Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1892-01-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1892 02 janvier 1892
Description : 1892/01/02 (N13). 1892/01/02 (N13).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263214c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/04/2019
l re Année — A 10 13 — Samedi 2 Janvier 1892.
l re Année
13 Nivôse An 11)1) — A !o 13
CINQ CENTIMES LE NUMERO
Le Réveil du Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX MS ABONNEMENTS :
ÛN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEH,
LE RÉ VE IL DU IIA VRE paraît le Samedi
Un R. P.' Laïcisaieur
Pas de demi-mesures. - Fin d'une
campagne
Exécution du programme
républicain
Dans la séance du Conseil municipal de
lundi dernier, M. le maire a annoncé la déci
sion prise par le Supérieur général de la
communauté des sœurs de Saint-Vincent-de-
Paul.
Il déclare retirer les sœurs des quatre
Bureaux à partir du 18 avril 1892,,et il assure
ainsi la laïcisation totale.
Nous n’avons pas l’honneur de connaître
le chef de la corporation. Mais nous n’hésitons
pas à le féliciter du parti qu’il vient de pren
dre. 11 a certain eurent compris — mieux vaut
tard que jamais — que dans une ville répu
blicaine, il n’y avait plus rien à faire pour la
corporation qu’il dirige. Après avoir lu les
débats et polémiques auxquels ont donné lieu
les irrégularités financières du Bureau de
Bienfaisance, il a dû se faire une opinion
réfléchie sur la situation.
En se déclarant pour la laïcisation totale,
alors que certains républicains timorés espé
raient s’en tenir h une laïcisation partielle,
il donne raison aux principes que nous avons
défendus ici-même depuis notre premier
numéro.
En enregistrant ce résultat, qu’un révérend
père contribue à rendre plus complet, félici
tons-nous de voir disparaître de nos débats
une question qui n’a pris tant de place et n'a
tant duré que parce qu’on a voulu prendre
des demi-mesures.
Nous serions injustes en n’adressant pas, à
la fin de cette campagne, l’expression de notre
gratitude à ceux qui ont si vaillamment lutté
pour le triomphe du principe de laïcisation.
Aucun républicain digne de ce nom ne peut
oublier que c’est grâce à la fermeté de trois
administrateurs du Bureau de Bienfaisance,
bornera à ne la clore par décret que le 11 janvier,
veille de la session ordinaire de 1892, et d’ouvrir
alors celle-ci, conformément à la Constitution, le
second mardi de janvier, c’est-à-dire le 12 janvier.
Succession législative de M. Freppel. —
Trois noms sont en avant, ceux de MM. Gouthe-
Soulard, Mon sabré etDidon. On a bien parlé aussi
de MM. Hulst, recteur de Tinstitut catholique de
Paris, Purinaz, évêque de Nancy, et Perraud,
évêque d’Autnn ; mais les comités royalistes du
Finistère paraissent ne vouloir conserver que les
trois premiers, sur lesquels ils se prononceront
prochainement.
Mort de M. Feray. — On signale la mort de
M. Ernest Feray, ancien sénateur de Seinc-et-Oise.
Il était né en 1804. Petit-fils de Oberkampf, il
établit, à Essonnes, son pays natal, une filature,
une fonderie, une papeterie et des ateliers de cons
truction.
Il fut nommé membre de l’Assemblée nationale
le 8 février 1871, pour Seine-et-Oise. Il se rallia à
la République et siégea au centre gauche.
Les élections sénatoriales de 1876 le firent entrer
au Sénat.
Il repoussa, après le 16 mai, la demande de dis
solution de la Chambre, demandée par M. de
Broglie, qui bientôt après, le révoqua de ses fonc
tions de maire d’Essonnes.
C’est lui qui présida, le 30 janvier 1879, la réu
nion des gauches qui proclama, avant l’ouverture
du congrès, M. Jules Grévy, candidat des répu
blicains à la présidence de la République.
Il fut réélu en 1882.
En 1891, il refusa, à cause de son grand âge, de
se représenter.
ÉTRANGER
Angleterre.— Mort de William-Arthur
White. — On annonce la mort de William
White, ambassadeur dAngleterre auprès de la
Sublime-Porte, décédé à Berlin, le 28 décembre,
d’une attaque d’influenza. Il avait toujours com
battu l’influence française à Constantinople.
Alsace-Lorraine. — À partir du 1 er avril
prochain, le calcul des salaires devra être fait en
marcs et non en francs, de même que toute la
comptabilité qui s’y rapporte, sous peine cUune
amende pouvant aller jusqu’à 2,000 marcs ou six
mois de prison.
LA QUESTION
DES
teur d’Académie, vient d’être nommé inspec
teur général.
Il serait inexact de dire que son passage
dans la Seine-Inférieure se soit signalé par de
brillantes réformes. Administrateur honnête,
mais quelque peu naïf, il ne savait pas tou
jours discerner l’origine des recommandations
qui lui étaient faites. De la meilleure foi du
monde, il administrait son personnel, en fai
sant de larges concessions au parti clérical:
quoi faisant, il se figurait sans doute_défendre
la République.
Tous les instituteurs savent comment il
appliquait dans notre département les lois
scolaires. S’ils ont la joie ineffable d’entendre
le dimanche le plaint-chant liturgique dans
les églises où Ai. Thomas fait lire ses pieux
mandements, ets’ilssonttenusd’assis^er impas
sibles à la récitation d’un catéchisme qui les
vilipende eux et leur science, ils le doivent à
cet excellent M. Métivier.
Bon voyage, M. Métivier!
SUPERSTITION
Aux gens superstitieux qui ne veulent rien en
treprendre le vendredi, qui ont horreur du nombre
13, et qui aimeraient mieux avaler le contenu de
la salière que de la renverser, nous recomman
dons un calendrier qui vient d’être imprimé au
Havre même.
Dans ce calendrier, où la superstition a ses
grandes entrées, il n’v a pas de 13. A ce nombre
soi-disant néfaste on a substitué un 12 bis. Il n’y
a pas davantage de vendredi, il se trouve rem
placé par une superbe tête de nègre, sans doute
en souvenir du noir compagnon de Robinson.
Il n’y a même pas d’exception pour le vendredi
1 er Janvier 1892, jour de la Circoncision, bien que
le Saint-Père, par faveur spéciale, ait permis de
faire gras.
Pour être juste, l’auteur de l’Almanach aurait
dû remplacer, ce jour-là, sa tête de nègre par une
tête de veau.
DU HAVRE
que Ta laïcisation est désormais assurée. Les
noms de MM. Flamant, Landrieu et Pillieux,
restent inséparables de cette réforme réclamée
depuis tant d’années par tous les programmes
républicains.
FRANCE
Vote d’un douzième provisoire. — Le
budget de 1892 ne pouvant décidément pas être
voté pour la fin de l’année, M. Rotivier, ministre
des finances, a déposé à la Chambre le projet d’un
douzième provisoire.
Ce projet comporte, non seulement les crédits
destinés à assurer le fonctionnement des services
publics et l’autorisation de perce voir les impôts
existants, durant le mois de'janvier; il contient
aussi certains articles de la loi des finances pour
1892 dont là mise en vigueur doit commencer dès
le 1 er janvier, tels .que les -articles relatifs au ser
vice des pensions, aux travaux de chemins de fer,
à la liquidation de la caisse de dotation de l’armée,
à la conversion dés derniers bons de liquidation.
Le projet a été examiné par Ta Commission du
budget qui l’a approuvé, en y ajoutant différentes
dispositions.
La session actuelle des Chambres ne sera pas
clôturée' au 31 décembre; le gouvernement se
IN ST IT U T E U RS
M. Hendlé et la Presse conservatrice
. Il serait trop long de donner la liste des
journaux réactionnaires qui enregistrent avec
satisfaction les déclarations faites par M.
Ilendlé, préfet de la Seine-Inférieure, dans
sa conférence aux instituteurs et institutrices
du Havre’.
Naturellement portés, à la bienveillance
pour l’administrateur distingué qui ne fera
pas oublier par un acte de faiblesse les ser
vices rendus par lui à notre parti, nous n’osions
espérer que la loi violée aurait une si éclatante
vengeance : l’éloge d’un préfet de la Républi
que par la presse ennemie des lois de liberté
de 1882 et de 1886.
Nous n’insisterons pas sur les humiliations
que doivent infliger à M. Hendlé de tels
éloges. Républicain de la veille, il s’apercevra
certainement que ceux qui l’engagent dans
cette voie dangereuse méritent moins sa con
fiance que ceux qui lui crient casse-cou.
M. MÉTIVIER
Nous apprenons que M. Métivier, inspec
Scane.Q du Lundi 28 Décembre 1801
Le Conseil municipal s’est réuni lundi dernier,
à 8 b. 1/2, sous la présidence de M. L. Brindeau,
maire.
La séance avait surtout pour but de régler
quelques questions d urgence, concernant, notam
ment, le Bureau de bienfaisance et les Hospices.
Le Conseil vote une somme de 500 fr. en faveur
des familles des victimes de la dernière catas
trophe de Saint-Etienne.
M le maire donne des renseignements sur la
rupture de la conduite d’eau qui a été occasionnée
par la gelée et un tassement de terrain. Aujour
d’hui tout est réparé et le service fonctionne
comme précédemment.
Le Conseil vote ensuite :
Un supplément de 3,300 fr.'pour les assurances
dos bâtiments communaux ;
Une somme de 400 fr. pour un plancher aux
Abattoirs ;
L’abonnement à l’octroi des fabricants d’eaux
gazeuses ;
Le renvoi à la Commission des octrois, d’une
pétition de la boucherie, concernant les locaux
des cuirs et suifs, aux abattoirs ; ainsi que la
demande de'prolongation, pour six mois, de la
cpncession, accordée à M. Lemesle/de la buvette
des Abattoirs.
Hospices, budget de 1892. — Un rapport M. Boell ramène les réponses de la Commission
administrative des Hospices aux différentes obser-
PRIX DES INSERTIONS:
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames. 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
vations soulevées précédemment par la Commis
sion du Conseil municipal. Ces réponses sont en
général satisfaisantes, sauf celle qui a trait au
déplacement du générateur de la buanderie do
1 Hospice général, dont on ne paraît pas vouloir
nettement faire incomber la responsabilité à celui
sur qui elle doit retomber.
A ce sujet, M. le maire fait remarquer que cette
responsabilité sera à établir par une Commission
contentieuse formée conformément à la loi.
Le Conseil adopte les conclusions du rapport de
M. Boell.
Bureau de bienfaisance, fourniture de pain.
Cette question, aux termes d’un rapport de
M. Acher, est renvoyée à la Commission adminis
trative du Bureau de bienfaisance. Les boulangers
-consentent une réduction de 4 0/0 ; la Commission
du Conseil municipal estime que, si l’on compare
avec les fournitures des fourneaux économiques,
on pourrait obtenir davantage ; il y a 19 0/0 d’écart
entre les deux genres de fournitures. Ce sont là
des appréciations que la Commission administra
tive du Bureau de bienfaisance aura à examiner.
Bureau de bienfaisance , budget de 1892.
M. le maire donne connaissance au Conseil de
la décision, que nous apprécions plus haut, prise
par le supérieur général de St-Vincent-de-Paul,
de retirer à partir du 18 avril 1892, les soeurs du
Bureau de bienfaisance.
I uis, M. Boell donne lecture de son rapport sur
le budget de 1892, qui présente un excédent de
recettes de 199 fr. et auquel le Conseil donne avis
favorable.
Instruction primaire. — Un rapport de M. Ri
dent sur les allocations facultatives aux institu
teurs est adopté, duquel il résulte une augmenta
tion de 22,126 fr. sur le budget de l’instruction,
par suite de l’article 78 do la loi des finances, ac
tuellement en discussion au Parlement.
En conséquence, le budget de la ville, pour 1892
ne présentera plus qu’un boni de 16,609 fr. 47.
Une réclamation de M. Tessier n’est pas prise
en considération.
Le Conseil examine encore différentes pensions
de retraites et la séance est levée à neuf heures
trois quarts.
— ~ r.
LÀ 1ÂRINE MARCHANDE
et
LES OFFICIERS BU COMMERCE
[Suite)
(Voir le Réveil des 14, 21 novembre, 5, 12 et 19
décembre 1891)
Les anciens élèves on aspirants au
grade de Capitaine.
En dehors du service des cales, les officiers ont
le service de quart sans trêve ni repos. Aucune
distraction pour remonter un peu le moral, aucune
relation avec les passagers. La passerelle, quand
on est de quart, et en descendant, des cabines ou
un carré lé plùfe souvent inhabitable par la chaleur
dans les pays chauds. Voilà la perspective actuelle
du brevet. Et l’on s’étonne qu’il n’y ait eu que 37
candidats reçus l’année dernière, 66 en 1889, 51 en
1888, 117 en 1887. Combien cette année? 2 à
St-Malo ! Ce qui est étonnant, c’est qu’il y en ait
encore tant que cela.
Relevons quelques chiffres sur un journal du
15 mars 1891, Le Petit Moniteur maritime:
« On peut calculer qu’il faut au minimum en
» France, actuellement, 2,000 capitaines au long-
» cours en service... Si la situation reste la
» même, en tablant sur un service moyen de 20 ans
» après l’obtention du brevet, la marine française
» ne compterait plus, dans 20 ans, que 800 à 1,000
» capitaines. Or, sous peine d’une irrémédiable
» déchéance, il faut que notre flotte commerciale
» augmente ; elle, devra être dans 20 ans, double
» de ce qu’elle est, et nécessitera de 5 à 6,000 offi-
» ciers. Où l’armement maritime prendra-t-il le
» personnel dirigeant qui lui sera indispensable ? »
Voilà cs*qui épouvante les Compagnies, et voilà,
pourquoi ou vient demande! 1 un Ministre de la*
l re Année
13 Nivôse An 11)1) — A !o 13
CINQ CENTIMES LE NUMERO
Le Réveil du Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX MS ABONNEMENTS :
ÛN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements 4 fr. 2 50
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEH,
LE RÉ VE IL DU IIA VRE paraît le Samedi
Un R. P.' Laïcisaieur
Pas de demi-mesures. - Fin d'une
campagne
Exécution du programme
républicain
Dans la séance du Conseil municipal de
lundi dernier, M. le maire a annoncé la déci
sion prise par le Supérieur général de la
communauté des sœurs de Saint-Vincent-de-
Paul.
Il déclare retirer les sœurs des quatre
Bureaux à partir du 18 avril 1892,,et il assure
ainsi la laïcisation totale.
Nous n’avons pas l’honneur de connaître
le chef de la corporation. Mais nous n’hésitons
pas à le féliciter du parti qu’il vient de pren
dre. 11 a certain eurent compris — mieux vaut
tard que jamais — que dans une ville répu
blicaine, il n’y avait plus rien à faire pour la
corporation qu’il dirige. Après avoir lu les
débats et polémiques auxquels ont donné lieu
les irrégularités financières du Bureau de
Bienfaisance, il a dû se faire une opinion
réfléchie sur la situation.
En se déclarant pour la laïcisation totale,
alors que certains républicains timorés espé
raient s’en tenir h une laïcisation partielle,
il donne raison aux principes que nous avons
défendus ici-même depuis notre premier
numéro.
En enregistrant ce résultat, qu’un révérend
père contribue à rendre plus complet, félici
tons-nous de voir disparaître de nos débats
une question qui n’a pris tant de place et n'a
tant duré que parce qu’on a voulu prendre
des demi-mesures.
Nous serions injustes en n’adressant pas, à
la fin de cette campagne, l’expression de notre
gratitude à ceux qui ont si vaillamment lutté
pour le triomphe du principe de laïcisation.
Aucun républicain digne de ce nom ne peut
oublier que c’est grâce à la fermeté de trois
administrateurs du Bureau de Bienfaisance,
bornera à ne la clore par décret que le 11 janvier,
veille de la session ordinaire de 1892, et d’ouvrir
alors celle-ci, conformément à la Constitution, le
second mardi de janvier, c’est-à-dire le 12 janvier.
Succession législative de M. Freppel. —
Trois noms sont en avant, ceux de MM. Gouthe-
Soulard, Mon sabré etDidon. On a bien parlé aussi
de MM. Hulst, recteur de Tinstitut catholique de
Paris, Purinaz, évêque de Nancy, et Perraud,
évêque d’Autnn ; mais les comités royalistes du
Finistère paraissent ne vouloir conserver que les
trois premiers, sur lesquels ils se prononceront
prochainement.
Mort de M. Feray. — On signale la mort de
M. Ernest Feray, ancien sénateur de Seinc-et-Oise.
Il était né en 1804. Petit-fils de Oberkampf, il
établit, à Essonnes, son pays natal, une filature,
une fonderie, une papeterie et des ateliers de cons
truction.
Il fut nommé membre de l’Assemblée nationale
le 8 février 1871, pour Seine-et-Oise. Il se rallia à
la République et siégea au centre gauche.
Les élections sénatoriales de 1876 le firent entrer
au Sénat.
Il repoussa, après le 16 mai, la demande de dis
solution de la Chambre, demandée par M. de
Broglie, qui bientôt après, le révoqua de ses fonc
tions de maire d’Essonnes.
C’est lui qui présida, le 30 janvier 1879, la réu
nion des gauches qui proclama, avant l’ouverture
du congrès, M. Jules Grévy, candidat des répu
blicains à la présidence de la République.
Il fut réélu en 1882.
En 1891, il refusa, à cause de son grand âge, de
se représenter.
ÉTRANGER
Angleterre.— Mort de William-Arthur
White. — On annonce la mort de William
White, ambassadeur dAngleterre auprès de la
Sublime-Porte, décédé à Berlin, le 28 décembre,
d’une attaque d’influenza. Il avait toujours com
battu l’influence française à Constantinople.
Alsace-Lorraine. — À partir du 1 er avril
prochain, le calcul des salaires devra être fait en
marcs et non en francs, de même que toute la
comptabilité qui s’y rapporte, sous peine cUune
amende pouvant aller jusqu’à 2,000 marcs ou six
mois de prison.
LA QUESTION
DES
teur d’Académie, vient d’être nommé inspec
teur général.
Il serait inexact de dire que son passage
dans la Seine-Inférieure se soit signalé par de
brillantes réformes. Administrateur honnête,
mais quelque peu naïf, il ne savait pas tou
jours discerner l’origine des recommandations
qui lui étaient faites. De la meilleure foi du
monde, il administrait son personnel, en fai
sant de larges concessions au parti clérical:
quoi faisant, il se figurait sans doute_défendre
la République.
Tous les instituteurs savent comment il
appliquait dans notre département les lois
scolaires. S’ils ont la joie ineffable d’entendre
le dimanche le plaint-chant liturgique dans
les églises où Ai. Thomas fait lire ses pieux
mandements, ets’ilssonttenusd’assis^er impas
sibles à la récitation d’un catéchisme qui les
vilipende eux et leur science, ils le doivent à
cet excellent M. Métivier.
Bon voyage, M. Métivier!
SUPERSTITION
Aux gens superstitieux qui ne veulent rien en
treprendre le vendredi, qui ont horreur du nombre
13, et qui aimeraient mieux avaler le contenu de
la salière que de la renverser, nous recomman
dons un calendrier qui vient d’être imprimé au
Havre même.
Dans ce calendrier, où la superstition a ses
grandes entrées, il n’v a pas de 13. A ce nombre
soi-disant néfaste on a substitué un 12 bis. Il n’y
a pas davantage de vendredi, il se trouve rem
placé par une superbe tête de nègre, sans doute
en souvenir du noir compagnon de Robinson.
Il n’y a même pas d’exception pour le vendredi
1 er Janvier 1892, jour de la Circoncision, bien que
le Saint-Père, par faveur spéciale, ait permis de
faire gras.
Pour être juste, l’auteur de l’Almanach aurait
dû remplacer, ce jour-là, sa tête de nègre par une
tête de veau.
DU HAVRE
que Ta laïcisation est désormais assurée. Les
noms de MM. Flamant, Landrieu et Pillieux,
restent inséparables de cette réforme réclamée
depuis tant d’années par tous les programmes
républicains.
FRANCE
Vote d’un douzième provisoire. — Le
budget de 1892 ne pouvant décidément pas être
voté pour la fin de l’année, M. Rotivier, ministre
des finances, a déposé à la Chambre le projet d’un
douzième provisoire.
Ce projet comporte, non seulement les crédits
destinés à assurer le fonctionnement des services
publics et l’autorisation de perce voir les impôts
existants, durant le mois de'janvier; il contient
aussi certains articles de la loi des finances pour
1892 dont là mise en vigueur doit commencer dès
le 1 er janvier, tels .que les -articles relatifs au ser
vice des pensions, aux travaux de chemins de fer,
à la liquidation de la caisse de dotation de l’armée,
à la conversion dés derniers bons de liquidation.
Le projet a été examiné par Ta Commission du
budget qui l’a approuvé, en y ajoutant différentes
dispositions.
La session actuelle des Chambres ne sera pas
clôturée' au 31 décembre; le gouvernement se
IN ST IT U T E U RS
M. Hendlé et la Presse conservatrice
. Il serait trop long de donner la liste des
journaux réactionnaires qui enregistrent avec
satisfaction les déclarations faites par M.
Ilendlé, préfet de la Seine-Inférieure, dans
sa conférence aux instituteurs et institutrices
du Havre’.
Naturellement portés, à la bienveillance
pour l’administrateur distingué qui ne fera
pas oublier par un acte de faiblesse les ser
vices rendus par lui à notre parti, nous n’osions
espérer que la loi violée aurait une si éclatante
vengeance : l’éloge d’un préfet de la Républi
que par la presse ennemie des lois de liberté
de 1882 et de 1886.
Nous n’insisterons pas sur les humiliations
que doivent infliger à M. Hendlé de tels
éloges. Républicain de la veille, il s’apercevra
certainement que ceux qui l’engagent dans
cette voie dangereuse méritent moins sa con
fiance que ceux qui lui crient casse-cou.
M. MÉTIVIER
Nous apprenons que M. Métivier, inspec
Scane.Q du Lundi 28 Décembre 1801
Le Conseil municipal s’est réuni lundi dernier,
à 8 b. 1/2, sous la présidence de M. L. Brindeau,
maire.
La séance avait surtout pour but de régler
quelques questions d urgence, concernant, notam
ment, le Bureau de bienfaisance et les Hospices.
Le Conseil vote une somme de 500 fr. en faveur
des familles des victimes de la dernière catas
trophe de Saint-Etienne.
M le maire donne des renseignements sur la
rupture de la conduite d’eau qui a été occasionnée
par la gelée et un tassement de terrain. Aujour
d’hui tout est réparé et le service fonctionne
comme précédemment.
Le Conseil vote ensuite :
Un supplément de 3,300 fr.'pour les assurances
dos bâtiments communaux ;
Une somme de 400 fr. pour un plancher aux
Abattoirs ;
L’abonnement à l’octroi des fabricants d’eaux
gazeuses ;
Le renvoi à la Commission des octrois, d’une
pétition de la boucherie, concernant les locaux
des cuirs et suifs, aux abattoirs ; ainsi que la
demande de'prolongation, pour six mois, de la
cpncession, accordée à M. Lemesle/de la buvette
des Abattoirs.
Hospices, budget de 1892. — Un rapport
administrative des Hospices aux différentes obser-
PRIX DES INSERTIONS:
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames. 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
vations soulevées précédemment par la Commis
sion du Conseil municipal. Ces réponses sont en
général satisfaisantes, sauf celle qui a trait au
déplacement du générateur de la buanderie do
1 Hospice général, dont on ne paraît pas vouloir
nettement faire incomber la responsabilité à celui
sur qui elle doit retomber.
A ce sujet, M. le maire fait remarquer que cette
responsabilité sera à établir par une Commission
contentieuse formée conformément à la loi.
Le Conseil adopte les conclusions du rapport de
M. Boell.
Bureau de bienfaisance, fourniture de pain.
Cette question, aux termes d’un rapport de
M. Acher, est renvoyée à la Commission adminis
trative du Bureau de bienfaisance. Les boulangers
-consentent une réduction de 4 0/0 ; la Commission
du Conseil municipal estime que, si l’on compare
avec les fournitures des fourneaux économiques,
on pourrait obtenir davantage ; il y a 19 0/0 d’écart
entre les deux genres de fournitures. Ce sont là
des appréciations que la Commission administra
tive du Bureau de bienfaisance aura à examiner.
Bureau de bienfaisance , budget de 1892.
M. le maire donne connaissance au Conseil de
la décision, que nous apprécions plus haut, prise
par le supérieur général de St-Vincent-de-Paul,
de retirer à partir du 18 avril 1892, les soeurs du
Bureau de bienfaisance.
I uis, M. Boell donne lecture de son rapport sur
le budget de 1892, qui présente un excédent de
recettes de 199 fr. et auquel le Conseil donne avis
favorable.
Instruction primaire. — Un rapport de M. Ri
dent sur les allocations facultatives aux institu
teurs est adopté, duquel il résulte une augmenta
tion de 22,126 fr. sur le budget de l’instruction,
par suite de l’article 78 do la loi des finances, ac
tuellement en discussion au Parlement.
En conséquence, le budget de la ville, pour 1892
ne présentera plus qu’un boni de 16,609 fr. 47.
Une réclamation de M. Tessier n’est pas prise
en considération.
Le Conseil examine encore différentes pensions
de retraites et la séance est levée à neuf heures
trois quarts.
— ~ r.
LÀ 1ÂRINE MARCHANDE
et
LES OFFICIERS BU COMMERCE
[Suite)
(Voir le Réveil des 14, 21 novembre, 5, 12 et 19
décembre 1891)
Les anciens élèves on aspirants au
grade de Capitaine.
En dehors du service des cales, les officiers ont
le service de quart sans trêve ni repos. Aucune
distraction pour remonter un peu le moral, aucune
relation avec les passagers. La passerelle, quand
on est de quart, et en descendant, des cabines ou
un carré lé plùfe souvent inhabitable par la chaleur
dans les pays chauds. Voilà la perspective actuelle
du brevet. Et l’on s’étonne qu’il n’y ait eu que 37
candidats reçus l’année dernière, 66 en 1889, 51 en
1888, 117 en 1887. Combien cette année? 2 à
St-Malo ! Ce qui est étonnant, c’est qu’il y en ait
encore tant que cela.
Relevons quelques chiffres sur un journal du
15 mars 1891, Le Petit Moniteur maritime:
« On peut calculer qu’il faut au minimum en
» France, actuellement, 2,000 capitaines au long-
» cours en service... Si la situation reste la
» même, en tablant sur un service moyen de 20 ans
» après l’obtention du brevet, la marine française
» ne compterait plus, dans 20 ans, que 800 à 1,000
» capitaines. Or, sous peine d’une irrémédiable
» déchéance, il faut que notre flotte commerciale
» augmente ; elle, devra être dans 20 ans, double
» de ce qu’elle est, et nécessitera de 5 à 6,000 offi-
» ciers. Où l’armement maritime prendra-t-il le
» personnel dirigeant qui lui sera indispensable ? »
Voilà cs*qui épouvante les Compagnies, et voilà,
pourquoi ou vient demande! 1 un Ministre de la*
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