Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-07-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juillet 1908 12 juillet 1908
Description : 1908/07/12 (N28). 1908/07/12 (N28).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285319z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
Le Petit Havre
EN VENTÉ :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Huit Pages : C INQ Centimes.
EN VENTE i
G. Dans tous les Dépôts du PETH HAVRE
10 e Année. N\ 28. DimancHe /2 Juillet 1908.
==================================================
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
L.E HAVRE
QÔ O
'aratt chaque Semaine.
=
L’AGENT RÉCALCITRANT, par A. ‘Blondeau
OOOD
O D
5. —Panaris se confondit en remerciements, et, deux minutes après,
Métondoit abordait l’agent à son tour. — Pardon, monsieur, lui dit-il...
la rue de Vaziléon... si ou plaît. — Tiens !... que voilà une corincidence
• bizarre. Je viens de l'indiquer subséquemment a z-un particulier .il y
a deux minutes-t-à peine... — Ah... vraiment... en effet... mais..: mon
renseignement ?... — Hum ! elle prend rue de la Tour-Maboule pour finir
Cité Unhome-Sordon...-
4 4. — Celui-ci avait dit qu’Il ne partait que dans une demi-heu- “
:re... Panaris en profita pour descendre, un quart d'heure après, trou
ver l’agent du coin de la rue. — Pardon, monsieur, fit-l... la rue de Vazi-
léon... si ou plait ?... — La rue de Vaziléon... quest-ce c’est que cette rue?...
attendez que je prenne mon indicateur. Nous disons rue Vaziléon... Vaziléon...
Nazi... Razi... voilà!.. rue de Vaziléon... c est un petit bout de rue de rien
du tout qu’elle prend boulevard de Latour-Mboule pour finir Cite Unhome- •
Sordon. a
. 6. — Métondoit se confondit'en remerciements et deux minutes après
Aupertuis abordait à son tour l’ageut. — Pardon, monsieur, lui dit-il... la
rue de Vaz.léon. si ou plaît. — Ah non... non... rugit l’agent... Non!...
qu’est-ce que c’est que cette histoire... à la fin des fins... Encore un qui
va dans cette tonnerre de rue de sacrebleu... Mais qu est-ce qu'ils ont, bon
Dieu !... Allez la demander au diable, si vous voulez, votre rue de Vaziléon...
mais moi, vous m’entendez, je m’en fous... je m'en fous... je... m’en...
fous!... .
7. — n dit et, le cœur ulcéré d un juste mépris vis-à-vis de sales
gens qui ont le toupet d'aller tous au même endroit, il reprit sa
faction interrompue, le regard encore noyé de reproches et de
courroux.
Cependant, quelques minutes après, le commissaire de police ap
parut.
— Bon! se dit-il... voilà l’agent... ça va bien...
8. — Celui-ci, encore tout secoue de colere, s’arrêta pour laisser venir a lui
ce bourgeois qui semblait se diriger de son côté. .Poliment, M. Lapouagne l’a
borda. — Pardon, mon ami, lui dit-il, je désirerais savoir... — .Ah!... oui!...
clama l'agent... eh bien tâchez voir moillien d’aller rue Vaziléon... vous aussi...
s’pèce d’abruti, crétin, canule !... essayez voir pour voir un peu d'y aller et pis
vous al ez voir ça si je vous colle mon pied quelque part...
Complètement estomaqué par ce débordement d’injures, étranglé d’une co
lère apoplectique, M. Lapouagne essaya...
9. — ... de placer un mot, mais il n’en eut pas le temps. Saisi par l’agent,
conspuéparla foule, traîné comme un paquet de chiffons, il fut conduit au
poste voisin où l’agent pénétra après l’avoir laissé sous la garde d’un col
lègue. .... >■-.
Deux minutes après, il revint plus furieux encore... i
— Mais.pu sque j’vous dis... commença M. Lapouagne...
— Taisez vô !!... hurla l’agent... le commissaire H n’est pas là... mais
vous n’y coupiez pas, mon gaillard... que je vais vous conduire à l'autre
commissariat...
(Lire la suite page 2.)
1. — M. Lapouagne-Dacier, commissaire de police du quartier des Grandes-Barrieres,
avait tellement de turbin sur les bras qu'il avai été obligé de prendre trois employés,
MM. Panaris, Métondoit et Aupertuis, qui bardaient, je vous prie de le croire, dans son
domicile particulier... situé à trois ou quatre kilomètres du commissariat.
2. — Ce matin-là, le «Patron» entra en coup de vent.
— Panaris, dit-il, connaissez-vous la rue de Vaziléon ?...
— Rue de Vaziléon... je... non, monsieur le commissaire... non je ne la
connais pas. .
La rue de Vaziléon, suggéra Métondoit, c'est-il pas celle qui va du passage
Piqué à la rue des Fourneaux...
— Mais non, fit à son tour Aupertuis, la rue de Vaziléon commence...
— C’est bon... c’est bon... interrompit M. Lapouagne impatienté...
3.— ... puisque vous n'en savez rien, remettez-vous au tra
vail... Je demanderai à lagent qui est au coin def la rue... Je
vais m’habiller... dans une demi-heure je serai parti... Si l'on
me demande, je n'y suis pas... — Messieurs, rugit Panaris, dés
qu’il eut fermé lapor e, messieurs, j’ai une idée, écoutez-moi,
je e ois que nous allons rire. Et quelques instants après, dans
un style enthousiaste, il enlevait l’approbation de ses deux
collègues, enchantés de faire une blague au «Patron»
EN VENTÉ :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Huit Pages : C INQ Centimes.
EN VENTE i
G. Dans tous les Dépôts du PETH HAVRE
10 e Année. N\ 28. DimancHe /2 Juillet 1908.
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ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
L.E HAVRE
QÔ O
'aratt chaque Semaine.
=
L’AGENT RÉCALCITRANT, par A. ‘Blondeau
OOOD
O D
5. —Panaris se confondit en remerciements, et, deux minutes après,
Métondoit abordait l’agent à son tour. — Pardon, monsieur, lui dit-il...
la rue de Vaziléon... si ou plaît. — Tiens !... que voilà une corincidence
• bizarre. Je viens de l'indiquer subséquemment a z-un particulier .il y
a deux minutes-t-à peine... — Ah... vraiment... en effet... mais..: mon
renseignement ?... — Hum ! elle prend rue de la Tour-Maboule pour finir
Cité Unhome-Sordon...-
4 4. — Celui-ci avait dit qu’Il ne partait que dans une demi-heu- “
:re... Panaris en profita pour descendre, un quart d'heure après, trou
ver l’agent du coin de la rue. — Pardon, monsieur, fit-l... la rue de Vazi-
léon... si ou plait ?... — La rue de Vaziléon... quest-ce c’est que cette rue?...
attendez que je prenne mon indicateur. Nous disons rue Vaziléon... Vaziléon...
Nazi... Razi... voilà!.. rue de Vaziléon... c est un petit bout de rue de rien
du tout qu’elle prend boulevard de Latour-Mboule pour finir Cite Unhome- •
Sordon. a
. 6. — Métondoit se confondit'en remerciements et deux minutes après
Aupertuis abordait à son tour l’ageut. — Pardon, monsieur, lui dit-il... la
rue de Vaz.léon. si ou plaît. — Ah non... non... rugit l’agent... Non!...
qu’est-ce que c’est que cette histoire... à la fin des fins... Encore un qui
va dans cette tonnerre de rue de sacrebleu... Mais qu est-ce qu'ils ont, bon
Dieu !... Allez la demander au diable, si vous voulez, votre rue de Vaziléon...
mais moi, vous m’entendez, je m’en fous... je m'en fous... je... m’en...
fous!... .
7. — n dit et, le cœur ulcéré d un juste mépris vis-à-vis de sales
gens qui ont le toupet d'aller tous au même endroit, il reprit sa
faction interrompue, le regard encore noyé de reproches et de
courroux.
Cependant, quelques minutes après, le commissaire de police ap
parut.
— Bon! se dit-il... voilà l’agent... ça va bien...
8. — Celui-ci, encore tout secoue de colere, s’arrêta pour laisser venir a lui
ce bourgeois qui semblait se diriger de son côté. .Poliment, M. Lapouagne l’a
borda. — Pardon, mon ami, lui dit-il, je désirerais savoir... — .Ah!... oui!...
clama l'agent... eh bien tâchez voir moillien d’aller rue Vaziléon... vous aussi...
s’pèce d’abruti, crétin, canule !... essayez voir pour voir un peu d'y aller et pis
vous al ez voir ça si je vous colle mon pied quelque part...
Complètement estomaqué par ce débordement d’injures, étranglé d’une co
lère apoplectique, M. Lapouagne essaya...
9. — ... de placer un mot, mais il n’en eut pas le temps. Saisi par l’agent,
conspuéparla foule, traîné comme un paquet de chiffons, il fut conduit au
poste voisin où l’agent pénétra après l’avoir laissé sous la garde d’un col
lègue. .... >■-.
Deux minutes après, il revint plus furieux encore... i
— Mais.pu sque j’vous dis... commença M. Lapouagne...
— Taisez vô !!... hurla l’agent... le commissaire H n’est pas là... mais
vous n’y coupiez pas, mon gaillard... que je vais vous conduire à l'autre
commissariat...
(Lire la suite page 2.)
1. — M. Lapouagne-Dacier, commissaire de police du quartier des Grandes-Barrieres,
avait tellement de turbin sur les bras qu'il avai été obligé de prendre trois employés,
MM. Panaris, Métondoit et Aupertuis, qui bardaient, je vous prie de le croire, dans son
domicile particulier... situé à trois ou quatre kilomètres du commissariat.
2. — Ce matin-là, le «Patron» entra en coup de vent.
— Panaris, dit-il, connaissez-vous la rue de Vaziléon ?...
— Rue de Vaziléon... je... non, monsieur le commissaire... non je ne la
connais pas. .
La rue de Vaziléon, suggéra Métondoit, c'est-il pas celle qui va du passage
Piqué à la rue des Fourneaux...
— Mais non, fit à son tour Aupertuis, la rue de Vaziléon commence...
— C’est bon... c’est bon... interrompit M. Lapouagne impatienté...
3.— ... puisque vous n'en savez rien, remettez-vous au tra
vail... Je demanderai à lagent qui est au coin def la rue... Je
vais m’habiller... dans une demi-heure je serai parti... Si l'on
me demande, je n'y suis pas... — Messieurs, rugit Panaris, dés
qu’il eut fermé lapor e, messieurs, j’ai une idée, écoutez-moi,
je e ois que nous allons rire. Et quelques instants après, dans
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