Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1906-11-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 novembre 1906 18 novembre 1906
Description : 1906/11/18 (N46). 1906/11/18 (N46).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285007q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2020
Le Petit Havre
Paraît chaque Semaine.
EN VENTÉ :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
EN VENTE :
ans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
8 mc Année. N° 46. Dimanche / 8 Noc. 1906.
Huit Pages
1. — Naître sans bras ni jambes est fort désagréable, certes
mais être affublé d’un pied qui chausse du 934 de pointure, tandis
que l’autre se contente d’un modeste 43, n’a rien de réjouissant.
Tel est cependant le cas de Philémon Fortepatte, exerçant la
profession de rentier.
Administration : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
LES TRIBULATIONS DE PHILEMON FORTEPATTE, par guénin
2. — Aussi Philémon ne sort-il jamais de chez lui sans une
légitime appréhension, car ses tribulations dans la vie sont
légions. Vous pensez bien qu’on ne balade pas impunément 17
ou 18 kilos de viande au bout d’une jambe sans provoquer des
incidents ou accidents.
3. — Chaque fois que Fortepatte installe son pied sur une
boîte de cireur, on entend immédiatement ce dernier crier au
voleur à pleins poumons, car ladite boîte, de coquette dimen
sion cependant, disparaît complètement sous le ribouis de
Philémon...
4. — ... Et afin d’éviter un rasssmblement, Fortepatte doit
s’empresser de rassurer le brave Auvergnat qui se rend seu
lement compte à ce moment de l’importance phénoménale du
pied de Philémon, puis, profitant de cette occasion, il demande
carrément 3 fr. 45 à Fortepatte pour lui cirer son godillot.
5. — Philémon se proméne-t-il en taxi, autre inconvénient :
s’il commet l’imprudence de laisser pendre son pied droit hors
de la voiture, immédiatement celle ci prend des airs penchés
inquiétants pour son centre de gravité, et l’automédon s’em
presse de débarquer un client aussi dangereux.
6. — Fortepatte est aussi malheureux en voyage. Lorsqu’il
fait enregistrer ses bagages, son énorme pied est générale
ment pris pour un colis et le préposé au pesage annonce tou
jours : trois valises, alors qu’il n’y en a que deux. Habitué à cette
erreur, Philémon ne proteste pas...
7. — ... Mais vous voyez d'ici la tête de l’employé qui, au
moment d’enlever les trois valises, n’en trouve plus que
deux et aperçoit la troisième s’en aller tranquillement au bout
de la jambe droite de son client. Il y a des employés qui, à
cette vue, en sont devenus marteaux pour le restant de leurs
jours.
10. — Philémon a encore une corde à son arc pour gagner de
l’argent. Le procédé est un peu canaille, mais, bah! De la rue
afin qu’on ne voie pas ses pieds, il demande à un cordonnier
à quel prix il peut lui faire une paire de bottines, le bouif qui
flaire une bonne commande, demande 25 francs et prie son
client d’entrer.
8. — Philémon a cependant un grand avantage sur ses con
citoyens, car lorsqu’il promet à quelqu’un de lui mettre son
pied « quelque part », le « quelque part » du mossieu en prend
pour sa taille, et, au contact, le ripaton de Fortepatte éclipse
complètement le... « quelque part » avec la plus grande facilité.
11. — Fortepatte pénètre chez le cordonnier, mais ce der
nier, à la vue du pied phénoménal, déclare en gémissant, qu’il
lui faudrait au moins le cuir d'un veau entier pour confection
ner un pareil monument. Puis l’artisan en chaussures déclare
qu’il refuse la commande à moins de 300 francs.
9. — Philémon, grâce à la dimension étonnante de son pied,
a trouvé souvent le moyen d'augmenter ses petites rentes en
utilisant la semelle de son soulier comme tableau réclame, et,
tranquillement assis sur un banc public, il peut sans fatigue
gagner honnêtement ses 10 francs par jour.
12. — Philémon, fort du prix de 25 francs que lui a fait le
cordonnier, insiste tellement, et en criant si fort que le malheu
reux bouif, pour avoir la paix, donne 25 francs à Fortepatte
pour aller se faire chausser ailleurs que chez lui. Notre héros
empoche les 25 balles et... le tour est joué.
( Voir la suite page 2.}
Paraît chaque Semaine.
EN VENTÉ :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
EN VENTE :
ans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
8 mc Année. N° 46. Dimanche / 8 Noc. 1906.
Huit Pages
1. — Naître sans bras ni jambes est fort désagréable, certes
mais être affublé d’un pied qui chausse du 934 de pointure, tandis
que l’autre se contente d’un modeste 43, n’a rien de réjouissant.
Tel est cependant le cas de Philémon Fortepatte, exerçant la
profession de rentier.
Administration : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
LES TRIBULATIONS DE PHILEMON FORTEPATTE, par guénin
2. — Aussi Philémon ne sort-il jamais de chez lui sans une
légitime appréhension, car ses tribulations dans la vie sont
légions. Vous pensez bien qu’on ne balade pas impunément 17
ou 18 kilos de viande au bout d’une jambe sans provoquer des
incidents ou accidents.
3. — Chaque fois que Fortepatte installe son pied sur une
boîte de cireur, on entend immédiatement ce dernier crier au
voleur à pleins poumons, car ladite boîte, de coquette dimen
sion cependant, disparaît complètement sous le ribouis de
Philémon...
4. — ... Et afin d’éviter un rasssmblement, Fortepatte doit
s’empresser de rassurer le brave Auvergnat qui se rend seu
lement compte à ce moment de l’importance phénoménale du
pied de Philémon, puis, profitant de cette occasion, il demande
carrément 3 fr. 45 à Fortepatte pour lui cirer son godillot.
5. — Philémon se proméne-t-il en taxi, autre inconvénient :
s’il commet l’imprudence de laisser pendre son pied droit hors
de la voiture, immédiatement celle ci prend des airs penchés
inquiétants pour son centre de gravité, et l’automédon s’em
presse de débarquer un client aussi dangereux.
6. — Fortepatte est aussi malheureux en voyage. Lorsqu’il
fait enregistrer ses bagages, son énorme pied est générale
ment pris pour un colis et le préposé au pesage annonce tou
jours : trois valises, alors qu’il n’y en a que deux. Habitué à cette
erreur, Philémon ne proteste pas...
7. — ... Mais vous voyez d'ici la tête de l’employé qui, au
moment d’enlever les trois valises, n’en trouve plus que
deux et aperçoit la troisième s’en aller tranquillement au bout
de la jambe droite de son client. Il y a des employés qui, à
cette vue, en sont devenus marteaux pour le restant de leurs
jours.
10. — Philémon a encore une corde à son arc pour gagner de
l’argent. Le procédé est un peu canaille, mais, bah! De la rue
afin qu’on ne voie pas ses pieds, il demande à un cordonnier
à quel prix il peut lui faire une paire de bottines, le bouif qui
flaire une bonne commande, demande 25 francs et prie son
client d’entrer.
8. — Philémon a cependant un grand avantage sur ses con
citoyens, car lorsqu’il promet à quelqu’un de lui mettre son
pied « quelque part », le « quelque part » du mossieu en prend
pour sa taille, et, au contact, le ripaton de Fortepatte éclipse
complètement le... « quelque part » avec la plus grande facilité.
11. — Fortepatte pénètre chez le cordonnier, mais ce der
nier, à la vue du pied phénoménal, déclare en gémissant, qu’il
lui faudrait au moins le cuir d'un veau entier pour confection
ner un pareil monument. Puis l’artisan en chaussures déclare
qu’il refuse la commande à moins de 300 francs.
9. — Philémon, grâce à la dimension étonnante de son pied,
a trouvé souvent le moyen d'augmenter ses petites rentes en
utilisant la semelle de son soulier comme tableau réclame, et,
tranquillement assis sur un banc public, il peut sans fatigue
gagner honnêtement ses 10 francs par jour.
12. — Philémon, fort du prix de 25 francs que lui a fait le
cordonnier, insiste tellement, et en criant si fort que le malheu
reux bouif, pour avoir la paix, donne 25 francs à Fortepatte
pour aller se faire chausser ailleurs que chez lui. Notre héros
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( Voir la suite page 2.}
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