Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-07-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 juillet 1909 11 juillet 1909
Description : 1909/07/11 (N28). 1909/07/11 (N28).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285368f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
g rdm e ne =============== ====
F DÉPÔT LEGAL
Le Petit Havre
T T Æ T JSTR •
EN VENTE: -—9 EN VENTE:
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE . Huit Pages Z C I N Q Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
//• Année. N° 28. Dimanche II J a il. 1909.
samnnuis =====
Administration : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
Paraît chaque Semaine.
LA VIE ET LES PASSIONS MILITAIRES DE DOUCHUT (Thomas), par Charly
Où Bouchut conquiert un véritable trône.
ane
1. — N’oubliez pas, caporal Bouchut, que vous êtes planton à la
propre porte de l’auguste, très auguste ambassadeur de S. M. Cas-
cassou XXVIII, empereur de tous les Occidents Orientaux, et que
vous ne devez laisser approcher personne de cet auguste étranger,
sauf les personnages officiels qui doivent venir le chercher pour
l’emmener sur le terrain de la revue.
2. — Ça qui fait, mon colon, que j’y coupe, à c’te revue de mal
heur!... J’ai eun’soif, bon Dieu !... Sacré n’ambassadeur, va!... N’en
v’ià un qu’a eu du nez de venir en France exprès pour faire cou
per Bouchut à eun’ sale corvée !.•.. Comment qu’y s’appelle déjà, ce
bougre-là, que j’y paye un verre... L’adjupi a dit son nom... Ah!
oui, Auguste... Un beau nom, hein ?...
4. — T’veux pas répondre?... Deux!... T’veux pas répondre?...
Trois!... Eh ben, mon colon!... Flac!... Je t’enferme. Tu te garderas
ben tout seul pendant un petit bout de temps, pas vrai, pendant que
Bouchut se rincera la gouttière à ta santé?... Seulement, comme je
veux pas qu’il y ait de la casse dans mon absence, j’vas employer
un petit truc à moi
5. — Là!... Et maintenant, mon vieux Auguste; amuse-toi
bien derrière ta porte... et à la revoyance !... Bien des choses
chez toi, à tes poules et à tes dindons !... Quante Bouchut se
sera désaltéré sa goule, nous reprendrons la conversation
ensemble, si tu veux.
3. —Hé, m’sieu Auguste?... M'sieu Auguste!... Ouvrez-
donc : Je paye un verre!..! C’est moi, Bouchut Thomas,
un bon zigue, allez... et qui crache pas dessus la rigo
lade !... Hé! Auguste!... Rien!... Il n'a pas l’air de se
douter, c't’animal-là, qu’j'ai une soif de hareng saur et
qu’j’aime pas faire suisse tout seul ?... Auguste !... T’veux
pas répondre?... Une!...
as l’air de se
areng saur et
6. — Voyons... j’ai déjà descendu un étage... Ça doit être
de l’autre côté... à moins que... Hé là! hé là!... Qu’est-ce que
j'entends ?... Qu’est-ce qui monte, par là-bas?... Zut de zut!...
Y a des chapeaux a plumes et du doré, et tout le tonnerre
du bouzin!... Ça sont les grosses légumes qui rappli
quent !... Tant pire, àrrive que plante, j’me cache là!...
8. — Oui, général, vous avez raison, ce n’est peut-être pas
très protocolaire, mais c’est avant tout l’ambassadeur du
grand Cascassou XXVIII, et nous avons bien fait de descendre
jusqu’ici. Nous ignorons, en effet, s’il y a peu où très long
temps qu’il a quitté son appartement, s’il n’est pas indisposé,
7. — Bizarre, étonnant autant que fantastique, n’est-ce pas
votre avis, M. le préfet? Et vous, mon général, qu’en dites-
vous?... Ne trouvez-vous pas, messieurs, que Sa Majesté Cas-
casson XXVIII nous a envoyé un bien drôle d’ambassadeur?
Remarquez donc la cynique désinvolture que cache ce déplo
rable style diplomatique. Que faire ? pourtant, l’attendre ici...
malade, ou..
9. — Attendez, M. le préfet, je crois avoir entendu des soupirs...
Etes-vous là, M. l’ambassadeur ?... Répondez, nous sommes les
ersonnages officiels chargés par l’autorité supérieure de vous
aire les honneurs de notre fête nationale. Votre escorte vous at
tend en bas... Que dites-vous, Excellence?... Vous causez?... Je
n’entends pas très bien.
(Lire la suite page 2.)
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Le Petit Havre
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Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE . Huit Pages Z C I N Q Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
//• Année. N° 28. Dimanche II J a il. 1909.
samnnuis =====
Administration : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
Paraît chaque Semaine.
LA VIE ET LES PASSIONS MILITAIRES DE DOUCHUT (Thomas), par Charly
Où Bouchut conquiert un véritable trône.
ane
1. — N’oubliez pas, caporal Bouchut, que vous êtes planton à la
propre porte de l’auguste, très auguste ambassadeur de S. M. Cas-
cassou XXVIII, empereur de tous les Occidents Orientaux, et que
vous ne devez laisser approcher personne de cet auguste étranger,
sauf les personnages officiels qui doivent venir le chercher pour
l’emmener sur le terrain de la revue.
2. — Ça qui fait, mon colon, que j’y coupe, à c’te revue de mal
heur!... J’ai eun’soif, bon Dieu !... Sacré n’ambassadeur, va!... N’en
v’ià un qu’a eu du nez de venir en France exprès pour faire cou
per Bouchut à eun’ sale corvée !.•.. Comment qu’y s’appelle déjà, ce
bougre-là, que j’y paye un verre... L’adjupi a dit son nom... Ah!
oui, Auguste... Un beau nom, hein ?...
4. — T’veux pas répondre?... Deux!... T’veux pas répondre?...
Trois!... Eh ben, mon colon!... Flac!... Je t’enferme. Tu te garderas
ben tout seul pendant un petit bout de temps, pas vrai, pendant que
Bouchut se rincera la gouttière à ta santé?... Seulement, comme je
veux pas qu’il y ait de la casse dans mon absence, j’vas employer
un petit truc à moi
5. — Là!... Et maintenant, mon vieux Auguste; amuse-toi
bien derrière ta porte... et à la revoyance !... Bien des choses
chez toi, à tes poules et à tes dindons !... Quante Bouchut se
sera désaltéré sa goule, nous reprendrons la conversation
ensemble, si tu veux.
3. —Hé, m’sieu Auguste?... M'sieu Auguste!... Ouvrez-
donc : Je paye un verre!..! C’est moi, Bouchut Thomas,
un bon zigue, allez... et qui crache pas dessus la rigo
lade !... Hé! Auguste!... Rien!... Il n'a pas l’air de se
douter, c't’animal-là, qu’j'ai une soif de hareng saur et
qu’j’aime pas faire suisse tout seul ?... Auguste !... T’veux
pas répondre?... Une!...
as l’air de se
areng saur et
6. — Voyons... j’ai déjà descendu un étage... Ça doit être
de l’autre côté... à moins que... Hé là! hé là!... Qu’est-ce que
j'entends ?... Qu’est-ce qui monte, par là-bas?... Zut de zut!...
Y a des chapeaux a plumes et du doré, et tout le tonnerre
du bouzin!... Ça sont les grosses légumes qui rappli
quent !... Tant pire, àrrive que plante, j’me cache là!...
8. — Oui, général, vous avez raison, ce n’est peut-être pas
très protocolaire, mais c’est avant tout l’ambassadeur du
grand Cascassou XXVIII, et nous avons bien fait de descendre
jusqu’ici. Nous ignorons, en effet, s’il y a peu où très long
temps qu’il a quitté son appartement, s’il n’est pas indisposé,
7. — Bizarre, étonnant autant que fantastique, n’est-ce pas
votre avis, M. le préfet? Et vous, mon général, qu’en dites-
vous?... Ne trouvez-vous pas, messieurs, que Sa Majesté Cas-
casson XXVIII nous a envoyé un bien drôle d’ambassadeur?
Remarquez donc la cynique désinvolture que cache ce déplo
rable style diplomatique. Que faire ? pourtant, l’attendre ici...
malade, ou..
9. — Attendez, M. le préfet, je crois avoir entendu des soupirs...
Etes-vous là, M. l’ambassadeur ?... Répondez, nous sommes les
ersonnages officiels chargés par l’autorité supérieure de vous
aire les honneurs de notre fête nationale. Votre escorte vous at
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n’entends pas très bien.
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