Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-08-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 août 1893 19 août 1893
Description : 1893/08/19 (N105). 1893/08/19 (N105).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263304b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
2 e ÂHnée — N° 165 — Samedi 19 Août 1893.
CINQ CENTIMES LE NUMERO
2 e Aimée — 2 Fructidor An 161 — K° M5-
Réveil
Havre
jo i
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX DES ABONNEMENTS :
UN AN
5 fr.
Le Havre.... *
'>». ),n .U'/.À i 'i
Départements. . u.' 6 fr.
six MOIS
3 fr.
3 50
ADEINISTMTIOK & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉEIBB, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît tous les jours
PRIX DES INSERTIONS:
Annonces 25 cent. la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
DE M. SIEGFRIED
AVIS
„ L£ RÉVEIL DU ‘ HAVRE
partit iiv "
TOUS JOUii^
VZ'f 1 C^T" T T «O *-'A fÇ " J
à T heiirêis du matin
T3S? T o -à-1 i
&3UUC
DE
M. SIEGFRIED
Ce que nous annoncions dans notre numéro
du 16 août, s’est, réalisé. M. Siegfried se fait
recommander par un groupe d’amis, dont il
a sollicité la signature au bas du prospectus
préparé par lui.
On avait prétendu, tout d’abord, qu'il y au
rait plus de 150 adhérents. Avec beaucoup de
mal, on est parvenu à en récolter 83. Encore
plusieurs n’ont-ils pas^igné : on a pris leur
nom sans les consulter, ce qui est uh procédé
vraiment par trop commode. C’est maigre, en
effet, et coLu’aRGiU pas, à beaucoup près,
le chiffre des 250 électeurs qui, à l’unanimilé,
dans une réunion privée, tenue à l’Elysée,
' ont spontanément offert la candidature à M.
Denis Guillot.
Et faisons remarquer que cette dernière
réunion se composait de personnes appartenant
à toutes les classes de la population, notam-
ment de commerçants, d’ouvriers et d’em-
H ployés. Les patrons de M. Siegfried, au con-
' traire, sont recrutés, en grande partie, parmi
les parents, amis ou fournisseurs de la famille
Siegfried. On y trouve plusieurs noms mal
heureux, et qui, il faut le dire, sont devenus
justement impopulaires.
On voit aux premiers rangs, M. Rispal,
le père du déficit municipal. Il ne peut par
donner à M. Denis Guillot d’avoir fait, en
1890, au Conseil municipal, un rapport re
marquable sur ses- gaspillages financiers et
d’avoir dressé le bilan de son administration
brouillonne et autoritaire.
A côté, on remarque, non sans stupéfac
tion, le nom du très suffisant M. Paisant,
rbomme qui engagea aux élections munici
pales de 1892, cette campagne ridicule, au
cours de laquelle, après avoir fait une liste
contre M. Rispal, il y inséra le nom de son
adversaire. Quand on a de ces triomphes dans
son passé, on devrait se tenir tranquille.
Mais ce républicain de fraîche daté veut,
paraît-il, avoir la croix,....
Notons en passant : '
M. Dourt, le défenseur acharné de la Com
pagnie des tramways, dont il fut l’avoué q
L’intelligent M. Persac, le conseiller qui
s’étonnait dernièrement de voir un de ses
collègues demander des éclaircissements sur
le compte administratif de la ville;
M. Bauzin, dont les intempérances de lan
gage, lors des dernières grèves du port, et les
provocations inutiles à l’adresse des ouvriers,
furent universellement blâmées;
M. Lefebvre, garde-magasin de la maison
Ernest Siegfried. Cet employé devient donc
le patron du frère de son patron. Situation
compliquée !
COMITÉ RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
DES COMMERÇANTS, OUVRIERS & EMPLOYÉS
CONSEILLER GÉNÉRAL -- CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Saluez, citoyens, voici M. H. Jardin,
l’homme aux vestes électorales. On croyait ce
gros homme disparu de la vie politique, après
les formidables râclées qu’il a reçues des
mains vigoureuses du suffrage universel. Il
paraît qu’il veut en tâter encore. L’affection
de cet imposant porte-guigne s’est reportée,
de ses chers animaux, sur M. Siegfried.
Allons, tant mieux pour M. Denis Guillot !
Le M. Beauchat, courtier, qui patronne
M. Siegfried, est-il le même que celui qui
reste devoir au Bureau de Bienfaisance une
somme de 1,000 fr. qu’il avait encaissée sur
le produit des ventes publiques ? Il serait
intéressant de le savoir. Qu’on s’empresse
donc de nous le dire !
Suivent plusieurs seigneurs de moindre
importance :
M. Onfroy, éternellement reconnaissant
envers M. Siegfried d’avoir appuyé l’entrée
de son fils à l’Ecole des Arts et Métiers, ce
dont M. Denis Guillot s’est d'aiHeurs occupé
lui-même au Conseil municipal;
M. Jacques Louer, un fort brave homme,
maisqui, comme administrateur du Petit Havre,
est quelque peu intérqssè aux opérations poli
tico-financières de M. Siegfried.
M. Podesta, l’acrobate palmé, qui trouve
moyen d’être tout à R.foi s comptable, franc-
maçon, consul de cyclistes, opportuniste, et
dont les costumes extravagants, aussi variés
que les idées^Ii&it la joie deTenfants et la
tranquillité des parents. Il ne die pas s’il ira
voter pour M. Siegfried en marchant sur les
mains... ‘ / ‘
Mentionnons aussi M. Wingaert, auquel
nous aurons l’indiscrétion de demander ce
qu’il faisait pendant la guerre de 1870-1871 ?
Aux derniers les bons. Yoici M. F. Mallet,
un autre propagateur ;de l’Armée du Salut, le
promoteur au Havre de la société des habita
tions à bon marché, cette vaste! fumisterie de
faux socialisme. Généralement connu dans le
monde des ministèresÿsouslje.noui dé cr baséin
du Havre », ce qui est plein d’irrévérence
pour son éloquence filandreuse ,,et diffuse ;
M. Mallet, qui fut le candidat préféré de M.
Siegfried; aux élections sénatoriales, appuie
naturellement son confrère en protestantisme
.sectaire.
Mf Mallet se souvient-il de certaine confé
rence faite au Grand-Théâtre, il y a une di
zaine d’années, par M. de Lesseps, en faveur
de Panama? Si notre mémoire est fidèle, cette
conférence, tassez décousue d’ailleurs, était
présidée par M. Mallet, président de là Cham
bre de commerce. Il faut convenir que M.
Mallet manqua toutfau moilts de-clairvo/aiÿcè, '
et, en se faisant lé présentateur de M. dé
Lesseps, assuma une lourde responsabilité,
vis-à-vis des. souscripteurs havrais de l’entre
prise.
Si Pou cherche maintenant dans la liste des
patrons de M. Siegfried des représentants de
cette classe ouvrière du Havre, si intéressante
et si nombreuse, on ne les trouve pas. De même
ces petits commerçants dont M. Siegfried a
sacrifié les intérêts, ont gardé une abstention
significative qui équivaut à un désaveu de
cette candidature chère à la coterie des gros
financiers.
C’est donc bien un comité d’amis, de com-
pèrès ou d’obligés.
Les 83 ne parviendront pas à imposer à
16,000 électeurs les préférences plus ou moins
intéressées de leur petit cénacle.
RÉUNION PUBLIQUE
DU THÉÂTRE-CIRQUE
M. Siegfriel avait convoqué hier les élècteurs
de la l re circonscription au Théâtre-Cirque. La
salle était archi-comble et très bruyante. Dès
qu’on eût parlé de nommer mi président, le nom
du sympathique citoyen Marais fut acclamé par
l’immense majorité de la salle. Malgré ce vote
presque unanime, M. Rispal qui n’avait obtenu
que quelques centaines de voix s’obstina à garder
la présidence, malgré les protestations énergiques
de nombreux citoyens qui vinrent le prier de
céder la place au citoyen Marais. Un tumulte in
descriptible se produisit alors, des cris de : « Vive
Marais! » éclatèrent dans toute la salle,Raccompa
gnés de sifflets à l’adresse de M. Rispal.
Le citoyen Denis Guillot s’efforce de faire éva
cuer la tribune ou se tenaient quelques protesta
tions.
A ce moment, M. Siegfried voulut en vain pren
dre la parole, les cris de : « Vive Marais », « à bas
Rispal » couvrirent sa voix.
En désespoir de cause M. Siegfried sortit, et,
quelques instants après, le citoyen Denis Guillot
fit de même au milieu des acclamations de la
foule.
MAKŒ0 V8E ÉLEC TORALE
Nous avons constaté que dans les pro
testations distribuées par M. Siegfried,
se trouvaient incluses des sifflets. Il est
regrettable que nos adversaires emploient
de pareils procédés pour nous combattre.
Auraient-ils donc intérêt à étouffer
toute discussion ?
^ Nous en prenons acte.
PROCÈS-VERBAL
M. Denis Guillot, se considérant comme
offensé par certaines paroles prononcées par
M. Jtlles Siegfried, dans un discours fait à
là salle Huhardeaux, le jeudi 17 août 1893,
a chargé Mil Albert Krause et Paul Boell de
demander à M..Jules Siegfried de mettre deux
de ses amis en rapport avec les siens.
M. Jules Siegfried a désigné, pour le repré
senter, MM. H. Génestal et Louis Brindeau.
Les quatre témoins se sont réunis le ven
dredi 18 août, à 3 heures de l’après-midi, au
domicile personnel de M. Louis Brindeau.
Après avoir examiné très attentivement
l’affaire, les quatre témoins, d’un commun
accord, ont déclaré qu’étant donné l’ardeur de
la lutte électorale, l’honneur des parties en
cause n'est nullement atteint par l’incident
dont il s’agit, et qu’en conséquence l’affaire ne
comporte aucune suite.
En foi de quoi ils ont rédigé et signé le
présent procès-verbal.
Havre, le 18 août 1893.
Pour M. Denis Guillot,
Alb. Krause.
Paul Boell.
Pour M. Jules Siegfried^
II. Genestal.
Louis Brindeau.
GROUPE DEMOCRATIQUE
des Commerçants, Ouvriers et Employés
Ce soir, à 8 heures 1/2
AU VïfiftyVFrfcK-CmQtJE
REUNION PUBLIQUE
ÉLECTORALE
MM. Denis Guillot et Siegfried sont invité*
à y assister.
AVIS AUX CANDIDATS
Nous apprenons, de source autorisée,
qu’une circulaire du ministre de l’Intérieur
prescrit aux préfets de faire constater les
manœuvres électorales de la dernière heure,
qui seraient susceptibles de répression et d’en
faire l’objet d’un rapport officiel.
A bon entendeur salut !
LETTRE
à M. Denis Guillot
M. Denis Guillot a reçu de l’honorable
docteur A. Caron, la lettre suivante :
Havre, le 18 août 1893,
Mon cher ami,
Sur votre demande, et pour rendre hommage à
la vérité, je viens reconnaître très volontiers que,
pendant la triste période du choléra de 1892, vous
êtes venu visiter les pauvres malades de mes ser
vices au nouvel hôpital.
J’ajouterai, comme médecin, que votre visite,
ainsi d’ailleurs que toutes celles des divers repré
sentants de la ville ou du gouvernement, visites
qui ne leur ont point heureusement été ménagées,
ont eu un excellent effet moral sur ces malades.
Et non seulement il y a eu un devoir d’accompli
par ces visiteurs bénévoles, mais le résultat pra**
tique obtenu a été excellent.
Cordialement à vous,
D r A. CARON.
CALOMNIES
ET
MENSONGES
Le Journal du Havre , Le Petit Havre et la
Çloche, feuilles à la solde de M. Siegfried, se sont
donné le mot pour lancer contre M. Denis Guillot,
les calomnies les plus stupides.
Nous pourrions nous dispenser de répondre à
ces inepties.
CINQ CENTIMES LE NUMERO
2 e Aimée — 2 Fructidor An 161 — K° M5-
Réveil
Havre
jo i
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX DES ABONNEMENTS :
UN AN
5 fr.
Le Havre.... *
'>». ),n .U'/.À i 'i
Départements. . u.' 6 fr.
six MOIS
3 fr.
3 50
ADEINISTMTIOK & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉEIBB, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît tous les jours
PRIX DES INSERTIONS:
Annonces 25 cent. la ligne
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DE M. SIEGFRIED
AVIS
„ L£ RÉVEIL DU ‘ HAVRE
partit iiv "
TOUS JOUii^
VZ'f 1 C^T" T T «O *-'A fÇ " J
à T heiirêis du matin
T3S? T
&3UUC
DE
M. SIEGFRIED
Ce que nous annoncions dans notre numéro
du 16 août, s’est, réalisé. M. Siegfried se fait
recommander par un groupe d’amis, dont il
a sollicité la signature au bas du prospectus
préparé par lui.
On avait prétendu, tout d’abord, qu'il y au
rait plus de 150 adhérents. Avec beaucoup de
mal, on est parvenu à en récolter 83. Encore
plusieurs n’ont-ils pas^igné : on a pris leur
nom sans les consulter, ce qui est uh procédé
vraiment par trop commode. C’est maigre, en
effet, et coLu’aRGiU pas, à beaucoup près,
le chiffre des 250 électeurs qui, à l’unanimilé,
dans une réunion privée, tenue à l’Elysée,
' ont spontanément offert la candidature à M.
Denis Guillot.
Et faisons remarquer que cette dernière
réunion se composait de personnes appartenant
à toutes les classes de la population, notam-
ment de commerçants, d’ouvriers et d’em-
H ployés. Les patrons de M. Siegfried, au con-
' traire, sont recrutés, en grande partie, parmi
les parents, amis ou fournisseurs de la famille
Siegfried. On y trouve plusieurs noms mal
heureux, et qui, il faut le dire, sont devenus
justement impopulaires.
On voit aux premiers rangs, M. Rispal,
le père du déficit municipal. Il ne peut par
donner à M. Denis Guillot d’avoir fait, en
1890, au Conseil municipal, un rapport re
marquable sur ses- gaspillages financiers et
d’avoir dressé le bilan de son administration
brouillonne et autoritaire.
A côté, on remarque, non sans stupéfac
tion, le nom du très suffisant M. Paisant,
rbomme qui engagea aux élections munici
pales de 1892, cette campagne ridicule, au
cours de laquelle, après avoir fait une liste
contre M. Rispal, il y inséra le nom de son
adversaire. Quand on a de ces triomphes dans
son passé, on devrait se tenir tranquille.
Mais ce républicain de fraîche daté veut,
paraît-il, avoir la croix,....
Notons en passant : '
M. Dourt, le défenseur acharné de la Com
pagnie des tramways, dont il fut l’avoué q
L’intelligent M. Persac, le conseiller qui
s’étonnait dernièrement de voir un de ses
collègues demander des éclaircissements sur
le compte administratif de la ville;
M. Bauzin, dont les intempérances de lan
gage, lors des dernières grèves du port, et les
provocations inutiles à l’adresse des ouvriers,
furent universellement blâmées;
M. Lefebvre, garde-magasin de la maison
Ernest Siegfried. Cet employé devient donc
le patron du frère de son patron. Situation
compliquée !
COMITÉ RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
DES COMMERÇANTS, OUVRIERS & EMPLOYÉS
CONSEILLER GÉNÉRAL -- CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Saluez, citoyens, voici M. H. Jardin,
l’homme aux vestes électorales. On croyait ce
gros homme disparu de la vie politique, après
les formidables râclées qu’il a reçues des
mains vigoureuses du suffrage universel. Il
paraît qu’il veut en tâter encore. L’affection
de cet imposant porte-guigne s’est reportée,
de ses chers animaux, sur M. Siegfried.
Allons, tant mieux pour M. Denis Guillot !
Le M. Beauchat, courtier, qui patronne
M. Siegfried, est-il le même que celui qui
reste devoir au Bureau de Bienfaisance une
somme de 1,000 fr. qu’il avait encaissée sur
le produit des ventes publiques ? Il serait
intéressant de le savoir. Qu’on s’empresse
donc de nous le dire !
Suivent plusieurs seigneurs de moindre
importance :
M. Onfroy, éternellement reconnaissant
envers M. Siegfried d’avoir appuyé l’entrée
de son fils à l’Ecole des Arts et Métiers, ce
dont M. Denis Guillot s’est d'aiHeurs occupé
lui-même au Conseil municipal;
M. Jacques Louer, un fort brave homme,
maisqui, comme administrateur du Petit Havre,
est quelque peu intérqssè aux opérations poli
tico-financières de M. Siegfried.
M. Podesta, l’acrobate palmé, qui trouve
moyen d’être tout à R.foi s comptable, franc-
maçon, consul de cyclistes, opportuniste, et
dont les costumes extravagants, aussi variés
que les idées^Ii&it la joie deTenfants et la
tranquillité des parents. Il ne die pas s’il ira
voter pour M. Siegfried en marchant sur les
mains... ‘ / ‘
Mentionnons aussi M. Wingaert, auquel
nous aurons l’indiscrétion de demander ce
qu’il faisait pendant la guerre de 1870-1871 ?
Aux derniers les bons. Yoici M. F. Mallet,
un autre propagateur ;de l’Armée du Salut, le
promoteur au Havre de la société des habita
tions à bon marché, cette vaste! fumisterie de
faux socialisme. Généralement connu dans le
monde des ministèresÿsouslje.noui dé cr baséin
du Havre », ce qui est plein d’irrévérence
pour son éloquence filandreuse ,,et diffuse ;
M. Mallet, qui fut le candidat préféré de M.
Siegfried; aux élections sénatoriales, appuie
naturellement son confrère en protestantisme
.sectaire.
Mf Mallet se souvient-il de certaine confé
rence faite au Grand-Théâtre, il y a une di
zaine d’années, par M. de Lesseps, en faveur
de Panama? Si notre mémoire est fidèle, cette
conférence, tassez décousue d’ailleurs, était
présidée par M. Mallet, président de là Cham
bre de commerce. Il faut convenir que M.
Mallet manqua toutfau moilts de-clairvo/aiÿcè, '
et, en se faisant lé présentateur de M. dé
Lesseps, assuma une lourde responsabilité,
vis-à-vis des. souscripteurs havrais de l’entre
prise.
Si Pou cherche maintenant dans la liste des
patrons de M. Siegfried des représentants de
cette classe ouvrière du Havre, si intéressante
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ces petits commerçants dont M. Siegfried a
sacrifié les intérêts, ont gardé une abstention
significative qui équivaut à un désaveu de
cette candidature chère à la coterie des gros
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C’est donc bien un comité d’amis, de com-
pèrès ou d’obligés.
Les 83 ne parviendront pas à imposer à
16,000 électeurs les préférences plus ou moins
intéressées de leur petit cénacle.
RÉUNION PUBLIQUE
DU THÉÂTRE-CIRQUE
M. Siegfriel avait convoqué hier les élècteurs
de la l re circonscription au Théâtre-Cirque. La
salle était archi-comble et très bruyante. Dès
qu’on eût parlé de nommer mi président, le nom
du sympathique citoyen Marais fut acclamé par
l’immense majorité de la salle. Malgré ce vote
presque unanime, M. Rispal qui n’avait obtenu
que quelques centaines de voix s’obstina à garder
la présidence, malgré les protestations énergiques
de nombreux citoyens qui vinrent le prier de
céder la place au citoyen Marais. Un tumulte in
descriptible se produisit alors, des cris de : « Vive
Marais! » éclatèrent dans toute la salle,Raccompa
gnés de sifflets à l’adresse de M. Rispal.
Le citoyen Denis Guillot s’efforce de faire éva
cuer la tribune ou se tenaient quelques protesta
tions.
A ce moment, M. Siegfried voulut en vain pren
dre la parole, les cris de : « Vive Marais », « à bas
Rispal » couvrirent sa voix.
En désespoir de cause M. Siegfried sortit, et,
quelques instants après, le citoyen Denis Guillot
fit de même au milieu des acclamations de la
foule.
MAKŒ0 V8E ÉLEC TORALE
Nous avons constaté que dans les pro
testations distribuées par M. Siegfried,
se trouvaient incluses des sifflets. Il est
regrettable que nos adversaires emploient
de pareils procédés pour nous combattre.
Auraient-ils donc intérêt à étouffer
toute discussion ?
^ Nous en prenons acte.
PROCÈS-VERBAL
M. Denis Guillot, se considérant comme
offensé par certaines paroles prononcées par
M. Jtlles Siegfried, dans un discours fait à
là salle Huhardeaux, le jeudi 17 août 1893,
a chargé Mil Albert Krause et Paul Boell de
demander à M..Jules Siegfried de mettre deux
de ses amis en rapport avec les siens.
M. Jules Siegfried a désigné, pour le repré
senter, MM. H. Génestal et Louis Brindeau.
Les quatre témoins se sont réunis le ven
dredi 18 août, à 3 heures de l’après-midi, au
domicile personnel de M. Louis Brindeau.
Après avoir examiné très attentivement
l’affaire, les quatre témoins, d’un commun
accord, ont déclaré qu’étant donné l’ardeur de
la lutte électorale, l’honneur des parties en
cause n'est nullement atteint par l’incident
dont il s’agit, et qu’en conséquence l’affaire ne
comporte aucune suite.
En foi de quoi ils ont rédigé et signé le
présent procès-verbal.
Havre, le 18 août 1893.
Pour M. Denis Guillot,
Alb. Krause.
Paul Boell.
Pour M. Jules Siegfried^
II. Genestal.
Louis Brindeau.
GROUPE DEMOCRATIQUE
des Commerçants, Ouvriers et Employés
Ce soir, à 8 heures 1/2
AU VïfiftyVFrfcK-CmQtJE
REUNION PUBLIQUE
ÉLECTORALE
MM. Denis Guillot et Siegfried sont invité*
à y assister.
AVIS AUX CANDIDATS
Nous apprenons, de source autorisée,
qu’une circulaire du ministre de l’Intérieur
prescrit aux préfets de faire constater les
manœuvres électorales de la dernière heure,
qui seraient susceptibles de répression et d’en
faire l’objet d’un rapport officiel.
A bon entendeur salut !
LETTRE
à M. Denis Guillot
M. Denis Guillot a reçu de l’honorable
docteur A. Caron, la lettre suivante :
Havre, le 18 août 1893,
Mon cher ami,
Sur votre demande, et pour rendre hommage à
la vérité, je viens reconnaître très volontiers que,
pendant la triste période du choléra de 1892, vous
êtes venu visiter les pauvres malades de mes ser
vices au nouvel hôpital.
J’ajouterai, comme médecin, que votre visite,
ainsi d’ailleurs que toutes celles des divers repré
sentants de la ville ou du gouvernement, visites
qui ne leur ont point heureusement été ménagées,
ont eu un excellent effet moral sur ces malades.
Et non seulement il y a eu un devoir d’accompli
par ces visiteurs bénévoles, mais le résultat pra**
tique obtenu a été excellent.
Cordialement à vous,
D r A. CARON.
CALOMNIES
ET
MENSONGES
Le Journal du Havre , Le Petit Havre et la
Çloche, feuilles à la solde de M. Siegfried, se sont
donné le mot pour lancer contre M. Denis Guillot,
les calomnies les plus stupides.
Nous pourrions nous dispenser de répondre à
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