Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1901-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1901 01 juin 1901
Description : 1901/06/01 (N6)-1901/06/30. 1901/06/01 (N6)-1901/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565352z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
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GUJBREB .A. LA GÜBRBB
\A
3 e Année. N° 6.
MENSUEL
JUIN 1901
L’UNIVERSEL
\
vv.\ -./*
H®.
„ UaL a
Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera ma Parole.
IL, ’ É *V -A. IT G- X IL. E , G’EST L. -A. E I BEE. TÉ !
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
Société : La Croix-Bleue
DIRECTION :
H. HUCHET et C. HÉBERT
Evangélistes
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
PROPAGANDE :
100 exemplaires pris au Havre . 1 Fr.
» franco à domicile 2 »
Société : Les Amis de la Paix
DOUBLE ERREUR
J’ai entendu des ouvriers exprimer une
profonde stupéfaction. Ils parlaient d’un
camarade qui s’intitule lui-même « socia
liste-chrétien » et qui, ayant eu le chagrin
de perdre un enfant, avait appelé un curé
pour les obsèques. « Vous voyez bien qu’il
est clérical ! » s’écriait-on.
Et je me suis demandé : « De quel côté se
trouve l’erreur la plus grossière ? De celui
qui considère tout sentiment religieux com
me un indice de cléricalisme, ou de celui
qui, désirant être chrétien, se tourne vers
l’Eglise romaine, lequel se trompe le plus
gravement ? »
A la question ainsi posée, je n’ai pas en
core trouvé la réponse. Ils me paraissent
l’un et l’autre si éloignés de la vérité, que
je ne parviens pas à mesurer la distance où
ils en sont respectivement. Je ne sortirai
d’embarras qu’en leur décernant ex-œquo
(comme on dit à l’école) le premier prix de
non-clairvoyance.
Il faut vraiment n’avoir jamais lu avec
attention les Evangiles, n’avoir jamais cher
ché à éprouver une impression directe des
actions et des paroles du Christ, n’avoir
jamais tenté de se faire de lui une opinion
personnelle, pour n’être pas frappé de l’op
position profonde, absolue, irréductible qui
existe entre la pensée du Christ et le catho
licisme actuel. Ceci n’est pas moins diffé
rent de cela que la nuit ne l’est du jour.
Tous les désirs, tous les efforts, toute l’œu
vre du Christ se résument et s’expriment en
ce mot : affranchir. Toute la pratique, toute
l’histoire, toute l’ambition de l’Eglise ro
maine tient en ce mot : asservir. Cela étant,
je comprends que l’église romaine soit en
faveur auprès des gens qui fondent leur
espérance sur l’oppression : ils ont raison
de voir en elle la plus forte puissance de
réaction des temps modernes. Pour se pro
curer des œillères, des baillons, des entraves,
ou même des instruments encore plus « expé
ditifs», on peut toujours s’adresser à l’église
romaine : elle ne manque jamais d’argu
ments « frappants ».
Mais que des esprits avides de liberté, de
justice et de progrès, conservent un lien
avec cette Eglise, ou que des cœurs épris de
quelque affection pour le Christ continuent
à le chercher dans cette Eglise : voilà qui
confond l’imagination et déroute la logique.
Ce n’est pas l’Evangile qu’on trouve dans
l’Eglise romaine, c’est le Syllabus ; ce n’est
pas le Christ qu’on y rencontre, c'est le
prêtre.
Quant à croire que, pour se débarrasser
du prêtre, le meilleur moyen soit de rompre
avec le Christ, c’est une erreur que peut
seule expliquer l’ignorance provoquée et
entretenue par l’éducation catholique. Il est
facile, d’ailleurs, de constater que, sur ce
point, cléricaux et athées tiennent le même
langage.
« Christianisme et catholicisme, c’est tout
un ! » s’écrient les cléricaux.
« Christianisme et catholicisme, c’est tout
un ! » clament les athées.
En sorte que, lorsqu’on entend cette affir
mation, on ne sait pas si l’on a affaire à un
clérical ou à un athée. Et si c’est un athée
qui parle, les cléricaux ne manqueront pas
d’applaudir : ils le prendront pour un com
père.
Eh ! bien, c’est contre cette affirmation
que nous nous élevons avec la dernière
énergie. Ceux qui la formulent devraient
commencer par établir que le Christ fut un
« clérical ». Ne sentez^vous donc pas que ce
nom et cet adjectif jurent d’être accouplés ?
Que signifie le terme de « clérical »? Il
veut dire ou bien « qui appartient au
clergé », ou bien « qui est favorable au
clergé »‘. Dans quel sens prétendrait-on que
le Christ a été « clérical » ? Entre le clergé
et lui, il n’y eut jamais rien de commun.
Les prêtres ont été au nombre de ses adver
saires les plus acharnés ; et lui, dans ses
apostrophes parfois véhémentes, ne les a cer
tes pas ménagés.
Le Christ a été tout ce qu’il y a de plus
« laïque ». Appartenant au peuple par sa
naissance, il a vécu de la vie du peuple et
n’a pas cherché à s’élever au-dessus de sa
condition. Je voudrais bien que l’on me
citât, dans l’histoire entière, un homme, un
seul, qui, autant que le Christ, ait aimé le
peuple, « tout le peuple », qui ait préparé
avec autant d’amour et de hardiesse sa libé
ration matérielle et morale !
Et comme il a été un révélateur, comme
il a posé des principes dont nous sommes
encore loin d’avoir tiré toutes les conséquen
ces, nous convions tous les hommes de bonne
volonté à faire l’essai de son influence. C’est
une expérience qu’il vaut au moins la peine
de tenter. Commencez, leur dirons-nous,
par méditer l’exemple et les préceptes du
Christ : vous serez surpris de les trouver en
harmonie avec vos meilleures aspirations.
Vous essayerez alors de vous inspirer de cet
exemple, d’accomplir ces préceptes. Et dans
la mesure où, vous affranchissant des auto
rités et des passions humaines, vous cher
cherez à subir l’influence du Christ, vous
sentirez croître en vous de merveilleuses
énergies pour les nobles efforts et les luttes
fécondes.
Paul Monod.
LA
BIBLE COUVERTE DE POUSSIÈRE
Le célèbre John Wesley disait un jour
qu’il lui était arrivé plusieurs fois de visiter
des familles, sur la Bible desquelles il y
avait assez de poussière, pour qu’on pût y
tracer le mot « comlanuintio». »
Profonde vérité, sur laquelle il est bon de
s’arrêter un instant, car, il faut bien l’a
vouer, assez nombreux, trop nombreux
hélas ! sont ceux pour qui la religion et la
lecture de l’Evangile sont simplement « une
chose du Dimanche ! » Pendant la semaine,
chacun vaque à ses occupations; quelques-
uns y sont entièrement absorbés. Les soucis
de la vie matérielle, la recherche du bien-
être, remplissent si bien chaque semaine de
notre existence, qu’il ne nous reste plus la
moindre place pour le culte domestique, le
petit culte de famille. Oh ! on s’agenouille
bien peut-être encore quelques minutes tous
les jours pour la prière, je l’accorde, mais je
crains que ce soit plutôt par habitude que
par besoin d’intimité, de communion avec
Dieu. Et il me paraît difficile d’admettre
que cette prière-là ne soit pas machinale et
vaine.
Sans doute, il est bon que chacun s'occupe
de la question du pain quotidien ; cela est
même nécessaire, mais il est écrit que
« l’homme ne vivra pas de pain seulement,
mais de toute parole sortant de la bouche de
Dieu. » Or, tous, nous professons de croire
que la Bible est la parole de Dieu. Donc, si
parmi nous, il en est qui ne recherchent
pas la nourriture de l'âme dans l’Evangile,
c’est tout simplement qu’ils ne sont pas con
séquents avec eux-mêmes, qu’ils manquent
de logique. Et cela ne doit pas être.
L’âme a besoin de nourriture, afin d’être
forte pour faire face aux tentations qui l’as
saillent sans cesse.
Rappelons-nous que c’est lorsque Jésus
était affaibli par un jeûne de quarante jours
au désert, qu’il fut tenté. Prenons garde!
Jeûner de la parole de vie, c’est s’affaiblir
fatalement. Le malin nous épie ; il se rejouit
de notre indolence religieuse. « Bonne af
faire, proie facile, se dit-il, si je réussis à
convaincre le chrétien qu’il n’y a aucun
avantage à avoir constamment le nez fourré
dans sa Bible. » N’oublions pas que l’épée
dont se servit Jésus pour se débarasser du
démon tentateur, c’est la parole de Dieu.
« Il est écrit, » répondit-il à chaque assaut ;
« il est écrit... » Toutefois, n’ayons garde
d’oublier non plus qu’une arme, quelque
bonne quelle soit, peut devenir dangereuse,
maniée par une main inhabile. Gardons-
nous de manier « l’épée de la parole » incon
sciemment. Etudions-la, cette arme ; appre
nons à nous en servir. Ayons souvent re
cours à l’huile bienfaisante de la prière, afin
qu’elle ne se rouille jamais entre nos mains.
Alors elle nous servira toujours avantageu
sement.
Que dirai-je encore ? N'est-ce pas insulter
Dieu au suprême degré que de refuser de
lire sa parole ? Ce testament qui nous déclare
ses héritiers, ne chercherons-nous pas à en
connaître les clauses ? Dans ce cas, soyons
assurés que nous sommes en danger de per
dre notre âme ! Au jour du jugement, Dieu
nous appellera à rendre compte de notre cou
pable négligence à l’égard du message
qu’il nous a envoyé, et nous resterons iné
vitablement muets devant Lui, n’ayant
aucune raison à faire valoir. De tous les ta
lents enfouis, il ne s’en trouvera peut-être
pas un qui accablera plus les hommes qu’une
Bible négligée !
« Ce sont les Ecritures qui rendent témoi
gnage de moi, a dit Jésus, et c’est par Elles
que vous croyez avoir la vie éternelle...
...
.' .'Y,
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GUJBREB .A. LA GÜBRBB
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3 e Année. N° 6.
MENSUEL
JUIN 1901
L’UNIVERSEL
\
vv.\ -./*
H®.
„ UaL a
Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera ma Parole.
IL, ’ É *V -A. IT G- X IL. E , G’EST L. -A. E I BEE. TÉ !
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
Société : La Croix-Bleue
DIRECTION :
H. HUCHET et C. HÉBERT
Evangélistes
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
PROPAGANDE :
100 exemplaires pris au Havre . 1 Fr.
» franco à domicile 2 »
Société : Les Amis de la Paix
DOUBLE ERREUR
J’ai entendu des ouvriers exprimer une
profonde stupéfaction. Ils parlaient d’un
camarade qui s’intitule lui-même « socia
liste-chrétien » et qui, ayant eu le chagrin
de perdre un enfant, avait appelé un curé
pour les obsèques. « Vous voyez bien qu’il
est clérical ! » s’écriait-on.
Et je me suis demandé : « De quel côté se
trouve l’erreur la plus grossière ? De celui
qui considère tout sentiment religieux com
me un indice de cléricalisme, ou de celui
qui, désirant être chrétien, se tourne vers
l’Eglise romaine, lequel se trompe le plus
gravement ? »
A la question ainsi posée, je n’ai pas en
core trouvé la réponse. Ils me paraissent
l’un et l’autre si éloignés de la vérité, que
je ne parviens pas à mesurer la distance où
ils en sont respectivement. Je ne sortirai
d’embarras qu’en leur décernant ex-œquo
(comme on dit à l’école) le premier prix de
non-clairvoyance.
Il faut vraiment n’avoir jamais lu avec
attention les Evangiles, n’avoir jamais cher
ché à éprouver une impression directe des
actions et des paroles du Christ, n’avoir
jamais tenté de se faire de lui une opinion
personnelle, pour n’être pas frappé de l’op
position profonde, absolue, irréductible qui
existe entre la pensée du Christ et le catho
licisme actuel. Ceci n’est pas moins diffé
rent de cela que la nuit ne l’est du jour.
Tous les désirs, tous les efforts, toute l’œu
vre du Christ se résument et s’expriment en
ce mot : affranchir. Toute la pratique, toute
l’histoire, toute l’ambition de l’Eglise ro
maine tient en ce mot : asservir. Cela étant,
je comprends que l’église romaine soit en
faveur auprès des gens qui fondent leur
espérance sur l’oppression : ils ont raison
de voir en elle la plus forte puissance de
réaction des temps modernes. Pour se pro
curer des œillères, des baillons, des entraves,
ou même des instruments encore plus « expé
ditifs», on peut toujours s’adresser à l’église
romaine : elle ne manque jamais d’argu
ments « frappants ».
Mais que des esprits avides de liberté, de
justice et de progrès, conservent un lien
avec cette Eglise, ou que des cœurs épris de
quelque affection pour le Christ continuent
à le chercher dans cette Eglise : voilà qui
confond l’imagination et déroute la logique.
Ce n’est pas l’Evangile qu’on trouve dans
l’Eglise romaine, c’est le Syllabus ; ce n’est
pas le Christ qu’on y rencontre, c'est le
prêtre.
Quant à croire que, pour se débarrasser
du prêtre, le meilleur moyen soit de rompre
avec le Christ, c’est une erreur que peut
seule expliquer l’ignorance provoquée et
entretenue par l’éducation catholique. Il est
facile, d’ailleurs, de constater que, sur ce
point, cléricaux et athées tiennent le même
langage.
« Christianisme et catholicisme, c’est tout
un ! » s’écrient les cléricaux.
« Christianisme et catholicisme, c’est tout
un ! » clament les athées.
En sorte que, lorsqu’on entend cette affir
mation, on ne sait pas si l’on a affaire à un
clérical ou à un athée. Et si c’est un athée
qui parle, les cléricaux ne manqueront pas
d’applaudir : ils le prendront pour un com
père.
Eh ! bien, c’est contre cette affirmation
que nous nous élevons avec la dernière
énergie. Ceux qui la formulent devraient
commencer par établir que le Christ fut un
« clérical ». Ne sentez^vous donc pas que ce
nom et cet adjectif jurent d’être accouplés ?
Que signifie le terme de « clérical »? Il
veut dire ou bien « qui appartient au
clergé », ou bien « qui est favorable au
clergé »‘. Dans quel sens prétendrait-on que
le Christ a été « clérical » ? Entre le clergé
et lui, il n’y eut jamais rien de commun.
Les prêtres ont été au nombre de ses adver
saires les plus acharnés ; et lui, dans ses
apostrophes parfois véhémentes, ne les a cer
tes pas ménagés.
Le Christ a été tout ce qu’il y a de plus
« laïque ». Appartenant au peuple par sa
naissance, il a vécu de la vie du peuple et
n’a pas cherché à s’élever au-dessus de sa
condition. Je voudrais bien que l’on me
citât, dans l’histoire entière, un homme, un
seul, qui, autant que le Christ, ait aimé le
peuple, « tout le peuple », qui ait préparé
avec autant d’amour et de hardiesse sa libé
ration matérielle et morale !
Et comme il a été un révélateur, comme
il a posé des principes dont nous sommes
encore loin d’avoir tiré toutes les conséquen
ces, nous convions tous les hommes de bonne
volonté à faire l’essai de son influence. C’est
une expérience qu’il vaut au moins la peine
de tenter. Commencez, leur dirons-nous,
par méditer l’exemple et les préceptes du
Christ : vous serez surpris de les trouver en
harmonie avec vos meilleures aspirations.
Vous essayerez alors de vous inspirer de cet
exemple, d’accomplir ces préceptes. Et dans
la mesure où, vous affranchissant des auto
rités et des passions humaines, vous cher
cherez à subir l’influence du Christ, vous
sentirez croître en vous de merveilleuses
énergies pour les nobles efforts et les luttes
fécondes.
Paul Monod.
LA
BIBLE COUVERTE DE POUSSIÈRE
Le célèbre John Wesley disait un jour
qu’il lui était arrivé plusieurs fois de visiter
des familles, sur la Bible desquelles il y
avait assez de poussière, pour qu’on pût y
tracer le mot « comlanuintio». »
Profonde vérité, sur laquelle il est bon de
s’arrêter un instant, car, il faut bien l’a
vouer, assez nombreux, trop nombreux
hélas ! sont ceux pour qui la religion et la
lecture de l’Evangile sont simplement « une
chose du Dimanche ! » Pendant la semaine,
chacun vaque à ses occupations; quelques-
uns y sont entièrement absorbés. Les soucis
de la vie matérielle, la recherche du bien-
être, remplissent si bien chaque semaine de
notre existence, qu’il ne nous reste plus la
moindre place pour le culte domestique, le
petit culte de famille. Oh ! on s’agenouille
bien peut-être encore quelques minutes tous
les jours pour la prière, je l’accorde, mais je
crains que ce soit plutôt par habitude que
par besoin d’intimité, de communion avec
Dieu. Et il me paraît difficile d’admettre
que cette prière-là ne soit pas machinale et
vaine.
Sans doute, il est bon que chacun s'occupe
de la question du pain quotidien ; cela est
même nécessaire, mais il est écrit que
« l’homme ne vivra pas de pain seulement,
mais de toute parole sortant de la bouche de
Dieu. » Or, tous, nous professons de croire
que la Bible est la parole de Dieu. Donc, si
parmi nous, il en est qui ne recherchent
pas la nourriture de l'âme dans l’Evangile,
c’est tout simplement qu’ils ne sont pas con
séquents avec eux-mêmes, qu’ils manquent
de logique. Et cela ne doit pas être.
L’âme a besoin de nourriture, afin d’être
forte pour faire face aux tentations qui l’as
saillent sans cesse.
Rappelons-nous que c’est lorsque Jésus
était affaibli par un jeûne de quarante jours
au désert, qu’il fut tenté. Prenons garde!
Jeûner de la parole de vie, c’est s’affaiblir
fatalement. Le malin nous épie ; il se rejouit
de notre indolence religieuse. « Bonne af
faire, proie facile, se dit-il, si je réussis à
convaincre le chrétien qu’il n’y a aucun
avantage à avoir constamment le nez fourré
dans sa Bible. » N’oublions pas que l’épée
dont se servit Jésus pour se débarasser du
démon tentateur, c’est la parole de Dieu.
« Il est écrit, » répondit-il à chaque assaut ;
« il est écrit... » Toutefois, n’ayons garde
d’oublier non plus qu’une arme, quelque
bonne quelle soit, peut devenir dangereuse,
maniée par une main inhabile. Gardons-
nous de manier « l’épée de la parole » incon
sciemment. Etudions-la, cette arme ; appre
nons à nous en servir. Ayons souvent re
cours à l’huile bienfaisante de la prière, afin
qu’elle ne se rouille jamais entre nos mains.
Alors elle nous servira toujours avantageu
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Que dirai-je encore ? N'est-ce pas insulter
Dieu au suprême degré que de refuser de
lire sa parole ? Ce testament qui nous déclare
ses héritiers, ne chercherons-nous pas à en
connaître les clauses ? Dans ce cas, soyons
assurés que nous sommes en danger de per
dre notre âme ! Au jour du jugement, Dieu
nous appellera à rendre compte de notre cou
pable négligence à l’égard du message
qu’il nous a envoyé, et nous resterons iné
vitablement muets devant Lui, n’ayant
aucune raison à faire valoir. De tous les ta
lents enfouis, il ne s’en trouvera peut-être
pas un qui accablera plus les hommes qu’une
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