Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 avril 1893 15 avril 1893
Description : 1893/04/15 (N77). 1893/04/15 (N77).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263277w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/04/2019
T
2 e Année— N° 77 — Samedi 15 Avril 1893.
DIX CENTIMES LE NUMERO
MUMtaaHaMBtthMmMSimisæMBaeaagggsasgBBSBggBBsm^^
Réveil
2 e Année — 2fi Germinal An 101 — 5° 77.
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX DES ABONNEMENTS :
Le Havre....
Départements.
■i^iHjaat'aÆaggsfflBBgB
UN AN SIX MOIS
5 fr. 3 fr.
6 fr. 3 50
ADMINISTRATION 15, RUE CASIMIR-PÉRIER, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
LA CURÉE
Depuis de longues années, le budget des dépen
ses municipales grossit sans cesse ; cela provient
en grande partie du désordre des idées des admi
nistrateurs de notre ville, qui ont bien plus de
souci de faire de la politique électorale que de
gérer convenablement les affaires de la cité.
L’arbitraire le plus absolu régnant il l’Hôtel de
Ville en ce qui concerne le personnel, quelques
conseillers municipaux, un peu plus consciencieux
que les autres, avaient obtenu, il y a bien deux
ans, de M. Brindeau, la promesse d’un classement ;
mais pour M. Brindeau, chevalier de la Légion-
d’honueur, promettre et tenir font deux, et la
question du classement du personnel reste à/l’ordre
du jour ; autant dire qu’elle dort dans les cartons,
si même il en existe pour elle.
Mais voila! le jour où un classement existera,
où des règles seront appliquées pour buiomiriation
ou la promotion des employés de la ville, les pro
cédés en honneur à l’Hôtel de Ville ne seront pro
bablement plus de mise, et ce serait vraiment
dommage pour les amis de rAdministration.
Le plus souvent, lorsqu’un bon poste se trouve
vacant, on y nomme d’office un ami et on laisse
se morfondre dans leurs placés subalternes les em
ployés qui auraient pu y prétendre. L’avancement
se trouvant restreint, pour donner à ces derniers
une compensation,-des augmentations successives
leur sont accordées. Le système est donc celui-ci :
éterniser les fonctionnaires de la ville dans le
même emploi, et améliorer leur situation par des
augmentations successives ; mais lorsqu’un d’eux
vient à disparaître, on nomme un nouveau titu
laire auquel on donne d’emblée les appointements
du précédent. Il ne faut donc pas s’étonner si les
dépenses vont sans cesse en croissant.
Il arrive dans tout vase trop plein une goutte
d’jeau qui le fait déborder ; la nomination récente
de M. Février,-comme ingénieur de la ville, en
remplacement de M. Soclet, a soulevé une indi
gnation si profonde que nous croyons devoir nous
faire l’écho des protestations générales. M.Février,
ingénieur de l’Ecole Centrale, a été chimiste à la
Douane, il est entré ensuite dans l’industrie pri
vée. Nous tenons à dire immédiatement que nous
n’entendons nullement attaquer M. Février ; nous
n’avons rien appris de défavorable sur sou compte;
son honorabilité et son instruction sont incontes
tables. Tout au moins, pouvons-nous faire remar
quer qu’il paraissait peu désigné par ses occupa
tions antérieures pour diriger des travaux publics,
et que de nombreux candidats étaient sur les
rangs. Mais ce qu’il y a de choquant dans cette
nomination, c’est le motif qui Ta provoquée. M.
Février a été nommé ingénieur de la ville parce
qu’il est le cousin de M. Duplat, conseiller muni
cipal et ancien adjoint. M. Brindeau a perdu du
coup le pou de prestige qui lui restait encore au
près du personnel de la Mairie.
Quel besoin éprouvait-il de donner satisfaction
à son ancien adjoint? Etait-ce par camaraderie ?
ou bien sent-il le besoin d’augmenter le bataillon
de ses fidèles du Conseil ? lis sont Là plusieurs
dont l’indépendance est bien problématique;
nous nous contenterons de citer les noms qui
viennent sous notre plume : M. Fourmentin, est
géomètre de la ville ; M. Lefebvre a un fils em
ployé à l’Hôtel de Ville. Mais le cas le plus in
téressant, c’est le cas de M. Guerrand, avocat de
la ville, il en tire environ six mille francs d’hono
raires par au ; il nous semble qu’à ce prix, il de
vrait bien seconder d’une façon efficace ce pauvre
Rident, l’adjoint du contentieux ! Et cependant...
En outre, il a réussi à faire nommer son propre
beau-frère, M. David, architecte de la ville, avec
un traitement minimum de dix mille francs par
an et une commission sur les travaux neufs.
Nous reconnaissons sans difficultés que les faits
signalés n’ont rien u’illégal ; mais comme il y a là
une question de délicatesse, nous craigons qu’il ne
soit tenu aucun compte de fios observations, tant
que les électeurs havrais n’auront pas nettement
parlé, et en attendant, nous nous contentons de
dire à la coterie au pouvoir :
Bon appétit, Messieurs.
MM.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
Election Sénatoriale du 9 avril
Daome
Laurens, conseiller général, maire de Nyons,
républicain 473 voix, élu
Tavan, républicain 230 voix
Gniremaud, républicain 12 voix
Il s’agissait de remplacer M. < hevandier, séna
teur républicain, décède, élu, le 21 Août 1892, par
suite du décès de M. iNuina Barugnon, sénateur
inamovible;
M. Chevandier avait été élu au second tour de
scrutin par 387 voix contre 364 données à M. Lau
rens, conseiller général, maire de Nyons, candidat
également républicain.
A Paris, la période électorale pour le renouvel
lement du Conseil municipal, touche à son terme.
On peut prévoir que, jusqu’au dernier moment, la
grande ville — ce dont nous nous réjouissons — ne
donnera pas de symptômes de violentes agitations.
La lutte se poursuit avec un calme qui touche
presque à rindiilérence. La presse, sauf exceptions,
se borne à enregistrer les noms des candidats et
leurs professions de foi. Dans les réunions, on ne
se dit pas beaucoup d’tnjures. Les anarchistes
n’apparaLsent pas et les survivants du boulan
gisme, déguisés en révisionnistes, ne mènent pas
grand tapage.
L6S candidats sont nombreux ; il y en a bien une
demi-douzaine par quartier, sans compter le con
seiller sortant, qui, généralement, tient le bon
bout. 1 e plus souvent, le candidat nouveau man
que de notoriété, même dans son propre quartier.
Il n’est guère connu que de son comité, lequel se
compose presque toujours de cinq a six personnes.
Le scrutin de quartier, appliqué a la grande ville,
est. mauvais au fond, il meme à l’émiettement et
empêche toute lutte de principe. Il serait donc dé
sirable de voir enfin accorder a la capitale le scru
tin de liste par grandes sections ou du moins par
par arrondissement.
Les dépêches qui nous rendent compte des séan
ces des conseils généraux ne signalent aucun inci
dent notable. Les assembles départementales sem
blent s’occuper presque exclusivement des affaires
locales et ne faire que de rares incursions sur le
terrain de la politique génèiale. C’est donc au mi
lieu d’un calme profond que les représentants des
départements poursuivent leurs travaux.
Le 1er Mai. _ Depuis quelques années, le 1*>-
Mai a fourni l’occasion de manifestations aux socia
listes de toutes nuances. Lette année, à la suite des
dissidences qui se sont produites au sein de la
commission et du retrait du parti guesdiste et de
plusieurs organisations socialistes, dont l'absten
tion diminuait notablement les forces des manifes
tants, ceux ci ont décidé de changer complètement
le caractère de ia journée.
Au lieu de la manifestation politique habituelle,
il y aura une fête populaire.
C’est dans une réunion tenue hier soir que s’est
produit ce revirement.
Après un vote de blâme au groupe de l’Agglomé
ration parisienne, qui organise une manifestation
spéciale, et une discussion relative à la publication
du journal le 1 er Mai , on aborde la discussion de
l’ordre du jour.
Le citoyen Allemane déclare que la journée du
I er mai ne pouvant donner lieu à un mouvement
révolutionnaire, il est inuiile de descendre dans la
rue pour s’exposer a des bagarres qui éloignent les
curieux et ne peuvent donner aucun bon résultat.
Il est partisan de renoncer a tout meeting pubiic
et à toute délégation, pour organiser un concert
public et gratuit, qui attire le public et donne un
certain relief à cette journée.
Il propose, pour cette fête, la galerie des Machines,
au Ghamp-de-Mars.
On se rappelle qu’au cours de la discussion du
Budget de 1893, à la Chambre des députés, un
amendement avait été déposé pour abaisser la
limite d’âge à partir de laquelle des pensions pour
raient être accordées au personnel ouvrier des ma
nufactures de l’Etat.
Il fut reconnu que cette mesure était suscep
tible d’être réalisée par voie administrative, en
modifiant le règlement mininistèriel du 15 mars
1891.
Une décision du Ministre des Finances vient, en
conséquence, d’abaisser de soixante-cinq ans à
soixante ans la limite d’âge à partir de laquelle les
ouvriers et ouvrières des manufacture de l’Etat,
justifiant de trente années de service, seront admis
à ia retraite.
LA GRACE DE M. TURPIN
La mise en liberté du prisonnier. —
A la prison d’Etampes. —
Les visites d’adieux.
Enfin 1 M. Turpin, notre Edison français, que
le malheur avait — comme tant d’autres inven
teurs injustement écroués à la Bastille ou en d’au
tres sinistres prisons — condamné à subir un
stage à la maison d'arrêt d’Etampes, vient d’ètre
mis en liberté.
Gomme la plupart de ceux qui ont honoré la
Patrie, M. Turpin a subi, un ne sait au juste pour
quoi, un malheureux châtiment :
Que ce grand inventeur français soit donc placé
à côté des Bernard Palissÿ, des Salomon de Gaux,
et de tant d’autres enfin, dont les travaux ont fait
d’eux, les vrais grands hommes de France, dis
tinction unique permettant de mépriser les autres.
M. Turpin, avisé la veille au soir du décret de
grâce rendu en sa faveur et autorisé à quitter im-
médiitement ia prison d’Etampes, avait désiré
fiasser la nuit dans sa cellule pour mettre en ordre
les documents réunis par lui pendant sa longue
détention.
Üe n’est que le 11, à la première heure, que M.
Turpin a signé sa levée d’écrou et s’est fait ouvrir
les portes de la maison cellulaire.
Un grand nombre d’amis et de journalistes arri
vés à Etampes dès que la nouvelle de la grâce a
été connue à Paris,attendaient la sortie du prison
nier dans la rue. car l’entrée du greffe avait été
impitoyablement refusée à tous.
Il était cinq heures du matin quand M. Turpin
parut sur le seuil de la prison, la physionomie
joyeuse, le regard brillant et rien dans son atti
tude ne révélait les vingt mois de détention qu’il
vient de subir.
11 se dirigea tout de suite vers son ami, M.
Boisvinet, directeur de la Société anonyme fran
çaise des explosifs et lui serra les mains avec effu
sion, puis il reçut les félicitations de toutes les
personnes présentes et profita de ce que le départ
du tram n’avait lieu que un.r heure après pour
aller faire ses adieux à deux amis établis à Etam
pes : MM. Allais, épicier, rue Basse-de-la-Fonde
rie, et Denize, pharmacien, membre de la commis
sion sanitaire de la prison d’Etampes, qui lui ont
donné maintes preuves de dévouement pendant
son incarcération. Chez chacun d’eux, il causa
longuement de la terrible épreuve qu’il vient de
traverser, s’abstenant de toute récrimination con
tre les personnes et contre les événements et in
sistant surtout sur la parfaite courtoisie de ses
gardiens, dont il n’a jamais eu qu’à se louer.
A la gare, quelques curieux attendaient son ar
rivée, mais aucune manifestation ne s’est produite
quand il a pénétré sur le quai de départ, où la
foule était assez nombreuse.
M. Turpin a pris place dans un wagon de pre
mière classe du train omnibus qui passe à Etam
pes à 6 h. 45 ; avec lui sont montés deux dames et
M. Bovinet.
Les voyageurs, arrivés à la gare d’Orléans à
8 h. 10, se sont immédiatement rendus au siège
de la Société des explosifs, rue de l’Isly, ou M.
Turpin est resté jusqu’à l’heure du déjeuner.
L’inventeur de la mélinite a passé la journée à
Paris, et est reparti dans la soirée pour Colombes,
où il habite.
Solanges.
LE CLERICALISME EN FRANCE
U Echo républicain de Gisors terminait un
remarquable article, paru dans son numéro du 2
de ce mois, par ces mots :
« Le fait est que , quoique nous en croyons,
nous sommes pourris de catholicisme. »
Ce qui est vrai à Gisors, l’est, hélas ! aussi à
Rouen, et qui pis est par toute la France ; cette
France, de Voltaire, que le cléricalisme ressaisit
chaque jour de plus en plus, s'infiltrant dans les
corps élus, s’emparant de l’esprit de nos repré
sentants et les inspirant, à quelque communion
religieuse qu’ils appartiennent, aussi bien les
israélites que les protestants, les francs-maçons
que les catholiques ; en voici une nouvelle
preuve ;
La fabrique de la paroisse d’une toute petite
commune de la Seine-Inférieure, Elbeuf-en-Bray,
n’ayant que huit à neuf mille francs en dépenses,
vingt-deux ou vingt-trois mille pour embellir le
temple de ce vagabond qui, né dans une étable,
vécut de mendicité et finit sur une potence, ainsi
que chacun sait.
Ces administrations-là sont coutumières du
fait, elles comptent sur la crédulité humaine pour
combler leurs déficits, mais cette fois, les fabri-
ciens se trompèrent, les âmes pieuses ne délièrent
pas les cordons de leurs bourses.
Dans leur embarras, à qui recoureront-ils ? A
leurs confrères des autres paroisses dont le trésor
regorge ?. * ;
Point, ce serait bien mal les connaître que de
le penser. Ils s’adressèrent au Conseil général
qui, dans sa séance d’hier, leur a accordé cinq
mille francs.
La Libre-Pensée rouennaise proteste avec la
plus grande énergie contre un tel emploi des fonds
départementaux.
Comment, quand le budget est si lourd, quand
tant de voies de communication sont à ouvrir ou
à améliorer, quand tant d’écoles restent à con-
PB1X DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
struire ; — la ville de Forges, dans le même
arrondissement, faute d’école, envoie ses filles
chez lès sœurs d'Ërnemont, — quand tant d’infor
tunes restent à soulager, quand le département
dorme déjà de nombreux et importants subsides à
l’Eglise sous une foule de prétextes, il se trouve,
dans notre vieux pays de sapience, une majorité
qui se dit, qui se croit peut-être — ô aveuglement
— républicaine pour donner des millions de francs
en pâture à l’insatiable avidité des prêtres dont
les revenus annuels, prélevés sur la sottise du
peuple, dépassent un milliard !
Ah ! électeurs, quand enverrez-vous dans vos
conseils municipaux, d’arrondissement, de dépar
tement, à la Chambre et au Sénat, des hommes
non inféodés à l’Eglise, des hommes qui ne pren
nent pas l’obole du pauvre pour la jeter dans le
gouffre sans fond des caisses religieuses, des
hommes qui ne don tri huent pas à augmenter —
inconsciencieusement nous voulons le croire —
les richesses de cette monstrueuse puissance
qui, avant 89, possédait les trois quarts du sol
français, et qui, depuis que le Bonaparte maudit
lui a laissé remettre le pied chez nous, a, en
moins de quatre-vingts ans, reconstitué son im
mense fortune.
E. Salva.
REVUE FINANCIÈRE
La légère panique qui a régné pendant les trois
premiers mois de l’année 1893, parmi les déposants
des Caisses d’épargne, a presque entièrement
cessé. Les cultivateurs et les ouvriers ont fini par
s’apercevoir qu’ils n’étaient que les dupes de poli
ticiens sans vergogne et sans pudeur, cherchant à
semer la méfiance chez les modestes rentiers et
cela uniquement pour faciliter une spéculation
basse et éhontée ; heureusement que le bons sens
des populations a repris le dessus, assez rapide
ment. Les rentiers, qui avaient retiré leurs éco
nomies, en seront quittes pour les replacer. La
perte d’intérêts qu’ils auront subie par suite de
leur regrettable crédulité les guérira peut-être de
la confiance qu’ils avaient apportée aux rensei
gnements des feuihes réactionnaires qui ne cher
chent qu’à discréditer le gouvernement de la
République.
Nous engageons donc sérieusement nos lecteurs
à se mettre en garde contre toutes les officines
orléanistes, boulangistes etautres qui ne cherchent
qu’à pêcher en eau trouble et à peser sur les cours
de la Bourse, pour racheter en Caisse les valeurs
que les gens timorés jettent sur le marché au
premier bruit malveillant, mis en circulation par
une feuille réactionnaire quelconque.
La rente 3 0/0 ayant des cours un peu faibles
depuis quelque temps, il y a intérêt à en acheter
promptement. Il ne faut pas oublier que cette
valeur de premier ordre ne tardera pas à revoir le
cours de cent francs, ce qui assurera une plus-
value sérieuse aux acheteurs.
On pourrait aussi effectuer une bonne opération
en achetant les obligations du Crédit foncier
(communales 1891), libérées seulement de cent
quarante francs et qui se trou vont actuellement
en baisse de dix francs, par suite du non classe-
mént dès titres de cet emprunt, beaucoup.de per
sonnes en ayant souscrit une trop grande quantité
et se trouvant obligées de les vendre, ne pouvant
pas payer la tenue de cinquante francs, échéant
en mai prochain. Aussi, les offres de ventes étant
plus considérables que les offres d’achats, une
grande lourdeur règne sur les cours de cette
valeur. On ne pourra trouver aucune objection à
notre raisonnement, car les obligations, entière
ment libérées du même emprunt., valent quinze
francs de plus que les non-libérées. Donc, d’ici
deux ans, date de la libération totale, il y a
quinze à vingt francs à gagner sur le capital de
chaque titre.
CHRONIQUE LOCALE
Puncl\ d’honneur
C’est jeudi dernier, dans la salle de la Lyre
Hav raise, qu’une réunion, d’environ deux cents
personnes, a fêté brillamment ceux de nos conci
toyens qui, à l’occasion du centenaire de Casimir
Delavigne, avaient été l’objet de distinctions
honorifiques.
M. Louis Brindeau, maire, présidait cette ma
nifestation, ayant à ses côtés, M. Lardin de
Musset, sous-préfet, et M. Desfours, proviseur du
A la même table d’honneur avaient pris place
M. Diard, promu officier de l’instruction publi
que, et MM. Thorel, Fourrault, Rident, Ch. Cher-
fils, Mack, Tessier et Adam, nouveaux officiers
d’Académie ; MM. Rispal et Genestal, conseillers
généraux ; Gardye, Heu, Flambart, de Coninck,
Mariçaî, adjoints ; Odinet et Paisant, conseillers
d’arrondissement ; Johannès Couvert, Jardin,
1
2 e Année— N° 77 — Samedi 15 Avril 1893.
DIX CENTIMES LE NUMERO
MUMtaaHaMBtthMmMSimisæMBaeaagggsasgBBSBggBBsm^^
Réveil
2 e Année — 2fi Germinal An 101 — 5° 77.
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX DES ABONNEMENTS :
Le Havre....
Départements.
■i^iHjaat'aÆaggsfflBBgB
UN AN SIX MOIS
5 fr. 3 fr.
6 fr. 3 50
ADMINISTRATION
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
LA CURÉE
Depuis de longues années, le budget des dépen
ses municipales grossit sans cesse ; cela provient
en grande partie du désordre des idées des admi
nistrateurs de notre ville, qui ont bien plus de
souci de faire de la politique électorale que de
gérer convenablement les affaires de la cité.
L’arbitraire le plus absolu régnant il l’Hôtel de
Ville en ce qui concerne le personnel, quelques
conseillers municipaux, un peu plus consciencieux
que les autres, avaient obtenu, il y a bien deux
ans, de M. Brindeau, la promesse d’un classement ;
mais pour M. Brindeau, chevalier de la Légion-
d’honueur, promettre et tenir font deux, et la
question du classement du personnel reste à/l’ordre
du jour ; autant dire qu’elle dort dans les cartons,
si même il en existe pour elle.
Mais voila! le jour où un classement existera,
où des règles seront appliquées pour buiomiriation
ou la promotion des employés de la ville, les pro
cédés en honneur à l’Hôtel de Ville ne seront pro
bablement plus de mise, et ce serait vraiment
dommage pour les amis de rAdministration.
Le plus souvent, lorsqu’un bon poste se trouve
vacant, on y nomme d’office un ami et on laisse
se morfondre dans leurs placés subalternes les em
ployés qui auraient pu y prétendre. L’avancement
se trouvant restreint, pour donner à ces derniers
une compensation,-des augmentations successives
leur sont accordées. Le système est donc celui-ci :
éterniser les fonctionnaires de la ville dans le
même emploi, et améliorer leur situation par des
augmentations successives ; mais lorsqu’un d’eux
vient à disparaître, on nomme un nouveau titu
laire auquel on donne d’emblée les appointements
du précédent. Il ne faut donc pas s’étonner si les
dépenses vont sans cesse en croissant.
Il arrive dans tout vase trop plein une goutte
d’jeau qui le fait déborder ; la nomination récente
de M. Février,-comme ingénieur de la ville, en
remplacement de M. Soclet, a soulevé une indi
gnation si profonde que nous croyons devoir nous
faire l’écho des protestations générales. M.Février,
ingénieur de l’Ecole Centrale, a été chimiste à la
Douane, il est entré ensuite dans l’industrie pri
vée. Nous tenons à dire immédiatement que nous
n’entendons nullement attaquer M. Février ; nous
n’avons rien appris de défavorable sur sou compte;
son honorabilité et son instruction sont incontes
tables. Tout au moins, pouvons-nous faire remar
quer qu’il paraissait peu désigné par ses occupa
tions antérieures pour diriger des travaux publics,
et que de nombreux candidats étaient sur les
rangs. Mais ce qu’il y a de choquant dans cette
nomination, c’est le motif qui Ta provoquée. M.
Février a été nommé ingénieur de la ville parce
qu’il est le cousin de M. Duplat, conseiller muni
cipal et ancien adjoint. M. Brindeau a perdu du
coup le pou de prestige qui lui restait encore au
près du personnel de la Mairie.
Quel besoin éprouvait-il de donner satisfaction
à son ancien adjoint? Etait-ce par camaraderie ?
ou bien sent-il le besoin d’augmenter le bataillon
de ses fidèles du Conseil ? lis sont Là plusieurs
dont l’indépendance est bien problématique;
nous nous contenterons de citer les noms qui
viennent sous notre plume : M. Fourmentin, est
géomètre de la ville ; M. Lefebvre a un fils em
ployé à l’Hôtel de Ville. Mais le cas le plus in
téressant, c’est le cas de M. Guerrand, avocat de
la ville, il en tire environ six mille francs d’hono
raires par au ; il nous semble qu’à ce prix, il de
vrait bien seconder d’une façon efficace ce pauvre
Rident, l’adjoint du contentieux ! Et cependant...
En outre, il a réussi à faire nommer son propre
beau-frère, M. David, architecte de la ville, avec
un traitement minimum de dix mille francs par
an et une commission sur les travaux neufs.
Nous reconnaissons sans difficultés que les faits
signalés n’ont rien u’illégal ; mais comme il y a là
une question de délicatesse, nous craigons qu’il ne
soit tenu aucun compte de fios observations, tant
que les électeurs havrais n’auront pas nettement
parlé, et en attendant, nous nous contentons de
dire à la coterie au pouvoir :
Bon appétit, Messieurs.
MM.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
Election Sénatoriale du 9 avril
Daome
Laurens, conseiller général, maire de Nyons,
républicain 473 voix, élu
Tavan, républicain 230 voix
Gniremaud, républicain 12 voix
Il s’agissait de remplacer M. < hevandier, séna
teur républicain, décède, élu, le 21 Août 1892, par
suite du décès de M. iNuina Barugnon, sénateur
inamovible;
M. Chevandier avait été élu au second tour de
scrutin par 387 voix contre 364 données à M. Lau
rens, conseiller général, maire de Nyons, candidat
également républicain.
A Paris, la période électorale pour le renouvel
lement du Conseil municipal, touche à son terme.
On peut prévoir que, jusqu’au dernier moment, la
grande ville — ce dont nous nous réjouissons — ne
donnera pas de symptômes de violentes agitations.
La lutte se poursuit avec un calme qui touche
presque à rindiilérence. La presse, sauf exceptions,
se borne à enregistrer les noms des candidats et
leurs professions de foi. Dans les réunions, on ne
se dit pas beaucoup d’tnjures. Les anarchistes
n’apparaLsent pas et les survivants du boulan
gisme, déguisés en révisionnistes, ne mènent pas
grand tapage.
L6S candidats sont nombreux ; il y en a bien une
demi-douzaine par quartier, sans compter le con
seiller sortant, qui, généralement, tient le bon
bout. 1 e plus souvent, le candidat nouveau man
que de notoriété, même dans son propre quartier.
Il n’est guère connu que de son comité, lequel se
compose presque toujours de cinq a six personnes.
Le scrutin de quartier, appliqué a la grande ville,
est. mauvais au fond, il meme à l’émiettement et
empêche toute lutte de principe. Il serait donc dé
sirable de voir enfin accorder a la capitale le scru
tin de liste par grandes sections ou du moins par
par arrondissement.
Les dépêches qui nous rendent compte des séan
ces des conseils généraux ne signalent aucun inci
dent notable. Les assembles départementales sem
blent s’occuper presque exclusivement des affaires
locales et ne faire que de rares incursions sur le
terrain de la politique génèiale. C’est donc au mi
lieu d’un calme profond que les représentants des
départements poursuivent leurs travaux.
Le 1er Mai. _ Depuis quelques années, le 1*>-
Mai a fourni l’occasion de manifestations aux socia
listes de toutes nuances. Lette année, à la suite des
dissidences qui se sont produites au sein de la
commission et du retrait du parti guesdiste et de
plusieurs organisations socialistes, dont l'absten
tion diminuait notablement les forces des manifes
tants, ceux ci ont décidé de changer complètement
le caractère de ia journée.
Au lieu de la manifestation politique habituelle,
il y aura une fête populaire.
C’est dans une réunion tenue hier soir que s’est
produit ce revirement.
Après un vote de blâme au groupe de l’Agglomé
ration parisienne, qui organise une manifestation
spéciale, et une discussion relative à la publication
du journal le 1 er Mai , on aborde la discussion de
l’ordre du jour.
Le citoyen Allemane déclare que la journée du
I er mai ne pouvant donner lieu à un mouvement
révolutionnaire, il est inuiile de descendre dans la
rue pour s’exposer a des bagarres qui éloignent les
curieux et ne peuvent donner aucun bon résultat.
Il est partisan de renoncer a tout meeting pubiic
et à toute délégation, pour organiser un concert
public et gratuit, qui attire le public et donne un
certain relief à cette journée.
Il propose, pour cette fête, la galerie des Machines,
au Ghamp-de-Mars.
On se rappelle qu’au cours de la discussion du
Budget de 1893, à la Chambre des députés, un
amendement avait été déposé pour abaisser la
limite d’âge à partir de laquelle des pensions pour
raient être accordées au personnel ouvrier des ma
nufactures de l’Etat.
Il fut reconnu que cette mesure était suscep
tible d’être réalisée par voie administrative, en
modifiant le règlement mininistèriel du 15 mars
1891.
Une décision du Ministre des Finances vient, en
conséquence, d’abaisser de soixante-cinq ans à
soixante ans la limite d’âge à partir de laquelle les
ouvriers et ouvrières des manufacture de l’Etat,
justifiant de trente années de service, seront admis
à ia retraite.
LA GRACE DE M. TURPIN
La mise en liberté du prisonnier. —
A la prison d’Etampes. —
Les visites d’adieux.
Enfin 1 M. Turpin, notre Edison français, que
le malheur avait — comme tant d’autres inven
teurs injustement écroués à la Bastille ou en d’au
tres sinistres prisons — condamné à subir un
stage à la maison d'arrêt d’Etampes, vient d’ètre
mis en liberté.
Gomme la plupart de ceux qui ont honoré la
Patrie, M. Turpin a subi, un ne sait au juste pour
quoi, un malheureux châtiment :
Que ce grand inventeur français soit donc placé
à côté des Bernard Palissÿ, des Salomon de Gaux,
et de tant d’autres enfin, dont les travaux ont fait
d’eux, les vrais grands hommes de France, dis
tinction unique permettant de mépriser les autres.
M. Turpin, avisé la veille au soir du décret de
grâce rendu en sa faveur et autorisé à quitter im-
médiitement ia prison d’Etampes, avait désiré
fiasser la nuit dans sa cellule pour mettre en ordre
les documents réunis par lui pendant sa longue
détention.
Üe n’est que le 11, à la première heure, que M.
Turpin a signé sa levée d’écrou et s’est fait ouvrir
les portes de la maison cellulaire.
Un grand nombre d’amis et de journalistes arri
vés à Etampes dès que la nouvelle de la grâce a
été connue à Paris,attendaient la sortie du prison
nier dans la rue. car l’entrée du greffe avait été
impitoyablement refusée à tous.
Il était cinq heures du matin quand M. Turpin
parut sur le seuil de la prison, la physionomie
joyeuse, le regard brillant et rien dans son atti
tude ne révélait les vingt mois de détention qu’il
vient de subir.
11 se dirigea tout de suite vers son ami, M.
Boisvinet, directeur de la Société anonyme fran
çaise des explosifs et lui serra les mains avec effu
sion, puis il reçut les félicitations de toutes les
personnes présentes et profita de ce que le départ
du tram n’avait lieu que un.r heure après pour
aller faire ses adieux à deux amis établis à Etam
pes : MM. Allais, épicier, rue Basse-de-la-Fonde
rie, et Denize, pharmacien, membre de la commis
sion sanitaire de la prison d’Etampes, qui lui ont
donné maintes preuves de dévouement pendant
son incarcération. Chez chacun d’eux, il causa
longuement de la terrible épreuve qu’il vient de
traverser, s’abstenant de toute récrimination con
tre les personnes et contre les événements et in
sistant surtout sur la parfaite courtoisie de ses
gardiens, dont il n’a jamais eu qu’à se louer.
A la gare, quelques curieux attendaient son ar
rivée, mais aucune manifestation ne s’est produite
quand il a pénétré sur le quai de départ, où la
foule était assez nombreuse.
M. Turpin a pris place dans un wagon de pre
mière classe du train omnibus qui passe à Etam
pes à 6 h. 45 ; avec lui sont montés deux dames et
M. Bovinet.
Les voyageurs, arrivés à la gare d’Orléans à
8 h. 10, se sont immédiatement rendus au siège
de la Société des explosifs, rue de l’Isly, ou M.
Turpin est resté jusqu’à l’heure du déjeuner.
L’inventeur de la mélinite a passé la journée à
Paris, et est reparti dans la soirée pour Colombes,
où il habite.
Solanges.
LE CLERICALISME EN FRANCE
U Echo républicain de Gisors terminait un
remarquable article, paru dans son numéro du 2
de ce mois, par ces mots :
« Le fait est que , quoique nous en croyons,
nous sommes pourris de catholicisme. »
Ce qui est vrai à Gisors, l’est, hélas ! aussi à
Rouen, et qui pis est par toute la France ; cette
France, de Voltaire, que le cléricalisme ressaisit
chaque jour de plus en plus, s'infiltrant dans les
corps élus, s’emparant de l’esprit de nos repré
sentants et les inspirant, à quelque communion
religieuse qu’ils appartiennent, aussi bien les
israélites que les protestants, les francs-maçons
que les catholiques ; en voici une nouvelle
preuve ;
La fabrique de la paroisse d’une toute petite
commune de la Seine-Inférieure, Elbeuf-en-Bray,
n’ayant que huit à neuf mille francs en dépenses,
vingt-deux ou vingt-trois mille pour embellir le
temple de ce vagabond qui, né dans une étable,
vécut de mendicité et finit sur une potence, ainsi
que chacun sait.
Ces administrations-là sont coutumières du
fait, elles comptent sur la crédulité humaine pour
combler leurs déficits, mais cette fois, les fabri-
ciens se trompèrent, les âmes pieuses ne délièrent
pas les cordons de leurs bourses.
Dans leur embarras, à qui recoureront-ils ? A
leurs confrères des autres paroisses dont le trésor
regorge ?. * ;
Point, ce serait bien mal les connaître que de
le penser. Ils s’adressèrent au Conseil général
qui, dans sa séance d’hier, leur a accordé cinq
mille francs.
La Libre-Pensée rouennaise proteste avec la
plus grande énergie contre un tel emploi des fonds
départementaux.
Comment, quand le budget est si lourd, quand
tant de voies de communication sont à ouvrir ou
à améliorer, quand tant d’écoles restent à con-
PB1X DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
struire ; — la ville de Forges, dans le même
arrondissement, faute d’école, envoie ses filles
chez lès sœurs d'Ërnemont, — quand tant d’infor
tunes restent à soulager, quand le département
dorme déjà de nombreux et importants subsides à
l’Eglise sous une foule de prétextes, il se trouve,
dans notre vieux pays de sapience, une majorité
qui se dit, qui se croit peut-être — ô aveuglement
— républicaine pour donner des millions de francs
en pâture à l’insatiable avidité des prêtres dont
les revenus annuels, prélevés sur la sottise du
peuple, dépassent un milliard !
Ah ! électeurs, quand enverrez-vous dans vos
conseils municipaux, d’arrondissement, de dépar
tement, à la Chambre et au Sénat, des hommes
non inféodés à l’Eglise, des hommes qui ne pren
nent pas l’obole du pauvre pour la jeter dans le
gouffre sans fond des caisses religieuses, des
hommes qui ne don tri huent pas à augmenter —
inconsciencieusement nous voulons le croire —
les richesses de cette monstrueuse puissance
qui, avant 89, possédait les trois quarts du sol
français, et qui, depuis que le Bonaparte maudit
lui a laissé remettre le pied chez nous, a, en
moins de quatre-vingts ans, reconstitué son im
mense fortune.
E. Salva.
REVUE FINANCIÈRE
La légère panique qui a régné pendant les trois
premiers mois de l’année 1893, parmi les déposants
des Caisses d’épargne, a presque entièrement
cessé. Les cultivateurs et les ouvriers ont fini par
s’apercevoir qu’ils n’étaient que les dupes de poli
ticiens sans vergogne et sans pudeur, cherchant à
semer la méfiance chez les modestes rentiers et
cela uniquement pour faciliter une spéculation
basse et éhontée ; heureusement que le bons sens
des populations a repris le dessus, assez rapide
ment. Les rentiers, qui avaient retiré leurs éco
nomies, en seront quittes pour les replacer. La
perte d’intérêts qu’ils auront subie par suite de
leur regrettable crédulité les guérira peut-être de
la confiance qu’ils avaient apportée aux rensei
gnements des feuihes réactionnaires qui ne cher
chent qu’à discréditer le gouvernement de la
République.
Nous engageons donc sérieusement nos lecteurs
à se mettre en garde contre toutes les officines
orléanistes, boulangistes etautres qui ne cherchent
qu’à pêcher en eau trouble et à peser sur les cours
de la Bourse, pour racheter en Caisse les valeurs
que les gens timorés jettent sur le marché au
premier bruit malveillant, mis en circulation par
une feuille réactionnaire quelconque.
La rente 3 0/0 ayant des cours un peu faibles
depuis quelque temps, il y a intérêt à en acheter
promptement. Il ne faut pas oublier que cette
valeur de premier ordre ne tardera pas à revoir le
cours de cent francs, ce qui assurera une plus-
value sérieuse aux acheteurs.
On pourrait aussi effectuer une bonne opération
en achetant les obligations du Crédit foncier
(communales 1891), libérées seulement de cent
quarante francs et qui se trou vont actuellement
en baisse de dix francs, par suite du non classe-
mént dès titres de cet emprunt, beaucoup.de per
sonnes en ayant souscrit une trop grande quantité
et se trouvant obligées de les vendre, ne pouvant
pas payer la tenue de cinquante francs, échéant
en mai prochain. Aussi, les offres de ventes étant
plus considérables que les offres d’achats, une
grande lourdeur règne sur les cours de cette
valeur. On ne pourra trouver aucune objection à
notre raisonnement, car les obligations, entière
ment libérées du même emprunt., valent quinze
francs de plus que les non-libérées. Donc, d’ici
deux ans, date de la libération totale, il y a
quinze à vingt francs à gagner sur le capital de
chaque titre.
CHRONIQUE LOCALE
Puncl\ d’honneur
C’est jeudi dernier, dans la salle de la Lyre
Hav raise, qu’une réunion, d’environ deux cents
personnes, a fêté brillamment ceux de nos conci
toyens qui, à l’occasion du centenaire de Casimir
Delavigne, avaient été l’objet de distinctions
honorifiques.
M. Louis Brindeau, maire, présidait cette ma
nifestation, ayant à ses côtés, M. Lardin de
Musset, sous-préfet, et M. Desfours, proviseur du
A la même table d’honneur avaient pris place
M. Diard, promu officier de l’instruction publi
que, et MM. Thorel, Fourrault, Rident, Ch. Cher-
fils, Mack, Tessier et Adam, nouveaux officiers
d’Académie ; MM. Rispal et Genestal, conseillers
généraux ; Gardye, Heu, Flambart, de Coninck,
Mariçaî, adjoints ; Odinet et Paisant, conseillers
d’arrondissement ; Johannès Couvert, Jardin,
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