Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1903-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1903 01 mars 1903
Description : 1903/03/01 (N11)-1903/03/31. 1903/03/01 (N11)-1903/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565372q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
Guerre à la Guerre
5 e Année. — N° 11.
MENSUEL
Cinq Centimes le Numéro
MARS 1903
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
PAIX SUR LA TERRE !
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France
Union Postale...
1 Fr.
2 —
H. Huchet
]VX me H. Huchet
Paul ALLÉGRET
AU HAVRE
Yves Le Bail
ÜVI me Yves Le Bail
Des abonnements Gratuits
seront servis à tous ceux
qui en feront la demande
Pour tout ce qui concerne la Rédaction et /Administration, s’adresser au bureau de / Universel, 19, Place de l'Hotel-dc-Ville. LE HAVRE
SOMMAIRE
Le Christ et l’Eglise Paul Monod.
Ce qui manque à la France C. B.-Milsand.
Pour la Paix Henri Gaillard.
Nouvelles P. A.
Notre colonne espérantiste Cl. du Pasquier.
Chronique de la Paix H. d'A liens.
Section de Bolbec U. Dupuis.
Le Condamné Henry Schaeffer
Echos H. Huchet.
LE CHRIST ET L’ÉGLISE
Le Directeur de V Universel me demande
de reproduire ici quelques-unes des idées
que j’ai émises récemment, dans une con
férence, donnée à l’Université populaire du
Havre, sur le Christ et l’Eglise . J’accède
volontiers à son désir, car, ainsi que je l’ai
fait remarquer, le sujet est un de ceux où
il est le plus nécessaire d’introduire l’esprit
pacifique.
N’est-il pas affligeant de constater que
la question religieuse semble avoir le triste
privilège d’exclure la modération et le
sang-froid? Tel croyant, doué du carac
tère le plus affable, se renferme soudain
en une farouche intransigeance, dès qu’on
aborde le domaine religieux ; pour tout le
reste, il est très débonnaire ; mais, sur ce
terrain, il met immédiatement flamberge
au vent. Est-ce que chaque Eglise ne
devrait pas être une « Société de la paix » ?
D’autre part, tel incrédule, qui se plaît à
observer hommes et choses à travers son
scepticisme aimable et souriant, perd toute
possession de lui-même dès qu’il flaire la
moindre émanation religieuse : il ressem
ble alors au taureau qui voit du rouge.
Une des premières conséquences de ce
double état d’esprit est d’induire les cléri
caux et la plupart des incrédules en la
même erreur : ils confondent, ils identifient
le Christ et l’Eglise.
Par un phénomène aussi étrange en
apparence que logique au fond, chacun
des camps adverses se trouve, en définitive,
travailler au profit de l’autre. Profondé
ment détaché du catholicisme, cet homme
voudrait pourtant rester spirituellement
uni au Christ. « Impossible », dit l’Eglise;
et elle le jette dans l’incrédulité. Plein de
respect pour le Christ, cet autre voudrait
garder sa foi en lui sans se courber sous le
joug pontifical. « Impossible », dit l’incré
dulité ; et elle le rejette dans l’Eglise.
Des deux cotés, c’est le système du tout
ou rien. Qu’il est donc difficile de se débar
rasser de l’empreinte! N’est-ce point la
même mentalité qui fait dire aux uns :
« tous ceux qui ne sont pas avec l’Eglise
sont des mécréants », et aux autres : « tous
BBHI
ceux qui gardent quelque conviction reli
gieuse sont des arriérés » ? Le dogme ma
térialiste se dresse en face du dogme ecclé
siastique ; l’infaillibilité athée se substitue
à l’infaillibilité papale; l’excommunication
laïque répond à l’excommunication sacer
dotale.
Les nobles efforts de MM. Buisson, Ber-
thelot et Séailles parviendront-ils à modi
fier cet état d’esprit? 11 faudra peut-être
bien du temps pour apprendre à ces incré
dules que « libre pensée signifie libre
examen, libre usage de la raison à ses
risques et périls, et non limitation arbi
traire, par je ne sais quel concile laïque,
du droit de la raison à spéculer sur l’Uni
vers ».
La libre pensée est une méthode. Pour
quoi ne l’emploie-t-on pas davantage à
dégager la personnalité du Christ des
interprétations et des commentaires qu’y
ajoute la tradition ecclésiastique ? Sans
doute, il est difficile de distinguer entre
un principe et son application historique,
plusieurs fois séculaire. Mais une difficulté
de ce genre n’est point pour rebuter les
esprits désireux de s’affranchir des préju
gés et de serrer d’aussi près que possible
la réalité.
Sans doute encore, une autre difficulté
tient au sujet même. Il est aisé, l’histoire
en main, de caractériser et de définir
l’Eglise. Mais le Christ? Proudhon n’avait-
il pas raison lorsqu’il disait : « Aujourd’hui
encore, on ne sait pas au juste ce qu’il
était ? » C’est pourquoi il y aurait une cer
taine naïveté à prétendre l’enfermer dans
une formule. Il reste toujours plus grand
que nous ne pensons, toujours supérieur
à la conception de notre esprit.
Ce n’est pourtant pas un motif pour
dédaigner ce que nous savons de lui. Les
récits évangéliques n’ont certainement
point la précision d’un réquisitoire ou la
rigueur d’un procès-verbal. Ils n’en cons
tituent pas moins une source d’information
suffisant à donner une idée du Christ et à
signaler l’orientation de la pensée.
Or, il suffit, après avoir lu les Evangi
les, de lire le Syllabus, pour constater que
l’inspiration du document romain est en
opposition flagrante avec la pensée du
Christ. La méthode de l’Eglise et celle du
Christ peuvent se résumer chacune en en
mot : là, contrainte ; ici, persuasion.
L’Eglise est avide d’autorité extérieure ;
la soumission, ou même l’apparence de la
soumission, lui suffit. Ne la voit-on pas
aujourd’hui accepter, non seulementcomme
sujets, mais comme champions, des hom
mes qui ne cachent point leur manque de
convictions personnelles?
Le Christ aspire à exercer une influence
spirituelle. Il souhaite d’agir sur les cons
ciences et sur les cœurs. 11 résume toute
la loi en ces deux préceptes : « Tu aimeras
le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de
toute ton àme et de toute ta pensée ; tu
aimeras ton prochain comme toi-même. »
Partant de son principe, l’Eglise, logi
quement, aboutit à l’intolérance et à l’ana
thème.
Partant de son principe, le Christ con
damne la violence et la haine. « Aimez
vos ennemis, bénissez ceux qui vous mau
dissent, faites du bien à ceux qui vous
haïssent. Ainsi vous serez les enfants de
votre Père qui est dans les cieux et qui
fait également lever son soleil sur les bons
et sur les méchants. »
On peut donc s’opposer à l’Eglise sans
vouloir en rien attaquer le Christ.
On peut se réclamer du Christ sans
avoir le plus léger penchant au clérica
lisme.
Nos camarades de Belgique me parais
sent avoir été heureusement inspirés lors
qu’ils ont décidé de mettre dans leurs
Maisons du Peuple l’image du Crucifié,
victime des pharisiens et des prêtres, et
lorsqu’ils ont publié, dans leur bibliothè
que de propagande socialiste, « la vie de
Jésus, selon saint Matthieu ».
C’est au nom du Christ que continue
ront, dans l’avenir comme dans le passé,
à être livrées les grandes luttes contre
l’esprit clérical et remportées les grandes
victoires de la libre conscience^et de l’hu
maine fraternité.
Car le Christ n’appartient pas à l’Eglise.
Il appartient à l’Humanité.
i
Paul Monod.
®tt dois être Pacifique
Enfant, lorsque tu grandiras ,
Des gens , au geste despotique,
Pour la guerre armeront ton bras.
Mais tu dois être pacifique !
De l'école, en quittant le banc,
Des rhéteurs au ventre emphatique
Chanteront Vivresse du sang.
Mais tu dois être paci/ique!
Si l'on te dit : « Prends un fusil
Et va massacrer en Afrique. »
Refuse et préfère l'outil.
Car tu dois être pacifique !
Si quelqu'un dit : « Mort au Germain In
Prends en pitié ce fanatique ,
Empêche tout acte inhumain.
Car tu dois être pacifique !
Si l’on t’appelle « lâche » un jour,
Riposte que la République
T’enseigne la bonté, l’amour,
Que tu dois être pacifique!
Ed. Spalikowski.
A
■mil
5 e Année. — N° 11.
MENSUEL
Cinq Centimes le Numéro
MARS 1903
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
PAIX SUR LA TERRE !
ABONNEMENTS
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DIRECTION :
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Union Postale...
1 Fr.
2 —
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]VX me H. Huchet
Paul ALLÉGRET
AU HAVRE
Yves Le Bail
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SOMMAIRE
Le Christ et l’Eglise Paul Monod.
Ce qui manque à la France C. B.-Milsand.
Pour la Paix Henri Gaillard.
Nouvelles P. A.
Notre colonne espérantiste Cl. du Pasquier.
Chronique de la Paix H. d'A liens.
Section de Bolbec U. Dupuis.
Le Condamné Henry Schaeffer
Echos H. Huchet.
LE CHRIST ET L’ÉGLISE
Le Directeur de V Universel me demande
de reproduire ici quelques-unes des idées
que j’ai émises récemment, dans une con
férence, donnée à l’Université populaire du
Havre, sur le Christ et l’Eglise . J’accède
volontiers à son désir, car, ainsi que je l’ai
fait remarquer, le sujet est un de ceux où
il est le plus nécessaire d’introduire l’esprit
pacifique.
N’est-il pas affligeant de constater que
la question religieuse semble avoir le triste
privilège d’exclure la modération et le
sang-froid? Tel croyant, doué du carac
tère le plus affable, se renferme soudain
en une farouche intransigeance, dès qu’on
aborde le domaine religieux ; pour tout le
reste, il est très débonnaire ; mais, sur ce
terrain, il met immédiatement flamberge
au vent. Est-ce que chaque Eglise ne
devrait pas être une « Société de la paix » ?
D’autre part, tel incrédule, qui se plaît à
observer hommes et choses à travers son
scepticisme aimable et souriant, perd toute
possession de lui-même dès qu’il flaire la
moindre émanation religieuse : il ressem
ble alors au taureau qui voit du rouge.
Une des premières conséquences de ce
double état d’esprit est d’induire les cléri
caux et la plupart des incrédules en la
même erreur : ils confondent, ils identifient
le Christ et l’Eglise.
Par un phénomène aussi étrange en
apparence que logique au fond, chacun
des camps adverses se trouve, en définitive,
travailler au profit de l’autre. Profondé
ment détaché du catholicisme, cet homme
voudrait pourtant rester spirituellement
uni au Christ. « Impossible », dit l’Eglise;
et elle le jette dans l’incrédulité. Plein de
respect pour le Christ, cet autre voudrait
garder sa foi en lui sans se courber sous le
joug pontifical. « Impossible », dit l’incré
dulité ; et elle le rejette dans l’Eglise.
Des deux cotés, c’est le système du tout
ou rien. Qu’il est donc difficile de se débar
rasser de l’empreinte! N’est-ce point la
même mentalité qui fait dire aux uns :
« tous ceux qui ne sont pas avec l’Eglise
sont des mécréants », et aux autres : « tous
BBHI
ceux qui gardent quelque conviction reli
gieuse sont des arriérés » ? Le dogme ma
térialiste se dresse en face du dogme ecclé
siastique ; l’infaillibilité athée se substitue
à l’infaillibilité papale; l’excommunication
laïque répond à l’excommunication sacer
dotale.
Les nobles efforts de MM. Buisson, Ber-
thelot et Séailles parviendront-ils à modi
fier cet état d’esprit? 11 faudra peut-être
bien du temps pour apprendre à ces incré
dules que « libre pensée signifie libre
examen, libre usage de la raison à ses
risques et périls, et non limitation arbi
traire, par je ne sais quel concile laïque,
du droit de la raison à spéculer sur l’Uni
vers ».
La libre pensée est une méthode. Pour
quoi ne l’emploie-t-on pas davantage à
dégager la personnalité du Christ des
interprétations et des commentaires qu’y
ajoute la tradition ecclésiastique ? Sans
doute, il est difficile de distinguer entre
un principe et son application historique,
plusieurs fois séculaire. Mais une difficulté
de ce genre n’est point pour rebuter les
esprits désireux de s’affranchir des préju
gés et de serrer d’aussi près que possible
la réalité.
Sans doute encore, une autre difficulté
tient au sujet même. Il est aisé, l’histoire
en main, de caractériser et de définir
l’Eglise. Mais le Christ? Proudhon n’avait-
il pas raison lorsqu’il disait : « Aujourd’hui
encore, on ne sait pas au juste ce qu’il
était ? » C’est pourquoi il y aurait une cer
taine naïveté à prétendre l’enfermer dans
une formule. Il reste toujours plus grand
que nous ne pensons, toujours supérieur
à la conception de notre esprit.
Ce n’est pourtant pas un motif pour
dédaigner ce que nous savons de lui. Les
récits évangéliques n’ont certainement
point la précision d’un réquisitoire ou la
rigueur d’un procès-verbal. Ils n’en cons
tituent pas moins une source d’information
suffisant à donner une idée du Christ et à
signaler l’orientation de la pensée.
Or, il suffit, après avoir lu les Evangi
les, de lire le Syllabus, pour constater que
l’inspiration du document romain est en
opposition flagrante avec la pensée du
Christ. La méthode de l’Eglise et celle du
Christ peuvent se résumer chacune en en
mot : là, contrainte ; ici, persuasion.
L’Eglise est avide d’autorité extérieure ;
la soumission, ou même l’apparence de la
soumission, lui suffit. Ne la voit-on pas
aujourd’hui accepter, non seulementcomme
sujets, mais comme champions, des hom
mes qui ne cachent point leur manque de
convictions personnelles?
Le Christ aspire à exercer une influence
spirituelle. Il souhaite d’agir sur les cons
ciences et sur les cœurs. 11 résume toute
la loi en ces deux préceptes : « Tu aimeras
le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de
toute ton àme et de toute ta pensée ; tu
aimeras ton prochain comme toi-même. »
Partant de son principe, l’Eglise, logi
quement, aboutit à l’intolérance et à l’ana
thème.
Partant de son principe, le Christ con
damne la violence et la haine. « Aimez
vos ennemis, bénissez ceux qui vous mau
dissent, faites du bien à ceux qui vous
haïssent. Ainsi vous serez les enfants de
votre Père qui est dans les cieux et qui
fait également lever son soleil sur les bons
et sur les méchants. »
On peut donc s’opposer à l’Eglise sans
vouloir en rien attaquer le Christ.
On peut se réclamer du Christ sans
avoir le plus léger penchant au clérica
lisme.
Nos camarades de Belgique me parais
sent avoir été heureusement inspirés lors
qu’ils ont décidé de mettre dans leurs
Maisons du Peuple l’image du Crucifié,
victime des pharisiens et des prêtres, et
lorsqu’ils ont publié, dans leur bibliothè
que de propagande socialiste, « la vie de
Jésus, selon saint Matthieu ».
C’est au nom du Christ que continue
ront, dans l’avenir comme dans le passé,
à être livrées les grandes luttes contre
l’esprit clérical et remportées les grandes
victoires de la libre conscience^et de l’hu
maine fraternité.
Car le Christ n’appartient pas à l’Eglise.
Il appartient à l’Humanité.
i
Paul Monod.
®tt dois être Pacifique
Enfant, lorsque tu grandiras ,
Des gens , au geste despotique,
Pour la guerre armeront ton bras.
Mais tu dois être pacifique !
De l'école, en quittant le banc,
Des rhéteurs au ventre emphatique
Chanteront Vivresse du sang.
Mais tu dois être paci/ique!
Si l'on te dit : « Prends un fusil
Et va massacrer en Afrique. »
Refuse et préfère l'outil.
Car tu dois être pacifique !
Si quelqu'un dit : « Mort au Germain In
Prends en pitié ce fanatique ,
Empêche tout acte inhumain.
Car tu dois être pacifique !
Si l’on t’appelle « lâche » un jour,
Riposte que la République
T’enseigne la bonté, l’amour,
Que tu dois être pacifique!
Ed. Spalikowski.
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