FALKLANDS - MALOUINES - MALVINAS
par le Docteur Pierre LE ROY
l'extrémité sud de l'Amérique sur le plateau continental le reliant à l'Antarc-
tique, prolongées vers l'est par les lies Géorgie du Sud et Sandwich du Sud,
ces îles ne sont que des points stratégiques, entrées deux fois dans l'histoire.
Elles figuraient déjà sur les cartes espagnoles en 1522, sous le nom de Islar de
San Anton, San Son, Los Peelos, Los Leones.
En 1588, un aventurier anglais du nom de Cavendish monte une expédition dans
le but de s'enrichir aux dépens des galions espagnols. Il avait à bord Davis, inventeur
d'un instrument pour mesurer la hauteur du soleil et qui releva la position de ces lies.
Elles ne furent explorées à fond qu'en 1690 par Strong qui donna au détroit, séparant
les deux îles principales, le nom de son commanditaire. Lord Falkland. Quelques
années plus tard, de hardis marins de Saint-Malo vinrent y pêcher, d'où leur troisième
nom.
Sous Louis XV, ayant perdu le Canada et le Québec, avec le traité de Paris,
Bougainville, en vue de protéger nos pêcheurs et nos transports maritimes, fit établir
quelques familles françaises dans ces îles déjà appelées Falklands.
Il y poussait une herbe savoureuse pour les moutons. Par ailleurs, le climat était
très humide, les pluies ne s'arrêtant que pour faire place à la neige. Il n'y avait que des
oiseaux su? ces îles et îlots aux rivages découpés de fjords profonds, et dont le sol
n'était souvent que tourbières.
Malgré tout, les colonies prospérèrent et durent être rendues à l'Espagne, sous la
pression du Cabinet de Londres. Bougainville en partit pour faire le tour du monde.
Deux ans après l'exode des Français, les Anglais s'y installèrent et furent chassés
en 1770 par les Espagnols jusqu'en 1810.
L'Argentine se déclara indépendante, unifiée en 1820, elle disputa ces îles aux
Anglais, sans qu'il y eut de population permanente. En 1829, un Argentin d'origine
française, Louis Vernet, les réoccupa en leur redonnant le nom de Malouines. Mais en
1831, les Anglais en expulsèrent les habitants et s'y établirent de façon définitive.
La nouvelle colonie comprend les deux principales îles ainsi que la terre de
Graham et les îles Sandwich, Orcades, Shetland et Géorgie du Sud.
Aucun traité signé par les Argentins n'entérina cette occupation. Le conflit pour
la souveraineté de ces îles demeura larvé. L'Angleterre était toute puissante sur mer,
et sauf les baleiniers, jusqu'en 1914, personne n'entendit plus parler des Falklands.
LA GRANDE GUERRE
En 1914, l'Allemagne n'avait pas encore réalisé tout son programme naval.
La Flotte de Haute-Mer fut très vite bloquée, et le plus grand danger pour les navires
de commerce, indispensables au ravitaillement de l'Angleterre, viendra des croiseurs
allemands. Il n'y en avait heureusement pas tellement, et ils durent être renforcés
par des paquebots armés, des croiseurs auxiliaires.
La principale force était celle de l'Amiral Spee, Scharnhorst, Gneisenau, Leipzig,
Nürnberg, Dresden (1), basée à Tsin Tao en Chine. Cette force était redoutable, capa
ble d'affronter tous les navires sauf les cuirassés. Or, il n'y en avait nulle part d'assez
rapide, ayant un rayon d'action suffisant pour les poursuivre ou les intercepter. De
plus on a perdu la trace de l'escadre de Spee, après sa démonstration à T^iti.
(1) Scharnhorst, Gneisenau : croiseurs cuirassés récents, rapides, 21 à 22 nœuds, bien protégés,
armés de canons de 210, d'une précision remarquable, portant à 11 kms.
Leipzig Nürnberg, Dresden (l'Emden sera seul détaché et mènera seul une guerre de course remar
quable avant d'être finalement rattrapé et détruit dans l'Océan Indien) : croiseurs légers, canon
de 100 ml à tir rapide sur des navires non protégés mais rapides : 25 à 27 nœuds.
par le Docteur Pierre LE ROY
l'extrémité sud de l'Amérique sur le plateau continental le reliant à l'Antarc-
tique, prolongées vers l'est par les lies Géorgie du Sud et Sandwich du Sud,
ces îles ne sont que des points stratégiques, entrées deux fois dans l'histoire.
Elles figuraient déjà sur les cartes espagnoles en 1522, sous le nom de Islar de
San Anton, San Son, Los Peelos, Los Leones.
En 1588, un aventurier anglais du nom de Cavendish monte une expédition dans
le but de s'enrichir aux dépens des galions espagnols. Il avait à bord Davis, inventeur
d'un instrument pour mesurer la hauteur du soleil et qui releva la position de ces lies.
Elles ne furent explorées à fond qu'en 1690 par Strong qui donna au détroit, séparant
les deux îles principales, le nom de son commanditaire. Lord Falkland. Quelques
années plus tard, de hardis marins de Saint-Malo vinrent y pêcher, d'où leur troisième
nom.
Sous Louis XV, ayant perdu le Canada et le Québec, avec le traité de Paris,
Bougainville, en vue de protéger nos pêcheurs et nos transports maritimes, fit établir
quelques familles françaises dans ces îles déjà appelées Falklands.
Il y poussait une herbe savoureuse pour les moutons. Par ailleurs, le climat était
très humide, les pluies ne s'arrêtant que pour faire place à la neige. Il n'y avait que des
oiseaux su? ces îles et îlots aux rivages découpés de fjords profonds, et dont le sol
n'était souvent que tourbières.
Malgré tout, les colonies prospérèrent et durent être rendues à l'Espagne, sous la
pression du Cabinet de Londres. Bougainville en partit pour faire le tour du monde.
Deux ans après l'exode des Français, les Anglais s'y installèrent et furent chassés
en 1770 par les Espagnols jusqu'en 1810.
L'Argentine se déclara indépendante, unifiée en 1820, elle disputa ces îles aux
Anglais, sans qu'il y eut de population permanente. En 1829, un Argentin d'origine
française, Louis Vernet, les réoccupa en leur redonnant le nom de Malouines. Mais en
1831, les Anglais en expulsèrent les habitants et s'y établirent de façon définitive.
La nouvelle colonie comprend les deux principales îles ainsi que la terre de
Graham et les îles Sandwich, Orcades, Shetland et Géorgie du Sud.
Aucun traité signé par les Argentins n'entérina cette occupation. Le conflit pour
la souveraineté de ces îles demeura larvé. L'Angleterre était toute puissante sur mer,
et sauf les baleiniers, jusqu'en 1914, personne n'entendit plus parler des Falklands.
LA GRANDE GUERRE
En 1914, l'Allemagne n'avait pas encore réalisé tout son programme naval.
La Flotte de Haute-Mer fut très vite bloquée, et le plus grand danger pour les navires
de commerce, indispensables au ravitaillement de l'Angleterre, viendra des croiseurs
allemands. Il n'y en avait heureusement pas tellement, et ils durent être renforcés
par des paquebots armés, des croiseurs auxiliaires.
La principale force était celle de l'Amiral Spee, Scharnhorst, Gneisenau, Leipzig,
Nürnberg, Dresden (1), basée à Tsin Tao en Chine. Cette force était redoutable, capa
ble d'affronter tous les navires sauf les cuirassés. Or, il n'y en avait nulle part d'assez
rapide, ayant un rayon d'action suffisant pour les poursuivre ou les intercepter. De
plus on a perdu la trace de l'escadre de Spee, après sa démonstration à T^iti.
(1) Scharnhorst, Gneisenau : croiseurs cuirassés récents, rapides, 21 à 22 nœuds, bien protégés,
armés de canons de 210, d'une précision remarquable, portant à 11 kms.
Leipzig Nürnberg, Dresden (l'Emden sera seul détaché et mènera seul une guerre de course remar
quable avant d'être finalement rattrapé et détruit dans l'Océan Indien) : croiseurs légers, canon
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