Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-13
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 février 1913 13 février 1913
Description : 1913/02/13 (A33,N14537). 1913/02/13 (A33,N14537).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378863
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
(6 Pagest
Jeudi 15 Février 1943
53“ Année —N 41,537
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(O Pages)
$ Centimes — EDITION DU MATIN -- 5 Centimes
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Le Petit Havre
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troncs
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Paris t trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 12 Février, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
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COURS
HAUSSE
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calme
£ 68 5/-
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Comptant .
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 11 février 1213,
NEW-YORK, 12 FÉVRIER
Marhé clos
CHICAGO. 12 FÉVRIER
Marché clos
LA GUERRE D’ORIENT
Nouvelles turques
Constantinople (Officiel). — Avant-hier, les
batteries turques des forts de Tchataldja et
de Yassitepe à Andrinople ont ouvert une
violente canonnade contre les batteries en
nemies.
Le même jour, l'ennemi a attaqué par sur
prise le front turc ; le combat a duré quatre
heures.
Nos troupes ont gardé leurs positions.
On ne signale aucun fait important du côté
de Boulaïr.
Le différend bulgaro-roumain
Sofia. — Les délégués bulgaro-roumains,
MM, Sarafoff et Ghika ont eu hier après-midi
au ministère des affaires étrangères une pre
mière entrevue qui a duré une heure.
L’échange de vues a été très amical.
Rechid Pachad à Folkestona
Londres. — Suivant un renseignement de
source diplomatique, Rechid Pacha reste à
Foikestone.
Il ne semble pas probable qu'il revienne à
Londres avant qu’on sache de manière plus
précise en quoi consiste la mission de Hakki
Pacha.
Hakki pacha aurait reçu mission
de conclure la paix
Constantinople. — Malgré les démentis
officieux, le journal Le Jeune Turc, qui comp
te un ministre parmi ses collaborateurs, re
connaît que Hakki pacha a reçu mission de
conclure la paix.
Le journal croit que les Bulgares seraient
disposes à proposer la reprise des négocia
tions.
Le Combat de Boulaïr
Constantinople. — On dit que la version
bulgare du combat de Boulaïr est très exa
gérée.
Deux divisions turques ont lait une dé-
monstration ; elles n’ont pas perdu plus de
800 hommes.
On déclare que l’armée bulgare n’avança
pas d’un pouce.
LE TRAITÉ FRANCO-ESPAGNOL
La Commission des affaires extérieures a
terminé l’examen du traité tranco-espagnol
et du protocole concernant le chemin de fer
de Tanger à Fez.
Elle entendra M. Jonnart sur l’ensemble du
traité et statuera aussitôt après l'audition du
ministre des affaires étrangères.
AU GROUPE RADICAL-SOCIALISTE
Le Groupe radical-socialiste a été saisi du
projet de reglement intérieur tendant à or
ganiser la discipline du groupe.
Ce règlement porte que tous les adhérents
du groupe devront voter semblablement
quand, sur la question posée, les deux tiers
du groupe se seront prononcés dans un sens
ou dans l’autre.
Les membres ayant enfreint à la discipli-
33e seraient amenés à s’expliquer sur leur
attitude ; ils pourraient être rayés dans cer
tains cas.
Dans une prochaine séance, le groupe sta
tuera sur ces divers projets.
Le groupe a enfin décidé de présenter un
projet instituant l’invalidité-assurance pour
tes retraites ouvrières et de soutenir l’amen
dement à la loi de finances présenté par M.
Renard, qui vise le dégrèvement foncier.
A LA COMMISSION DU TRAVAIL
Après une courte discussion, la Commis
sion du travail a adopté le projet tendant à
soumettre à l'inspection du travail les ex
ploitations agricoles qui font usage de mo-
âeurs.
Elle a ensuite achevé l’examen du projet
relatif à l’etablissement d’un minimum de
salaires pour les ouvriers travaillant à do-
micile dans l’industrie du vêtement.
Le rapport de M. Berthod sur ce projet a
été adopté.
LA FLOTTE AMÉRICAINE
WASHINGTON.— Avant la fin de la semaine,
les Eiars-Unis auront dans le golfe de Mexi
que et sur le littoral du Pacifique un nombre
de vaisseaux dont les équipages s’élèveront
à cinq mille hommes.
FIANÇAILLES PRINCIÉRES
BERLIN. — L’impératrice, a princesse
Louise et le prince de Cumberland, son
fiancé, arriveront aujourd’hui.
LES OBSÈQUES DE LA SŒUR DU PAPE
Rome. — Les obsèques de Mile Rusa Sarto,
sœur du pape, ont eu lieu hier, très simple
ment.
Le corbillard était suivi de quelques voi
tures dans lesquelles se trouvaient des pré
lats et des dignitaires éclésiastiques.
Une foule nombreuse était massée devant
le domicile de Mlle Sarto.
MENACES DE TROUBLES A BEYROUTH
. Le Caire. — On signale une agitation à
Beyrouth.
La Porte a suspendu les traitements
fonctionnaires et de la police.
On craint des troubles.
des
L’AGITATION AU JAPON
Tokio. — Le Cabinet est reconstitué.
de
Les ministres des affaires étrangères,
la marine et de l'armée gardent leur porte
feuille.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico. — Les rebelles ont commencé à
8 h. 45 à se porter contre le Palais national.
Ils ont dirigé le feu contre le palais et les
édifices les plus élevés du quartier des
affaires.
Le feu des rebelles a incendié un grand
nombre de bâtiment de quatre étages.
De nombreux obus et schrapnels ont at
teint le bureau de télégraphe.
L’ambassadeur des Etats-Unis et le minis
tre d’Allemagne sont allés au Palais pour
demander la cessation des hostilités.
On a discuté à midi, au Palais, un projet
de conférence avec les chefs des rebelles.
Le feu cessa alors.
Les rebelles ont ouvert la prison de Be-
lem et ont relaxé de trois à cinq mille déte
nus de la pire espèce.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Match Carpentier-Bandsman-Rice au
Vélodrome d’Hiver
Carpentier a été déclaré vainqueur de
Bandsman-Rice par knock-out, au deuxième
round.
UH RECORD D’AVIATION
ETAMPES. — Le pilote Chevillard a battu
hier le record de la hauteur avec trois pas
sagers, en montant à 1,350 mètres en 65’.
HTRAN@EE&
BELGIQUE
Les socialistes belges et la grève générale
Le comité socialiste pour le suffrage uni
versel et la grève générale s’est réuni mer
credi à la Maison du peuple et a pris d’im
portantes résolutions. Trois cents délégués
y assistaient.
Les délégués de la région de Charleroi
étaient partisans de la grève générale immé
diate. D’autres préconisaient la date du 31
mars. On s’est mis d’accord enfin pour dé
chaîner la grève générale vers la rai-avril,
c’est-à-dire à la reprise des travaux parle
mentaires, après les vacances de Pâques.
ALLEMAGNE
L’Emprunt chinois au Reichstag
Trois députés radicaux ont tormulé mardi,
an Reichstag, la question suivante : « Le
chancelier est-il prêt à fournir des rensei
gnements sur l’emprunt chinois et, en par
ticulier, sur la répartition du contrôle des
finances chinoises ? »
M. Lohmann, commissaire du gouverne
ment, a répondu : « Le gouvernement chi
nois a décidé de s’adjoindre des conseillers
étrangers en la personne d’un Danois, d’un
Italien et d’un Allemand. Dans les milieux
appartenant aux États bailleurs de fonds,
on a fait remarquer qu’à l’exception de
l’Allemagne les États se trouvaient exclus
du contrôle des finances chinoises. Ce point
de vue a été reconnu comme digne d’être
pris en considération. Des pourparlers se
sont engagés entre les cabinets intéressés
sur la manière dont il conviendrait de ré
partir les postes de conseillers entre les
puissances ayant fait des avances de fonds.
L’Allemagne prétend, pour sa part, à un de
ces postes. Les pourparlers ne sont pas en
core terminés. Il convient enfin de faire
remarquer que, contrairement à certaines
informations de presse, les objections qui
ont été faites à la proposition du gouverne
ment chinois n’etaient nullement dirigées
contre la personnalité de l'Allemand Rump.»
JAPON
L’agitation politique
La Chambre a été suspendue lundi par
décret impérial, au moment où elle allait se
réunir.
Dimanche, l’Empereur avait donné au
marquis Saionji, che f de l’opposition, l’ordre
de re- oncer à sa motion de censure contre
le gouvernement.
Le marquis Saionji ayant communiqué cet
ordre à son parti, une fraction de ce parti
s’opposa à son exécution et menaça de faire
une scission.
La foule se massa aux abords de la Diète,
à l’heure de l’ouverture, bouscula le cor
don de police et, prenant position en face
du palais de la Diète, conspua les partisans
du gouvernement et acclama l’opposition.
La foule fut enfin dispersée ; il y eut quinze
blessés.
Après lecture d’un rescrit impérial sus
pendant les séances pour trois jours, la fou
le ayant recommencé à se masser dans le
voisinage, la gendarmerie fut appelée.
La première colli-ion s’est produite entre
des détachements de police qui entouraient
le palais du Parlement et la foure qui mani
festait en faveur de l’opposition.
Puis, la foule a attaqué les bureaux de ré
daction de plusieurs journaux et a essayé
d’en incendier deux ou trois.
La rédaction du Kokunun Shinboum a op
posé une vigoureuse résistance et l’un des
emeutiers a été tue d’un coup de fusil.
Ce ne fut que grâce aux charges vigoureu
ses de la police que l’on empêcha les incen
dies et que l’on évita une conflagration très
grave. ,
La populace marcha alors à travers la
ville, saccageant les bureaux de police et
pillant les voitures et les tramways.
La Protection de la
Propriété industrielle
Plus énergiquement que tout autre pays,
la France doit réclamer des mesures de
protection pour la propriété industrielle.
Si elle négligeait de prendre les précau
tions qui s'imposent, elle risquerait en
effet, sur tous les marchés où sa fabrica
tion jouit d’une réputation méritée, d’être
battue en brèche par des fabricants peu
scrupuleux se servant de faux cachets
d’origine.pour estampiller des marchandi
ses de qualité inférieure.
Pour empêcher ces exportateurs déloyaux
de réaliser des bénéfices au détriment de
nos nationaux, il faut que chaque objet
conserve en tout lieu sa propre valeur et
que, par des ententes internationales, on
s'oppose aux substitutions. L’Angleterre,
qui tire le plus clair de ses ressources du
trafic extérieur, a compris depuis long
temps la nécessité de telles mesures et elle
a créé d abord une loi sur les brevets dont
les autres puissances se sont inspirées. Au
fur et à mesure que l’industrie a progressé,
la protection législative a dû d’ailleurs être
étendue partout. C’est ainsi qu’aujourd’hui
brevets d’invention, marques de fabrique
et de commerce et modèles de fabrique sont
entourés de garanties sérieuses.
Les lois nationales — la loi française no
tamment — se sont en outre préoccupées
de réprimer les fraudes commerciales, en
punissant les actes blâmables, tels que les
fausses indications de provenance des mar
chandises et la concurrence déloyale entre
commerçants. L’expérience a démontré que
c’était là des innovations heureuses.
Mais si la diversité des textes, la contra
diction même de leurs dispositions de dé
tail, ne présentait pas de grands inconvé
nients tant que le principal champ d’action
du commerce et de l’industrie restait natio
nal, il n’en était plus de même quand il s’é
largissait et dépassait les frontières.
Dès lors, les lois nationales qui préten
daient défendre la propriété industrielle
devenaient insuffisantes et quelquefois gê-
liantes. Il fallut créer une législation nou
velle destinée à régler les rapports entre
producteurs et clients, d’une part, entre
concurrents, d’autre part, législation inter
nationale comme l’objet auquel elle devait
s’appliquer. La tâche était délicate.
« En s’étendant d’un pays à un autre,
nous dit le rapporteur de la Commission
compétente de la Chambre, le commerce le
plus loyal, l’industrie la plus scrupuleuse
risquaient les plus fâcheuses aventures. Tel
acte, en effet, qui était parfaitement licite
s’il s’accomplissait dans un pays déterminé,
devenait délictueux sur un marché étran
ger ; telle marque, dûment protégée dans
son pays d’origine, restait, dans un autre,
sans défense contre la concurrence même
déloyale. Comment concilier des idées qui,
de prime abord, apparaissaient comme vio
lemment contradictoires ?
» Les gouvernements s’y efforcèrent en
négociant, au prix de mutuelles conces
sions, des traités internationaux de protec
tion industrielle. Le but était louable, le
résultat ne fut pas très heureux : le même
traité n’unissait que deux nations et l'on vit
naître un grand nombre de traités bilaté
raux, souvent très différents les uns des au
tres. Si bien qu’un industriel qui, par son
intelligence, son activité et la valeur des
produits, arrivait à conquérir une clientèle
étrangère un peu étendue, était obligé, soit
pour éviter des poursuites, soit pour défen
dre ses droits menacés, de faire des études
approfondies de droit international privé.
» La complexité des documents à con
sulter devenait inextricable. Le monde in
dustriel s’en émut et rechercha un remède
au mal dont il souffrait. C’est la France
qui eut le mérite de trouver la solution du
problème. »
Un projet de loi-type fut rédigé en 1878.
Puis, en 1880, le gouvernement français
prit l’initiative de réunir une conférence
internationale pour lui soumettre un projet
d’Union formant une charte commune ou
verte à tous. La rédaction, malgré l’effort
qu’elle reflétait, n’était certes pas parfaite.
Cependant, trois ans plus tard, onze pays y
adhérèrent.
En 1891, à Madrid, on tenta de parfaire
l'œuvre. Mais, une fois de plus, des dissi
dents empêchèrent l'entente définitive. Six
ans plus tard, à Bruxelles, les pourparlers
reprirent. L’unanimité indispensable ne
fut pas obtenue. Mais, peu après, des trac
tations diplomatiques s’engagèrent sur les
modifications qu’avaient étudiées la confé
rence et qui portaient sur quelques points
de la convention de Paris et de l’arrange
ment de Madrid relatif aux marques inter
nationales. C’était une étape vers l’entente
définitive qui aboutit en 1900 par la signa
ture d’un traité qui prit le nom d’Acte ad
ditionnel de Bruxelles.
Dix ans s’écoulèrent, sans nouvelle réu
nion nous dit-on, et cette longue période
d’inaction ne fut pas sans inconvénients :
outre que de nombreuses questions non ré
solues par les traités restaient soumises à
la fluctuation de la jurisprudence dans les
divers États unionistes, les liens qui unis
saient ces États entre eux se relâchaient
fâcheusement. Contrairement à ce qui
s’était passé au lendemain de la signature
de l'Union de 1883, à la suite de laquelle
les législations intérieures manifestèrent
une tendance à l’unification en prenant
comme modèle le texte même de la Conven
tion de 1883, les législations des pays si
gnataires de la Convention de Paris, des
Arrangements de Madrid et de l’Acte addi
tionnel de Bruxelles manifestaient des ten
dances individualistes -et contradictoires.
Il devenait indispensable de convoquer
une nouvelle Conférence pour résoudre
les problèmes nouveaux et enrayer la désa
grégation de l’Union. Le gouvernement des
Etats-Unis, d’accord avec le Bureau inter
national de Berne, en prit l’initiative. La
réunion se tint à Washington et aboutit à
l’Acte diplomatique, signé le 2 juin 1911,
qui est aujourd’hui soumis à l’approbation
du Parlement.
Cet acte réalise un énorme progrès dont
profitera le monde des affaires. Et il con
vient de noter qu'il ne porte aucune at-
-teinte aux idées défendues par la France.
Notre délégation a obtenu les modifications
auxquelles nous attachions le plus de prix,
notamment : la suppression de l’obligation
de posséder, dans le pays où l’on invoque
la protection, un domicile ou un établisse
ment industriel ; l’admission à l’enregistre
ment de la marque telle quelle; les marques
collectives ; la saisie obligatoire, par toute
autorité compétente, des marchandises re
vêtues de marques ou noms usurpés, etc.
Ainsi, tel qu’il est présenté au parlement
français, après avoir été étudié par la Com
mission du commerce et de l’industrie, le
texte arrêté à Washington est incontesta
blement supérieur aux précédents, se rap
proche davantage des idées soutenues par
notre pays depuis l’origine de la question
et apporte à nos nationaux un maximum de
protection contre la concurrence déloyale.
Son adoption contribuera par conséquent à
favoriser notre expansion économique.
H. HOLLAÉNDER.
U GUERRE D'ORIENT
LES OPÉRATIONS DE GUERRE
UNE VERSION TURQUE
Gonstantza, 12 février.
Des officiers blessés sont arrivés hier à
Constantinople. Ils rapportent que la bataille
de Boulaïr a eu lieu près de la ferme de Do-
gan-Arsian. Les Bulgares occupaient les crê
tes environnantes, où ils étaient retranchés.
Dans la matinée du 8, les Turcs attaquè
rent les fortifications et repoussèrent l’enne
mi, dont l’aile gauche dut reculer, du côté
de la mer de Marmara, d’environ 5 ou 6 kilo
mètres.
Vers onze heures du matin, un épais
brouillard s’éleva et obligea les combattants
à suspendre la lutte. Lorsqu’il disparut, vers
midi, les Turcs occupèrent la ferme de Do-
gan-Arslan. Les Bulgares, qui perdirent
environ 800 hommes tués ou blessés, dont
200 légèrement atteints, se retirèrent vers les
crêtes de Excemito et la ferme et le moulou
de Kourou.
Le 9, l’aile gauche turque repoussa les Bul
gares jusqu’à la rivière Kavak, en les reje
tant près de la ferme de Toulousk, sur la
rive gauche de la Kavak que les troupes
ottomanes prirent d'assaut dans la soirée.
Le 10, le combat continua et fut, pendant
toute la journée, d’une grande violence. On
entendait de tous côtés les coups de canon.
Les Turcs occupèrent Excemito et Kavak,
puis s’avancèrent jusqu’à démenti. 9,000
Bulgares prenaient part au combat pendant
lequel les Turcs eurent 1,200 blessés, mais
peu de tués.
A ANDRINOPLE
De source turque, on déclare que les Bul
gares ont bombardé An irinople le 9, mais
d’une façon intermittente; ils ont occupé
quelques positions en avant des lignes de
fortification, mais les Turcs ont fait une sor
tie, ont réussi à repousser les Bulgares et
ont réoccupé leurs positions.
LE HAUT COMMANDEMENT
C’est Fahri pacha, avec Feihi bey comme
chef d’éiat m jor, qui commande dans la ré
gion de Gallpoli.
Le généralissime Izzet pacha commande à
Tchatadja.
Khalil bey, oncle d’En ver bey, combat sur
les côtes de la mer Nuire.
En ver bey commande, croit-on, les trou
pes débarquées ou à débarquer à Rodosto.
————o—-—— —
NOS COLONIES
TONKIN
Le De-Tham est tué
Le De-Tham et ses deux derniers partisans
ont été tués au cours d'une rencontre pro
voquée par une tentative d’arrestation.
, - ■ - ■ 1 -sto 1 - " " T
BULLETIN MILITAIRE
Un Officier Aviateur
biessé près de Niort
Le lieutenant du genie Cesari, accompa
gné d’un sapeur aviateur, quittait Boulge-
ten, à 10 kilomètres de Bressuire, pour Poi
tiers. Trompé par le broillard et croyant
apercevoir la mer, il résolut d’atterrir. Il sa
trouvait à ce moment au dessus de Groseil-
1ers, à 25 kilomètres au Nort-Est de Niort,
région accidentée et coupee de nombreuses
haies.
Le lieutenant choisit une prairie pour y
descentre, mais au moment où il allait tou
cher terre il dut reprendre un peu de hau
teur pour éviter un cheval. Le moteur ra
lenti ne lui obéit point et l’appareil alla se
j ter contre un arbre, où il demeura suspen
du, gravement détérioré.
Le sapeur, projeté à terre sans aucune
blessure sérieuse, se porta au secours de
l’officier, resté sur le siège de l’appareil.
L'officier, qui avait la figure ensanglantée,
gagna, soutenu par le soldat, une ferme voi
sine où il fut pansé par un médecin. Ce
dernier constata que le lieutenant Césari
avait le maxillaire inférieur fraturé, plu
sieurs dents brisées et U tête tuméfiée.
Présidence de M. MORGAND, Premier Adjoint
QUELQUES CONSIDERATIONS SUR UNE MÉTHODE DE TRAVAIL
Propositions relatives à la Voirie et aux Bâtiments Communaux
LA RÉORGANISATION DE LA POLICE
L’électeur ingénu qui, à la lecture de
l’ordre du jour de la séance du Conseil mu
nicipal tenue hier soir, se serait imaginé
qu’elle dût être brève, aurait été singulière
ment surpris s’il avait eu l’idée d'assister
aux débits de notre Assemblée communale.
En outre des questions contentieuses, tou
jours traitées en Comité secret, cet ordre
du jour portait modestement : 1o Commu-
nications ; 20 Questions et proposions.
Mais si les communications de l’Aiminis-
tion furent, comme de coutume, exprimées
de façon claire et concise, ce fut une bien
autre affaire pour les « Questions et Pi ©posi
tions » dues à l’initiative inlassable de nos ho
norables conseillers. Les habituels orateurs
y firent, plus que jamais,assaut d’éloquence.
Et s’ils continuent de la sorte,il sera bientôt
matériellement impossible de mentionner
leurs discours, de façon même sommaire,
au lendemain de si formidables controver
ses.
L'appel nominal fait constater la présence
de MM. Morgand, Serrurier, Vigné, Jenne-
quin, Badoureau, adjoints ; de MM. Dero,
Bricka, Windesheim, Le Chapelain, Cherfils,
Lenormand, Beurrier, Coulon, Deliot, Lan
glois, Encontre, Durand-Viel, de Grandmai-
son, Auger, Masquelier, Grenier-Lemar-
chand, Begouen-Demeaux, Salacrou, Lang,
Schoux, Brot, Léon Meyer, Combes, Allan,
Basset etCoty.
MM. Dero et Cherfils ayant été nommés se
crétaire et secrétaire adjoint pour la présente
session, lecture est donnée des procès ver
baux des séances des 20 décembre et 12 jan
vier Ils sont adoptés, après observation de
M. Begouen-Demeaux disant que les mar
ques d’improbation ou d’approbation qui
peuvent se manitester dans le public no cau
raient être mentionnées au procès-verbal, —
observation d’ailleurs accueillie par l’Admi-
nistration et le Conseil.
Communications
L’Administration fait ensuite au Conseil
un certain nombre de communications dont
les principales sont les suivantes :
Election de M. Poincaré à la Présidence
de la République. — Lettre de M. le
Sous-Préfet.
M. le sous-préfet a adressé la lettre sui
vante à la municipalité, en réponse à l'adres
se que celle-ci avait fait parvenir à M. Poin
caré, élu president de la République :
« Vous avez envoyé une adresse de félici
tations à M. Poincaré, à l’occasion de son
élection à la présidence de la République.
Conformément aux instructions de M. le
president du Conseil, ministre de l’intérieur,
j’ai l’honneur devons exprimer les meilleurs
remerciements de M. Poincaré, qui a été très
touché de cette manifestation. »
Le Conseil donne acte.
Affaires diverses renvoyées à l'examen des
Commissions. — L’Administration prie le
Conseil de vouloir bien renvoyer à l’examen
des Commissions compétentes les affaires
ci-après :
Finances : Dépenses imprévues ; comptes
de l’exercice 1912 ; non-valeurs de l’exercice
1912.
Voirie : Affichage municipal, demande
d’extension des emplacements.
Ces renvois sont votés.
Adjudications nouvelles à renouveler en
‘913. — L’Administration prie le Conseil de
charger, dès maintenant, les Commissions
competentes d’examiner les cahiers des
charges qui devront servir de base aux ad-
ju lications diverses à renouveler pendant le
cours de l’année 1913. Ces adjudications sont
les suivantes :
Service des Egouts : fourniture d’huile,
graisses, dechets de cotons et chiffons pour
usines ; .
Charbons, briquettes, bois de chauffage ;
Denrees aux fourneaux économiques, au
Dispensaire, à l’Orphelinat Massey ;
Nourriture des chevaux du service des
incendies, de l’hygiène, des jardins et des
égouts ; . .
Impressions pour les services munici
paux ;
Fournitures de bureau pour les services
municipaux ;
Impression du bulletin municipal ;
Impression des budgets et comptes ;
Fourniture des effets d'habiliement
personnel de la police ;
Fourniture des effets d’habillement
du
du
personnel de l’octroi ;
Uniformeses plantons, gardiens de squa
res, gardes du Cimetière et de la Forêt de
Monigeon. _
Cette proposition de renvoi est votée.
Incidemment, sur une proposition de
M. Encontre, et avec assentiment de MM.
Morgand et Jennequin, adjoints, il est décidé
en principe qu’un Recueil des Arrêtés mu
nicipaux sera mis au point et imprimé. C’est
chose indispensable, notamment en ce qui
concerne les arrêtés de police municipale.
Médaille de 1870-71. — Garde nationale
sédentaire du Havre ; Lettre de M. le
ministre de la guerre.
L’année dernière, l’Administration muni
cipale avait adressé à M. le ministre de a
guerre une demande tendant à ce que les
anciens gardes nationaux du Havre fussent
compris parmi les ayant droit a ia médaille
de 1870-71. Cette demande visait plus parti
culièrement les hommes ayant appartenu
aux 4e, 5e et 6e bataillons de la garde qui
avaient reçu une organisation spéciale, en
vertu des decrets des 2 et 7 novembre 1870
sur la mobilisation des gardes nationaux de
21 à 40 ans, mariés ou veufs avec enfants.
La requête, à laquelle l’Administration tol-
gnit un historique de la question établi -par
M. Brindeau, sur la demande qui en avait
été faite à l’honorable sénateur, fut tout
d’abord rejetée.
Un nouveau mémoire de M. Brindeau fut
produit, très complet et très convaincant.
Une lettre de M. le ministre de la guerre, à
la date du 1er février, et d’ailleurs publiée
par la presse, a fait connaître qu’après nou
vel examen de la question, les gardes natio
naux sédentaires de la Ville du Havre ayant
appartenu aux bataillons précités peuvent
28789 la médaille commémorative de
L’Administration s’est empressée d’adres
ser à M. Brindeau ses vifs remerciements,
persuadée d’avoir été ainsi, par avance, la
fidèle interprète du Conseil.
Le Conseil donne acte de cette communi
cation.
Cadastre. — Plan de la Ville. — Proposition
de la Chambre de Commerce. — Un crédit de
1,700 fr. ayant été voté par le Conseil pour
une nouvelle édition du plan de la Ville du
Havre, dans laquelle devaient être compris,
en un tirage.hors cadre, les ouvrages des
travaux d’agrandissement du port, actuelle
ment en cours d’exécution, la Chambre de
Commerce a demandé à l’Administration
l’autorisation de faire prendre par l’éditeur
de la Ville un report d’une partie de ce plan
pour l’établissement d’un plan, à ses frais,
de tous les ouvrages du port et des projets
d’extension.
Cette combinaison permettrait à la Ville de
limiter son plan au cadre du plan actuel.
En retour de cette autorisation, la Cham
bre de commerce offrirait à la Ville quelques
exemplaires du plan qu’elle projette.
" LAuministration demande au Conseil
d’accepter cette proposition qui permettra de
réaliser une économie de 200 francs et d’af-
fecier cette somme à ‘augmentation du
tirage du plan de la ville. — Adopté.
Rue du Perrey. — Raccordement avec le bou
levard de Strasbourg. — Le Conseil a adopté
naguère un projet de raccordement de la
rue du Perrey avec le boulevard de Stras
bourg, ce qui entrainera une dépense de
16 000 francs.
La Commission des finances, d'accord avec
la Commission de la Voirie, a reconnu qu’il
y avait lieu de proposer le vote d’un crédit
d’égale somme, lequel sera imputé sur les
fonds libres de l’exercice courant.
Elle demande en outre que les travaux
projetés fassent l’objet d’une adjudication et
prie le Conseil d’adopter le cahier des char
ges qui servira de base à cette adjudication.
— Voté.
Dispensaire de l'Union des Femmes de Fran
ce. — L’Union des Femmes de France de
mande l’autorisation de percer uue baie dans
le mur et sur le jardin du dispensaire-école
du cours de la Republique. Cet immeuble
est propriété communale.
Le Conseil accorde l’autorisation deman
dée.
Hospices. — Solde des dépenses de l’exercico
1912. — La Commission administrative
des Hospices a voté les suppléments de cré
dits qui seront nécessaires pour assurer le
solde des dépenses des établissements hospi
taliers pendant l’exercice 1912.
Ces crédits supplémentaires,déduction faite
d’un certainnombre de bonis,se trouvent ra
mener le déficit approximatif à 26,031 fr. 81
Le déficit de l’année 1911 avait été de
76.800 francs.
Le Conseil vote le renvoi de cette décision
à l’examen de la Commission d’assistance
publique qui aura à connaître du chiffre
exact à inscrire au budget additionnel.
Cimetière. — Vente de bois. — Sur la propo
sition de l’Administration, le Conseil auto
rise l’acceptation des offres de M. Hebert
pour l acquisition, l’abatage et l’enièvement
d’un certain nombre d’arbres au cimeuère
Sainte-Marie.
*
* *
Une Question préjudicielle
M. Morgand informe rassemblée que M»
Begouen-Demeaux a prévenu l’Administra
tion qu’il avait l’intention de poser une
question préjudicielle. Puisque l’ordre du
jour appelle les questions et propositions
dues à l’initiative personnelle des conseillers,
M. B gouen-Demeaux estime qu’il serait ra
tionnel, en séance de session ordinai e, que
chacun des membres de ‘Assemblée vint,
par ordre d’inscription, parler de telle ou
telle affaire, mais sans développer successi
vement cinq ou six questions. Sans doute,
certains réussissent ainsi à retenir leurs col
lègues sous le charme de leur éloquence
pendant un assez long temps. — mais temps
trop long parfois et au préjudice de ceux qui,
venant en fin de série, n’ont plus devant eux
qu’un auditoire lassé.
M. Morgand dit que l’Administration es
time que l’observation de M. Begouen-De-
meaux n’est pas sans présenter un certain
intérêt ; elle demande donc au Conseil de
formuler son avis.
M. Bricka : Est-il bien sûr que les deve
loppements exagérés de certaines interpella-
tions disparaîtrontavec ce procédé nouveau.
M Begouen-Demeaux, défendant sa pro
position, proteste qu’il n’entend viser per
sonne parmi ses collègues. Mais il maintient
que pirfois, après les trop longs discours
des premiers interpellateurs inscrits, ceux
qui viennent ensuite n’ont plus le temps
d’exposer leur thèse.
M. Begouen-Demeaux développe d ailleurs
toute sa pensée avec une éloquence abon
dante et fleurie. . . . ,
M. Langlois propose de limiter le temps a
chaque interpellateur. . . , -
M, Déliot ; U assez rationnel de taiss
Jeudi 15 Février 1943
53“ Année —N 41,537
saras xauzsesasueszexmanomena-easesa======a==
(O Pages)
$ Centimes — EDITION DU MATIN -- 5 Centimes
Raliass
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O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
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Le Petit Havre
AU HAVRE.
A PARIS
AN NON CE S
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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j la PETIT HAVRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
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LONDRES, 12 Février, Dépêche de 4 h. 30
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£ 66 10/-
3/6
Comptant .
5 mois.....
ETAIN
Comptant .
8 mois
calme
£ 221 10/-
£ 220 -/-
20/—
30/—
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Comptant ..
3 mois....
cal ne
£64/9
£66/1 %
1 d
— /_
i
1 d %
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 11 février 1213,
NEW-YORK, 12 FÉVRIER
Marhé clos
CHICAGO. 12 FÉVRIER
Marché clos
LA GUERRE D’ORIENT
Nouvelles turques
Constantinople (Officiel). — Avant-hier, les
batteries turques des forts de Tchataldja et
de Yassitepe à Andrinople ont ouvert une
violente canonnade contre les batteries en
nemies.
Le même jour, l'ennemi a attaqué par sur
prise le front turc ; le combat a duré quatre
heures.
Nos troupes ont gardé leurs positions.
On ne signale aucun fait important du côté
de Boulaïr.
Le différend bulgaro-roumain
Sofia. — Les délégués bulgaro-roumains,
MM, Sarafoff et Ghika ont eu hier après-midi
au ministère des affaires étrangères une pre
mière entrevue qui a duré une heure.
L’échange de vues a été très amical.
Rechid Pachad à Folkestona
Londres. — Suivant un renseignement de
source diplomatique, Rechid Pacha reste à
Foikestone.
Il ne semble pas probable qu'il revienne à
Londres avant qu’on sache de manière plus
précise en quoi consiste la mission de Hakki
Pacha.
Hakki pacha aurait reçu mission
de conclure la paix
Constantinople. — Malgré les démentis
officieux, le journal Le Jeune Turc, qui comp
te un ministre parmi ses collaborateurs, re
connaît que Hakki pacha a reçu mission de
conclure la paix.
Le journal croit que les Bulgares seraient
disposes à proposer la reprise des négocia
tions.
Le Combat de Boulaïr
Constantinople. — On dit que la version
bulgare du combat de Boulaïr est très exa
gérée.
Deux divisions turques ont lait une dé-
monstration ; elles n’ont pas perdu plus de
800 hommes.
On déclare que l’armée bulgare n’avança
pas d’un pouce.
LE TRAITÉ FRANCO-ESPAGNOL
La Commission des affaires extérieures a
terminé l’examen du traité tranco-espagnol
et du protocole concernant le chemin de fer
de Tanger à Fez.
Elle entendra M. Jonnart sur l’ensemble du
traité et statuera aussitôt après l'audition du
ministre des affaires étrangères.
AU GROUPE RADICAL-SOCIALISTE
Le Groupe radical-socialiste a été saisi du
projet de reglement intérieur tendant à or
ganiser la discipline du groupe.
Ce règlement porte que tous les adhérents
du groupe devront voter semblablement
quand, sur la question posée, les deux tiers
du groupe se seront prononcés dans un sens
ou dans l’autre.
Les membres ayant enfreint à la discipli-
33e seraient amenés à s’expliquer sur leur
attitude ; ils pourraient être rayés dans cer
tains cas.
Dans une prochaine séance, le groupe sta
tuera sur ces divers projets.
Le groupe a enfin décidé de présenter un
projet instituant l’invalidité-assurance pour
tes retraites ouvrières et de soutenir l’amen
dement à la loi de finances présenté par M.
Renard, qui vise le dégrèvement foncier.
A LA COMMISSION DU TRAVAIL
Après une courte discussion, la Commis
sion du travail a adopté le projet tendant à
soumettre à l'inspection du travail les ex
ploitations agricoles qui font usage de mo-
âeurs.
Elle a ensuite achevé l’examen du projet
relatif à l’etablissement d’un minimum de
salaires pour les ouvriers travaillant à do-
micile dans l’industrie du vêtement.
Le rapport de M. Berthod sur ce projet a
été adopté.
LA FLOTTE AMÉRICAINE
WASHINGTON.— Avant la fin de la semaine,
les Eiars-Unis auront dans le golfe de Mexi
que et sur le littoral du Pacifique un nombre
de vaisseaux dont les équipages s’élèveront
à cinq mille hommes.
FIANÇAILLES PRINCIÉRES
BERLIN. — L’impératrice, a princesse
Louise et le prince de Cumberland, son
fiancé, arriveront aujourd’hui.
LES OBSÈQUES DE LA SŒUR DU PAPE
Rome. — Les obsèques de Mile Rusa Sarto,
sœur du pape, ont eu lieu hier, très simple
ment.
Le corbillard était suivi de quelques voi
tures dans lesquelles se trouvaient des pré
lats et des dignitaires éclésiastiques.
Une foule nombreuse était massée devant
le domicile de Mlle Sarto.
MENACES DE TROUBLES A BEYROUTH
. Le Caire. — On signale une agitation à
Beyrouth.
La Porte a suspendu les traitements
fonctionnaires et de la police.
On craint des troubles.
des
L’AGITATION AU JAPON
Tokio. — Le Cabinet est reconstitué.
de
Les ministres des affaires étrangères,
la marine et de l'armée gardent leur porte
feuille.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico. — Les rebelles ont commencé à
8 h. 45 à se porter contre le Palais national.
Ils ont dirigé le feu contre le palais et les
édifices les plus élevés du quartier des
affaires.
Le feu des rebelles a incendié un grand
nombre de bâtiment de quatre étages.
De nombreux obus et schrapnels ont at
teint le bureau de télégraphe.
L’ambassadeur des Etats-Unis et le minis
tre d’Allemagne sont allés au Palais pour
demander la cessation des hostilités.
On a discuté à midi, au Palais, un projet
de conférence avec les chefs des rebelles.
Le feu cessa alors.
Les rebelles ont ouvert la prison de Be-
lem et ont relaxé de trois à cinq mille déte
nus de la pire espèce.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Match Carpentier-Bandsman-Rice au
Vélodrome d’Hiver
Carpentier a été déclaré vainqueur de
Bandsman-Rice par knock-out, au deuxième
round.
UH RECORD D’AVIATION
ETAMPES. — Le pilote Chevillard a battu
hier le record de la hauteur avec trois pas
sagers, en montant à 1,350 mètres en 65’.
HTRAN@EE&
BELGIQUE
Les socialistes belges et la grève générale
Le comité socialiste pour le suffrage uni
versel et la grève générale s’est réuni mer
credi à la Maison du peuple et a pris d’im
portantes résolutions. Trois cents délégués
y assistaient.
Les délégués de la région de Charleroi
étaient partisans de la grève générale immé
diate. D’autres préconisaient la date du 31
mars. On s’est mis d’accord enfin pour dé
chaîner la grève générale vers la rai-avril,
c’est-à-dire à la reprise des travaux parle
mentaires, après les vacances de Pâques.
ALLEMAGNE
L’Emprunt chinois au Reichstag
Trois députés radicaux ont tormulé mardi,
an Reichstag, la question suivante : « Le
chancelier est-il prêt à fournir des rensei
gnements sur l’emprunt chinois et, en par
ticulier, sur la répartition du contrôle des
finances chinoises ? »
M. Lohmann, commissaire du gouverne
ment, a répondu : « Le gouvernement chi
nois a décidé de s’adjoindre des conseillers
étrangers en la personne d’un Danois, d’un
Italien et d’un Allemand. Dans les milieux
appartenant aux États bailleurs de fonds,
on a fait remarquer qu’à l’exception de
l’Allemagne les États se trouvaient exclus
du contrôle des finances chinoises. Ce point
de vue a été reconnu comme digne d’être
pris en considération. Des pourparlers se
sont engagés entre les cabinets intéressés
sur la manière dont il conviendrait de ré
partir les postes de conseillers entre les
puissances ayant fait des avances de fonds.
L’Allemagne prétend, pour sa part, à un de
ces postes. Les pourparlers ne sont pas en
core terminés. Il convient enfin de faire
remarquer que, contrairement à certaines
informations de presse, les objections qui
ont été faites à la proposition du gouverne
ment chinois n’etaient nullement dirigées
contre la personnalité de l'Allemand Rump.»
JAPON
L’agitation politique
La Chambre a été suspendue lundi par
décret impérial, au moment où elle allait se
réunir.
Dimanche, l’Empereur avait donné au
marquis Saionji, che f de l’opposition, l’ordre
de re- oncer à sa motion de censure contre
le gouvernement.
Le marquis Saionji ayant communiqué cet
ordre à son parti, une fraction de ce parti
s’opposa à son exécution et menaça de faire
une scission.
La foule se massa aux abords de la Diète,
à l’heure de l’ouverture, bouscula le cor
don de police et, prenant position en face
du palais de la Diète, conspua les partisans
du gouvernement et acclama l’opposition.
La foule fut enfin dispersée ; il y eut quinze
blessés.
Après lecture d’un rescrit impérial sus
pendant les séances pour trois jours, la fou
le ayant recommencé à se masser dans le
voisinage, la gendarmerie fut appelée.
La première colli-ion s’est produite entre
des détachements de police qui entouraient
le palais du Parlement et la foure qui mani
festait en faveur de l’opposition.
Puis, la foule a attaqué les bureaux de ré
daction de plusieurs journaux et a essayé
d’en incendier deux ou trois.
La rédaction du Kokunun Shinboum a op
posé une vigoureuse résistance et l’un des
emeutiers a été tue d’un coup de fusil.
Ce ne fut que grâce aux charges vigoureu
ses de la police que l’on empêcha les incen
dies et que l’on évita une conflagration très
grave. ,
La populace marcha alors à travers la
ville, saccageant les bureaux de police et
pillant les voitures et les tramways.
La Protection de la
Propriété industrielle
Plus énergiquement que tout autre pays,
la France doit réclamer des mesures de
protection pour la propriété industrielle.
Si elle négligeait de prendre les précau
tions qui s'imposent, elle risquerait en
effet, sur tous les marchés où sa fabrica
tion jouit d’une réputation méritée, d’être
battue en brèche par des fabricants peu
scrupuleux se servant de faux cachets
d’origine.pour estampiller des marchandi
ses de qualité inférieure.
Pour empêcher ces exportateurs déloyaux
de réaliser des bénéfices au détriment de
nos nationaux, il faut que chaque objet
conserve en tout lieu sa propre valeur et
que, par des ententes internationales, on
s'oppose aux substitutions. L’Angleterre,
qui tire le plus clair de ses ressources du
trafic extérieur, a compris depuis long
temps la nécessité de telles mesures et elle
a créé d abord une loi sur les brevets dont
les autres puissances se sont inspirées. Au
fur et à mesure que l’industrie a progressé,
la protection législative a dû d’ailleurs être
étendue partout. C’est ainsi qu’aujourd’hui
brevets d’invention, marques de fabrique
et de commerce et modèles de fabrique sont
entourés de garanties sérieuses.
Les lois nationales — la loi française no
tamment — se sont en outre préoccupées
de réprimer les fraudes commerciales, en
punissant les actes blâmables, tels que les
fausses indications de provenance des mar
chandises et la concurrence déloyale entre
commerçants. L’expérience a démontré que
c’était là des innovations heureuses.
Mais si la diversité des textes, la contra
diction même de leurs dispositions de dé
tail, ne présentait pas de grands inconvé
nients tant que le principal champ d’action
du commerce et de l’industrie restait natio
nal, il n’en était plus de même quand il s’é
largissait et dépassait les frontières.
Dès lors, les lois nationales qui préten
daient défendre la propriété industrielle
devenaient insuffisantes et quelquefois gê-
liantes. Il fallut créer une législation nou
velle destinée à régler les rapports entre
producteurs et clients, d’une part, entre
concurrents, d’autre part, législation inter
nationale comme l’objet auquel elle devait
s’appliquer. La tâche était délicate.
« En s’étendant d’un pays à un autre,
nous dit le rapporteur de la Commission
compétente de la Chambre, le commerce le
plus loyal, l’industrie la plus scrupuleuse
risquaient les plus fâcheuses aventures. Tel
acte, en effet, qui était parfaitement licite
s’il s’accomplissait dans un pays déterminé,
devenait délictueux sur un marché étran
ger ; telle marque, dûment protégée dans
son pays d’origine, restait, dans un autre,
sans défense contre la concurrence même
déloyale. Comment concilier des idées qui,
de prime abord, apparaissaient comme vio
lemment contradictoires ?
» Les gouvernements s’y efforcèrent en
négociant, au prix de mutuelles conces
sions, des traités internationaux de protec
tion industrielle. Le but était louable, le
résultat ne fut pas très heureux : le même
traité n’unissait que deux nations et l'on vit
naître un grand nombre de traités bilaté
raux, souvent très différents les uns des au
tres. Si bien qu’un industriel qui, par son
intelligence, son activité et la valeur des
produits, arrivait à conquérir une clientèle
étrangère un peu étendue, était obligé, soit
pour éviter des poursuites, soit pour défen
dre ses droits menacés, de faire des études
approfondies de droit international privé.
» La complexité des documents à con
sulter devenait inextricable. Le monde in
dustriel s’en émut et rechercha un remède
au mal dont il souffrait. C’est la France
qui eut le mérite de trouver la solution du
problème. »
Un projet de loi-type fut rédigé en 1878.
Puis, en 1880, le gouvernement français
prit l’initiative de réunir une conférence
internationale pour lui soumettre un projet
d’Union formant une charte commune ou
verte à tous. La rédaction, malgré l’effort
qu’elle reflétait, n’était certes pas parfaite.
Cependant, trois ans plus tard, onze pays y
adhérèrent.
En 1891, à Madrid, on tenta de parfaire
l'œuvre. Mais, une fois de plus, des dissi
dents empêchèrent l'entente définitive. Six
ans plus tard, à Bruxelles, les pourparlers
reprirent. L’unanimité indispensable ne
fut pas obtenue. Mais, peu après, des trac
tations diplomatiques s’engagèrent sur les
modifications qu’avaient étudiées la confé
rence et qui portaient sur quelques points
de la convention de Paris et de l’arrange
ment de Madrid relatif aux marques inter
nationales. C’était une étape vers l’entente
définitive qui aboutit en 1900 par la signa
ture d’un traité qui prit le nom d’Acte ad
ditionnel de Bruxelles.
Dix ans s’écoulèrent, sans nouvelle réu
nion nous dit-on, et cette longue période
d’inaction ne fut pas sans inconvénients :
outre que de nombreuses questions non ré
solues par les traités restaient soumises à
la fluctuation de la jurisprudence dans les
divers États unionistes, les liens qui unis
saient ces États entre eux se relâchaient
fâcheusement. Contrairement à ce qui
s’était passé au lendemain de la signature
de l'Union de 1883, à la suite de laquelle
les législations intérieures manifestèrent
une tendance à l’unification en prenant
comme modèle le texte même de la Conven
tion de 1883, les législations des pays si
gnataires de la Convention de Paris, des
Arrangements de Madrid et de l’Acte addi
tionnel de Bruxelles manifestaient des ten
dances individualistes -et contradictoires.
Il devenait indispensable de convoquer
une nouvelle Conférence pour résoudre
les problèmes nouveaux et enrayer la désa
grégation de l’Union. Le gouvernement des
Etats-Unis, d’accord avec le Bureau inter
national de Berne, en prit l’initiative. La
réunion se tint à Washington et aboutit à
l’Acte diplomatique, signé le 2 juin 1911,
qui est aujourd’hui soumis à l’approbation
du Parlement.
Cet acte réalise un énorme progrès dont
profitera le monde des affaires. Et il con
vient de noter qu'il ne porte aucune at-
-teinte aux idées défendues par la France.
Notre délégation a obtenu les modifications
auxquelles nous attachions le plus de prix,
notamment : la suppression de l’obligation
de posséder, dans le pays où l’on invoque
la protection, un domicile ou un établisse
ment industriel ; l’admission à l’enregistre
ment de la marque telle quelle; les marques
collectives ; la saisie obligatoire, par toute
autorité compétente, des marchandises re
vêtues de marques ou noms usurpés, etc.
Ainsi, tel qu’il est présenté au parlement
français, après avoir été étudié par la Com
mission du commerce et de l’industrie, le
texte arrêté à Washington est incontesta
blement supérieur aux précédents, se rap
proche davantage des idées soutenues par
notre pays depuis l’origine de la question
et apporte à nos nationaux un maximum de
protection contre la concurrence déloyale.
Son adoption contribuera par conséquent à
favoriser notre expansion économique.
H. HOLLAÉNDER.
U GUERRE D'ORIENT
LES OPÉRATIONS DE GUERRE
UNE VERSION TURQUE
Gonstantza, 12 février.
Des officiers blessés sont arrivés hier à
Constantinople. Ils rapportent que la bataille
de Boulaïr a eu lieu près de la ferme de Do-
gan-Arsian. Les Bulgares occupaient les crê
tes environnantes, où ils étaient retranchés.
Dans la matinée du 8, les Turcs attaquè
rent les fortifications et repoussèrent l’enne
mi, dont l’aile gauche dut reculer, du côté
de la mer de Marmara, d’environ 5 ou 6 kilo
mètres.
Vers onze heures du matin, un épais
brouillard s’éleva et obligea les combattants
à suspendre la lutte. Lorsqu’il disparut, vers
midi, les Turcs occupèrent la ferme de Do-
gan-Arslan. Les Bulgares, qui perdirent
environ 800 hommes tués ou blessés, dont
200 légèrement atteints, se retirèrent vers les
crêtes de Excemito et la ferme et le moulou
de Kourou.
Le 9, l’aile gauche turque repoussa les Bul
gares jusqu’à la rivière Kavak, en les reje
tant près de la ferme de Toulousk, sur la
rive gauche de la Kavak que les troupes
ottomanes prirent d'assaut dans la soirée.
Le 10, le combat continua et fut, pendant
toute la journée, d’une grande violence. On
entendait de tous côtés les coups de canon.
Les Turcs occupèrent Excemito et Kavak,
puis s’avancèrent jusqu’à démenti. 9,000
Bulgares prenaient part au combat pendant
lequel les Turcs eurent 1,200 blessés, mais
peu de tués.
A ANDRINOPLE
De source turque, on déclare que les Bul
gares ont bombardé An irinople le 9, mais
d’une façon intermittente; ils ont occupé
quelques positions en avant des lignes de
fortification, mais les Turcs ont fait une sor
tie, ont réussi à repousser les Bulgares et
ont réoccupé leurs positions.
LE HAUT COMMANDEMENT
C’est Fahri pacha, avec Feihi bey comme
chef d’éiat m jor, qui commande dans la ré
gion de Gallpoli.
Le généralissime Izzet pacha commande à
Tchatadja.
Khalil bey, oncle d’En ver bey, combat sur
les côtes de la mer Nuire.
En ver bey commande, croit-on, les trou
pes débarquées ou à débarquer à Rodosto.
————o—-—— —
NOS COLONIES
TONKIN
Le De-Tham est tué
Le De-Tham et ses deux derniers partisans
ont été tués au cours d'une rencontre pro
voquée par une tentative d’arrestation.
, - ■ - ■ 1 -sto 1 - " " T
BULLETIN MILITAIRE
Un Officier Aviateur
biessé près de Niort
Le lieutenant du genie Cesari, accompa
gné d’un sapeur aviateur, quittait Boulge-
ten, à 10 kilomètres de Bressuire, pour Poi
tiers. Trompé par le broillard et croyant
apercevoir la mer, il résolut d’atterrir. Il sa
trouvait à ce moment au dessus de Groseil-
1ers, à 25 kilomètres au Nort-Est de Niort,
région accidentée et coupee de nombreuses
haies.
Le lieutenant choisit une prairie pour y
descentre, mais au moment où il allait tou
cher terre il dut reprendre un peu de hau
teur pour éviter un cheval. Le moteur ra
lenti ne lui obéit point et l’appareil alla se
j ter contre un arbre, où il demeura suspen
du, gravement détérioré.
Le sapeur, projeté à terre sans aucune
blessure sérieuse, se porta au secours de
l’officier, resté sur le siège de l’appareil.
L'officier, qui avait la figure ensanglantée,
gagna, soutenu par le soldat, une ferme voi
sine où il fut pansé par un médecin. Ce
dernier constata que le lieutenant Césari
avait le maxillaire inférieur fraturé, plu
sieurs dents brisées et U tête tuméfiée.
Présidence de M. MORGAND, Premier Adjoint
QUELQUES CONSIDERATIONS SUR UNE MÉTHODE DE TRAVAIL
Propositions relatives à la Voirie et aux Bâtiments Communaux
LA RÉORGANISATION DE LA POLICE
L’électeur ingénu qui, à la lecture de
l’ordre du jour de la séance du Conseil mu
nicipal tenue hier soir, se serait imaginé
qu’elle dût être brève, aurait été singulière
ment surpris s’il avait eu l’idée d'assister
aux débits de notre Assemblée communale.
En outre des questions contentieuses, tou
jours traitées en Comité secret, cet ordre
du jour portait modestement : 1o Commu-
nications ; 20 Questions et proposions.
Mais si les communications de l’Aiminis-
tion furent, comme de coutume, exprimées
de façon claire et concise, ce fut une bien
autre affaire pour les « Questions et Pi ©posi
tions » dues à l’initiative inlassable de nos ho
norables conseillers. Les habituels orateurs
y firent, plus que jamais,assaut d’éloquence.
Et s’ils continuent de la sorte,il sera bientôt
matériellement impossible de mentionner
leurs discours, de façon même sommaire,
au lendemain de si formidables controver
ses.
L'appel nominal fait constater la présence
de MM. Morgand, Serrurier, Vigné, Jenne-
quin, Badoureau, adjoints ; de MM. Dero,
Bricka, Windesheim, Le Chapelain, Cherfils,
Lenormand, Beurrier, Coulon, Deliot, Lan
glois, Encontre, Durand-Viel, de Grandmai-
son, Auger, Masquelier, Grenier-Lemar-
chand, Begouen-Demeaux, Salacrou, Lang,
Schoux, Brot, Léon Meyer, Combes, Allan,
Basset etCoty.
MM. Dero et Cherfils ayant été nommés se
crétaire et secrétaire adjoint pour la présente
session, lecture est donnée des procès ver
baux des séances des 20 décembre et 12 jan
vier Ils sont adoptés, après observation de
M. Begouen-Demeaux disant que les mar
ques d’improbation ou d’approbation qui
peuvent se manitester dans le public no cau
raient être mentionnées au procès-verbal, —
observation d’ailleurs accueillie par l’Admi-
nistration et le Conseil.
Communications
L’Administration fait ensuite au Conseil
un certain nombre de communications dont
les principales sont les suivantes :
Election de M. Poincaré à la Présidence
de la République. — Lettre de M. le
Sous-Préfet.
M. le sous-préfet a adressé la lettre sui
vante à la municipalité, en réponse à l'adres
se que celle-ci avait fait parvenir à M. Poin
caré, élu president de la République :
« Vous avez envoyé une adresse de félici
tations à M. Poincaré, à l’occasion de son
élection à la présidence de la République.
Conformément aux instructions de M. le
president du Conseil, ministre de l’intérieur,
j’ai l’honneur devons exprimer les meilleurs
remerciements de M. Poincaré, qui a été très
touché de cette manifestation. »
Le Conseil donne acte.
Affaires diverses renvoyées à l'examen des
Commissions. — L’Administration prie le
Conseil de vouloir bien renvoyer à l’examen
des Commissions compétentes les affaires
ci-après :
Finances : Dépenses imprévues ; comptes
de l’exercice 1912 ; non-valeurs de l’exercice
1912.
Voirie : Affichage municipal, demande
d’extension des emplacements.
Ces renvois sont votés.
Adjudications nouvelles à renouveler en
‘913. — L’Administration prie le Conseil de
charger, dès maintenant, les Commissions
competentes d’examiner les cahiers des
charges qui devront servir de base aux ad-
ju lications diverses à renouveler pendant le
cours de l’année 1913. Ces adjudications sont
les suivantes :
Service des Egouts : fourniture d’huile,
graisses, dechets de cotons et chiffons pour
usines ; .
Charbons, briquettes, bois de chauffage ;
Denrees aux fourneaux économiques, au
Dispensaire, à l’Orphelinat Massey ;
Nourriture des chevaux du service des
incendies, de l’hygiène, des jardins et des
égouts ; . .
Impressions pour les services munici
paux ;
Fournitures de bureau pour les services
municipaux ;
Impression du bulletin municipal ;
Impression des budgets et comptes ;
Fourniture des effets d'habiliement
personnel de la police ;
Fourniture des effets d’habillement
du
du
personnel de l’octroi ;
Uniformeses plantons, gardiens de squa
res, gardes du Cimetière et de la Forêt de
Monigeon. _
Cette proposition de renvoi est votée.
Incidemment, sur une proposition de
M. Encontre, et avec assentiment de MM.
Morgand et Jennequin, adjoints, il est décidé
en principe qu’un Recueil des Arrêtés mu
nicipaux sera mis au point et imprimé. C’est
chose indispensable, notamment en ce qui
concerne les arrêtés de police municipale.
Médaille de 1870-71. — Garde nationale
sédentaire du Havre ; Lettre de M. le
ministre de la guerre.
L’année dernière, l’Administration muni
cipale avait adressé à M. le ministre de a
guerre une demande tendant à ce que les
anciens gardes nationaux du Havre fussent
compris parmi les ayant droit a ia médaille
de 1870-71. Cette demande visait plus parti
culièrement les hommes ayant appartenu
aux 4e, 5e et 6e bataillons de la garde qui
avaient reçu une organisation spéciale, en
vertu des decrets des 2 et 7 novembre 1870
sur la mobilisation des gardes nationaux de
21 à 40 ans, mariés ou veufs avec enfants.
La requête, à laquelle l’Administration tol-
gnit un historique de la question établi -par
M. Brindeau, sur la demande qui en avait
été faite à l’honorable sénateur, fut tout
d’abord rejetée.
Un nouveau mémoire de M. Brindeau fut
produit, très complet et très convaincant.
Une lettre de M. le ministre de la guerre, à
la date du 1er février, et d’ailleurs publiée
par la presse, a fait connaître qu’après nou
vel examen de la question, les gardes natio
naux sédentaires de la Ville du Havre ayant
appartenu aux bataillons précités peuvent
28789 la médaille commémorative de
L’Administration s’est empressée d’adres
ser à M. Brindeau ses vifs remerciements,
persuadée d’avoir été ainsi, par avance, la
fidèle interprète du Conseil.
Le Conseil donne acte de cette communi
cation.
Cadastre. — Plan de la Ville. — Proposition
de la Chambre de Commerce. — Un crédit de
1,700 fr. ayant été voté par le Conseil pour
une nouvelle édition du plan de la Ville du
Havre, dans laquelle devaient être compris,
en un tirage.hors cadre, les ouvrages des
travaux d’agrandissement du port, actuelle
ment en cours d’exécution, la Chambre de
Commerce a demandé à l’Administration
l’autorisation de faire prendre par l’éditeur
de la Ville un report d’une partie de ce plan
pour l’établissement d’un plan, à ses frais,
de tous les ouvrages du port et des projets
d’extension.
Cette combinaison permettrait à la Ville de
limiter son plan au cadre du plan actuel.
En retour de cette autorisation, la Cham
bre de commerce offrirait à la Ville quelques
exemplaires du plan qu’elle projette.
" LAuministration demande au Conseil
d’accepter cette proposition qui permettra de
réaliser une économie de 200 francs et d’af-
fecier cette somme à ‘augmentation du
tirage du plan de la ville. — Adopté.
Rue du Perrey. — Raccordement avec le bou
levard de Strasbourg. — Le Conseil a adopté
naguère un projet de raccordement de la
rue du Perrey avec le boulevard de Stras
bourg, ce qui entrainera une dépense de
16 000 francs.
La Commission des finances, d'accord avec
la Commission de la Voirie, a reconnu qu’il
y avait lieu de proposer le vote d’un crédit
d’égale somme, lequel sera imputé sur les
fonds libres de l’exercice courant.
Elle demande en outre que les travaux
projetés fassent l’objet d’une adjudication et
prie le Conseil d’adopter le cahier des char
ges qui servira de base à cette adjudication.
— Voté.
Dispensaire de l'Union des Femmes de Fran
ce. — L’Union des Femmes de France de
mande l’autorisation de percer uue baie dans
le mur et sur le jardin du dispensaire-école
du cours de la Republique. Cet immeuble
est propriété communale.
Le Conseil accorde l’autorisation deman
dée.
Hospices. — Solde des dépenses de l’exercico
1912. — La Commission administrative
des Hospices a voté les suppléments de cré
dits qui seront nécessaires pour assurer le
solde des dépenses des établissements hospi
taliers pendant l’exercice 1912.
Ces crédits supplémentaires,déduction faite
d’un certainnombre de bonis,se trouvent ra
mener le déficit approximatif à 26,031 fr. 81
Le déficit de l’année 1911 avait été de
76.800 francs.
Le Conseil vote le renvoi de cette décision
à l’examen de la Commission d’assistance
publique qui aura à connaître du chiffre
exact à inscrire au budget additionnel.
Cimetière. — Vente de bois. — Sur la propo
sition de l’Administration, le Conseil auto
rise l’acceptation des offres de M. Hebert
pour l acquisition, l’abatage et l’enièvement
d’un certain nombre d’arbres au cimeuère
Sainte-Marie.
*
* *
Une Question préjudicielle
M. Morgand informe rassemblée que M»
Begouen-Demeaux a prévenu l’Administra
tion qu’il avait l’intention de poser une
question préjudicielle. Puisque l’ordre du
jour appelle les questions et propositions
dues à l’initiative personnelle des conseillers,
M. B gouen-Demeaux estime qu’il serait ra
tionnel, en séance de session ordinai e, que
chacun des membres de ‘Assemblée vint,
par ordre d’inscription, parler de telle ou
telle affaire, mais sans développer successi
vement cinq ou six questions. Sans doute,
certains réussissent ainsi à retenir leurs col
lègues sous le charme de leur éloquence
pendant un assez long temps. — mais temps
trop long parfois et au préjudice de ceux qui,
venant en fin de série, n’ont plus devant eux
qu’un auditoire lassé.
M. Morgand dit que l’Administration es
time que l’observation de M. Begouen-De-
meaux n’est pas sans présenter un certain
intérêt ; elle demande donc au Conseil de
formuler son avis.
M. Bricka : Est-il bien sûr que les deve
loppements exagérés de certaines interpella-
tions disparaîtrontavec ce procédé nouveau.
M Begouen-Demeaux, défendant sa pro
position, proteste qu’il n’entend viser per
sonne parmi ses collègues. Mais il maintient
que pirfois, après les trop longs discours
des premiers interpellateurs inscrits, ceux
qui viennent ensuite n’ont plus le temps
d’exposer leur thèse.
M. Begouen-Demeaux développe d ailleurs
toute sa pensée avec une éloquence abon
dante et fleurie. . . . ,
M. Langlois propose de limiter le temps a
chaque interpellateur. . . , -
M, Déliot ; U assez rationnel de taiss
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