Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-03-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mars 1908 15 mars 1908
Description : 1908/03/15 (N11). 1908/03/15 (N11).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285304h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Le Petit Havre
EN VENTE '
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
i De Année. N° T1. Dimanche 15 bars 1903,
ILLUSTRE
Huit Pages : C IN O Centim
Administration : 35, Rue Fontenelle
L.E IIAVRE
sem: Dans tous les Dépôts du PETIT HA VRE
DÉPÔT LEGAL‘
EN VENTE :
Paraît chaque Semaine.
AS
LA DECORATION DU ROI DOUF-ZIG-ALLAH.SAUSSO-KAPRE, par R. Thomen
"T " 2 T
vaseu e. Plus rien ne parvint à le disti
Pas
llah-Sausso-Kàpre.
Bouf
Tout à coup, il se souvint qu’il y avait dans le pays,
M. l'administrateur co onial était
des monocles sous l’arcade sourcilière droite. Il le lit mander
(Lire la suite page 2.}
sur-le-champ.
ce roi trop douillet? Il aurait bien donne
son grand cordon del’o are de la Tortue
délirante a celui qui lui aurait donné une
idée.
dit. ce claivoyant fonctionnaire. Et il écrivit immédiatement au Ministre des
inutiles pour lui demander de décorer ce roi nègre, ami du
4. — M. l’administrateur eut vent de la chose: « Changer des négresses
en femmes blanches! voila qui fait taire un pas de géaut à la Civilisa, ion ». se
l.— Lorsque le roi Bouf-Zig-Allah-Sausso-Kâpre vit pour la première fois la femme de
Monsieur l’administratei r colonial, il lut si agréablement épaté qu’il en resta comme
deux ronds d’asticots dans la gueule d’un requin de forte taille.
« Par Vutel! s'écria-t il, quelle belle blanquette on en ferait. » Et de fait, la gentille
Parisienne possédait ce fameux teint de lis et de roses vante par les poètes.
bien ennuyé. Comment faire pour décorer un peintre, ancien prix de Rome, qui faisait des affaires d'or en
- •• • • enluminant la peau des naturels et notamm. nt en eur peignant
même la belle Crème-de-Zan, nonchalamment
étendue sur des sacs de pois chiches et qui chan
tait des chansons montmartroises en s’accompa
gnant sur le crànophone a ficelles.
6. — Une telle distinction ne se donne pas de la main à la main comme on
s’envoie unbal.on de football ou comme on lance un panier de poissons
pourr.s aux otaries du Jara n des Plants. Il y taut une pette cérémonie
hérissée de deta ls, dont l’organisation fut -l’objet d’un grave d-bat entre
M. 1 Administrateur colonial et le Protocole du Royaume représenté en l’espèce
par le sous-secrétaire d’Etat aux Sacrifices. ... —
3. — Le roi Bouf-Zig-Allah Sausso Kâpre était tout simrlement dégoûté du jus de
cirage qui recouvrait l’epide me des femmes de sa ra e. Aussi décida-t-il de remedier
immédiatement a cet état de choses. Le Minstre du Costume reçut l’ordre ;de badi-
geonner de deux couches de blanc de céruse toutes les dames de la Cour, et cela, ce’la
tête aux pieds. Ce qui lut fait avec autant de soin qu’aurait pu en mettre Raphaël lui-
5. — Comme il lui restait une croix refusée par un grand
savant, le Minstre s'empressa de l’envoyer par retour u co crier
à Mo sieur ‘adm.nistrateur colonial, avec un b.evet ins i uant
chevalier du Mérite Culinaire le très grand et très gracieux roi
2. — A dater de ce jour, hanté parle souvenir
de cette femme comestible qu'il ava.t entrevue, le
monarque tomba dans une tristesse morne et
7. —La cérémonie fut remise au vingt-sixième jour de la Lune, date qui correspond entre notre 1 er janvier et notre 31 décembre,
environ. Ah ! oe fut une belle cérémonie, allez ! La musique de la Garde Royale jouait VAfri' iiine et les Petits Pois de Dranem.La Reine
était en grande toilette. Tout faillit se gâter, cep ndant. Ce fut au moment où M. I administrateur do malt l’accolade au roi en lui
disant: « Auguste souverain, au nom du Gouvernement de la République, j'épingle sur ta poitrine l étoile des gas ronomes. » Le roi
Bouf-Z g-Allah-Sausso-Kâpre se m.t a pousser des hurlements terribles. Comme il n’avait comme smoking que la peau ,il ne voulait
pas se laisser épingler la croix sur la poitrine.
Décorations
Progrès-
EN VENTE '
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
i De Année. N° T1. Dimanche 15 bars 1903,
ILLUSTRE
Huit Pages : C IN O Centim
Administration : 35, Rue Fontenelle
L.E IIAVRE
sem: Dans tous les Dépôts du PETIT HA VRE
DÉPÔT LEGAL‘
EN VENTE :
Paraît chaque Semaine.
AS
LA DECORATION DU ROI DOUF-ZIG-ALLAH.SAUSSO-KAPRE, par R. Thomen
"T " 2 T
vaseu e. Plus rien ne parvint à le disti
Pas
llah-Sausso-Kàpre.
Bouf
Tout à coup, il se souvint qu’il y avait dans le pays,
M. l'administrateur co onial était
des monocles sous l’arcade sourcilière droite. Il le lit mander
(Lire la suite page 2.}
sur-le-champ.
ce roi trop douillet? Il aurait bien donne
son grand cordon del’o are de la Tortue
délirante a celui qui lui aurait donné une
idée.
dit. ce claivoyant fonctionnaire. Et il écrivit immédiatement au Ministre des
inutiles pour lui demander de décorer ce roi nègre, ami du
4. — M. l’administrateur eut vent de la chose: « Changer des négresses
en femmes blanches! voila qui fait taire un pas de géaut à la Civilisa, ion ». se
l.— Lorsque le roi Bouf-Zig-Allah-Sausso-Kâpre vit pour la première fois la femme de
Monsieur l’administratei r colonial, il lut si agréablement épaté qu’il en resta comme
deux ronds d’asticots dans la gueule d’un requin de forte taille.
« Par Vutel! s'écria-t il, quelle belle blanquette on en ferait. » Et de fait, la gentille
Parisienne possédait ce fameux teint de lis et de roses vante par les poètes.
bien ennuyé. Comment faire pour décorer un peintre, ancien prix de Rome, qui faisait des affaires d'or en
- •• • • enluminant la peau des naturels et notamm. nt en eur peignant
même la belle Crème-de-Zan, nonchalamment
étendue sur des sacs de pois chiches et qui chan
tait des chansons montmartroises en s’accompa
gnant sur le crànophone a ficelles.
6. — Une telle distinction ne se donne pas de la main à la main comme on
s’envoie unbal.on de football ou comme on lance un panier de poissons
pourr.s aux otaries du Jara n des Plants. Il y taut une pette cérémonie
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M. 1 Administrateur colonial et le Protocole du Royaume représenté en l’espèce
par le sous-secrétaire d’Etat aux Sacrifices. ... —
3. — Le roi Bouf-Zig-Allah Sausso Kâpre était tout simrlement dégoûté du jus de
cirage qui recouvrait l’epide me des femmes de sa ra e. Aussi décida-t-il de remedier
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geonner de deux couches de blanc de céruse toutes les dames de la Cour, et cela, ce’la
tête aux pieds. Ce qui lut fait avec autant de soin qu’aurait pu en mettre Raphaël lui-
5. — Comme il lui restait une croix refusée par un grand
savant, le Minstre s'empressa de l’envoyer par retour u co crier
à Mo sieur ‘adm.nistrateur colonial, avec un b.evet ins i uant
chevalier du Mérite Culinaire le très grand et très gracieux roi
2. — A dater de ce jour, hanté parle souvenir
de cette femme comestible qu'il ava.t entrevue, le
monarque tomba dans une tristesse morne et
7. —La cérémonie fut remise au vingt-sixième jour de la Lune, date qui correspond entre notre 1 er janvier et notre 31 décembre,
environ. Ah ! oe fut une belle cérémonie, allez ! La musique de la Garde Royale jouait VAfri' iiine et les Petits Pois de Dranem.La Reine
était en grande toilette. Tout faillit se gâter, cep ndant. Ce fut au moment où M. I administrateur do malt l’accolade au roi en lui
disant: « Auguste souverain, au nom du Gouvernement de la République, j'épingle sur ta poitrine l étoile des gas ronomes. » Le roi
Bouf-Z g-Allah-Sausso-Kâpre se m.t a pousser des hurlements terribles. Comme il n’avait comme smoking que la peau ,il ne voulait
pas se laisser épingler la croix sur la poitrine.
Décorations
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