de faire
ce qui nous est possible pour lutter
avec le prolétariat d’Allemagne contre
l’impérialisme, notre ennemi commun.
A l’occasion du Premier Août, les
travailleurs descendront dans la rue
pour proclamer leur volonté de paix
par le désarmement de la bourgeoisie.
Ils engageront la lutte pour abolir la
dictature du capital et les traités de
rapine. M. DUPONT.
La guerre se prépare
500 millions pour la marine.
Un cuirassé de 23,000 tonnes et
d’autres unités plus petites.
Au Havre, les chantiers Augustin-
Normand reçoivent commande de qua
tre sous-marins.
La gare du Havre est en voie
d’agrandissement, de nouveaux quais
vont être construits dans le port, et
l’entrée de celui-ci va être élargie.
A Port-Jérôme, deux usines de raf
finerie de pétroles les plus puissantes
du monde vont être construites, ainsi
que trois darses.
Activement, l’impérialisme français
poursuit le renforcement du Havre,
base navale pour la guerre antisovié
tique.
Après cela la Chambre vote 2.400
millions de crédit pour les fortifica
tions.
Les radicaux socialistes, Métayer et
les autres, ont voté les 2.400 millions,
alors que le soir même ils votaient
contre Hoover-Laval, pour que l’Al
lemagne continue les versements du
plan Young.
Chefs radicaux et socialistes rivali
sent dans le meilleur soutien au capi
talisme français.
Nous devons relier le vote de 2.500
millions avec les déclarations du gou
vernement, qui a indiqué que nous
avions une frontière qui n’était pas
fortifiée et que cela serait nécessaire.
C’est la frontière espagnole, car les
événements de ce pays ne sont pas
sans inquiéter notre impérialisme.
D’ailleurs, il envisage aussi le jour
où il lui faudra réprimer la révolte des
ouvriers et paysans français.
Il y a quelques jours, les ouvriers
havrais, en allant au travail, virent des
soldats du 129 e R.I. manœuvrer dans
la rue. Au carrefour, des fusils mitrail
leurs étaient en position de tir.
Les manœuvres du Havre ont une
grande signification.
La bourgeoisie prépare la guerre ci
vile, comme elle prépare la guerre
impérialiste pour nous asservir.
Les travailleurs rappelleront à ceux
qui portent la livrée de l’impérialisme
français qu’ils ont le même intérêt
qu’eux à abattre la bourgeoisie.
Répandons partout notre mot d’or
dre de la paix, par le désarmement de
la bourgeoisie.
Travailleurs, dans la préparation du
1 or août, journée de lutte contre la
guerre, en luttant pour vos revendica
tions, appuyez celles des encasernés.
LETTRE OUVERTE
DU COMITE REGIONAL
aux membres du parti,
aux sympathisants,
à tous nos amis lecteurs
Camarades,
La situation de notre Prolétaire est
très difficile, chaque mois notre ba
lance se solde avec plusieurs centaines
de francs de déficit.
De notre côté, nous avons réduit les
dépenses au minimum.
Cette semaine, le Prolétaire paraît
avec 1 10.000 lettres au lieu de 140.000,
nos correspondants devront en tenir
compte pour faire des articles plus
courts.
Nous demandons à tous nos cama
rades un effort particulier pendant tout
le mois de juillet, pour nous envoyer
des fonds. Nous savons que l’attache
ment de nos lecteurs à leur Prolo les
fera vaincre les difficultés sérieuses
que nous avons en ce moment.
Les listes de la souscription perma
nente doivent être mises en circulation
rapidement.
Les lecteurs du Prolo, les sympathi
sants nous enverrons directement leur
obole au journal.
Les membres du parti doivent faire
un effort particulier et sérieux.
Nos camarades dans les syndicats
doivent poser la question, dans leur
réunion, de l’abonnement du syndicat
et d’une subvention extraordinaire.
Il nous faudrait pour la fin du mois
8.000 francs, c’est le but qu’il faut
essayer d’atteindre.
Si nous n’arrivons pas à donner un
sérieux effort pour notre journal, sa
situation sera encore plus difficile.
Tous nos camarades comprendront
qu’à la veille du Premier Août, des
élections cantonales et de l’hiver qui
va être témoin de grandes batailles ou
vrières du fait de l’approfondissement
de la crise, il est nécessaire de stabili
ser la situation financière de notre
journal.
Tous au travail, redoublons d’effort
pendant tout le mois de juillet.
Chaque Jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
d’information
Le maire de Rouen
pour les 4 bras dans les tramways
Au Conseil municipal du 25 juin, il fut
question de la Compagnie des Tramways de
Rouen. '
Nos camarades traminots doivent considé
rer comme très sérieuse la formule de l’ad
joint Wairy, causant au nom de sa classe,
car c’est un industriel. Au nom de Métayer
et au nom des actionnaires de la Compagnie,
voici ce qu’il déclarait : « Nom avons l’in
tention de généraliser l’emploi de watman-
receveur ».
Il donnait ensuite la raison : déficit résul
tant de la diminution du nombre des voya
geurs.
Et la Municipalité se trouvait d’accord pour
donner de nouvelles avances à la Compagnie.
Cependant qu’elle suprime le pain des chô
meurs.
Réfléchissez un peu aux causes plus pro
fondes du déficit et aux conséquences pour
les traminots.
Il y a déficit parce qu’il y a crise écono
mique.
Des ouvriers, de plus en plus nombreux,
sont privés de leur salaire ou n’ont que des
salaires de famine. Ceux qui ne travaillent
plus ne prennent plus le tramway 2 ou 4 fois
par jour. Ceux qui chôment partiellement le
prennent moins souvent. Tous ceux qui ga
gnent encore péniblement leur vie montent en
voiture le moins possible et hésitent beaucoup
plus qu’auîrefois à mettre 55 centimes pour
400 mètres.
La crise continue à se développer. Les dis
positions présentées par Wairy prouve que les
actionnaires et la Municipalité le prévoient.
L’emploi de watman-receveur sera géné
ralisé. Il y aura, certes, des difficultés. On
tentera des expériences sur toutes les lignes ;
on recherchera le matériel qui rendra possi
ble cette généralisation ; mais ce sera appli
qué.
On réclamera du personnel une discipline
rigoureuse et de tous les instants. Pour faire
appliquer cette discipline, le nombre des con
trôleurs et autres chefs sera augmenté.
Le personnel brimé aura tendance à pro
tester, le mouchardage sera donc développé.
Devant la menace de diminution des salai
res qui viendra s’ajouter aux licenciements,
au mouchardage, aux brimades, à la suppres
sion de toute avance à la Compagnie, les tra..
minots voudront la lutte. Engler sera chargé
de l’entreprendre, mais non pas contre les
actionnaires et leur avocat Métayer, mais con
tre les communistes, pour diviser les syndi
qués.
C’est ce qu’Engler fait dès maintenant.
Les 4 bras vont être appliqués et générali
sés, on fait simplement circuler le bruit que
c’est impossible. C’est ainsi qu’ont opéré
Rambaud et Buissonnière sur le réseau Etat
pour favoriser la rationalisation de Dautry
Nos camarades majoritaires doivent partout
montrer les dangers réels qui menacent les
traminots avec la déclaration catégorique de
Wairy.
Ils montreront plus facilement le rôle de
Métayer et d’Engler.
Ils donneront une nouvelle fois la preuve
que la majorité confédérale voit claire.
Jean RIVIÈRE.
ÇfA Sk IaA
Les Espagnols ont voté. Us ont donné une
majôrité écrasante aux républicains et socia
listes et aux pseudo-autonomistes catalans.
Mais les ouvriers verront vite le contenu de
cette République bourgeoise.
xxx
En Bulgarie et en Roumanie, les partis
communistes illégaux ont remporté de beaux
succès. 80.000 voix dans la Roumanie de
Carol ; 160.000 voix dans la Bulgarie de
Boris. Quel serait donc le résultat si les élec
tions étaient normales ?
xxx
On a encore au Parlement voté des mil
liards pour la défense des frontières. Prépa
ration à la Conférence du désarmement. Mais
le budget est en déficit et on va rogner sur
les retraites des fonctionnaires.
xxx
Le pourfendeur Marin est venu se produire
à Pont-de-1’Arche. Qu’attend-il pour se pré
senter publiquement devant les ouvriers de no
tre région et y crier : « Vive la guerre ! ».
LES ARGUMENTS DES 22
ENGLER organise l’assemmade de nos militants,
Les communistes se défendent et se défendront
SYNDIQUES DE T OUTES TE NDANCES, JUGEZ '
Chaque début d année, il doit être procédé, à l’U. L. de Rouen, au
renouvellement du bureau de la Bourse du Travail, en même temps qu’à
celui de l’U. L.
Mais la minorité de la C. G. T. U. s’effrite.
Les habiletés d’Engler ne réussissent pas a lui conserver toutes ses
troupes.
Cette année, Engler, grand « défenseur » de la démocratie syndicale,
qu il raconte, n’a pas l’air pressé de consulter les syndicats sur la gestion
de ru. L.
Depuis six mois, l’U. L. s’est réunie une seule fois. C’est un record.
Engler a tout de même dû faire renouveler au moins le bureau de la
Bourse du Travail avec plusieurs mois de retard!
C’était samedi dernier.
Avec la complicité des confédérés, Engler a organisé sa réélection.
Le but était d’enlever le vote avant l’arrivée des syndicats majoritaires et
du camarade Costentin, leur porte-parole à l’U. L.
Pour la première fois depuis toujours, la réunion fut commencée très
tôt et menée à l’allure accélérée.
Toutefois, pas assez vite puisque les délégués majoritaires arrivèrent
avant le vote.
Un confédéré se leva et annonça l’abstention des délégués réformistes.
Ces gens-là ne peuvent pas voter contre Engler , c’est naturel.
Lngler, aussitôt, sans faire voter aucun syndicat, déclara qu’il considérait
rélection comme terminée et leva précipitamment la séance.
Les délégués majoritaires protestèrent, mais aussitôt commencèrent les
provocations.
Comme si cela avait été un signal, les confédérés se retirèrent presque
tous, rapidement, et les incidents commencèrent.
Le but était clair: il s’agissait de profiter du petit nombre des majoritai
res pour assommer les militants communistes et plus particulièrement Cos
tentin, dont tous, y compris les chefs minoritaires, connaissent bien l’état de
santé.
On ne peut insister là-dessus, mais cela souligne la lâcheté des agres
seurs.
Une violente bagarre eut lieu à la sortie; les camarades majoritaires
s’étant défendus et portés à l’aide de Costentin contre lequel s’acharnèrent
plus spécialement Hutt, des P.T.T., et Têtu, permanent du Syndicat du
Port.
Nos camarades ont reçu des coups, mais ils en ont donné.
Ceux qui veulent discuter en nervis savent que nous ne nous laisserons
pas faire et surtout que nous ne laisserons pas assommer les militants com
munistes.
Notre Parti a posé devant ses adhérents et sympathisants la question de
la défense de ses militants en face de la police et des nervis utilisés par les
partis adverses.
Les enseignements nécessaires seront tirés du guet-apens organisé par
Engler.
Par tous les rhoyens, aujourd’hui, c’est Vassommade; les chefs minori
taires veulent rester les maîtres de la Bourse du Travail de Rouen et en chas
ser les syndicats majoritaires.
A quelques jours d’intervalle, ils Vont fraterniser avec les Dumoulin-
Digat-Piquemal et ils attaquent physiquement les majoritaires de la C.G.T.U.
C’est ça l’unité des 22.
Engler, qui fit voter pour Métayer-Marie, qui resta tranquillement à la
Bourse le 1 er Août 1*929, qui ne se montra pas le 6 Mars et le 27 juillet 1930
quand Métayer faisait assommer et arrêter les ouvriers, qui fit plaisir à Mé
tayer et à Dautry le I er Mai 1930 en emmenant les manifestants taper sur la
figure des cheminots de Sotteville, Engler de la diminution de vingt sous aux
dockers, Engler de la Commission municipale de chômage et qui a accepté
la suppression du fonds de chômage pour aider Métayer à payer les fêtes
Jeanne d’Arc, Engler continue son chemin.
L’assommade des militants communistes, c’est dans le programme de la
bourgeoisie, surtout en ce moment.
L’attaque de samedi fera plaisir aux gens du « Journal de Rouen » com
me à ceux de la municipalité radicale.
Soulignons toutefois que des délégués minoritaires n’ont pas voulu samedi
s’associer à ces méthodes de discussion. Qu’ils disent donc là-dessus la vérité
dans leus syndicats...
A tous de juger les 22 à leur mesure.
Quant au Parti Communiste, en dépit de toutes les difficultés et des
moyens utilisés contre lui, il fera face à tous ses adversaires, ceux-ci peuvent
en être sûrs.
iiiiiiiiiiiiiimiiiimmiiEiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimsfliimiiumiiimiiiiiims
Pour les grévistes du Nord
versé à la Région
Collecte dans la Vallée du Cailiy
par le syndicat unitaire du textile 177 30
10 cartes du fonds de lutte 10 »
Liste N° 1233, versé par Fondi-
mare 51 »
et Germain 180 »
Quête au meeting du Parti Corn"
muniste à Darnétal, le 26 juin.. 55 »
Total précédent 737 55
Total général 1.210 85
Les socialistes multiplient les réu
nions depuis quelques mois.
Ils profitent de la poussée à gauche
certaine pour tenter de la canaliser à
leur bénéfice.
Dans notre Basse-Seine, on consta
te qu’ils ont organisé des réunions pu
bliques et contradictoires à peu près
partout, sauf au Havre et à Elbeuf.
Dans une région aussi industrielle,
ils ne pouvaient escompter les mêmes
succès que dans les provinces mi-in
dustrielles mi-paysannes du Centre et
du Midi.
Notre Parti Communiste, malgré
toutes les difficultés durement ressen
ties des années passées, a une large in
fluence parmi les ouvriers des centres
les plus usiniers.
D’autre part, presque partout les so
cialistes ont eu la riposte fort gênante
de notre contradiction.
A plusieurs reprises, ils se sont trou
vés en grande difficulté. -
Mais il ne faudrait pas croire pour
cela que leur activité va se ralentir. Au
contraire.
Il ne faudrait pas croire que leur
propagande n’a pas d’effet sur les tra
vailleurs.
Ils ont un langage suffisamment ha
bile, ils sont assez démagogues pour
réussir à entraîner derrière eux beau
coup de travailleurs hésitants.
Ce qu’il faut aux ouvriers , c’est
connaître le véritable visage des chefs
socialistes.
Nous seuls pouvons les éclairer.
Et de ce côté, beaucoup de faibles
ses sont constatées chez nous.
Beaucoup de camarades connais
sent ertcore trop peu des innombrables
arguments que possède notre Parti
pour dénoncer la S. F. I. O.
On a pu aussi se rendre compte que
des camarades en sont encore à traiter
sur le même pied les socialistes de la
base et les chefs, un Tilloy, un Le
bret, un Martinet, un Weil-Raynal, un
Morel, un Reinhold, pour ne citer que
ceux-là, et les ouvriers socialistes adhé
rents ou sympathisants de la S.F.I.O.
Il faut creuser le fossé entre ceux qui
sont socialistes parce qu’ils veulent la
fin du régime capitaliste et ceux qui
vendent leur socialisme à la bourgeoi
sie.
Discussion fraternelle avec le tra
vailleur socialiste sincère.
Dénonciation impitoyable des chefs
socialistes traîtres du mouvement ré
volutionnaire.
Et pas une réunion socialiste sans
contradiction communiste.
Mobilisation de tous pour briser
l’offensive réformiste par la large ex
plication publique.
Pour que le mouvement révolution
naire de notre région si importante
dans la crise et dans la guerre ne soit
pas atteint par la démagogie socialiste,
mais soit, au contraire, renforcé par
l’activité sur tous les terrains de notre
région communiste de Basse-Seine.
Brémont.
Soutenez la grève du Nord !
Attention à l'attaque !
L’Agènt. — Je vous prends à mendier du pain...
Ne me racontez pas d’histoire. Métayer, notre mairé,
a dit qu’il n’y avait plus de chômeurs.
Les vaillants lutteurs du Nord tien
nent bon.
La répression, l’état de siège, les
provocations policières, les manœu
vres patronales, les parlotes secrètes
et les tentatives de trahison des chefs
réformistes n’ont pas eu raison de leur
courage.
M ais quelle doit être la situation de
ces 120.000 travaileurs qui se privent
terriblement pour arracher la victoire !
La solidarité se manifeste de tous
côtés.
Elle est encore insuffisante.
Collectez partout et faites vite pour
le fonds de lutte de la C.G.T.U.
*
★ ★
Pendant que se poursuit la bataille
du Nord, les patrons normands ne
perdent pas leur temps.
Iis se sont réunis dernièrement en
assemblée générale. Toutes les indus
tries étaient représentées. On y a dis
cuté des salaires.
Que se mijote-t-il ?
Les travailleurs de la région ont be
soin d’ouvrir l’œil.
Très prochainement, la Préfecture
va sortir le nouvel indice trimestriel
du coût de la vie.
Ne va-t-il pas être dicté par la réu
nion préalable des patrons ?
Ces derniers vont-ils utiliser ce
moyen pour diminuer tous les salaires
dans la région ?
Cela dépend de la volonté de résis
tance des ouvriers.
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