Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-01-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 janvier 1909 24 janvier 1909
Description : 1909/01/24 (N4). 1909/01/24 (N4).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32853478
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Le Petit Havre
T T .T T JS’I RÉ
EN VENTE: 1 EN VENTE:
Dans tous les. Dépôts du PATIT IIAYE Huit Pages : CINQ Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
/‘ Année. N 4. Dimanche 24 Jane. 1909. ADMINISTMARLOA 35 Rve Fontenelle paran chaque Semaine.
LES AVENTURES DE MICHEL DRINDEPOULE. LE MARIAGE, par Alex
COe,
1, 2. 3. — Michel se maria .... Seuls, les grands spectacles de la nature : les chutes du Niagara, les immenses forêts equatoriales, la fabrication intense de la margarine, la
pleine lune vue de derrière d.M ntreton (Bas-Rhin) etc.., peuvent donner une faible idée de l’émotion éprouvée devant le défilé de cette noce de campagne si grandiose dans sa simplicité. Et d'anord venait la blonde épousée dans son
uniforme de communiante qui heureusement avait toujours éte trop grand et lui allait maintenant comme un gant à une otarie. Elle donnait l’anse au père Brindepoule qui cette fois n'avait pas endossé sa blouse au-dessug de sa redingue
venerable. Mme Longuemaine faisait' du pas espagnol au bras de l’heureux Michel méconnaissable dans son complet redingote vert empire (le grand chic) et Mme Brindepoule marchait comme dans une apothéose, prêtant une oreille
distraite aux propos galants du nere Longuemaine sanglé dans un veston prune que son aïeul avait mis pour la première fois le jour du sacre de Charles X.
54. — Michel se mar ia 1... Ah! le beau jour!... d’aucuns pourront s’en
souvenir à Proyate !... et s’en souvenir toute leur vie car les coups de fusil
. tires en réjouissance crevèrent le -tympan à quelques jeunes enfants ve
nus là pour pleurer dehors sur les bras maternels.
5 — Le eousin Robiquet, qui avait employé les loisirs de son service militaire à bûcher sé
rieusement la musique en apprenant l’ocarina, conduisit le cortège nuptial aux sons aigres
mais infiniment stridents de son instrument de terre cuite. Il fallait voir avec quel chic impec
cable le brave garçon secouait sa musique pour en faire jaillir le jus quand celui-ci devenait
. par trop abondant
6. — Je passerai sous silence les cérémonies religieuse
et civile si cette dernière n'avait donné au maire de Proyate
l’occasion de placer un des plus vibrants discours de son
répertoire. Le magistrat municipal, après avoir célébré comme
il convenait la repopulation et tout ce qui s’ensuit...
R ICI
0YAvx
7 —. • • s’éleva avec force contre la mévente des betteraves et de
l’alcool dénaturé, flétrit les menées possibilistes, dénonça à l’in
dignation des honnêtes gens et des autres la fraude des conser
ves d’oseille et des tourteaux pour bestiaux constipés et ter
mina par un appel enthousiaste aux hommes de bonne volonté
pour débarrasser le pays du mildiou et de la larve de han
neton.
8. — Ca discours fit une grande impression sur ia jeune mariée qui ne parla que
de çadans le tombereau garni de feuillage qui la conduisit avec Michel à Beugnâtre.
«Si nous avons le moyen d’acheter un enfant, répétait la douce Purpurine à son
mari, nous lui rappellerons la larve du hanneton, les conserves d’oseille, les tourteaux
et tout!» Nobles paroles bien faites pour être rappelées à toutes les jeunes épou
sées de France au beau jour de leur union. Les parents et les amis firent à pied les
trois kilomètres qui les séparaient du monstrueux festin préparé chez les Brindepoule.
f ce fut quelqi
le que cette tripee de deux cochons nourris par
Mme Brindepoule mère. La table gémissait sous les crépinettes, les boudinettes, les
andouilles et les saucisses. On n’avait rien ménagé... on peut dire que s’ils étaient
36 à table il y avait 36 andoui les. Chacun aurait eu une tête de cochon, mais il
n’y en avait que deux Purpurine en avait une et Michel l’autre.
(Lire la suite page 2.)
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Dans tous les. Dépôts du PATIT IIAYE Huit Pages : CINQ Centimes. Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
/‘ Année. N 4. Dimanche 24 Jane. 1909. ADMINISTMARLOA 35 Rve Fontenelle paran chaque Semaine.
LES AVENTURES DE MICHEL DRINDEPOULE. LE MARIAGE, par Alex
COe,
1, 2. 3. — Michel se maria .... Seuls, les grands spectacles de la nature : les chutes du Niagara, les immenses forêts equatoriales, la fabrication intense de la margarine, la
pleine lune vue de derrière d.M ntreton (Bas-Rhin) etc.., peuvent donner une faible idée de l’émotion éprouvée devant le défilé de cette noce de campagne si grandiose dans sa simplicité. Et d'anord venait la blonde épousée dans son
uniforme de communiante qui heureusement avait toujours éte trop grand et lui allait maintenant comme un gant à une otarie. Elle donnait l’anse au père Brindepoule qui cette fois n'avait pas endossé sa blouse au-dessug de sa redingue
venerable. Mme Longuemaine faisait' du pas espagnol au bras de l’heureux Michel méconnaissable dans son complet redingote vert empire (le grand chic) et Mme Brindepoule marchait comme dans une apothéose, prêtant une oreille
distraite aux propos galants du nere Longuemaine sanglé dans un veston prune que son aïeul avait mis pour la première fois le jour du sacre de Charles X.
54. — Michel se mar ia 1... Ah! le beau jour!... d’aucuns pourront s’en
souvenir à Proyate !... et s’en souvenir toute leur vie car les coups de fusil
. tires en réjouissance crevèrent le -tympan à quelques jeunes enfants ve
nus là pour pleurer dehors sur les bras maternels.
5 — Le eousin Robiquet, qui avait employé les loisirs de son service militaire à bûcher sé
rieusement la musique en apprenant l’ocarina, conduisit le cortège nuptial aux sons aigres
mais infiniment stridents de son instrument de terre cuite. Il fallait voir avec quel chic impec
cable le brave garçon secouait sa musique pour en faire jaillir le jus quand celui-ci devenait
. par trop abondant
6. — Je passerai sous silence les cérémonies religieuse
et civile si cette dernière n'avait donné au maire de Proyate
l’occasion de placer un des plus vibrants discours de son
répertoire. Le magistrat municipal, après avoir célébré comme
il convenait la repopulation et tout ce qui s’ensuit...
R ICI
0YAvx
7 —. • • s’éleva avec force contre la mévente des betteraves et de
l’alcool dénaturé, flétrit les menées possibilistes, dénonça à l’in
dignation des honnêtes gens et des autres la fraude des conser
ves d’oseille et des tourteaux pour bestiaux constipés et ter
mina par un appel enthousiaste aux hommes de bonne volonté
pour débarrasser le pays du mildiou et de la larve de han
neton.
8. — Ca discours fit une grande impression sur ia jeune mariée qui ne parla que
de çadans le tombereau garni de feuillage qui la conduisit avec Michel à Beugnâtre.
«Si nous avons le moyen d’acheter un enfant, répétait la douce Purpurine à son
mari, nous lui rappellerons la larve du hanneton, les conserves d’oseille, les tourteaux
et tout!» Nobles paroles bien faites pour être rappelées à toutes les jeunes épou
sées de France au beau jour de leur union. Les parents et les amis firent à pied les
trois kilomètres qui les séparaient du monstrueux festin préparé chez les Brindepoule.
f ce fut quelqi
le que cette tripee de deux cochons nourris par
Mme Brindepoule mère. La table gémissait sous les crépinettes, les boudinettes, les
andouilles et les saucisses. On n’avait rien ménagé... on peut dire que s’ils étaient
36 à table il y avait 36 andoui les. Chacun aurait eu une tête de cochon, mais il
n’y en avait que deux Purpurine en avait une et Michel l’autre.
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