Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-04-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 avril 1931 10 avril 1931
Description : 1931/04/10 (N239). 1931/04/10 (N239).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571527m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
VENDREDI 10 AVRIL 193 L
6 k ANNEE. ^ N« 239.
«Organe Régional C'J • 1 •
du Bloc Ouvrier et Paysan S2±!dli£Ik
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44 ,
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
I e ' Mai, journée de luite
I fel Mai 1931. Les chefs réformistes vont
tenter de faire de cette journée de t lutte une
journée de « fête du travail ».
Chaque année d’ailleurs, depuis la trahi
son social-réformiste, ç’en est de même. Les
chefs social-réformistes n’osent pas parler des
l fir mai d’avant guerre en France et dans les
autres pays.
Ils ne disent pas aux travailleurs que la
journée de huit heures fut une revendication
pour laquelle, des millions d’ouvriers luttèrent
dans le monde.
Ces gens-là ont renié tout leur passé.
Nous, les communistes et unitaires, avec
les ouvriers nous avons gardé la seule posi
tion juste devant le patronat.
CE QUE DOIT ETRE LE 1 er MAI
DANS NOTRE REGION
Nous sommes les continuateurs de la poli
tique socialiste d’avant guerre, contre la bour
geoisie.
Nous disons : I er mai ! c’est un jour de
lutte.
Le l or mai, les travailleurs ne doivent pas
rester chez eux ou aller à un concert quelcon
que donné par des chefs réformistes.
Ce jour-là les travailleurs doivent être dans
la rue pour manifester, et à la porte des usi
nes pour le débauchage.
Un seul pays où le 1 er mat sera jour de
fête, c’est T U .R.S.S., pays du socialisme,
ou les ouvriers fêteront leur libération au joug
capitaliste.
FAISONS LE POINT
Comment, dans notre région, voyons-nous
le 1 er mai ?
Deux grands centres, Le Havre, Rouen.
Des milliers de dockers. Ceux de Rouen di
minués de un franc par jour, sans que le mi
noritaire Engler tente quelque chose pour
organiser la lutte. Ceux du Havre, menacés
dans leurs conditions d’embauche, menèrent
une lutte ardente, mais la position de Lcgall,
partisan de t'arbitrage, paralysa ce beau mou
vement.
Quels sont les résultats de l’arbitrage ? ?
(Les chefs confédérés y vont plus franche
ment. A Rouen, les chefs du syndicat confé
déré ont signé un contrat qui établit une dimi
nution de salaire de 10 à 25 %. A Nantes,
Chavalmc affirme que les ouvriers ne doivent
pas lutter en période de crise, car le capita
lisme est en difficulté.)
Les textiles dans notre région. Deux et trois
jours de chômage par semaine.
Des salaires misérables que le patronat veut
diminuer encore.
Mais les textiles sont combattifs, ils Vont
de nouveau entrer en luite, car les conditions
que le patronat veut leur imposer sont inac
ceptables.
A Cours, depuis dix semaines, les textiles
luttent contre la diminution de salaire. Admi
rable mouvement, qui doit être soutenu par
tous les ouvriers pour que nos camarades
soient victorieux.
LA PREPARATION A LA LUTTE
Dans noire région, le 1 er mai doit revêtir
un caractère de lutte accentué.
Les ouvriers doivent, dans la préparation
de cette journée, élaborer leurs revendica
tions, nommer dans leur équipe ou atelier, le
copain auquel ils ont le plus confiance, celui
qui à chaque fois que quelque chose ne gaze
pas, dans le coin où il est, va avec un ou
deux copains réêlamer au contremaître ou à
l’ingénieur.
Qu’il soit autonome, confédéré, unitaire ou
inorganisé, s’il a la confiance de ses copains,
il doit être délégué.
Opérant ainsi dans chaque équipe ou ate
lier, nous arriverons à avoir dans nos chan
tiers, usines, etc., dix, vingt ou trente délé
gués qui se réunissant formeront le Comité de
lutte.
Le rôle de ce comité : déposer les reven
dications, discuter avec le patronat, et prati
quement envisager les moyens d’action suscep
tibles de faire aboutir les revendications.
Nous sommes, nous, pour que les ouvriers
conduisent eux-mêmes ■leur lutte.
Nos camarades de toutes les corporations
doivent comprendre que le Comité de lutte,
c’est : 1 0 l’arme qui peut Vaincre le patronat
parce qu’il réunit tous les ouvriers de l’entre
prise ; 2° qu’en dirigeant eux-mêmes leur
lutte, ils éviteront les trahisons des chefs ré
formistes de toutes nuances.
l^pS MOTS D’ORDRE DE LUTTE
Pour la journée de lutte du 1 er mai, dans
toutes les usines, sur les ports, dans les gares,
et les chantiers, suivez les mots d’ordre de la
C.G.T.U. Formez vos comités de lutte, dé
posez vos revendications et, le premier mai,
faites grève sur le tas, dans la rue, manifestez.-
Nos camarades chômeurs, eux, doivent lut
ter avec les travailleurs encore en activité pour
les revendications communes, l’augmentation
de\ l’allocation de chômage, pas d’àllocation
en dessous de 20 fr. et contre la diminution de
salaire.
Dans la préparation et le jour du l or mai,
notre parti doit se mobiliser sérieusement sur
des tâches précises à réaliser dans les usines.
Il faut que nos camarades lecteurs, nos
amis, nous aident, car notre parti Va faire
un effort de propagande plus grand parmi les
masses ouvrières.
Faites la propagande nécessaire, c’est très
bien, mais aussi financièrement, aidez noire
parti en versant des gros sous sur la liste de
souscription que chacun des membres du parti
a en poche, ou aux permanences.
M. Dupont.
C’est nécessaire
Cher camarade, je pense que tu es d’accord
avec nous sur nos perspectives de lutte contre
la bourgeoisie.
Tu te rappelles sans doute d’une série d ar
ticles que nous avons écrits dans le « Prolo »,
au sujet des comités de défense de 1’ «Huma»
et du « Prolo », et bien, il faut le dire fran
chement, bon nombre de camarades m’ont pas
l’air d’avoir bien compris le rôle de ces co
mités.
Penses-tu, toi, ami lecteur, que la bour
geoisie ne va pas tenter de nouveau avec plus
de violence encore, de briser notre parti et de
détruire sa presse ?
Penses-tu que la bourgeoisie a comme seul
moyen à sa disposition et contre nous, l’appa
reil répressif, juges, police, prisons ? Mais
non, cher camarade. Ainsi, pour V « Huma »,
un certain nombr.e d’actions sont dans les
mains d’adversaires.
Reinold, chef social-lraîtrc, permanent de
la Fédération S.F.1.0. de l’Eure, dans une
réunion à Ivry-la-Bataille, a déclaré : « Moi,
j’ai des actions de 1' « Huma », et chaque
jour, ce journal nous salit ».
Tu sais, ami lecteur, que notre presse com
muniste a l’habitude de dire l’exacte vérité,
c’est ce que le blaçboulé Reinhold appelle
salir.
Nous savons que le plus grand désir des
chefs S.F.I.O., c’est de mettre la main sur
F « Pluma » et la bourgeoisie fait tout ce
qu elle peut pour les aider.
Pour notre « Prolétaire », la situation est
la meme. Par tous les moyens le patronat,
les pouvoirs publics, les adversaires cherchent
à le faire disparaître.
Amendes, perquisitions, procès, etc., qui
se répètent sans cesse, rendent difficile la si
tuation financière de notre journal.
Les attaques de la bourgeoisie nous ■mon
trent que nous sommes dans le bon chemin
pour la défense des travailleurs.
Le « Poou », les grands quotidiens comme
le « Petit Parisien », etc., touchent de l’ar
gent des banques pour les services rendus à
la bourgeoisie. Nous, nous faisons appel aux
gros sous des travailleurs.
Ami lecteur, si tu penses sincèrement que
la bourgeoisie tant qu’elle sera au pouvoir,
cherchera à abattre notre presse, tu dois alors
t’organiser dans les comités de défense de
1’ « Huma » et du « Prolo », pour oeuvrer
à l’élargissement de notre influence dans les
usines et la campaghe, par une augmentation
de la vente de nos journaux.
C’était nécessaire de dire encore quelques
mots à ce sujet.
Lie budget eçt Voté
Laval, visiblement aidé par la tactique des
radicaux et des socialistes, fait voter son
budget sans douzième provisoire.
C’est le budget le plus antiprolétarien qu on
ait vu.
19 milliards pour la guerre, plusieurs mil
liards pour la police.
Et des économies'sur le dos des travailleurs.
La Chambre a donné toute sa mesure par
ses derniers votes.
Elle ; refusé de donner aux vieillards 40 fr.
par mois à partir de 70 ans ! .
Elle a refusé d’améliorer le sort des can
tonniers.
Elle a refusé l’indemnité de nuit aux doua
niers.
Elle a refusé l’indemnité aux prisonniers
de guerre.
Elle a refusé la modification de 1 avance
ment aux instituteurs.
Les temps sont fameux pour Ips profiteurs.
Mais ça ne durera pas toujours,
Travailleurs
U
de la Kégion Rouennaise
Le 24 Avril, à 20 h. 30, au Cirque de Rouen
La Région de Basse-Seine du Parti Communiste organise
Un grand Meeting
Public et eontraditoire
AVEC LE CONCOURS
d’André MARTY
Député du B. O. P.
Symbole de la lutte des masses ouvrières contre la guerre,
contre l’agression soviétique.
Participation aux frais : 1 franc.
Les travailleurs qui le désireront peuvent se procurer des billets d entrée à nos
permanences et aux camarades qui en seront munis. Permanence : 16, rue Da
miette, de 5 h. à 7 h.; à la Maison du Peuple de Sotleville, de 5 h. 1/2 à
6 h. 1/2.
En masse
Les travailleurs et travailleuses de Rouen et la banlieue, jeunes et adultes,
viendront applaudir notre camarade MARTY. libéré deux fois de prison par la lutte
des ouvriers.
Meeting de masse
Marty à Rouen
Des milliers d’ouvriers et d’ouvrières se
ront au Cirque le 24 avril, pour acclamer
André Marty et le Parti Communiste.
S’il en est beaucoup qui connaissent trop
peu notre Parti, sa doctrine, ses buts, par
contre André Marty représente aux yeux des
masses l’action révolutionnaire la plus cou
rageuse.
André Marty est un symbole.
Les social-démocrates, les renégats du
Parti ont tout tenté pour séparer André Mar
ty du Parti Communiste.
Ils n’ont pas réussi.
L’action de Marty dans la Mer Noire pour
briser la guerre antisoviétique rappelle en
ce moment plus que jamais le devoir des
travailleurs : se dresser contre les futurs
agresseurs franco-polonais du seul Etat
prolétarien.
La lettre de Marty au maréchal Focli in
dique en ce moment plus que jamais avec
quelle énergie révolutionnaire nous devons
nous dresser contre les menaces de guerre.
L’acharnement de la bourgeoisie contre
André Marty qui a accumulé les années de
bagne et de prison, souligne combien le ca
pitalisme craint la contagion d’un tel exem
ple parmi la classe ouvrière.
Les ouvriers ‘de Puteaux et de Paris, mal
gré le Parti socialiste, auxiliaire de la ré
pression, ont, en élisant Marty, obligé la
bourgeoisie à le libérer provisoirement.
Depuis sa sortie de prison, sans repos,
André Marty s’est donné à la propagande
du Parti Communiste et, à travers toute la
France, a déjà parlé à des dizaines de mil
liers de travailleurs.
Depuis longtemps notre Parti n’avait pas
eu l’occasion de grouper un vaste auditoire
au Cirque de Rouen.
Nous sommes certains qu’il y aura foule.
Notre meeting se tient à huit jours de la
Journée Internationale du i cr Mai.
Il a lieu à la veille des grandes manifes
tations chauvines et. guerrières en l’honneur
de Jeanne d’Arc et de l’impérialisme fran
çais.
On verra si les mangeurs de communis
me oseront se présenter au Cirque‘de Rouen
pour, y défendre contradictoirement les
points de vue de la bourgeoisie.
Tous en masse au Cirque de Rouen le
24 avril !
Vive Marty et notre Parti Communiste !
Ultra Concours d’Aboimenwnts
* O——
Le classement de nos
meilleurs recruteurs
Diviseurs des ouvriers.,,
« La grève des mineurs regarde essen
tiellement les mineurs, et si ceux-ci sont
battus, c’est entre eux qu’ils auront à en
discuter, mais cela n’a rien à voir avec la
Fédération confédérée des Cheminots ».
Paroles prononcées par QUFRTELFT,
secrétaire de l’Union-Nord Confédé-
• rée des Cheminots, à la réunion de la
rue Myrrha, à Paris, le 2 avril.
... serviteurs des ouvriers!
1 01 Vimart, 438 mois ; 2° famés, 255 mois ;
3 e Baudry, 201 mois ; 4 e Benoist, 186 mois ;
5 Larcher, 156 mois ; 6° Graneau, 150 mois ;
7' Rose Brière, 129 mois ; 8 e Meurent,
I 14 mois.
xxx
Pour les Pâques Rouges du « Prolétaire »,
1 ami Vimart nous envoie 96 mois. D’un bel
élan, le voilà qui distance James, qui doit mous
réserver des surprises pour la semaine pro
chaine.
Notre camarade Baudry en a mis aussi un
bon coup et passe devant Benoist, qui n’est
pas non plus au bout de la course.
Graneau s’est fait prendre la 5 e place par
Larcher, mais cela ne va pas sans doute durer
longtemps.
Et Rose Brière décroche la 7 e place ;
allons ! un bon effort au Havre, trois abonne
ments d’un an et l’ami Graneau est dépassé.
Est-ce impossible ?
Et que ces bons résultats n’arrêtent pas
tous nos amis et lecteurs qui peuvent, eux
aussi, apporter leur part d’effort pour atteindre
les 1.000 abonnés.
q ‘Q«B»*e»
— Viendras-tu avec moi au meeting de Marty?
— Oui, puisque le patron nous met en chômage
tous les samedi matin, il faut en profiler.
LECTEUR DU HAVRE
LIS EN 4 PAGE
LA CHRONIQUE DU HAVRE
Avant que Paul Roussenq
ne soit à nouveau jugé...
Un million
de signatures
...et des milliers de francs pour
1 envoi d’un avocat en Guyane
Le Secours Rouge lance donc une péti
tion nationale pour la libération et le retour
de Paul Roussenq, de la Guyane, où il est
depuis 23 ans pour avoir brûlé son uniforme
de soldat. v
La sœur du bagnard était déjà morte de
chagrin, pendant la guerre ; le 29 mars, sa
mere, l_a vieille et courageuse paysanne du
Gard, s est éteinte à son tour, sans avoir pu
embrasser son enfant qu elle n’a jamais cessé
de défendre et d’appeler.
C est une petite, mais douloureuse dé
faite, que de n avoir pu redonner à cette hon
nête travailleuse le fils que la justice mili
taire lui a arraché, mais il faut continuer,
redoubler d’agitation.
Car depuis vingt années, les griffes de la
justice bourgeoise n ont pas cessé de labou
rer d’autres existences, et ne permettent au
cune trêve, aucun abattement.
Lies victimes isolées aux gestes individuels,
comme Roussenq, les Conseils de guerre sont
passés aux bancs remplis de quinze et vingt
accusés révoltés collectivement.
Les jeunes communistes sont maintenant
pourchassés à la caserne par des mouchards
spéciaux, de véritables rabatteurs de prisons
qui comptent nos camarades Thiriot et Strick-
mann comme victimes.
C’est en mai prochain que Roussenq com
paraîtra pour sa nouvelle inculpation, après un
an d’emprisonnement.
Le Secours Rouge a désigné notre cama
rade M' Delevallée, du barreau de Lille,
pour aller le défendre là-bas devant une juri
diction plus caricaturale encore que la nôtre.
Mais le Secours Rouge pourra-t-il distraire
de sa caisse chaque jour éprouvée, les 30.000
francs nécessaires à ce coûteux déplacement.
Oui , si la souscription qu il lance en même
temps que la pétition réussit !
L enjeu — la vie de Roussenq, peut-on
dire — se dispute encore, comme à Calvi,
comme à Oléron, entre le plus féroce des
militarismes et la classe ouvrière.
Cell e-ci qui a gagné à Calvi, doit rempor
ter par son action une seconde victoire !
N .-B. — Réclamer listes de pétition et de
souscription au siège du Secours Rouge, 12,
avenue Mathurin-Moreau (19 e ), et au secré
taire du C.D., Pitel, 21, rue du Faubourg-
Martainville, Rouen.
NOTRE OPINION
Lesmineurssont trahis
Les chefs réformistes ont réussi leur
mauvais coup; ils ont étranglé la grève
des mineurs. Pour ne pas prêter le
flanc à la répression, nos organisations
unitaires, le comité de grève central,
ont donné l’ordre de la rentrée en bloc.
Au travers de la lutte des mineurs
s’est vérifié la collusion patronalo-ré-
formiste.
Les chefs réformistes qui, dans les
réunions se déclarent contre les dimi
nutions de salaire, viennent de prouver
aux yeux des masses ouvrières, leur
accord complet avec le patronat pour
faire supporter aux travailleurs les
frais de la crise.
Les forces de répression de la bour
geoisie furent bloquées dans le Nord
et le Pas-de-Calais pour appuyer le
travail de désagrégation des chefs ré
formistes.
Des milliers de gardes mobiles dont
nous a fait cadeau Paul-Boncour gar
daient les puits, chargeaient les pi
quets de grève, les manifestants.
Les militants de la C.G.T.U. ne
pouvaient faire un pas sans qu une
nuée de mouches les suivent. Plusieurs
de nos camarades furent arrêtés et je
tés en prison ,
Au travers de la lutte, de nombreux
ouvriers réformistes ont ouvert les
yeux.
L’exemple de Sin-la-Noble sera sui
vi par les mineurs.
Les mineurs confédérés, unitaires et
inorganisés ont réalisé l’unité syndi
cale de classe en créant une section
syndicale unique pour la lutte contre
le patronat et les chefs traîtres.
Dans de nombreux puits, il y eut des
dizaines d’adhésions aux syndicats
unitaires. Pratiquement, au travers
d’une grande lutte, les mineurs vien
nent de démontrer que seule notre pla
teforme d’unité syndicale est la seule
juste.
AU 39% ON DEMANDE
DES VOLONTAIRES
POUR PARADER LES 30 ET 31 JUIN
— Ah zut ! Quelle veine que l’on a ! Le colon
cherche des volontaires forcés pour les Fêtes Jeanne
d’Arc.
— Chouette ! on échappe à une sacrée corvée.
NOTRE “GOUVERNEMENT" RADICAL
k’EîçploiteUr jVlêtayer
Plusieurs milliers d’ouvriers chôment à
Rouen. A la moitié d’entre eux, Métayer,
obéissant aux ordres du gouvernement La
val-Tardieu, refuse tout secours.
Ceux qui reçoivent l’allocation de misère
11e sont guère plus riches.
Des dizaines de milliers de travailleurs de
la banlieue chôment partiellement, ont leurs
salaires hebdomadaires réduits d’autant.
Dans toutes les familles ouvrières, les
conditions d’existence s’aggravent rapide
ment.
Les capitalistes s’en moquent. Il leur faut
mieux encore; ils entendent réduire les sa
laires, comme pour les mineurs.
Le maire-patron Métayer est d’accord
avec eux, et il a déjà proféré des menaces à
l’adresse des exploités des tramways.
Mais en même temps, agent conscient des
capitalistes des • sociétés concessionnaires,
Métayer accroît les difficultés d’existence
des travailleurs par une nouvelle augmen
tation des tarifs des tramways"
Dans une telle période, s’attaquer ainsi
au budget des ouvriers et employés, c’est
agir en ennemi déclaré du prolétariat, c’est
s’associer aux magnats des Compagnies de
Chemin de fer et du Comité des Forges.
Cela ne nous étonne pas de la part du Mé.
tayer qui s’est fait l’avocat du fasciste La
voisier, qui a fait assommer et arrêter les
manifestants du 27 juillet, qui interdit aux
travailleurs l'accès des séances publiques
du Conseil.
Mais cela, éclairera des travailleurs trom
pés par les mensonges radicaux.
Que penseront du cadeau ceux qui vont
avoir à franchir les limites de la ville, pour
deux sous de plus?
Qu’en pensera le personnel des tramways?
L’augmentation nouvelle des tarifs va pro
duire au moins un million d’augmentation
des recettes.
Mais de ce million, pas un sou pour les
exploités de la Compagnie.
Au contraire, menace de diminution. Di
minution même, puisque la Direction veut
tenter le coup de force de la suppression de
la prime de fin d’année.
Métayer et la Compagnie croient que le
personnel se laissera tondre impunément.
Mais employés et ouvriers des tramways
n’ont pas une mentalité d’esclaves et ils
sauront riposter, avec leur Syndicat Uni
taire.
Les exploiteurs de la Compagnie, derriè
re leur coffre-fort, Métayer, dans son bu
reau Louis XV, se croient très forts.
Le personnel connaît, lui aussi, sa pro
pre force et il -en * usera au moment choisi
par lui.
E11 frappant uniquement les usagers de la
banlieue, Métayer a voulu sauvegarder ses
intérêts électoraux près de la petite et
moyenne bourgeoisie rouennaise.
Il a fait une basse opération électorale sur
le dos des milliers d’ouvriers de la banlieue
qui font la prospérité de la ville de Rouen,
de la bourgeoisie de Rouen.
Et il n’a pas tenu compte de tous les ou
vriers de Rouen qui doivent se rendre en
banlieue.
Ils s’en souviendront.
Que Métayer et ses amis aillent donc un
peu écouter les propos tenus sur les plate
formes.
Quant aux banlieusards, ils ont les
moyens de faire intervenir leurs propres mu
nicipalités. Il faut que celles-ci soient mises
au pied du mur et se démasquent comme
complices de la municipalité rouennaise, ou
organisent une campagne de protestation
contre elle.
Nous sommes curieux de les voir à l’œu
vre.
Nous dirons la semaine prochaine un mot
du queue-de-iiste Poissant, petit instrument
de Métayer.
6 k ANNEE. ^ N« 239.
«Organe Régional C'J • 1 •
du Bloc Ouvrier et Paysan S2±!dli£Ik
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44 ,
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
I e ' Mai, journée de luite
I fel Mai 1931. Les chefs réformistes vont
tenter de faire de cette journée de t lutte une
journée de « fête du travail ».
Chaque année d’ailleurs, depuis la trahi
son social-réformiste, ç’en est de même. Les
chefs social-réformistes n’osent pas parler des
l fir mai d’avant guerre en France et dans les
autres pays.
Ils ne disent pas aux travailleurs que la
journée de huit heures fut une revendication
pour laquelle, des millions d’ouvriers luttèrent
dans le monde.
Ces gens-là ont renié tout leur passé.
Nous, les communistes et unitaires, avec
les ouvriers nous avons gardé la seule posi
tion juste devant le patronat.
CE QUE DOIT ETRE LE 1 er MAI
DANS NOTRE REGION
Nous sommes les continuateurs de la poli
tique socialiste d’avant guerre, contre la bour
geoisie.
Nous disons : I er mai ! c’est un jour de
lutte.
Le l or mai, les travailleurs ne doivent pas
rester chez eux ou aller à un concert quelcon
que donné par des chefs réformistes.
Ce jour-là les travailleurs doivent être dans
la rue pour manifester, et à la porte des usi
nes pour le débauchage.
Un seul pays où le 1 er mat sera jour de
fête, c’est T U .R.S.S., pays du socialisme,
ou les ouvriers fêteront leur libération au joug
capitaliste.
FAISONS LE POINT
Comment, dans notre région, voyons-nous
le 1 er mai ?
Deux grands centres, Le Havre, Rouen.
Des milliers de dockers. Ceux de Rouen di
minués de un franc par jour, sans que le mi
noritaire Engler tente quelque chose pour
organiser la lutte. Ceux du Havre, menacés
dans leurs conditions d’embauche, menèrent
une lutte ardente, mais la position de Lcgall,
partisan de t'arbitrage, paralysa ce beau mou
vement.
Quels sont les résultats de l’arbitrage ? ?
(Les chefs confédérés y vont plus franche
ment. A Rouen, les chefs du syndicat confé
déré ont signé un contrat qui établit une dimi
nution de salaire de 10 à 25 %. A Nantes,
Chavalmc affirme que les ouvriers ne doivent
pas lutter en période de crise, car le capita
lisme est en difficulté.)
Les textiles dans notre région. Deux et trois
jours de chômage par semaine.
Des salaires misérables que le patronat veut
diminuer encore.
Mais les textiles sont combattifs, ils Vont
de nouveau entrer en luite, car les conditions
que le patronat veut leur imposer sont inac
ceptables.
A Cours, depuis dix semaines, les textiles
luttent contre la diminution de salaire. Admi
rable mouvement, qui doit être soutenu par
tous les ouvriers pour que nos camarades
soient victorieux.
LA PREPARATION A LA LUTTE
Dans noire région, le 1 er mai doit revêtir
un caractère de lutte accentué.
Les ouvriers doivent, dans la préparation
de cette journée, élaborer leurs revendica
tions, nommer dans leur équipe ou atelier, le
copain auquel ils ont le plus confiance, celui
qui à chaque fois que quelque chose ne gaze
pas, dans le coin où il est, va avec un ou
deux copains réêlamer au contremaître ou à
l’ingénieur.
Qu’il soit autonome, confédéré, unitaire ou
inorganisé, s’il a la confiance de ses copains,
il doit être délégué.
Opérant ainsi dans chaque équipe ou ate
lier, nous arriverons à avoir dans nos chan
tiers, usines, etc., dix, vingt ou trente délé
gués qui se réunissant formeront le Comité de
lutte.
Le rôle de ce comité : déposer les reven
dications, discuter avec le patronat, et prati
quement envisager les moyens d’action suscep
tibles de faire aboutir les revendications.
Nous sommes, nous, pour que les ouvriers
conduisent eux-mêmes ■leur lutte.
Nos camarades de toutes les corporations
doivent comprendre que le Comité de lutte,
c’est : 1 0 l’arme qui peut Vaincre le patronat
parce qu’il réunit tous les ouvriers de l’entre
prise ; 2° qu’en dirigeant eux-mêmes leur
lutte, ils éviteront les trahisons des chefs ré
formistes de toutes nuances.
l^pS MOTS D’ORDRE DE LUTTE
Pour la journée de lutte du 1 er mai, dans
toutes les usines, sur les ports, dans les gares,
et les chantiers, suivez les mots d’ordre de la
C.G.T.U. Formez vos comités de lutte, dé
posez vos revendications et, le premier mai,
faites grève sur le tas, dans la rue, manifestez.-
Nos camarades chômeurs, eux, doivent lut
ter avec les travailleurs encore en activité pour
les revendications communes, l’augmentation
de\ l’allocation de chômage, pas d’àllocation
en dessous de 20 fr. et contre la diminution de
salaire.
Dans la préparation et le jour du l or mai,
notre parti doit se mobiliser sérieusement sur
des tâches précises à réaliser dans les usines.
Il faut que nos camarades lecteurs, nos
amis, nous aident, car notre parti Va faire
un effort de propagande plus grand parmi les
masses ouvrières.
Faites la propagande nécessaire, c’est très
bien, mais aussi financièrement, aidez noire
parti en versant des gros sous sur la liste de
souscription que chacun des membres du parti
a en poche, ou aux permanences.
M. Dupont.
C’est nécessaire
Cher camarade, je pense que tu es d’accord
avec nous sur nos perspectives de lutte contre
la bourgeoisie.
Tu te rappelles sans doute d’une série d ar
ticles que nous avons écrits dans le « Prolo »,
au sujet des comités de défense de 1’ «Huma»
et du « Prolo », et bien, il faut le dire fran
chement, bon nombre de camarades m’ont pas
l’air d’avoir bien compris le rôle de ces co
mités.
Penses-tu, toi, ami lecteur, que la bour
geoisie ne va pas tenter de nouveau avec plus
de violence encore, de briser notre parti et de
détruire sa presse ?
Penses-tu que la bourgeoisie a comme seul
moyen à sa disposition et contre nous, l’appa
reil répressif, juges, police, prisons ? Mais
non, cher camarade. Ainsi, pour V « Huma »,
un certain nombr.e d’actions sont dans les
mains d’adversaires.
Reinold, chef social-lraîtrc, permanent de
la Fédération S.F.1.0. de l’Eure, dans une
réunion à Ivry-la-Bataille, a déclaré : « Moi,
j’ai des actions de 1' « Huma », et chaque
jour, ce journal nous salit ».
Tu sais, ami lecteur, que notre presse com
muniste a l’habitude de dire l’exacte vérité,
c’est ce que le blaçboulé Reinhold appelle
salir.
Nous savons que le plus grand désir des
chefs S.F.I.O., c’est de mettre la main sur
F « Pluma » et la bourgeoisie fait tout ce
qu elle peut pour les aider.
Pour notre « Prolétaire », la situation est
la meme. Par tous les moyens le patronat,
les pouvoirs publics, les adversaires cherchent
à le faire disparaître.
Amendes, perquisitions, procès, etc., qui
se répètent sans cesse, rendent difficile la si
tuation financière de notre journal.
Les attaques de la bourgeoisie nous ■mon
trent que nous sommes dans le bon chemin
pour la défense des travailleurs.
Le « Poou », les grands quotidiens comme
le « Petit Parisien », etc., touchent de l’ar
gent des banques pour les services rendus à
la bourgeoisie. Nous, nous faisons appel aux
gros sous des travailleurs.
Ami lecteur, si tu penses sincèrement que
la bourgeoisie tant qu’elle sera au pouvoir,
cherchera à abattre notre presse, tu dois alors
t’organiser dans les comités de défense de
1’ « Huma » et du « Prolo », pour oeuvrer
à l’élargissement de notre influence dans les
usines et la campaghe, par une augmentation
de la vente de nos journaux.
C’était nécessaire de dire encore quelques
mots à ce sujet.
Lie budget eçt Voté
Laval, visiblement aidé par la tactique des
radicaux et des socialistes, fait voter son
budget sans douzième provisoire.
C’est le budget le plus antiprolétarien qu on
ait vu.
19 milliards pour la guerre, plusieurs mil
liards pour la police.
Et des économies'sur le dos des travailleurs.
La Chambre a donné toute sa mesure par
ses derniers votes.
Elle ; refusé de donner aux vieillards 40 fr.
par mois à partir de 70 ans ! .
Elle a refusé d’améliorer le sort des can
tonniers.
Elle a refusé l’indemnité de nuit aux doua
niers.
Elle a refusé l’indemnité aux prisonniers
de guerre.
Elle a refusé la modification de 1 avance
ment aux instituteurs.
Les temps sont fameux pour Ips profiteurs.
Mais ça ne durera pas toujours,
Travailleurs
U
de la Kégion Rouennaise
Le 24 Avril, à 20 h. 30, au Cirque de Rouen
La Région de Basse-Seine du Parti Communiste organise
Un grand Meeting
Public et eontraditoire
AVEC LE CONCOURS
d’André MARTY
Député du B. O. P.
Symbole de la lutte des masses ouvrières contre la guerre,
contre l’agression soviétique.
Participation aux frais : 1 franc.
Les travailleurs qui le désireront peuvent se procurer des billets d entrée à nos
permanences et aux camarades qui en seront munis. Permanence : 16, rue Da
miette, de 5 h. à 7 h.; à la Maison du Peuple de Sotleville, de 5 h. 1/2 à
6 h. 1/2.
En masse
Les travailleurs et travailleuses de Rouen et la banlieue, jeunes et adultes,
viendront applaudir notre camarade MARTY. libéré deux fois de prison par la lutte
des ouvriers.
Meeting de masse
Marty à Rouen
Des milliers d’ouvriers et d’ouvrières se
ront au Cirque le 24 avril, pour acclamer
André Marty et le Parti Communiste.
S’il en est beaucoup qui connaissent trop
peu notre Parti, sa doctrine, ses buts, par
contre André Marty représente aux yeux des
masses l’action révolutionnaire la plus cou
rageuse.
André Marty est un symbole.
Les social-démocrates, les renégats du
Parti ont tout tenté pour séparer André Mar
ty du Parti Communiste.
Ils n’ont pas réussi.
L’action de Marty dans la Mer Noire pour
briser la guerre antisoviétique rappelle en
ce moment plus que jamais le devoir des
travailleurs : se dresser contre les futurs
agresseurs franco-polonais du seul Etat
prolétarien.
La lettre de Marty au maréchal Focli in
dique en ce moment plus que jamais avec
quelle énergie révolutionnaire nous devons
nous dresser contre les menaces de guerre.
L’acharnement de la bourgeoisie contre
André Marty qui a accumulé les années de
bagne et de prison, souligne combien le ca
pitalisme craint la contagion d’un tel exem
ple parmi la classe ouvrière.
Les ouvriers ‘de Puteaux et de Paris, mal
gré le Parti socialiste, auxiliaire de la ré
pression, ont, en élisant Marty, obligé la
bourgeoisie à le libérer provisoirement.
Depuis sa sortie de prison, sans repos,
André Marty s’est donné à la propagande
du Parti Communiste et, à travers toute la
France, a déjà parlé à des dizaines de mil
liers de travailleurs.
Depuis longtemps notre Parti n’avait pas
eu l’occasion de grouper un vaste auditoire
au Cirque de Rouen.
Nous sommes certains qu’il y aura foule.
Notre meeting se tient à huit jours de la
Journée Internationale du i cr Mai.
Il a lieu à la veille des grandes manifes
tations chauvines et. guerrières en l’honneur
de Jeanne d’Arc et de l’impérialisme fran
çais.
On verra si les mangeurs de communis
me oseront se présenter au Cirque‘de Rouen
pour, y défendre contradictoirement les
points de vue de la bourgeoisie.
Tous en masse au Cirque de Rouen le
24 avril !
Vive Marty et notre Parti Communiste !
Ultra Concours d’Aboimenwnts
* O——
Le classement de nos
meilleurs recruteurs
Diviseurs des ouvriers.,,
« La grève des mineurs regarde essen
tiellement les mineurs, et si ceux-ci sont
battus, c’est entre eux qu’ils auront à en
discuter, mais cela n’a rien à voir avec la
Fédération confédérée des Cheminots ».
Paroles prononcées par QUFRTELFT,
secrétaire de l’Union-Nord Confédé-
• rée des Cheminots, à la réunion de la
rue Myrrha, à Paris, le 2 avril.
... serviteurs des ouvriers!
1 01 Vimart, 438 mois ; 2° famés, 255 mois ;
3 e Baudry, 201 mois ; 4 e Benoist, 186 mois ;
5 Larcher, 156 mois ; 6° Graneau, 150 mois ;
7' Rose Brière, 129 mois ; 8 e Meurent,
I 14 mois.
xxx
Pour les Pâques Rouges du « Prolétaire »,
1 ami Vimart nous envoie 96 mois. D’un bel
élan, le voilà qui distance James, qui doit mous
réserver des surprises pour la semaine pro
chaine.
Notre camarade Baudry en a mis aussi un
bon coup et passe devant Benoist, qui n’est
pas non plus au bout de la course.
Graneau s’est fait prendre la 5 e place par
Larcher, mais cela ne va pas sans doute durer
longtemps.
Et Rose Brière décroche la 7 e place ;
allons ! un bon effort au Havre, trois abonne
ments d’un an et l’ami Graneau est dépassé.
Est-ce impossible ?
Et que ces bons résultats n’arrêtent pas
tous nos amis et lecteurs qui peuvent, eux
aussi, apporter leur part d’effort pour atteindre
les 1.000 abonnés.
q ‘Q«B»*e»
— Viendras-tu avec moi au meeting de Marty?
— Oui, puisque le patron nous met en chômage
tous les samedi matin, il faut en profiler.
LECTEUR DU HAVRE
LIS EN 4 PAGE
LA CHRONIQUE DU HAVRE
Avant que Paul Roussenq
ne soit à nouveau jugé...
Un million
de signatures
...et des milliers de francs pour
1 envoi d’un avocat en Guyane
Le Secours Rouge lance donc une péti
tion nationale pour la libération et le retour
de Paul Roussenq, de la Guyane, où il est
depuis 23 ans pour avoir brûlé son uniforme
de soldat. v
La sœur du bagnard était déjà morte de
chagrin, pendant la guerre ; le 29 mars, sa
mere, l_a vieille et courageuse paysanne du
Gard, s est éteinte à son tour, sans avoir pu
embrasser son enfant qu elle n’a jamais cessé
de défendre et d’appeler.
C est une petite, mais douloureuse dé
faite, que de n avoir pu redonner à cette hon
nête travailleuse le fils que la justice mili
taire lui a arraché, mais il faut continuer,
redoubler d’agitation.
Car depuis vingt années, les griffes de la
justice bourgeoise n ont pas cessé de labou
rer d’autres existences, et ne permettent au
cune trêve, aucun abattement.
Lies victimes isolées aux gestes individuels,
comme Roussenq, les Conseils de guerre sont
passés aux bancs remplis de quinze et vingt
accusés révoltés collectivement.
Les jeunes communistes sont maintenant
pourchassés à la caserne par des mouchards
spéciaux, de véritables rabatteurs de prisons
qui comptent nos camarades Thiriot et Strick-
mann comme victimes.
C’est en mai prochain que Roussenq com
paraîtra pour sa nouvelle inculpation, après un
an d’emprisonnement.
Le Secours Rouge a désigné notre cama
rade M' Delevallée, du barreau de Lille,
pour aller le défendre là-bas devant une juri
diction plus caricaturale encore que la nôtre.
Mais le Secours Rouge pourra-t-il distraire
de sa caisse chaque jour éprouvée, les 30.000
francs nécessaires à ce coûteux déplacement.
Oui , si la souscription qu il lance en même
temps que la pétition réussit !
L enjeu — la vie de Roussenq, peut-on
dire — se dispute encore, comme à Calvi,
comme à Oléron, entre le plus féroce des
militarismes et la classe ouvrière.
Cell e-ci qui a gagné à Calvi, doit rempor
ter par son action une seconde victoire !
N .-B. — Réclamer listes de pétition et de
souscription au siège du Secours Rouge, 12,
avenue Mathurin-Moreau (19 e ), et au secré
taire du C.D., Pitel, 21, rue du Faubourg-
Martainville, Rouen.
NOTRE OPINION
Lesmineurssont trahis
Les chefs réformistes ont réussi leur
mauvais coup; ils ont étranglé la grève
des mineurs. Pour ne pas prêter le
flanc à la répression, nos organisations
unitaires, le comité de grève central,
ont donné l’ordre de la rentrée en bloc.
Au travers de la lutte des mineurs
s’est vérifié la collusion patronalo-ré-
formiste.
Les chefs réformistes qui, dans les
réunions se déclarent contre les dimi
nutions de salaire, viennent de prouver
aux yeux des masses ouvrières, leur
accord complet avec le patronat pour
faire supporter aux travailleurs les
frais de la crise.
Les forces de répression de la bour
geoisie furent bloquées dans le Nord
et le Pas-de-Calais pour appuyer le
travail de désagrégation des chefs ré
formistes.
Des milliers de gardes mobiles dont
nous a fait cadeau Paul-Boncour gar
daient les puits, chargeaient les pi
quets de grève, les manifestants.
Les militants de la C.G.T.U. ne
pouvaient faire un pas sans qu une
nuée de mouches les suivent. Plusieurs
de nos camarades furent arrêtés et je
tés en prison ,
Au travers de la lutte, de nombreux
ouvriers réformistes ont ouvert les
yeux.
L’exemple de Sin-la-Noble sera sui
vi par les mineurs.
Les mineurs confédérés, unitaires et
inorganisés ont réalisé l’unité syndi
cale de classe en créant une section
syndicale unique pour la lutte contre
le patronat et les chefs traîtres.
Dans de nombreux puits, il y eut des
dizaines d’adhésions aux syndicats
unitaires. Pratiquement, au travers
d’une grande lutte, les mineurs vien
nent de démontrer que seule notre pla
teforme d’unité syndicale est la seule
juste.
AU 39% ON DEMANDE
DES VOLONTAIRES
POUR PARADER LES 30 ET 31 JUIN
— Ah zut ! Quelle veine que l’on a ! Le colon
cherche des volontaires forcés pour les Fêtes Jeanne
d’Arc.
— Chouette ! on échappe à une sacrée corvée.
NOTRE “GOUVERNEMENT" RADICAL
k’EîçploiteUr jVlêtayer
Plusieurs milliers d’ouvriers chôment à
Rouen. A la moitié d’entre eux, Métayer,
obéissant aux ordres du gouvernement La
val-Tardieu, refuse tout secours.
Ceux qui reçoivent l’allocation de misère
11e sont guère plus riches.
Des dizaines de milliers de travailleurs de
la banlieue chôment partiellement, ont leurs
salaires hebdomadaires réduits d’autant.
Dans toutes les familles ouvrières, les
conditions d’existence s’aggravent rapide
ment.
Les capitalistes s’en moquent. Il leur faut
mieux encore; ils entendent réduire les sa
laires, comme pour les mineurs.
Le maire-patron Métayer est d’accord
avec eux, et il a déjà proféré des menaces à
l’adresse des exploités des tramways.
Mais en même temps, agent conscient des
capitalistes des • sociétés concessionnaires,
Métayer accroît les difficultés d’existence
des travailleurs par une nouvelle augmen
tation des tarifs des tramways"
Dans une telle période, s’attaquer ainsi
au budget des ouvriers et employés, c’est
agir en ennemi déclaré du prolétariat, c’est
s’associer aux magnats des Compagnies de
Chemin de fer et du Comité des Forges.
Cela ne nous étonne pas de la part du Mé.
tayer qui s’est fait l’avocat du fasciste La
voisier, qui a fait assommer et arrêter les
manifestants du 27 juillet, qui interdit aux
travailleurs l'accès des séances publiques
du Conseil.
Mais cela, éclairera des travailleurs trom
pés par les mensonges radicaux.
Que penseront du cadeau ceux qui vont
avoir à franchir les limites de la ville, pour
deux sous de plus?
Qu’en pensera le personnel des tramways?
L’augmentation nouvelle des tarifs va pro
duire au moins un million d’augmentation
des recettes.
Mais de ce million, pas un sou pour les
exploités de la Compagnie.
Au contraire, menace de diminution. Di
minution même, puisque la Direction veut
tenter le coup de force de la suppression de
la prime de fin d’année.
Métayer et la Compagnie croient que le
personnel se laissera tondre impunément.
Mais employés et ouvriers des tramways
n’ont pas une mentalité d’esclaves et ils
sauront riposter, avec leur Syndicat Uni
taire.
Les exploiteurs de la Compagnie, derriè
re leur coffre-fort, Métayer, dans son bu
reau Louis XV, se croient très forts.
Le personnel connaît, lui aussi, sa pro
pre force et il -en * usera au moment choisi
par lui.
E11 frappant uniquement les usagers de la
banlieue, Métayer a voulu sauvegarder ses
intérêts électoraux près de la petite et
moyenne bourgeoisie rouennaise.
Il a fait une basse opération électorale sur
le dos des milliers d’ouvriers de la banlieue
qui font la prospérité de la ville de Rouen,
de la bourgeoisie de Rouen.
Et il n’a pas tenu compte de tous les ou
vriers de Rouen qui doivent se rendre en
banlieue.
Ils s’en souviendront.
Que Métayer et ses amis aillent donc un
peu écouter les propos tenus sur les plate
formes.
Quant aux banlieusards, ils ont les
moyens de faire intervenir leurs propres mu
nicipalités. Il faut que celles-ci soient mises
au pied du mur et se démasquent comme
complices de la municipalité rouennaise, ou
organisent une campagne de protestation
contre elle.
Nous sommes curieux de les voir à l’œu
vre.
Nous dirons la semaine prochaine un mot
du queue-de-iiste Poissant, petit instrument
de Métayer.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.05%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.05%.
- Auteurs similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4571527m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4571527m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4571527m/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4571527m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4571527m
Facebook
Twitter