Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1902-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1902 01 février 1902
Description : 1902/02/01-1902/02/28. 1902/02/01-1902/02/28.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565361x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
.1
i. I
I
SUPPLEMENT A L’UNIVERSEL DE FÉVRIER 1902
m
ma
DU RÉVÉREND PÈRE CHINIQUY
Le 10 janvier 1899, à la requête spéciale
de Charles Chiniquy, évangéliste, ministre
de l’Evangile, docteur en théologie, etc.,
moi George U. Lighlhall, notaire soussigné,
pratiquantdansla ville de Montréal,accom
pagné de William Grant Suwart, docteur
en médecine, expressément appelé comme
témoin de ces présentes, j’allai au domicile
du dit Charles Chiniquy, et fut trouvé par
moi dans un faible état de santé corporelle,
mais sain d’esprit,comme cela nous a paru,
à nous, les dits notaire et témoin, par ses
actions, sa conversation et sa conduite, il a
fait et publié et nous a déclaré à nous no
taire et témoin, comme suit :
Convaincu que ma vie mortelle approche
de sa lin et que je vais bientôt quitter cetie
terre pour entrer en la présence du Dieu
Très-Haut et de mon Sauveur béni, Notre
Seigneur Jésus-Christ, je déclare ici devant
le Dieu Tout-Puissant, que les lignes sui
vantes renferment l’expression fidèle de la
foi dans laquelle je meurs,etaussi quelques-
unes des raisons formelles pour lesquelles
je refuse et refuserai toujours de rentrer
sous le joug du pape ou de retourner à son
Église, communément appelée l'Eglise Ca
tholique romaine et dont j’ai été autrefois
et pendant des années le prêtre approuvé.
Je remets mon âme entre les mains du
Dieu Tout-Puissant, mon Créateur,par l’en
tremise de Jésus-Christ seul, mon divin
Rédempteur, dont les mérites sont infinis.
Je déclare formellement par les présentes
que je suis protestant ; en devenant protes
tant, j'ai définitivement et pour toujours
accepté Jésus-Christ comme seul Sauveur,
croyant fermement que Dieu m’a pardonné
tous mes péchés pour son amour, et j’ac
cepte sa Parole sainte pour mon seul guide.
Je ne puis retourner sous le joug de l’É
glise de Rome pour les raisons suivantes
choisies parmi beaucoup d’autres :
1° Le dogme de la succession apostolique
de Lierre à Léon XIII est une imposture. On
ne peut trouver dans l’Évangile un seul
mot pour prouver que Pierre ait jamais
passé une seule heure à Rome. La supé
riorité ou suprématie accordée par l'Église
catholique romaine à Pierre sur les autres
apôtres est une autre imposture. Toutes les
fois que les douze apôtres interrogèrent
notre Sauveur pour savoir lequel d'entre
eux serait le premier, le chef, le pape, il
leur répondit que dans son Eglise il n’y au
rait ni premier, ni chef, ni pape de cette na
ture. H y a plus, il répondit positivement
a la mère des enfants de Zebédée qu’il n’a
vait pas reçu de son Père le pouvoir d’éta
blir l'un de ses apôtres au-dessus des au
tres : « Pour ce qui est d’être assis à ma
droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi à
vous le donner. » ( Math. XX : 23 )
Nous avons une irréfutable et infaillible
preuve que notre Sauveur ne plaça jamais
Pierre à la tête des autres apôtres, comme
le premier, le chef ou le pape, dans la dis
pute qui s’éleva parmi les apôtres, peu de
temps avant sa mort. « il s’éleva parmi
eux une contestation, lequel d’entre eux
devait être estimé le plus grand » ( Luc
xxn, 24 )
Une telle dispute ne se serait jamais éle
vée si Jésus-Christ avait établi Pierre le plus
grand ou le premier d’entre eux. Ils l’au
raient certainement su,et Jésus-Christ leur
eût répondu : « Avez vous oublié sitôt que
Pierre est le plus grand parmi vous, qu’il
est le premier d’entre vous depuis le jour
où je l’ai établi la pierre fondamentale de
mon Eglise ? » Mais loin de faire une telle
réponse, le Fils de Dieu reprend ses apôtres
et leur dit : « Les rois des Gentils les trai
tent avec empire... qu’il n’en soit pas de
même parmi vous. » ( Luc XXlt : 23 ) Non
seulement cette prétendue primauté de
Pierre, forgée dans les temps modernes, n’a
jamais été reconnue par aucun des apôtres,
mais elle a éléouvertement et positivement
niée par S 1 Paul : « Car celui qui a agi
efficacement dans Pierre pour le rendre apô
tre des circoncis a aussi agi efficacement en
■■■■■■
moi pour me rendre apôtres des Gentils.
Et quand ceux, dis-je, qui paraissaient
comme les colonnes ( de l’Eglise ), Jacques,
t.éphas et Jean, reconnurent la grâce que
j’avais reçue, il nous donnèrent la main, à
Harnabé et à moi, pour marque de la so
ciété et de l’union qui était entre nous afin
que nous prêchassions l’Évangile aux Gen
tils et eux aux circoncis. » ( Gai. II : 8, 9 )
Ici Lie ire est nommé seulement après Jac
ques, chose que S c Paul n’aurait pas faite
s’il avait eu quelque connaissance de la
merveilleuse supériorité ou suprématie de
S c Pierre sur le reste des apôtres. Les pa
roles suivantes sont aussi de S 1 - Paul ;
Pierre étant venu à Antioche je lui ré
sistai en face parce qu’il était répré
hensible. ( Gai. H : 11 ) Il est évident que
Paul n’avait pas la moindre idée que S 1
Pierre eût une supériorité quelconque sur
lui, quand il lui résista en face-, et plus en
core quand il écrivit ces lignes. Il est clair
que le Saint-Esprit inspira à Paul Ja pen
sée de nous donner le récit de sa résistance
si énergique à la face de Pierre afin que nous
ne fussions pas séduits par la grande im
posture de la suprématie de ce dernier, qui
est la pierre angulaire de l’Eglise apostate
de Rome.
2° Je ne redeviendrai jamais catholique
i oma n parce que l’Eglise de Home est une
Eglise idolâtre. Elle adore dieu, oui, mais le
dieu qu’elle adore est fait avec une galette
qui est sur son autel. A chaque heure de sa
vie sacerdotale, un prêtre est coupable du
crime que commit Aaron quand il lit adorer
le veau d’or aux Israélites. La seule diffé
rence entre Aaron et lui, c’est que le dieu
d’Aaron était d’or et que celui du prêtre est
fait avec une certaine pâte cuite par les
nonnes ou les servantes entre deux fers
chauds bien polis.
L’Eglise de Rome a un christ sur ces au
tels, oui, et elle montre une vraie piété
envers ce christ, ou plutôt ces christs,aux
quels elle est très dévote. Elle exhalte leur
puissance et leur miséricorde, Elle chante
de belles hymmes en leur honneur, mais
les christs qu’elle adore sont dénoncés par
notre Sauveur dans la 24 mj chapitre de
S 1 Matthieu : « 11 s’élèvera de faux christs
qui feront ds grands prodiges et des choses
étonnantes jusqu’à séduire, s’il était pos
sible, les élus. Si donc on vous dit, voici le
christ dans le lieu le plus retiré de la mai-
Sun, ne le croyez point. » Je vois mainte
nant que l’Eglise de Rome accomplit cette
terrible prophétie chaque fois qu’elle oblige
ses fidèles a se prosterner devant ces christs
faits avec de petites galettes placées dans le
lieu le plus retiré de l’église. Ses adeptes
croient à ces chnts, quand le Fils de Dieu
dit : « N’y "croyez-pas. » Ils vont là pour
adorer ce dieu galette lorsque le vrai Christ
dit : « N’y allez pas. » En vain nous dit-
elle que le Christ a donné à ses prêtres le
pouvoir de faire un dieu de ces galettes
gravées : je réponds que le Christ n’avait
pas le pouvoir défaire Dieu ni de se faire
lui même avec une galette gravée, car son
Père avait proscrit un tel acte de folie et
d’idolâtrie quand, sur le mont Sinaï au
milieu des tonnerres et des éclairs il avait
dit : « Vous ne vous ferez point d’image
taillée ni aucune ressemblance de tout ce
qui est en haut dans le ciel et en bas sur la
terre, ni de tout ce qui est dans les eaux
sous la terre. Vous ne les adorerez point,
et vous ne les servirez point. »
Le Christ est venu pour accomplir et non
pour violer les commandements de son
Père... Il ne pouvait donner à l’Église de
Rome la permission ni le pouvoir de les
transgresser en lui ordonnant, comme elle
prétend qu’il l’a fait, de prendre une galette
gravée, üe la changer en dieu et de s’age
nouiller devantellQcarc’esllàdei’idulâtrie :
oui, une vraie et honteuse idolâtrie.
Quand le Christ nous a dit de manger son
corps et de boire son sang, il employait la
même figure que’quand il disait qu’il man
gerait la Pâque. Bien qu’il dit ; « J’ai sou
haité avec ardeur de manger cette pâque. »
( Luc XXII ; 15 ), il ne pouvait le faire pour
la simple raison que le passage de l’ange
exterminateur à travers l’Égypte ne pouvait
être mangé.,. Mais l’agneau qui était servi
en mémoire du passage de l’ange pouvait
être mangé, et cet agneau s’appelait la Pâ
que. Ainsi, d’après la même ligure de lan
gage. le corps du Christ ne devait pas être
mangé ni son sang ne pouvait être bu, mais
on mangeait le pain qui représentait son
corps et ce pain était alors appelé le corps
par la môme raison et par la même règle
de langage qui faisait appeler l’agneau, la
Pâque, quoiqu’il ne fut pas la Pâque, mais
qu’il la représentait. C’est de la même ma
nière et toujours par la même règle de lan
gage que lorsque nous jetons les yeux sur
une statue de marbre de la reine Victoria,
nous disons : « Voilà la reine Victoria. »
Quoique ce ne soit pas du tout la reine Vic
toria, mais simplement sa représentation.
3° Je ne redeviendrai jamais catholique
romain parce que fous les évêques et les
prêtres sont forcés de se parjurer toutes les
fois qu'ils expliquent un texte de la Sainte
Écriture ; oui, bien que ce soit là une pa
role bien grosse et bien dure, c’est la vérité.
Depuis le jour où il a juré, quand il a reçu
l’ordination sacerdotale, de n’interpréter
les Saintes Éc itures que d’après le consen
tement unanime des Saints Pères, le prê
tre a rarement prêché sur sur un texte des
Écritures sans être coupable de parjure.
Caraprès avoir étudié les Saints Pères avec
quelque attention, je suis prêt à prouver
qu’ils sont seulement unanimes sur un seul
point, qui est de différer sur presque tous
les textes des Ecritures qu’ils ont commen
té par écrit. Par exemple,un prête ne peut
dbesans se parjurer que quand le Christ
a dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette
pierre je bâtirai mon Eglise. » il faisait
allusion par cette Pierre à Simon qui de
vait être la pierre fondamentale de l’jüglise,
car le prêtre sait très bien que S 1 Augustin
et beaucoup d’autres Pères disent que le
Christ voulait parler de lui-même, lorsqu’il
disait « sur cette pierre je bâtirai mon
Eglise. »
4° Je ne puis plus être catholique romain
car je sais que la confession auriculaire est
une institution diabolique comme je l’ai
prouvé amplement dans mon livre : Le prê
tre, la Femme et le Confessionnal.
*
* *
5 > Je neredeviendrai jamais catholique
romain car j’ai vu ce qui se passe à
l’intérieur des murs de Rome et j’y ai
trouvé toutes les abominations de la terre.
Le célibat ecclésiastique est d’institution
diabolique. Le purgatoire rempli de pau
vres âmes qui y brûlent et ne sont sauvées
que parle paiement à l’Église de tant de
piastres, est d’institution diabolique. La
défense dans l’église romaine de manger
de la viande à certains jours est d’institu
tion diabolique. L’infaillibilité de son
pape et l’immaculée Conception de la
mère de Dieu sont d’institution diabolique.
6° Avec le secours de Dieu,je ne penserai
jamais à rentrer en grâce avec l’Église de
Rome, car ses prêtres, ses évêques et ses
papes ont versé le sang de millions de
martyrs depuis Jean IIuss à notre cher
frère Hackelt. Sur les mains des papes,
Je vois le sang de 75,000 protestants
massacrés la nuit de la Saint-Barthélé
my,et le sang d’un demi million de chré-
tiens égorgés dans les montagnes du
Piémont.
7°Jeneseraijamaiscatholique romain,car
l’Église de Rome est l’ennemie impla-
cabledeslois de Dieu et des droits, liber
tés et privilèges de l’homme. Cette Église a
dégradé et conduit à la ruine et au déshon
neur toutes les nations qu’elle agouvernées.
Je pourrais donner d’autres raisons pour
lesquelles il m’est impossible de redevenir
catholique romain, mais j’espère que celles
exposées plus haut sont suffisantes pour
faire comprendre qu’ayantacceptéle Christ
et sa sainte Parole pour mon seul guide
de foi et de conduite, je ne puis fléchir
le genou devant des idoles et des dieux de
pâte.
( Signé ) C. CHINIQUY. — F. Grant
Stewart. — G . L. Lightall.
Le Gérant, Henri HUCHET
Le Havre, 43, rue Frédéric Bellanger.
Béthune, imp. Ed. Delcroix, GrantJ.’Place
-—
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I
SUPPLEMENT A L’UNIVERSEL DE FÉVRIER 1902
m
ma
DU RÉVÉREND PÈRE CHINIQUY
Le 10 janvier 1899, à la requête spéciale
de Charles Chiniquy, évangéliste, ministre
de l’Evangile, docteur en théologie, etc.,
moi George U. Lighlhall, notaire soussigné,
pratiquantdansla ville de Montréal,accom
pagné de William Grant Suwart, docteur
en médecine, expressément appelé comme
témoin de ces présentes, j’allai au domicile
du dit Charles Chiniquy, et fut trouvé par
moi dans un faible état de santé corporelle,
mais sain d’esprit,comme cela nous a paru,
à nous, les dits notaire et témoin, par ses
actions, sa conversation et sa conduite, il a
fait et publié et nous a déclaré à nous no
taire et témoin, comme suit :
Convaincu que ma vie mortelle approche
de sa lin et que je vais bientôt quitter cetie
terre pour entrer en la présence du Dieu
Très-Haut et de mon Sauveur béni, Notre
Seigneur Jésus-Christ, je déclare ici devant
le Dieu Tout-Puissant, que les lignes sui
vantes renferment l’expression fidèle de la
foi dans laquelle je meurs,etaussi quelques-
unes des raisons formelles pour lesquelles
je refuse et refuserai toujours de rentrer
sous le joug du pape ou de retourner à son
Église, communément appelée l'Eglise Ca
tholique romaine et dont j’ai été autrefois
et pendant des années le prêtre approuvé.
Je remets mon âme entre les mains du
Dieu Tout-Puissant, mon Créateur,par l’en
tremise de Jésus-Christ seul, mon divin
Rédempteur, dont les mérites sont infinis.
Je déclare formellement par les présentes
que je suis protestant ; en devenant protes
tant, j'ai définitivement et pour toujours
accepté Jésus-Christ comme seul Sauveur,
croyant fermement que Dieu m’a pardonné
tous mes péchés pour son amour, et j’ac
cepte sa Parole sainte pour mon seul guide.
Je ne puis retourner sous le joug de l’É
glise de Rome pour les raisons suivantes
choisies parmi beaucoup d’autres :
1° Le dogme de la succession apostolique
de Lierre à Léon XIII est une imposture. On
ne peut trouver dans l’Évangile un seul
mot pour prouver que Pierre ait jamais
passé une seule heure à Rome. La supé
riorité ou suprématie accordée par l'Église
catholique romaine à Pierre sur les autres
apôtres est une autre imposture. Toutes les
fois que les douze apôtres interrogèrent
notre Sauveur pour savoir lequel d'entre
eux serait le premier, le chef, le pape, il
leur répondit que dans son Eglise il n’y au
rait ni premier, ni chef, ni pape de cette na
ture. H y a plus, il répondit positivement
a la mère des enfants de Zebédée qu’il n’a
vait pas reçu de son Père le pouvoir d’éta
blir l'un de ses apôtres au-dessus des au
tres : « Pour ce qui est d’être assis à ma
droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi à
vous le donner. » ( Math. XX : 23 )
Nous avons une irréfutable et infaillible
preuve que notre Sauveur ne plaça jamais
Pierre à la tête des autres apôtres, comme
le premier, le chef ou le pape, dans la dis
pute qui s’éleva parmi les apôtres, peu de
temps avant sa mort. « il s’éleva parmi
eux une contestation, lequel d’entre eux
devait être estimé le plus grand » ( Luc
xxn, 24 )
Une telle dispute ne se serait jamais éle
vée si Jésus-Christ avait établi Pierre le plus
grand ou le premier d’entre eux. Ils l’au
raient certainement su,et Jésus-Christ leur
eût répondu : « Avez vous oublié sitôt que
Pierre est le plus grand parmi vous, qu’il
est le premier d’entre vous depuis le jour
où je l’ai établi la pierre fondamentale de
mon Eglise ? » Mais loin de faire une telle
réponse, le Fils de Dieu reprend ses apôtres
et leur dit : « Les rois des Gentils les trai
tent avec empire... qu’il n’en soit pas de
même parmi vous. » ( Luc XXlt : 23 ) Non
seulement cette prétendue primauté de
Pierre, forgée dans les temps modernes, n’a
jamais été reconnue par aucun des apôtres,
mais elle a éléouvertement et positivement
niée par S 1 Paul : « Car celui qui a agi
efficacement dans Pierre pour le rendre apô
tre des circoncis a aussi agi efficacement en
■■■■■■
moi pour me rendre apôtres des Gentils.
Et quand ceux, dis-je, qui paraissaient
comme les colonnes ( de l’Eglise ), Jacques,
t.éphas et Jean, reconnurent la grâce que
j’avais reçue, il nous donnèrent la main, à
Harnabé et à moi, pour marque de la so
ciété et de l’union qui était entre nous afin
que nous prêchassions l’Évangile aux Gen
tils et eux aux circoncis. » ( Gai. II : 8, 9 )
Ici Lie ire est nommé seulement après Jac
ques, chose que S c Paul n’aurait pas faite
s’il avait eu quelque connaissance de la
merveilleuse supériorité ou suprématie de
S c Pierre sur le reste des apôtres. Les pa
roles suivantes sont aussi de S 1 - Paul ;
Pierre étant venu à Antioche je lui ré
sistai en face parce qu’il était répré
hensible. ( Gai. H : 11 ) Il est évident que
Paul n’avait pas la moindre idée que S 1
Pierre eût une supériorité quelconque sur
lui, quand il lui résista en face-, et plus en
core quand il écrivit ces lignes. Il est clair
que le Saint-Esprit inspira à Paul Ja pen
sée de nous donner le récit de sa résistance
si énergique à la face de Pierre afin que nous
ne fussions pas séduits par la grande im
posture de la suprématie de ce dernier, qui
est la pierre angulaire de l’Eglise apostate
de Rome.
2° Je ne redeviendrai jamais catholique
i oma n parce que l’Eglise de Home est une
Eglise idolâtre. Elle adore dieu, oui, mais le
dieu qu’elle adore est fait avec une galette
qui est sur son autel. A chaque heure de sa
vie sacerdotale, un prêtre est coupable du
crime que commit Aaron quand il lit adorer
le veau d’or aux Israélites. La seule diffé
rence entre Aaron et lui, c’est que le dieu
d’Aaron était d’or et que celui du prêtre est
fait avec une certaine pâte cuite par les
nonnes ou les servantes entre deux fers
chauds bien polis.
L’Eglise de Rome a un christ sur ces au
tels, oui, et elle montre une vraie piété
envers ce christ, ou plutôt ces christs,aux
quels elle est très dévote. Elle exhalte leur
puissance et leur miséricorde, Elle chante
de belles hymmes en leur honneur, mais
les christs qu’elle adore sont dénoncés par
notre Sauveur dans la 24 mj chapitre de
S 1 Matthieu : « 11 s’élèvera de faux christs
qui feront ds grands prodiges et des choses
étonnantes jusqu’à séduire, s’il était pos
sible, les élus. Si donc on vous dit, voici le
christ dans le lieu le plus retiré de la mai-
Sun, ne le croyez point. » Je vois mainte
nant que l’Eglise de Rome accomplit cette
terrible prophétie chaque fois qu’elle oblige
ses fidèles a se prosterner devant ces christs
faits avec de petites galettes placées dans le
lieu le plus retiré de l’église. Ses adeptes
croient à ces chnts, quand le Fils de Dieu
dit : « N’y "croyez-pas. » Ils vont là pour
adorer ce dieu galette lorsque le vrai Christ
dit : « N’y allez pas. » En vain nous dit-
elle que le Christ a donné à ses prêtres le
pouvoir de faire un dieu de ces galettes
gravées : je réponds que le Christ n’avait
pas le pouvoir défaire Dieu ni de se faire
lui même avec une galette gravée, car son
Père avait proscrit un tel acte de folie et
d’idolâtrie quand, sur le mont Sinaï au
milieu des tonnerres et des éclairs il avait
dit : « Vous ne vous ferez point d’image
taillée ni aucune ressemblance de tout ce
qui est en haut dans le ciel et en bas sur la
terre, ni de tout ce qui est dans les eaux
sous la terre. Vous ne les adorerez point,
et vous ne les servirez point. »
Le Christ est venu pour accomplir et non
pour violer les commandements de son
Père... Il ne pouvait donner à l’Église de
Rome la permission ni le pouvoir de les
transgresser en lui ordonnant, comme elle
prétend qu’il l’a fait, de prendre une galette
gravée, üe la changer en dieu et de s’age
nouiller devantellQcarc’esllàdei’idulâtrie :
oui, une vraie et honteuse idolâtrie.
Quand le Christ nous a dit de manger son
corps et de boire son sang, il employait la
même figure que’quand il disait qu’il man
gerait la Pâque. Bien qu’il dit ; « J’ai sou
haité avec ardeur de manger cette pâque. »
( Luc XXII ; 15 ), il ne pouvait le faire pour
la simple raison que le passage de l’ange
exterminateur à travers l’Égypte ne pouvait
être mangé.,. Mais l’agneau qui était servi
en mémoire du passage de l’ange pouvait
être mangé, et cet agneau s’appelait la Pâ
que. Ainsi, d’après la même ligure de lan
gage. le corps du Christ ne devait pas être
mangé ni son sang ne pouvait être bu, mais
on mangeait le pain qui représentait son
corps et ce pain était alors appelé le corps
par la môme raison et par la même règle
de langage qui faisait appeler l’agneau, la
Pâque, quoiqu’il ne fut pas la Pâque, mais
qu’il la représentait. C’est de la même ma
nière et toujours par la même règle de lan
gage que lorsque nous jetons les yeux sur
une statue de marbre de la reine Victoria,
nous disons : « Voilà la reine Victoria. »
Quoique ce ne soit pas du tout la reine Vic
toria, mais simplement sa représentation.
3° Je ne redeviendrai jamais catholique
romain parce que fous les évêques et les
prêtres sont forcés de se parjurer toutes les
fois qu'ils expliquent un texte de la Sainte
Écriture ; oui, bien que ce soit là une pa
role bien grosse et bien dure, c’est la vérité.
Depuis le jour où il a juré, quand il a reçu
l’ordination sacerdotale, de n’interpréter
les Saintes Éc itures que d’après le consen
tement unanime des Saints Pères, le prê
tre a rarement prêché sur sur un texte des
Écritures sans être coupable de parjure.
Caraprès avoir étudié les Saints Pères avec
quelque attention, je suis prêt à prouver
qu’ils sont seulement unanimes sur un seul
point, qui est de différer sur presque tous
les textes des Ecritures qu’ils ont commen
té par écrit. Par exemple,un prête ne peut
dbesans se parjurer que quand le Christ
a dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette
pierre je bâtirai mon Eglise. » il faisait
allusion par cette Pierre à Simon qui de
vait être la pierre fondamentale de l’jüglise,
car le prêtre sait très bien que S 1 Augustin
et beaucoup d’autres Pères disent que le
Christ voulait parler de lui-même, lorsqu’il
disait « sur cette pierre je bâtirai mon
Eglise. »
4° Je ne puis plus être catholique romain
car je sais que la confession auriculaire est
une institution diabolique comme je l’ai
prouvé amplement dans mon livre : Le prê
tre, la Femme et le Confessionnal.
*
* *
5 > Je neredeviendrai jamais catholique
romain car j’ai vu ce qui se passe à
l’intérieur des murs de Rome et j’y ai
trouvé toutes les abominations de la terre.
Le célibat ecclésiastique est d’institution
diabolique. Le purgatoire rempli de pau
vres âmes qui y brûlent et ne sont sauvées
que parle paiement à l’Église de tant de
piastres, est d’institution diabolique. La
défense dans l’église romaine de manger
de la viande à certains jours est d’institu
tion diabolique. L’infaillibilité de son
pape et l’immaculée Conception de la
mère de Dieu sont d’institution diabolique.
6° Avec le secours de Dieu,je ne penserai
jamais à rentrer en grâce avec l’Église de
Rome, car ses prêtres, ses évêques et ses
papes ont versé le sang de millions de
martyrs depuis Jean IIuss à notre cher
frère Hackelt. Sur les mains des papes,
Je vois le sang de 75,000 protestants
massacrés la nuit de la Saint-Barthélé
my,et le sang d’un demi million de chré-
tiens égorgés dans les montagnes du
Piémont.
7°Jeneseraijamaiscatholique romain,car
l’Église de Rome est l’ennemie impla-
cabledeslois de Dieu et des droits, liber
tés et privilèges de l’homme. Cette Église a
dégradé et conduit à la ruine et au déshon
neur toutes les nations qu’elle agouvernées.
Je pourrais donner d’autres raisons pour
lesquelles il m’est impossible de redevenir
catholique romain, mais j’espère que celles
exposées plus haut sont suffisantes pour
faire comprendre qu’ayantacceptéle Christ
et sa sainte Parole pour mon seul guide
de foi et de conduite, je ne puis fléchir
le genou devant des idoles et des dieux de
pâte.
( Signé ) C. CHINIQUY. — F. Grant
Stewart. — G . L. Lightall.
Le Gérant, Henri HUCHET
Le Havre, 43, rue Frédéric Bellanger.
Béthune, imp. Ed. Delcroix, GrantJ.’Place
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