Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1910-01-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1910 02 janvier 1910
Description : 1910/01/02 (N1). 1910/01/02 (N1).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285014v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2020
========
LA VIE ET L
P"
V« t .
XV Nos deux Concours sensationnels XeS GROS LOTS DE UN MILLION
y de FRANCS
en espèces-
126 ANNEE
Dimaiwiis 2 Janüier 19/ 0
HUGUET
B!ériotr... Pfît !!
Latham ?... Pfît !... Lambert ?
Pfît ! Farman ? Pfît ! Wright ?.
Prît !... Tout ça, mon yeu, à côté
de moi, c’est du pipi de moineau!
V'oui, mon canard, du pipi de
moineau, ni plus, ni moins
ni autre chose !...Du reste, jugez-en. L’au
tre jour, le colon vient me trouver en personne et
me dit comme ça : « Mon cher Bouchut, figurez-vous
que le minisse me demande un jeune homme dé
brouillard et gradé pour monter un aéroplane. Vous
êtes le caporal le plus n'intelligentdu régiment, si ça
vous convient, je vous expédie tout de suite !... »
c’est tout juste si on m’a pas porté en triomphe. Le soir
même, on m’emmène dans un grand terrain ousqu’il y avait dans un
coin un ballon dirigeable planté sur un piquet et pis mon aéroplane à
moi qui prenait le frais devant son z’hangar. J’étais benun peu embêté,
pasque au fond j’y entendais rien de rien de tout. Seurement, j’ai pas
5 fait l'andouille. Je monte là-dedans carrément, je tire une
: tringle, je pousse l’autre... Rien!... J’ouvre des robinets
■ " ■ " “ 5 ‘ 5
Justement, le mécranicien
était là ; il tourne un espèce de
machin, et presqu’aussitôt ça se
met à ronfler que je croyais, le
diab’ m’enlève, que tout allait sau
ter. « Tout va bien, qu’y me dit,
vous pouvez remonter.
Ça va bien, que y y réponds : " Je
remonte dans la mécanique, je touche
un bout de bois, etvrrrou !... v'làque
je m’envole... Et ça filait... et ça ron
flait... et ça montait !... Tu causes, si je
me cramponnais, hein?...Pour
ne pas avoir le vertige, je fermais
les yeux, et je sentais sous moi
passer des villes, des villages, des
champs, des rivières
-1V/I
... c’était magnétique !... Combien qu’ça a duré?... J’en ignore !... Je suis allé
au moins en Russie ou à Montélimar, si j’ai pas fait le tour du monde. Enfin finale
ment au bout d’un certain temps, peut-être plus, le machin s’arrête de ronfler et pis je
descends... devinez où ?... Au beau milieu de l’endroit d’où j’étais parti.
(Lire la suite page 2.)
je les ferme...Rien !... Je chahute
des trucs, j’en déplace d’autres... Toujours
rien!... Ça bougeait pas plus qu’un homme
de la classe qu’on commande de chambre. Alors,
je descends et je dis aux types qu’étaient là au
tour et qui m'arregardaient comme Philomène
4 v
Si ça me convenait !... Tu parles !...Une
heure après je partais, et le lendemain, j’étais au
champ d’aviation. J’peux pas vous raconter la
réception, ça serait trop long. Quante j’ai eu dit
que c'était moi,Bouchut, le nouvel « aéroplanier »
6.—« Vot’affaire y marche pas, aller sercher un
mécranicien pasque moi j ’veux pas souiller l’autorité
de mes galons avec des huiles et autres saletés qui me
dégoûtent et pis qu’je suis exempt de corvée !
LA VIE ET L
P"
V« t .
XV Nos deux Concours sensationnels XeS GROS LOTS DE UN MILLION
y de FRANCS
en espèces-
126 ANNEE
Dimaiwiis 2 Janüier 19/ 0
HUGUET
B!ériotr... Pfît !!
Latham ?... Pfît !... Lambert ?
Pfît ! Farman ? Pfît ! Wright ?.
Prît !... Tout ça, mon yeu, à côté
de moi, c’est du pipi de moineau!
V'oui, mon canard, du pipi de
moineau, ni plus, ni moins
ni autre chose !...Du reste, jugez-en. L’au
tre jour, le colon vient me trouver en personne et
me dit comme ça : « Mon cher Bouchut, figurez-vous
que le minisse me demande un jeune homme dé
brouillard et gradé pour monter un aéroplane. Vous
êtes le caporal le plus n'intelligentdu régiment, si ça
vous convient, je vous expédie tout de suite !... »
c’est tout juste si on m’a pas porté en triomphe. Le soir
même, on m’emmène dans un grand terrain ousqu’il y avait dans un
coin un ballon dirigeable planté sur un piquet et pis mon aéroplane à
moi qui prenait le frais devant son z’hangar. J’étais benun peu embêté,
pasque au fond j’y entendais rien de rien de tout. Seurement, j’ai pas
5 fait l'andouille. Je monte là-dedans carrément, je tire une
: tringle, je pousse l’autre... Rien!... J’ouvre des robinets
■ " ■ " “ 5 ‘ 5
Justement, le mécranicien
était là ; il tourne un espèce de
machin, et presqu’aussitôt ça se
met à ronfler que je croyais, le
diab’ m’enlève, que tout allait sau
ter. « Tout va bien, qu’y me dit,
vous pouvez remonter.
Ça va bien, que y y réponds : " Je
remonte dans la mécanique, je touche
un bout de bois, etvrrrou !... v'làque
je m’envole... Et ça filait... et ça ron
flait... et ça montait !... Tu causes, si je
me cramponnais, hein?...Pour
ne pas avoir le vertige, je fermais
les yeux, et je sentais sous moi
passer des villes, des villages, des
champs, des rivières
-1V/I
... c’était magnétique !... Combien qu’ça a duré?... J’en ignore !... Je suis allé
au moins en Russie ou à Montélimar, si j’ai pas fait le tour du monde. Enfin finale
ment au bout d’un certain temps, peut-être plus, le machin s’arrête de ronfler et pis je
descends... devinez où ?... Au beau milieu de l’endroit d’où j’étais parti.
(Lire la suite page 2.)
je les ferme...Rien !... Je chahute
des trucs, j’en déplace d’autres... Toujours
rien!... Ça bougeait pas plus qu’un homme
de la classe qu’on commande de chambre. Alors,
je descends et je dis aux types qu’étaient là au
tour et qui m'arregardaient comme Philomène
4 v
Si ça me convenait !... Tu parles !...Une
heure après je partais, et le lendemain, j’étais au
champ d’aviation. J’peux pas vous raconter la
réception, ça serait trop long. Quante j’ai eu dit
que c'était moi,Bouchut, le nouvel « aéroplanier »
6.—« Vot’affaire y marche pas, aller sercher un
mécranicien pasque moi j ’veux pas souiller l’autorité
de mes galons avec des huiles et autres saletés qui me
dégoûtent et pis qu’je suis exempt de corvée !
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.16%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.16%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/7
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k3285014v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k3285014v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k3285014v/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k3285014v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k3285014v
Facebook
Twitter