Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1905-09-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 septembre 1905 10 septembre 1905
Description : 1905/09/10 (N37). 1905/09/10 (N37).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32849456
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2020
Le Petit Havre
EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
T T .T . T JSTT E
EN VENTE :
Huit Pages : CINQ Centimes.
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
7me Année. N 37. Dimanche 10 Sept. 1905. ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
, LE HAVRE
Paraît chaque Semaine.
1. — Il existait autrefois dans un coin de la Norman-
/ die une auberge où les diligences devaient relayer et les
voyageurs déjeuner. La rapacité de son tenancier l’a
vait fait surnommer Y Auberge des Pattes-Crochues.
2. — Moyennant des rafraîchissements abondants et
variés, le patron s’était entendu avec les cochers pour
abréger la halte, et, par suite, le repas qu’il avait, tou
jours soin de se faire payer d’avance. D’où notable béné
fice pour la maison.
4. — Justement on arrivait à l’auberge. L’hôte s'em-
ressa, très aimable, invitant les gens à descendre chez
ui, annonçant que le déjeuner était servi.
- On s’attabla, et, à peine avait-on fini le potage, que
la corne d'appel de la diligence retentit.
3. — Un jour quelqu’un racontait le cas parmi Fs
voyageurs d’une diligence qui devait s’arrêter là, quand
l’un deux, un gascon, affirma qu'il saurait bien dé
jeuner en dépit de la ruse normande.
— Alors, dit-on, vous serez obligé de rester.
— Je vous parie bien que non !
5. — Tout en maugréant, chacun se dépêcha de re-
préndre sa place dans la voiture, excepté le gascon qui
continu 3 tranquillement son déjeuner avec un appétit
formidable.
6. — L hôte apparut, inquiet, à la porte.
— Dépêchez-vous, monsieur, la diligence va partir
sans vous !
— Tant pis ! j’ai payé mon repas et je ne m’en irai
certainement pas sans manger.
7. — En eifet, il mangea de tout, plutôt deux fois
qu'une : la viande, le vin, les légumes, les fruits, les
biscu ts, tout disparaissait comme par magie aux yeux
de l'aubergiste effaré.
Le café et le pousse-café ne furent pas négligés.
8. — Enfin l'hôte croyait en être quitte, quand l’insa
tiable voyageur lui demanda, pour finir, un bol de lait
et du pa n. On les lui apporta,
— Une cuiller, maintenant.
— Mais il y en a sur la table, dit le patron
9. — Je n’en ai pas, moi ?
— Où sont-elles ? Les aurait-on prises ?
— Ça, c’est fort possible ; vous pensez bien que tous
les voyageurs ne sont pas assez bêtes pour vous payer
un déjeuner qu’ils n’ont pas pris sans emporter une pe
tite compensation. Aussitôt, l’hôte désespéré, courut
dire quelques mots à son domestique.
(Voir la suite page S.)
L'AUBERGE DES PATTES CROCHUES, par lebébue.
Nos lecteurs trouveront encarté dans ce numéro en supplément gratuit, la liste complète des lauréats des 1200 pris de notre concours: LA PANTOUFLE D’OR
EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
T T .T . T JSTT E
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Huit Pages : CINQ Centimes.
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
7me Année. N 37. Dimanche 10 Sept. 1905. ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
, LE HAVRE
Paraît chaque Semaine.
1. — Il existait autrefois dans un coin de la Norman-
/ die une auberge où les diligences devaient relayer et les
voyageurs déjeuner. La rapacité de son tenancier l’a
vait fait surnommer Y Auberge des Pattes-Crochues.
2. — Moyennant des rafraîchissements abondants et
variés, le patron s’était entendu avec les cochers pour
abréger la halte, et, par suite, le repas qu’il avait, tou
jours soin de se faire payer d’avance. D’où notable béné
fice pour la maison.
4. — Justement on arrivait à l’auberge. L’hôte s'em-
ressa, très aimable, invitant les gens à descendre chez
ui, annonçant que le déjeuner était servi.
- On s’attabla, et, à peine avait-on fini le potage, que
la corne d'appel de la diligence retentit.
3. — Un jour quelqu’un racontait le cas parmi Fs
voyageurs d’une diligence qui devait s’arrêter là, quand
l’un deux, un gascon, affirma qu'il saurait bien dé
jeuner en dépit de la ruse normande.
— Alors, dit-on, vous serez obligé de rester.
— Je vous parie bien que non !
5. — Tout en maugréant, chacun se dépêcha de re-
préndre sa place dans la voiture, excepté le gascon qui
continu 3 tranquillement son déjeuner avec un appétit
formidable.
6. — L hôte apparut, inquiet, à la porte.
— Dépêchez-vous, monsieur, la diligence va partir
sans vous !
— Tant pis ! j’ai payé mon repas et je ne m’en irai
certainement pas sans manger.
7. — En eifet, il mangea de tout, plutôt deux fois
qu'une : la viande, le vin, les légumes, les fruits, les
biscu ts, tout disparaissait comme par magie aux yeux
de l'aubergiste effaré.
Le café et le pousse-café ne furent pas négligés.
8. — Enfin l'hôte croyait en être quitte, quand l’insa
tiable voyageur lui demanda, pour finir, un bol de lait
et du pa n. On les lui apporta,
— Une cuiller, maintenant.
— Mais il y en a sur la table, dit le patron
9. — Je n’en ai pas, moi ?
— Où sont-elles ? Les aurait-on prises ?
— Ça, c’est fort possible ; vous pensez bien que tous
les voyageurs ne sont pas assez bêtes pour vous payer
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