Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-11-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 novembre 1909 21 novembre 1909
Description : 1909/11/21 (N47). 1909/11/21 (N47).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32853834
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
YTTW
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e
1
ADMINISTRATION
35, Rue Fontenelle, LE HAVRE
Dimanche 21 Huoembre 1909
rheeethege
-onyer
2
■■ I ■■ ■■»■»■■
WFTY
LES MÉMOIRES DE CESAR DI^UOT GARDE CHAMPÊTRE, par Alex
Vous pouvez gagner UN MILLION-en espèces pS"YOWE2 au Concours Attention pX93“7
remplacer comme garde-champêtre le père Gueuloire qui avait.
Et comme justement...'
—
‘ Je veux glisser rapidement sur les années
de mon adolescence. Tout ce que j’en dirai,
c’est que j’ai fait ce que tout le monde a fait à cet
âge-là : j’ai fumé, dans les coins, des feuilles de bette-
ne chiquez pas !... ah !... ah !... ah !
causerai.
Une heure après, le Préfet me fit appeler et commença d’un ton solennel
7. —... d’ajouter : 1
«Et je dois dire à M. I
le Préfet que je ne
chique pas !... M. le
Préfet veut-il sentir
mon haleine et veut-il
que je crache ! » C’est
un truc qui m’a tou
jours réussi. Oh !
alors, il se mit à se
gondoler, en disant:
— Ah ! ah !... il est I
très rigolo, très rigo- i
lo !... Rappelez-moi
donc votre nom ?..
— César-Maximilien-
Napoléon Biquot, pour
vous servir, M. le
Préfet. H ne me ré
pondit pas et envoya '
de dire : — N est-ce pas que j’avais raison ? — Oui, oui, disait le Préfet, c’est un malin compère,
vous l avez bien choisi, ça prouve votre sagacité... Ils interrompit pour tuer le chien de M. Fla-
mique et continua : La chasse n est pas mauvaise, somme toute! On rentra dans 1 après-mi li
chez le Maire. J y rencontrai Morsyleuil qui attendait pour être présenté au Préfet, car il devait
9. — ... un e maladie comme le nom de sa fille : Ataxie. Le maire lui dit
même en passant : « Ah, Morsyleuil, attendez-donc deux minutes, je vous
et toute la légume, saindoux et
Ah ! quel bon temps, et quelplai+>
. Grandeur' (oh ! oh !...) dans ces
me un orgue (sic) : c’est moi qui
personne ne connaissait un four-
Et avec çà, gobé par tout le mon-
vient pas, trouve à chaque coup un
ntde suite a mon affaire.
6. —Oui, Monsieur le Préfet, c’est moi que... —Ah bien, fit- il IBS
d’une grosse voix, cependant vous... et il se mit à se gratter la tête. It
n n avait pas la parole facile ou alors, pas bien réveillé. Je répondis : 19a
— Monsieur le Préfet, te tâcherai de... Alors il ajouta : Bon, 02e
bon !... si vous voulez, enfin, on verra. On s'entendait déjà bien, le tout est
de se comprendre. A cinq heures, on était dans les champs ; je vis tout de
suite que le préfet était myope au point de prendre un tas de fumier pour un
lièvre et un buisson d’églantine pour une maisor de rapport. Deux fois il
faillit me flanquer des plombs dans la peau. — Tiens, qu il fit tout à coup,
c’est donc vous qui... Je répondis : — Oui, M. i- Préfet ! n ajouta quel-
que temps après : — Je ne demande pas mieux, Juais vous avez l air bien
X jeune !... Moi, n’est-ce pas, je ne savais quoi dire, j’étais là comme une
% tache d’huile. H reprit : « Quel âge avez-vous ? — Vingt-six ans,
Y M. le Préfet. Là-dessus, il lâcha un coup de fusil dans une volée de
X pigeons en disant : — Tiens, il y a donc des canards sauvages, par
Aee ici ?..- Je répondis, quand je vis qu il n avait rien tué : — Mais
oui, M. le Préfet. Il continua : — Ah ! vous n'avez que vingt-
F six ans !... enfin, c’est bon !... on verra... M. Flamique (le maire) m’a
parlé de vous, vous êtes très bien de votre personne. Moi, je crus bon
2. —... mais bien simple. Quand j’eus fini mes classes, au bout de quatre
mois, le capitaine m’appela et me dit : — Biquot, le cuisinier s’en va, vous avez
l’air d’être de la même taille que lui, les tabliers et les calottes vous iront donc
bien, vous êtes robuste et vous ne chiquez pas, surtout ?... — Oh non, mon
capitaine, je fume, mais je ne chique pas, tenez, vous pouvez regarder mes
dents, voulez-vous que je crache ?... — A la bonne heure, qu'il dit, vous serez
un parfait cuisinier, et j’ai été cuisinier pendant quatre ans et six mois.
4. — Une fois revenu du régiment avec les galons
de premier soldat, ma mère médit: C’est pas tout çà,
qu’est-ce que tu vas faire ?... t’es trop grand, qu’ème
dit, pour aller à l'herbe pour les lapins et trop jeune
pour te mettre en ménage !... c'est ben embêtant.
Le père dit : — I tirera de l’eau au puits et il arrachera
\ les grosses pommes de terre rouges l’hiver.
5. — Le lendemain, je rencontre le maire de l
Bourzy : — César, qu'il me dit, tes un hom- — 1
me, t as d’ia prestance et tu ne chiques pas, l
viens donc demain au petit jour, je reçois M. le -
Préfet qui vient chasser ici, tu lui porteras sa "
carnassière et ses fusils et t’auras la
) pièce à la fin de la journée. Vous pensez
• si j étais là. Le préfet était un gros court, plutôt
» futaille que perche à houblon, il me reluqua
n je lui fis bon effet. car il dit : — Ah ! c’est vous
g = qui... 20lt
un coup de fusil à son chien qu’il tua net, en criant: Touché!... apporte.
Fox!... Moi, je ne riais plus; je regardais son flingot en chamfrein, j'a
vais une trouille intense ; je me disais : Ce gaillard-là se trompe au point de
prendre son chien pour une mauviette !... Malheur de moi !... il va se trom
per sur mon compte, et qu’est-ce qu'il va m'arriver ?... Il reprit : — Ah !
oui!... ah! vous vous appelez César, heu... taratata... Biquot !... et vous
3. — Gamelles, soupes, ratas, toute la viande /
lard d’Amérique, singe et faillots, çà me connaît. f
sir de servir sa patrie et d’être contribuable de Sa :
conditions-là. Et pis on est jeune, je mangeai com y
faisais ma boustifaille à part, alors vous pensez ; .
neau comme moi, j aurai rôti des pierres de taille,
de, n’est-ce pas, rapport aux portions. Une sale bobine,
beau sous-pied dans sa galtouse, faut voir. Mais, bref, je
8. —... M. Flamiqu e arrivait, il lui cria : — Vous aviez raison, c’est bien ce qu’il nous faut,
ah !... ah !... ah !... il fera bien 1 affaire ! — M. Flamique arrondissait ses orbites, il bal
butia:— Je n’y suis pas !... Qu’est-ce que c’est ?...— Mais, le Préfet me tapait sur 1 aloyau. — _
Oui, oui, l’homme qu il faut, vous aviez mille fois raison. Finalement, M. Flamique prit le parti Une heure après, le Préfet me fit appeler et commença d un ton solennel.
- ■ ---- x a— — J’espère que vous vous tiendrez à hauteur des fonctions de magistrat
que je viens’de vous conférer. Allez, et faites toujours votre devoir. M. Fla-
mi me souriait jaune, d’un air ahuri, moi, j 'étais estomaqué, ce bon dieu de
Préfets était trompé... il m'avait bombardé garde-champêtre au lieu de Mor
syleuil, mais j aimais mieux ça que d’être fusillé au lieu d un lapin. (A suivre.)
rave séchées comme tout le monde ; j’ai mis de la fiente de coq
sur ma figure comme tout le monde, pour faire pousser ma barbe
et mes moustaches; comme tout le monde, j'ai écrasé les pieds
ides jeunesses au bal, enfin mille bêtises, quoi ! Je glisserai même
plus rapidement encore (à condition de ne pas me casser une aile)
sur les années de mon service militaire. Ce fut long, cinq ans !...
em
Le Petit Havres
12 ANNEE. N 47. ILLUSTRÉ === EN VENTE == “7
Régie de la publicité :
HUGUET, MINART et Cie,
11, Boulevard des Italiens, PARIS
Dans tous les Dépôts du
PETIT HAVRE
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35, Rue Fontenelle, LE HAVRE
Dimanche 21 Huoembre 1909
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LES MÉMOIRES DE CESAR DI^UOT GARDE CHAMPÊTRE, par Alex
Vous pouvez gagner UN MILLION-en espèces pS"YOWE2 au Concours Attention pX93“7
remplacer comme garde-champêtre le père Gueuloire qui avait.
Et comme justement...'
—
‘ Je veux glisser rapidement sur les années
de mon adolescence. Tout ce que j’en dirai,
c’est que j’ai fait ce que tout le monde a fait à cet
âge-là : j’ai fumé, dans les coins, des feuilles de bette-
ne chiquez pas !... ah !... ah !... ah !
causerai.
Une heure après, le Préfet me fit appeler et commença d’un ton solennel
7. —... d’ajouter : 1
«Et je dois dire à M. I
le Préfet que je ne
chique pas !... M. le
Préfet veut-il sentir
mon haleine et veut-il
que je crache ! » C’est
un truc qui m’a tou
jours réussi. Oh !
alors, il se mit à se
gondoler, en disant:
— Ah ! ah !... il est I
très rigolo, très rigo- i
lo !... Rappelez-moi
donc votre nom ?..
— César-Maximilien-
Napoléon Biquot, pour
vous servir, M. le
Préfet. H ne me ré
pondit pas et envoya '
de dire : — N est-ce pas que j’avais raison ? — Oui, oui, disait le Préfet, c’est un malin compère,
vous l avez bien choisi, ça prouve votre sagacité... Ils interrompit pour tuer le chien de M. Fla-
mique et continua : La chasse n est pas mauvaise, somme toute! On rentra dans 1 après-mi li
chez le Maire. J y rencontrai Morsyleuil qui attendait pour être présenté au Préfet, car il devait
9. — ... un e maladie comme le nom de sa fille : Ataxie. Le maire lui dit
même en passant : « Ah, Morsyleuil, attendez-donc deux minutes, je vous
et toute la légume, saindoux et
Ah ! quel bon temps, et quelplai+>
. Grandeur' (oh ! oh !...) dans ces
me un orgue (sic) : c’est moi qui
personne ne connaissait un four-
Et avec çà, gobé par tout le mon-
vient pas, trouve à chaque coup un
ntde suite a mon affaire.
6. —Oui, Monsieur le Préfet, c’est moi que... —Ah bien, fit- il IBS
d’une grosse voix, cependant vous... et il se mit à se gratter la tête. It
n n avait pas la parole facile ou alors, pas bien réveillé. Je répondis : 19a
— Monsieur le Préfet, te tâcherai de... Alors il ajouta : Bon, 02e
bon !... si vous voulez, enfin, on verra. On s'entendait déjà bien, le tout est
de se comprendre. A cinq heures, on était dans les champs ; je vis tout de
suite que le préfet était myope au point de prendre un tas de fumier pour un
lièvre et un buisson d’églantine pour une maisor de rapport. Deux fois il
faillit me flanquer des plombs dans la peau. — Tiens, qu il fit tout à coup,
c’est donc vous qui... Je répondis : — Oui, M. i- Préfet ! n ajouta quel-
que temps après : — Je ne demande pas mieux, Juais vous avez l air bien
X jeune !... Moi, n’est-ce pas, je ne savais quoi dire, j’étais là comme une
% tache d’huile. H reprit : « Quel âge avez-vous ? — Vingt-six ans,
Y M. le Préfet. Là-dessus, il lâcha un coup de fusil dans une volée de
X pigeons en disant : — Tiens, il y a donc des canards sauvages, par
Aee ici ?..- Je répondis, quand je vis qu il n avait rien tué : — Mais
oui, M. le Préfet. Il continua : — Ah ! vous n'avez que vingt-
F six ans !... enfin, c’est bon !... on verra... M. Flamique (le maire) m’a
parlé de vous, vous êtes très bien de votre personne. Moi, je crus bon
2. —... mais bien simple. Quand j’eus fini mes classes, au bout de quatre
mois, le capitaine m’appela et me dit : — Biquot, le cuisinier s’en va, vous avez
l’air d’être de la même taille que lui, les tabliers et les calottes vous iront donc
bien, vous êtes robuste et vous ne chiquez pas, surtout ?... — Oh non, mon
capitaine, je fume, mais je ne chique pas, tenez, vous pouvez regarder mes
dents, voulez-vous que je crache ?... — A la bonne heure, qu'il dit, vous serez
un parfait cuisinier, et j’ai été cuisinier pendant quatre ans et six mois.
4. — Une fois revenu du régiment avec les galons
de premier soldat, ma mère médit: C’est pas tout çà,
qu’est-ce que tu vas faire ?... t’es trop grand, qu’ème
dit, pour aller à l'herbe pour les lapins et trop jeune
pour te mettre en ménage !... c'est ben embêtant.
Le père dit : — I tirera de l’eau au puits et il arrachera
\ les grosses pommes de terre rouges l’hiver.
5. — Le lendemain, je rencontre le maire de l
Bourzy : — César, qu'il me dit, tes un hom- — 1
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Préfet qui vient chasser ici, tu lui porteras sa "
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• si j étais là. Le préfet était un gros court, plutôt
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n je lui fis bon effet. car il dit : — Ah ! c’est vous
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un coup de fusil à son chien qu’il tua net, en criant: Touché!... apporte.
Fox!... Moi, je ne riais plus; je regardais son flingot en chamfrein, j'a
vais une trouille intense ; je me disais : Ce gaillard-là se trompe au point de
prendre son chien pour une mauviette !... Malheur de moi !... il va se trom
per sur mon compte, et qu’est-ce qu'il va m'arriver ?... Il reprit : — Ah !
oui!... ah! vous vous appelez César, heu... taratata... Biquot !... et vous
3. — Gamelles, soupes, ratas, toute la viande /
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conditions-là. Et pis on est jeune, je mangeai com y
faisais ma boustifaille à part, alors vous pensez ; .
neau comme moi, j aurai rôti des pierres de taille,
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beau sous-pied dans sa galtouse, faut voir. Mais, bref, je
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ah !... ah !... ah !... il fera bien 1 affaire ! — M. Flamique arrondissait ses orbites, il bal
butia:— Je n’y suis pas !... Qu’est-ce que c’est ?...— Mais, le Préfet me tapait sur 1 aloyau. — _
Oui, oui, l’homme qu il faut, vous aviez mille fois raison. Finalement, M. Flamique prit le parti Une heure après, le Préfet me fit appeler et commença d un ton solennel.
- ■ ---- x a— — J’espère que vous vous tiendrez à hauteur des fonctions de magistrat
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mi me souriait jaune, d’un air ahuri, moi, j 'étais estomaqué, ce bon dieu de
Préfets était trompé... il m'avait bombardé garde-champêtre au lieu de Mor
syleuil, mais j aimais mieux ça que d’être fusillé au lieu d un lapin. (A suivre.)
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