Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1892-02-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 février 1892 27 février 1892
Description : 1892/02/27 (N21). 1892/02/27 (N21).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263222x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/04/2019
i re innée — S Ventôse An 16® — K° 21
l re Année — N° 21 — Samedi 27 Février 1892.
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
je Réveil du Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN ? -
PRIX DES ABONNEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIER, 15
LE RÉ VE IL DU II A VRE paraît le Samedi
saBEE3^rf*w»»atE«smBgBsaBg5*«TOgKœ2«gagsinHB«KHa«ra^
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
tMMBaBBjgBawMaamagaBrararawaBMttMsss^^ a;,-., ;
Une leçon profitable
Les incidents qui se sont produits à la.
Chambre des députés, à propos de l’inter
pellation Hubbard, ne manquent pas de
présenter un certain intérêt au point de vue
de la politique générale.
Le ministère est tombé à plat, à la suite
des paroles équivoques prononcées, au cours
de la discussion, par M. de Freycinet, son
président.
Si M. de Freycinet avait eu une orien
tation définie et sérieuse, s’il s était prononcé
dans le sens que l’on pouvait attendre de
lui, il n’en serait peut-être pas moins tombé,
mais au moins, fut-il tombé honorablement
et eût-il eu la consolation d’avoir des amis
qui l’auraient entouré dans sa défaite.
Au lieu de tomber sur un tapis, le
président du Conseil est, avec ses ministres,
tombé dans le gâchis.
Telle est la résultante des équivoques.
Un homme politique, s’il mérite vérita
blement ce nom, qu’il s'occupe de politique
nationale, départementale, même commu
nale, doit avoir une ligne de conduite nette
et arrêtée.
Il ne doit pas tergiverser et chercher à
faire de l’équilibre instable, en ménageant la
chèvre et le chou.
S’il s’expose par sa rectitude de conduite
à compromettre quelques succès électoraux,
aussi éphémères que peu enviables, il aura
au moins dans sa retraite l’estime des
honnêtes gens et la satisfaction d’avoir
rempli son devoir de républicain.
Nous notons simplement les faits qui ont
occasionné la chute du ministère Freycinet,
pour faire remarquer à tous ceux des élus
du suffrage universel qui participent d une
façon quelconque aux affaires publiques,
qu’ils doivent savoir ce qu’ils veulent,
qu’ils n’ont pas à ménager telle ou telle
catégorie d’électeurs et qu'en ayant une
attitude équivoque et ambiguë comme celle
du président du Conseil, ils s’exposent a
tomber piteusement comme lui.
Et à se trouver... entre deux chaises...
par terre, sans avoir un ami qui leur tende
la main pour les relever.
... —
SEMA INE POLI TIQUE
FRANCE
Chronique électorale. — Nord. — Une
réunion des délégués sénatoriaux républicains a
eu lieu le 17 courant, à Lille, et a proclamé la
candidature de M. Trystram, ancien député de
Dunkerque.
Election sénatoriale du 21 février 1892. —
Charente-Inférieure. — Une élection sénato
riale a eu lieu en vue de remplacer M. Henry
Didier, inamovible décédé ; elle a produit les
résultats suivants :
MM. Bisseuil, ancien député, répn-'
blicain 549 voix, élu.
le docteur Bourcy, républ v .. 318 »
Dupon, publiciste » .. 14 2 »
Election legislative du 21 février 1892. —
Pas-de-Calais. 2 me circonscription de Béthune. —
MM. Arthur Lamendin, secrétaire-
général du syndicat des mi
neurs du Pas-de-Calais,'radi
cal-socialiste 6,130 voix.
Légillon, avocat à Béthune, ré
publicain ....... /. 5,941 »
Dellisse, ancien député, réact.. 5,037 »
Thulliez, conservateur 101 »
Election au Conseil d 1 arrondissement. —
Calvados. Canton d’Orbec.
MM. Haimel, républicain 1,022 voix, élu.
Picard, conservateur 747 »
Grise Ministérielle. — Les pourparlers
engagés par M. Rouvier, pour la constitution d’un
ministère, sont définitivement rompus.
Après son entrevue avec M. de Freycinet, M.
Rouvier a successivement reçu, au ministère des
finances, MM. Ribot et Bourgeois.
Comme M. de Freycinet, M. Ribot a déclaré
qu’il réservait sa réponse définitive, mais il a
laissé entendre que la décision de M. Bourgeois
influerait sur la sienne.
M. Bourgeois ayant finalement refusé, pour des
raisons d’ordre politique, d’entrer dans la combi
naison Rouvier, ce dernier, devant cette attitude,
et aussi devant les objections formulées par M.
Ribot, s’est rendu auprès de M. Carnot pour lui
déclarer que, dans la circonstance, il se trouvait
impuissant pour constituer un cabinet durable.
M. Carnot l’a vivement remercié.
En présence de ces échecs continus, le Prési
dent de la République a demandé à M. Bourgeois
de lui prêter son concours pour la formation du
ministère. M. Bourgeois aurait accepté ce mandat
et a promis à M. Carnot de lui faire connaîtra sa
réponse définitive, dès qu’il aurait consulté ses
amis et ceux des membres du Parlement, dont il
tient essentiellement à s’assurer le concours. Le
désir de M. Bourgeois serait de former un cabinet
de concentration républicaine dans lequel seraient
représentées les diverses fractions de la majorité
du Parlement.
En somme, nous pensons que les négociations
de M. Bourgeois auraient uniquement pour but la
rentrée de M. de Freycinet aux affaires et la re
constitution de l’ancien Cabinet, sans M. Constans,
avec deux ou trois nouveaux ministres.
Espérons qu’aujourd’hui, samedi, nous verrons
aboutir la fin de cette crise.
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Certains de nos confrères se préoccupent
déjà des futures élections sénatoriales.
Quoique cette discussion soit encore bien
rapprochée du décès du regretté M. Lucien
Dautresme, nous ne faisons aucune difficulté
de reconnaître qu’elle présente un grand
intérêt pour notre arrondissement.
Il résulte, en effet, de l’entente qui est
intervenue à la dernière heure, lors des
élections sénatoriales du 4 Janvier 1891,
que la région du Havre a réservé ses droits
pour la plus prochaine élection.
Reste maintenant à choisir un candidat.
On se livre, d’ores et déjà, sur ce point, aux
combinaisons les plus fantaisistes.
Le Journal du Havre a lancé, sans doute
par dérision, en ces temps précurseurs du
carnaval, trois ou quatre candidatures amu
santes. Citons pour mémoire celles de
MM. Rispal, Mallet et Leborgne.
Il serait plaisant de remercier, par un
fauteuil sénatorial, M. Rispal de ses hautes
combinaisons financières qui ont amené le
gâchis inextricable dans lequel nous nous
débattons.
En M. Mallet, on voudrait sans doute
récompenser l’éclatant succès de son trop
grand plan de travaux du port du Havre ; à
moins qu’on ne veuille le consoler de l’échec
devant les électeurs de Taïti (Nouvelle
Cythère), de la candidature de son gendre,
M. Franck Puaux, battu par l’ancien gou
verneur de cette colonie.
Enfin, on chercherait à payer à M.
Leborgne, maire de Fécainp, l’appui qu’il
apporta,^ en 1891, à la candidature de
M Waddington et à le consoler de la peine
qu’il a prise de préparer les lampions destinés
à M. Yves Guyot.
Quant à d’autres candidatures, désormais
étrangères au Havre, comme celle de M.
Gaza van, nous n’en parlerons que pour
mémoire.
Attendons donc des candidatures plus
sérieuses.
LA QUESTION DES INSTITUTEURS
Nous apprenons que la lettre d’un père de
famille, publiée par nous dans notre dernier nu
méro, a soulevé une grande émotion dans le
monde des instituteurs. Ils s’accordent à recon
naître l’exactitude des révélations si intéressantes
contenues dans cette lettre.
Nous complétons actuellement, au moyen de
renseignements très-précis, le dossier particulier
de nos principales écoles, et nous ne manquerons
pas de faire connaître à nos lecteurs les résultats
de cette enquête.
Ajoutons que nous n’avons pas encore reçu de
réponse de M. Desgenétais, directeur de l’école de
la rue de l’Observatoire.
Dont acte.
— —
BUREAU M BIENFAISANCE
En dépit des imprécations de la bande cléricale,
la quête annuelle du Bureau de bienfaisance suit
son cours. On avait annoncé, à grand fracas, que
la nouvelle organisation du Bureau serait un
obstacle au succès de la quête. Tous ceux qui
suivent la publication dans les journaux des listes
de souscription peuvent se convaincre du con
traire.
On y note l’abstention de certains réaction
naires avérés, habitués du banc d’œuvre, et même
de fonctionnaires qui n’ont jamais dissimulé leurs
opinions cléricales.
On y constate, par compensation, la souscription
d’un grand nombre de républicains qui tiennent
à cœur de montrer à cette occasion leurs sympa
thies pour les pauvres en même temps que pour
l’organisation nouvelle.
Décidément, la laïcisation est en bonne voie,
malgré les criailleries réactionnaires.
—«az~
MANŒUVRES CONGRÉSANÎSTES
Nous apprenons que certaines congréganistes,
faisant partie du personnel actuel du Bureau de
bienfaisance, se livrent à des démarches dont
nous faisons juges nos lecteurs.
Sans autorisation de la commission administra
tive du Bureau, elles font des visites à domicile et
recueillent des souscriptions, sans spécifier à
quelle destination elles doivent être affectées.
Nous ignorons si ces quêtes à domicile sont
autorisées par l’Administration municipale, mais
nous croyons prudent de mettre nos lecteurs en
garde contre cette manœuvre.
Il faut que l’on sache que les sœurs du Bureau,
arrivées d’ailleurs à la fin de leur mandat, n’ont
aucune qualité pour faire des quêtes.
UN FAIT TRÈS GRAVE !
Ori lit dans le Journal de VArrondissement clu
Havre l’information suivante qui lui est envoyée
de Triquerville :
« La gendarmerie de Lillcbonne, informée
» qu’une jeune fille de cette localité avait mis au
» monde un enfant nouveau-né, est venue faire
» une sérieuse enquête sur ce fait. »
Le fait paraîtrait certainement moins* grave à
ce naïf Arrondissement si le nouveau-né en ques
tion avait une vingtaine d’années et était habillé
en artilleur;
——
CONSEIL MUNICIPAL
DU HAVRE
Séance du Mercredi 24 Février 1892
Le Conseil municipal s’est réuni en séance or
dinaire, mercredi soir, sous la présidence de M.
Louis Brindeau, maire.
L’ordre du jour était très chargé. Sans être très
importante, la séance a cependant offert un certain
intérêt, grâce aux questions et propositions qui
ont été présentées et à différentes communications
faites par l’administration.
C’est ainsi que l’on a parlé du projet d’amélio
ration de la gare de Beuzeville-Bréauté, par la
compagnie de l’Ouest.
M. Rispal le trouve insuffisant et à la demande
de M. Rident, le Conseil déclare maintenir le vœu
précédemment émis à cet égard.
Une assez longue discussion s’engage sur la
question de la Ligne du Havre à P oni-Audemer t
dont M. le maire fait un exposé très complet»
suivi des explications de détails fournies par M.
de Coninck, adjoint. Il y a deux tracés en présence :
l’un, passage sous la Seine, à Tancarville, pour
rejoindre St-Aubin-sur-Quilleheuf, Pont-Audemer
et Lisieux, c’est celui des Ponts-e't-Chaussées ;
l’autre, celui de la compagnie de l’Ouest, avec un
viaduc sur la Seine, à Port-Jérôme, pour relier
Pont-Audemer.
M. Rispal a un faible très prononcé pour ce
dernier projet, qu’il défend avec une véritable
poésie ; il vante la majesté de ce pont à une seule
arche, et il trouve des accents extraordinaires-
pour en faire ressortir les avantages.. Cela lui
rappellerait son pays natal !
M. Denis Gu illot pense qu’il faut surtout se
préoccuper du point de vue économique. A ce
titre, le tunnel lui paraît préférable au. pont, qui»,
d’ailleurs, sera combattu par Rouen et Paris.
En définitive, la question est renvoyée à la
Commission spéciale composée de MM. Rispal,
Fauvel et Gherfîls.
Le Conseil émet un vœu, combattu par M.,
Rispal et appuyé par M. Denis Guillot, dé la
création cl’un bureau de tabac et de timbres, dans,
le quartier des Nouveaux Abattoirs.-
M. le maire annonce que la proposition de
réunion clans un même local, des bureaux de l’En»
registrement, est définitivement acceptée par
l’Administration supérieure.
Un exposé très complet de la question des
tramways est présenté par M. le maire. La Ville
demande le prix df.s placeslflet 15 centimes enville,
5 centimes pour Ste-Adresse ; suppression des
correspondance s et billets aller et retour ; prolon
gement de la ligne de Frascati jusqu’à Graville,
et de celle de l’Eure jusqu’aux abattoirs ; obliga
tion d’établir 2 kilomètres nouveaux tous les cinq
ans. — Le tout, moyennant une concession de
50 années, les 12 années restant à courir compris.
Voilà q'ai ne convient pas à M. Dourt. Il trouve
ces conditions absolument onéreuses pour la com
pagnie. M. Dourt nous paraît oublier qu’il est ou
doit être le représentant de la Ville, dans l’espèce.
Le maire lui rappelle, très justement, que l’ou
ne pfmt pas discuter actuellement à fond, en
présence des pourparlers encore ouverts, et le
Conseil invite F Administration à continuer ses
conférences.
M. Genestal informe le Conseil que les négo
ciations avec le Crédit Foncier, relatives à l’em
prunt de conversion, n’ont pas abouti. M. Acher
pense qu’on pourrait se passer de cet établisse
ment et s’adresser à d’autres. Il fait des reproches
très vifs à l’Administration à ce sujet. La ques
tion est renvoyée à la commission des financés.
Dans les questions et propositions, nous rele
vons :
La pétition présentée par M. Denis Guillot,
d’un certain nombre d’habitants de la rué d’Arcole,
pour la mise en état de cette rue.
La proposition de M. Denis Guillot et de plu-
l re Année — N° 21 — Samedi 27 Février 1892.
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
je Réveil du Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN ? -
PRIX DES ABONNEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIER, 15
LE RÉ VE IL DU II A VRE paraît le Samedi
saBEE3^rf*w»»atE«smBgBsaBg5*«TOgKœ2«gagsinHB«KHa«ra^
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
tMMBaBBjgBawMaamagaBrararawaBMttMsss^^ a;,-., ;
Une leçon profitable
Les incidents qui se sont produits à la.
Chambre des députés, à propos de l’inter
pellation Hubbard, ne manquent pas de
présenter un certain intérêt au point de vue
de la politique générale.
Le ministère est tombé à plat, à la suite
des paroles équivoques prononcées, au cours
de la discussion, par M. de Freycinet, son
président.
Si M. de Freycinet avait eu une orien
tation définie et sérieuse, s’il s était prononcé
dans le sens que l’on pouvait attendre de
lui, il n’en serait peut-être pas moins tombé,
mais au moins, fut-il tombé honorablement
et eût-il eu la consolation d’avoir des amis
qui l’auraient entouré dans sa défaite.
Au lieu de tomber sur un tapis, le
président du Conseil est, avec ses ministres,
tombé dans le gâchis.
Telle est la résultante des équivoques.
Un homme politique, s’il mérite vérita
blement ce nom, qu’il s'occupe de politique
nationale, départementale, même commu
nale, doit avoir une ligne de conduite nette
et arrêtée.
Il ne doit pas tergiverser et chercher à
faire de l’équilibre instable, en ménageant la
chèvre et le chou.
S’il s’expose par sa rectitude de conduite
à compromettre quelques succès électoraux,
aussi éphémères que peu enviables, il aura
au moins dans sa retraite l’estime des
honnêtes gens et la satisfaction d’avoir
rempli son devoir de républicain.
Nous notons simplement les faits qui ont
occasionné la chute du ministère Freycinet,
pour faire remarquer à tous ceux des élus
du suffrage universel qui participent d une
façon quelconque aux affaires publiques,
qu’ils doivent savoir ce qu’ils veulent,
qu’ils n’ont pas à ménager telle ou telle
catégorie d’électeurs et qu'en ayant une
attitude équivoque et ambiguë comme celle
du président du Conseil, ils s’exposent a
tomber piteusement comme lui.
Et à se trouver... entre deux chaises...
par terre, sans avoir un ami qui leur tende
la main pour les relever.
... —
SEMA INE POLI TIQUE
FRANCE
Chronique électorale. — Nord. — Une
réunion des délégués sénatoriaux républicains a
eu lieu le 17 courant, à Lille, et a proclamé la
candidature de M. Trystram, ancien député de
Dunkerque.
Election sénatoriale du 21 février 1892. —
Charente-Inférieure. — Une élection sénato
riale a eu lieu en vue de remplacer M. Henry
Didier, inamovible décédé ; elle a produit les
résultats suivants :
MM. Bisseuil, ancien député, répn-'
blicain 549 voix, élu.
le docteur Bourcy, républ v .. 318 »
Dupon, publiciste » .. 14 2 »
Election legislative du 21 février 1892. —
Pas-de-Calais. 2 me circonscription de Béthune. —
MM. Arthur Lamendin, secrétaire-
général du syndicat des mi
neurs du Pas-de-Calais,'radi
cal-socialiste 6,130 voix.
Légillon, avocat à Béthune, ré
publicain ....... /. 5,941 »
Dellisse, ancien député, réact.. 5,037 »
Thulliez, conservateur 101 »
Election au Conseil d 1 arrondissement. —
Calvados. Canton d’Orbec.
MM. Haimel, républicain 1,022 voix, élu.
Picard, conservateur 747 »
Grise Ministérielle. — Les pourparlers
engagés par M. Rouvier, pour la constitution d’un
ministère, sont définitivement rompus.
Après son entrevue avec M. de Freycinet, M.
Rouvier a successivement reçu, au ministère des
finances, MM. Ribot et Bourgeois.
Comme M. de Freycinet, M. Ribot a déclaré
qu’il réservait sa réponse définitive, mais il a
laissé entendre que la décision de M. Bourgeois
influerait sur la sienne.
M. Bourgeois ayant finalement refusé, pour des
raisons d’ordre politique, d’entrer dans la combi
naison Rouvier, ce dernier, devant cette attitude,
et aussi devant les objections formulées par M.
Ribot, s’est rendu auprès de M. Carnot pour lui
déclarer que, dans la circonstance, il se trouvait
impuissant pour constituer un cabinet durable.
M. Carnot l’a vivement remercié.
En présence de ces échecs continus, le Prési
dent de la République a demandé à M. Bourgeois
de lui prêter son concours pour la formation du
ministère. M. Bourgeois aurait accepté ce mandat
et a promis à M. Carnot de lui faire connaîtra sa
réponse définitive, dès qu’il aurait consulté ses
amis et ceux des membres du Parlement, dont il
tient essentiellement à s’assurer le concours. Le
désir de M. Bourgeois serait de former un cabinet
de concentration républicaine dans lequel seraient
représentées les diverses fractions de la majorité
du Parlement.
En somme, nous pensons que les négociations
de M. Bourgeois auraient uniquement pour but la
rentrée de M. de Freycinet aux affaires et la re
constitution de l’ancien Cabinet, sans M. Constans,
avec deux ou trois nouveaux ministres.
Espérons qu’aujourd’hui, samedi, nous verrons
aboutir la fin de cette crise.
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Certains de nos confrères se préoccupent
déjà des futures élections sénatoriales.
Quoique cette discussion soit encore bien
rapprochée du décès du regretté M. Lucien
Dautresme, nous ne faisons aucune difficulté
de reconnaître qu’elle présente un grand
intérêt pour notre arrondissement.
Il résulte, en effet, de l’entente qui est
intervenue à la dernière heure, lors des
élections sénatoriales du 4 Janvier 1891,
que la région du Havre a réservé ses droits
pour la plus prochaine élection.
Reste maintenant à choisir un candidat.
On se livre, d’ores et déjà, sur ce point, aux
combinaisons les plus fantaisistes.
Le Journal du Havre a lancé, sans doute
par dérision, en ces temps précurseurs du
carnaval, trois ou quatre candidatures amu
santes. Citons pour mémoire celles de
MM. Rispal, Mallet et Leborgne.
Il serait plaisant de remercier, par un
fauteuil sénatorial, M. Rispal de ses hautes
combinaisons financières qui ont amené le
gâchis inextricable dans lequel nous nous
débattons.
En M. Mallet, on voudrait sans doute
récompenser l’éclatant succès de son trop
grand plan de travaux du port du Havre ; à
moins qu’on ne veuille le consoler de l’échec
devant les électeurs de Taïti (Nouvelle
Cythère), de la candidature de son gendre,
M. Franck Puaux, battu par l’ancien gou
verneur de cette colonie.
Enfin, on chercherait à payer à M.
Leborgne, maire de Fécainp, l’appui qu’il
apporta,^ en 1891, à la candidature de
M Waddington et à le consoler de la peine
qu’il a prise de préparer les lampions destinés
à M. Yves Guyot.
Quant à d’autres candidatures, désormais
étrangères au Havre, comme celle de M.
Gaza van, nous n’en parlerons que pour
mémoire.
Attendons donc des candidatures plus
sérieuses.
LA QUESTION DES INSTITUTEURS
Nous apprenons que la lettre d’un père de
famille, publiée par nous dans notre dernier nu
méro, a soulevé une grande émotion dans le
monde des instituteurs. Ils s’accordent à recon
naître l’exactitude des révélations si intéressantes
contenues dans cette lettre.
Nous complétons actuellement, au moyen de
renseignements très-précis, le dossier particulier
de nos principales écoles, et nous ne manquerons
pas de faire connaître à nos lecteurs les résultats
de cette enquête.
Ajoutons que nous n’avons pas encore reçu de
réponse de M. Desgenétais, directeur de l’école de
la rue de l’Observatoire.
Dont acte.
— —
BUREAU M BIENFAISANCE
En dépit des imprécations de la bande cléricale,
la quête annuelle du Bureau de bienfaisance suit
son cours. On avait annoncé, à grand fracas, que
la nouvelle organisation du Bureau serait un
obstacle au succès de la quête. Tous ceux qui
suivent la publication dans les journaux des listes
de souscription peuvent se convaincre du con
traire.
On y note l’abstention de certains réaction
naires avérés, habitués du banc d’œuvre, et même
de fonctionnaires qui n’ont jamais dissimulé leurs
opinions cléricales.
On y constate, par compensation, la souscription
d’un grand nombre de républicains qui tiennent
à cœur de montrer à cette occasion leurs sympa
thies pour les pauvres en même temps que pour
l’organisation nouvelle.
Décidément, la laïcisation est en bonne voie,
malgré les criailleries réactionnaires.
—«az~
MANŒUVRES CONGRÉSANÎSTES
Nous apprenons que certaines congréganistes,
faisant partie du personnel actuel du Bureau de
bienfaisance, se livrent à des démarches dont
nous faisons juges nos lecteurs.
Sans autorisation de la commission administra
tive du Bureau, elles font des visites à domicile et
recueillent des souscriptions, sans spécifier à
quelle destination elles doivent être affectées.
Nous ignorons si ces quêtes à domicile sont
autorisées par l’Administration municipale, mais
nous croyons prudent de mettre nos lecteurs en
garde contre cette manœuvre.
Il faut que l’on sache que les sœurs du Bureau,
arrivées d’ailleurs à la fin de leur mandat, n’ont
aucune qualité pour faire des quêtes.
UN FAIT TRÈS GRAVE !
Ori lit dans le Journal de VArrondissement clu
Havre l’information suivante qui lui est envoyée
de Triquerville :
« La gendarmerie de Lillcbonne, informée
» qu’une jeune fille de cette localité avait mis au
» monde un enfant nouveau-né, est venue faire
» une sérieuse enquête sur ce fait. »
Le fait paraîtrait certainement moins* grave à
ce naïf Arrondissement si le nouveau-né en ques
tion avait une vingtaine d’années et était habillé
en artilleur;
——
CONSEIL MUNICIPAL
DU HAVRE
Séance du Mercredi 24 Février 1892
Le Conseil municipal s’est réuni en séance or
dinaire, mercredi soir, sous la présidence de M.
Louis Brindeau, maire.
L’ordre du jour était très chargé. Sans être très
importante, la séance a cependant offert un certain
intérêt, grâce aux questions et propositions qui
ont été présentées et à différentes communications
faites par l’administration.
C’est ainsi que l’on a parlé du projet d’amélio
ration de la gare de Beuzeville-Bréauté, par la
compagnie de l’Ouest.
M. Rispal le trouve insuffisant et à la demande
de M. Rident, le Conseil déclare maintenir le vœu
précédemment émis à cet égard.
Une assez longue discussion s’engage sur la
question de la Ligne du Havre à P oni-Audemer t
dont M. le maire fait un exposé très complet»
suivi des explications de détails fournies par M.
de Coninck, adjoint. Il y a deux tracés en présence :
l’un, passage sous la Seine, à Tancarville, pour
rejoindre St-Aubin-sur-Quilleheuf, Pont-Audemer
et Lisieux, c’est celui des Ponts-e't-Chaussées ;
l’autre, celui de la compagnie de l’Ouest, avec un
viaduc sur la Seine, à Port-Jérôme, pour relier
Pont-Audemer.
M. Rispal a un faible très prononcé pour ce
dernier projet, qu’il défend avec une véritable
poésie ; il vante la majesté de ce pont à une seule
arche, et il trouve des accents extraordinaires-
pour en faire ressortir les avantages.. Cela lui
rappellerait son pays natal !
M. Denis Gu illot pense qu’il faut surtout se
préoccuper du point de vue économique. A ce
titre, le tunnel lui paraît préférable au. pont, qui»,
d’ailleurs, sera combattu par Rouen et Paris.
En définitive, la question est renvoyée à la
Commission spéciale composée de MM. Rispal,
Fauvel et Gherfîls.
Le Conseil émet un vœu, combattu par M.,
Rispal et appuyé par M. Denis Guillot, dé la
création cl’un bureau de tabac et de timbres, dans,
le quartier des Nouveaux Abattoirs.-
M. le maire annonce que la proposition de
réunion clans un même local, des bureaux de l’En»
registrement, est définitivement acceptée par
l’Administration supérieure.
Un exposé très complet de la question des
tramways est présenté par M. le maire. La Ville
demande le prix df.s placeslflet 15 centimes enville,
5 centimes pour Ste-Adresse ; suppression des
correspondance s et billets aller et retour ; prolon
gement de la ligne de Frascati jusqu’à Graville,
et de celle de l’Eure jusqu’aux abattoirs ; obliga
tion d’établir 2 kilomètres nouveaux tous les cinq
ans. — Le tout, moyennant une concession de
50 années, les 12 années restant à courir compris.
Voilà q'ai ne convient pas à M. Dourt. Il trouve
ces conditions absolument onéreuses pour la com
pagnie. M. Dourt nous paraît oublier qu’il est ou
doit être le représentant de la Ville, dans l’espèce.
Le maire lui rappelle, très justement, que l’ou
ne pfmt pas discuter actuellement à fond, en
présence des pourparlers encore ouverts, et le
Conseil invite F Administration à continuer ses
conférences.
M. Genestal informe le Conseil que les négo
ciations avec le Crédit Foncier, relatives à l’em
prunt de conversion, n’ont pas abouti. M. Acher
pense qu’on pourrait se passer de cet établisse
ment et s’adresser à d’autres. Il fait des reproches
très vifs à l’Administration à ce sujet. La ques
tion est renvoyée à la commission des financés.
Dans les questions et propositions, nous rele
vons :
La pétition présentée par M. Denis Guillot,
d’un certain nombre d’habitants de la rué d’Arcole,
pour la mise en état de cette rue.
La proposition de M. Denis Guillot et de plu-
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