Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-08-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 août 1909 08 août 1909
Description : 1909/08/08 (N32). 1909/08/08 (N32).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285369v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
Le Petit Havre
EN VENTE • ILLUSTRÉ
EN VENTE ■ ! en VENTE :
Sans tous les Dépôts du PETIT HAVRE Huit Pages :CINQ Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HA VRE
/r am m 32. o^ancne 8 Août iûû3. a D m, n1 st B a^ Rue Fonteneiie Paraît chaque Semaine.
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sable cambrioleur
En ce temps-là, Carapatt l’insaisis
Mut
ue
Il venait de voir une petite voiturette automobile
Rabatjoie et ventrevert
il poussa le cri de querre de ses aïeux
WMHsoe
villégiaturait en province. Amoureux des architectures moyenâgeuses,
il visitait les châteaux, et chacune de ses visites était marquée par la
disparition d'objets d'art, bijoux et valeurs. C’est à çet exercice qu’il
s'était livré, une nuit dans le château de la comtesse de Remisaneuf.
Mais il faut croire qu'il n'était pas satisfait du butin....
3. — - prendre le thé chez elle. Ce vieux type était un brave. Il
avait fait la campagne d’Italie et avait eu les sourcils fauchés d’un
coup de sabre en 1870. Un petit rire fit frétiller sa vieille barbiche.
« Tenez, Comtesse, répondit-il, si ce Carapatt vous fait peur, je vais
vous en débarrasser. Nous autres, vieux bougres, qui avons traîné...
M. DE VIEUX-KARC CONTRE CARAPATT
, par Nadal
2. — ... car il avait laissé sur le mur d’une chambre cette inscription : Je
reviendrai dans hy.it jours ! Dans l'attente de ce jour fatal. Mme de Remi-
saneuf ne vivait plus. Elle avait armé ses domestiques de chassepots et ne
s’endormait jamais sans avoir sur sa table de nuit une mitrailleuse Maxim,
un sabre d’abordage et un harpon. Un soir, elle fit part de ses inquiétudes à
. un ami, le baron Audevy de Vieuxmarc, qui venait souvent...
5. — Solidement campé sur son dada. le baron Audevy de Vieuxmarc barra résolument la route à l’inconnu, et enflant
sa voix s’écria : « Ne seriez-vous pas M. Carapatt ». C était en effet Carapatt. dais sa petite auto de 4 chevaux un quart
qui lui était fort utile pour s’en aller dans les campagnes, dévaliser les villas. Quand il vit cet espèce d’olibrius. gro
tesquement accoutré, monté sur un vieux carcan vermoulu, qui avait la prétention de lui barrer le chemin, il éclata
d’un rire si formidable que Bouton-de-rose eut peur et se mit à ruer. Cet acte de révolte eût des conséquences brèves
et décisives pour le haron qui fut projeté dans les airs... T
6. — ... et après avoir exécuté quelques pirouettes retomba, par un hasard curieux, sur le capot de
la voiturette de Carapatt qui, voyant cela, n’hésita pas et démarra en quatrième vitesse. Il emportait
l’infortuné baron. Qu’allait-il en faire? Allait-il l'enfermer dans quelque cave obscure où, en attendant
une délivrance problématique, il se moisirait de la tête aux pieds. Allait-il le couper en 197 mor-
«vaux? Non! non !...
(Lire la suite page 2.1
— N A D AL
4. —.... nos ripatons sur les champs de bataille, nous savons y 'aire ! C’est demain soir, dites-vous que cet apache doit venir vous dévisser le Donjon et chiper votre pont-levis : eh bien ! je me charge de l’empêcher ! » Ainsi parla
le baron, et ils’en alla. Le lendemain, dès 3 heures de l'après-midi, il était sous les armes. Monté sur Bouton-de-rose, son cheval préféré. Il surveillait les abords du château de la Comtesse et poussait de petites reconnaissances
aux alentours. Certes ' il avait l'allure. Il y avait, répandu sur toute sa personne, un je ne sais pas trop quoi qui sentait les Croisades et la vieille noblesse du moyen-âge. De son vaste front, surchauffé par l’héroïsme. une trem-
blottante buee s'échappait, en forme de créneaux. Son nez, imposant et fier, avait l’air d’une forteresse rougeoyante, et son regard d'aigle s’enfonçait, en vrille, dans l’horizon. Somme toute, il avait un petit air gothique. Soudain,
" '-*** -■ —* * • ” ** J ■ 44 2"—**- — " tis — qui s’avançait de son côté. Elle était conduite par un type à figure rusée qui avait l'air d'inspecter le château.
EN VENTE • ILLUSTRÉ
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Sans tous les Dépôts du PETIT HAVRE Huit Pages :CINQ Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HA VRE
/r am m 32. o^ancne 8 Août iûû3. a D m, n1 st B a^ Rue Fonteneiie Paraît chaque Semaine.
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sable cambrioleur
En ce temps-là, Carapatt l’insaisis
Mut
ue
Il venait de voir une petite voiturette automobile
Rabatjoie et ventrevert
il poussa le cri de querre de ses aïeux
WMHsoe
villégiaturait en province. Amoureux des architectures moyenâgeuses,
il visitait les châteaux, et chacune de ses visites était marquée par la
disparition d'objets d'art, bijoux et valeurs. C’est à çet exercice qu’il
s'était livré, une nuit dans le château de la comtesse de Remisaneuf.
Mais il faut croire qu'il n'était pas satisfait du butin....
3. — - prendre le thé chez elle. Ce vieux type était un brave. Il
avait fait la campagne d’Italie et avait eu les sourcils fauchés d’un
coup de sabre en 1870. Un petit rire fit frétiller sa vieille barbiche.
« Tenez, Comtesse, répondit-il, si ce Carapatt vous fait peur, je vais
vous en débarrasser. Nous autres, vieux bougres, qui avons traîné...
M. DE VIEUX-KARC CONTRE CARAPATT
, par Nadal
2. — ... car il avait laissé sur le mur d’une chambre cette inscription : Je
reviendrai dans hy.it jours ! Dans l'attente de ce jour fatal. Mme de Remi-
saneuf ne vivait plus. Elle avait armé ses domestiques de chassepots et ne
s’endormait jamais sans avoir sur sa table de nuit une mitrailleuse Maxim,
un sabre d’abordage et un harpon. Un soir, elle fit part de ses inquiétudes à
. un ami, le baron Audevy de Vieuxmarc, qui venait souvent...
5. — Solidement campé sur son dada. le baron Audevy de Vieuxmarc barra résolument la route à l’inconnu, et enflant
sa voix s’écria : « Ne seriez-vous pas M. Carapatt ». C était en effet Carapatt. dais sa petite auto de 4 chevaux un quart
qui lui était fort utile pour s’en aller dans les campagnes, dévaliser les villas. Quand il vit cet espèce d’olibrius. gro
tesquement accoutré, monté sur un vieux carcan vermoulu, qui avait la prétention de lui barrer le chemin, il éclata
d’un rire si formidable que Bouton-de-rose eut peur et se mit à ruer. Cet acte de révolte eût des conséquences brèves
et décisives pour le haron qui fut projeté dans les airs... T
6. — ... et après avoir exécuté quelques pirouettes retomba, par un hasard curieux, sur le capot de
la voiturette de Carapatt qui, voyant cela, n’hésita pas et démarra en quatrième vitesse. Il emportait
l’infortuné baron. Qu’allait-il en faire? Allait-il l'enfermer dans quelque cave obscure où, en attendant
une délivrance problématique, il se moisirait de la tête aux pieds. Allait-il le couper en 197 mor-
«vaux? Non! non !...
(Lire la suite page 2.1
— N A D AL
4. —.... nos ripatons sur les champs de bataille, nous savons y 'aire ! C’est demain soir, dites-vous que cet apache doit venir vous dévisser le Donjon et chiper votre pont-levis : eh bien ! je me charge de l’empêcher ! » Ainsi parla
le baron, et ils’en alla. Le lendemain, dès 3 heures de l'après-midi, il était sous les armes. Monté sur Bouton-de-rose, son cheval préféré. Il surveillait les abords du château de la Comtesse et poussait de petites reconnaissances
aux alentours. Certes ' il avait l'allure. Il y avait, répandu sur toute sa personne, un je ne sais pas trop quoi qui sentait les Croisades et la vieille noblesse du moyen-âge. De son vaste front, surchauffé par l’héroïsme. une trem-
blottante buee s'échappait, en forme de créneaux. Son nez, imposant et fier, avait l’air d’une forteresse rougeoyante, et son regard d'aigle s’enfonçait, en vrille, dans l’horizon. Somme toute, il avait un petit air gothique. Soudain,
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