Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-01-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 janvier 1908 26 janvier 1908
Description : 1908/01/26 (N4). 1908/01/26 (N4).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285297t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Le Petit Havre
EN VENTE i
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
10^ Année. N° 4.Dimancfie 26 Janu 1908.
Huit Pages : C INQ Centimes?
• Administration : 35, Rue Fontenelle
I.E HAVRE
EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETH HAVRE
— ——:——
• Paraît chaque Semaine.
AGLAÉE L’ÉPOUVANTAIL, par H. Dig
I. — Il est midi,
M. Laramon, fa
bricant de picolo
artificiel, sort de
chez son dernier ,
client qu’il est
obligé de visiter en personne, son représentant étant malade. Laramon
n'a pas l’habitude de s’ingurgiter les produits de son laboratoire et
dame, comme il est obligé de trinquer avec la clientèle, chaque matin,
après sa tournée, il doit se confier à un automédon qui le ramène à son
domicile. Et dans quel état?... Ce n’est pourtant pas de la faute de ce
brave Laramon, mais il faut savoir se sacrifier quand l'intérêt des affai-
4. — Mais un titi qui avait saisi la chose (au vol), se rendit aussitôt compte
de la situation et en profita pour faire une farce. Sans que personne ne le
vît, il escamota le pot a fleurs du panier et l'emporta ; si bien que, lorsque
Aglaée Marteau qui avait suivi sa trajectoire, happa le panier, comptant
y repêcher son bien, elle ne l’y retrouva plus.
née Aglaée
et a la main
2.
Marteau,
leste. Elle ne peut admettre de voir rentrer pochard son infortuné mari
sans lui administrer une correction. Un jour, Laramon, en s’appuyant sur
la cheminée, eut le malheur de faire tomber et de briser un des deux vases
placés de chaque côté de la pendule. Ce ne fut pas une petite affaire car
ces objets étaient des souvenirs chers à Aglaée. — Tiens ! espèce d'animal,
vociféra-t-elle en lui allongeant quelques bonnes gifles. Qu’est-ce que je
5. — La blanchisseuse s’attendait si peu à être brusquement arrêtée
qu'elle reçut une violente secousse.
Comme vous devez bien le penser, le dialogue qui s’entama entre les
deux daines ne fut pas moins violent — Où est ma potiche ? hurlait
Aglaée. — Quelle potiche? Je ne l’ai pas dans ma poche vôtre potiche.
— Ah, voleuse ! vous n'avez pas été longue à l’enfouir au fond de
votre panier...
3. — Laramon, poussé à bout par ces mauvais traitements, se révolta
pour la première fois, et se précipitant sur le bibelot, le saisit et de
s'écrier : «Puisque tu ne sais qu’en faire, moi voilà ce que j'en fais. » Et il
le balança par la fenêtre. Au même instant, passait dans la rue une
blanchisseuse. Le vase alla par miracle, se loger dans son panier sans
qu'elle s’en aperçût.
O0
6.— Eh bien, je veux la retrouver.
Et tout en braillant et fai-
s nt force gestes, Mme Laramon, qui s’était accrochée au panier, prenait
chaque objet qu'il contenait et le jetait à tous les vents. Le trottoir était
jonché de toutes ces épaves pendant que la blanchisseuse, qui étouffait de
rage, ne comprenait absolument rien à'ce carnage. C’était le titi quis’en
payait une tranche de rigolade, mais, à lui, prudent, il conservait ses distances.
7. — Ça ne se passa pas tout seul comme
vous allez le voir et i i se greffe un véri
table drame. La blanchisseuse, qui était ma
riée à un lutteur, fit un superbe coup de
cravate à son antagoniste, s’appliqua à lui
bourrer le nez d'importance, à la faire, pas
ser par la fenêtre et à la semer sur le
trottoir.
Laramon eut la malencontreuse curiosité de venir voir
ce qu’il y avait. Dès que sa femme l’aperçut, elle se
vengea sur lui et lui administra en pleine rue une
nouvelle correction. C’en était trop. Cette fois, le
pauvre homme eut du courage et de la fermeté, il
prit des témoins, demanda le divorce et l’obtint rapi
dement. Il crut à tort être débarrassée pour toujours ..
9. — . .. de l’irascible épouse, mais, Aglaée fu
rieuse d'êire ainsi plaquée, ne se donna pas pour
vaincue. Ayant appris que Laramon était atteint
d'une maladie de cœur, elle trama un complot bien
imaginé pour lui procurer la forte émotion qui de
vait lui faire passer le goût du pain. Elle se rendit
(hez un mouleur, fit prendre par le praticien l’em-
preinte de son chef...
3 CP9
O @06
Do0.0
10.—...et lui en commanda upe reproduction très soignée en carton pâte
colorié. Quelques jours après, le brave Laramon, qui ne s’attendait à rien,
mirchait le nez baissé, réfléchissant à ses affaires, quand tout à coup en
arrivant devant sa porte, il se trouve nez à nez avec son ancienne épouse
qui braquait sur lui un revolver.
Toute l’horreur des situations tragiques apparut aussitôt aux yeux du
fabricant de picolo I...
(Lire la suite page 2.)
EN VENTE i
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
10^ Année. N° 4.Dimancfie 26 Janu 1908.
Huit Pages : C INQ Centimes?
• Administration : 35, Rue Fontenelle
I.E HAVRE
EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETH HAVRE
— ——:——
• Paraît chaque Semaine.
AGLAÉE L’ÉPOUVANTAIL, par H. Dig
I. — Il est midi,
M. Laramon, fa
bricant de picolo
artificiel, sort de
chez son dernier ,
client qu’il est
obligé de visiter en personne, son représentant étant malade. Laramon
n'a pas l’habitude de s’ingurgiter les produits de son laboratoire et
dame, comme il est obligé de trinquer avec la clientèle, chaque matin,
après sa tournée, il doit se confier à un automédon qui le ramène à son
domicile. Et dans quel état?... Ce n’est pourtant pas de la faute de ce
brave Laramon, mais il faut savoir se sacrifier quand l'intérêt des affai-
4. — Mais un titi qui avait saisi la chose (au vol), se rendit aussitôt compte
de la situation et en profita pour faire une farce. Sans que personne ne le
vît, il escamota le pot a fleurs du panier et l'emporta ; si bien que, lorsque
Aglaée Marteau qui avait suivi sa trajectoire, happa le panier, comptant
y repêcher son bien, elle ne l’y retrouva plus.
née Aglaée
et a la main
2.
Marteau,
leste. Elle ne peut admettre de voir rentrer pochard son infortuné mari
sans lui administrer une correction. Un jour, Laramon, en s’appuyant sur
la cheminée, eut le malheur de faire tomber et de briser un des deux vases
placés de chaque côté de la pendule. Ce ne fut pas une petite affaire car
ces objets étaient des souvenirs chers à Aglaée. — Tiens ! espèce d'animal,
vociféra-t-elle en lui allongeant quelques bonnes gifles. Qu’est-ce que je
5. — La blanchisseuse s’attendait si peu à être brusquement arrêtée
qu'elle reçut une violente secousse.
Comme vous devez bien le penser, le dialogue qui s’entama entre les
deux daines ne fut pas moins violent — Où est ma potiche ? hurlait
Aglaée. — Quelle potiche? Je ne l’ai pas dans ma poche vôtre potiche.
— Ah, voleuse ! vous n'avez pas été longue à l’enfouir au fond de
votre panier...
3. — Laramon, poussé à bout par ces mauvais traitements, se révolta
pour la première fois, et se précipitant sur le bibelot, le saisit et de
s'écrier : «Puisque tu ne sais qu’en faire, moi voilà ce que j'en fais. » Et il
le balança par la fenêtre. Au même instant, passait dans la rue une
blanchisseuse. Le vase alla par miracle, se loger dans son panier sans
qu'elle s’en aperçût.
O0
6.— Eh bien, je veux la retrouver.
Et tout en braillant et fai-
s nt force gestes, Mme Laramon, qui s’était accrochée au panier, prenait
chaque objet qu'il contenait et le jetait à tous les vents. Le trottoir était
jonché de toutes ces épaves pendant que la blanchisseuse, qui étouffait de
rage, ne comprenait absolument rien à'ce carnage. C’était le titi quis’en
payait une tranche de rigolade, mais, à lui, prudent, il conservait ses distances.
7. — Ça ne se passa pas tout seul comme
vous allez le voir et i i se greffe un véri
table drame. La blanchisseuse, qui était ma
riée à un lutteur, fit un superbe coup de
cravate à son antagoniste, s’appliqua à lui
bourrer le nez d'importance, à la faire, pas
ser par la fenêtre et à la semer sur le
trottoir.
Laramon eut la malencontreuse curiosité de venir voir
ce qu’il y avait. Dès que sa femme l’aperçut, elle se
vengea sur lui et lui administra en pleine rue une
nouvelle correction. C’en était trop. Cette fois, le
pauvre homme eut du courage et de la fermeté, il
prit des témoins, demanda le divorce et l’obtint rapi
dement. Il crut à tort être débarrassée pour toujours ..
9. — . .. de l’irascible épouse, mais, Aglaée fu
rieuse d'êire ainsi plaquée, ne se donna pas pour
vaincue. Ayant appris que Laramon était atteint
d'une maladie de cœur, elle trama un complot bien
imaginé pour lui procurer la forte émotion qui de
vait lui faire passer le goût du pain. Elle se rendit
(hez un mouleur, fit prendre par le praticien l’em-
preinte de son chef...
3 CP9
O @06
Do0.0
10.—...et lui en commanda upe reproduction très soignée en carton pâte
colorié. Quelques jours après, le brave Laramon, qui ne s’attendait à rien,
mirchait le nez baissé, réfléchissant à ses affaires, quand tout à coup en
arrivant devant sa porte, il se trouve nez à nez avec son ancienne épouse
qui braquait sur lui un revolver.
Toute l’horreur des situations tragiques apparut aussitôt aux yeux du
fabricant de picolo I...
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