Titre : Les Informations havraises
Éditeur : Direction (Le Havre)
Date d'édition : 1944-09-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb46602574r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 septembre 1944 27 septembre 1944
Description : 1944/09/27 (N9). 1944/09/27 (N9).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k170547f
Source : Archives municipales du Havre, PER070
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2021
Numéro : 1 franc
ixro 9
Mercredi
27
Septembre
1944
T T Z i* T/
Les Informations riavraises
DIRECTION « ADMINISTRATION - ANNONCES
LYCE3E DE3 GARÇONS (Economat), Rue A.noelot — LR HAVRE
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
du 25 Septembre 1944
FRONT DE L’OUEST
Près de Nimègue, les Britanniques
combattent maintenant en territoire
allemand. Ils sont sur la route de
Clèves, à 3 kilomètres au delà de la
frontière, et marchent sur la Rhur.
A Arnheim, ils ont traversé le Rhin
inférieur et effectué la jonction avec
les troupes aéroportées. La tête de
pont au delà de Nimègue a été élargie.
Dans la nuit de samedi à dimanche
de grandes quantités de vivres et de
ravitaillement ont traversé le fleuve.
Les nuages bas et la mauvaise visi-
bilité ont entravé les opérations aé-
riennes. Toutefois les positions autour
de Arnheim ont été attaquées.
Le corridor Nimègue-Arnheim fait,
au point le plus étroit, io kilomètres
et atteint 3o kilomètres à Eindhoven.
Toutes les attaques effectuées contre
le corridor ont été repoussées, mais
on s’attend à de nouvelles attaques
des allemands. Au sud-est de Eindho-
ven la seconde armée britannique a
attaqué.
Un,e tête de pont a été établie à îo
kilomètres à l’est d’Anvers.
A l’est d’Aix-la-Chapelle les Alle-
mands creusent des tranchées.
Dans la région de la Moselle, deux
contre-attaques allemandes ont été re-
poussées au nord-est de Nancy.
GUERRE AÉRIENNE
Attaques contre des transports alle-
mands en Hollande.
Au cours de la nuit de samedi à di-
manche 3.5oo tonnes de bombes ont
été lancées sur les centres de ravitail-
lement, sur les objectifs de Neuss,
Bokum et Munster centre de produc-
tion de l’acier de la Ruhr.
5oo bombardiers lourds, partis d’Ita-
lie, ont attaqué trois aérodromes de
Grèce et Salonique.
l es alliés occupent plus de la moi-
tié de la ligne gothique depuis la cote
de l'Adriatique jusqu à un point situé
près de Bologne et ont pris la voie
qui va de Rimini à Bologne. Ils ont
forcé le col Fouta au cours d’une ba-
taille acharnée et les armées sont à
moins de 20 km de Bologne même.
Plus de 10.000 prisonniers ont été
faits depuis le commencement de la
bataille pour la ligne gothique.
FRONT DE L’EST
En Esthonie et en Lettonie les der-
nières résistances sont en train de se
désagréger. Au cours de leurs trois
avances principales, les Russes ont
pris hier plus de 65o localités.
Les forces russes de la Baltique se
sont emparées d’un port esthonien per-
mettant ainsi de couper les forces na-
vales allemandes.
Elles ont coulé cinq nouveaux trans-
ports allemands ce qui porte à 16 le
nombre des bateaux coulés en deux
jours.
La confusion règne parmi les Aile"
mands qui essaient de fuir vers la
Baltique.
Des avions russes ont attaqué une
gare en Prusse Orientale.
Les Finlandais enregistrent des suc-
cès dans leurs opérations contre les
Allemands et continuent à progresser.
POLOGNE. — De violents combats
ont lieu autour de Varsovie. Le com-
muniqué polonais dit que des officiers
de liaison sont en rapport avec les
centres de la résistance. A la frontière
polono-tchécoslovaque l’armée rouge
se prépare à attaquer.
BALKANS. — Russes et Roumains
ont franchi la frontière. Le Conseil de
la libération de Londres lance un
appel aux Hongrois : a II faut agir vite.
Il faut que le peuple demande un gou-
vernement populaire, cesse les hosti-
lités contre les Alliés et se joigne à eux.
Le Q.G. du Général Tito annonce
que les partisans yougoslaves se sont
emparés de points d’appui allemands
au sud de Belgrade.
Un grand nombre d Autrichiens
servant dans les forces allemandes se
sont rendus.
GRÈCE.— Le Ministre Grec de l’In-
formation a déclaré : a La Bulgarie
doit rendre immédiatement à la Grèce
les territoires de Macédoine et de
Thrace qu’elle occupe. La Grèce ne
revendique aucun territoire mais de-
mande un réajustement de ses fron
tières avec l’Albanie, en raison toute-
fois de ses relations amicales avec
cette dernière la Grèce désire que des
conversations aient lieu dans un es-
prit de coopération mutuelle. Elle est
prête à envisager une politique de bon
voisinage avac l’Italie. Le Roi des
Hellènes ne reviendra en Grèce que
lorsque le peuple aura décidé s’il veut
lui maintenir sa confiance. Des élec-
tions auront lieu aussitôt que possible
afin de permettre d’établir un gouver-
nement solide représentant la volonté
du peuple.»
BULGARIE. — M. Dimitrof est en
route pour Sofia où il fera partie du
gouvernement.
Le Ministre des finances bulgare, ai
déclaré que par suite des exportations
excessives de la Bulgarie sur l’Alle-
magne le déficit était de 80 millions
de né vas.
DANEMARK. — Les représentants
des cinq principaux partis danois ont
remis une lettre de protestation à la
suite des arrestations effectuées dans
la police. Des protestations ont été
lues en chaire dans toutes les églises.
SUISSE. — On annonce le départ
des premiers prisonniers de guerre
alliés qui avaient réussi à s’échapper
en Suisse. D’autres départs auront lieu
prochainement. Les réfugiés qui se
trouvaient en Suisse pourront partir
désormais par suite de la réouverture
de la frontière franco-suisse.
GUERRE CONTRE LE JAPON
La flotte japonaise a été réduite à
l’impuissance à la suite des récentes
actions alliées dans le Pacifique. Il y a
eu au total io3 navires japonais dé-
truits ou endommagés et 4o5 avions
japonais détruits.
Les Alliés ont perdu 11 avions ; pas
un seul navire de surface n’a été
touché.
*
* *
ALLEMAGNE. — Le Gouvernement
militaire laisserait à leur poste, sous
le contrôle des alliés, les fonction-
naires allemands dont ia valeur est
reconnue, ceci en raison de leur
connaissance de la région et des ser-
vices qu’ils peuvent rendre,
PARIS. — Au cours d’une réception
donnée au Quai d’Orsay, aux repré-
sentants de la presse étrangère, M.
Georges Bidault, ministre des affaires
étrangères a déclaré : « Une fois pour
toutes, il faut en finir avec le pro-
blème allemand. Il faut que l’occupa-
tion de l’Allemagne soit assurée, non
seulement par les armées alliées, mais
aussi par nos soldats. Puisque la
France est la première à subir les at-
taques de l'Allemagne, il faut qu’elle
qu’elle prenne part à tout projet con-
cernant l’Allemagne >.
L heure du Couvre-Feu
est fliée de 23 h. à 6 h. du matin
ARRÊTÉ
Le Sous-Préfet de l'Arrondissement du
Havre,
Vu la loi du 9 août 1849 sur l’état de siège,
Vu le décret-loi du 1*r septembre 1939
portant déclaration d’état de siège,
Vu la loi du 5 avril 1884,
RRRÊTH :
Article 1er. — L’arrêté en date du 15 septem-
bre 1944 fixant, sur l’ensemble du territoire
du Havre, l’heure du couvre-feu de 21 heures
à 6 heure» du matin, est rapporté.
Article 2. — MM. les Maires. MM. les
Capitaines de Gendarmerie du Havre et
d'Yvetot, M. le Commissaire Central de
Police de l’agglomération havraise, MM. les
Commissaires de Police, sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent arrêté.
Fait au Havre, le 25 septembre 1944.
Le Sous-Préfet.
• *
Il est rappelé au public que, par un récent
arrêté, M. le Préfet de la Seine-Inférieure a
fixé l'heure du couvre-feu de 23 heures à
6 h. du matin, pour l’ensemble du dépar-
tement.
AVIS,
L’attention de la population est appelée
sur le fait que, dans les locaux précé-
demment occupés par des formations
allemandes, et dans les maisons d’éva-
cués situées dans la zone côtière inter-
dite, il peut se trouver des engins,
explosifs, mines, pièges, etc.
Il est instamment rappelé qu’il y a
lieu de n’y pénétrer qu’avec le maximum
de précautions et, dans le cas où il y
aurait probabilité d’existence de ces
engins, de le signaler immédiatement
aux services de M. le Major Fraser,
Bureau des Affaires Civiles, au Lycée,
rue Ancelot.
Heures approximatives de distribution
du Gourant Electrique
27 Septembre 4 h, 25 à 10 h. 25
» 17 h. 82 à 23 h. 22
28 Septembre 6 h. 07 à 12 h. 07
» 18 h. 17 à 24 h. 17
29 Septembre 7 h. 14 à 13 h. 14
» 19 h. 21 à 1 h. 21
Assistance
aux Vieillards et aux Incurables
Paiement des allocations, à l’Ecole
Maternelle, rue de Thionville.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ - EQALITÉ - FRATERNITÉ
Avis aux Populations de Normandie
^ Chargé des fonctions de Commis-
saire de la République à Rouen, si
parfaitement assumées jusqu’ici par
M. François GOULET dans les terri-
toires déjà libérés, je vous apporte le
salut du Gouvernement Provisoire de
la République et de son Chef, le
Général de GAULLE.
Ils savent ce que vous avez fait de-
puis quatre ans, pour la cause sacrée
de la Résistance et la désobéissance
aux lois de l’ennemi. Ils savent quelle
a été l’attitude du plus grand nombre
d’entre vous devant les exigences de
l’envahisseur et les atrocités de l’oc-
cupant.
Ils connaissent vos souffrances, le
nombre élevé de vos morts, de vos
prisonniers, de vos déportés, la mi-
sère de vos villes et l’immensité de
vos ruines... Par la dignité qui fut la
vôtre en des temps aussi terribles, par
votre sens patriotique et votre com-
préhension du devotr national, vous
vous êtes à jamais assurés le droit à
la reconnaissance et à l’admiration du
pays.
Celui à qui échoit aujourd’hui l’hon-
neur d’être, en Normandie, le Com-
missaire de la République vient à vous
en militant de la résistance et en ca-
marade de combat : c’est dire que
vous trouverez toujours en lui la sol-
licitude et la compréhension aux-
quelles vous avez droit : c’est vous
dire aussi que nous pouvons avoir
confiance les uns dans les autres, pour
entreprendre ensemble courageuse-
ment la lourde tâche qui nous attend
maintenant.
Nos Morts — Nos Prisonniers
Mais d’abord, qu’aucun de nous ne
se mette à l’oeuvre sans s’être ^incliné
pieusement devant la mémoire de
ceux qui sont morts, de ceux qui ont
payé de leur vie nos libertés et notre
renaissance, et dont le souvenir doit
vivre éternellement dans le fond de
nos coeurs... C’est d’eux que nous
viendront les exemples salutaires,
c’est vers eux qu’il nous faudra reve-
nir en pensée chaque fois que nous
pourrons hésiter sur les chemins à
prendre : ils sont à la fois le visage et
l’âme de la Patrie.
Pensons aussi à nos prisonniers et
à nos déportés que le flot vainqueur
des armées alliées va arracher bientôt
aux geôles et aux camps nazis.
Liberté
Nous voici aujourd’hui libérés de
l’odieuse présence du Boche, voici que
ses vassaux et ses laquais sont ou vont
être mis hors d’état de nuire, grâce
aux efforts conjugués de nos alliés,
de nos mouvements de résistance et
de nos magnifiques F. F. I. Notre Ré-
gion connaît 1 insigne honneur d’être
parmi les premières qu’ait enfin aban-
données un ennemi détesté et vaincu.
Sur la Normandie flotte à nouveau
le drapeau de la France, celui de
Valmy, celui d’Iéna. celui de Verdun.
Et pour bien marquer qu’il nous
faut maintenant le purifier des souil-
lures de Vichy, des injures de la
Milice et de la L. V. F., il s’orne de la
Croix de Lorraine, symbole impéris-
sable de notre Résistance.
Et, du même coup, dans nos villes,
dans nos ports et dans nos campagnes,
nous avons retrouvé la joie de vivre,
la fierté de vivre et l’orgueil d’être
Français...
Les autorités que vous a déléguées
le Gouvernement sont des autorités
libres, et qui ont le souci de vos
libertés en même temps celui de la
grandeur de la Patrie : aucun de ceux
qui les composent n’a collaboré avec
l’ennemi, n’a pactisé avec Vichy.
Certains d’entre eux sont des Nor-
mands, se font gloire d’appartenir à
cette province, qui reste malgré ses
deuils et ses destructions, une des plus
belles de France... Tous ont la foi la
plus absolue dans les destins de la
Nation, tous sont convaincus que nous
avons de grandes heures à vivre
ensemble et que nous les vivrons à
force de courage, de patience et de
solidarité.
Il y a beaucoup à faire.
A suivre.
.
ixro 9
Mercredi
27
Septembre
1944
T T Z i* T/
Les Informations riavraises
DIRECTION « ADMINISTRATION - ANNONCES
LYCE3E DE3 GARÇONS (Economat), Rue A.noelot — LR HAVRE
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
du 25 Septembre 1944
FRONT DE L’OUEST
Près de Nimègue, les Britanniques
combattent maintenant en territoire
allemand. Ils sont sur la route de
Clèves, à 3 kilomètres au delà de la
frontière, et marchent sur la Rhur.
A Arnheim, ils ont traversé le Rhin
inférieur et effectué la jonction avec
les troupes aéroportées. La tête de
pont au delà de Nimègue a été élargie.
Dans la nuit de samedi à dimanche
de grandes quantités de vivres et de
ravitaillement ont traversé le fleuve.
Les nuages bas et la mauvaise visi-
bilité ont entravé les opérations aé-
riennes. Toutefois les positions autour
de Arnheim ont été attaquées.
Le corridor Nimègue-Arnheim fait,
au point le plus étroit, io kilomètres
et atteint 3o kilomètres à Eindhoven.
Toutes les attaques effectuées contre
le corridor ont été repoussées, mais
on s’attend à de nouvelles attaques
des allemands. Au sud-est de Eindho-
ven la seconde armée britannique a
attaqué.
Un,e tête de pont a été établie à îo
kilomètres à l’est d’Anvers.
A l’est d’Aix-la-Chapelle les Alle-
mands creusent des tranchées.
Dans la région de la Moselle, deux
contre-attaques allemandes ont été re-
poussées au nord-est de Nancy.
GUERRE AÉRIENNE
Attaques contre des transports alle-
mands en Hollande.
Au cours de la nuit de samedi à di-
manche 3.5oo tonnes de bombes ont
été lancées sur les centres de ravitail-
lement, sur les objectifs de Neuss,
Bokum et Munster centre de produc-
tion de l’acier de la Ruhr.
5oo bombardiers lourds, partis d’Ita-
lie, ont attaqué trois aérodromes de
Grèce et Salonique.
l es alliés occupent plus de la moi-
tié de la ligne gothique depuis la cote
de l'Adriatique jusqu à un point situé
près de Bologne et ont pris la voie
qui va de Rimini à Bologne. Ils ont
forcé le col Fouta au cours d’une ba-
taille acharnée et les armées sont à
moins de 20 km de Bologne même.
Plus de 10.000 prisonniers ont été
faits depuis le commencement de la
bataille pour la ligne gothique.
FRONT DE L’EST
En Esthonie et en Lettonie les der-
nières résistances sont en train de se
désagréger. Au cours de leurs trois
avances principales, les Russes ont
pris hier plus de 65o localités.
Les forces russes de la Baltique se
sont emparées d’un port esthonien per-
mettant ainsi de couper les forces na-
vales allemandes.
Elles ont coulé cinq nouveaux trans-
ports allemands ce qui porte à 16 le
nombre des bateaux coulés en deux
jours.
La confusion règne parmi les Aile"
mands qui essaient de fuir vers la
Baltique.
Des avions russes ont attaqué une
gare en Prusse Orientale.
Les Finlandais enregistrent des suc-
cès dans leurs opérations contre les
Allemands et continuent à progresser.
POLOGNE. — De violents combats
ont lieu autour de Varsovie. Le com-
muniqué polonais dit que des officiers
de liaison sont en rapport avec les
centres de la résistance. A la frontière
polono-tchécoslovaque l’armée rouge
se prépare à attaquer.
BALKANS. — Russes et Roumains
ont franchi la frontière. Le Conseil de
la libération de Londres lance un
appel aux Hongrois : a II faut agir vite.
Il faut que le peuple demande un gou-
vernement populaire, cesse les hosti-
lités contre les Alliés et se joigne à eux.
Le Q.G. du Général Tito annonce
que les partisans yougoslaves se sont
emparés de points d’appui allemands
au sud de Belgrade.
Un grand nombre d Autrichiens
servant dans les forces allemandes se
sont rendus.
GRÈCE.— Le Ministre Grec de l’In-
formation a déclaré : a La Bulgarie
doit rendre immédiatement à la Grèce
les territoires de Macédoine et de
Thrace qu’elle occupe. La Grèce ne
revendique aucun territoire mais de-
mande un réajustement de ses fron
tières avec l’Albanie, en raison toute-
fois de ses relations amicales avec
cette dernière la Grèce désire que des
conversations aient lieu dans un es-
prit de coopération mutuelle. Elle est
prête à envisager une politique de bon
voisinage avac l’Italie. Le Roi des
Hellènes ne reviendra en Grèce que
lorsque le peuple aura décidé s’il veut
lui maintenir sa confiance. Des élec-
tions auront lieu aussitôt que possible
afin de permettre d’établir un gouver-
nement solide représentant la volonté
du peuple.»
BULGARIE. — M. Dimitrof est en
route pour Sofia où il fera partie du
gouvernement.
Le Ministre des finances bulgare, ai
déclaré que par suite des exportations
excessives de la Bulgarie sur l’Alle-
magne le déficit était de 80 millions
de né vas.
DANEMARK. — Les représentants
des cinq principaux partis danois ont
remis une lettre de protestation à la
suite des arrestations effectuées dans
la police. Des protestations ont été
lues en chaire dans toutes les églises.
SUISSE. — On annonce le départ
des premiers prisonniers de guerre
alliés qui avaient réussi à s’échapper
en Suisse. D’autres départs auront lieu
prochainement. Les réfugiés qui se
trouvaient en Suisse pourront partir
désormais par suite de la réouverture
de la frontière franco-suisse.
GUERRE CONTRE LE JAPON
La flotte japonaise a été réduite à
l’impuissance à la suite des récentes
actions alliées dans le Pacifique. Il y a
eu au total io3 navires japonais dé-
truits ou endommagés et 4o5 avions
japonais détruits.
Les Alliés ont perdu 11 avions ; pas
un seul navire de surface n’a été
touché.
*
* *
ALLEMAGNE. — Le Gouvernement
militaire laisserait à leur poste, sous
le contrôle des alliés, les fonction-
naires allemands dont ia valeur est
reconnue, ceci en raison de leur
connaissance de la région et des ser-
vices qu’ils peuvent rendre,
PARIS. — Au cours d’une réception
donnée au Quai d’Orsay, aux repré-
sentants de la presse étrangère, M.
Georges Bidault, ministre des affaires
étrangères a déclaré : « Une fois pour
toutes, il faut en finir avec le pro-
blème allemand. Il faut que l’occupa-
tion de l’Allemagne soit assurée, non
seulement par les armées alliées, mais
aussi par nos soldats. Puisque la
France est la première à subir les at-
taques de l'Allemagne, il faut qu’elle
qu’elle prenne part à tout projet con-
cernant l’Allemagne >.
L heure du Couvre-Feu
est fliée de 23 h. à 6 h. du matin
ARRÊTÉ
Le Sous-Préfet de l'Arrondissement du
Havre,
Vu la loi du 9 août 1849 sur l’état de siège,
Vu le décret-loi du 1*r septembre 1939
portant déclaration d’état de siège,
Vu la loi du 5 avril 1884,
RRRÊTH :
Article 1er. — L’arrêté en date du 15 septem-
bre 1944 fixant, sur l’ensemble du territoire
du Havre, l’heure du couvre-feu de 21 heures
à 6 heure» du matin, est rapporté.
Article 2. — MM. les Maires. MM. les
Capitaines de Gendarmerie du Havre et
d'Yvetot, M. le Commissaire Central de
Police de l’agglomération havraise, MM. les
Commissaires de Police, sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent arrêté.
Fait au Havre, le 25 septembre 1944.
Le Sous-Préfet.
• *
Il est rappelé au public que, par un récent
arrêté, M. le Préfet de la Seine-Inférieure a
fixé l'heure du couvre-feu de 23 heures à
6 h. du matin, pour l’ensemble du dépar-
tement.
AVIS,
L’attention de la population est appelée
sur le fait que, dans les locaux précé-
demment occupés par des formations
allemandes, et dans les maisons d’éva-
cués situées dans la zone côtière inter-
dite, il peut se trouver des engins,
explosifs, mines, pièges, etc.
Il est instamment rappelé qu’il y a
lieu de n’y pénétrer qu’avec le maximum
de précautions et, dans le cas où il y
aurait probabilité d’existence de ces
engins, de le signaler immédiatement
aux services de M. le Major Fraser,
Bureau des Affaires Civiles, au Lycée,
rue Ancelot.
Heures approximatives de distribution
du Gourant Electrique
27 Septembre 4 h, 25 à 10 h. 25
» 17 h. 82 à 23 h. 22
28 Septembre 6 h. 07 à 12 h. 07
» 18 h. 17 à 24 h. 17
29 Septembre 7 h. 14 à 13 h. 14
» 19 h. 21 à 1 h. 21
Assistance
aux Vieillards et aux Incurables
Paiement des allocations, à l’Ecole
Maternelle, rue de Thionville.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ - EQALITÉ - FRATERNITÉ
Avis aux Populations de Normandie
^ Chargé des fonctions de Commis-
saire de la République à Rouen, si
parfaitement assumées jusqu’ici par
M. François GOULET dans les terri-
toires déjà libérés, je vous apporte le
salut du Gouvernement Provisoire de
la République et de son Chef, le
Général de GAULLE.
Ils savent ce que vous avez fait de-
puis quatre ans, pour la cause sacrée
de la Résistance et la désobéissance
aux lois de l’ennemi. Ils savent quelle
a été l’attitude du plus grand nombre
d’entre vous devant les exigences de
l’envahisseur et les atrocités de l’oc-
cupant.
Ils connaissent vos souffrances, le
nombre élevé de vos morts, de vos
prisonniers, de vos déportés, la mi-
sère de vos villes et l’immensité de
vos ruines... Par la dignité qui fut la
vôtre en des temps aussi terribles, par
votre sens patriotique et votre com-
préhension du devotr national, vous
vous êtes à jamais assurés le droit à
la reconnaissance et à l’admiration du
pays.
Celui à qui échoit aujourd’hui l’hon-
neur d’être, en Normandie, le Com-
missaire de la République vient à vous
en militant de la résistance et en ca-
marade de combat : c’est dire que
vous trouverez toujours en lui la sol-
licitude et la compréhension aux-
quelles vous avez droit : c’est vous
dire aussi que nous pouvons avoir
confiance les uns dans les autres, pour
entreprendre ensemble courageuse-
ment la lourde tâche qui nous attend
maintenant.
Nos Morts — Nos Prisonniers
Mais d’abord, qu’aucun de nous ne
se mette à l’oeuvre sans s’être ^incliné
pieusement devant la mémoire de
ceux qui sont morts, de ceux qui ont
payé de leur vie nos libertés et notre
renaissance, et dont le souvenir doit
vivre éternellement dans le fond de
nos coeurs... C’est d’eux que nous
viendront les exemples salutaires,
c’est vers eux qu’il nous faudra reve-
nir en pensée chaque fois que nous
pourrons hésiter sur les chemins à
prendre : ils sont à la fois le visage et
l’âme de la Patrie.
Pensons aussi à nos prisonniers et
à nos déportés que le flot vainqueur
des armées alliées va arracher bientôt
aux geôles et aux camps nazis.
Liberté
Nous voici aujourd’hui libérés de
l’odieuse présence du Boche, voici que
ses vassaux et ses laquais sont ou vont
être mis hors d’état de nuire, grâce
aux efforts conjugués de nos alliés,
de nos mouvements de résistance et
de nos magnifiques F. F. I. Notre Ré-
gion connaît 1 insigne honneur d’être
parmi les premières qu’ait enfin aban-
données un ennemi détesté et vaincu.
Sur la Normandie flotte à nouveau
le drapeau de la France, celui de
Valmy, celui d’Iéna. celui de Verdun.
Et pour bien marquer qu’il nous
faut maintenant le purifier des souil-
lures de Vichy, des injures de la
Milice et de la L. V. F., il s’orne de la
Croix de Lorraine, symbole impéris-
sable de notre Résistance.
Et, du même coup, dans nos villes,
dans nos ports et dans nos campagnes,
nous avons retrouvé la joie de vivre,
la fierté de vivre et l’orgueil d’être
Français...
Les autorités que vous a déléguées
le Gouvernement sont des autorités
libres, et qui ont le souci de vos
libertés en même temps celui de la
grandeur de la Patrie : aucun de ceux
qui les composent n’a collaboré avec
l’ennemi, n’a pactisé avec Vichy.
Certains d’entre eux sont des Nor-
mands, se font gloire d’appartenir à
cette province, qui reste malgré ses
deuils et ses destructions, une des plus
belles de France... Tous ont la foi la
plus absolue dans les destins de la
Nation, tous sont convaincus que nous
avons de grandes heures à vivre
ensemble et que nous les vivrons à
force de courage, de patience et de
solidarité.
Il y a beaucoup à faire.
A suivre.
.
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