Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-03-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 mars 1909 14 mars 1909
Description : 1909/03/14 (N11). 1909/03/14 (N11).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285354d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
Le Petit Havre
. . ILLUSTRÉ
EN VENTE : EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE Huit Pages Z C IN O Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
IP Année. N° IJ. DunancHe 14 Mars 1909.
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
I.E HAVEE
Paraît chaque Semaine.
LA VIE ET LES PASSIONS MILITAIRES DE ROUCHUT (THOMAS) i
Où Bouchut subitement malade est subitement guéri.
par Charly
3 — Qu’avez-vous à écouter ce que je dis, vous?
Vous n'étes pas de l état-major, que je sache?...
Ah ! c’est juste, c’est vous qui m’avez apporté
la lettre .. c'est vous le caporal de planton;.. la
caporal Bouchut. même, si j'ai bonne mémoire...
1. —Ah! sapristi, messieurs, quel coup dur!... Le genéral inspecteur
m’informe par cette lettre qu’il arrivera inopinément ici, ce soir même !...
Et rien n'est prêt pour le recevoir !... Où allons-nous? Gré tonnerre!... Dans
quelle époque terrible vivons-nous aujourd’hui?
2. — Autrefois, nous étions prévenus de ces sortes de visites im
promptues, au moins trois mois à l’avance... et nous avions tout juste
le temps de nous retourner !... Maintenant... ah! tenez, messieurs,
maintenant, je commence à croire que c’est le commencement de la fin
de tout !... Courez vite et donnez des ordres en conséquence.
temps z’envie d’aller aux cabinets, mon colonel!... — Une défection!...
Vous entendez, caporal Bouchut, c'est une détection dont je ne suis
pas dupe!... Votre maladie subite vient surtout de ce que vous m’avez
entendu dire à ces messieurs... Parce tue vous êtes de planton...
4. — Qu’avez-vous à me dire, avec cet air si parfaite
ment idiot?... —J’ai z'à vous dire rien, mon colonel...
c’est-à-dire, si, mon colonel, j'ai z’à vous dire que tout
d’un coup, là, je sens qu’je me sens pas bien du tout,
mon colonel, qu j'ai des z'éblouissements, mon colonel...
€"Ram.s.
7. — Et allez au diable, avec votre colique, misère de sort,
faites-vous remplacer, disparaissez, allez aux cabinets, faites ce
que bon vous semblera! au surplus, je ne serai pas fâché que
le général ne voie pas, telle une enseigne, pareille figure de
crétin à la porte de ma caserne !...
— Va, mon yeu .. va donc!... T’peux m’insulter tant que tu
voudras... n’empêche que j’ai ce que je veux... et pis que Bou
chut coupe au turbin de cabo du poste et à sa rallonge de jours
de boîte, quante eun’ grosse légume vient visiter la caserne.
6. — ... à la police et que vous ne vouez pas assumer le surcroît
de travail que, dans le cas qui se présente, votre fonction va
vous donner!... C’est une défection, vous dis-je !... — Ça s’appelle
peut-ét'ben aussi comme ça, mon colonel, je ne dis pas... mais,
chez moi, on appelle ça la colique, mon colonel, sauf vot respect.
Mlyy
8. — Faites ça que bon vous semblera, qu’m’a dit le co
lon... Eh ben, mon canard, t’saispasça que bon me semble?
Bon me semble d'me pagnotter ben tranquillement sur un
bon plum.rd... ou bien d’me trotter en ville sous un pri teste
quelconque et pis d’pousser jusque chez ma p’tite connais
sance .. ou bien encore d’m’enfermen à la cantoche devant
eun’ brave pipe de fin et un bon litron de bouché!...
9. — Quoi qu’il veut encore,ç ui-là?... Pour le colonel?... J’suis
plus de serv ce, mon yeu, tsauras ça... la preuve, c’est qu’je
me trotte... Je suis très malade, moi, t'entends ?... Et . pis, i’ne
marche pas !... Mon remplaçant ?... Quiens, c’est vrai, j’ai z’oubiié
mon remplaçant! .. Zut!... Tpouvais pas m’y faire penser plutôt,
dis, abruti?... T’vois, t’es la cause qu’il va falloir encore qu’j’y
aille... et ça va m’retarder !...
(Lire la suite page 2)
. . ILLUSTRÉ
EN VENTE : EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE Huit Pages Z C IN O Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
IP Année. N° IJ. DunancHe 14 Mars 1909.
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
I.E HAVEE
Paraît chaque Semaine.
LA VIE ET LES PASSIONS MILITAIRES DE ROUCHUT (THOMAS) i
Où Bouchut subitement malade est subitement guéri.
par Charly
3 — Qu’avez-vous à écouter ce que je dis, vous?
Vous n'étes pas de l état-major, que je sache?...
Ah ! c’est juste, c’est vous qui m’avez apporté
la lettre .. c'est vous le caporal de planton;.. la
caporal Bouchut. même, si j'ai bonne mémoire...
1. —Ah! sapristi, messieurs, quel coup dur!... Le genéral inspecteur
m’informe par cette lettre qu’il arrivera inopinément ici, ce soir même !...
Et rien n'est prêt pour le recevoir !... Où allons-nous? Gré tonnerre!... Dans
quelle époque terrible vivons-nous aujourd’hui?
2. — Autrefois, nous étions prévenus de ces sortes de visites im
promptues, au moins trois mois à l’avance... et nous avions tout juste
le temps de nous retourner !... Maintenant... ah! tenez, messieurs,
maintenant, je commence à croire que c’est le commencement de la fin
de tout !... Courez vite et donnez des ordres en conséquence.
temps z’envie d’aller aux cabinets, mon colonel!... — Une défection!...
Vous entendez, caporal Bouchut, c'est une détection dont je ne suis
pas dupe!... Votre maladie subite vient surtout de ce que vous m’avez
entendu dire à ces messieurs... Parce tue vous êtes de planton...
4. — Qu’avez-vous à me dire, avec cet air si parfaite
ment idiot?... —J’ai z'à vous dire rien, mon colonel...
c’est-à-dire, si, mon colonel, j'ai z’à vous dire que tout
d’un coup, là, je sens qu’je me sens pas bien du tout,
mon colonel, qu j'ai des z'éblouissements, mon colonel...
€"Ram.s.
7. — Et allez au diable, avec votre colique, misère de sort,
faites-vous remplacer, disparaissez, allez aux cabinets, faites ce
que bon vous semblera! au surplus, je ne serai pas fâché que
le général ne voie pas, telle une enseigne, pareille figure de
crétin à la porte de ma caserne !...
— Va, mon yeu .. va donc!... T’peux m’insulter tant que tu
voudras... n’empêche que j’ai ce que je veux... et pis que Bou
chut coupe au turbin de cabo du poste et à sa rallonge de jours
de boîte, quante eun’ grosse légume vient visiter la caserne.
6. — ... à la police et que vous ne vouez pas assumer le surcroît
de travail que, dans le cas qui se présente, votre fonction va
vous donner!... C’est une défection, vous dis-je !... — Ça s’appelle
peut-ét'ben aussi comme ça, mon colonel, je ne dis pas... mais,
chez moi, on appelle ça la colique, mon colonel, sauf vot respect.
Mlyy
8. — Faites ça que bon vous semblera, qu’m’a dit le co
lon... Eh ben, mon canard, t’saispasça que bon me semble?
Bon me semble d'me pagnotter ben tranquillement sur un
bon plum.rd... ou bien d’me trotter en ville sous un pri teste
quelconque et pis d’pousser jusque chez ma p’tite connais
sance .. ou bien encore d’m’enfermen à la cantoche devant
eun’ brave pipe de fin et un bon litron de bouché!...
9. — Quoi qu’il veut encore,ç ui-là?... Pour le colonel?... J’suis
plus de serv ce, mon yeu, tsauras ça... la preuve, c’est qu’je
me trotte... Je suis très malade, moi, t'entends ?... Et . pis, i’ne
marche pas !... Mon remplaçant ?... Quiens, c’est vrai, j’ai z’oubiié
mon remplaçant! .. Zut!... Tpouvais pas m’y faire penser plutôt,
dis, abruti?... T’vois, t’es la cause qu’il va falloir encore qu’j’y
aille... et ça va m’retarder !...
(Lire la suite page 2)
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