Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-09-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 septembre 1909 12 septembre 1909
Description : 1909/09/12 (N37). 1909/09/12 (N37).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32853745
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE Huit Pages : C IN O Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE •
• Année. N 9 37. Dimanche 12 Sept. 1909. Administration : 35, Rue Fontenelle Paraît CtlQQUD SDïïlCliflD'
- - 1s E: Ii 4. V ie JE *
FAIT DU GENRE, par Haye
PAPA CORNEDOU^UE
T
mode
Paris.
■ , _ SAS)
1. — Le premier
soin du père Corne-
bouque en débar
quant à la gare St.-
Lazare fut d’aller
s’acheter un cha
peau. Il y avait
justement une cha
pellerie en face ;
sans hésitation, il
entra dans l’étince
lant magasin en sa
luant largement la
coterie dun « salut
tout le monde ! »
bien envoyé.
7. — Allons ! allons ! fit-il, me vlà maintenant
devant moi, en pied, grandeur nature. Si j’ai pas
l’air d'un député ministre à c’t’heure avec mon
8 reflets sur le coin de l’oreille, je veux bien qu’on
m’etripe... Fini, mon père Honoré, d’avcir l’air
d’une moule puisque tas les dehors d’un vrai pa
risien, tâche moyen d’avoir les dedans! Il lut à
une devanture: Bonneterie, Tricots, Chaussettes...
Ah ! vous, nom d’une pipe, vous n'êtes —■ ======= —
2′3 gourdee, s’écria le vieux brave homme.’émerveillé de tant d’astuce.
6. Ces bon dieu de Parisiens, ils ont tous les vices ! se dit en lui-
même notre brave homme, quand il fut sur le trottoir; ils savent tou
jours trouver les commodités les plus commodes !... Qui est-ce qui ja
mais voudrait croire que je viens d’acheter un chapeau neuf à la mi
nute et que je l’emporte avec moi, puisque je n’ai ni paquet ni boite,
et que me revoilà les bras ballants comme ayant! Tout à coup, il s ar
rêta interloqué : une glace lui faisait l’aimable gentillesse de le
mettre nez à nez avec lui-même.
8. —... Chaussettes ! justement m’en faudrait une paire. Il
entra dans la boutique. Une petite vendeuse, gentille comme
elles le sont quand elles s’y mettent à Par s, vint se mettre à
sa disposition: — Monsieur désire? — Une paire de chaus
settes. — Fil ou coton ? — Vous occupez pas. une paire de
chaussettes bien servie, c’est pour moi. — Quelle pointure? —
Vous occupez pas de la pointure non plus, j’vas en essayer
jusqu’à tant que je trouve la bonne. (Lire la suite page 2.)
as la moitié d’une gourdee, s’écria le vieux brave homme.’ émerveillé de tant d’astuce, vous avez
à une fameuse idée ! En effet, vaut mieux que je conserve le neuf sur ma tête puisque je dîne ce soir
chez ma fill ? et mon gendre. — Vous avez peut-êrre aussi des courses à faire, poursuivit l’intelli
gent vendeur, en ce cas, il serait plus pratique que vous ne vous embarrassiez pas de cet encom
brant carton... Si vous voulez, nous pouvons vous l'envoyer à l’adresse de monsieur votre gendre...
Le père Honoré Cornebouq e trouvant la combinaison ingénieuse, l’accepta vivement en se confon
dant en remerciements pour tant de prévenances et donna l'adresse de son gendre : 6. rue des
Bigorneaux. .
3. -- Le père Cornebouque n’était pas homme à se lais
ser démonter’pour si peu, il lui tendit son vieux galurin
en lui disant bonnement: «M’eu faudrait un dans le même
tabac, celuic-i n’a pas volé de prendre sa retraite, car il
y aura trente ans, aux betteraves, qu’y me sert de cage
à... parfaitement. » Quelques instants après, le père Cor
nebouque était coiffé d’un rutilant haut de forme à la
2. — Un petit chasseur tout couvert de galons d’argent et de boutons
d’or se précipita pour le débarrasser de son immen e parapluie d’es
couade qui dégoulinait sur le parquet ciré, et un élégant jeune homme
blond, aimablement souriant, vint se mettre à ses ordres et rassurer
de son profond dévouement, non sans esquisser quelques ailes de pi
geon de son gracieux répertoire.
4. — Monsieur désire t-il que je lui G= - "2”
mette les initiales dans la coiffe? 1 .
— Ah! si vous voulez, c’est un O et un G : je m appelle Honoré Cornebouque. La en s
faite et le chapeau payé 9 fr. 95, le père Cornebouque demanda un vieux journal pour
l’envelopper. A ses yeux ahuris, l’aimable jeune homme lui offrit un beau carton, verni
♦ mit blanc — Monsie ur préférerait peut-être conserver son chapeau neuf sur la tete. tn
u al i r ce cas, c’est le vieux
mgun 3Am \ chapeau que je vais
Ui. » X-11 mettre dans le carton.
98,38%
• Année. N 9 37. Dimanche 12 Sept. 1909. Administration : 35, Rue Fontenelle Paraît CtlQQUD SDïïlCliflD'
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FAIT DU GENRE, par Haye
PAPA CORNEDOU^UE
T
mode
Paris.
■ , _ SAS)
1. — Le premier
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bouque en débar
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Lazare fut d’aller
s’acheter un cha
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justement une cha
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sans hésitation, il
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tout le monde ! »
bien envoyé.
7. — Allons ! allons ! fit-il, me vlà maintenant
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8 reflets sur le coin de l’oreille, je veux bien qu’on
m’etripe... Fini, mon père Honoré, d’avcir l’air
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Ah ! vous, nom d’une pipe, vous n'êtes —■ ======= —
2′3 gourdee, s’écria le vieux brave homme.’émerveillé de tant d’astuce.
6. Ces bon dieu de Parisiens, ils ont tous les vices ! se dit en lui-
même notre brave homme, quand il fut sur le trottoir; ils savent tou
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mais voudrait croire que je viens d’acheter un chapeau neuf à la mi
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et que me revoilà les bras ballants comme ayant! Tout à coup, il s ar
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8. —... Chaussettes ! justement m’en faudrait une paire. Il
entra dans la boutique. Une petite vendeuse, gentille comme
elles le sont quand elles s’y mettent à Par s, vint se mettre à
sa disposition: — Monsieur désire? — Une paire de chaus
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chaussettes bien servie, c’est pour moi. — Quelle pointure? —
Vous occupez pas de la pointure non plus, j’vas en essayer
jusqu’à tant que je trouve la bonne. (Lire la suite page 2.)
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à une fameuse idée ! En effet, vaut mieux que je conserve le neuf sur ma tête puisque je dîne ce soir
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Le père Honoré Cornebouq e trouvant la combinaison ingénieuse, l’accepta vivement en se confon
dant en remerciements pour tant de prévenances et donna l'adresse de son gendre : 6. rue des
Bigorneaux. .
3. -- Le père Cornebouque n’était pas homme à se lais
ser démonter’pour si peu, il lui tendit son vieux galurin
en lui disant bonnement: «M’eu faudrait un dans le même
tabac, celuic-i n’a pas volé de prendre sa retraite, car il
y aura trente ans, aux betteraves, qu’y me sert de cage
à... parfaitement. » Quelques instants après, le père Cor
nebouque était coiffé d’un rutilant haut de forme à la
2. — Un petit chasseur tout couvert de galons d’argent et de boutons
d’or se précipita pour le débarrasser de son immen e parapluie d’es
couade qui dégoulinait sur le parquet ciré, et un élégant jeune homme
blond, aimablement souriant, vint se mettre à ses ordres et rassurer
de son profond dévouement, non sans esquisser quelques ailes de pi
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4. — Monsieur désire t-il que je lui G= - "2”
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— Ah! si vous voulez, c’est un O et un G : je m appelle Honoré Cornebouque. La en s
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