PSYCHOPATHOLOGIE DE MAUPASSANT
Sous prétexte que Maupassant est mort d’une paralysie
générale au terme de longs mois d’internement psychiatrique,
certains commentateurs ont tenté d’accréditer la notion suivant
laquelle cette perturbation mentale aurait inspiré l’atmosphère
morbide de son oeuvre. Une telle affirmation ne résiste pas à
1 'examen ; les troubles psychiques ne recouvrent que les quatre
ou cinq dernières années de son existence, celles où il
n’écrivait plus. D’ailleurs, le déclin est perceptible dès
1887 ; la pensée devient plus floue, le style aussi à partir de
cette année-là. Malgré tout, il faut bien reconnaître qu’il
n’était pas exempt d’un caractère névrotique.
En premier lieu, il souffrait de cyclothymie ; un
comportement caractérisé par une alternance d’excitation
physique et psychique suivie de périodes dépressives. Cet état,
s’il fut gênant pour ses activités quotidiennes, n’eut aucune
répercussion sur son oeuvre littéraire.
Bien plus sérieuse se révèle l’exacerbation de son
comportement érotique. Elle est nettement pathologique et porte
le nom de satyriasis. Si, de prime abord, nous serions tentés
de la ranger parmi les conduites rabelaisiennes parées d’un
côté enviable, le satyriasis est une maladie parce que celui
qui en est victime éprouve une souffrance d’autant plus cruelle
qu’elle est permanente et irrémissible, contrairement aux
autres maladies mentales qui subissent des éclipses et
guérissent parfois.
La source de la douleur provient du phénomène de
clivage, selon la terminologie des sexologues. Il se manifeste
sous un double aspect, en miroir : là où le sujet aime
intensément, la réalisation physique est un fiasco ; là où tout
se réduit à une saillie dépourvue d’exaltation, c’est un
triomphe olympien i Maupassant en a fait le thème d’un conte :
Le Moyen de Roger.
Dans un tel climat de sexualité sans retenue, la
rencontre avec Sade ne pouvait manquer de créer un mélange
singulièrement explosif ! Au point d’imprégner l’oeuvre et
l’homme d’une marque indélébile.
Sous prétexte que Maupassant est mort d’une paralysie
générale au terme de longs mois d’internement psychiatrique,
certains commentateurs ont tenté d’accréditer la notion suivant
laquelle cette perturbation mentale aurait inspiré l’atmosphère
morbide de son oeuvre. Une telle affirmation ne résiste pas à
1 'examen ; les troubles psychiques ne recouvrent que les quatre
ou cinq dernières années de son existence, celles où il
n’écrivait plus. D’ailleurs, le déclin est perceptible dès
1887 ; la pensée devient plus floue, le style aussi à partir de
cette année-là. Malgré tout, il faut bien reconnaître qu’il
n’était pas exempt d’un caractère névrotique.
En premier lieu, il souffrait de cyclothymie ; un
comportement caractérisé par une alternance d’excitation
physique et psychique suivie de périodes dépressives. Cet état,
s’il fut gênant pour ses activités quotidiennes, n’eut aucune
répercussion sur son oeuvre littéraire.
Bien plus sérieuse se révèle l’exacerbation de son
comportement érotique. Elle est nettement pathologique et porte
le nom de satyriasis. Si, de prime abord, nous serions tentés
de la ranger parmi les conduites rabelaisiennes parées d’un
côté enviable, le satyriasis est une maladie parce que celui
qui en est victime éprouve une souffrance d’autant plus cruelle
qu’elle est permanente et irrémissible, contrairement aux
autres maladies mentales qui subissent des éclipses et
guérissent parfois.
La source de la douleur provient du phénomène de
clivage, selon la terminologie des sexologues. Il se manifeste
sous un double aspect, en miroir : là où le sujet aime
intensément, la réalisation physique est un fiasco ; là où tout
se réduit à une saillie dépourvue d’exaltation, c’est un
triomphe olympien i Maupassant en a fait le thème d’un conte :
Le Moyen de Roger.
Dans un tel climat de sexualité sans retenue, la
rencontre avec Sade ne pouvait manquer de créer un mélange
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