Titre : Les Informations havraises
Éditeur : Direction (Le Havre)
Date d'édition : 1944-10-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb46602574r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 octobre 1944 02 octobre 1944
Description : 1944/10/02 (N13). 1944/10/02 (N13).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k170551h
Source : Archives municipales du Havre, PER070
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2021
Le Numéro : 3. franc
INTo X 3
LUNDI
'' f ' N '
2
OCTOBRE
1944
Les Informations rlavraises
DIRECTION - ADMINISTRATION ~ ANNONCES
LYCEE DE GA.RÇOIVS (Economat). DEFtxxe Ancelot — LE IXAVREÎ
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
du 30 Septembre 1Ô44
FRONT DE D’OUEST
L’aviation a attaqué la gare de Sar-
rebruck. Egalement Mayence Man-
heim, Aix-la-Chapelle, Dusseldorf,
Brunschwig, Francfort.
ITALIE. — Les alliés continuent
d’avancer dans les Appennins, la RAF
a attaqué les objectifs ennemis d’Alba-
nie, de Yougoslavie et de Grèce.
EN HOLLANDE. — Les troupes an"
glaises sont en train de rejeter les
allemands à l’est et l’ouest du saillant
de LNimègue.
Les Canadiens continuent d’avancer
dans le Brabant belge.
Les troupes allemandes qui avaient
réussi à franchir le Rhin dans la ré-
gion d’Arnheim ont été presque en-
tièrement liquidées.
A l’ouest du saillant, les britanni-
ques viennent à bout de la résistance
ennemie dans le voisinage d’Elst. Ils
menacent le ravitaillemt ennemi de la
région. A l’est, ils ont repoussé de
grandes attaques. Les britanniques
possèdent un territoire de 16 km entre
Yal et le cours inférieur du Rhin.
De violents combats sont en cours
mais la plupart des allemands qui ont
réussi à passer le fleuve sont anéantis.
Les chasseurs britanniques ont eu
raison de la Luftwaffe qui essayait de
couper le pont de Nimègue.
Les alliés ont étendu leur tête de
pont sur le canal d’Anvers à Turnhout
et avancé de 3 à 5 km. Ils se fraient
un passage en direction de Belfort.
Les américains ont repris Château-
Salins qui avait changé trois'fois de
mains.
GvLAIS. — La citadelle de Calais
est entre les mains des alliés. Les
troupes canadiennes ont accordé aux
allemands un armistice de s4 heures
à partir de ce matin 2 h. poqr per-
mettre l’évacuation de la population
civile.
La nuit dernière la garnison alle-
mande a demandé un armistice pour
discuter des conditions de la capitu-
lation. Les alliés ont répondu qu’ils
n’acceptaient qu’une capitulation sans
condition.
GUERRE AÉRIENNE A L’OUEST.
Ce matin, des avions maraudeurs
américains ont attaqué Sarrebruck,
Hier, les chasseurs américains ont
effectué plus de 1.000 vols. Sur le front
de la Moselle, opérations aériennes de
grande envergure pour appuyer la
3e armée américaine.
Des avions ont coulé, au large de la
Norvège méridionale, une vedette
lance-torpille allemande.
ALLEMAGNE. — L’agence alleman-
de d’information annonce la mort de
Burckel, gauleiter de l’ouest de l’Alle-
magne et de T Alsace-Lorraine.
La Gestapo a arrêté le Prince de
Bismarck, petit neveu du chancelier
de fer, accusé d’avoir participé à
l’attentat contre Hitler.
LONDRES. — Au cours d’un débat
sur la politique extérieure à la Cham-
bre de‘s Communes, M. Eden a fait
allusion à la complète reconnaissance
du Gouvernement provisoire de la
République Française.
M. Churchill avait déclaré que cette
complète reconnaissance dépendait de
la constitution d’une assemblée suffi-
samment représentative du peuple
français. Et M. Eden continue : Si
nous comprenons bien, Alger^ a l’in-
tention de constituer bientôt une
assemblée législative à laquelle pren-
draient part des personnalités nou-
velles, mais vous faites allusion aux
élections, celles-ci ne pourront pro-
bablement pas avoir lieu avant 18
mois. Ce que nous désirons tous,
c’est voir la France redevenir une
associée égale et puissante.
ITALIE. — Dans les Appennins la
5e armée a pris trois monts dominant
la grand’route Florence-Bologne. Ils
ont repoussé une importante attaque
allemande sur la tête de pont du
Rubicon.
FRONT DE L’EST
Les troupes soviétiques ont libéré
la côte est de l’Esthonie. Elles pro-
gressent sur Riga.
POLOGNE. - La bataille de Varsovie
en est aujourd’hui à son 6o* jour.
Aujourd’hui aussi, anniversaire de
la destruction de Varsovie il y a 5 ans.
Les communications radiophoni-
ques sont bien établies entre l’armée
polonaise et les troupes soviétiques
ce qui a beaucoup contribué à ce que
l’armée russe aide les défenseurs de la
capitale. La Luftwaffe se montre moins
active au-dessus de Varsovie. Les
Russes ont pu lâcher quelque ravitail-
lement.
Les habitants de Riga entendent
déjà le grondement du canon.
La libération de l’Esthonie tout
entière n’a pris que neuf jours, du
17 au 26.
Le comité Yougoslave de la libéra-
tion nationale vient de permettre aux
troupes russes d’entrer en territoire
Yougoslave à condition toutefois que
le comité de la libération demeure en
place aux lieux intéressés.
Remise des armes, munitions,
matériel de guerre
et émetteurs de 7.S.T.
Aux termes des instructions édic-
tées par Monsieur le Préfet de la
Seine-Inférieure et Monsieur le Co-
lonel, Commandant la Subdivision,
toute personne en possession d’ar-
mes, munitions et matériel de guerre
de toute sorte devra les remettre
immédiatement à la Gendarmerie ou,
à défaut, à la Mairi e de s a résidence.
De même, toute personne déten-
trice d’un poste émetteur de T.S.F.
doit en faire immédiatement le dépôt
à la Mairie de sa Commune.
Passé le 15 Octobre 1944, quicon-
que aura conservé, sans autorisation,
l’un des articles ci-dessus mention-
nés sera passible des graves sanc-
tions judiciaires applicables à ce
délit.
La Gendarmerie Nationale et la
Police ont reçu les ordres les plus
sévères pour l’exécution de ces
instructions.
ummmwummtmmmm——————————————
ÂvSst aaix étrangers
Les étrangers domiciliés au Havre
et dans l’agglomération Havraise, dont
les cartes d’identité sont à renouveler
ou à proroger, peuvent dès mainte-
nant se présenter aux Service des
étrangers 109, rue de Tourneville
pour régulariser leur situation.
lien est de même pour ceux qui ont
évacué et ceux qui ont été sinistrés,
lesquels doivent effectuer leur chan-
gement de domicile dans le plus bref
délai.
Prise de Fonctions
Le Capitaine de Frégate LE BLANC a
pris les fonctions de Commandant du
Centre de la Marine au Havre, dont les
bureaux sont situés 103, boulevard de
Strasbourg.
Le Commandant Le Blanc est un an-
cien havrais. Il a fait ses études àl’Ins-
titution Saint-Joseph. Son père était in-
génieur aux Forges et Chantiers de la
Méditerranée, à Graville.
LE RAVITAILLEMENT
Pain. — Rations habituelles. Tou-
tefois les consommateurs remettront
simultanément avant le 7 au détail-
lant de leur choix (boulanger ou épi-
cier) les 4 tickets lettres cerclés de la
feuille de pain préalablement à la dis-
tribution qui leur sera faite dans le
courant du mois, de 800 grammes de
biscuits de guetre.
Les tickets lettres cerclés seront uni-
quement honorés en biscuits.
Les commerçants ne devront plus
accepter de tickets lettres cerclés après
le 7 octobre. Boulangers et épiciers
remettront leurs tickets lettres cerclés
préalablement collés, à un épicier en
gros de leur choix pour le 10 au soir,
dernier délai.
Le grossiste les remettra au ravitail-
lement le samedi i4.
Pommes de Terre
Le ravitaillement général commu-
nique : La distribution des tickets 32,
ou M. L. de septembre (valeur 2 kg)
commencera le 2 octobre.
D’autre part les détaillants devront
en distribuant le ticket 32, collecter le
33 dont la valeur sera indiquée ulté-
rieurement.
Les tickets 27 et M. U. seront péri-
més le 10 octobre, les 31 et M. R. le
i5 octobre.
Avis aux Grossistes
Il est rappelé aux Grossistes qu’ils
doivent fournir pour le i5 et le 3o de
chaque mois, l’état des stocks de mar-
chandises en magasin.
Exceptionnellement, le stock au 3o
septembre devra être remis à la Mai-
son du Ravitaillement pour le 2 octo-
bre. dernier délai.
Avis aux Boulangers
Il est rappelé aux boulangers que
leur déclaration de fin de mois devra
nécessairement indiquer leur stock en
farine à la date du 3o septembre.
Les chiffres portés devront être ré-
duits au quintal, et non au sac de 76
kilos
laftfaMaaaaaaaaaau'jasaMUUNMMUMM»
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
- JÉC2-A.I_IITÊ - B’E2R,2STITÉ
Avis aux Populations de Normandie
(Suite et fin.)
Travail
Et puis, il Jani que la France vive et
notre devoir est de ly aider, à nous
surtout qui habitons une de ses plus
fertiles provinces. . . La guerre n’est,
pas encore finie, si sûres que soient
la victoire des alliés et notre propre
victoire ; il faudra subir encore l’ennui
des contrôles, le poids des réquisi-
tions. .. Ce qui était un devoir hier
deviendrait un crime aujourd’hui ; ce
que vous refusiez patriotiquement au
Boche, vous le devez maintenant, au
nom du même patriotisme, à la
France et à ceux qui combattent avec
elle.
Dorénavant ce ri est plus l’ennemi
détesté que vous nourrirez .- ce que vous
produirez sera l'aliment de nos compa-
triotes et de ceux qui nous aident à
vaincre.
Témoin de vos efforts, de vos
angoisses et de votre esprit de Résis-
tance pendant ces années de malheur,
le Gouvernement sait qu’il peut
compter sur vous, et que la \ormandie
sera à la tête de ce grand mouvement
de solidarité nationale qui nous rendra
la vie, et qui doit d’ailleurs obliger
chacun de nous à la réparation des
misères et des dommages que tant de
nos concitoyens auront subis.
Nous avons des Amis
Nos alliés sont maintenant chez
nous, avec nous. Avec nous, ils por-
tent à l’ennemi les derniers coups,
ceux qui le mettront à genoux et
l’obligeront bientôt à capituler, Ils
sont nos amis et c’est bien en cette
qualité qu’ils ont été accueillis par
vous. Continuons à les bien recevoir:
leur tâche est aussi rude que la nôtre
et ils ont besoin de notre sympathie
aussi bien que de notre aide pour
mener à son terme le rude combat
dans leqnel ils sont engagés avec
nous... Vos Préfets, vos Sous-Préfets,
vos Maires seront, entre eux et vous,
les intermédiaires indispensables : ils
connaissent votre mentalité, vos soucis,
vos possibilités, et vous pouvez être
sssurés qu’ils en seraient toujours,
s'il en était besoin, les traducteurs
convaincus et fidèles. Ce que vous
avez souffert, le vide de vos foyers, les
plaies de vos édifices, vous donnent à
leur concours et à leur dévouement
un droit imprescriptible.
Bientôt, dès que le permettront les
événements de la guerre, toute la France
sera appelée, dans la plus vaste consul•
lati-on, à faire connaître comment elle
entend que se fixe maintenant son destin
de grande nation. Attendez calmement
ce jour prochain, dans le travail et
dans l’espoir, et en gardant au coeur
cet amour sacré de la Patrie, sans
lequel rien n’est possible, sans lequel
l’existence même nous serait refusée...
Conservez le pieusement en vous,
sans jamais le laisser décroître, ni
s’éteindre : mieux que les exhorta-
tions, les avis ou les discours, il sera
votre guide infaillible et sûr, comme
il fut celui de toute la Résistance.
Car, comme le disait le Général
de GAULLE dans son récent discours
de Cherbourg, le devoir essentiel, c'est
le devoir envers la Patrie : devoir qui
consiste pour nous à faire confiance à
la France, à croire en elle, à tendre vers
elle, pour elle, tous nos efforts et tous
nos labeurs.
A ce prix, et à ce prix seul, nous la
sauverons à nouveau, nous lui ren-
drons sa grandeur et sa force, et en ce
qui nous concerne, nous saurons
montrer à cette Patrie meurtrie, ensan-
glantée, mais déjà relevée dans l’espoir
et dans la lutte, que la Normandie
est toujours digne d’elle.
Vive de GAULLE !
Vive la Résistance !
Vive la Normandie !
Vive le Gouvernement Provisoire de
la République !
Vivent les Alliés !
Vive la France 1
Le Commissaire de la République :
Henri BOURDEAU DE FONTENAY.
INTo X 3
LUNDI
'' f ' N '
2
OCTOBRE
1944
Les Informations rlavraises
DIRECTION - ADMINISTRATION ~ ANNONCES
LYCEE DE GA.RÇOIVS (Economat). DEFtxxe Ancelot — LE IXAVREÎ
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
du 30 Septembre 1Ô44
FRONT DE D’OUEST
L’aviation a attaqué la gare de Sar-
rebruck. Egalement Mayence Man-
heim, Aix-la-Chapelle, Dusseldorf,
Brunschwig, Francfort.
ITALIE. — Les alliés continuent
d’avancer dans les Appennins, la RAF
a attaqué les objectifs ennemis d’Alba-
nie, de Yougoslavie et de Grèce.
EN HOLLANDE. — Les troupes an"
glaises sont en train de rejeter les
allemands à l’est et l’ouest du saillant
de LNimègue.
Les Canadiens continuent d’avancer
dans le Brabant belge.
Les troupes allemandes qui avaient
réussi à franchir le Rhin dans la ré-
gion d’Arnheim ont été presque en-
tièrement liquidées.
A l’ouest du saillant, les britanni-
ques viennent à bout de la résistance
ennemie dans le voisinage d’Elst. Ils
menacent le ravitaillemt ennemi de la
région. A l’est, ils ont repoussé de
grandes attaques. Les britanniques
possèdent un territoire de 16 km entre
Yal et le cours inférieur du Rhin.
De violents combats sont en cours
mais la plupart des allemands qui ont
réussi à passer le fleuve sont anéantis.
Les chasseurs britanniques ont eu
raison de la Luftwaffe qui essayait de
couper le pont de Nimègue.
Les alliés ont étendu leur tête de
pont sur le canal d’Anvers à Turnhout
et avancé de 3 à 5 km. Ils se fraient
un passage en direction de Belfort.
Les américains ont repris Château-
Salins qui avait changé trois'fois de
mains.
GvLAIS. — La citadelle de Calais
est entre les mains des alliés. Les
troupes canadiennes ont accordé aux
allemands un armistice de s4 heures
à partir de ce matin 2 h. poqr per-
mettre l’évacuation de la population
civile.
La nuit dernière la garnison alle-
mande a demandé un armistice pour
discuter des conditions de la capitu-
lation. Les alliés ont répondu qu’ils
n’acceptaient qu’une capitulation sans
condition.
GUERRE AÉRIENNE A L’OUEST.
Ce matin, des avions maraudeurs
américains ont attaqué Sarrebruck,
Hier, les chasseurs américains ont
effectué plus de 1.000 vols. Sur le front
de la Moselle, opérations aériennes de
grande envergure pour appuyer la
3e armée américaine.
Des avions ont coulé, au large de la
Norvège méridionale, une vedette
lance-torpille allemande.
ALLEMAGNE. — L’agence alleman-
de d’information annonce la mort de
Burckel, gauleiter de l’ouest de l’Alle-
magne et de T Alsace-Lorraine.
La Gestapo a arrêté le Prince de
Bismarck, petit neveu du chancelier
de fer, accusé d’avoir participé à
l’attentat contre Hitler.
LONDRES. — Au cours d’un débat
sur la politique extérieure à la Cham-
bre de‘s Communes, M. Eden a fait
allusion à la complète reconnaissance
du Gouvernement provisoire de la
République Française.
M. Churchill avait déclaré que cette
complète reconnaissance dépendait de
la constitution d’une assemblée suffi-
samment représentative du peuple
français. Et M. Eden continue : Si
nous comprenons bien, Alger^ a l’in-
tention de constituer bientôt une
assemblée législative à laquelle pren-
draient part des personnalités nou-
velles, mais vous faites allusion aux
élections, celles-ci ne pourront pro-
bablement pas avoir lieu avant 18
mois. Ce que nous désirons tous,
c’est voir la France redevenir une
associée égale et puissante.
ITALIE. — Dans les Appennins la
5e armée a pris trois monts dominant
la grand’route Florence-Bologne. Ils
ont repoussé une importante attaque
allemande sur la tête de pont du
Rubicon.
FRONT DE L’EST
Les troupes soviétiques ont libéré
la côte est de l’Esthonie. Elles pro-
gressent sur Riga.
POLOGNE. - La bataille de Varsovie
en est aujourd’hui à son 6o* jour.
Aujourd’hui aussi, anniversaire de
la destruction de Varsovie il y a 5 ans.
Les communications radiophoni-
ques sont bien établies entre l’armée
polonaise et les troupes soviétiques
ce qui a beaucoup contribué à ce que
l’armée russe aide les défenseurs de la
capitale. La Luftwaffe se montre moins
active au-dessus de Varsovie. Les
Russes ont pu lâcher quelque ravitail-
lement.
Les habitants de Riga entendent
déjà le grondement du canon.
La libération de l’Esthonie tout
entière n’a pris que neuf jours, du
17 au 26.
Le comité Yougoslave de la libéra-
tion nationale vient de permettre aux
troupes russes d’entrer en territoire
Yougoslave à condition toutefois que
le comité de la libération demeure en
place aux lieux intéressés.
Remise des armes, munitions,
matériel de guerre
et émetteurs de 7.S.T.
Aux termes des instructions édic-
tées par Monsieur le Préfet de la
Seine-Inférieure et Monsieur le Co-
lonel, Commandant la Subdivision,
toute personne en possession d’ar-
mes, munitions et matériel de guerre
de toute sorte devra les remettre
immédiatement à la Gendarmerie ou,
à défaut, à la Mairi e de s a résidence.
De même, toute personne déten-
trice d’un poste émetteur de T.S.F.
doit en faire immédiatement le dépôt
à la Mairie de sa Commune.
Passé le 15 Octobre 1944, quicon-
que aura conservé, sans autorisation,
l’un des articles ci-dessus mention-
nés sera passible des graves sanc-
tions judiciaires applicables à ce
délit.
La Gendarmerie Nationale et la
Police ont reçu les ordres les plus
sévères pour l’exécution de ces
instructions.
ummmwummtmmmm——————————————
ÂvSst aaix étrangers
Les étrangers domiciliés au Havre
et dans l’agglomération Havraise, dont
les cartes d’identité sont à renouveler
ou à proroger, peuvent dès mainte-
nant se présenter aux Service des
étrangers 109, rue de Tourneville
pour régulariser leur situation.
lien est de même pour ceux qui ont
évacué et ceux qui ont été sinistrés,
lesquels doivent effectuer leur chan-
gement de domicile dans le plus bref
délai.
Prise de Fonctions
Le Capitaine de Frégate LE BLANC a
pris les fonctions de Commandant du
Centre de la Marine au Havre, dont les
bureaux sont situés 103, boulevard de
Strasbourg.
Le Commandant Le Blanc est un an-
cien havrais. Il a fait ses études àl’Ins-
titution Saint-Joseph. Son père était in-
génieur aux Forges et Chantiers de la
Méditerranée, à Graville.
LE RAVITAILLEMENT
Pain. — Rations habituelles. Tou-
tefois les consommateurs remettront
simultanément avant le 7 au détail-
lant de leur choix (boulanger ou épi-
cier) les 4 tickets lettres cerclés de la
feuille de pain préalablement à la dis-
tribution qui leur sera faite dans le
courant du mois, de 800 grammes de
biscuits de guetre.
Les tickets lettres cerclés seront uni-
quement honorés en biscuits.
Les commerçants ne devront plus
accepter de tickets lettres cerclés après
le 7 octobre. Boulangers et épiciers
remettront leurs tickets lettres cerclés
préalablement collés, à un épicier en
gros de leur choix pour le 10 au soir,
dernier délai.
Le grossiste les remettra au ravitail-
lement le samedi i4.
Pommes de Terre
Le ravitaillement général commu-
nique : La distribution des tickets 32,
ou M. L. de septembre (valeur 2 kg)
commencera le 2 octobre.
D’autre part les détaillants devront
en distribuant le ticket 32, collecter le
33 dont la valeur sera indiquée ulté-
rieurement.
Les tickets 27 et M. U. seront péri-
més le 10 octobre, les 31 et M. R. le
i5 octobre.
Avis aux Grossistes
Il est rappelé aux Grossistes qu’ils
doivent fournir pour le i5 et le 3o de
chaque mois, l’état des stocks de mar-
chandises en magasin.
Exceptionnellement, le stock au 3o
septembre devra être remis à la Mai-
son du Ravitaillement pour le 2 octo-
bre. dernier délai.
Avis aux Boulangers
Il est rappelé aux boulangers que
leur déclaration de fin de mois devra
nécessairement indiquer leur stock en
farine à la date du 3o septembre.
Les chiffres portés devront être ré-
duits au quintal, et non au sac de 76
kilos
laftfaMaaaaaaaaaau'jasaMUUNMMUMM»
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
- JÉC2-A.I_IITÊ - B’E2R,2STITÉ
Avis aux Populations de Normandie
(Suite et fin.)
Travail
Et puis, il Jani que la France vive et
notre devoir est de ly aider, à nous
surtout qui habitons une de ses plus
fertiles provinces. . . La guerre n’est,
pas encore finie, si sûres que soient
la victoire des alliés et notre propre
victoire ; il faudra subir encore l’ennui
des contrôles, le poids des réquisi-
tions. .. Ce qui était un devoir hier
deviendrait un crime aujourd’hui ; ce
que vous refusiez patriotiquement au
Boche, vous le devez maintenant, au
nom du même patriotisme, à la
France et à ceux qui combattent avec
elle.
Dorénavant ce ri est plus l’ennemi
détesté que vous nourrirez .- ce que vous
produirez sera l'aliment de nos compa-
triotes et de ceux qui nous aident à
vaincre.
Témoin de vos efforts, de vos
angoisses et de votre esprit de Résis-
tance pendant ces années de malheur,
le Gouvernement sait qu’il peut
compter sur vous, et que la \ormandie
sera à la tête de ce grand mouvement
de solidarité nationale qui nous rendra
la vie, et qui doit d’ailleurs obliger
chacun de nous à la réparation des
misères et des dommages que tant de
nos concitoyens auront subis.
Nous avons des Amis
Nos alliés sont maintenant chez
nous, avec nous. Avec nous, ils por-
tent à l’ennemi les derniers coups,
ceux qui le mettront à genoux et
l’obligeront bientôt à capituler, Ils
sont nos amis et c’est bien en cette
qualité qu’ils ont été accueillis par
vous. Continuons à les bien recevoir:
leur tâche est aussi rude que la nôtre
et ils ont besoin de notre sympathie
aussi bien que de notre aide pour
mener à son terme le rude combat
dans leqnel ils sont engagés avec
nous... Vos Préfets, vos Sous-Préfets,
vos Maires seront, entre eux et vous,
les intermédiaires indispensables : ils
connaissent votre mentalité, vos soucis,
vos possibilités, et vous pouvez être
sssurés qu’ils en seraient toujours,
s'il en était besoin, les traducteurs
convaincus et fidèles. Ce que vous
avez souffert, le vide de vos foyers, les
plaies de vos édifices, vous donnent à
leur concours et à leur dévouement
un droit imprescriptible.
Bientôt, dès que le permettront les
événements de la guerre, toute la France
sera appelée, dans la plus vaste consul•
lati-on, à faire connaître comment elle
entend que se fixe maintenant son destin
de grande nation. Attendez calmement
ce jour prochain, dans le travail et
dans l’espoir, et en gardant au coeur
cet amour sacré de la Patrie, sans
lequel rien n’est possible, sans lequel
l’existence même nous serait refusée...
Conservez le pieusement en vous,
sans jamais le laisser décroître, ni
s’éteindre : mieux que les exhorta-
tions, les avis ou les discours, il sera
votre guide infaillible et sûr, comme
il fut celui de toute la Résistance.
Car, comme le disait le Général
de GAULLE dans son récent discours
de Cherbourg, le devoir essentiel, c'est
le devoir envers la Patrie : devoir qui
consiste pour nous à faire confiance à
la France, à croire en elle, à tendre vers
elle, pour elle, tous nos efforts et tous
nos labeurs.
A ce prix, et à ce prix seul, nous la
sauverons à nouveau, nous lui ren-
drons sa grandeur et sa force, et en ce
qui nous concerne, nous saurons
montrer à cette Patrie meurtrie, ensan-
glantée, mais déjà relevée dans l’espoir
et dans la lutte, que la Normandie
est toujours digne d’elle.
Vive de GAULLE !
Vive la Résistance !
Vive la Normandie !
Vive le Gouvernement Provisoire de
la République !
Vivent les Alliés !
Vive la France 1
Le Commissaire de la République :
Henri BOURDEAU DE FONTENAY.
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