Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-11-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 novembre 1908 15 novembre 1908
Description : 1908/11/15 (N46). 1908/11/15 (N46).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285337w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Administration : 35, Rue Fontenelle
Huit Pages : C IN, Centimes
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ms
frig
Réclamer avec ce numéro NOTRE SUPPLEMENT GRATUIT ET EXCEPTIONNEL : L’ŒIL
DE LA POLICE
(Lire ta suite page 2.)
*** “I
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aeeegay ceeggyre ae cooergee flHHH Le ' W VV
Le Petit Havre
6
EN VENTE:
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
10e Année. N° 46. Dimanche 15 Noo. IHQ8
UNE AME SE
- EN VENTE :
Dans, tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Parait chaque Semaine.
Depuis la mort d’Evariste la comtesse D’Essendon de Tonchival-Effe-
gn n ne pouvait se consoler! Qui était ce, Evariste ? demandez-vous!
G’ tait un sale petit chien chinois, huileux. galeux,hargneux, gourmand et
voleur, sur lequel la comtesse av d connitre toute l’affection dont était
ca able son virginal cœur quarantecinqgenaire. Car Mlle D’Essendon. vieille
fille...
. — ... Sous son aspect d’aubergine desséchée par les aquilons, cachait une
âme plus tendre qu'une escalope de vcau gras. Et maintenant que le mignon Evariste
n’était plus- mort des suites d’un record qu’il avait battu (record du boulo.tage du su
cre : 1 kg., 500 gr., en trois minutes deux secondes un cin uième, la pauvre demoiselle
coulait des jours humides de larmes. Cela aurait duré jusqu’à la in de ses jours, si une
nuit Evariste ne lui était apparu en songe ; « En souven.r de moi, lui dit-il.
puisque tu es très riche et que tu adores les animanz,
tu devrais insttuer un prix de 100 000 francs que tu décernerais
à l'homme ou la femme possesseur d’une bête quelconque élé
phant. chien, cheval, pou ou cochon d’Inde, qui prodiguerait à
cet animal les soins les plus dévoués, la plus tendre des solli
citudes! * L’idée était louable, et aussitôt éveillée la comtesse
commanda les affiches où elle annonça quelle donnerait 0 000
francs a celui ou celle qui lui pré
senterai. animal...
4. — ... Le plus soigné, je plus dorloté. L’annonce de ce prix magnifique fit grand
bruit, et le soir même le déflé des concurrents commença chez la comtesse d’assen-
don de Tonchival-Eftegnan. Alors, mes amis, ce fut fantastique et suoulent Le pre
mier qui se présenta lut un type dans mon genre, c’est-à-dire un chic type, et il
avait un bouledogue que je n’hésiterai pas à qualifier de chic chien
5. — Pour un animal soigné, c’était un animal soigne. Il
était vêtu d un petit paletot sortant de chez le bon faiseur
et confortablement chaussé de chaussures américaines. Son
maître ne lui donnait à manger que des côtelettes crémières
et des cervelles de mouton. Il couchait sur un édredon de
soie. « Pas mal! dit la comtesse en congédiant l’homme, je
vous donne une bonne note, maisJ’euald autres a voir iw •
6. — Vingt seconies ne s étaient pas écoulées qu'un potin effroyable se fit entendra
à la porte d’entrée, au fond du couloir. « Médème, il ne reçoit pas des Meussieurs
avec des cheval, sais-tu ! glapissait la bonne qui était Belge. — Mais, bougri de saus-
siche, ripostait une grosse voix enrouée, avec un accent qui n'était pas de la rue
Quincampoix, je te dis que ché pour le prix de la Comtèche ! » Cependant malgré ses
p otestations l'homme aurait été mis à la porte si Mlle D’Essendon n'avait cr.é: Ge-
1. — Et le cocher entra. Il entra même avec son cheval, un animal accoutré comme pour un bal
masqué. Il était coif é d’un élégant chapeau cloche, une chemisette claire cachait son poitrail.
Il portait également un corset et une jupe trotteuse « Voichi ! Mme la comtèche. expliqua l’automé-
don. je viens pour le prix j je vous présente Mimi, ma jument, l'animal le plus choigné de la créa-
chion. Je ne la ais trotter qu’au pas, j’y donne 10 kilos d avoine par jour, et le dimanche,
je i habille comme une princheche. Voyez, elle a même un carchotl
8. — La comtesse d’Essendon de Tonchival-Effegnan ne s’attendait
pas à celle-la? Toute émue de voir tint de sensib.lité dans le corps
d’un cocher, elle fut à 3 centimètres et demi de lui décerner le
prix. Mais une chose l’arrêta. Ce fut le corset que portait la jument:
il était tron serré et ça devait la mire souffrir. A cause de cela le
cocher du - se brosser! Une heure après une damearriva avec un
pet’* fox-terrier tellement gras que son ventre dépassait le bout de
ses nattes...
, . -Ft que la bonne dame était forcée, pour le promener de
le tirer, attache sur une petite planchette à roulettes. « Madame I
dit a la comtesse la maîtresse de ce lardon à pattes, je viens pour le
prix et vous présenté le mieux nourri de tous les chiens du monde ! »
Ça, c était vrai et ce bougre de cabot respirait la santé à pleins
bords, et si la comtesse ne donna pas le prix, ce fut simplement
par j-ousie de voir un chien encore plus gras que ne l’était
Evariste. *
Huit Pages : C IN, Centimes
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6
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UNE AME SE
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Parait chaque Semaine.
Depuis la mort d’Evariste la comtesse D’Essendon de Tonchival-Effe-
gn n ne pouvait se consoler! Qui était ce, Evariste ? demandez-vous!
G’ tait un sale petit chien chinois, huileux. galeux,hargneux, gourmand et
voleur, sur lequel la comtesse av d connitre toute l’affection dont était
ca able son virginal cœur quarantecinqgenaire. Car Mlle D’Essendon. vieille
fille...
. — ... Sous son aspect d’aubergine desséchée par les aquilons, cachait une
âme plus tendre qu'une escalope de vcau gras. Et maintenant que le mignon Evariste
n’était plus- mort des suites d’un record qu’il avait battu (record du boulo.tage du su
cre : 1 kg., 500 gr., en trois minutes deux secondes un cin uième, la pauvre demoiselle
coulait des jours humides de larmes. Cela aurait duré jusqu’à la in de ses jours, si une
nuit Evariste ne lui était apparu en songe ; « En souven.r de moi, lui dit-il.
puisque tu es très riche et que tu adores les animanz,
tu devrais insttuer un prix de 100 000 francs que tu décernerais
à l'homme ou la femme possesseur d’une bête quelconque élé
phant. chien, cheval, pou ou cochon d’Inde, qui prodiguerait à
cet animal les soins les plus dévoués, la plus tendre des solli
citudes! * L’idée était louable, et aussitôt éveillée la comtesse
commanda les affiches où elle annonça quelle donnerait 0 000
francs a celui ou celle qui lui pré
senterai. animal...
4. — ... Le plus soigné, je plus dorloté. L’annonce de ce prix magnifique fit grand
bruit, et le soir même le déflé des concurrents commença chez la comtesse d’assen-
don de Tonchival-Eftegnan. Alors, mes amis, ce fut fantastique et suoulent Le pre
mier qui se présenta lut un type dans mon genre, c’est-à-dire un chic type, et il
avait un bouledogue que je n’hésiterai pas à qualifier de chic chien
5. — Pour un animal soigné, c’était un animal soigne. Il
était vêtu d un petit paletot sortant de chez le bon faiseur
et confortablement chaussé de chaussures américaines. Son
maître ne lui donnait à manger que des côtelettes crémières
et des cervelles de mouton. Il couchait sur un édredon de
soie. « Pas mal! dit la comtesse en congédiant l’homme, je
vous donne une bonne note, maisJ’euald autres a voir iw •
6. — Vingt seconies ne s étaient pas écoulées qu'un potin effroyable se fit entendra
à la porte d’entrée, au fond du couloir. « Médème, il ne reçoit pas des Meussieurs
avec des cheval, sais-tu ! glapissait la bonne qui était Belge. — Mais, bougri de saus-
siche, ripostait une grosse voix enrouée, avec un accent qui n'était pas de la rue
Quincampoix, je te dis que ché pour le prix de la Comtèche ! » Cependant malgré ses
p otestations l'homme aurait été mis à la porte si Mlle D’Essendon n'avait cr.é: Ge-
1. — Et le cocher entra. Il entra même avec son cheval, un animal accoutré comme pour un bal
masqué. Il était coif é d’un élégant chapeau cloche, une chemisette claire cachait son poitrail.
Il portait également un corset et une jupe trotteuse « Voichi ! Mme la comtèche. expliqua l’automé-
don. je viens pour le prix j je vous présente Mimi, ma jument, l'animal le plus choigné de la créa-
chion. Je ne la ais trotter qu’au pas, j’y donne 10 kilos d avoine par jour, et le dimanche,
je i habille comme une princheche. Voyez, elle a même un carchotl
8. — La comtesse d’Essendon de Tonchival-Effegnan ne s’attendait
pas à celle-la? Toute émue de voir tint de sensib.lité dans le corps
d’un cocher, elle fut à 3 centimètres et demi de lui décerner le
prix. Mais une chose l’arrêta. Ce fut le corset que portait la jument:
il était tron serré et ça devait la mire souffrir. A cause de cela le
cocher du - se brosser! Une heure après une damearriva avec un
pet’* fox-terrier tellement gras que son ventre dépassait le bout de
ses nattes...
, . -Ft que la bonne dame était forcée, pour le promener de
le tirer, attache sur une petite planchette à roulettes. « Madame I
dit a la comtesse la maîtresse de ce lardon à pattes, je viens pour le
prix et vous présenté le mieux nourri de tous les chiens du monde ! »
Ça, c était vrai et ce bougre de cabot respirait la santé à pleins
bords, et si la comtesse ne donna pas le prix, ce fut simplement
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Evariste. *
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