Presse et revues
Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1909 31 janvier 1909
Description : 1909/01/31 (N5). 1909/01/31 (N5).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285348p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Le Petit Havre
ILLUSTRÉ
EN VENTE : v v EN VENTE :
Dans tous les:Dépots du PETIT HAVRE Huit Pages : CINO Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
I(* Année. N* 5. Dimanche 31 Jane. 1909. • ADMINIST* ATION : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
Parait chaque Semaine.
snsssonas
Texte de
PIERRE BEAULIEU
J’AI ÉGARÉ MA FEMME,
Illustrations de
H. DIG
LCanee
nuntLL.
1011111
morommuenc====
■
1. — M. et Mme Foulardet ont réa
lisé depuis deux ans d'importantes
économies pour aller faire leur voyage rêvé dans la capitale.
Ils débarquent à Paris, un beau matin, très ahuris partout,
ce qu’ils voient, car c’est la première fois qu’ils foulent l’as
phalte.
2. — Tout de suite ils vont visiter les monuments. Ils
se rendent à la Tour Eiffel et se paient un petit voyage
au sommet de ce mirliton gigantesque, en attendant
l’excursion classique de l’obélisque que des farceurs
leur ont tant recommandée.
3. — Puis les deux époux filent vers le Jardin des Plantes. Après un cer
tain nombre de stations devant des animaux plus ou moins féroces, ils vont
donner du pain à l’éléphant. Le pachyderme en profite pour enlever, du
même coup, le gant de Mme Foulardet qui se met à pousser des cris à faire
concurrence au paon d’en face.
aon/ill
4326
d’une
■ y.
A un moment, madame ne s’aperçoit pas que
son époux est resté à contempler les vitrines
" outiquede photographies, et elle continua
son chemin. • )
4. — Apres quoi; les braves gens, de plus en plus
ahuris, vont déambuler dans la rue de Rivoli.
9. — Le commissaire de police interroge M. Foulardet.
— Mon co...co... mon commissaire, sanglote le bon bourgeois,
j’ai égaré ma femme !.. Je vais faire ma déclaration au bureau
des objets perdus. Et il dicte : « On a égaré, rue de Rivoli, une
épouse, cheveux châtains, robe grise, poids 150 kilos. La rap
porter à son mari. Il y aura récompense. »
(Lire la suite page 3.J
5. - Lorsque M. Foulardet veut reprendre sa route, il cons
tate avec stupeur que son épouse n est plus à ses côtés. G’est
en vain qu’il sonde l’horizon borné, du reste, par une foule
compacte ; et il se met à hurler lamentablement : a Elodie !
Elodie!... Où es-tu ?... » ,
> 6.— Deux cents pas plus loin, autre scène de déses ¬
poir : Mme Fourlardet, qui, jusqu’ici, a marché le nez en l'air, remar
que enfin l’absence de son seigneur et maître... Et elle crie eper-
duement : « Uséoe! Usbe!... où qu’t’es? » En un clin d’œil, toute
la foule amusée se met à crier à l'unisson : — Usèbe!... Usèbel... .
8. — Un agent ne tarde pas à remarquer M. Fou
lardet, qui reste absolument piqué à la même place
il soupçonne un pickpocket aux aguets — « C’que
vous faites ici ? — J attends ma femme. — Cir
culez. » Et, voyant qu’il ne bouge pas, l’agent l’em
mène au poste.
7. — M. Foulardet prend une résolution héroïque. — « Je ne bouge pas
d’ici,'se dit-il... ma femme reviendra sur ses pas et me retrouvera où elle
m’a laissé, b
Mais Mme Foulardet se dit de son côté : 1 '
— « Je ne bouge pas... mon mari en continuant son chemin me retrouvera
forcément. »
ILLUSTRÉ
EN VENTE : v v EN VENTE :
Dans tous les:Dépots du PETIT HAVRE Huit Pages : CINO Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
I(* Année. N* 5. Dimanche 31 Jane. 1909. • ADMINIST* ATION : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
Parait chaque Semaine.
snsssonas
Texte de
PIERRE BEAULIEU
J’AI ÉGARÉ MA FEMME,
Illustrations de
H. DIG
LCanee
nuntLL.
1011111
morommuenc====
■
1. — M. et Mme Foulardet ont réa
lisé depuis deux ans d'importantes
économies pour aller faire leur voyage rêvé dans la capitale.
Ils débarquent à Paris, un beau matin, très ahuris partout,
ce qu’ils voient, car c’est la première fois qu’ils foulent l’as
phalte.
2. — Tout de suite ils vont visiter les monuments. Ils
se rendent à la Tour Eiffel et se paient un petit voyage
au sommet de ce mirliton gigantesque, en attendant
l’excursion classique de l’obélisque que des farceurs
leur ont tant recommandée.
3. — Puis les deux époux filent vers le Jardin des Plantes. Après un cer
tain nombre de stations devant des animaux plus ou moins féroces, ils vont
donner du pain à l’éléphant. Le pachyderme en profite pour enlever, du
même coup, le gant de Mme Foulardet qui se met à pousser des cris à faire
concurrence au paon d’en face.
aon/ill
4326
d’une
■ y.
A un moment, madame ne s’aperçoit pas que
son époux est resté à contempler les vitrines
" outiquede photographies, et elle continua
son chemin. • )
4. — Apres quoi; les braves gens, de plus en plus
ahuris, vont déambuler dans la rue de Rivoli.
9. — Le commissaire de police interroge M. Foulardet.
— Mon co...co... mon commissaire, sanglote le bon bourgeois,
j’ai égaré ma femme !.. Je vais faire ma déclaration au bureau
des objets perdus. Et il dicte : « On a égaré, rue de Rivoli, une
épouse, cheveux châtains, robe grise, poids 150 kilos. La rap
porter à son mari. Il y aura récompense. »
(Lire la suite page 3.J
5. - Lorsque M. Foulardet veut reprendre sa route, il cons
tate avec stupeur que son épouse n est plus à ses côtés. G’est
en vain qu’il sonde l’horizon borné, du reste, par une foule
compacte ; et il se met à hurler lamentablement : a Elodie !
Elodie!... Où es-tu ?... » ,
> 6.— Deux cents pas plus loin, autre scène de déses ¬
poir : Mme Fourlardet, qui, jusqu’ici, a marché le nez en l'air, remar
que enfin l’absence de son seigneur et maître... Et elle crie eper-
duement : « Uséoe! Usbe!... où qu’t’es? » En un clin d’œil, toute
la foule amusée se met à crier à l'unisson : — Usèbe!... Usèbel... .
8. — Un agent ne tarde pas à remarquer M. Fou
lardet, qui reste absolument piqué à la même place
il soupçonne un pickpocket aux aguets — « C’que
vous faites ici ? — J attends ma femme. — Cir
culez. » Et, voyant qu’il ne bouge pas, l’agent l’em
mène au poste.
7. — M. Foulardet prend une résolution héroïque. — « Je ne bouge pas
d’ici,'se dit-il... ma femme reviendra sur ses pas et me retrouvera où elle
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Mais Mme Foulardet se dit de son côté : 1 '
— « Je ne bouge pas... mon mari en continuant son chemin me retrouvera
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