Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-12-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 décembre 1908 13 décembre 1908
Description : 1908/12/13 (N50). 1908/12/13 (N50).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285341s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Le Petit Havre
EN VENTE : ILLUSTRE
EN VENTE:
Dans tons les pépOts du PETIT HAVRE Huit Pages : C INQ Centimes. Dans tous les Dépôts petit mm
10e Année. N° 60. Dimanche 13 Déc. 1903.
Administration : 35, Rie Fontenelle
Parait chaque Semaine.
msosanesansasu
L'ENVOUTEMENT,
qa M. Sloweau.
1. — Qu’est-ce que Je vais faire “=====-==
à présent, se demanda M. Eha —=
quand il eut pris sa retraite de la Préfecture. Vais-Je élever
des vers à soie, comme au bureau, ou vais-je faire un drame en cinq
actes en vers?... Tiens, je m’en vais apprendre la musique... Ça me
distraira Et M. Eha apprit la musique. Seulement, comme un ins
trument s’imposait, il acheta une clarinette de laquelle il se mi t,
à tirer des beuglements auprès desquels les lamentations du
nommé Jérémie n’étaient que de la pâle gnognotte. 1
2. — Malgré tout, M. Eha s'ennuyait... Ça manquait de vie
autour de lui. Aussi un jour finit-il par acheter deux compagnons qui
montrèrent immédiatement un goût immodéré pour la musique, au
grand émoi des voisins qui crurent leur dernier jour arrivé !...
Or, parmi ceux-ci. au deuxième, se trouvait le célèbre professeur
Tennaduc-Huloz un homme épatant...
3. — ... qui s’occupait de choses de l’autre monde, de “lT
magie noire et de sorcellerie blanche. Ainsi, rien que de
pénétrer dans sa salle à manger et de regarder ses meubles d’une certaine
façon... pan !... ils se mettaient tous à danser et à valser... Il l’avait le flui
de !... C’est pourquoi, le deuxième jour, M. Bouchdégou le concierge, sur
le conseil des autres locataires...
4. — ... monta trouver le professeur. — Je vous en prie, lui dit-
il, m’sieu du Culot, vous auriez t'y pas un moilien de faire cesser
par hasard ces-z-hurlements qu’on ne peut plus y tenir de ce ma
boule et de ses chiens qui sont là-haut. Le célèbre professeur réflé
chit un instant : — Apportez-moi. lui dit-il, quelque chose qui ap
partienne à cet homme et je combine - rai une prépara
tion diabolique pour faire mourir ses (t chiens...
r~ . . nC===------------ T c
5. — Ça sera toujours ça de moins, se dit le concierge... Sous un
prétexte quelconque, il pria M. Eha de lui prêter sa clarinette et descen
dit avec chez le célèbre professeur.
— Parfait, dit celui-ci. J’allume mon réchaud. Je prends une gousse
d’ail retour du Tonkin, trois poils d’une souris blanche née pendant uni
éclipse de lune, quatre grains de café vert cueillis par une négresse non
vaccinée...
6. — ... un œil de perdrix rouge tuée avec du plomb n° 000 et le lacet rose d’un cor
set noir oublié par une jeune mariée dans le fiacre N° 1313. J'y laisse mijoter la cla
rinette pendant une heure et je la remets ensuite à M. Bouchdégou en lui recom
mandant d'en “fatre lécher le bout aux deux chiens qui passeront de vie à-trépas
en dix-sept secondes.
Un quart d’heure après, au moyen d'une échelle et d’un peu de confiture sur le
bout de l’anche de la clarinette, l’un des deux cabots...
0)Dlon
t7 313
7. — ... tournait de l’œil au bout des dix-sept secondes an
noncées... Tétait épatant de précision !... Quand ce pauvre M. Eha
rentra, sa douleur fut immense! il crut que son malheureux
compagnon était mort naturellement et reporta toute sa tendresse
sur le deuxième jusqu’au lendemain soir où il le trouva à son
tour les quatre fers en l'air ! Ce fut épouvantable.
8 .— Pendant ce temps, M. Bouchdégou exultait... il allait donc être
tranquille, plus d’aboiements... le calme... la tranquillité...
Or, cinq minutes après la rentrée de M. Eha, des aboiements sinistres
retentirent dans la maison. Et ça allait en augmentant, ça roulait dans
les escaliers... il y avait de q oi devenir fou!...
Le concierge grimpa chez le célébré professeur. — Ça y est, lui
dit il, ça recommence..; c'est de la camelotte, votre manigance... ça vaut
rien!.. “
9 - — Tranquillisez-vous, lui dit M. Tennaduc-Huloz, vous êtes certain que votre
locataire n'a pas ramené d’autre chien chez lui?...
—, Absolument certain... j’I'ai vu arriver tout seul, y a cinq minutes.
— Alors, comme ma science est infaillible, y a qu'à monter jeter un coup d'œil pour
voir de quoi il retourne.
Ils montèrent donc jeter un coup d’œil et vous ne devineriez jamais ce qu'ils virent.
(Lire la suite page 2.)
astsss
X 0 àhXu LE CONCOURS SENSATIONNEL som”M&WThuss 300 Prix dont 50 en espèces, dune valeur de 3.000 francs
EN VENTE : ILLUSTRE
EN VENTE:
Dans tons les pépOts du PETIT HAVRE Huit Pages : C INQ Centimes. Dans tous les Dépôts petit mm
10e Année. N° 60. Dimanche 13 Déc. 1903.
Administration : 35, Rie Fontenelle
Parait chaque Semaine.
msosanesansasu
L'ENVOUTEMENT,
qa M. Sloweau.
1. — Qu’est-ce que Je vais faire “=====-==
à présent, se demanda M. Eha —=
quand il eut pris sa retraite de la Préfecture. Vais-Je élever
des vers à soie, comme au bureau, ou vais-je faire un drame en cinq
actes en vers?... Tiens, je m’en vais apprendre la musique... Ça me
distraira Et M. Eha apprit la musique. Seulement, comme un ins
trument s’imposait, il acheta une clarinette de laquelle il se mi t,
à tirer des beuglements auprès desquels les lamentations du
nommé Jérémie n’étaient que de la pâle gnognotte. 1
2. — Malgré tout, M. Eha s'ennuyait... Ça manquait de vie
autour de lui. Aussi un jour finit-il par acheter deux compagnons qui
montrèrent immédiatement un goût immodéré pour la musique, au
grand émoi des voisins qui crurent leur dernier jour arrivé !...
Or, parmi ceux-ci. au deuxième, se trouvait le célèbre professeur
Tennaduc-Huloz un homme épatant...
3. — ... qui s’occupait de choses de l’autre monde, de “lT
magie noire et de sorcellerie blanche. Ainsi, rien que de
pénétrer dans sa salle à manger et de regarder ses meubles d’une certaine
façon... pan !... ils se mettaient tous à danser et à valser... Il l’avait le flui
de !... C’est pourquoi, le deuxième jour, M. Bouchdégou le concierge, sur
le conseil des autres locataires...
4. — ... monta trouver le professeur. — Je vous en prie, lui dit-
il, m’sieu du Culot, vous auriez t'y pas un moilien de faire cesser
par hasard ces-z-hurlements qu’on ne peut plus y tenir de ce ma
boule et de ses chiens qui sont là-haut. Le célèbre professeur réflé
chit un instant : — Apportez-moi. lui dit-il, quelque chose qui ap
partienne à cet homme et je combine - rai une prépara
tion diabolique pour faire mourir ses (t chiens...
r~ . . nC===------------ T c
5. — Ça sera toujours ça de moins, se dit le concierge... Sous un
prétexte quelconque, il pria M. Eha de lui prêter sa clarinette et descen
dit avec chez le célèbre professeur.
— Parfait, dit celui-ci. J’allume mon réchaud. Je prends une gousse
d’ail retour du Tonkin, trois poils d’une souris blanche née pendant uni
éclipse de lune, quatre grains de café vert cueillis par une négresse non
vaccinée...
6. — ... un œil de perdrix rouge tuée avec du plomb n° 000 et le lacet rose d’un cor
set noir oublié par une jeune mariée dans le fiacre N° 1313. J'y laisse mijoter la cla
rinette pendant une heure et je la remets ensuite à M. Bouchdégou en lui recom
mandant d'en “fatre lécher le bout aux deux chiens qui passeront de vie à-trépas
en dix-sept secondes.
Un quart d’heure après, au moyen d'une échelle et d’un peu de confiture sur le
bout de l’anche de la clarinette, l’un des deux cabots...
0)Dlon
t7 313
7. — ... tournait de l’œil au bout des dix-sept secondes an
noncées... Tétait épatant de précision !... Quand ce pauvre M. Eha
rentra, sa douleur fut immense! il crut que son malheureux
compagnon était mort naturellement et reporta toute sa tendresse
sur le deuxième jusqu’au lendemain soir où il le trouva à son
tour les quatre fers en l'air ! Ce fut épouvantable.
8 .— Pendant ce temps, M. Bouchdégou exultait... il allait donc être
tranquille, plus d’aboiements... le calme... la tranquillité...
Or, cinq minutes après la rentrée de M. Eha, des aboiements sinistres
retentirent dans la maison. Et ça allait en augmentant, ça roulait dans
les escaliers... il y avait de q oi devenir fou!...
Le concierge grimpa chez le célébré professeur. — Ça y est, lui
dit il, ça recommence..; c'est de la camelotte, votre manigance... ça vaut
rien!.. “
9 - — Tranquillisez-vous, lui dit M. Tennaduc-Huloz, vous êtes certain que votre
locataire n'a pas ramené d’autre chien chez lui?...
—, Absolument certain... j’I'ai vu arriver tout seul, y a cinq minutes.
— Alors, comme ma science est infaillible, y a qu'à monter jeter un coup d'œil pour
voir de quoi il retourne.
Ils montèrent donc jeter un coup d’œil et vous ne devineriez jamais ce qu'ils virent.
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