Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 novembre 1913 09 novembre 1913
Description : 1913/11/09 (A33,N11802). 1913/11/09 (A33,N11802).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638629p
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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5 Centimes
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
) seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
EDTION DU MATIN
Me
5 Centimes
Dimanche $ Novembre 1913
it Havre
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉMOCRATIQUE
L& plus fort Tirage des Journaux de la Région
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue F on t enelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur j
1 Oise et la Somme ‘
Autres Départements.........
Union Postais
4 KO
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Lo PETIT HAVP.E est désigné pour les ^nncncss judiciaires et légales
eCATRYCespnonn--=-=------=-----------t-= 1"
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 8 NOVEMBRE
C. H 1082
69 1/4
CHICAGO. 8 NOVEMBRE
000000000
M. POINCARÉ à ‘U. S. F. S. A,
Blé sur
Sais sur
Jaindoux sur.
Calés : baisse 7 à 11 points.
ü. «Km
15 50
15 50
70 1/4
15 75
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cap...
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Photo Petit Havre
La Catastrophe de Melun
Le gouvernement sera représenté par le
Ces obsèques auront lieu mardi prochain.
Les Affaires extérieure»
Le Centenaire de Verdi
Cliché Petit Havre
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Conseil des Ministres
Les ministres et sons-secrétaires d’Etat se
sont reunis hier matin, en Conseil, à l’Ely-
see, sous la présidence de M. Poincaré.
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les Bureaux de Posa e
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Fr.
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Fr.
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NEW-YORK, 8 NOVEMBRE
Cotons s décembre, baisse 35 points ;
anvier, baisse 40 points ; mars, baisse
0 points; mai, baisse 40 points.
C. DU JOUR
C. PRECED
Décembre.
85 1/4
85 1/8
Mai
90 1/8
90 1/8
Décembre.
69 1/8
69 1/2
Mai
70 1/8
70 1/2
Janvier...
10 75
10 77
Mai
10 90
10 92
M. Poincaré a assisté hier soir à la fête an-
ineile de l’Union des Sociétés Françaises de
Sports Athlétiques donnée dans le grand
amphithéâtre de la Sorbonne, sous la prési-
dence de M. Louis Barthou.
M. Lemercier président de l’U. S. F. S. A.,
après avoir remercié MM. Poincaré et Bar-
thon, a fait l’historique des jeux en France,
puis Me Henri Robert, bâtonnier de l’ordre
des avocats, a fait une très brillante confé
rence sur le rôle des sports.
M. Robert a rappelé les récents voyages de
M. Poincaré pour lui décerner le titre de
premier sportman de France.
M. Barthou a ensuite pris la parole. Il a
dit que la présence de M. Poincaré constituait
le meilleur hommage qui puisse être rendu
au développement des sports dans notre
pays.
Après son discours, M. Barthou a remis
un certain nombre de distinctions honori
fiques.
MM. Poincaré et Barthou se sont ensuite
retirés, salués par les vivats enthousiastes de
toute l’assistance.
LA CATASTROPHE DE MELUN
Quarante et un Morts
Melun. — Ou vient de découvrir à l’hôpi-
lal le buste d’un enfant, ce qui porte à 41
le nombre des morts, y compris le blessé
décédé à Paris.
Le mécanicien Dumaine
Mardi prochain, le mécanicien Dumaine
subira un nouvel interrogatoire.
a Pilleurs d’Epaves b
M. Niclause, commissaire à la police ju-
diciaire a poursuivi l’enquête entreprise re
lativement aux trois individus qui tentaie nt
de vendre des titres provenant de la catas
trophe du 4 novembre.
Il résulte de cette enquête que les incul
pés ont dévalisé dans la nuit du 5 au 6 no
vembre, un nommé Simon Thauvin, qui
les avait pressentis pour négocier les valeurs
volées.
On suppose que Thauvin, domicilié à
Melun, commit son larcin avant l’organisa
tion du service d’ordre.
Un mandat d’amener a été décerné con
tre lui.
EST-CE UNE VENGEANCE
DE CONTREBANDIERS ?
Lille. — Vendredi matin, vers 10h. 30 on
h découvert sous un tas de fumier dans la
commune de Luzermes le cadavre du chauf
feur d’automobile Delabarre, âgé de 20 ans.
Le corps portait la trace de cinq coups de
revolver.
La voiture que conduisait la victime a été
retrouvée hier après-midi à Fiers près de
.Roubaix.
On croit qu’il s’agit d’une vengeance de
fraudeurs, que la victime aurait dénoncés
dernièrement et qui furent surpris par les
douaniers au moment où ils tentaient de
passer à la frontière un chargement de ta-
mesrcconen@P*cosDsz===
ASSASSIN DE SON GENDRE
Là Règle. — Le nommé Bourbias, demeu-
Tant à Landerrouet, près de La Réole, avec
son gendre, nommé Rose, avait, avec lui, de
fréquentes discussions.
Vendredi, Bourbias s’armant d’un fusil
tira sur son gendre et le blessa grièvement.
Bourbias se barricada ensuite dans sa mai
son, menaçant de son fusil quiconque tente
rait d’approcher. Finalement, les gendarmes
réussirent à s’emparer du meurtrier au mo
ment où il tentait de sauter par une fenêtre.
Rose, la victime de Bourbias, est décédé
2 l’hôpital.
LONDRES-BRIGHTON EN AÉROPLANE
- Londres. — La course d’aéroplanes Lon-
dres-Brighton aller et retour, a été gagnée
par l’aviateur français Verrier.
Il y avait neuf concurrents partants.
LE GÉNÉRAL EYDOUX A ATHÈNES
Athènes. — Le général Eydoux et les
membres de la mission française, ont été
chaleureusement acclamés par la foule aux
cris de « Vive la France! Vive l’Armée fran
çaise ! »
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIAHAIRIE IHTEHNATIOHRLE
1O8, rue Saint-Lazare, 108
flmmsubt» de l'HOTEL TERHIINU8J
Nos jardiniers sont de grands artistes.
Avec la promptitude des machinistes dres
sant leurs toiles, ils improvisent des mer-
veilles fleuries. Ils font surgir du sol, de
l’asphalte ou des planchers le prestigieux
ensemble des corolles multicolores, la b llè
ordonnance des parterres.
Ce sont les magiciens modernes dont la
baguette est un tuteur et le sceptre un hum
ble arrosoir. Ces doux amants de la flre lui
consacrent une affection fidèle que la flore
paraît bien leur rendre, puisqu’elle se prête
le plus souplement du monde à leur caprice.
Ils sont aussi, à leur façon, des poètes dont
les œuvres chantent l'harmonie de leur
art dans la gamme infinie des nuances.
Je suis allé surprendre hier ces faiseurs de
miracles.
Ils étaient alors en pleine fièvre de travail,
prôto à olhrar dionomanf Jann AjA A-, lo
Saint-Martin, la jolie fête des chrysanthè
mes. La salle Franklin, d’ordinaire grise et
maussade, leur devait la fraîcheur d’un sou
rire.
On avait amené là, depuis le matin, des
tribus innombrables de pots de fleurs. De
vant les portes, une alignée de carrioles dé
versait un amusant méli-mélo de plantes.
Tout cela avait été mis à l’abri, dans les pro
fondeurs de la salle, avant que la nuit eut
noyé dans les grisailles le bariolage des cou
leurs.
Partout le chrysanthème étalait la poly
chromie de ses variétés multiples.
Blanc de neige, jaune d’or, violet comme
si l’on eût trempé dans bencre la houpette
de ses pétales déchiqueté s, rose comme un
ciel d’aurore, grenat comme un cru bour
guignon, il déployait entre ces notes extrê
mes la symphonie des couleurs intermé
diaires.
Il passait insensiblement du jaune au vio
let, du violet au rose, du rose aux mauves
alanguis, par des tonalités graduées, éteintes
et charmantes, pareilles au coloris discret
de ces tapisseries anciennes où le temps a
fondu dans un ensemble très doux les cru
dités primitives de la couleur.
Parmi tous ces pétales épanouis que la lu
mière du jour faisait vibrer, éclater comme
des pièces de feux d’artifice innombrables et
minuscules, le jardinier allait et venait, clas
sait les teintes, groupait les nuances, s’ingé-
niait à «composer » à la façon du peintre qui
cherche l’équilibre de son tableau. J’eus
garde de ne point troubler dans leur tâche
délicate une patience et un goût que stimu
laient l’appât du concours et l’effet de l’expo
sition publique.
Mais cet ami du chrysanthème semblait
puiser une foi nouvelle dans l’exaltation de
sa science. Il ne dédaignait pas de s’arracher
de temps en temps à la féerie brillante pour
me conter ses espoirs et ses joies.
Et comment n’être pas conquis par l’évo
cation de tant d’efforts au service d’une si
jolie cause ?
* »
Il disait cela sans vanité, sans forfanterie,
avec la simple et légitime satisfaction de
l’homme heureux d’avoir atteint le but
cherché.
Sans doute, il ne cachait point qu’il eût
voulu le résultat plus grand encore, plus
décisif, plus exceptionnel, mais j’ai compris
qu’il entendait par là s’encourager lui-meme
pour de nouvelles recherches et poursuivre
plus encore la réalisation de son rêve.
Il savait avoir des yeux paternels, douce
ment attendris, pour le plus joli spécimen
de sa collection. Il le montrait d’un geste
qui voulait se faire modeste où l’on devinait
cependant quelque fierté. Et l’on se prenait
à songer à tout ce que représente d’inquié
tudes, de tracas, de soins et de coups d’ar
rosoir ces quelques douzaines de tiges en
pots coiffés des chevelures ébouriffées.
— La rose avant tout, je vous l’accorde.
Monsieur et nul ne saurait le contester,
même le plus fervent chrysanthèmiste. Mais
vous voudrez bien admettre avec moi n’est-
ce pas ? que si la rose est la reine des fleurs,
le chrysanthème reste sûrement le premier
de ses pages. . ,
« Voyez plutôt cette variété, cette richesse,
cette délicatesse de couleurs. Retenez de
grâce, ces transformations imprévues dans
la forme. La fleur s’est docilement prêtée à
nos fantaisies.
» Quant aux reproductions de phénomè
nes, l’obtention de ces chrysanthème mons
tres, barbus, duvetés, incurvés, recurvés,
elles réclament, n’en doutez pas, des atten
tions permanentes. La nature est une brave
fille. Elle répond le plus souvent à nos dé
sirs, mais elle exige de nous de la patience
et des bons soins. Donnant, donnant! c’est
juste. »
C’est au Japon et à la Chine que nous som
mes allés emprunter le culte du chrysan
thème.
On vous a conté combien la fleur, em-
blême .du bonheur, est fetee là-bas. Où elle a
tees
“‘honneur ou Kikou-Dzouki, c’est-à-dire du
neuvième mois de l’année. Le seul spécimen
possédé par l’horticulture française se trou
vait, il y a quelque cent ans, parmi les cu-
riosités du Muséum de Paris auquel un Mar
seillais l’avait offert.
Le goût de cette fleur ne tarda pas à se
répandre. Paris l’exhiba, la province suivit
l’exemple, et bon nombre l’adoptèrent.
Certaines villes comme Grenoble, Caen,
Lyon, Roubaix s’y adonnèrent avec tant d’en
train qu’elles sont restées des centres impor
tants d’où nous arrivent encore aujourd’hui,
chaque année, des nouveautés originales.
Au Havre, les premières expositions de
chrysanthèmes remontent à 1890. L’initiative
féconde de la Société d’Horticulture et de
Botanique s’y employa avec ardeur, et l’on
n’a pas oublié les jardins ravissants qu’elle
les Centrales, les parterres qu’elle déploie
régulièrement dans la Salle Franklin, quand
viennent les brumes de la Toussaint.
C’est leur Grand-Prix, à nos horticulteurs,
la grande épreuve ou chacun sort enfin son
meilleur produit. Et l’entraînement d’un pou
lain n’est pas plus minutieusement conduit
que la préparation d’une plante de concours.
Songez qu’il y a autant de méthodes diffé
rentes suivant le tempérament du sujet, le
climat local, la nature du terrain.
Songez qu’il ne faut pas seulement soigner,
il faut prévoir. La fleur atteindra-t-elle son
maximum de taille à point nommé? Sera-
t-elle en pleine forme pour le grand jour ?...
Si l’éducateur de chysanthèmes craint
d’être prêt trop tôt, il devra supprimer aus
sitôt le bouton-couronne et toutes ses pous
ses feuillées sauf une. Celle-ci donnera bien
tôt un autre bouton-couronne avec ses
pousses ; et tous les espoirs de notre jardi
nier seront dans cette « deuxième percée ».
Si l’affaire, au contraire, paraît bien calcu
lée, vite, on prend le bouton, on supprime
toutes les pousses, on détourne sur le nour
risson privilégié les sucs de la plante en
tière. C’est alors que redoublent les soins
les plus délicats èt que sous le verre, pro
tégé de la moindre atteinte de la poussière,
du vent ou des insectes, le bouton-couronne
développe la fleur gigantesque : petit astre
de gloire juché sur sa tige...
Massifs ou légers, avec leurs boules
somptueuses ou leur tête échevelée, jonglant
avec le spectre solaire dont ils se sont appro
prié ses rayons, les chrysanthèmes sont rois
du jour...
Du blanc au cuivre, du mauve au violet,
du rouge vif au grenat sombre, ils sont
tous là, rangés en ligne. Et les yeux demeu
rent remplis de la pétarade des corolles.
Une couleur manque, hélas, et l’art du jar
dinier doit avouer son impuissance. Le bleu
n’a pas encore livré son secret à la curiosité
des hommes, le bleu demeure l’éternel tour
ment des amateurs de la flore.
Le chrysanthème bleu existe, dit-on, au
Japon, dans des collections invisibles aux
yeux profanes des étrangers. Voilà qui sem
ble bien fleur de chimère.
Pour percer le mystère de la couleur en
viée, les botanistes d’autrefois proposaient
des recettes de sorciers, des bleuts en pou
dre mélangés à la terre, du fumier de mou
ton, du sel, une peinte de vinaigre. A quoi
la verve d’Alphonse Karr répondait par cetie
boutade : ,
« Frottez d’ail des bêches avec lesquelles
vous retournez la terre destinée à faire un
pré : les moutons qui y brouteront auront
des gigots à l’ail. »
Ou par cette autre:
« Quand vous planterez des caféiers, en
fouissez dans le sol, de cent mètres en cent
mètres, de petits moulins à café ; vous récol
terez du café en poudre ! »
Nos horticulteurs modernes ont sagement
préféré faire appel aux sélections. Toutes,
cependant, sont demeurées vaines, et le
chrysanthème bleu est encore aussi rare
que la rose bleue.
Qu’importe ! La gamme existante est suffi
samment ample pour séduire nos yeux et
nos goûts par le spectacle de sa grâce et de
son harmonie..,
$
* *
Les carrioles arrivaient toujours. Elles
continuaient de déverser sur les dalles le flot
bigarré des couleurs. La chimie de la terre
livrait là une immense carte d’échantillons,
par laquelle chaque nuance de chysanthe-
me avait son titre, son caractère, son nom
personnel. . . .. .,
Quant au bleu réfractaire, il s était réfugié
dans le ciel, un ciel encore convalescent
d’orage, pâlot et frissonnant, où l’azur enfin
reprenait son règne. Il s’y déployait en nap
pes transparentes qui faisaient plus douce la
triomphante magie de la lumière.
On eut dit qu’il voulut donner plus d éclat
à la palette, plus de joie et plus d illusion à
l’arriere-garde fleurie des derniers beaux
jours.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
M. Massé, ministre du commerce et des
postes, représentant le gouvernement aux
obsèques des postiers, victimes de la catas
trophe de Melun n’assistait pas à la délibéra
tion.
ministre des travaux publics aux obsèques
des victimes non identifiées de la catastro
phe.
Le ministre des affaires étrangères a mis
le Conseil au courant de la situation exté
rieure.
sous-agents de son administration victimes de la
terrible catastrophe de Melun, le salut respectueux
et ému du gouvernement de la République.
se n est pas sans une émotion profonde que je
m acquitte de ce devoir 1 • ’
Jamais encore le personnel des bureaux ambu
lants, cependant si fortement éprouvé dans ces
dernières années, n’avait été atteint par un deuil
aussi cruel. Jamais désastre semblable n’avait fait
dans les rangs de la grande famille postale héca
tombe aussi meurtrière.
e ne veux pas évoquer ici le tragique spectacle
qu i s’est offert a mes regards lorsque, au milieu
de la nuit, je suis accouru à Melun et lorsque dans
la matinée du lendemain j’y suis revenu, accom
pagnant M. le Président de la République dans la
visite qu il a tenu à faire a l’hôpital et au lieu du
sinistre pour porter aux blessés ses encourage-
ments et ses vœux de rétablissement, pour saluer
la depouilie des victimes parmi lesquelles l’admi-
nistration compiait quinze (tes siens
J ai vécu là des heures d'angoisse et d’émotion
profonde dont le terrifiant souvenir, qui jamais
ne S'effacera de ma mémoire, me hante depuis
lors d une horrible vision.
Cette émotion, la France entière l’a éprouvée en
apprenant la nouvelle, et les télégrammes qui de
toute part, nous parviennent de l'étranger nous
prouve au’elle a été ressentie par delà les fron
tières.
- - mes regards lorsque, au milieu
je suis accouru à Melun et lorsque dans
) nn IAMIA8. 29.. 2..2 —
Sur sa proposition, le conseil a chargé M.
Barrère, ambassadeur de France à Rome, de
représenter le gouvernement de la Républi
que française aux fêtes du centenaire de
Verdi.
Dans la Marine
Le ministre de la marine a soumis à la si-
sBature du président de la République les
promotions et nominations suivantes :
Le contre-amiral Dartige du Fournet est pro
mu vice-amiral, en remplacement du vice-amiral
B Hue, placé dans la 2» section du cadre (ré
serve) ;
Le capitaine de vaisseau de Bon, sous-chef de
l’état-major de la marine, est nommé contre-ami
ral ;
Le vice-amiral Cocheprat, préfet maritime de
Brest, est nommé préfet maritime de Toulon;
Le vice-amiral Dartige du Fournet est nommé
préfet maritime de l’arrondissement algéro tuni
sien ;
Le contre-am irai Amelot est nommé major gé
néral à Lorient.
. Le ministre de la marine, sur la proposi”
tion du sous-secrétaire d’Etat de la marine
marchande, a présenté à la signature du
président de la République, un décret insti
tuant un Comité scientifique consultatif des
pêches maritimes et un autre décret fixant
la composition de ce Comité scientifique.
Prochain Conseil
Le prochain Conseil des ministres aura lieu
mardi prochain.
Les Obsèques des Postiers
Les obsèques solennelles des agents am
bulants des P. T. T. qui ont trouvé la mort
dans la catastrophe de Melun, ont été célé
brées, hier matin, à Paris, à neuf heures et
demie, à la gare de Lyon, au milieu d’une
assistance nombreuse.
Dès le matin, et malgré une pluie fine et
persistante, une foule émue stationnait aux
abords de la gare du P.-L.-M. Dans le graod
hall vitré transformé en chapelle ardente, et
décoré de tentures noires lamées d’argent,
les quinze cercueils avaient été placés dans
l’ordre suivant : MM. Clavel, Lambinet, chefs
de brigade ; Ferrier, Valion, Gros, Rignault,
Vidal, Gaidioz, Astruc, Salamand, Lavernhe,
commis ; Gommes, Reliaud, Vacheresse,
Maitrepierre, courriers-ambulants.
Des cartouches aux initiales des défunts
ornaient les draps mortuaires, et des tor
chères aux flammes vertes brûlaient au mi
lieu des fleurs.
Les cercueils disparaissaient sous l’amas
des couronnes, parmi lesquelles on remar
quait celles du ministre du commerce, de
l'industrie et des postes, de l’Association
amicale des P.T.T., du directeur de l’exploi
tation postale, de l’Association générale du
personnel du P.-L.-M., du Syndicat des ou
vriers des P.T.T., des ambulants de la ligne
de la Mediterranée, du central téléphonique,
du personnel des centraux téléphoniques de
Wagram et de Marcadet, de l’Union desSyn
dicats de la Seine et de la G. G. T., de là Fé
dération des fonctionnait es, du personnel de
l’administration centrale des P. T. T., de
l’École supérieure des postes, etc.
Un service d’ordre très important, placé
sous la direction de M. Touny, directeur de
la police municipale, était assuré par la
garde républicaine, le 89 e et le 46 e d’infante
rie et les gardiens de la paix de l’arrondisse
ment.
Parmi les personnalités présentes se trou
vaient : MM. Massé, ministre du commerce,
de l’industrie et des postes ; Duboet, prési
dent du Sénat ; Deschanel, président de la
Chambre; le lieutenant-colonel Pénelon, re
présentant le Président de la République ;
les représentants de tous les ministres ; MM.
Delanney, préfet de la Seine, et Hennion,
préfet de police; le gouverneur militaire de
Paris; M. Chassaigne-Goyon, président du
Conseil municipal ; M. Dervillé, directeur de
la Compagnie P.-L.-M., entouré de son Con
seil d’administration; de nombreux séna
teurs et députés, parmi lesquels :
MM. Trouillot, Strauss, Forgemol, Lorimy,
Ferdinand Buisson, Chaumet, Le Bail, Sem-
bat, Simyan, Mauger, Damesnil, Amiard,
Rouanet, Compère-Morel, Lauche, Gratien
Candace, du Gailhard-Cancel, Mistral, Noël;
MM. César Caire, Le Menuet, Marcel Cachin,
conseillers municipaux ; le général Graziani,
directeur de l’infanterie au ministère de la
guerre ; MM. Delaroue, maire de Melun ; le
préfet de Seine-et-Marne, etc.
La cérémonie officielle commence à neuf
11 gy roc p t g? amip
M. Tintignac, au nom de la Fédération des
P. T. T., adresse un dernier hommage et un
dernier adieu à ses camarades victimes du
devoir. .
M. Va Bot apporte « le suprême salut des
ambulants à ceux qui ne sont plus ». «Nous
sommes venus ici, dit-il, unis dans la pensée
d’honorer nos morts. » ... .
La poste italienne da Modane a délégué
M. Sass, qui prononce quelques paroles
émues au nom de ses camarades.
Puis le maire de Melun, M. Delaroue,
exprime sa douloureuse sympathie aux pa-
rents, aux amis des victimes.
« Plusieurs corps, déclare-t-il, broyés
dans la catastrophe, n’ont pu être reconnus,
mais les restes de ceux qui furent des hom
mes, seront pour la ville de Melun un dépôt
sacré. »
Enfin M. Massé prononce au nom du gou
vernement, un discours dont nous déta
chons les passages suivants :
Au ministre des postes incombe aujourd’hui la
au miuiauo P IP9 2nia— e 2 .
I douloureuse mission d’apporter aux agents eu
Mais elle l’a été à un degré particulier par tous
ceux qui appartiennent à l’administration des pos
tes, télégraphes et téléphones, et le deuil d’au-
jourd’hui n’est pas seulement celui de quinze fa
milles plus cruellement éprouvées, il est celui de
l administration tout entière.
Le ministre termine ainsi son discours :
Que les familles des morts que nous pleurons
soient assurées de la sympathie et de la sollicitu
de des pouvoirs publics. Nous n’oublierons ni les
vieux parents, ni les orphelins. Aux uns et au
tres, l administration des postes accordera aide et
protection
Sans attendre que les responsabilités civiles de
la catastrophe soient établies, le Parlement a
voulu, par le vote d’un crédit spécial qui s’ajou
tera aux crédits normaux dont nous disposons et
aux dons généreux qui déjà nous sont parvenus
nous mettre à même de soulager, dès la première
heure, les infortunes et les detresses que la ca
tastrophe va laisser après elle.
Puisse cette assurance et l’hommage rendu par
les pouvoirs publics à la mémoire des fonction
naires qui sont morts, victimes du devoir, atté
nuer s’il est possible la douleur de leurs familles
éplorées.
Au nom du gouvernement de la République, au
nom.de mon collègue M. le ministre des travaux
publics, que la maladie empêche d’assister à la
cérémonie, au nom du personne! tout entier de
1 administration des postes, aux malheureuses
victimes dont les restes sont ici, j’adresse un
suprême adieu.
A dix heures dix, la cérémonie est termi
née et la foule recueillie défile devant les
cercueils, tandis que la musique du 46e
d’infanterie joue la Marche funèbre, de Cho
pin.
La Sardine française
Il y a encore des juges à... Hambourg î
Après les plaidoiries de MM. Wassermann
et Lucien Coquet, le syndicat français des
abricants de conserves vient de gagner de.
vant I e tribunal de cette ville un procès en
gagé depuis deux ans contre les Norvégiens,
fabricants de conserves de « sprats » fausse*
ment appelées « sardines » et contre * leurs
C iients allemands vendeurs de ce produit.
Désormais on ne pourra vendre en Alle
magne, sous le nom de « sardine », même en
y ajoutant un qualicatif de provenance, que le
poisson Clupea pilchardus, c‘est-à dire la vé
ritable sardine française.
. Le jugement de Hambourg, conformé à la
jurisprudence de notre pays, suit très heu
reusement un jugement anglais analogue
rendu le 16 avril 1912auGuidhall de Londres
à la requête du syndicat des fabricants nan
tais.
C’est l’ébauche d’une jurisprudence inter
nationale sur une fraude très prejudiciable à
nos sardiniers. Souhaitons que l’on continue
à régler aussi loyalement, à l’étranger, les
questions si importantes pour notre indus
trie des appeilations d’origine.
Départ du Directeur
de la Verrerie d’Albi
Quoique le secret en ait été sévèrement
gardé par les organisations syndicalistes et
les groupements socialistes, une nouvelle
intéressant au plus haut point la vie même
de la verrerie ouvrière nous parvient.
L’ingénieur Spinetta, directeur de cette
cooperative, vient à nouveau et cette fois quoi
qu il arrive de donner sa démission d’une fa
çon définitive.
"===============-= =================== -1111,11 n
INFORMATIONS
De Paris au Caire en Aéroplane
On est sans nouvelles de Daucourt
Nous avons dit hier que l’aviateur Dau
court était parti dans la matinée de Varna
pour gagner Constantinople, Or on annonce
que le pilote français n’est pas arrivé vendre
di soir, comme on le croyait, à l’aérodrome
de San Stétano, aux portes de Constantino
ple.
Hier après-midi une dépêche de cette der
nière ville dit que malgré toutes les recher
ches faites on est sans nouvelles de Daucourt
et qu’une certaine inquiétude commence à
se manifester.
L’Aviateur Guillaux
suspendu pour dix ans
La Commission Sportive aéronautique s’est
réunis à l’Aéro Club, pour une séance dont le
procès-verbal, très chargé, était de la plus
haute importance.
Appelée à juger l’affaire de la Coupe Pom-
mery, après avoir entendu l'aviateur Guillaux
et Me Imbrecq, l’aviateur taisant des aveux
complets et manifestant son regret, la Gom-
"" ans de sus-
mission
et manifestant son reg]
Sportive lui inflige 10
pension.
Certains membres de la Commission vou-
laient la disqualification à vie, mais la majorité
devant l’attitude de l’aviateur, avouant avec
franchise avoir eu un moment de folie, ad
mit les circonstances atténuantes et obtint
un verdict un peu moins sévère.
Pourtant Chevilliard fut victime de sa
science... près de l’Aéro Club. Ayant exé-
cuté devant le roi d’Espagne et le président
de la République une « fantasia individuelle»,
il fut pénalisé de trois mois.
Ces jours-ci le hardi pilote a montré que la
fameuse glissade sur l’aile, qui fut jadis la
terreur de l’aviation, n’est qu’un mythe, et
que quelle que soit la position de l’appareil
sur son aile, on peut toujours le redresser.
Sa boucle n’est pas un cercle tracé dans un
un seul plan, c’est une suite de demi-cercles
par une parabole que décrit l’aile opposée.
L’gile qui exécute les glissades sert de point
fixe pendant celte parabole.
Il est certain que l’impression produite par
les glissades de Chevilliard est terrible, sur
tout quand elles se répètent une dizaine de
fois : L’appareil semble alors s’écrouler, on
croit que l’accident est forcé et pourtant
l’appareil se red: esse toujours.
Mais il est difficile d’expliquer semblable
choses car le public éprouve une véritable
stupéfaction.
Le Truc du Commissaire
Ces jours derniers, un vol de 2,500 francs
— en monnaie — était commis au préjudice
des Affiches Parisiennes, 144, rue de Rivoli, a
Paris. , —
M.Beaurain, commissaire de ponce, pre :
venu, ouvrit une enquête ; mais celle-ci
resta infructueuse. ... ,
Avant-hier, le magistrat se rendit ai eta ¬
blissement. Il dit au directeur :
« Monsieur, veuillez réunir demain tout
votre personnel ; M. Bertillon, directeur du
service anthropométrique, a relevé des em
preintes très nettes sur la caisse et il vou
drait prendre vos empreintes personnelles
et celles de votre personnel, afin de les com
parer. »
Le magistrat usait d'un subterfuge qui
réussit d’ailleurs très bien, car, le jour fixé,
il manquait un employé, Anatole Thenant,
27 ans, demeurant à Sèvres.
Celui-ci était parti à Marseille en vue de
s’embarquer pour Tunis ; mais au moment
où il prenait son passage, on fut étonné du
gonfle ment de ses poches, qui contenaient
1,800 francs en pièces de 5 francs.
On lui demanda des pièces d identité, ine-
nant donna les Affiches Parisiennes comme
références. On téléphona rue - de Rivoli, ou
l’on donna ordre de le faire arrêter, Ce qui
fut fait immédiatement.
(Centre de la VHIsi
BAROMETRI
787
760
Paris, 8 novembre, 11 b. 15.
Extrêmes barométriques 764 milliy. A mos.
louse, 754 millim. à Cherbourg.
Faible dépression Nord-Ouest Europe
Temps probable : Vent d’entre Sud et Ouest
pluie, température normale.
dvnot
AV HIAVHE
AEREOEXT2
A
Saint-Jusie
DEMAIN
ournée du Dimanche 9 Novembre 1913
midi..
Minuit
LA FÊTF a enuu
AUJOURD’HUI.. Saint-MatbariS
Le Havre.
OBSERVATOIRE DE PARIS
Au Muséum D’HISTOTRÉ NATURELLE. — Exposition
de poissons exotiques et de tortues aquatiques-
vivants.
Salle Franklin. — De 9 h. à 17 h. Exposition
de chrysanthèmes de la « Société d’Horticulture et
de Botanique. -
Société de Tir l’Alerte (rue J.-B.-Eyriès). —
De 9 h. à midi. Concours dit « P que-Nique » entra
sociétaires et public.
Salle de la Lyre Havraise.— A 14 h. 1/2. Revue
de « Fantasio ». — Sauterie.
Hôtel des Sociétés — A 14 h. 30, Matinée dan
sante de la Société Exeursionutste Gravillaiss.
Quartier des RAFFINERIES — De 15 à 17 heures.
Promenade-Concert par « La Havraise».
GRAND-THEATAS. — En matinée et soirée. Re-
présentations théâtrales. '
Théâtre-Cirque Omnia. — En matinée et soirée
séances de Cinéma Pathé frères.
Cinéma-Gaumont. — Matinée et soirée.
KURSAAL -Cinéma. — En matinée et soirée, séan-
ces de Cinéma.
Folies-Bergère. —- En matinée et en soirée, re
présentations de comédie.
Grande TAVERNE.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie Universelle. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Sanvic. — Salle des Fêtes. — A 14 h. 4/2.
Distribution des prix de tir de l’« Amicale Aimable-
Leb ond ».
Harfleur. — Fête des 104. — A 10 h. Messe de
Sainte-Cécile. — A 11 h. 1/2, place d’Armes Re
mise de médailles et Défilé. — A 13 h. Hôtel du
Commerce. Banquet. — A 21 h. Salle des Fêtes.
Grand Bal.
Saint-Romain-de -Colboso. — Salle des
Fêtes. — A 20 h. 1/2, Concert de la « Société des
Anciens Elèves ».
AngervilIe-POrclier. — Fêtes Sainte Barbe
et Sainte-Cécile. — A 11 h. 1/2, place de l’Eglise,
Revue, Concert et manœuvre. — A 12 h. Banquet.
Cuverville-en-Caux. — A 11 h. Assemblée
générale de l’« Avenir de Cuverville ».
Bolbec. — Salle de la Justice de Paix. — A
15 h. Distribution des prix de la « Société d’Horti-,
culture. — Le soir, Barquet.
— A 14 h Conférence de la « Croix-Rouge ».
Godervilie. — Salle des Fêtes. — A 18 h.
Banquet en l’honneur de M. Bellet. — A 21 h.
Bal familial.
Lillebonne — Fête annuelle des « Enfants de
Lillebonne »,
M. de Monzie au Havre
M. de Monzie, sous-secrétaire d’Etat à la
marine marchande, arrivera dans le courant
de la nuit prochaine en notre ville.
Lundi dans la matinée il présidera à l’inau
guration de l’Institut Maritime qui vient
d’être créé au Havre. . ..
A midi, il assistera à un banquet qui lui
sera offert dans la salle d’attente des pre
mières classes de la gare maritime, par la
Chambre de Commerce. . ,
il reprendra ensuite le train a 2 heures
pour se rendre à Fécamp.
Obseques
Hier matin ont eu lieu, àYvetot, au miliet
d’une nombreuse assistance de parents et
d’amis, les obsèques de Mme Fernand
Méheux, femme de notre excellent confrert
Fernand Méheux, secrétaire de la rédacton
du Havre-Eclair. —
Le deuil était conduit par M. Fernan:
Méheux ; M. le docteur Méheux, son frère h
M. le docteur Bramtot, son beau-frère, e
par les autres membres de la famine
Dans l’assistance on remarquait de.n °
breuses notabilités, et es représentants aj
la presse locale et régionale N g
Chopart, directeur ; Urbain Ealaizez, re “ge
teur en chef ; Pinchon Duboc. et Mu tel
vestre, Bertonnière, Té ^ U Eciair" AIre
metteur en pages du Havi e-bciair , A
"$
33= Annee
N 11,802
Administrateur- Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne lAdministratios
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDC — Havre
Administration, Improssions et Annoncas, TAL 10.47
AU HAVRE
î A PARIS .
5 Centimes
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bouP de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
) seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
EDTION DU MATIN
Me
5 Centimes
Dimanche $ Novembre 1913
it Havre
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉMOCRATIQUE
L& plus fort Tirage des Journaux de la Région
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue F on t enelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur j
1 Oise et la Somme ‘
Autres Départements.........
Union Postais
4 KO
e p..
Lo PETIT HAVP.E est désigné pour les ^nncncss judiciaires et légales
eCATRYCespnonn--=-=------=-----------t-= 1"
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 8 NOVEMBRE
C. H 1082
69 1/4
CHICAGO. 8 NOVEMBRE
000000000
M. POINCARÉ à ‘U. S. F. S. A,
Blé sur
Sais sur
Jaindoux sur.
Calés : baisse 7 à 11 points.
ü. «Km
15 50
15 50
70 1/4
15 75
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cap...
Fer
Photo Petit Havre
La Catastrophe de Melun
Le gouvernement sera représenté par le
Ces obsèques auront lieu mardi prochain.
Les Affaires extérieure»
Le Centenaire de Verdi
Cliché Petit Havre
SXk-28%
ace
Conseil des Ministres
Les ministres et sons-secrétaires d’Etat se
sont reunis hier matin, en Conseil, à l’Ely-
see, sous la présidence de M. Poincaré.
10
„ , , - » ad » 226b p r
les Bureaux de Posa e
sdmse meacs omesa
2 2
Un AB
6) rransÿ
Fr.
»
299
A6
Fr.
se
NEW-YORK, 8 NOVEMBRE
Cotons s décembre, baisse 35 points ;
anvier, baisse 40 points ; mars, baisse
0 points; mai, baisse 40 points.
C. DU JOUR
C. PRECED
Décembre.
85 1/4
85 1/8
Mai
90 1/8
90 1/8
Décembre.
69 1/8
69 1/2
Mai
70 1/8
70 1/2
Janvier...
10 75
10 77
Mai
10 90
10 92
M. Poincaré a assisté hier soir à la fête an-
ineile de l’Union des Sociétés Françaises de
Sports Athlétiques donnée dans le grand
amphithéâtre de la Sorbonne, sous la prési-
dence de M. Louis Barthou.
M. Lemercier président de l’U. S. F. S. A.,
après avoir remercié MM. Poincaré et Bar-
thon, a fait l’historique des jeux en France,
puis Me Henri Robert, bâtonnier de l’ordre
des avocats, a fait une très brillante confé
rence sur le rôle des sports.
M. Robert a rappelé les récents voyages de
M. Poincaré pour lui décerner le titre de
premier sportman de France.
M. Barthou a ensuite pris la parole. Il a
dit que la présence de M. Poincaré constituait
le meilleur hommage qui puisse être rendu
au développement des sports dans notre
pays.
Après son discours, M. Barthou a remis
un certain nombre de distinctions honori
fiques.
MM. Poincaré et Barthou se sont ensuite
retirés, salués par les vivats enthousiastes de
toute l’assistance.
LA CATASTROPHE DE MELUN
Quarante et un Morts
Melun. — Ou vient de découvrir à l’hôpi-
lal le buste d’un enfant, ce qui porte à 41
le nombre des morts, y compris le blessé
décédé à Paris.
Le mécanicien Dumaine
Mardi prochain, le mécanicien Dumaine
subira un nouvel interrogatoire.
a Pilleurs d’Epaves b
M. Niclause, commissaire à la police ju-
diciaire a poursuivi l’enquête entreprise re
lativement aux trois individus qui tentaie nt
de vendre des titres provenant de la catas
trophe du 4 novembre.
Il résulte de cette enquête que les incul
pés ont dévalisé dans la nuit du 5 au 6 no
vembre, un nommé Simon Thauvin, qui
les avait pressentis pour négocier les valeurs
volées.
On suppose que Thauvin, domicilié à
Melun, commit son larcin avant l’organisa
tion du service d’ordre.
Un mandat d’amener a été décerné con
tre lui.
EST-CE UNE VENGEANCE
DE CONTREBANDIERS ?
Lille. — Vendredi matin, vers 10h. 30 on
h découvert sous un tas de fumier dans la
commune de Luzermes le cadavre du chauf
feur d’automobile Delabarre, âgé de 20 ans.
Le corps portait la trace de cinq coups de
revolver.
La voiture que conduisait la victime a été
retrouvée hier après-midi à Fiers près de
.Roubaix.
On croit qu’il s’agit d’une vengeance de
fraudeurs, que la victime aurait dénoncés
dernièrement et qui furent surpris par les
douaniers au moment où ils tentaient de
passer à la frontière un chargement de ta-
mesrcconen@P*cosDsz===
ASSASSIN DE SON GENDRE
Là Règle. — Le nommé Bourbias, demeu-
Tant à Landerrouet, près de La Réole, avec
son gendre, nommé Rose, avait, avec lui, de
fréquentes discussions.
Vendredi, Bourbias s’armant d’un fusil
tira sur son gendre et le blessa grièvement.
Bourbias se barricada ensuite dans sa mai
son, menaçant de son fusil quiconque tente
rait d’approcher. Finalement, les gendarmes
réussirent à s’emparer du meurtrier au mo
ment où il tentait de sauter par une fenêtre.
Rose, la victime de Bourbias, est décédé
2 l’hôpital.
LONDRES-BRIGHTON EN AÉROPLANE
- Londres. — La course d’aéroplanes Lon-
dres-Brighton aller et retour, a été gagnée
par l’aviateur français Verrier.
Il y avait neuf concurrents partants.
LE GÉNÉRAL EYDOUX A ATHÈNES
Athènes. — Le général Eydoux et les
membres de la mission française, ont été
chaleureusement acclamés par la foule aux
cris de « Vive la France! Vive l’Armée fran
çaise ! »
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIAHAIRIE IHTEHNATIOHRLE
1O8, rue Saint-Lazare, 108
flmmsubt» de l'HOTEL TERHIINU8J
Nos jardiniers sont de grands artistes.
Avec la promptitude des machinistes dres
sant leurs toiles, ils improvisent des mer-
veilles fleuries. Ils font surgir du sol, de
l’asphalte ou des planchers le prestigieux
ensemble des corolles multicolores, la b llè
ordonnance des parterres.
Ce sont les magiciens modernes dont la
baguette est un tuteur et le sceptre un hum
ble arrosoir. Ces doux amants de la flre lui
consacrent une affection fidèle que la flore
paraît bien leur rendre, puisqu’elle se prête
le plus souplement du monde à leur caprice.
Ils sont aussi, à leur façon, des poètes dont
les œuvres chantent l'harmonie de leur
art dans la gamme infinie des nuances.
Je suis allé surprendre hier ces faiseurs de
miracles.
Ils étaient alors en pleine fièvre de travail,
prôto à olhrar dionomanf Jann AjA A-, lo
Saint-Martin, la jolie fête des chrysanthè
mes. La salle Franklin, d’ordinaire grise et
maussade, leur devait la fraîcheur d’un sou
rire.
On avait amené là, depuis le matin, des
tribus innombrables de pots de fleurs. De
vant les portes, une alignée de carrioles dé
versait un amusant méli-mélo de plantes.
Tout cela avait été mis à l’abri, dans les pro
fondeurs de la salle, avant que la nuit eut
noyé dans les grisailles le bariolage des cou
leurs.
Partout le chrysanthème étalait la poly
chromie de ses variétés multiples.
Blanc de neige, jaune d’or, violet comme
si l’on eût trempé dans bencre la houpette
de ses pétales déchiqueté s, rose comme un
ciel d’aurore, grenat comme un cru bour
guignon, il déployait entre ces notes extrê
mes la symphonie des couleurs intermé
diaires.
Il passait insensiblement du jaune au vio
let, du violet au rose, du rose aux mauves
alanguis, par des tonalités graduées, éteintes
et charmantes, pareilles au coloris discret
de ces tapisseries anciennes où le temps a
fondu dans un ensemble très doux les cru
dités primitives de la couleur.
Parmi tous ces pétales épanouis que la lu
mière du jour faisait vibrer, éclater comme
des pièces de feux d’artifice innombrables et
minuscules, le jardinier allait et venait, clas
sait les teintes, groupait les nuances, s’ingé-
niait à «composer » à la façon du peintre qui
cherche l’équilibre de son tableau. J’eus
garde de ne point troubler dans leur tâche
délicate une patience et un goût que stimu
laient l’appât du concours et l’effet de l’expo
sition publique.
Mais cet ami du chrysanthème semblait
puiser une foi nouvelle dans l’exaltation de
sa science. Il ne dédaignait pas de s’arracher
de temps en temps à la féerie brillante pour
me conter ses espoirs et ses joies.
Et comment n’être pas conquis par l’évo
cation de tant d’efforts au service d’une si
jolie cause ?
* »
Il disait cela sans vanité, sans forfanterie,
avec la simple et légitime satisfaction de
l’homme heureux d’avoir atteint le but
cherché.
Sans doute, il ne cachait point qu’il eût
voulu le résultat plus grand encore, plus
décisif, plus exceptionnel, mais j’ai compris
qu’il entendait par là s’encourager lui-meme
pour de nouvelles recherches et poursuivre
plus encore la réalisation de son rêve.
Il savait avoir des yeux paternels, douce
ment attendris, pour le plus joli spécimen
de sa collection. Il le montrait d’un geste
qui voulait se faire modeste où l’on devinait
cependant quelque fierté. Et l’on se prenait
à songer à tout ce que représente d’inquié
tudes, de tracas, de soins et de coups d’ar
rosoir ces quelques douzaines de tiges en
pots coiffés des chevelures ébouriffées.
— La rose avant tout, je vous l’accorde.
Monsieur et nul ne saurait le contester,
même le plus fervent chrysanthèmiste. Mais
vous voudrez bien admettre avec moi n’est-
ce pas ? que si la rose est la reine des fleurs,
le chrysanthème reste sûrement le premier
de ses pages. . ,
« Voyez plutôt cette variété, cette richesse,
cette délicatesse de couleurs. Retenez de
grâce, ces transformations imprévues dans
la forme. La fleur s’est docilement prêtée à
nos fantaisies.
» Quant aux reproductions de phénomè
nes, l’obtention de ces chrysanthème mons
tres, barbus, duvetés, incurvés, recurvés,
elles réclament, n’en doutez pas, des atten
tions permanentes. La nature est une brave
fille. Elle répond le plus souvent à nos dé
sirs, mais elle exige de nous de la patience
et des bons soins. Donnant, donnant! c’est
juste. »
C’est au Japon et à la Chine que nous som
mes allés emprunter le culte du chrysan
thème.
On vous a conté combien la fleur, em-
blême .du bonheur, est fetee là-bas. Où elle a
tees
“‘honneur ou Kikou-Dzouki, c’est-à-dire du
neuvième mois de l’année. Le seul spécimen
possédé par l’horticulture française se trou
vait, il y a quelque cent ans, parmi les cu-
riosités du Muséum de Paris auquel un Mar
seillais l’avait offert.
Le goût de cette fleur ne tarda pas à se
répandre. Paris l’exhiba, la province suivit
l’exemple, et bon nombre l’adoptèrent.
Certaines villes comme Grenoble, Caen,
Lyon, Roubaix s’y adonnèrent avec tant d’en
train qu’elles sont restées des centres impor
tants d’où nous arrivent encore aujourd’hui,
chaque année, des nouveautés originales.
Au Havre, les premières expositions de
chrysanthèmes remontent à 1890. L’initiative
féconde de la Société d’Horticulture et de
Botanique s’y employa avec ardeur, et l’on
n’a pas oublié les jardins ravissants qu’elle
les Centrales, les parterres qu’elle déploie
régulièrement dans la Salle Franklin, quand
viennent les brumes de la Toussaint.
C’est leur Grand-Prix, à nos horticulteurs,
la grande épreuve ou chacun sort enfin son
meilleur produit. Et l’entraînement d’un pou
lain n’est pas plus minutieusement conduit
que la préparation d’une plante de concours.
Songez qu’il y a autant de méthodes diffé
rentes suivant le tempérament du sujet, le
climat local, la nature du terrain.
Songez qu’il ne faut pas seulement soigner,
il faut prévoir. La fleur atteindra-t-elle son
maximum de taille à point nommé? Sera-
t-elle en pleine forme pour le grand jour ?...
Si l’éducateur de chysanthèmes craint
d’être prêt trop tôt, il devra supprimer aus
sitôt le bouton-couronne et toutes ses pous
ses feuillées sauf une. Celle-ci donnera bien
tôt un autre bouton-couronne avec ses
pousses ; et tous les espoirs de notre jardi
nier seront dans cette « deuxième percée ».
Si l’affaire, au contraire, paraît bien calcu
lée, vite, on prend le bouton, on supprime
toutes les pousses, on détourne sur le nour
risson privilégié les sucs de la plante en
tière. C’est alors que redoublent les soins
les plus délicats èt que sous le verre, pro
tégé de la moindre atteinte de la poussière,
du vent ou des insectes, le bouton-couronne
développe la fleur gigantesque : petit astre
de gloire juché sur sa tige...
Massifs ou légers, avec leurs boules
somptueuses ou leur tête échevelée, jonglant
avec le spectre solaire dont ils se sont appro
prié ses rayons, les chrysanthèmes sont rois
du jour...
Du blanc au cuivre, du mauve au violet,
du rouge vif au grenat sombre, ils sont
tous là, rangés en ligne. Et les yeux demeu
rent remplis de la pétarade des corolles.
Une couleur manque, hélas, et l’art du jar
dinier doit avouer son impuissance. Le bleu
n’a pas encore livré son secret à la curiosité
des hommes, le bleu demeure l’éternel tour
ment des amateurs de la flore.
Le chrysanthème bleu existe, dit-on, au
Japon, dans des collections invisibles aux
yeux profanes des étrangers. Voilà qui sem
ble bien fleur de chimère.
Pour percer le mystère de la couleur en
viée, les botanistes d’autrefois proposaient
des recettes de sorciers, des bleuts en pou
dre mélangés à la terre, du fumier de mou
ton, du sel, une peinte de vinaigre. A quoi
la verve d’Alphonse Karr répondait par cetie
boutade : ,
« Frottez d’ail des bêches avec lesquelles
vous retournez la terre destinée à faire un
pré : les moutons qui y brouteront auront
des gigots à l’ail. »
Ou par cette autre:
« Quand vous planterez des caféiers, en
fouissez dans le sol, de cent mètres en cent
mètres, de petits moulins à café ; vous récol
terez du café en poudre ! »
Nos horticulteurs modernes ont sagement
préféré faire appel aux sélections. Toutes,
cependant, sont demeurées vaines, et le
chrysanthème bleu est encore aussi rare
que la rose bleue.
Qu’importe ! La gamme existante est suffi
samment ample pour séduire nos yeux et
nos goûts par le spectacle de sa grâce et de
son harmonie..,
$
* *
Les carrioles arrivaient toujours. Elles
continuaient de déverser sur les dalles le flot
bigarré des couleurs. La chimie de la terre
livrait là une immense carte d’échantillons,
par laquelle chaque nuance de chysanthe-
me avait son titre, son caractère, son nom
personnel. . . .. .,
Quant au bleu réfractaire, il s était réfugié
dans le ciel, un ciel encore convalescent
d’orage, pâlot et frissonnant, où l’azur enfin
reprenait son règne. Il s’y déployait en nap
pes transparentes qui faisaient plus douce la
triomphante magie de la lumière.
On eut dit qu’il voulut donner plus d éclat
à la palette, plus de joie et plus d illusion à
l’arriere-garde fleurie des derniers beaux
jours.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
M. Massé, ministre du commerce et des
postes, représentant le gouvernement aux
obsèques des postiers, victimes de la catas
trophe de Melun n’assistait pas à la délibéra
tion.
ministre des travaux publics aux obsèques
des victimes non identifiées de la catastro
phe.
Le ministre des affaires étrangères a mis
le Conseil au courant de la situation exté
rieure.
sous-agents de son administration victimes de la
terrible catastrophe de Melun, le salut respectueux
et ému du gouvernement de la République.
se n est pas sans une émotion profonde que je
m acquitte de ce devoir 1 • ’
Jamais encore le personnel des bureaux ambu
lants, cependant si fortement éprouvé dans ces
dernières années, n’avait été atteint par un deuil
aussi cruel. Jamais désastre semblable n’avait fait
dans les rangs de la grande famille postale héca
tombe aussi meurtrière.
e ne veux pas évoquer ici le tragique spectacle
qu i s’est offert a mes regards lorsque, au milieu
de la nuit, je suis accouru à Melun et lorsque dans
la matinée du lendemain j’y suis revenu, accom
pagnant M. le Président de la République dans la
visite qu il a tenu à faire a l’hôpital et au lieu du
sinistre pour porter aux blessés ses encourage-
ments et ses vœux de rétablissement, pour saluer
la depouilie des victimes parmi lesquelles l’admi-
nistration compiait quinze (tes siens
J ai vécu là des heures d'angoisse et d’émotion
profonde dont le terrifiant souvenir, qui jamais
ne S'effacera de ma mémoire, me hante depuis
lors d une horrible vision.
Cette émotion, la France entière l’a éprouvée en
apprenant la nouvelle, et les télégrammes qui de
toute part, nous parviennent de l'étranger nous
prouve au’elle a été ressentie par delà les fron
tières.
- - mes regards lorsque, au milieu
je suis accouru à Melun et lorsque dans
) nn IAMIA8. 29.. 2..2 —
Sur sa proposition, le conseil a chargé M.
Barrère, ambassadeur de France à Rome, de
représenter le gouvernement de la Républi
que française aux fêtes du centenaire de
Verdi.
Dans la Marine
Le ministre de la marine a soumis à la si-
sBature du président de la République les
promotions et nominations suivantes :
Le contre-amiral Dartige du Fournet est pro
mu vice-amiral, en remplacement du vice-amiral
B Hue, placé dans la 2» section du cadre (ré
serve) ;
Le capitaine de vaisseau de Bon, sous-chef de
l’état-major de la marine, est nommé contre-ami
ral ;
Le vice-amiral Cocheprat, préfet maritime de
Brest, est nommé préfet maritime de Toulon;
Le vice-amiral Dartige du Fournet est nommé
préfet maritime de l’arrondissement algéro tuni
sien ;
Le contre-am irai Amelot est nommé major gé
néral à Lorient.
. Le ministre de la marine, sur la proposi”
tion du sous-secrétaire d’Etat de la marine
marchande, a présenté à la signature du
président de la République, un décret insti
tuant un Comité scientifique consultatif des
pêches maritimes et un autre décret fixant
la composition de ce Comité scientifique.
Prochain Conseil
Le prochain Conseil des ministres aura lieu
mardi prochain.
Les Obsèques des Postiers
Les obsèques solennelles des agents am
bulants des P. T. T. qui ont trouvé la mort
dans la catastrophe de Melun, ont été célé
brées, hier matin, à Paris, à neuf heures et
demie, à la gare de Lyon, au milieu d’une
assistance nombreuse.
Dès le matin, et malgré une pluie fine et
persistante, une foule émue stationnait aux
abords de la gare du P.-L.-M. Dans le graod
hall vitré transformé en chapelle ardente, et
décoré de tentures noires lamées d’argent,
les quinze cercueils avaient été placés dans
l’ordre suivant : MM. Clavel, Lambinet, chefs
de brigade ; Ferrier, Valion, Gros, Rignault,
Vidal, Gaidioz, Astruc, Salamand, Lavernhe,
commis ; Gommes, Reliaud, Vacheresse,
Maitrepierre, courriers-ambulants.
Des cartouches aux initiales des défunts
ornaient les draps mortuaires, et des tor
chères aux flammes vertes brûlaient au mi
lieu des fleurs.
Les cercueils disparaissaient sous l’amas
des couronnes, parmi lesquelles on remar
quait celles du ministre du commerce, de
l'industrie et des postes, de l’Association
amicale des P.T.T., du directeur de l’exploi
tation postale, de l’Association générale du
personnel du P.-L.-M., du Syndicat des ou
vriers des P.T.T., des ambulants de la ligne
de la Mediterranée, du central téléphonique,
du personnel des centraux téléphoniques de
Wagram et de Marcadet, de l’Union desSyn
dicats de la Seine et de la G. G. T., de là Fé
dération des fonctionnait es, du personnel de
l’administration centrale des P. T. T., de
l’École supérieure des postes, etc.
Un service d’ordre très important, placé
sous la direction de M. Touny, directeur de
la police municipale, était assuré par la
garde républicaine, le 89 e et le 46 e d’infante
rie et les gardiens de la paix de l’arrondisse
ment.
Parmi les personnalités présentes se trou
vaient : MM. Massé, ministre du commerce,
de l’industrie et des postes ; Duboet, prési
dent du Sénat ; Deschanel, président de la
Chambre; le lieutenant-colonel Pénelon, re
présentant le Président de la République ;
les représentants de tous les ministres ; MM.
Delanney, préfet de la Seine, et Hennion,
préfet de police; le gouverneur militaire de
Paris; M. Chassaigne-Goyon, président du
Conseil municipal ; M. Dervillé, directeur de
la Compagnie P.-L.-M., entouré de son Con
seil d’administration; de nombreux séna
teurs et députés, parmi lesquels :
MM. Trouillot, Strauss, Forgemol, Lorimy,
Ferdinand Buisson, Chaumet, Le Bail, Sem-
bat, Simyan, Mauger, Damesnil, Amiard,
Rouanet, Compère-Morel, Lauche, Gratien
Candace, du Gailhard-Cancel, Mistral, Noël;
MM. César Caire, Le Menuet, Marcel Cachin,
conseillers municipaux ; le général Graziani,
directeur de l’infanterie au ministère de la
guerre ; MM. Delaroue, maire de Melun ; le
préfet de Seine-et-Marne, etc.
La cérémonie officielle commence à neuf
11 gy roc p t g? amip
M. Tintignac, au nom de la Fédération des
P. T. T., adresse un dernier hommage et un
dernier adieu à ses camarades victimes du
devoir. .
M. Va Bot apporte « le suprême salut des
ambulants à ceux qui ne sont plus ». «Nous
sommes venus ici, dit-il, unis dans la pensée
d’honorer nos morts. » ... .
La poste italienne da Modane a délégué
M. Sass, qui prononce quelques paroles
émues au nom de ses camarades.
Puis le maire de Melun, M. Delaroue,
exprime sa douloureuse sympathie aux pa-
rents, aux amis des victimes.
« Plusieurs corps, déclare-t-il, broyés
dans la catastrophe, n’ont pu être reconnus,
mais les restes de ceux qui furent des hom
mes, seront pour la ville de Melun un dépôt
sacré. »
Enfin M. Massé prononce au nom du gou
vernement, un discours dont nous déta
chons les passages suivants :
Au ministre des postes incombe aujourd’hui la
au miuiauo P IP9 2nia— e 2 .
I douloureuse mission d’apporter aux agents eu
Mais elle l’a été à un degré particulier par tous
ceux qui appartiennent à l’administration des pos
tes, télégraphes et téléphones, et le deuil d’au-
jourd’hui n’est pas seulement celui de quinze fa
milles plus cruellement éprouvées, il est celui de
l administration tout entière.
Le ministre termine ainsi son discours :
Que les familles des morts que nous pleurons
soient assurées de la sympathie et de la sollicitu
de des pouvoirs publics. Nous n’oublierons ni les
vieux parents, ni les orphelins. Aux uns et au
tres, l administration des postes accordera aide et
protection
Sans attendre que les responsabilités civiles de
la catastrophe soient établies, le Parlement a
voulu, par le vote d’un crédit spécial qui s’ajou
tera aux crédits normaux dont nous disposons et
aux dons généreux qui déjà nous sont parvenus
nous mettre à même de soulager, dès la première
heure, les infortunes et les detresses que la ca
tastrophe va laisser après elle.
Puisse cette assurance et l’hommage rendu par
les pouvoirs publics à la mémoire des fonction
naires qui sont morts, victimes du devoir, atté
nuer s’il est possible la douleur de leurs familles
éplorées.
Au nom du gouvernement de la République, au
nom.de mon collègue M. le ministre des travaux
publics, que la maladie empêche d’assister à la
cérémonie, au nom du personne! tout entier de
1 administration des postes, aux malheureuses
victimes dont les restes sont ici, j’adresse un
suprême adieu.
A dix heures dix, la cérémonie est termi
née et la foule recueillie défile devant les
cercueils, tandis que la musique du 46e
d’infanterie joue la Marche funèbre, de Cho
pin.
La Sardine française
Il y a encore des juges à... Hambourg î
Après les plaidoiries de MM. Wassermann
et Lucien Coquet, le syndicat français des
abricants de conserves vient de gagner de.
vant I e tribunal de cette ville un procès en
gagé depuis deux ans contre les Norvégiens,
fabricants de conserves de « sprats » fausse*
ment appelées « sardines » et contre * leurs
C iients allemands vendeurs de ce produit.
Désormais on ne pourra vendre en Alle
magne, sous le nom de « sardine », même en
y ajoutant un qualicatif de provenance, que le
poisson Clupea pilchardus, c‘est-à dire la vé
ritable sardine française.
. Le jugement de Hambourg, conformé à la
jurisprudence de notre pays, suit très heu
reusement un jugement anglais analogue
rendu le 16 avril 1912auGuidhall de Londres
à la requête du syndicat des fabricants nan
tais.
C’est l’ébauche d’une jurisprudence inter
nationale sur une fraude très prejudiciable à
nos sardiniers. Souhaitons que l’on continue
à régler aussi loyalement, à l’étranger, les
questions si importantes pour notre indus
trie des appeilations d’origine.
Départ du Directeur
de la Verrerie d’Albi
Quoique le secret en ait été sévèrement
gardé par les organisations syndicalistes et
les groupements socialistes, une nouvelle
intéressant au plus haut point la vie même
de la verrerie ouvrière nous parvient.
L’ingénieur Spinetta, directeur de cette
cooperative, vient à nouveau et cette fois quoi
qu il arrive de donner sa démission d’une fa
çon définitive.
"===============-= =================== -1111,11 n
INFORMATIONS
De Paris au Caire en Aéroplane
On est sans nouvelles de Daucourt
Nous avons dit hier que l’aviateur Dau
court était parti dans la matinée de Varna
pour gagner Constantinople, Or on annonce
que le pilote français n’est pas arrivé vendre
di soir, comme on le croyait, à l’aérodrome
de San Stétano, aux portes de Constantino
ple.
Hier après-midi une dépêche de cette der
nière ville dit que malgré toutes les recher
ches faites on est sans nouvelles de Daucourt
et qu’une certaine inquiétude commence à
se manifester.
L’Aviateur Guillaux
suspendu pour dix ans
La Commission Sportive aéronautique s’est
réunis à l’Aéro Club, pour une séance dont le
procès-verbal, très chargé, était de la plus
haute importance.
Appelée à juger l’affaire de la Coupe Pom-
mery, après avoir entendu l'aviateur Guillaux
et Me Imbrecq, l’aviateur taisant des aveux
complets et manifestant son regret, la Gom-
"" ans de sus-
mission
et manifestant son reg]
Sportive lui inflige 10
pension.
Certains membres de la Commission vou-
laient la disqualification à vie, mais la majorité
devant l’attitude de l’aviateur, avouant avec
franchise avoir eu un moment de folie, ad
mit les circonstances atténuantes et obtint
un verdict un peu moins sévère.
Pourtant Chevilliard fut victime de sa
science... près de l’Aéro Club. Ayant exé-
cuté devant le roi d’Espagne et le président
de la République une « fantasia individuelle»,
il fut pénalisé de trois mois.
Ces jours-ci le hardi pilote a montré que la
fameuse glissade sur l’aile, qui fut jadis la
terreur de l’aviation, n’est qu’un mythe, et
que quelle que soit la position de l’appareil
sur son aile, on peut toujours le redresser.
Sa boucle n’est pas un cercle tracé dans un
un seul plan, c’est une suite de demi-cercles
par une parabole que décrit l’aile opposée.
L’gile qui exécute les glissades sert de point
fixe pendant celte parabole.
Il est certain que l’impression produite par
les glissades de Chevilliard est terrible, sur
tout quand elles se répètent une dizaine de
fois : L’appareil semble alors s’écrouler, on
croit que l’accident est forcé et pourtant
l’appareil se red: esse toujours.
Mais il est difficile d’expliquer semblable
choses car le public éprouve une véritable
stupéfaction.
Le Truc du Commissaire
Ces jours derniers, un vol de 2,500 francs
— en monnaie — était commis au préjudice
des Affiches Parisiennes, 144, rue de Rivoli, a
Paris. , —
M.Beaurain, commissaire de ponce, pre :
venu, ouvrit une enquête ; mais celle-ci
resta infructueuse. ... ,
Avant-hier, le magistrat se rendit ai eta ¬
blissement. Il dit au directeur :
« Monsieur, veuillez réunir demain tout
votre personnel ; M. Bertillon, directeur du
service anthropométrique, a relevé des em
preintes très nettes sur la caisse et il vou
drait prendre vos empreintes personnelles
et celles de votre personnel, afin de les com
parer. »
Le magistrat usait d'un subterfuge qui
réussit d’ailleurs très bien, car, le jour fixé,
il manquait un employé, Anatole Thenant,
27 ans, demeurant à Sèvres.
Celui-ci était parti à Marseille en vue de
s’embarquer pour Tunis ; mais au moment
où il prenait son passage, on fut étonné du
gonfle ment de ses poches, qui contenaient
1,800 francs en pièces de 5 francs.
On lui demanda des pièces d identité, ine-
nant donna les Affiches Parisiennes comme
références. On téléphona rue - de Rivoli, ou
l’on donna ordre de le faire arrêter, Ce qui
fut fait immédiatement.
(Centre de la VHIsi
BAROMETRI
787
760
Paris, 8 novembre, 11 b. 15.
Extrêmes barométriques 764 milliy. A mos.
louse, 754 millim. à Cherbourg.
Faible dépression Nord-Ouest Europe
Temps probable : Vent d’entre Sud et Ouest
pluie, température normale.
dvnot
AV HIAVHE
AEREOEXT2
A
Saint-Jusie
DEMAIN
ournée du Dimanche 9 Novembre 1913
midi..
Minuit
LA FÊTF a enuu
AUJOURD’HUI.. Saint-MatbariS
Le Havre.
OBSERVATOIRE DE PARIS
Au Muséum D’HISTOTRÉ NATURELLE. — Exposition
de poissons exotiques et de tortues aquatiques-
vivants.
Salle Franklin. — De 9 h. à 17 h. Exposition
de chrysanthèmes de la « Société d’Horticulture et
de Botanique. -
Société de Tir l’Alerte (rue J.-B.-Eyriès). —
De 9 h. à midi. Concours dit « P que-Nique » entra
sociétaires et public.
Salle de la Lyre Havraise.— A 14 h. 1/2. Revue
de « Fantasio ». — Sauterie.
Hôtel des Sociétés — A 14 h. 30, Matinée dan
sante de la Société Exeursionutste Gravillaiss.
Quartier des RAFFINERIES — De 15 à 17 heures.
Promenade-Concert par « La Havraise».
GRAND-THEATAS. — En matinée et soirée. Re-
présentations théâtrales. '
Théâtre-Cirque Omnia. — En matinée et soirée
séances de Cinéma Pathé frères.
Cinéma-Gaumont. — Matinée et soirée.
KURSAAL -Cinéma. — En matinée et soirée, séan-
ces de Cinéma.
Folies-Bergère. —- En matinée et en soirée, re
présentations de comédie.
Grande TAVERNE.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie Universelle. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Sanvic. — Salle des Fêtes. — A 14 h. 4/2.
Distribution des prix de tir de l’« Amicale Aimable-
Leb ond ».
Harfleur. — Fête des 104. — A 10 h. Messe de
Sainte-Cécile. — A 11 h. 1/2, place d’Armes Re
mise de médailles et Défilé. — A 13 h. Hôtel du
Commerce. Banquet. — A 21 h. Salle des Fêtes.
Grand Bal.
Saint-Romain-de -Colboso. — Salle des
Fêtes. — A 20 h. 1/2, Concert de la « Société des
Anciens Elèves ».
AngervilIe-POrclier. — Fêtes Sainte Barbe
et Sainte-Cécile. — A 11 h. 1/2, place de l’Eglise,
Revue, Concert et manœuvre. — A 12 h. Banquet.
Cuverville-en-Caux. — A 11 h. Assemblée
générale de l’« Avenir de Cuverville ».
Bolbec. — Salle de la Justice de Paix. — A
15 h. Distribution des prix de la « Société d’Horti-,
culture. — Le soir, Barquet.
— A 14 h Conférence de la « Croix-Rouge ».
Godervilie. — Salle des Fêtes. — A 18 h.
Banquet en l’honneur de M. Bellet. — A 21 h.
Bal familial.
Lillebonne — Fête annuelle des « Enfants de
Lillebonne »,
M. de Monzie au Havre
M. de Monzie, sous-secrétaire d’Etat à la
marine marchande, arrivera dans le courant
de la nuit prochaine en notre ville.
Lundi dans la matinée il présidera à l’inau
guration de l’Institut Maritime qui vient
d’être créé au Havre. . ..
A midi, il assistera à un banquet qui lui
sera offert dans la salle d’attente des pre
mières classes de la gare maritime, par la
Chambre de Commerce. . ,
il reprendra ensuite le train a 2 heures
pour se rendre à Fécamp.
Obseques
Hier matin ont eu lieu, àYvetot, au miliet
d’une nombreuse assistance de parents et
d’amis, les obsèques de Mme Fernand
Méheux, femme de notre excellent confrert
Fernand Méheux, secrétaire de la rédacton
du Havre-Eclair. —
Le deuil était conduit par M. Fernan:
Méheux ; M. le docteur Méheux, son frère h
M. le docteur Bramtot, son beau-frère, e
par les autres membres de la famine
Dans l’assistance on remarquait de.n °
breuses notabilités, et es représentants aj
la presse locale et régionale N g
Chopart, directeur ; Urbain Ealaizez, re “ge
teur en chef ; Pinchon Duboc. et Mu tel
vestre, Bertonnière, Té ^ U Eciair" AIre
metteur en pages du Havi e-bciair , A
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