Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-11-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 novembre 1909 14 novembre 1909
Description : 1909/11/14 (N46). 1909/11/14 (N46).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285382q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
«Ne
12e ANNÉE
No 46
EN VENTE
NI . 1 111»
a
CWAMBREoNOTAM
- Avis
Régie de la publicité :
HUGUET, MINART et cie.
11, Boulevard des Italiens, PARIS
4. —... Qui y avaient passé vingt-quatre heures, lui en avait vanté
les merveilles et les étrangetés. Ils lui avaient surtout parlé dé
Montmartre comme d’un endroit enchanteur, réunissant les mer
veilles des cinq parties du Monde. Les êtres y étaient bizarre s, les
animaux étranges. Quant aux sites, ils étaient grandioses.
3 1. — H aval l'âme d’un héros, d’un conquérant, d’un explorateur. Il aurait voulu s’élancer à l’assaut des mondes inconnus, des pays non explorés — peut-être même de la lune !
Il aurait chassé le tigre, le rhinocéros, l’hippopotame et la punaise des bois ! Il aurait pêché le requin et le cachalot. Il se serait aventuré au milieu des peuplades les plus sauvages et
les plus féroces. Ah ! oui ! il en aurait fait de grandes choses ! ! Mais, hélas ! les hasards de la vie n'avaient pas voulu qu’il quittât son patelin, Saint-Machain-en-Truc. H s’appelait Bis
cornu (Napoléonien), et pour l’instant il voyageait — chez les peuples étranges — en rêve seulement ! En attendant, son plumard, tel un transatlantique, le transportait aux quatre coins de
la terre. Enfin, il se décida : il se rendit d’abord dans un établissement financier, déposa son argent entre les mains du directeur et recommanda, à celui-ci, de le garder précieusement.
J 2. — Comme remerciements anticipés de ses soins, il embrassa le directeur sur le crâne, tout
en bafouillant des choses incohérentes, et s’éclipsa. Fuis, il s’élança chez lui avec la rapidité
d’un zèbre automobile ; s’enferma dans sa chambre, et là, devant une panoplie formée d’armes
sauvages, il se mit à danser un pas guerrier, en poussant des hurlements de joie. Et lorsqu’il
s’arrêta, la sueur dégoulinant...
3. — ... de son front vaste, il s’affaissa dans son fauteuil, et d’une voix
essoufflée : « Je vais donc enfin voyager ! » dit-il. — Quelques jours plus
tard, il avait achevé ses préparatifs de voyage. H ne connaissait pas
Paris, mais il en avait entendu parler. L’épicier Cornichard et le phar
macien Purgeât...
6. — ... de la Galette, ou bien précipité dans les abîmes insondables de la rue Lepic. Il ignorait, le pauvre, qu’en fait de glaciers, à Montmar
tre, il n’y avait que des cafés glaciers ! Bref, aussitôt débarqué, il fit signe à un cocher, et lui lança ces mots, d’une voix mâle et héroïque : A
Montmartre ! Or, le cocher, un de ces gros loustics rougeauds qui se paient parfois la tête de leurs clients, sans avoir l’air d’y toucher, en
voyant Biscornu équipé si drôlement, se dit : « Qu’est-ce que c’est que ce coco-là ? mes aïeux ! Je vas y jouer une farce de ma
façon T » Ainsi raisonna l’automédon. et au lieu de mener son client à la Butte, il le mena devant un énorme tas de sablecomme on en voit
parfois sur les quais, le long de la Seine, et, faisant descendre son client, lui dit : Voici la Butte ! Quand Biscornu vit ça, il faillit rouler dans
les tréfonds de l’idiotisme. (Lira la suite page 2.)
5. — ... H y avait surtout, disaient-ils, une montagne qui dégotait les plus hauts sommets
des Andes ou de l’Himalaya : c’était la fameuse Butte Montmartre. Une exploration à Pa
ris, et surtout à Montmartre s’imposait donc, tout d’abord. Et Biscornu ne fit ni une ni deux,
il partit pour Paris. Il s’était équipé et armé comme pour un voyage au fin fond du Brésil.
Dame ! on ne sait jamais : la Butte Montmartre, quoique grandiose, ne devait pas être exempte
de ces dangers que l’on rencontre sur la haute montagne. Il pouvait y rencontrer dés ours,
des aigles ! Non ! wais voyez-vous Napoléonien Biscornu, enlevé par un aigle de la Butte au-
dessus du Moulin...
12e ANNÉE
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EN VENTE
NI . 1 111»
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11, Boulevard des Italiens, PARIS
4. —... Qui y avaient passé vingt-quatre heures, lui en avait vanté
les merveilles et les étrangetés. Ils lui avaient surtout parlé dé
Montmartre comme d’un endroit enchanteur, réunissant les mer
veilles des cinq parties du Monde. Les êtres y étaient bizarre s, les
animaux étranges. Quant aux sites, ils étaient grandioses.
3 1. — H aval l'âme d’un héros, d’un conquérant, d’un explorateur. Il aurait voulu s’élancer à l’assaut des mondes inconnus, des pays non explorés — peut-être même de la lune !
Il aurait chassé le tigre, le rhinocéros, l’hippopotame et la punaise des bois ! Il aurait pêché le requin et le cachalot. Il se serait aventuré au milieu des peuplades les plus sauvages et
les plus féroces. Ah ! oui ! il en aurait fait de grandes choses ! ! Mais, hélas ! les hasards de la vie n'avaient pas voulu qu’il quittât son patelin, Saint-Machain-en-Truc. H s’appelait Bis
cornu (Napoléonien), et pour l’instant il voyageait — chez les peuples étranges — en rêve seulement ! En attendant, son plumard, tel un transatlantique, le transportait aux quatre coins de
la terre. Enfin, il se décida : il se rendit d’abord dans un établissement financier, déposa son argent entre les mains du directeur et recommanda, à celui-ci, de le garder précieusement.
J 2. — Comme remerciements anticipés de ses soins, il embrassa le directeur sur le crâne, tout
en bafouillant des choses incohérentes, et s’éclipsa. Fuis, il s’élança chez lui avec la rapidité
d’un zèbre automobile ; s’enferma dans sa chambre, et là, devant une panoplie formée d’armes
sauvages, il se mit à danser un pas guerrier, en poussant des hurlements de joie. Et lorsqu’il
s’arrêta, la sueur dégoulinant...
3. — ... de son front vaste, il s’affaissa dans son fauteuil, et d’une voix
essoufflée : « Je vais donc enfin voyager ! » dit-il. — Quelques jours plus
tard, il avait achevé ses préparatifs de voyage. H ne connaissait pas
Paris, mais il en avait entendu parler. L’épicier Cornichard et le phar
macien Purgeât...
6. — ... de la Galette, ou bien précipité dans les abîmes insondables de la rue Lepic. Il ignorait, le pauvre, qu’en fait de glaciers, à Montmar
tre, il n’y avait que des cafés glaciers ! Bref, aussitôt débarqué, il fit signe à un cocher, et lui lança ces mots, d’une voix mâle et héroïque : A
Montmartre ! Or, le cocher, un de ces gros loustics rougeauds qui se paient parfois la tête de leurs clients, sans avoir l’air d’y toucher, en
voyant Biscornu équipé si drôlement, se dit : « Qu’est-ce que c’est que ce coco-là ? mes aïeux ! Je vas y jouer une farce de ma
façon T » Ainsi raisonna l’automédon. et au lieu de mener son client à la Butte, il le mena devant un énorme tas de sablecomme on en voit
parfois sur les quais, le long de la Seine, et, faisant descendre son client, lui dit : Voici la Butte ! Quand Biscornu vit ça, il faillit rouler dans
les tréfonds de l’idiotisme. (Lira la suite page 2.)
5. — ... H y avait surtout, disaient-ils, une montagne qui dégotait les plus hauts sommets
des Andes ou de l’Himalaya : c’était la fameuse Butte Montmartre. Une exploration à Pa
ris, et surtout à Montmartre s’imposait donc, tout d’abord. Et Biscornu ne fit ni une ni deux,
il partit pour Paris. Il s’était équipé et armé comme pour un voyage au fin fond du Brésil.
Dame ! on ne sait jamais : la Butte Montmartre, quoique grandiose, ne devait pas être exempte
de ces dangers que l’on rencontre sur la haute montagne. Il pouvait y rencontrer dés ours,
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