Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1907-12-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 décembre 1907 29 décembre 1907
Description : 1907/12/29 (N52). 1907/12/29 (N52).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32852935
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2020
Le Petit Havre
. VENTE • 0 ILLUSTRE
EN VENTE • =0m a 1 5 EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HA V
9me Année. N° 52 .Dimanche 29 Déc. /
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Administration : 35, Rue Fontenelle
Parait chaque Semaine.
. J^AI ÉPOUSE MA BELLE-MÈRE, par H. Pig
et suave, qui porte la toilette avec -A.
est un enfant de l’amour et du hasard.
Sa mère, ventripotente et digne, n’a droit,
elle aussi, qu’au nom d’Agathe, le seul
qu’elle ait pu transmettre à sa fille.
z. — Les demoiselles Agathe, mere et fille, sont fort
considérées dans leur quartier, et quand elles passent
fières et froufroutantes, cle boucher et le marchand de
charbon les saluent très respectueusement.
3. — Mlle Agathe, la fille, a été
remarquée par un jeune homme.
Edgard Dubochic, qui est tombé à
première vue amoureux d’elle, et
a formé aussitôt-le projet d’aller
demander sa main à mademoiselle
-sa mère: —----- ■ ----------------
4. — Il endosse son habit, se cravate de
blanc et se rend au domicile de sa dulcinée.
— Madame, dit-il à la mère, avec, dans la
voix, le trémolo de circonstance. J'aime,
j’adore mademoiselle votre fille, et j'ai
l’honneur de vous demander sa main.
5. — La mère d’Agathe accueillit tout d’a
bord cette déclaration avec une froideur di
plomatique. Mais quand Edgard lui eut
prouvé qu’il possédait vingt mille livres de
rente, elle se leva comme lancée par un res
sort et s’écria éperdument : « Dans mes
bras, mon gendre. »
6. — Cependant, la fille manifesta moins d’en-
thousiasme en apprenant la proposition d’Ed-
gard. La mère Agathe lui eut à peine fait part
des intentions du jeune homme, qu elle fondit
en larmes, et déclara tout net qu’elle n’épouse-
rait pas ce monsieur parce qu’elle en aimait un
autre !... .
7. — A cette révélation, la mère Aga
the entra dans une violente colère, et
dans sa chambre à coucher dont elle fit
claquer la porte effroyablement, au
risque de la briser, car la colère...
8. — ... mauvaise conseillere, oous porte
tout d’abord à détériorer quelque chose.
Longtemps elle médita sur le moyen de
vaincre l’obstination de sa fille. Refuser
vingt mille livres de rente lorsqu'on n’a
pas le sou!... Cela la suffoquait. A
fai force de chercher....
- elle trouva enhin, une combinaison qui de-
vait tout arranger. Elfe eut, dès le soir meme, un
long entretien avec Mlle Agathe, et elle la convain
quit sans peine de l’excellence de sa combinaison.
— Comme ça. maman, je veux bien, s’écria-t-elle,
j’irai à la mairie.
10. — La réponse favorable de la jeune fille
fut transmise à l’amoureux, et la date du
mariage fut fixé séance tenante. Edgard, ad
mis à faire sa cour, apportait bouquets sur
bouquets et comptait impatiemment les jours
et les nuits qui le séparaient du bonheur.
11. — Le jour des noces arriva enfin. Edgard avait bien fait les choses; une file de
voitures stationnaient à la porte des demoiselles Agathe, bien qu’il n’y eût comme
invités que les témoins réglementaires. Des témoins payés à l’heure. Ainsi l’avait
exigé la mère. On arriva à la mairie, Mlle Agathe, en robe de mariée, couverte à pro
fusion de fleurs d’oranger, descendit de voiture avec mademoiselle sa mère, sanglée
dans une robe de soie que ses formes opulentes menaçaient de faire craquer.
— " 1 1 {Lirj La suite page 2.) —-
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Administration : 35, Rue Fontenelle
Parait chaque Semaine.
. J^AI ÉPOUSE MA BELLE-MÈRE, par H. Pig
et suave, qui porte la toilette avec -A.
est un enfant de l’amour et du hasard.
Sa mère, ventripotente et digne, n’a droit,
elle aussi, qu’au nom d’Agathe, le seul
qu’elle ait pu transmettre à sa fille.
z. — Les demoiselles Agathe, mere et fille, sont fort
considérées dans leur quartier, et quand elles passent
fières et froufroutantes, cle boucher et le marchand de
charbon les saluent très respectueusement.
3. — Mlle Agathe, la fille, a été
remarquée par un jeune homme.
Edgard Dubochic, qui est tombé à
première vue amoureux d’elle, et
a formé aussitôt-le projet d’aller
demander sa main à mademoiselle
-sa mère: —----- ■ ----------------
4. — Il endosse son habit, se cravate de
blanc et se rend au domicile de sa dulcinée.
— Madame, dit-il à la mère, avec, dans la
voix, le trémolo de circonstance. J'aime,
j’adore mademoiselle votre fille, et j'ai
l’honneur de vous demander sa main.
5. — La mère d’Agathe accueillit tout d’a
bord cette déclaration avec une froideur di
plomatique. Mais quand Edgard lui eut
prouvé qu’il possédait vingt mille livres de
rente, elle se leva comme lancée par un res
sort et s’écria éperdument : « Dans mes
bras, mon gendre. »
6. — Cependant, la fille manifesta moins d’en-
thousiasme en apprenant la proposition d’Ed-
gard. La mère Agathe lui eut à peine fait part
des intentions du jeune homme, qu elle fondit
en larmes, et déclara tout net qu’elle n’épouse-
rait pas ce monsieur parce qu’elle en aimait un
autre !... .
7. — A cette révélation, la mère Aga
the entra dans une violente colère, et
dans sa chambre à coucher dont elle fit
claquer la porte effroyablement, au
risque de la briser, car la colère...
8. — ... mauvaise conseillere, oous porte
tout d’abord à détériorer quelque chose.
Longtemps elle médita sur le moyen de
vaincre l’obstination de sa fille. Refuser
vingt mille livres de rente lorsqu'on n’a
pas le sou!... Cela la suffoquait. A
fai force de chercher....
- elle trouva enhin, une combinaison qui de-
vait tout arranger. Elfe eut, dès le soir meme, un
long entretien avec Mlle Agathe, et elle la convain
quit sans peine de l’excellence de sa combinaison.
— Comme ça. maman, je veux bien, s’écria-t-elle,
j’irai à la mairie.
10. — La réponse favorable de la jeune fille
fut transmise à l’amoureux, et la date du
mariage fut fixé séance tenante. Edgard, ad
mis à faire sa cour, apportait bouquets sur
bouquets et comptait impatiemment les jours
et les nuits qui le séparaient du bonheur.
11. — Le jour des noces arriva enfin. Edgard avait bien fait les choses; une file de
voitures stationnaient à la porte des demoiselles Agathe, bien qu’il n’y eût comme
invités que les témoins réglementaires. Des témoins payés à l’heure. Ainsi l’avait
exigé la mère. On arriva à la mairie, Mlle Agathe, en robe de mariée, couverte à pro
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