Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse...Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2020
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6me Année. N c 43. Dimancne 23 Oct. /904
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle LE HAVEE
EN VENTE: i ■ J- J •> JL /( Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRH Huit Pages ; c INO Centimes.
aque Semaine,
ENTE : s du PETIT HAVRE
1. — Il y a des gens qui se singularisent par des aventures plus ou moins surpre nantes, je crois être de ces gens-là. Il y a quelques jours, je rentre chez un coiffeur. — Monsieur!... Entrez donc, monsieur! .. c’est au tour de monsieur!...
5. — Enfin, après quelques éqratignures moindres, la barbe fut terminée.
2. — Le coiffeur appelle : « Eugène !... Eugène!... » Un jeune homme de quatorze ans environ paraît. Le coiffeur me le pré sente: « Eugène, mon fils, qui va vous raser; vous êtes son premier client. » — nein ! dis-je... mais il va m'écharper!... — Ne craignez riea, monsieur, me dit le coiffeur, je sais là.
6. — Eugene se précipita dans les bras de son père. Quant à moi, je me disposais à m’en aller... Une minute... monsieur, me dit le coiffeur, que ma femme voie l’ouvrage de son fils... sa première barbe... Et il appela : Gertrude!...
3.— Quel savonnage!... je ne respirais plus... de la mousse... toujours de la mousse... etle père disait: « Va,mon enfant, un bon savonnage c’est la moitié de la barbe !... » Enfin, je criais: « Assez!... j'é- touffe!... » Le coiffeur dit : » Eugène, main tenant, donne le fil àton rasoir.» Nous allons rentrer dans le drame, me dis-je.
7. — Sa femme accourut... elle s’extasia, me palpa... quel supplice... Mais pendant ce temps, le père appela les garçons.
4. — En effet, au premier coup de rasoir, crac!... oh!... aie... aie! .. une entaillet... — Ce n est rien, ditlepère... lavez-vous... on vous mettra du taffetas gommé... ça ne se verra pas !...
8. — Chaque garçon coiffeur vint m’ins pecter, me iâter... Puis on appela les voisins.
9. — Le boucher, le mastroquet, le bou langer, l’épicier, le pharmacien, le con cierge, etc... me passèrent leurs doigts plus ou moins sales sous le menton.
10. — Fuis ou m empo gna... de lorce. je dus aller chez un photographe.
11. — Où il me fallut prendre une pose de circonstance.
Ce sera un souvenir, disait le père, nous vous en enverrons une.
LA PREMIÈRE BARBE
12. — Enfin... j’étais libre... je payai. — Et son pourboire, me dit le père. . n'ou- Liiez pas que c’est sa première barhe... Affolé/ comp ètement ahuri... je donnai cent sous à Eugène .. je l’embrassai... et je me sauvai en répétant... la barbe !... la barbe !...
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