Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1891-10-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 octobre 1891 17 octobre 1891
Description : 1891/10/17 (N2). 1891/10/17 (N2).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263203k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/04/2019
l re Année — N° 2 — Samedi 17 Octobre 1891
CINQ CENTIMES LE NUMERO
l re Année — 26 Vendémiaire An 100 — K° l
Le Réveil du Havre
ORGANE REPUBLICAIN
J 1
PRIX DES
UN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements.. ^ fr- 2 50
A dos Concitoyens
L’accueil empressé, fait par le public a
notre organe, nous montre bien que cette
publication répond à un besoin.
Nous n’entreprendrons pas de remercier
nos concitoyens de leur empressement à
encourager notre œuvre. Ce serait superflu.
En approuvant notre programme, en propa
geant cette feuille, c’est la République qu’ils
contribuent à affermir sur des bases plus
solides.
LA RENT RÉE
La session parlementaire qui vient de s'ou
vrir est certainement la plus importante, de
puis les élections générales de 1889.
Nos représentants se trouvent, en effet, de
vant un des problèmes les plus complexes et
les plus graves : nous voulons parler du régi
me économique de la France.
Or, un mouvement protectionniste, assez
difficile à enrayer, s’accuse dans diverses
régions industrielles du pays.
vjo,^ u. J -u, nécessité'qui s impose,
pour certaines industries, de les protéger con
tre la concurrence étrangère qui pourrait les
supprimer, et, avec elles, les ressources de
milliers de travailleurs, nous souhaitons que
l’on n’aille pas trop loin dans cette voie. La
concurrence est, le plus souvent, un stimulant
nécessaire et, pour les objets de première
nécessité, comme le sont ceux d’alimentation,
l’entraver est parfois un danger.
Pour le Havre en particulier, nous espérons
que les protectionnistes ne feront pas triom
pher leurs idées, qui iraient parfois jusqu’à
la prohibition. Que deviendraient le transit et
la commission de notre port, que deviendrait
ce mouvement maritime important et qui fait
vivre tant d’industries diverses, si l’on res
treignait le trafic international ?
Nous comptons bien que le Parlement s’ins
pirera surtout des idées de liberté.
D’autres questions importantes s’imposent
■également à l’attention de nos législateurs.
Mentionnons les lois si nécessaires sur les
accidents du travail, sur l’arbitrage indus
triel, sur la réduction des frais de justice,
etc..., etc.
La tâche politique des Chambres n’est pas
moins grande que leur tâche économique.
.Et d'abord, il faut que nos députés don
nent à leurs idées une orientation qui leur a
fait défaut, depuis leur élection. Il ne suffit pas
d’être toujours de l’avis du gouvernement :
il est surtout nécessaire de savoir où l’on va,
ce que l’on veut.
Qu’on ne vienne plus, aujourd’hui, agiter
devant le parti républicain, le spectre de
Boulanger, qui a servi, trop souvent peut-
être, à faire ajourner certaines réformes dé
mocratiques. Boulanger est mort, et si l’on ne
veut pas qu’un autre prenne sa place, il im
porte de donner satisfaction aux aspirations
du peuple qui a soif de progrès, de liberté et
«d’économies.
On a mené grand bruit, depuis quelques
mois des adhésions de certains réactionnaires
à la République. Saus mettre en doute leur
sincérité, on peut exiger d’eux qu’ils fassent
leurs preuves. Qu’ils n'espèrent pas d’ailleurs
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEH, 15
LE RÉ VE IL DU HA VRE paraît le Samedi
figurer de sitôt dans l’état-major républicain :
le rôle de simples soldats doit, pour le
moment, suffire à leur ambition. Ils y feront
leur stage.
Sur cette question si importante pour
l’avenir de nos institutions, il est bon, il est
urgent que le gouvernement fasse connaître
clairement sa pensée. Les déclarations récen
tes de M. Constans et de M. de Freycinet ne
nous paraissant pas suffisantes : elles donnent
prise à l’équivoque. -
Sans être particulièrement épris des inter
pellations à jet continu, nous estimons que
celles qui ont pour but d’amener le gouver
nent et les Chambres à faire connaître leur
pensée sur un sujet aussi grave, ont un rôle
salutaire.
Nous aimons à croire que MM. Lockroy et
Dide persisteront dans leur intention de
porter la question à la tribune.
Il serait, en effet, puéril de reprocher à des
républicains d’assurer la défense de la
République et de les empêcher d’adopter,
dans ce but, une ligne de conduite.
SEMAIM pnU’lOÜE
FRANCE
Les Chambres. — La rentrée s’est effectuée,
jeudi, sans incident. La prochaine séance a été
renvoyée à lundi.
L’Emprunt Busse. — D’après les premiers
renseignements, l’emprunt russe a été couvert en
France sept ou huit fois.
Commission du Budget. — Le gouverne
ment et la commission sont d’accord pour incor
porer, dans le Budget de 1892, le projet Brisson,
sur la réduction des frais de justice. La réforme
de l’impôt des boissons, au contraire, fera l’objet
d’un projet spécial.
Un Cadeau de deux millions. — MM.
Ribot et Rouvier, de leur propre autorité, ont fait
remise au gouvernement italien de deux millions
dûs pour droits de timbre sur la rente italienne.
Cette générosité, faite à l’Italie, est d’autant plus
étrange, que l’Allemagne, alliée de notre voisine,
lui avait refusé la même faveur. Cette remise de
droits est d’ailleurs illégale, et il se pourrait que
ces deux ministres fussent personnellement res
ponsables de cette somme, conformément à l’arti
cle 59 de la loi du 22 frimaire, an VIL
ÉTRANGER
Socialistes Allemands. — Mardi ont eu
lieu, en Saxe, les élections pour la Chambre des
députés.
Les premiers résultats connus font prévoir une
augmentation du nombre des députés socialistes.
Le parti vient de gagner entre autres le siège de
Neudstadt pour lequel le socialiste Katen est élu.
Belgique. — Il est maintenant certain que le
discours prononcé à Marseille par M. Buis, bourg
mestre de Bruxelles, et niant l’existence d’on
traité germano-belge, a été prononcé avec l’assen
timent, et même sur le désir, formel, du roi
Léopold.
LE REVEIL
ET LA PRESSE
Une œuvre républicaine, comme celle que nous
avons entreprise, a besoin de se sentir soutenue
par les sympathies de la presse démocratique.
Aussi, sommes-nous hebreux d’enregistrer les
approbations et les encouragements de nos aînés
de la presse politique de la région, bien connus
pour leur dévouement à la cause populaire. Nous
avons nommé le Petit Rouennais , le Mémorial
Cauchois et le Progrès de Bolbec.
Nous sommes particulièrement fiers de ces
encouragements venant de ceux, qui n’obéissent
pas de parti pris à un mot d’ordre, et qui savent
reconnaître et saluer des frères d’armes, partout
où des républicains se groupent pour la défense
et pour le progrès de nos institutions.
Le Petit Rouennais, dont chacun connaît les
vaillantes campagnes pour le triomphe de l’idée
démocratique dans notre département, est tout
particulièrement bienveillant :
« Nous sommes heureux, dit-il, dans un article
» intitulé : Un programme républicain,
» de signaler l’apparition du Réveil du Havre, et
» nous espérons que, suffisamment répandu, il
» groupera de nombreuses sympathies autour des
» idées politiques dont il va être le propaga-
» teur.
» Nous approuvons sans réserve le programme
» qu’il expose....
» Le Réveil du Havre a raison. Le patrimoine
» républicain n’est pas complet ; il nous reste
» beaucoup à acquérir, et, en attendant, il importe
» de conserver ce que nous avons déjà. Or, les
» conquêtes de la démocratie sont fortement me-
» nacées, et l’incurie de leurs défenseurs ache-
y> vrait de les compromettre, si l’on n’y prenait
» garde. »
Notre confrère nous fait l’honneur de repro
duire la partie caractéristique de notre programme,
en constatant qu’il pourrait s’appliquer à Ronen
comme au Havre. Il conclut ainsi qu’il suit :
t II impcàfer 1 * N G ,'vouement contre la
* politique de faiblesse, de laisser-aller qui tend à
» devenir celle du gouvernement et des adminis-
» trations départementales et municipales.
« Nous souhaitons donc cordialement la bien-
» venue ail Réveil du Havre, qui défendra dans
» la grande et belle ville où il se publie, la cause
» pour laquelle nous luttons à Rouen. Son pro-
» gramme est le nôtre : il combat les mêmes
» abus, il réclamera les mêmes réformes. Tous
» les républicains fermes et clairvoyants du Havre
» seront avec lui. »
Le Mémorial Cauchois , dont le rédacteur en
chef est, comme chacun sait, M. Louis Blairet,
un vétéran de la cause démocratique qui lutte
toujours au premier rang, nous souhaite unp
cordiale bienvenue et constate que nous com
battons ioour la bonne cause.
Le Progrès de Bolbec , en mentionnant notre
apparition et en nous souhaitons longue vie,
annonce que nous combattons * pour la Répu
blique et les Travailleurs ».
On ne saurait mieux résumer notre rôle et la
tâche que nous nous sommes tracé.
Comme on le voit, la presse républicaine indé
pendante de la région est unanime à nous encou
rager dans notre tâche.
Nous lui adressons nos plus vifs remerciements.
Avec elle, nous aurons à cœur de défendre et
d’étendre les conquêtes démocratiques.
Mentionnons, en terminant, notre confrère de
la presse locale, la Cloche Illustrée , qui nous
souhaite la bienvenue et longue vie. Cet accueil
et ce vœu sont certainement sincères venant
d’écrivains distingués qui ont, plus d’une fois
défendu, avec conviction et avec esprit, une
cause qui nous est également chère : celle de la
République avec toutes ses conséquences politi
ques et sociales.
Le Havre, le Journal du Havre et le Courrier
du Havre ont également annoncé notre appa
rition.
LE REVEIL
Les Récriminations
DE
TANTE
Depuis quelque temps, le Journal du Havre
offre l’hospitalité de ses colonnes à une série de
lettres relatives au Bureau de Bienfaisance. Ces
lettres portent la signature A. B ; pseudonyme
des plus transparents.
Nous espérons que ces lettres seront réunies
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
en brochure. En attendant cette publication, qui
ne peut manquer de provoquer la gaîté havraise,
nous engageons vivement nos lecteurs à lire la
suite de litanies parue dans le Journal du Havre
de mardi dernier, 13 octobre, sous le titre de
« Dissensions intestines du Bureau de Bienfai
sance. »
Nous regrettons, pour notre part, que la partie
comique de notre journal se trouve forcément
réduite. Cette lettre y eût figuré avec honneur.
Il y a là des arguments à la Calino qui pourraient
fournir de mots de la fin tous les journaux de la
région.
Avec un tel adversaire, MM. Flamant, Landrieu.
et Pillieux n’ont qu’à se bien tenir !
C. D.
UNE QUESTION
Un de nos correspondants nous écrit une longue
lettre pour nous demander si M. Médéric Des
champs, parrain d’une cloche montivillonne, en
compagnie du réprésentant de M. Ravot, ancien
adjoint de l’Ordre moral, au Havre, est bien la
même personne que M. Médéric Deschamps,
Conseiller général républicain de la Seine-Infé
rieure, Maire républicain de Montivilliers. ?
Bien que nous n’ayons pas assisté à la pieuse
cérémonie de la bénédiction, nous pouvons affir
mer que le parrain et le conseiller général répu
blicain ne font qu’une seule et même personne.
.... ... ..... • 1 * •*-**»*.
AU « COURRIER DU HAVRE ! ,,
Le Courrier du Havre, organe des congréga
tions et des sacristies, daigne, par la plume de
M. Edouard Alexandre, s’occuper de notre journal,
à la suite d’un article du même auteur sur le
Rosaire, qui est un pur chef-d’œuvre de galima
tias clérical.
Notre confrère, exaspéré de l’opinion que nous
avons librement exprimée sur les gamineries de
ses amis, les pèlerins à Rome, où ils se sont fait
houspiller, relate l’opinion d’un de ses correspon
dants, d’ailleurs inconnu. Et il conclut ainsi qu’il
suit :
« Nous sommes absolument dans le sentiment
» de notre correspondant inconnu, et si nous
» n’eussions point écrit, comme lui, le mot écœu -
» rement, par pur esprit de politesse et de dou«*
» ceur..., nous aurions certainement trouvé un
» synonyme plus aimable,'mais aussi réprobant. »
Nous pourrions faire observer, en passant, à
M. Edouard Alexandre, que le mot réprobant
n’est pas français. Mais qu’importe la langue
française à ceux qui passent leur temps à psalmo
dier du latin ?
Nous ne voulons retenir de l’incident que cet
unique enseignement :
Les cléricaux pris à Rome la main dans io sac,
au moment où iis s’essayaient à nous susciter des
difficultés avec l’Italie, voudraient rejeter sur
d’autres la responsabilité de ces faits.. Iis n’y par
viendront pas. Tout Te* rîionde sait qu’au dessus
des intérêts de la France ils mettent ceux du pape :
de là l’épithète dont iis se glorifient, d'ultramon »
tains, et de là leurs pèlerinages.
Ils constituent donc un danger pour nos rela
tions extérieures, et le gouvernement, en empê
chant, par mesure de sûreté publique, les bruyantes
excursions de ces faux ouvriers, ne fait que son
devoir.
On conçoit que la presse cléricale, qui perd le
bénéfice de ses excitations quotidiennes, s’en
montre indignée.
En envisageant les faits à un point de vue
national, les républicains conservent, bien en
tendu, le droit de prévenir l’exploitation que
Crispi et ses amis voudraient faire de l'incident.
Il nous suffit de constater en terminant, pour
apprécier le patriotisme des cléricaux, qu’ils se
chargent de fournir à la Triple Alliance les pré
textes dont elle a besoin contre nous. Voilà des
gens qui en feraient de belles; s’ils avaient la
direction de nos affaires étrangères !
CINQ CENTIMES LE NUMERO
l re Année — 26 Vendémiaire An 100 — K° l
Le Réveil du Havre
ORGANE REPUBLICAIN
J 1
PRIX DES
UN AN SIX MOIS
Le Havre 3 fr. 2 fr.
Départements.. ^ fr- 2 50
A dos Concitoyens
L’accueil empressé, fait par le public a
notre organe, nous montre bien que cette
publication répond à un besoin.
Nous n’entreprendrons pas de remercier
nos concitoyens de leur empressement à
encourager notre œuvre. Ce serait superflu.
En approuvant notre programme, en propa
geant cette feuille, c’est la République qu’ils
contribuent à affermir sur des bases plus
solides.
LA RENT RÉE
La session parlementaire qui vient de s'ou
vrir est certainement la plus importante, de
puis les élections générales de 1889.
Nos représentants se trouvent, en effet, de
vant un des problèmes les plus complexes et
les plus graves : nous voulons parler du régi
me économique de la France.
Or, un mouvement protectionniste, assez
difficile à enrayer, s’accuse dans diverses
régions industrielles du pays.
vjo,^ u. J -u, nécessité'qui s impose,
pour certaines industries, de les protéger con
tre la concurrence étrangère qui pourrait les
supprimer, et, avec elles, les ressources de
milliers de travailleurs, nous souhaitons que
l’on n’aille pas trop loin dans cette voie. La
concurrence est, le plus souvent, un stimulant
nécessaire et, pour les objets de première
nécessité, comme le sont ceux d’alimentation,
l’entraver est parfois un danger.
Pour le Havre en particulier, nous espérons
que les protectionnistes ne feront pas triom
pher leurs idées, qui iraient parfois jusqu’à
la prohibition. Que deviendraient le transit et
la commission de notre port, que deviendrait
ce mouvement maritime important et qui fait
vivre tant d’industries diverses, si l’on res
treignait le trafic international ?
Nous comptons bien que le Parlement s’ins
pirera surtout des idées de liberté.
D’autres questions importantes s’imposent
■également à l’attention de nos législateurs.
Mentionnons les lois si nécessaires sur les
accidents du travail, sur l’arbitrage indus
triel, sur la réduction des frais de justice,
etc..., etc.
La tâche politique des Chambres n’est pas
moins grande que leur tâche économique.
.Et d'abord, il faut que nos députés don
nent à leurs idées une orientation qui leur a
fait défaut, depuis leur élection. Il ne suffit pas
d’être toujours de l’avis du gouvernement :
il est surtout nécessaire de savoir où l’on va,
ce que l’on veut.
Qu’on ne vienne plus, aujourd’hui, agiter
devant le parti républicain, le spectre de
Boulanger, qui a servi, trop souvent peut-
être, à faire ajourner certaines réformes dé
mocratiques. Boulanger est mort, et si l’on ne
veut pas qu’un autre prenne sa place, il im
porte de donner satisfaction aux aspirations
du peuple qui a soif de progrès, de liberté et
«d’économies.
On a mené grand bruit, depuis quelques
mois des adhésions de certains réactionnaires
à la République. Saus mettre en doute leur
sincérité, on peut exiger d’eux qu’ils fassent
leurs preuves. Qu’ils n'espèrent pas d’ailleurs
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEH, 15
LE RÉ VE IL DU HA VRE paraît le Samedi
figurer de sitôt dans l’état-major républicain :
le rôle de simples soldats doit, pour le
moment, suffire à leur ambition. Ils y feront
leur stage.
Sur cette question si importante pour
l’avenir de nos institutions, il est bon, il est
urgent que le gouvernement fasse connaître
clairement sa pensée. Les déclarations récen
tes de M. Constans et de M. de Freycinet ne
nous paraissant pas suffisantes : elles donnent
prise à l’équivoque. -
Sans être particulièrement épris des inter
pellations à jet continu, nous estimons que
celles qui ont pour but d’amener le gouver
nent et les Chambres à faire connaître leur
pensée sur un sujet aussi grave, ont un rôle
salutaire.
Nous aimons à croire que MM. Lockroy et
Dide persisteront dans leur intention de
porter la question à la tribune.
Il serait, en effet, puéril de reprocher à des
républicains d’assurer la défense de la
République et de les empêcher d’adopter,
dans ce but, une ligne de conduite.
SEMAIM pnU’lOÜE
FRANCE
Les Chambres. — La rentrée s’est effectuée,
jeudi, sans incident. La prochaine séance a été
renvoyée à lundi.
L’Emprunt Busse. — D’après les premiers
renseignements, l’emprunt russe a été couvert en
France sept ou huit fois.
Commission du Budget. — Le gouverne
ment et la commission sont d’accord pour incor
porer, dans le Budget de 1892, le projet Brisson,
sur la réduction des frais de justice. La réforme
de l’impôt des boissons, au contraire, fera l’objet
d’un projet spécial.
Un Cadeau de deux millions. — MM.
Ribot et Rouvier, de leur propre autorité, ont fait
remise au gouvernement italien de deux millions
dûs pour droits de timbre sur la rente italienne.
Cette générosité, faite à l’Italie, est d’autant plus
étrange, que l’Allemagne, alliée de notre voisine,
lui avait refusé la même faveur. Cette remise de
droits est d’ailleurs illégale, et il se pourrait que
ces deux ministres fussent personnellement res
ponsables de cette somme, conformément à l’arti
cle 59 de la loi du 22 frimaire, an VIL
ÉTRANGER
Socialistes Allemands. — Mardi ont eu
lieu, en Saxe, les élections pour la Chambre des
députés.
Les premiers résultats connus font prévoir une
augmentation du nombre des députés socialistes.
Le parti vient de gagner entre autres le siège de
Neudstadt pour lequel le socialiste Katen est élu.
Belgique. — Il est maintenant certain que le
discours prononcé à Marseille par M. Buis, bourg
mestre de Bruxelles, et niant l’existence d’on
traité germano-belge, a été prononcé avec l’assen
timent, et même sur le désir, formel, du roi
Léopold.
LE REVEIL
ET LA PRESSE
Une œuvre républicaine, comme celle que nous
avons entreprise, a besoin de se sentir soutenue
par les sympathies de la presse démocratique.
Aussi, sommes-nous hebreux d’enregistrer les
approbations et les encouragements de nos aînés
de la presse politique de la région, bien connus
pour leur dévouement à la cause populaire. Nous
avons nommé le Petit Rouennais , le Mémorial
Cauchois et le Progrès de Bolbec.
Nous sommes particulièrement fiers de ces
encouragements venant de ceux, qui n’obéissent
pas de parti pris à un mot d’ordre, et qui savent
reconnaître et saluer des frères d’armes, partout
où des républicains se groupent pour la défense
et pour le progrès de nos institutions.
Le Petit Rouennais, dont chacun connaît les
vaillantes campagnes pour le triomphe de l’idée
démocratique dans notre département, est tout
particulièrement bienveillant :
« Nous sommes heureux, dit-il, dans un article
» intitulé : Un programme républicain,
» de signaler l’apparition du Réveil du Havre, et
» nous espérons que, suffisamment répandu, il
» groupera de nombreuses sympathies autour des
» idées politiques dont il va être le propaga-
» teur.
» Nous approuvons sans réserve le programme
» qu’il expose....
» Le Réveil du Havre a raison. Le patrimoine
» républicain n’est pas complet ; il nous reste
» beaucoup à acquérir, et, en attendant, il importe
» de conserver ce que nous avons déjà. Or, les
» conquêtes de la démocratie sont fortement me-
» nacées, et l’incurie de leurs défenseurs ache-
y> vrait de les compromettre, si l’on n’y prenait
» garde. »
Notre confrère nous fait l’honneur de repro
duire la partie caractéristique de notre programme,
en constatant qu’il pourrait s’appliquer à Ronen
comme au Havre. Il conclut ainsi qu’il suit :
t II impcàfer 1 * N G ,'vouement contre la
* politique de faiblesse, de laisser-aller qui tend à
» devenir celle du gouvernement et des adminis-
» trations départementales et municipales.
« Nous souhaitons donc cordialement la bien-
» venue ail Réveil du Havre, qui défendra dans
» la grande et belle ville où il se publie, la cause
» pour laquelle nous luttons à Rouen. Son pro-
» gramme est le nôtre : il combat les mêmes
» abus, il réclamera les mêmes réformes. Tous
» les républicains fermes et clairvoyants du Havre
» seront avec lui. »
Le Mémorial Cauchois , dont le rédacteur en
chef est, comme chacun sait, M. Louis Blairet,
un vétéran de la cause démocratique qui lutte
toujours au premier rang, nous souhaite unp
cordiale bienvenue et constate que nous com
battons ioour la bonne cause.
Le Progrès de Bolbec , en mentionnant notre
apparition et en nous souhaitons longue vie,
annonce que nous combattons * pour la Répu
blique et les Travailleurs ».
On ne saurait mieux résumer notre rôle et la
tâche que nous nous sommes tracé.
Comme on le voit, la presse républicaine indé
pendante de la région est unanime à nous encou
rager dans notre tâche.
Nous lui adressons nos plus vifs remerciements.
Avec elle, nous aurons à cœur de défendre et
d’étendre les conquêtes démocratiques.
Mentionnons, en terminant, notre confrère de
la presse locale, la Cloche Illustrée , qui nous
souhaite la bienvenue et longue vie. Cet accueil
et ce vœu sont certainement sincères venant
d’écrivains distingués qui ont, plus d’une fois
défendu, avec conviction et avec esprit, une
cause qui nous est également chère : celle de la
République avec toutes ses conséquences politi
ques et sociales.
Le Havre, le Journal du Havre et le Courrier
du Havre ont également annoncé notre appa
rition.
LE REVEIL
Les Récriminations
DE
TANTE
Depuis quelque temps, le Journal du Havre
offre l’hospitalité de ses colonnes à une série de
lettres relatives au Bureau de Bienfaisance. Ces
lettres portent la signature A. B ; pseudonyme
des plus transparents.
Nous espérons que ces lettres seront réunies
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
en brochure. En attendant cette publication, qui
ne peut manquer de provoquer la gaîté havraise,
nous engageons vivement nos lecteurs à lire la
suite de litanies parue dans le Journal du Havre
de mardi dernier, 13 octobre, sous le titre de
« Dissensions intestines du Bureau de Bienfai
sance. »
Nous regrettons, pour notre part, que la partie
comique de notre journal se trouve forcément
réduite. Cette lettre y eût figuré avec honneur.
Il y a là des arguments à la Calino qui pourraient
fournir de mots de la fin tous les journaux de la
région.
Avec un tel adversaire, MM. Flamant, Landrieu.
et Pillieux n’ont qu’à se bien tenir !
C. D.
UNE QUESTION
Un de nos correspondants nous écrit une longue
lettre pour nous demander si M. Médéric Des
champs, parrain d’une cloche montivillonne, en
compagnie du réprésentant de M. Ravot, ancien
adjoint de l’Ordre moral, au Havre, est bien la
même personne que M. Médéric Deschamps,
Conseiller général républicain de la Seine-Infé
rieure, Maire républicain de Montivilliers. ?
Bien que nous n’ayons pas assisté à la pieuse
cérémonie de la bénédiction, nous pouvons affir
mer que le parrain et le conseiller général répu
blicain ne font qu’une seule et même personne.
.... ... ..... • 1 * •*-**»*.
AU « COURRIER DU HAVRE ! ,,
Le Courrier du Havre, organe des congréga
tions et des sacristies, daigne, par la plume de
M. Edouard Alexandre, s’occuper de notre journal,
à la suite d’un article du même auteur sur le
Rosaire, qui est un pur chef-d’œuvre de galima
tias clérical.
Notre confrère, exaspéré de l’opinion que nous
avons librement exprimée sur les gamineries de
ses amis, les pèlerins à Rome, où ils se sont fait
houspiller, relate l’opinion d’un de ses correspon
dants, d’ailleurs inconnu. Et il conclut ainsi qu’il
suit :
« Nous sommes absolument dans le sentiment
» de notre correspondant inconnu, et si nous
» n’eussions point écrit, comme lui, le mot écœu -
» rement, par pur esprit de politesse et de dou«*
» ceur..., nous aurions certainement trouvé un
» synonyme plus aimable,'mais aussi réprobant. »
Nous pourrions faire observer, en passant, à
M. Edouard Alexandre, que le mot réprobant
n’est pas français. Mais qu’importe la langue
française à ceux qui passent leur temps à psalmo
dier du latin ?
Nous ne voulons retenir de l’incident que cet
unique enseignement :
Les cléricaux pris à Rome la main dans io sac,
au moment où iis s’essayaient à nous susciter des
difficultés avec l’Italie, voudraient rejeter sur
d’autres la responsabilité de ces faits.. Iis n’y par
viendront pas. Tout Te* rîionde sait qu’au dessus
des intérêts de la France ils mettent ceux du pape :
de là l’épithète dont iis se glorifient, d'ultramon »
tains, et de là leurs pèlerinages.
Ils constituent donc un danger pour nos rela
tions extérieures, et le gouvernement, en empê
chant, par mesure de sûreté publique, les bruyantes
excursions de ces faux ouvriers, ne fait que son
devoir.
On conçoit que la presse cléricale, qui perd le
bénéfice de ses excitations quotidiennes, s’en
montre indignée.
En envisageant les faits à un point de vue
national, les républicains conservent, bien en
tendu, le droit de prévenir l’exploitation que
Crispi et ses amis voudraient faire de l'incident.
Il nous suffit de constater en terminant, pour
apprécier le patriotisme des cléricaux, qu’ils se
chargent de fournir à la Triple Alliance les pré
textes dont elle a besoin contre nous. Voilà des
gens qui en feraient de belles; s’ils avaient la
direction de nos affaires étrangères !
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