Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-06-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 juin 1908 28 juin 1908
Description : 1908/06/28 (N26). 1908/06/28 (N26).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32853174
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Le Petit Havre
EN VENTÉ i
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
• gi < % o 0 "
Huit Pages : C INQ Centimes. 2/g
‘le
fO^ Année. N° 26. Dimanche 28 Juin 1908.
Administration : 35, Rue Fontenelle
L.E HAVRE
6
EN VENTE :
na tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Paraît chaque Semaine.
*=======================iii=iazaz
1. — Le professeur Maboulstein était certainement un sa
vant, un inventeur de génie, mais, comme la plupart de ces
derniers, il n’avait jamais fait fortune. Réduit à sa plus simple
expression, c’est à-dire ne se nourrissant'plus que de la por
tion, à peine congrue, de saucisses et de choucroûte néces
saires à son existence... •
2. — ... il songea à frapper un grand coup, et muni de sa nouvelle 3. — L’explication fut longue, bien que ce dernier fût
invention, le Pensographe, il résolut d’aller trouver un de nos plus pressé. Mais Maboulstein, lui ayant expliqué qu’au moyen
grands financiers. de son Pensographe, il pourrait connaître à l’avance les
Des secondes, des minutes, des heures même se passèrent dans moindres pensées de ses collègues en Bourse, le roi de
l’attente, puis Maboulstein fut introduit devant le roi de la la Finance finit par prêter une oreille attentive.
Finance.
“h* ) -C-UP---) V- C 10 -oaeot-Ct-o- UC DU- V C - ‘ C 1 5
retira sa redingote d’abord, son gilet ensuite, quand le roi de
la Finance, l’arrêtant d’un geste, — pensant qu’il pousserait
peut-être plus loin, — pria le professeur de lui faire le plaisir
de dîner chez lui, ce soir-là même, en apportant son petit ins
trument.
5. — Dire que Maboulstein fut exact au rendez-vous nest
que l’expression de la plus exacte vérité. Il avait certaine
ment revêtu l’habit pour la circonstance, mais ce dernier
bâillait étrangement du col, comme s’il eût été fait sur me
sure pour un frère plus grand et plus gros, tandis qu’une
vague odeur de benzine dénotait l’absence actuelle de
taches.
6. — Le roi de la Finance présenta le professeur Maboulstein à
ses hôtes, et, lorsque l’intervalle obligé entre la poire et le
fromage fut arrivé, on mit le Pensographe sur le tapis de la con
versation, si nous osons nous servir de cette périphrase
osée.
7.— non invention, lit Mabou.stein, les yeux voilés, — car quelques
verres de vins généreux avaient eu raison de nombreuses semaines d’ab-
stinence, — fera sensation dans le monde. Songez que mon Pensographe
enregistre ce que vous pensez, dira où vous avez été, ce que vous avez
fait, tout en un mot...
8. — Mais, qui donc sinterrompit-il soudain, me
donne des coups de pied sous la table ?
Le roi de la Finance s’excusa de son inadvertance,
tandis que sa tendre moitié semblait s’intéresser vive
ment à cette invention nouvelle.
— Mais oui, madame, je l’ai laissé dans l’antichambre,
dans la poche de mon pardessus.
(Lire la suite page 2 Z
EN VENTÉ i
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
• gi < % o 0 "
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‘le
fO^ Année. N° 26. Dimanche 28 Juin 1908.
Administration : 35, Rue Fontenelle
L.E HAVRE
6
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na tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Paraît chaque Semaine.
*=======================iii=iazaz
1. — Le professeur Maboulstein était certainement un sa
vant, un inventeur de génie, mais, comme la plupart de ces
derniers, il n’avait jamais fait fortune. Réduit à sa plus simple
expression, c’est à-dire ne se nourrissant'plus que de la por
tion, à peine congrue, de saucisses et de choucroûte néces
saires à son existence... •
2. — ... il songea à frapper un grand coup, et muni de sa nouvelle 3. — L’explication fut longue, bien que ce dernier fût
invention, le Pensographe, il résolut d’aller trouver un de nos plus pressé. Mais Maboulstein, lui ayant expliqué qu’au moyen
grands financiers. de son Pensographe, il pourrait connaître à l’avance les
Des secondes, des minutes, des heures même se passèrent dans moindres pensées de ses collègues en Bourse, le roi de
l’attente, puis Maboulstein fut introduit devant le roi de la la Finance finit par prêter une oreille attentive.
Finance.
“h* ) -C-UP---) V- C 10 -oaeot-Ct-o- UC DU- V C - ‘ C 1 5
retira sa redingote d’abord, son gilet ensuite, quand le roi de
la Finance, l’arrêtant d’un geste, — pensant qu’il pousserait
peut-être plus loin, — pria le professeur de lui faire le plaisir
de dîner chez lui, ce soir-là même, en apportant son petit ins
trument.
5. — Dire que Maboulstein fut exact au rendez-vous nest
que l’expression de la plus exacte vérité. Il avait certaine
ment revêtu l’habit pour la circonstance, mais ce dernier
bâillait étrangement du col, comme s’il eût été fait sur me
sure pour un frère plus grand et plus gros, tandis qu’une
vague odeur de benzine dénotait l’absence actuelle de
taches.
6. — Le roi de la Finance présenta le professeur Maboulstein à
ses hôtes, et, lorsque l’intervalle obligé entre la poire et le
fromage fut arrivé, on mit le Pensographe sur le tapis de la con
versation, si nous osons nous servir de cette périphrase
osée.
7.— non invention, lit Mabou.stein, les yeux voilés, — car quelques
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stinence, — fera sensation dans le monde. Songez que mon Pensographe
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8. — Mais, qui donc sinterrompit-il soudain, me
donne des coups de pied sous la table ?
Le roi de la Finance s’excusa de son inadvertance,
tandis que sa tendre moitié semblait s’intéresser vive
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— Mais oui, madame, je l’ai laissé dans l’antichambre,
dans la poche de mon pardessus.
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