Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1903-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1903 01 février 1903
Description : 1903/02/01 (N10)-1903/02/28. 1903/02/01 (N10)-1903/02/28.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45653719
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
—a———
Guerre à la Guerre
5 e Année. — N° 10.
MENSUEL
Gincj Centimes le IVuméro
FÉVRIER 1903
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Lanque Française PI. vT f
Année 190 3
PAIX SUR LA TERRE ! ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
niKËCTIO\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
II. Huchet
M! me II. Huchet
Paul ALLÉGRET
AU HAVRE
Yves Le Hait
M me Yves Le Bail
Des abonnements Gratuits
seront servis à tous ceux
qui en feront la demande
Pour tout ce qui concerne la Rédaction et / Administration, s’adresser au bureau de / Universel, 19, Place do l’Hotel-de-Ville. LE HAVRE
* v SOMMAIRE
Actualités P. Allégret.
L'apologie pieuse de la Guerre. .. W. Monod.
Ce qui manque à la France C. B.-Milsand.
Constitution de la section de Rouen. E. Lang.
Concorde et Abstinence IL Huchet.
Chronique de la Paix II. d'Allons.
Nouvelles P. A.
Echos IL Huchet.
Document historique F. Passg.
Christianisme Pacifique H. H.
Actualités
Je prétends que M. Frédéric Passy est
un homme heureux. Je ne dis pas cela
parce qu’il fut le lauréat du prix Nobel,
ni parce que le gouvernement de la Répu
blique lui a fait hommage, pour ses étren-
nes, de la cravate de commandeur : ce sont
là des « contingences » qui peuvent avoir
plus ou moins d’importance à ses yeux,
mais qui ne suffiraient pas à embellir d’une
auréole d’espérance et de satisfaction in
time la verte vieillesse d’un grand Fran
çais comme lui. Je dis que M. Frédéric
Passy est un homme heureux, parce que,
privilège peu ordinaire pour un précur
seur, il a le rare bonheur d’être encore là
pour contempler le succès de l’Idée à la
quelle il a consacré sa vie.
Ces réflexions que je lui faisais il n’y a
pas longtemps, dans l’intime hospitalité
d’un commun ami, me revenaient à l’es
prit le 2 5 janvier, en présence des 2,5oo
auditeurs qui Pont acclamé au grand cer
cle Franklin du Havre. Il y était venu, ré
pondant à l’appel de M. H. Follin et de la
section havraise de la Société d’Arbitrage
entre Nations, présider une conférence de
M. Emile Arnaud. Ce fut une bonne jour
née : par l’enthousiasme qui, d’un bout à
l’autre de leurs discours accueillit les deux
orateurs de la Paix, nous avons compris,
mes amis du Havre et moi, que définitive
ment pour cette bonne cause là aussi « la
Vérité était en marche ».
é$e ne résumerai pas longuement la con
férence si claire, si précise et si nerveuse
de M. Emile Arnaud, celui que nous appe
lons entre nous le théoricien et le juriste
du parti pacifique : chacune des idées qu’il
a abordées, entrant dans le programme de
ce journal, y seront tour à tour examinées
dans le courant de cette année-ci. En voici
simplement les grandes lignes.
Aujourd’hui, déclare M. Arnaud, nous
n’avons plus à flétrir la guerre. Tout le
monde est de notre avis : c’est déjà un
succès. Nous avons donc à organiser pra
tiquement. la Paix. La première tentative
dans ce sens a été la conférence de La
Haye. Certains esprits, s’imaginant peut-
être qu’à La Haye on allait immédiatement
décréter le désarmement universel, ont
parlé de Y insuccès de cette conférence. La
vérité est qu’elle a donné plus qu’on ne
pouvait espérer, plus peut-être que n’en
attendaient les diplomates même qui y
collaborèrent. A la conférence de La Haye,
en effet, 26 gouvernements ont reconnu
l’existence d’une Société internationale ,
ont affirmé la solidarité des membres de
cette société, et ont entrepris de lui donner
des lois.
Sans doute, l’œuvre est incomplète,
puisque les formules acceptées et les codes
établis ne rendent pas encore l’arbitrage
obligatoire. Mais l’article 29 de la conven
tion de La Haye prévoit des accords parti
culiers que des nations peuvent conclure,
deux à deux, pour se lier entre elles. 11
appartient à la France de donner l’exem
ple attendu d’elle, en entrant dans cette
voie : c’est ainsi qu’elle restera fidèle à sa
véritable tradition qui n’est pasla politique
de trêve guerrière par les armées perma
nentes — tradition prussienne selon l’idéal
de Bismarck — mais qui est la politique de
la Justice, de la Paix par le droit.
Nous avons laissé de côté les développe
ments secondaires, les réponses aux objec
tions, la lumineuse démonstration pour ce
qui concerne l’avenir de P Alsace-Lorraine,
afin de dégager autant que possible les
idées maîtresses de cette conférence. Ce
qui précède suffit à montrer qu’il y a bien
en effet, comme le disait M. Frédéric Passy,
dans son discours de clôture, « quelque
chose de changé dans le monde, puisqu’il
y a. un ferment vital de justice et de droit
dans les nations ; puisque le monde est en
train de sc transformer, suivant l’idéal des
hommes de 89, des Victor Hugo, des La
martine et des Cousin... » Et ceci montre
aussi ce que doit être l’actuelle orientation
de la propagande pacifique en Europe : non
plus prouver que la guerre est un mal,
mais que la paix est pratiquement pos
sible.
Les circonstances politiques du moment
donnaient à la manifestation politique du
2.5 janvier un singulier intérêt. Avez-vous
remarqué, dans la série des cinq discours,
qui viennent d’être prononcés à la tribune
du Parlement, une touchante unanimité
sur un point? Oui, pour une fois, MM.
d’Estournelles de Constant, Descbanel,
Ribot, Jaurès et André se sont trouvés
d’accord... pour déclarer (pie la guerre
était un fléau! Et parmi tous ces discours,
remarquables à différends égards et chacun
dans son genre, c’est à celui du général
André, du ministre de Ici Guerre , que
nous empruntons une citation :
...La guerre est un fléau, je crois que nous
sommes tous d’accord là-dessus. Evidemment,
notre conscience nous dit que nous devons ten
dre de plus en plus à la paix universelle...
Celte paix nous la désirons tous, et nos vœux
se portent vers cette conférence de La Haye que
n'ous voudrions, avec les promoteurs de cette
généreuse idée, avec MM. Passy, Ribot, d’Es
tournelles, voir devenir le véritable arbitre entre
les peuples...
Ab ! sans doute le général André estime,
et il l’a déclaré nettement, que seules les
nations puissamment armées pourront im
poser une sanction effective aux sentences
arbitrales, et en tous cas n’en pas souffrir.
Mais un pareil langage, venant d’un tel
homme, n’est-ce pas déjà assez significatif?
Etions-nous en droit d’attendre... déjà !
d’un ministre de la Guerre un « Hymne
à la Paix », comparable à celui de Jaurès,
qui a fait tressaillir presque tous nos dé
putés, el les a entraînés, pour un moment,
vers un idéal merveilleux de justice et de
fraternité, qui est le même, cette fois, que
l’idéal des chrétiens ? Ne nous plaignons
pas, ô mes amis pacifiques, car nous pou
vons être satisfaits. Le vieux sourire scep
tique ou la vieille calomnie sont bien en
terrés maintenant : nous ne sommes déjà
plus des rêveurs et des sans-patrie !
N’avais-je pas raison de dire que M.
Frédéric Passy était un homme heureux ?
Paul Allégret.
Aux pacifistes Chrétiens
RECUEIL POPULAIRE
n° 270
Semons clés l'aurore (bis)
Quand le soleil luit (bis)
Et semons encore
Lorsque vient la nuit.
Dieu peut faire éclore
La fleur et le fruit.
CHŒUR :
bis.
Bon courage, amis !
Bon courage, amis !
Nous irons joyeux
Cueillir les épis.
II
La lâche est immense, (bis)
Et clur le terrain ; (bis)
Mais bonne espérance !
Nul travail ré est vain ;
De Dieu la puissance
Fait germer le grain.
« Les fruits de l’Esprit sont la charité,
la joie, la paix, la patience, la douceur, la
bonté... la tempérance... »
Gai. V/22.
•V lf
Guerre à la Guerre
5 e Année. — N° 10.
MENSUEL
Gincj Centimes le IVuméro
FÉVRIER 1903
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Lanque Française PI. vT f
Année 190 3
PAIX SUR LA TERRE ! ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
niKËCTIO\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
II. Huchet
M! me II. Huchet
Paul ALLÉGRET
AU HAVRE
Yves Le Hait
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qui en feront la demande
Pour tout ce qui concerne la Rédaction et / Administration, s’adresser au bureau de / Universel, 19, Place do l’Hotel-de-Ville. LE HAVRE
* v SOMMAIRE
Actualités P. Allégret.
L'apologie pieuse de la Guerre. .. W. Monod.
Ce qui manque à la France C. B.-Milsand.
Constitution de la section de Rouen. E. Lang.
Concorde et Abstinence IL Huchet.
Chronique de la Paix II. d'Allons.
Nouvelles P. A.
Echos IL Huchet.
Document historique F. Passg.
Christianisme Pacifique H. H.
Actualités
Je prétends que M. Frédéric Passy est
un homme heureux. Je ne dis pas cela
parce qu’il fut le lauréat du prix Nobel,
ni parce que le gouvernement de la Répu
blique lui a fait hommage, pour ses étren-
nes, de la cravate de commandeur : ce sont
là des « contingences » qui peuvent avoir
plus ou moins d’importance à ses yeux,
mais qui ne suffiraient pas à embellir d’une
auréole d’espérance et de satisfaction in
time la verte vieillesse d’un grand Fran
çais comme lui. Je dis que M. Frédéric
Passy est un homme heureux, parce que,
privilège peu ordinaire pour un précur
seur, il a le rare bonheur d’être encore là
pour contempler le succès de l’Idée à la
quelle il a consacré sa vie.
Ces réflexions que je lui faisais il n’y a
pas longtemps, dans l’intime hospitalité
d’un commun ami, me revenaient à l’es
prit le 2 5 janvier, en présence des 2,5oo
auditeurs qui Pont acclamé au grand cer
cle Franklin du Havre. Il y était venu, ré
pondant à l’appel de M. H. Follin et de la
section havraise de la Société d’Arbitrage
entre Nations, présider une conférence de
M. Emile Arnaud. Ce fut une bonne jour
née : par l’enthousiasme qui, d’un bout à
l’autre de leurs discours accueillit les deux
orateurs de la Paix, nous avons compris,
mes amis du Havre et moi, que définitive
ment pour cette bonne cause là aussi « la
Vérité était en marche ».
é$e ne résumerai pas longuement la con
férence si claire, si précise et si nerveuse
de M. Emile Arnaud, celui que nous appe
lons entre nous le théoricien et le juriste
du parti pacifique : chacune des idées qu’il
a abordées, entrant dans le programme de
ce journal, y seront tour à tour examinées
dans le courant de cette année-ci. En voici
simplement les grandes lignes.
Aujourd’hui, déclare M. Arnaud, nous
n’avons plus à flétrir la guerre. Tout le
monde est de notre avis : c’est déjà un
succès. Nous avons donc à organiser pra
tiquement. la Paix. La première tentative
dans ce sens a été la conférence de La
Haye. Certains esprits, s’imaginant peut-
être qu’à La Haye on allait immédiatement
décréter le désarmement universel, ont
parlé de Y insuccès de cette conférence. La
vérité est qu’elle a donné plus qu’on ne
pouvait espérer, plus peut-être que n’en
attendaient les diplomates même qui y
collaborèrent. A la conférence de La Haye,
en effet, 26 gouvernements ont reconnu
l’existence d’une Société internationale ,
ont affirmé la solidarité des membres de
cette société, et ont entrepris de lui donner
des lois.
Sans doute, l’œuvre est incomplète,
puisque les formules acceptées et les codes
établis ne rendent pas encore l’arbitrage
obligatoire. Mais l’article 29 de la conven
tion de La Haye prévoit des accords parti
culiers que des nations peuvent conclure,
deux à deux, pour se lier entre elles. 11
appartient à la France de donner l’exem
ple attendu d’elle, en entrant dans cette
voie : c’est ainsi qu’elle restera fidèle à sa
véritable tradition qui n’est pasla politique
de trêve guerrière par les armées perma
nentes — tradition prussienne selon l’idéal
de Bismarck — mais qui est la politique de
la Justice, de la Paix par le droit.
Nous avons laissé de côté les développe
ments secondaires, les réponses aux objec
tions, la lumineuse démonstration pour ce
qui concerne l’avenir de P Alsace-Lorraine,
afin de dégager autant que possible les
idées maîtresses de cette conférence. Ce
qui précède suffit à montrer qu’il y a bien
en effet, comme le disait M. Frédéric Passy,
dans son discours de clôture, « quelque
chose de changé dans le monde, puisqu’il
y a. un ferment vital de justice et de droit
dans les nations ; puisque le monde est en
train de sc transformer, suivant l’idéal des
hommes de 89, des Victor Hugo, des La
martine et des Cousin... » Et ceci montre
aussi ce que doit être l’actuelle orientation
de la propagande pacifique en Europe : non
plus prouver que la guerre est un mal,
mais que la paix est pratiquement pos
sible.
Les circonstances politiques du moment
donnaient à la manifestation politique du
2.5 janvier un singulier intérêt. Avez-vous
remarqué, dans la série des cinq discours,
qui viennent d’être prononcés à la tribune
du Parlement, une touchante unanimité
sur un point? Oui, pour une fois, MM.
d’Estournelles de Constant, Descbanel,
Ribot, Jaurès et André se sont trouvés
d’accord... pour déclarer (pie la guerre
était un fléau! Et parmi tous ces discours,
remarquables à différends égards et chacun
dans son genre, c’est à celui du général
André, du ministre de Ici Guerre , que
nous empruntons une citation :
...La guerre est un fléau, je crois que nous
sommes tous d’accord là-dessus. Evidemment,
notre conscience nous dit que nous devons ten
dre de plus en plus à la paix universelle...
Celte paix nous la désirons tous, et nos vœux
se portent vers cette conférence de La Haye que
n'ous voudrions, avec les promoteurs de cette
généreuse idée, avec MM. Passy, Ribot, d’Es
tournelles, voir devenir le véritable arbitre entre
les peuples...
Ab ! sans doute le général André estime,
et il l’a déclaré nettement, que seules les
nations puissamment armées pourront im
poser une sanction effective aux sentences
arbitrales, et en tous cas n’en pas souffrir.
Mais un pareil langage, venant d’un tel
homme, n’est-ce pas déjà assez significatif?
Etions-nous en droit d’attendre... déjà !
d’un ministre de la Guerre un « Hymne
à la Paix », comparable à celui de Jaurès,
qui a fait tressaillir presque tous nos dé
putés, el les a entraînés, pour un moment,
vers un idéal merveilleux de justice et de
fraternité, qui est le même, cette fois, que
l’idéal des chrétiens ? Ne nous plaignons
pas, ô mes amis pacifiques, car nous pou
vons être satisfaits. Le vieux sourire scep
tique ou la vieille calomnie sont bien en
terrés maintenant : nous ne sommes déjà
plus des rêveurs et des sans-patrie !
N’avais-je pas raison de dire que M.
Frédéric Passy était un homme heureux ?
Paul Allégret.
Aux pacifistes Chrétiens
RECUEIL POPULAIRE
n° 270
Semons clés l'aurore (bis)
Quand le soleil luit (bis)
Et semons encore
Lorsque vient la nuit.
Dieu peut faire éclore
La fleur et le fruit.
CHŒUR :
bis.
Bon courage, amis !
Bon courage, amis !
Nous irons joyeux
Cueillir les épis.
II
La lâche est immense, (bis)
Et clur le terrain ; (bis)
Mais bonne espérance !
Nul travail ré est vain ;
De Dieu la puissance
Fait germer le grain.
« Les fruits de l’Esprit sont la charité,
la joie, la paix, la patience, la douceur, la
bonté... la tempérance... »
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