Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-02-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 février 1908 09 février 1908
Description : 1908/02/09 (N6). 1908/02/09 (N6).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285299n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
EN VENTE i
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
ILLUSTRE
Huit Pages : C INO Centimes.
EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
T0 c Année. N° 6. bmiuncae9 Février i 908.
ADMINISTRATION: 35, Rue Fontenelle
I.E HAVRE
paraît chaque Semaine.
__=c=====in=nauzazi
Texte de
PIERRE 'BEAULIEU
LES FREDAINES DE GUSTAVE, = UN DAL QUI FINIT MAL Illu ?^ n E S N de
1. — Gustave est un joyeux étudiant que l’on rencontre plus
souvent dans les lieux où l’on s’amuse qu’à l'école de droit.
Aussi, dès le quinze du mois, ne lui reste-t-il généralement
rien de la pension que lui envoient ses parents. Il habite au
Quartier Latin une petite chambre qu’il partage avec son in
séparable ami Pamphile, un étudiant aussi bambocheur que
lui.
,4 — un matin une Pamphile est en train de se tailler un faux col
dans un morceau de carton ; Gustave fait irruption dans la chambre,
une lettre à la main :
. — Ah! mon vieux, s’écrie-t-il, regarde ce qui m’arrive... Une invita
tion à un bal pour après-demain!.,.
— Où çà ce bal? demanda Pamphile.
— Chez les Dupiton, des vieux amis à papa
mais comment faire ? Je n’ai plus de pantalon
i... Je peux pas l’esquiver,
pantalon noir.
3. — Cherche donc dans ta garde-robe, mon
vieux, dit Pamphile...
— Tu ne te rappelles pas que j’ai tout ba
zardé la semaine dernière ; voilà ce qui me
reste. Et Gustave sortit un pantalon jaune se
rin en s’écriant:
— Mon pantalon de bal masqué! Tu crois
que je peux aller avec ça en e.
soirée chez des bourgeois. s
fminie
4. — Il n’y a qu’à le teindre en noir, dit Pamphile
placidement.
— Le teindre; chouette!... C’est une idée, s’écrie
Gustave. Et les deux amis, après avoir versé un
peu de teinture dans une cuvette, se mettent à y
plonger le pantalon.
— Ton bal n’est que pour après-demain, il aura le
temps de sécher, explique Pamphile.
5. — Le jour du
bal arrive. Au moment d’enfiler son pantalon, Gus
tave s’aperçoit avec terreur qu’il n’est pas sec!...
— Comment faire? s’écrie-t-il.
— Personne ne s’apercevra que ton pantalon est
légèrement humide, lui assure Pamphile... et, di
reste, en dansant, il séchera.
6. — Gustave, rassuré, se rend chez les Dupiton. Il sent bien un
peu de fraîcheur aux jambes, mais bientôt dans le feu de la danse,
il n’y pensera plus. M. et Mme Dupiton le reçoivent fort aimable
ment, et le présentent à leur fille, que Gustave s’empresse d’in
viter pour une valse.
7. — Le bal est dans toute son animation. Gustave tourbil
lonne follement avec la jeune demoiselle... Mais, hélas! pen
dant cette valse effrénée, le pantalon, trop frais, a fait des
siennes; il a laissé un peu de teinture sur la robe blanche de
la jeune fille. Celle-ci regagne sa place sans s’apercevoir de
l’atteinte portée à la fraîcheur de sa toilette.
Gustave, lui non plus, ne s’est pas aperçu que son panta
lon déteint sur les robes de ses danseuses...
8. — ... et il va inviter une autre demoiselle pour une
mazurka. Du reste, le jeune homme danse très bien,
d’une façon un peu échevelée, peut-être, mais ses dan
seuses ne s’en plaignent pas.
Cependant Mme Dupiton a fini par remarquer les ta
ches qui maculent la robe de sa fille.
— viens ici, petite malheureuse, s’écrie-t-elle, rouge
d’indignation...
9. — Qu’as-tu fait à ta robe ?... éét] '
La jeune demoiselle, regarde, hébétée, sa robe et sa maman alterna
tivement; puis finit par se mettre à pleurer, en balbutiant:
— J’sais pas...a.. as... ma...man !...
— Petite sans soin, tu mériterais que je t’envoie coucher sans dan
ser?... Que vont dire nos invités 7 Tu vas être la risée de tout le
monde !...
[Lire la suite page 2.)
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ILLUSTRE
Huit Pages : C INO Centimes.
EN VENTE :
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T0 c Année. N° 6. bmiuncae9 Février i 908.
ADMINISTRATION: 35, Rue Fontenelle
I.E HAVRE
paraît chaque Semaine.
__=c=====in=nauzazi
Texte de
PIERRE 'BEAULIEU
LES FREDAINES DE GUSTAVE, = UN DAL QUI FINIT MAL Illu ?^ n E S N de
1. — Gustave est un joyeux étudiant que l’on rencontre plus
souvent dans les lieux où l’on s’amuse qu’à l'école de droit.
Aussi, dès le quinze du mois, ne lui reste-t-il généralement
rien de la pension que lui envoient ses parents. Il habite au
Quartier Latin une petite chambre qu’il partage avec son in
séparable ami Pamphile, un étudiant aussi bambocheur que
lui.
,4 — un matin une Pamphile est en train de se tailler un faux col
dans un morceau de carton ; Gustave fait irruption dans la chambre,
une lettre à la main :
. — Ah! mon vieux, s’écrie-t-il, regarde ce qui m’arrive... Une invita
tion à un bal pour après-demain!.,.
— Où çà ce bal? demanda Pamphile.
— Chez les Dupiton, des vieux amis à papa
mais comment faire ? Je n’ai plus de pantalon
i... Je peux pas l’esquiver,
pantalon noir.
3. — Cherche donc dans ta garde-robe, mon
vieux, dit Pamphile...
— Tu ne te rappelles pas que j’ai tout ba
zardé la semaine dernière ; voilà ce qui me
reste. Et Gustave sortit un pantalon jaune se
rin en s’écriant:
— Mon pantalon de bal masqué! Tu crois
que je peux aller avec ça en e.
soirée chez des bourgeois. s
fminie
4. — Il n’y a qu’à le teindre en noir, dit Pamphile
placidement.
— Le teindre; chouette!... C’est une idée, s’écrie
Gustave. Et les deux amis, après avoir versé un
peu de teinture dans une cuvette, se mettent à y
plonger le pantalon.
— Ton bal n’est que pour après-demain, il aura le
temps de sécher, explique Pamphile.
5. — Le jour du
bal arrive. Au moment d’enfiler son pantalon, Gus
tave s’aperçoit avec terreur qu’il n’est pas sec!...
— Comment faire? s’écrie-t-il.
— Personne ne s’apercevra que ton pantalon est
légèrement humide, lui assure Pamphile... et, di
reste, en dansant, il séchera.
6. — Gustave, rassuré, se rend chez les Dupiton. Il sent bien un
peu de fraîcheur aux jambes, mais bientôt dans le feu de la danse,
il n’y pensera plus. M. et Mme Dupiton le reçoivent fort aimable
ment, et le présentent à leur fille, que Gustave s’empresse d’in
viter pour une valse.
7. — Le bal est dans toute son animation. Gustave tourbil
lonne follement avec la jeune demoiselle... Mais, hélas! pen
dant cette valse effrénée, le pantalon, trop frais, a fait des
siennes; il a laissé un peu de teinture sur la robe blanche de
la jeune fille. Celle-ci regagne sa place sans s’apercevoir de
l’atteinte portée à la fraîcheur de sa toilette.
Gustave, lui non plus, ne s’est pas aperçu que son panta
lon déteint sur les robes de ses danseuses...
8. — ... et il va inviter une autre demoiselle pour une
mazurka. Du reste, le jeune homme danse très bien,
d’une façon un peu échevelée, peut-être, mais ses dan
seuses ne s’en plaignent pas.
Cependant Mme Dupiton a fini par remarquer les ta
ches qui maculent la robe de sa fille.
— viens ici, petite malheureuse, s’écrie-t-elle, rouge
d’indignation...
9. — Qu’as-tu fait à ta robe ?... éét] '
La jeune demoiselle, regarde, hébétée, sa robe et sa maman alterna
tivement; puis finit par se mettre à pleurer, en balbutiant:
— J’sais pas...a.. as... ma...man !...
— Petite sans soin, tu mériterais que je t’envoie coucher sans dan
ser?... Que vont dire nos invités 7 Tu vas être la risée de tout le
monde !...
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