Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-03-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 mars 1909 21 mars 1909
Description : 1909/03/21 (N12). 1909/03/21 (N12).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285355t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
Le Petit Havre
EN VENTE : ILLUSTRE
— vcin EN VENTE :
ans tous les Dépôts du PETiTHA vRe Huit Pages ! C IN Q Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
II • Année. N° 42. Dimanche 21 Mars 1909.
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
L.E HAVRE
Paraît chaque Semaine.
LES PIEDS DE DAMOCLÈS, par T^adal
1. — Lorsque Extase-Institut-Damoclès Lamourmeur eut présenté au doc*
teur Vienzy-Gatoire ses pieds, s s fameux pieds de 0 m.63, long comme une
nu t d'hiver, en lui disant: « Docteur, je vais me marier, mais ma fiancée
trouve mes extrémités trop longues, ne pourriez-vous pas me donner
quelque chose pour les diminuer un peu ? — Le médecin se gratta la tête et
" ayant cou sidère on instant lesripatons de- Damoclès, lui dit d’une voix
douce ; « Mon ami, déchausses-vous! K()
puis l’Exposition de 1900, le Docteur n’avuit rien vu d’aussi remarquable. Mais
tout d'à ord ébloui par cette radieuse apparition, i reprit cependant pos-
sess on de lui même, ausculta gravem nt les p eds de son client et prit leur
température. Cela fait, il hocha la ête, et de tes lèvres pur urines tombè
rent ces coctes paroles : « Je vois, je vois ce que c'est, vos pieds sont trop
grands, je vais vous la.re une ordon nance. »
ques remèdes à prendre : 3 gouttes d'hypo-
sulfite de pot ss.um'au commencement de
chaque repas —chaque soir avant de se
couder un bain de pieds très chaud dans de l’eau où l’on aura fait bouillir
une livre de racines carrees, se pas er enuite sur les orteils de la pommada
de réduction fabriquée avec des vieux tickets de chemin de fer au < emi-tarif.
— Mais ------ *-**
surtout, ajouta-t-il en le congédiant, abstenez-vous de marcher.
abecreat
-
4. _ Voyig z en autofiacre ou en aéroplane. Marchez, si vous voulez, sur vos mains; mais laissez
vos pieds trancuilles. Quand on ne te sert plus d'un membre, 4 finit par s'atroph er. m igrir, di
minuer. Ainsi feront vos pieds : quand iis verront qu’ils ne marchent plus, i s deperiro t. et peu
a peu, tels de pâks lys qui s'étiolent, ils devi ndront aussi rabougr s que des pieds de Chinoise.
Ainsi orionna le Doct ur, et Extase s en alla, bien ré vol i à suivre ces prescriptions : Ne pa: se
servir de ses p.eds!! Tout était là, et son p emier soin, une fois dans la tue. fut de s’essayera mar
cher sur les mains, ce qui lui vaut les observations d'un sergent de ville. « Dites donc, YOUS-pm
Pespecedabrutit quand vous aurez fini efleotivement da faire le pitre... aag
5. — ...Et de marcher manuellement sur la voie publique !
Je vas vous ficte ded ns si vous continuez ! « Lamourmeur
obtempéra. Mais aussitôt qu'il evt verdu de vue l'agent,
comme il ne voulait pas, à tout prix, marcher sur ses pieds,
et qu’à ce morne t, 1 ne voyai dans la ru» ni fiacre ni
bus, il eut l’deede saut r sur le dos d’un gros type à l’air
- ; 'i.'’ bonar
e 6. — Il a l’air d'être un bon fieu, ce môme-là. se
dit Extase. Peut-être qu'en lui onna r t 0 ir. 75, il
ne refusera pas de me por er jusque chez moi Mais quoiqu’ayant l’air
d’une bonne gourde, le ype en question c’avait pas bon caractère, et
faire le mulet n était pas dans ses dispositions, us i, il rua, et s étant
debar rassa en c.nq secs de son cavalier improvisé, il lui administra une
• " 1 /yvolée digne de figurer au Musée Carnavalet
sormn
) 7.— Dégoûté de ce régime, Extas -Institut-Damoclès Lamourmeur rentra
chz lui en marchant comme tout le monde c’est-dre sur ses pieds.
Pendant trois mis, il se calfeutra dans ses appartements et suivit a la
lettre .'ordonnance du médecin, les gouttes d’Hynosulf te ce potassium, l'eau
de racine carrée et la pommade de réduction, il y ajouta même des f ictio as
au papier de verre. Ma s hélas ! autant coller des vésicatoires sur une
pierre d'évier, ses pieds, ses nobles p.eds, ne perdaient pas un millim ètre.
On aurait dit n êne qu’ils engraissaient.
8. — A la fin, Extase voyant le peu de suncès du traitement finit
par l’envoyer promener, et se décidi à aller avouer à sa f ancée,
Mlle Quin essence Livarot (39 ns, toutes ses dents moins 14. un
teint de lys et de roses mari és dans du jus de tabac et 15 000
francs de rente). qu' 1 avait fait 1 impossible pour raccourcir ses
pieds m is hélas! s ns résultat. Seulement pour racheter ce dé
faut de son anaomie,..
9. — ... Il résolut de se présenter dans un équipage dont l’originali'é puissante compenserait
cette légère im erîection. Il voulait que sa fiancee uis e dire de lui : « C’est vrai. il a ce grands
pied s ! mais cepend 1 t ainsi qu une hirondelle légère ou qu’un aigle au vol pu.ssant il s it s’é
lever dans le ciel d’azur pour venir jusqu'à moi Vo ci pou qu i il alla louer un aréoplane, et ore-
nant son essor : s'envola majestue sement dans la dire tion de la rue B ondeau-le-Frisé où de
meurait sa chaste fiancée. Mais hélas! quand on veut faire une chose... (Lire la suite page 2 J
EN VENTE : ILLUSTRE
— vcin EN VENTE :
ans tous les Dépôts du PETiTHA vRe Huit Pages ! C IN Q Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
II • Année. N° 42. Dimanche 21 Mars 1909.
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
L.E HAVRE
Paraît chaque Semaine.
LES PIEDS DE DAMOCLÈS, par T^adal
1. — Lorsque Extase-Institut-Damoclès Lamourmeur eut présenté au doc*
teur Vienzy-Gatoire ses pieds, s s fameux pieds de 0 m.63, long comme une
nu t d'hiver, en lui disant: « Docteur, je vais me marier, mais ma fiancée
trouve mes extrémités trop longues, ne pourriez-vous pas me donner
quelque chose pour les diminuer un peu ? — Le médecin se gratta la tête et
" ayant cou sidère on instant lesripatons de- Damoclès, lui dit d’une voix
douce ; « Mon ami, déchausses-vous! K()
puis l’Exposition de 1900, le Docteur n’avuit rien vu d’aussi remarquable. Mais
tout d'à ord ébloui par cette radieuse apparition, i reprit cependant pos-
sess on de lui même, ausculta gravem nt les p eds de son client et prit leur
température. Cela fait, il hocha la ête, et de tes lèvres pur urines tombè
rent ces coctes paroles : « Je vois, je vois ce que c'est, vos pieds sont trop
grands, je vais vous la.re une ordon nance. »
ques remèdes à prendre : 3 gouttes d'hypo-
sulfite de pot ss.um'au commencement de
chaque repas —chaque soir avant de se
couder un bain de pieds très chaud dans de l’eau où l’on aura fait bouillir
une livre de racines carrees, se pas er enuite sur les orteils de la pommada
de réduction fabriquée avec des vieux tickets de chemin de fer au < emi-tarif.
— Mais ------ *-**
surtout, ajouta-t-il en le congédiant, abstenez-vous de marcher.
abecreat
-
4. _ Voyig z en autofiacre ou en aéroplane. Marchez, si vous voulez, sur vos mains; mais laissez
vos pieds trancuilles. Quand on ne te sert plus d'un membre, 4 finit par s'atroph er. m igrir, di
minuer. Ainsi feront vos pieds : quand iis verront qu’ils ne marchent plus, i s deperiro t. et peu
a peu, tels de pâks lys qui s'étiolent, ils devi ndront aussi rabougr s que des pieds de Chinoise.
Ainsi orionna le Doct ur, et Extase s en alla, bien ré vol i à suivre ces prescriptions : Ne pa: se
servir de ses p.eds!! Tout était là, et son p emier soin, une fois dans la tue. fut de s’essayera mar
cher sur les mains, ce qui lui vaut les observations d'un sergent de ville. « Dites donc, YOUS-pm
Pespecedabrutit quand vous aurez fini efleotivement da faire le pitre... aag
5. — ...Et de marcher manuellement sur la voie publique !
Je vas vous ficte ded ns si vous continuez ! « Lamourmeur
obtempéra. Mais aussitôt qu'il evt verdu de vue l'agent,
comme il ne voulait pas, à tout prix, marcher sur ses pieds,
et qu’à ce morne t, 1 ne voyai dans la ru» ni fiacre ni
bus, il eut l’deede saut r sur le dos d’un gros type à l’air
- ; 'i.'’ bonar
e 6. — Il a l’air d'être un bon fieu, ce môme-là. se
dit Extase. Peut-être qu'en lui onna r t 0 ir. 75, il
ne refusera pas de me por er jusque chez moi Mais quoiqu’ayant l’air
d’une bonne gourde, le ype en question c’avait pas bon caractère, et
faire le mulet n était pas dans ses dispositions, us i, il rua, et s étant
debar rassa en c.nq secs de son cavalier improvisé, il lui administra une
• " 1 /yvolée digne de figurer au Musée Carnavalet
sormn
) 7.— Dégoûté de ce régime, Extas -Institut-Damoclès Lamourmeur rentra
chz lui en marchant comme tout le monde c’est-dre sur ses pieds.
Pendant trois mis, il se calfeutra dans ses appartements et suivit a la
lettre .'ordonnance du médecin, les gouttes d’Hynosulf te ce potassium, l'eau
de racine carrée et la pommade de réduction, il y ajouta même des f ictio as
au papier de verre. Ma s hélas ! autant coller des vésicatoires sur une
pierre d'évier, ses pieds, ses nobles p.eds, ne perdaient pas un millim ètre.
On aurait dit n êne qu’ils engraissaient.
8. — A la fin, Extase voyant le peu de suncès du traitement finit
par l’envoyer promener, et se décidi à aller avouer à sa f ancée,
Mlle Quin essence Livarot (39 ns, toutes ses dents moins 14. un
teint de lys et de roses mari és dans du jus de tabac et 15 000
francs de rente). qu' 1 avait fait 1 impossible pour raccourcir ses
pieds m is hélas! s ns résultat. Seulement pour racheter ce dé
faut de son anaomie,..
9. — ... Il résolut de se présenter dans un équipage dont l’originali'é puissante compenserait
cette légère im erîection. Il voulait que sa fiancee uis e dire de lui : « C’est vrai. il a ce grands
pied s ! mais cepend 1 t ainsi qu une hirondelle légère ou qu’un aigle au vol pu.ssant il s it s’é
lever dans le ciel d’azur pour venir jusqu'à moi Vo ci pou qu i il alla louer un aréoplane, et ore-
nant son essor : s'envola majestue sement dans la dire tion de la rue B ondeau-le-Frisé où de
meurait sa chaste fiancée. Mais hélas! quand on veut faire une chose... (Lire la suite page 2 J
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