Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-11-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 novembre 1909 28 novembre 1909
Description : 1909/11/28 (N48). 1909/11/28 (N48).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285384j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
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■
ne vous viennent pas à l’idée... On a beau dire,
jamais pensé !
-- En arrivant à El Alacoss, le docteur Humérus s’enquit
immédiatement du fameux Mohammed dont lui- avait parlé Gontran
* ‘.Espingolles. — Or, il se trouva que parmi les nombreux Moham-
cette ville, l’un d’eux, précisément, était
quelque chose dans le genre des rebou
teux de notre beau pays de France,
fort connu à El Alacoss et aux alen
tours. Le docteur se fit indiquer son
adresse
LES TRIBULATIONS BU BOCTEUR HUMÉRUS, par A. Blondeau
LES ÉPATEMENTS DU DOCTEUR
Dans tous les Dépôts du
HA VRE
DEPST LS&AL
ompp- m-mm-e------ . -
... . geynarenu. guerweree s ‘$ '
Petit Havre
ILLUSTRÉ
ADMINISTRATION
EN VENTE
Dimanche 28 Nocembre / 9 69
35, Rue Fontenelle, LE HAVRE
Régie de la publicité
HUGUET, MINARTet.Cie
11, Boulevard des Italiens, PARIS
veredeguesg
W01a‘
... et arriva chez cet « hom
me célèbre » sur le coup de midi moins
le quart. Quand il eut raconté sa petite
affaire, Mohammed, d’abord très étonné au nom de Gontran des
Espingolles, parut ensuite agréablement flatté* et ensuite - dé
solé. — Ti vois pour toi, Moussié, qu’y en a pas la chance, lui
dit-il, jistement ji parté tout à l’heure chez un bon m’zami,
soigner sa fille qu’y en a une maladie de peau à la suite d’un
sor au pied qu’elle a fait frire parce qu’y en avait son papa re
commandé en partant de mettre des oignons dans le frichti...
Si ti veux, y en a pour toi partir avec moi, seulement, ti sais,
c’est loin, loin, loin bezeff, tout à fait dans l’désert.
’ 3. — En effet, c’était loin, il ne s’agissait rien moins que
de la fille du caïd des Salaf-Oumal, en plein centre de l’A
frique ! Le DF Humérus hésita. Cependant comme il ne vou
lait pas être venu pour rien, il accepta, endossa le costume
arabe sur le conseil de Mohammed et consentit à se laisser
placer un superbe « Mahomet » sur le sommet de la
tête.’^
— Enfin, quatre heures après, les deux hommes quittèrent El Alacoss escortés de nombreux amis et prirent
ute du désert. Le départ fut costaud. Il y eut quelques incidents pénibles. Ce pauvre docteur était tombé sur
iameau de chameau qui prétendait eonnaitre la route mieux que lui. Ah I il en eut un mal !.. Enfin ça finit tout de
même par bicher, seulement il abandonna le costume arabe' dans lequel il s’embarli ficotait et put bientôt pren
dre des notes sous la dictée de Mohammed. H apprit ainsi une foule de choses qu’il ignorait. Par exemple, il n’aurait
jamais eu l’idée pour guérir un sujet atteint de rhume de cerveau ——
.. de lui frotter le ventre avec la peau d’un jeune crocodile mort depuis
dix-sept jours d’une rage de dents. Et pourtant... Si ça réussit !... Ah ! mon-
sieur !.... Pas plus d’ailleurs qu’il n’aurait songé pour combattrele rh uma -
tisme articulaire à introduire- dans le nez des gens trois vers de terre ramassés
sous un pommier en fleurs un vendredi 13, jour de pleine lune et de change
ment de ministère. Qu’est-ce que vous voulez !
ce sont de ces choses qui
Vous et moi n’y aurions
6.— Cependant le soir du
troisième jour ils arrivèrent en
vue de l’oasis de Souk el Likett
où deux Anglais, sir Gordon A. Sonnett’s et Lord Ry-
ble Daytail’s recherchaient le fameux explorateur Mac
Larynett parti depuis sept ans. Or, il faut vous dire
que sir Gordon A. Sonnett’s avait contracté sous le
soleil de l'Equateur une terrible maladie de peau. A
- Yes, s’écria-t-il en anglais, à la vue lointaine du
chapeau haut-de-forme, je crois que voici enfin celui
que nous cherchons.
7. — Le docteur et Mohammed, dès qu’ils se trouvèrent en face des
deux Anglais mirent pied à terre très intrigués. — Hipp... Hipp... Hur-
rah !... s’écria sir Gordon, toujours en anglais, car il ne savait pas un traître
mot de notre langue... je salue Mac Larynett, l’intrépide explorateur.
— Qu’est-ce qu’il dit... demanda Mohammed...
— J’en sais rien, répondit le docteur... il parle de sa clarinette... on
s’en fout de sa clarinette... — ... L’intrépide explorateur, continua sir
Gordon, que j’aurai l’honneur de ramener en Angleterre. Hipp... Hipp...
Hurrah for Mac Larynett.
8.— Ah ! j’y suis, insinua le docteur... Je comprends ! Il sait qui
fous sommes et il nous dit qu’il a mal à sa clarinette. En France,
en dirait ; ma fiole... C’est une variante. — Bono, fit Moham
med, ti vas voir Moussié comment ji soigné pour lui Alors
qu’est-ce qui c’est ?... Ti maladie de peau, continua l’Arabe
en s’adressant à l’Anglais, c’est rien ça, Moussié, rien di tout...
Ah carbi ! rien di tout, ti vas voir.
(Lira la suite page 2 )
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ne vous viennent pas à l’idée... On a beau dire,
jamais pensé !
-- En arrivant à El Alacoss, le docteur Humérus s’enquit
immédiatement du fameux Mohammed dont lui- avait parlé Gontran
* ‘.Espingolles. — Or, il se trouva que parmi les nombreux Moham-
cette ville, l’un d’eux, précisément, était
quelque chose dans le genre des rebou
teux de notre beau pays de France,
fort connu à El Alacoss et aux alen
tours. Le docteur se fit indiquer son
adresse
LES TRIBULATIONS BU BOCTEUR HUMÉRUS, par A. Blondeau
LES ÉPATEMENTS DU DOCTEUR
Dans tous les Dépôts du
HA VRE
DEPST LS&AL
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Petit Havre
ILLUSTRÉ
ADMINISTRATION
EN VENTE
Dimanche 28 Nocembre / 9 69
35, Rue Fontenelle, LE HAVRE
Régie de la publicité
HUGUET, MINARTet.Cie
11, Boulevard des Italiens, PARIS
veredeguesg
W01a‘
... et arriva chez cet « hom
me célèbre » sur le coup de midi moins
le quart. Quand il eut raconté sa petite
affaire, Mohammed, d’abord très étonné au nom de Gontran des
Espingolles, parut ensuite agréablement flatté* et ensuite - dé
solé. — Ti vois pour toi, Moussié, qu’y en a pas la chance, lui
dit-il, jistement ji parté tout à l’heure chez un bon m’zami,
soigner sa fille qu’y en a une maladie de peau à la suite d’un
sor au pied qu’elle a fait frire parce qu’y en avait son papa re
commandé en partant de mettre des oignons dans le frichti...
Si ti veux, y en a pour toi partir avec moi, seulement, ti sais,
c’est loin, loin, loin bezeff, tout à fait dans l’désert.
’ 3. — En effet, c’était loin, il ne s’agissait rien moins que
de la fille du caïd des Salaf-Oumal, en plein centre de l’A
frique ! Le DF Humérus hésita. Cependant comme il ne vou
lait pas être venu pour rien, il accepta, endossa le costume
arabe sur le conseil de Mohammed et consentit à se laisser
placer un superbe « Mahomet » sur le sommet de la
tête.’^
— Enfin, quatre heures après, les deux hommes quittèrent El Alacoss escortés de nombreux amis et prirent
ute du désert. Le départ fut costaud. Il y eut quelques incidents pénibles. Ce pauvre docteur était tombé sur
iameau de chameau qui prétendait eonnaitre la route mieux que lui. Ah I il en eut un mal !.. Enfin ça finit tout de
même par bicher, seulement il abandonna le costume arabe' dans lequel il s’embarli ficotait et put bientôt pren
dre des notes sous la dictée de Mohammed. H apprit ainsi une foule de choses qu’il ignorait. Par exemple, il n’aurait
jamais eu l’idée pour guérir un sujet atteint de rhume de cerveau ——
.. de lui frotter le ventre avec la peau d’un jeune crocodile mort depuis
dix-sept jours d’une rage de dents. Et pourtant... Si ça réussit !... Ah ! mon-
sieur !.... Pas plus d’ailleurs qu’il n’aurait songé pour combattrele rh uma -
tisme articulaire à introduire- dans le nez des gens trois vers de terre ramassés
sous un pommier en fleurs un vendredi 13, jour de pleine lune et de change
ment de ministère. Qu’est-ce que vous voulez !
ce sont de ces choses qui
Vous et moi n’y aurions
6.— Cependant le soir du
troisième jour ils arrivèrent en
vue de l’oasis de Souk el Likett
où deux Anglais, sir Gordon A. Sonnett’s et Lord Ry-
ble Daytail’s recherchaient le fameux explorateur Mac
Larynett parti depuis sept ans. Or, il faut vous dire
que sir Gordon A. Sonnett’s avait contracté sous le
soleil de l'Equateur une terrible maladie de peau. A
- Yes, s’écria-t-il en anglais, à la vue lointaine du
chapeau haut-de-forme, je crois que voici enfin celui
que nous cherchons.
7. — Le docteur et Mohammed, dès qu’ils se trouvèrent en face des
deux Anglais mirent pied à terre très intrigués. — Hipp... Hipp... Hur-
rah !... s’écria sir Gordon, toujours en anglais, car il ne savait pas un traître
mot de notre langue... je salue Mac Larynett, l’intrépide explorateur.
— Qu’est-ce qu’il dit... demanda Mohammed...
— J’en sais rien, répondit le docteur... il parle de sa clarinette... on
s’en fout de sa clarinette... — ... L’intrépide explorateur, continua sir
Gordon, que j’aurai l’honneur de ramener en Angleterre. Hipp... Hipp...
Hurrah for Mac Larynett.
8.— Ah ! j’y suis, insinua le docteur... Je comprends ! Il sait qui
fous sommes et il nous dit qu’il a mal à sa clarinette. En France,
en dirait ; ma fiole... C’est une variante. — Bono, fit Moham
med, ti vas voir Moussié comment ji soigné pour lui Alors
qu’est-ce qui c’est ?... Ti maladie de peau, continua l’Arabe
en s’adressant à l’Anglais, c’est rien ça, Moussié, rien di tout...
Ah carbi ! rien di tout, ti vas voir.
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