Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-02-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 février 1893 18 février 1893
Description : 1893/02/18 (N69). 1893/02/18 (N69).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263269b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/04/2019
2 e Année — N° 69 — Samedi 18 Février 1898
DIX CENTIMES LE NUMERO
2 e Année — 80 Pluviôse An 101 — S°
ORGANE RÉPUBLICAIN
v
PRIX DES ABONNEMENTS :
UN A.N SIX MOIS
Le Havre 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEE, 15
LE RÉ VE IL DU HA VRE paraît le Samedi
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
TRAVAIL DES ENFANTS
des Filles mineures et des Femmes
dans les Ateliers
Dans la séance de la Chambre des députés du
2 février, on se souvient qu’à l’occasion de la
discussion du budget (chapitre de l’Inspection du
travail des enfants dans les manufactures), M.
Lavy a demandé au Ministre du Commerce et de
l’Industrie, s’il était résolu à appliquer la loi
promulguée le 2 novembre dernier sur le travail
des enfants, des filles mineures et des femmes
dans les établissements industriels, dès que les
délais accordés pour la rédaction de divers régle
ments d’administration publique et les examens
pour la nomination des inspecteurs de travail le
permettraient. M. Lavy disait qu’il y avait urgence
à faire appliquer cette loi, faite dans l’intérêt de la
classe ouvrière.
M. Siegfried a répondu en expliquant que la
confection de ces réglements et la constitution
du corps des inspecteurs exigeront un délai de
plus de trois mois, puisque les examens pour la
nomination des inspecteurs du travail ne pourront
se faire que le 8 mai.
« D’ici là, a-t-il ajouté, il y aura une période
de transition, pendant laquelle les industriels se
prépareront à l’application de la loi, qui aura
lieu dès que les réglements d’administration
publique auront été rendus. A ce moment, les
inspecteurs auront comme instructions d’exiger
l’exécution intégrale de la loi. »
Voilà qui est bien.
Nous voulons espérer, toutefois, que l’appli
cation de cette loi protectrice des faibles ne sera
pas un vain mot et que les inspecteurs fonction
neront sérieusement dans le pays.
Au Havre, notamment, leur surveillance sera
nécessaire, car nous connaissons certains établis
sements où se pratiquent plusieurs des disposi
tions interdites par la nouvelle loi et où ce ne sera
qu’au nom de la loi que l’on pourra obtenir ce
qu’exige la santé des travailleurs.
Les patrons se plaignent de cette loi, ‘nous le
savons ; mais les patrons, trop souvent, ne voient
que le gain sans se préoccuper de l’ouvrier qu’ils
emploient ! S’ils avaient, d’eux-mêmes, ce souci,
la loi n’aurait pas à intervenir, assurément !
Nous faisons donc des voeux pour que le délai
indiqué par le Ministre soit un délai maximum,
car il y a véritablement urgence.
D’ailleurs, est-il nécessaire que l’on attende la
nomination de ces inspecteurs de travail pour
obtenir, dans certains cas, dès aujourd’hui, les
réformes visées par la loi ? Et M. Siegfried, par
exemple, qui, dans notre ville a, dans le monde
des patrons, peut-être un peu d’influence, ne
pourrait-il pas mettre cette... influence à profit
pour les amener, ces patrons, à appliquer immé
diatement les dispositions de la loi ?
Ainsi, l’article 3 porte : « Les enfants de l’un et
de l’autre sexe âgés de moins de seize ans ne
peuvent être employés à un travail effectif de plus
de 10 heures par jour.
« Les jeunes ouvriers ou ouvrières de seize à
dix-huit ans ne peuvent être employés à un travail
effectif de plus de G0 heures par semaine, sans que
le travail journalier puisse excéder 11 heures. »
L’article 4 considère comme travail de nuit, tout
travail entre 9 heures du soir et 5 heures du matin;
il dit que ce travail est interdit aux enfants âgés
de moins de dix-huit ans, aux filles mineures et
aux femmes ; il autorise cependant le travail de
4 heures du matin à 10 heures du soir, quand il
est réparti entre deux postes d’ouvriers ne tra
vaillant pas plus 9 heures chacun.
L’article 9, enfin, stipule que « les enfants âgés
de moins de dix-huit ans et les femmes de tout âge
ne peuvent être employés dans les établissements
énumérés dans l’article 1 er , plus de six jours par
semaine, ni les jours de fêtes reconnus par la loi,
même pour rangement d’atelier. Une affiche appo
sée dans les ateliers indique!a le jour adopté pour
le repos hebdomadaire. »
Or, pour ne prendre que ces trois points : nom
bre d’heures de travail quotidien, travail de nuit,
repos hebdomadaire, nous connaissons plus d’un
atelier ou établissement dans lesquels les pres
criptions de la nouvelle loi ne sont pas suivis.
Et il y en a, au Havre, où M. Siegfried serait
assurément écouté s’il le voulait. Un mot de sa
part ferait cesser plus d’un abus. Pourquoi donc
ne dit-il pas ce mot ! Il y a tel atelier où l’abus est
flagrant
Quoi qu’il en soit, il y a là une occasion pour
les Chambres syndicales, d’exercer dans les ate
liers une surveillance précieuse, qui sera plus
réelle que celle des inspecteurs officiels, parce
qu’elle sera de tous les instants, tandis que l’autre
fonctionnera plus ou moins régulièrement et. c’est
à craindre, d’une manière plus ou moins arbitraire.
Les Chambres syndicales pourraient donc être
d’une grande utilité ; cela rentrerait absolument
dans leur rôle, et nous appelons toute leur atten
tion sur ce point.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
La question de la reconstruction de l’Opéra-Co-
mique est venu le 9 février, au Sénat, qui, après
un débat assez animé, a voté la motion de M.
Monis, sénateur de la Gironde, disant :
« Le Sénat invite le gouvernement à avoir re
cours aux procédés de droit commun ; le concours
et l’adjudication... »
La reconstruction de l’Opéra-Comique n’est donc
pas encore un fait accompli !
•k
* *
La Chambre des député^ a continué la
discussion du budget. ’ “
En passant, elle a eu à voter sur une demande
d’interpellation déposée par M. Hubbard, concer
nant le ca'ractère politique donné, dans les cir
constances actuelles, à l’ambassade spéciale en
voyée au pape à l’occasion de son jubilé pontifical.
Le gouvernement, par l’organe de M. Develle, a
demandé de renvoyer la discussion de cette inter
pellation à la limite extrême qu’autorise le règle
ment.
Toutes les nations du monde envoient des am
bassadeurs extraordinaires dans cette circonstan
ce, a-t-il dit, la France ne saurait faire autre
ment.
L’ajournement a été prononcé, sans fixation de
date, à une très grande majorité. L’extrême gau
che, s’est en grande partie, abstenue.
★
* *
Le jugement rendu parla Cour de Paris, et dont
le Réveil a publié, dans son dernier numéro les
condamnations prononcées, a provoqué dans la
presse, une explosion, de pitié que nous avons
peine à comprendre.
_ Après les scandales dont la France subit l’humi
liante obsession depuis plusieurs mois ; après les
révélations des moeurs financières qui, dans un
certain monde, paraissent être de coutume cou
rante ; après ces pots de vin distribués dans les
conditions cyniques qu’on nous a fait connaître, il
semble que la sentence judiciaire devait être pour
tous un suprême soulagement et être accueillie
avec uu sentiment de consolante satisfaction.
Il n’en a rien été ! La sensiblerie s’est mis à
faire des siennes ! Ces pauvres gens ! Avoir ab
sorbé l’épargne nationale pour la gaspiller dans
dans une entreprise véreuse, avec toutes sortes de
procédés de corruption ! Qu’est-ce cela ! Ah ! s’il
s’agissait de quelque pauvre diable entraîné par
le besoin, la tentation d’un instant, la jeunesse, le
jeu, ou l’une de ces passions irrésistibles qui nefont
que trop de victimes, on approuverait! Mais ici! ce
sont des gens intelligents, riches, considérés, qui
avaient conscience de ce qu’ils faisaient, et vite
l’on s’apitoie sur ces gaillards là !
Allons donc ! leur position dans le monde auto
rise, au contraire, une sévérité d’autant moins
indulgente qu’ils étaient, plus que d’aures,à même
d’apprécier les conséquences de leurs forfaits.
Il est pénible de constater cet affaissement de
caractère moral chez une partie de la population
française si prompte à gémir à propos d’une con
damnation de gens que la justice déclable coupable
d’escroquerie et d’abus de confiance !
*
* ¥
Le Conseil municipal de Rouen, au moins, n’a
pas eu cette faiblesse, et il s’est empressé de dé
baptiser le quai cle Lssseps, inauguré lors du
voyage de Ferdinand de Lesseps, à Rouen, et de
l’appeler désormais quai de Boisguilbert, du nom
d’un économiste né à Rouen.
Ce qui prouve, une fois de plus, que l’on ne de
vrait jamais se presser d’honorer un homme ; l’im
mortalité ne saurait,en réalité, commencerqu’après
la mort !
*
¥ *
ALLEMAGNE
Nous trouvons dans le Temps, l’information
suivante :
On écrit à la Gazette de Francfort que la ville
de Durlach, dans le grand-duché de Bade, est pé
niblement impressionnée,depuis quelques jours,par
la découverte des mauvais traitements que deux
sous-officiers infligent depuisl885auxrecrues qu’ils
sont chargés d’instruire, et par l’issue fatale que
vient d’avoir un des cas signalés. C’est un cas vé
ritablement extraordinaire : un des sous-officiers
en question, quand il veut infliger une punition
particulièrement rigoureuse à un homme, le fox’ce
à manger la soupe tellement brûlante que le mal
heureux se tord dans des souffrances intolérables.
Un homme puni de la sorte vient de mourir à la
suite des brûlures que la soupe lui a faite à l’es
tomac.
L’autre sous-officier force l’homme qu’il veut
punir à ouvrir la bouche et lui envoie des crachats
dans la bouche.
Les deux gradés viennent de passer devant un
conseil de guerre ; celui qui a causé la mort d’un
homme a été condamné à huit ans de détention ;
l’autre, à quatre ans de la même peine.
*
¥ ¥
ITALIE
Le Jubilé du Pape aura lieu le 19 février.
Voici les puissances qui, jusqu'à présent, ont
fait savoir à Léon XIII, qu’elles enverront des
ambassades spéciales à l’occasion de la cinquan
tième année de son pontificat : la France, l’Espa
gne, l’Autriche, l’Allemagne, le royaume de Saxe,
l’Angleterre, la Turquie, la Bavière et la Belgique.
SATYRE TONSURÉ
L’abbé Boutrois, ancien curé de Cocherel,
accusé et convaincu d’avoir, pendant les années
1891-1892, à Cocherel, commis des attentats à la
pudeur sur quatorze enfants des deux sexes,
âgés de moins de treize ans, avec eette circon
stance aggravante qu’il était, alors, ministre d’un
culte et chargé de l’éducation religieuse de ces
enfants, vient d’être condamné par la Cour
d’Assises de Seine-et-Marne à sept ans de travaux
forcés ; les jurés — des impies qui ont osé lever
une main sacrilège sur l’oint du Seigneur — ne
lui ayant pas accordé de circonstances atté
nuantes.
Les débats de cette cause dégoûtante ont eu
lieu à huis-clos.
Encore un martyr de l’irréligion du siècle à
joindre à la horde innombrable des ensoutanés
qui jettent leur vœu de chasteté par-dessus les
moulins.
È. Salva.
LA RÉPUBLIQUE ET SA SOLLICITUDE
pour les classes laborieuses
A différentes reprises, nous avons cru devoir
mettre sous les yeux de nos lecteurs les avantages
offerts par l’Etat aux classes laborieuses, en ce
qui concerne les opérations de la Caisse nationale
des retraites et de la Caisse d’assurance en cas
d’accidents. Nous allons, aujourd’hui, traiter une
autre question, non moins utile et intéressante,
celle des assurances en cas de décès.
> La question des assurances en cas de décès a
fait de très grands progrès en France, mais
principalement dans les classes supérieures du
commerce et de l’industrie. Les ouvriers et les
modestes cultivateurs sont rebelles à l’institution,*
je devrais dire mieux, y paraissent rebelles pour
diverses raisons.
D’abord, un sentiment de méfiance provenant
de la crainte de voir engloutir leurs économies
dans des sociétés mal dirigées, et ensuite hantés
par cette idée instinctive qui les porte à croire
qu’ils sauront mieux gérer ces économies que
toute autre personne, et qui les amène soit à les
conserver indéfiniment sans qu’elles rapportent
le plus petit intérêt, soit même à les dépenser
entièrement, sans souci de l’avenir de leurs
enfants.
Certes, dans bien de cas, si l’ouvrier était sûr
de vivre jusqu’à un âge avancé, sans infirmités,
sans accidents, il pourrait élever sa famille,
donner de l’instruction à ses enfants et laisser
encore quelques économies pour sa veuve, souvent
infirme et impotente ; mais, malheureusement, il
y a à compter avec la mort qui, souvent, vient
frapper un jeune ouvrier valide et vigoureux, et
plonge dans la misère et la désolation une veuve
et de jeunes enfants orphelins.
C’est donc à la classe ouvrière que l’Etat
s’adresse et lui tient ce petit conseil : « Versez-
moi, chaque année, une légère obole, et, en cas de
malheur, il sera compté au décès du mari, du
père de famille, une somme de trois mille francs. »
Certes, ce n’est pas considérable, mais cela suffit
pour permettre à la veuve de régler les petites
dettes du ménage, de chercher un fonds de com
merce et, quelquefois, si les enfants commencent
à être grands de leur payer les frais d’un appren
tissage.
Si tous les ouvriers examinaient sérieusement
cette question, nous sommes persuadés que tous,
sans exception, feraient bien volontairement une
retenue modique sur leurs salaires pour assurer,
en cas de décès, le sort si intéressant d’une veuve
qui a partagé leurs travaux et de beaux enfants
roses et joufflus qui ne demandent qu’à grandir et
à faire plus tard de brillants défenseurs de la
République.
La Caisse d’assurance en cas de décès ne
demande aucune formalité gênante ni coûteuse.
Il suffit de se présenter à la Caisse des receveurs
des finances et en versant la première prime
annuelle (qui varie nécessairement selon l’âge de
la partie versante), de souscrire un engagement
pour les primes ultérieures en produisant un acte
de naissance sur papier libre. Aucune visite
médicale n’est exigée ; mais, dans le cas de décès,
avant une période de deux ans, l’assurance est
sans effet et les versements effectués sont resti
tués aux ayants droit, avec tous intérêts de-
droit.
Les sommes assurées sur une seule tête ne
peuvent excéder trois mille francs.
Elles sont insaisissables et incessibles jusqu’à
concurrence de la moitié sans toutefois que la
partie incessible ou insaisissable puisse descendre
au-dessous de six cents francs.
Nul ne peut s’assurer s’il n’est âgé de seize
ans au moins et de soixante ans au plus.
A défaut de paiement de la prime annuelle
dans l’année qui suit l’échéance, le contrat est
résolu de plein droit. Dans ce cas, les versements
effectués, déduction faite de la part afférente aux
risques courus, sont ramenés à un versement
unique donnant lieu, au profit de l’assuré, à la
liquidation d’un capital au décès.
Les Sociétés de secours mutuels, approuvées
conformément au décret du 26 mars 1852, sont
admises à contracter des assurances collectives
sur une liste indiquant le nom et l’âge de tous les
membres qui les composent pour assurer au décès
de chacun d’eux une somme fixe qui, dans aucun
cas, ne peut excéder mille francs.
Nous osons espérer que notre étude sur la
Caisse d’assurance en cas de décès portera quelque
fruit parmi nos lecteurs.
Quant à nous, nous ne cesserons de montrer
aux populations laborieuses la sollicitude que la
République montre envers elle, et qui doit leur
prouver qu’elle ne s’arrêtera pas en chemin et
continuera à faire étudier toutes les reformes qui
devront apporter un peu de bien-être aux popu
lations si patriotiques de notre belle République
française,
ACCORD PARFAIT
Le journal qui a le toupet de s’intituler « organA
i épublicain-socia/iste *, le Petit Havre > puisqu’il
faut l’appeler par son nom, est dans la jubilation.
H ne se tient plus de joie : pensez-donc ! son
« copain » Godefroy Cavaignac vient de réaliser
la « grande conjonction des centres » !
Et le Petit Havre applaudit, entonnant un
chant de gloire en l’honneur du nouveau candidat
à la présidence de la République ! Il s’étonne
même que certains journaux « républicains » aient
1 outrecuidance de ne pas être de son avis. Il ne
s aperçoit pas, l’aveugle, que M. Cavaignac n’a
fait, en somme, rien autre chose que le jeu des
« ralliés » et des droitiers, et que cette journée
« mémorable » n’a eu d’autre résultat appréciable
que de grouper dans un touchant accord tous les
groupes réactionnaires, entraînant à leur remorque
les autres fractions de la Chambre.
5 Et dans son enthousiasme, il ne voit pas que
c est grâce à ces bouhngistes pour lesquels il n’a
pas assez de termes flétrissants, et avec leur con
cours actif, que s’est accompli ce vote étrange et
tout à fait inattendu, qui a causé une véritable
surprise dans le monde parlementaire.
Le langage des journaux réactionnaires, leurs
appréciations à ce sujet, la manière dont ils en
terrent déjà le ministère que le Petit Havre, lui,
voit sauvé par le jeune Cavaignac — démontre
bien de quelle nature est la concentration — peu
durable, espérous-le, pour l’honneur de notre parti
— qui a eu lieu l’autre jour.
Non ! l’ordre du jour Cavaignac n’était point en
faveur du ministère, et nos députés n’ont pas vu
1 ironie qu’il cachait sous des dehors mielleux.
Lu ordonnant l’affichage du discours du jeune
Godefroy, la Chambre — qu’elle le veuille ou non
a posé sa candidature éventuelle à la présidence.
. Eli bien ! il faut qu’on y réfléchisse bien : lé
jour où ce projet se réaliserait serait gros de diffi
cultés imprévues. Paris n’oublie pas les massacres
de Juin 48, et verrait d’un mauvais œil l'avène
ment du fils du massacreur.
DIX CENTIMES LE NUMERO
2 e Année — 80 Pluviôse An 101 — S°
ORGANE RÉPUBLICAIN
v
PRIX DES ABONNEMENTS :
UN A.N SIX MOIS
Le Havre 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEE, 15
LE RÉ VE IL DU HA VRE paraît le Samedi
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
TRAVAIL DES ENFANTS
des Filles mineures et des Femmes
dans les Ateliers
Dans la séance de la Chambre des députés du
2 février, on se souvient qu’à l’occasion de la
discussion du budget (chapitre de l’Inspection du
travail des enfants dans les manufactures), M.
Lavy a demandé au Ministre du Commerce et de
l’Industrie, s’il était résolu à appliquer la loi
promulguée le 2 novembre dernier sur le travail
des enfants, des filles mineures et des femmes
dans les établissements industriels, dès que les
délais accordés pour la rédaction de divers régle
ments d’administration publique et les examens
pour la nomination des inspecteurs de travail le
permettraient. M. Lavy disait qu’il y avait urgence
à faire appliquer cette loi, faite dans l’intérêt de la
classe ouvrière.
M. Siegfried a répondu en expliquant que la
confection de ces réglements et la constitution
du corps des inspecteurs exigeront un délai de
plus de trois mois, puisque les examens pour la
nomination des inspecteurs du travail ne pourront
se faire que le 8 mai.
« D’ici là, a-t-il ajouté, il y aura une période
de transition, pendant laquelle les industriels se
prépareront à l’application de la loi, qui aura
lieu dès que les réglements d’administration
publique auront été rendus. A ce moment, les
inspecteurs auront comme instructions d’exiger
l’exécution intégrale de la loi. »
Voilà qui est bien.
Nous voulons espérer, toutefois, que l’appli
cation de cette loi protectrice des faibles ne sera
pas un vain mot et que les inspecteurs fonction
neront sérieusement dans le pays.
Au Havre, notamment, leur surveillance sera
nécessaire, car nous connaissons certains établis
sements où se pratiquent plusieurs des disposi
tions interdites par la nouvelle loi et où ce ne sera
qu’au nom de la loi que l’on pourra obtenir ce
qu’exige la santé des travailleurs.
Les patrons se plaignent de cette loi, ‘nous le
savons ; mais les patrons, trop souvent, ne voient
que le gain sans se préoccuper de l’ouvrier qu’ils
emploient ! S’ils avaient, d’eux-mêmes, ce souci,
la loi n’aurait pas à intervenir, assurément !
Nous faisons donc des voeux pour que le délai
indiqué par le Ministre soit un délai maximum,
car il y a véritablement urgence.
D’ailleurs, est-il nécessaire que l’on attende la
nomination de ces inspecteurs de travail pour
obtenir, dans certains cas, dès aujourd’hui, les
réformes visées par la loi ? Et M. Siegfried, par
exemple, qui, dans notre ville a, dans le monde
des patrons, peut-être un peu d’influence, ne
pourrait-il pas mettre cette... influence à profit
pour les amener, ces patrons, à appliquer immé
diatement les dispositions de la loi ?
Ainsi, l’article 3 porte : « Les enfants de l’un et
de l’autre sexe âgés de moins de seize ans ne
peuvent être employés à un travail effectif de plus
de 10 heures par jour.
« Les jeunes ouvriers ou ouvrières de seize à
dix-huit ans ne peuvent être employés à un travail
effectif de plus de G0 heures par semaine, sans que
le travail journalier puisse excéder 11 heures. »
L’article 4 considère comme travail de nuit, tout
travail entre 9 heures du soir et 5 heures du matin;
il dit que ce travail est interdit aux enfants âgés
de moins de dix-huit ans, aux filles mineures et
aux femmes ; il autorise cependant le travail de
4 heures du matin à 10 heures du soir, quand il
est réparti entre deux postes d’ouvriers ne tra
vaillant pas plus 9 heures chacun.
L’article 9, enfin, stipule que « les enfants âgés
de moins de dix-huit ans et les femmes de tout âge
ne peuvent être employés dans les établissements
énumérés dans l’article 1 er , plus de six jours par
semaine, ni les jours de fêtes reconnus par la loi,
même pour rangement d’atelier. Une affiche appo
sée dans les ateliers indique!a le jour adopté pour
le repos hebdomadaire. »
Or, pour ne prendre que ces trois points : nom
bre d’heures de travail quotidien, travail de nuit,
repos hebdomadaire, nous connaissons plus d’un
atelier ou établissement dans lesquels les pres
criptions de la nouvelle loi ne sont pas suivis.
Et il y en a, au Havre, où M. Siegfried serait
assurément écouté s’il le voulait. Un mot de sa
part ferait cesser plus d’un abus. Pourquoi donc
ne dit-il pas ce mot ! Il y a tel atelier où l’abus est
flagrant
Quoi qu’il en soit, il y a là une occasion pour
les Chambres syndicales, d’exercer dans les ate
liers une surveillance précieuse, qui sera plus
réelle que celle des inspecteurs officiels, parce
qu’elle sera de tous les instants, tandis que l’autre
fonctionnera plus ou moins régulièrement et. c’est
à craindre, d’une manière plus ou moins arbitraire.
Les Chambres syndicales pourraient donc être
d’une grande utilité ; cela rentrerait absolument
dans leur rôle, et nous appelons toute leur atten
tion sur ce point.
SEMAINE POLITIQUE
FRANCE
La question de la reconstruction de l’Opéra-Co-
mique est venu le 9 février, au Sénat, qui, après
un débat assez animé, a voté la motion de M.
Monis, sénateur de la Gironde, disant :
« Le Sénat invite le gouvernement à avoir re
cours aux procédés de droit commun ; le concours
et l’adjudication... »
La reconstruction de l’Opéra-Comique n’est donc
pas encore un fait accompli !
•k
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La Chambre des député^ a continué la
discussion du budget. ’ “
En passant, elle a eu à voter sur une demande
d’interpellation déposée par M. Hubbard, concer
nant le ca'ractère politique donné, dans les cir
constances actuelles, à l’ambassade spéciale en
voyée au pape à l’occasion de son jubilé pontifical.
Le gouvernement, par l’organe de M. Develle, a
demandé de renvoyer la discussion de cette inter
pellation à la limite extrême qu’autorise le règle
ment.
Toutes les nations du monde envoient des am
bassadeurs extraordinaires dans cette circonstan
ce, a-t-il dit, la France ne saurait faire autre
ment.
L’ajournement a été prononcé, sans fixation de
date, à une très grande majorité. L’extrême gau
che, s’est en grande partie, abstenue.
★
* *
Le jugement rendu parla Cour de Paris, et dont
le Réveil a publié, dans son dernier numéro les
condamnations prononcées, a provoqué dans la
presse, une explosion, de pitié que nous avons
peine à comprendre.
_ Après les scandales dont la France subit l’humi
liante obsession depuis plusieurs mois ; après les
révélations des moeurs financières qui, dans un
certain monde, paraissent être de coutume cou
rante ; après ces pots de vin distribués dans les
conditions cyniques qu’on nous a fait connaître, il
semble que la sentence judiciaire devait être pour
tous un suprême soulagement et être accueillie
avec uu sentiment de consolante satisfaction.
Il n’en a rien été ! La sensiblerie s’est mis à
faire des siennes ! Ces pauvres gens ! Avoir ab
sorbé l’épargne nationale pour la gaspiller dans
dans une entreprise véreuse, avec toutes sortes de
procédés de corruption ! Qu’est-ce cela ! Ah ! s’il
s’agissait de quelque pauvre diable entraîné par
le besoin, la tentation d’un instant, la jeunesse, le
jeu, ou l’une de ces passions irrésistibles qui nefont
que trop de victimes, on approuverait! Mais ici! ce
sont des gens intelligents, riches, considérés, qui
avaient conscience de ce qu’ils faisaient, et vite
l’on s’apitoie sur ces gaillards là !
Allons donc ! leur position dans le monde auto
rise, au contraire, une sévérité d’autant moins
indulgente qu’ils étaient, plus que d’aures,à même
d’apprécier les conséquences de leurs forfaits.
Il est pénible de constater cet affaissement de
caractère moral chez une partie de la population
française si prompte à gémir à propos d’une con
damnation de gens que la justice déclable coupable
d’escroquerie et d’abus de confiance !
*
* ¥
Le Conseil municipal de Rouen, au moins, n’a
pas eu cette faiblesse, et il s’est empressé de dé
baptiser le quai cle Lssseps, inauguré lors du
voyage de Ferdinand de Lesseps, à Rouen, et de
l’appeler désormais quai de Boisguilbert, du nom
d’un économiste né à Rouen.
Ce qui prouve, une fois de plus, que l’on ne de
vrait jamais se presser d’honorer un homme ; l’im
mortalité ne saurait,en réalité, commencerqu’après
la mort !
*
¥ *
ALLEMAGNE
Nous trouvons dans le Temps, l’information
suivante :
On écrit à la Gazette de Francfort que la ville
de Durlach, dans le grand-duché de Bade, est pé
niblement impressionnée,depuis quelques jours,par
la découverte des mauvais traitements que deux
sous-officiers infligent depuisl885auxrecrues qu’ils
sont chargés d’instruire, et par l’issue fatale que
vient d’avoir un des cas signalés. C’est un cas vé
ritablement extraordinaire : un des sous-officiers
en question, quand il veut infliger une punition
particulièrement rigoureuse à un homme, le fox’ce
à manger la soupe tellement brûlante que le mal
heureux se tord dans des souffrances intolérables.
Un homme puni de la sorte vient de mourir à la
suite des brûlures que la soupe lui a faite à l’es
tomac.
L’autre sous-officier force l’homme qu’il veut
punir à ouvrir la bouche et lui envoie des crachats
dans la bouche.
Les deux gradés viennent de passer devant un
conseil de guerre ; celui qui a causé la mort d’un
homme a été condamné à huit ans de détention ;
l’autre, à quatre ans de la même peine.
*
¥ ¥
ITALIE
Le Jubilé du Pape aura lieu le 19 février.
Voici les puissances qui, jusqu'à présent, ont
fait savoir à Léon XIII, qu’elles enverront des
ambassades spéciales à l’occasion de la cinquan
tième année de son pontificat : la France, l’Espa
gne, l’Autriche, l’Allemagne, le royaume de Saxe,
l’Angleterre, la Turquie, la Bavière et la Belgique.
SATYRE TONSURÉ
L’abbé Boutrois, ancien curé de Cocherel,
accusé et convaincu d’avoir, pendant les années
1891-1892, à Cocherel, commis des attentats à la
pudeur sur quatorze enfants des deux sexes,
âgés de moins de treize ans, avec eette circon
stance aggravante qu’il était, alors, ministre d’un
culte et chargé de l’éducation religieuse de ces
enfants, vient d’être condamné par la Cour
d’Assises de Seine-et-Marne à sept ans de travaux
forcés ; les jurés — des impies qui ont osé lever
une main sacrilège sur l’oint du Seigneur — ne
lui ayant pas accordé de circonstances atté
nuantes.
Les débats de cette cause dégoûtante ont eu
lieu à huis-clos.
Encore un martyr de l’irréligion du siècle à
joindre à la horde innombrable des ensoutanés
qui jettent leur vœu de chasteté par-dessus les
moulins.
È. Salva.
LA RÉPUBLIQUE ET SA SOLLICITUDE
pour les classes laborieuses
A différentes reprises, nous avons cru devoir
mettre sous les yeux de nos lecteurs les avantages
offerts par l’Etat aux classes laborieuses, en ce
qui concerne les opérations de la Caisse nationale
des retraites et de la Caisse d’assurance en cas
d’accidents. Nous allons, aujourd’hui, traiter une
autre question, non moins utile et intéressante,
celle des assurances en cas de décès.
> La question des assurances en cas de décès a
fait de très grands progrès en France, mais
principalement dans les classes supérieures du
commerce et de l’industrie. Les ouvriers et les
modestes cultivateurs sont rebelles à l’institution,*
je devrais dire mieux, y paraissent rebelles pour
diverses raisons.
D’abord, un sentiment de méfiance provenant
de la crainte de voir engloutir leurs économies
dans des sociétés mal dirigées, et ensuite hantés
par cette idée instinctive qui les porte à croire
qu’ils sauront mieux gérer ces économies que
toute autre personne, et qui les amène soit à les
conserver indéfiniment sans qu’elles rapportent
le plus petit intérêt, soit même à les dépenser
entièrement, sans souci de l’avenir de leurs
enfants.
Certes, dans bien de cas, si l’ouvrier était sûr
de vivre jusqu’à un âge avancé, sans infirmités,
sans accidents, il pourrait élever sa famille,
donner de l’instruction à ses enfants et laisser
encore quelques économies pour sa veuve, souvent
infirme et impotente ; mais, malheureusement, il
y a à compter avec la mort qui, souvent, vient
frapper un jeune ouvrier valide et vigoureux, et
plonge dans la misère et la désolation une veuve
et de jeunes enfants orphelins.
C’est donc à la classe ouvrière que l’Etat
s’adresse et lui tient ce petit conseil : « Versez-
moi, chaque année, une légère obole, et, en cas de
malheur, il sera compté au décès du mari, du
père de famille, une somme de trois mille francs. »
Certes, ce n’est pas considérable, mais cela suffit
pour permettre à la veuve de régler les petites
dettes du ménage, de chercher un fonds de com
merce et, quelquefois, si les enfants commencent
à être grands de leur payer les frais d’un appren
tissage.
Si tous les ouvriers examinaient sérieusement
cette question, nous sommes persuadés que tous,
sans exception, feraient bien volontairement une
retenue modique sur leurs salaires pour assurer,
en cas de décès, le sort si intéressant d’une veuve
qui a partagé leurs travaux et de beaux enfants
roses et joufflus qui ne demandent qu’à grandir et
à faire plus tard de brillants défenseurs de la
République.
La Caisse d’assurance en cas de décès ne
demande aucune formalité gênante ni coûteuse.
Il suffit de se présenter à la Caisse des receveurs
des finances et en versant la première prime
annuelle (qui varie nécessairement selon l’âge de
la partie versante), de souscrire un engagement
pour les primes ultérieures en produisant un acte
de naissance sur papier libre. Aucune visite
médicale n’est exigée ; mais, dans le cas de décès,
avant une période de deux ans, l’assurance est
sans effet et les versements effectués sont resti
tués aux ayants droit, avec tous intérêts de-
droit.
Les sommes assurées sur une seule tête ne
peuvent excéder trois mille francs.
Elles sont insaisissables et incessibles jusqu’à
concurrence de la moitié sans toutefois que la
partie incessible ou insaisissable puisse descendre
au-dessous de six cents francs.
Nul ne peut s’assurer s’il n’est âgé de seize
ans au moins et de soixante ans au plus.
A défaut de paiement de la prime annuelle
dans l’année qui suit l’échéance, le contrat est
résolu de plein droit. Dans ce cas, les versements
effectués, déduction faite de la part afférente aux
risques courus, sont ramenés à un versement
unique donnant lieu, au profit de l’assuré, à la
liquidation d’un capital au décès.
Les Sociétés de secours mutuels, approuvées
conformément au décret du 26 mars 1852, sont
admises à contracter des assurances collectives
sur une liste indiquant le nom et l’âge de tous les
membres qui les composent pour assurer au décès
de chacun d’eux une somme fixe qui, dans aucun
cas, ne peut excéder mille francs.
Nous osons espérer que notre étude sur la
Caisse d’assurance en cas de décès portera quelque
fruit parmi nos lecteurs.
Quant à nous, nous ne cesserons de montrer
aux populations laborieuses la sollicitude que la
République montre envers elle, et qui doit leur
prouver qu’elle ne s’arrêtera pas en chemin et
continuera à faire étudier toutes les reformes qui
devront apporter un peu de bien-être aux popu
lations si patriotiques de notre belle République
française,
ACCORD PARFAIT
Le journal qui a le toupet de s’intituler « organA
i épublicain-socia/iste *, le Petit Havre > puisqu’il
faut l’appeler par son nom, est dans la jubilation.
H ne se tient plus de joie : pensez-donc ! son
« copain » Godefroy Cavaignac vient de réaliser
la « grande conjonction des centres » !
Et le Petit Havre applaudit, entonnant un
chant de gloire en l’honneur du nouveau candidat
à la présidence de la République ! Il s’étonne
même que certains journaux « républicains » aient
1 outrecuidance de ne pas être de son avis. Il ne
s aperçoit pas, l’aveugle, que M. Cavaignac n’a
fait, en somme, rien autre chose que le jeu des
« ralliés » et des droitiers, et que cette journée
« mémorable » n’a eu d’autre résultat appréciable
que de grouper dans un touchant accord tous les
groupes réactionnaires, entraînant à leur remorque
les autres fractions de la Chambre.
5 Et dans son enthousiasme, il ne voit pas que
c est grâce à ces bouhngistes pour lesquels il n’a
pas assez de termes flétrissants, et avec leur con
cours actif, que s’est accompli ce vote étrange et
tout à fait inattendu, qui a causé une véritable
surprise dans le monde parlementaire.
Le langage des journaux réactionnaires, leurs
appréciations à ce sujet, la manière dont ils en
terrent déjà le ministère que le Petit Havre, lui,
voit sauvé par le jeune Cavaignac — démontre
bien de quelle nature est la concentration — peu
durable, espérous-le, pour l’honneur de notre parti
— qui a eu lieu l’autre jour.
Non ! l’ordre du jour Cavaignac n’était point en
faveur du ministère, et nos députés n’ont pas vu
1 ironie qu’il cachait sous des dehors mielleux.
Lu ordonnant l’affichage du discours du jeune
Godefroy, la Chambre — qu’elle le veuille ou non
a posé sa candidature éventuelle à la présidence.
. Eli bien ! il faut qu’on y réfléchisse bien : lé
jour où ce projet se réaliserait serait gros de diffi
cultés imprévues. Paris n’oublie pas les massacres
de Juin 48, et verrait d’un mauvais œil l'avène
ment du fils du massacreur.
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