Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-01-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 janvier 1913 11 janvier 1913
Description : 1913/01/11 (A33,N14504). 1913/01/11 (A33,N14504).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637853q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53" Année
N 11,504
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(6 Pages)
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TROIS Mois
Six Mois
Un An
4. KO
j « Fr.
o Fr.
2 O Fr.
1* Fr.
== »
4 4L »
J Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
$=oo
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 10 Janvier, Dépêche de 4 h, 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
irrégul.
£ 74 5/-
. -/-
17/6
Comptant..
-3 mois
£ 74 10/-
-/-
22/6
ETAIN
Comptant .
£ 228 10/-
3 mois
ferme
£327 15/-
-/-
5/-
FER
Comptant..)
facile
£ 66/9
4 % d
B mois ...
£ 67/9
“/-
4 % d
Prix comparés avec ceux delà deuxième Bourse
du 9 janvier 1H3.
NEW-YORK, 10 JANVIER
Cotons : janvier, hausse 10 points ; mars,
hausse 9 points ; mai, hausse 13 points ;
juillet, hausse 12 points. — Ferme.
Calés : baisse 1 point à hausse 3 points.
NEW-YORK, 1O JANVIER
Une Note de M. Messimy
M. Messimy communique la note sui
vante :
« Il est parfaitement exact qu’au lende
main du coup d’Agadir, M. du Paty de Clam
avait obtenu la certitude qu’en cas de guerre,
il serait fait appel à ses services.
» Par contre, M. Messimy croit nécessaire,
pour bien préciser la position de la question,
de déclarer qu’après la fin de la période de
la tension internationale de Juillet-août 1911,
il lui était apparu comme n’étant ni oppor
tun, ni politique de donner suite à la de-
monde du lieutenant-colonel du Paty de
Clam ou même de la soumettre au Conseil
des ministres. »
€
."n Sabonne egalement, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de .runes
U GUERRE D’ORIENT
La Réunion des Ambassadeurs
Londres. — Les ambassadeurs ont délibéré.
au Foreign Office pendant environ deux
heures.
La prochaine réunion aura lieu lundi.
LONDRES. — Quant à la reprise de la Confé-
rence de la paix, il est impossible d'en indi-
quer la date, chaque parti se maintenant sur
ses positions avec une intransigeance abso
lue.
En attendant, les ambassadeurs des gran
des puissances continuent à se réunir, mais
leurs délibérations restent secrètes, bien que
leur activité ne puisse que donner de bons
résultats.
Vienne. — On mande de Constantinople,
qu’à la réunion d’hier, les ambassadeurs ont
rédigé une note collective qui sera remise à
la Porte et conseillera la conclusion de la
paix.
Le projet rédigé n’est pas définitif.
On ne sait pas encore quand sera remise
la note.
La Démarche auprès de la Porte
CONSTANTINOPLE.— Envoyé spécial d’Havas.
—, Les ambassadeurs s’attendent à recevoir
d’un moment à l’autre les instructions pour
la démarche à faire auprès de la Porte.
Le bruit court que cette démarche consis-
iera essentiellement à attirer l'attention de
la Porte sur les dangers auxquels la reprise
des hostilités exposerait la Turquie et à dé-
gager la responsabilité de l’Europe.
L’impression en Allemagne
BERLIN: — Une certaine inquiétude se ma-
niteste dans la presse au sujet du résultat
qu’aura la démarche collective des puissan
ces à Constantinople.
Le Lokal Anzetger espère que la Porte saura,
dans son propre intérêt se résigner à l’inévi-
table.-
La Gazette de la Croix estime que l’usage de
la manière forte envers la Turquie est le
seul moyen d’éviter des complications inter-
nationales ; elle est non seulement accepta
ble, mais elle s'impose.
Le Courrier de la Bourse croit que la dé
marche des puissances sera vaine.
La Taeglische Rundchau croit à la résistance
désespérée de la Turquie et conseille de ne
pas lui demander de trop gros sacrifices.
La Deusich Tages Zeilung estime que la si
tuation internationale est déjà compliquée
et qu’il ne fait aucun doute qu’elle peut de
venir sérieuse.
L’Attitude de la Serbie
Rome. — La Tribuna dit que le ministre de
Serbie a communiqué hier à la Consultât la
décision de la Serbie de retirer , ses troupes
des côtes de l’Adriatique immédiatement
"près la conclusion de la paix.
Le différend roumain-bulgare
Londres.— On annonce que MM. Daneff et
Jonesco ont repris leurs négociations.
Paris. — La situation extérieure, déjà très
compliquée, paraît s'être un peu aggravée
depuis 24 heures du fait des préparatifs mi
litaires de la Roumanie.
On ne peut encore se prononcer sur la
portée exacte de l’acte du gouvernement de
Bucarest.
Il n’en est pas moins vrai qu’un nouveau
point noir s’élève à l’horizon. La Roumanie
entend avoir la Silistrie.
La Bulgarie accepterait une rectification de
frontière de la Dobroudja, mais elle veut
conserver la Silistrie.
D’autre part, l’opinion publique appuie le
gouvernement et l’on signale une sérieuse
agitation qui peut avoir une répercussion en
Autriche et en Russie.
C’est évidemment la tension bulgaro-rou-
maine qui a amené la Turquie à se montrer
plus intransigeante tant sur Andrinople que
sur la question des îles, d’autant plus qu’elle
n'ignore pas le désaccord qui existe entre les
puissances sur cette question.
Les Préoautions prises par les Bulgares
Sofia. — A la suite des dispositions prises
par l’état-major bulgare, tout le littoral de la
merde Marmara occupé par l’armée bulgare
a été miné.
La nouvelle de Constantinople annonçant
qu’une escarmouche avait eu lieu aux avant-
postes de Tchataldja est dénuée de fonde-
ment.
Combats sanglants
SALOMIQUE. — La première division grec
que a reçu l’ordre de se préparer à partir
pour l'Epire.
D’après certains télégrammes, les troupes
grecques auraient subi des pertes considéra
bles devant Janina.
On mande de Dibra que les Serbes ayant
envoyé deux compagnies dans cette ville
pour désarmer les Arnautes, ceux-ci au
raient cerné les troupes serbes et les au
raient presque complètement anéanties.
UN NOUVEAU RECORD D'AVIATION
Buc. — L’aviateur Chevillard a battu hier
le record du monde de la hauteur avec pas-
sagers. ; .
L'aviateur s’est en effet élevé à une alti-
tude de 1,500 mètres avec quatre passagers.
LE PLUS DIGNE
LE RELÈVEMENT DU "SAINTE-ANNE”
Cuivre Standard disp.
— mars
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Saindoux sur.
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9 90
«
* »
La Petite République dit que le ministère de
la guerre répond à la note communiquée
par M. Messimy que non seulement M. Mes
simy avait accepté en principe d’adhérer au
désir exprimé par M. du Paty de Clara, mais
que cette acceptation il l’a fait connaître à
son successeur, M. Millerand, quand il lui a
passé les services, c’est-à-dire le 12 janvier
19142.
AU COMITÉ CENTRAL DES ARMATEURS
LES AFFAIRES DU MAROC
Une action militaire
Avec l'approbation du gouvernement, une
action militaire vient d’etre décidée par le
résident général du Maroc, le général Lyau-
tey, pour ramener le calme parmi les tribus
de la région de Mogador.
Le général d'Esperey a pris en personne la
direction générale des operations.
Suivant la méthode employée par le géné
ral Lyautey, la répression sera foudroyante
de façon à produire une impression salu
taire dans le sud du Maroc.
La colonne mobile, sous les ordres du gé
néral Brulard, comprend 5 bataillons, 7 sec
tions de mitrailleuses, 5 sections d'artillerie
de montagne, 1 section d'artillerie de cam-
gne et 2 escadrons.
La colonne partira incessamment.
Combat meurtrier
Mogador, 9 janvier (retardée dans la trans
mission). — La colonne Rueff, composée C *
7 compagnies et d’un escadron et demi de
spahis sénégalais est partie avec le général
Brulard pour camper à Si Adberraman et
faire sa jonction avec Fa colonne Gueydonqui
devait camper à Fieta do Hanchan. ,
La colonne Gueydon a été attaquée le 7
janvier, par un ennemi nombreux qu’elle a
repoussé et dispersé après plusieurs heures
d’an combat violent.
Nous avons eu 7 tues et 32 blessés.
L’ACCIDENT DU " MASSÉNA "
Par décret rendu sur la proposition de M.
Delcassé, ministre de la Marine,la croix de la
légion-d’honnear est décernée au mécani
cien principal de Are classe Choppaz et la mé
daille militaire conférée au second maître
chauffeur Salaun (se sont particulièrement
distingués lors de l’accident récent du Mas-
séna en pénétrant dans la chaufferie encore
envahie par la vapeur).
Toulon. — Sur l’autorisation du ministre
de la marine, la première division de la 3®
escadre composée des cuirassés Saint-Louis,
Bouvet et Jauréguiberry, reviendra des Salins
’ d’Hyères pour permettre à ses états-majors
d’assister aux obsèques des victimes du Mas-
séna.
LE CAS DE M. DU PATY DE CLAM
Dans les Couloirs de la Chambre
Une certaine agitation s’est manifestée
hier dans les couloirs de la Chambre au su
jet de la réintégration du lieutenant-colonel
du Paty de Clam.
Les députés radicaux présents se sont li
vrés à de nombreux commentaires et cer
tains d’entre eux ont même exprimé le désir
de soulever un débat à ce propos à l’une des
prochaines séances de la Chambre.
Vers la fin de l’après-midi, cette agitation
s’était un peu calmée lorsque l’on a vu que
la mesure prise par le ministre de la guerre
était une simple mesure d'administration
intérieure.
Ajoutons que si une demande d’interpel
lation était déposée, la discussion pourrait
difficilement venir devant la Chambre avant
l’élection du président de la République.
Le 14 en effet, la Chambre dont ce sera la
séance de rentrée, devra procéder à la cons
titution de son bureau ; les 15 et 16 doit
avoir lieu au Sénat la réunion des grou
pes de gauche en vue de l’élection présiden
tielle et le 17, l’assemblée nationale se
réunira à Versaille. Il est donc probable que
la Chambre ne voudra pas ouvrir un débat
public quelconque avant le 18 ou le 20.
Une Note de M. Millerand
L’affectation donnée dans le service des
étapes de la territoriale à M. le lieutenant-
colonel en retraite du Paty de Clam, ayant
suscité certains commentaires, le ministre
de la guerre a communiqué la note sui
vante :
« L'affectation du lieutenant-colonel du
Paty de Clam au service des étapes, est une
mesure d’administration intérieure prise
par le ministre de la guerre.
» Au moment de l’affaire d’Agadir, M. du
Paty de Clam, lieutenant-colonel en retraite,
avait demandé un emploi de son grade dans
la territoriale.
» Le ministre de la guerre avait acccepté
en principe d'adherer au désir exprimé, tou
tefois, comme M. du Paty de Clam avait à
cette époque engagé une action en faux con
tre le Conseil d’Etat, à l’occasion du rejet du
pourvoi qu’il avait formé contre la décision
ministérielle le mettant à la retraite, le mi
nistre lui fit savoir à l’époque que sa de
mande d’affectation ne pourrait être exami
née tant que serait maintenue son accusation
injurieuse pour le ministre de la guerre et
pour un grand corps contitué de l'Elat.
» Spontanément, M. du Paty de Clam retira
sa plainte.
» La promesse ministérielle aurait été te
nue depuis longtemps et une affectation
donnée à M. du Paty de Clam si une dilficul-
té juridique n'avait surgi : M. du Paty de
Clam pouvait-il encore recevoir une affecta
tion dans la territoriale plus de cinq ans
après avoir été mis à la retraite ?
» Le comité du contentieux que M. Mille-
rand avait saisi de la question, ayant émis le
mois dernier un avis favorable à la demande
de M. du Paty de Clam, la promesse faite en
1911 a été tenue. «
Le Conseil de direction
des armateurs de France
mensuelle aujourd’hui.
Le Conseil a enregistré
mité de six armateurs,
Gernez, de Lille, et de
Dieppe.
du Comité central
a tenu sa réunion
l’adhésion au Co-
dont celles de "
M. René Petit
M.
de
La séance fut consacrée à l’examen des
propositions du ministre de la marine rela-
tivement à la préparation de la conférence
maritime internationale sur la sécurité des
navires à passagers.
Le Conseil a fixé au 13 mars la date de
l’assemblée annuelle et s’est ajourné au 14
janvier.
CASTRO AUX ÉTATS-UNIS
New-York. — Le tribunal a annulé l’or-
donnance permettant à M. Castro de quitter
l’ile Ellye.
M. Castro restera détenu à la station de
quarantaine en attendant le résultat de l’en-
quête relative à son admission éventuelle
aux États-Unis.
LE CROISEUR « PARTNER »
New-York. — Le vaisseau-atelier Panther,
de la manne militaire des Etats-Unis, dont
on avait annoncé la perte, est arrivé à Guan-
tanamo avec les 527 officiers et matelots de
son équipage.
LES CONSERVATEURS ESPAGNOLS
Madrid. — M, Dato, ancien président de
la Chambre et M. Azcarraga, ancien prési
dent du Sénat, ont remis aujourd’hui à
M. Maura la lettre des députés et des séna
teurs conservateurs, le priant de reprendre
la direction du parti.
M. Maura a répondu dans la soirée par
son acceptation.
LÉPREUX BRULES VIFS
Shanghai. — Les autorités de Mauning
(province de Kouang Si), après avoir refusé
à une mission catholique l’autorisation de
construire une léproserie afin de recueillir
les lépreux qui vivaient depuis plusieurs an
nées dans les bois des environs, firent jeter
dans un puits au fond duquel on avait préa
lablement jeté de l’essence, 38 lépreux qui
furent brûlés vifs.
BULLETIN MILITAIRE
Nos troupes de couverture
Nous avons fait connaître les dispositifs
de la loi des cadres en ce qui concerne l’in
fanterie et nous avons annoncé que trois ba
taillons de chasseurs de Lille, Amiens et
Vincennes iraient dans l’Est.
C’est que d’importantes modifications vont
être apportées, au cours de l’annee qui com-
mence, dans la composition des troupes de
couverture stationnées sur la frontière de
l’Est. Sur les dix nouveaux régiments d’in
fanterie dont la création est prévue par la
loi sur les cadres de l’infanterie, neuf sont
affectés aux quatre grands camps retranchés
de l’Est. trois régiments à quatre bataillons
à Verdun, trois régiments à quatre batail
lons à Toul, un régi ment à quatre bataillons
à Epinal, deux régiments à trois bataillons à
Belfort.
Verdun aura désormais cinq régiments
d’infanterie, les 151e, 162®, 164®, 165® et 166® ;
Toul aura sept régiments, les 146®, 153®, 156®,
160®, 167®, 168® et 169® ; Epinal aura deux ré
giments, les 149® et 170® ; Belfort aura qua
tre régiments, les 35®, 42®, 171® et 172®.
Les trois bataillons de chasseurs à pied,
maintenus jusqu’ici dans les garnisons du
centre et du Nord, auront les destinations
suivantes : le 26 e à Vézelise, près de Nancy ;
le 16® à Raon-l’Etape, entre Lunéville et
Saint-Die ; le 8®, à Etain, entre Verdun et la
frontière.
Par suite de cette mesure, tous nos batail
lons de chasseurs à pied seront à leur poste
normal, sur les frontières de l’Est et du Sud-
Est. A l’Est, dix-huit bataillons, sur les trente
qui existent, seront échelonnés de Stenay à
Montbéliard avec la répartition suivante :
Un bataillon à Stenay, un à Verdun, un à
Etain, deux à Saint-Mihel, un à Longwy et
un à Troyes, dans la région du 6® corps ; un
à Saint-Nicolas-du Port, un à Vézelise, un à
Lunéville et un à Baccarat, dans la région du
20® corps ; un à Raon-l’Etape, un à Bamber-
viliers, deux à Saint-Die, deux à Remire-
mont et un à Montbéliard, dans la région du
7e corps.
Les douze autres bataillons sont répartis
sur la frontière des Alpes, où sera stationné
également le 31® bataillon qui va être crée.
On sait qu’un bataillon alpin, le 7 e , dont la
garnison normale est Annecy, se trouve ac
tuellement au Maroc.
D’autre part, quatre compagnies cyclistes
vont être créées en outre des six compagnies
qui existent actuellement. Ces compagnies
appartiendront au 17 e bataillon, de Ram-
bervillers ; au 21®. de Montbéliard ; au 26°,
de Vézelise ; au 29®, de Saint-Mihiel.
On assure que ces mouvements seront ter
minés avant la fin de l’année courante. Quoi
qu’il en soit, ces mesures produisent une
excellente impression parmi les populations
de l’Est. On y voit une nouvelle preuve de
la volonté qu'ont le ministre de la guerre, le
chef d’état-major général et leurs collabora
teurs de maintenir nos troupes de couver
ture à. même de bien remplir, le cas échéant,
la tache qui leur incombe.
L’échéance prochaine du 17 janvier pré
occupe de plus en plus le pays qui se rend
compte de la gravité exceptionnelle de
l'acte que vont accomplir ses représentants
et s'efforce, par tous les moyens à sa portée,
de leur faire connaître son sentiment. Celte
agitation profonde et salutaire, est norma
le : elle se manifeste par la puissante cla
meur de la presse parisienne et départe
mentale et aussi au sein de tous les grou
pements politiques. Pour notre part, nous
recevons chaque jour les communications
les plus précises et les plus concordantes.
Nous nous abstenons de les publier pour le
moment, mais nous les enregistrons com
me des indications précieuses et l’heure
venue, nous appellerons sur elles, s’il y a
lieu, l’attention des électeurs présidentiels,
membres de notre Parti. Nous nous bor
nons aujourd’hui à engager nos fédérations,
nos comités et nos amis à s’adresser direc
tement à leurs élus et à leur demander
qu’ils se fassent leurs interprètes fidèles le
jour du vote.
Cette attitude est d’une correction abso
lue. Il ne s’agit pas d’exercer une pression
sur le Congrès, ni de tenter d’organiser sur
tel ou tel nom une sorte de plébiscite. En
intervenant auprès de ses représentants, le
pays exerce un droit qu’aucun d’eux ne
peut lui contester. Le rôle du Congrès n’est
pas simplement d’élire un président repré
sentant la majorité des deux Chambres:
constitué en Assemblée nationale, il doit,
pour le désigner, s’inspirer des vœux de la
nation.
C’est le Parlement qui élit le président
de la République, mais l’élu survit à l'en
semble du Parlement. Celui-ci a donc le
droit strict, dans une affaire aussi grave que
celle de l’élection du chef de l’Etat, de re
chercher l’opinion de ses propes électeurs.
Dans quinze mois, l’élu du 17 janvier sera
toujours président de . la République, la
Chambre aura disparu.
Un autre motif justifie la nécessité d’un
accord étroit du Parlement avec le pays.
Tout le monde admet que le président de la
République doit être l’arbitre des partis.
Or, le choix d’un arbitre ne peut se faire
qu’en dehors de toute considération de par
tis. Le devoir étroit des représentants du
pays, est donc d’exprimer au Congrès la vo
lonté nationale en désignant le républicain
qui leur paraîtra le plus capable de diriger
les destinées de la patrie. Aucun parti,
l’élection accomplie, ne saurait revendi
quer l’élu comme lui appartenant exclusi
vement. Le président de la République de
vra être, et il le sera si le Parlement fait
son devoir, le président de tous sans excep
tion, le président vraiment national, c’est-
à-dire le chef respecté et acclamé par la
nation entière. L’entente que nous préconi
sons ne doit donc pas être bornée aux limi
tes du Parlement, il importe de la conclure
en tenant compte des indications fournies
par l’opinion publique, garantie indispen
sable de la vitalité des parlements et des
gouvernements.
Nous souhaitons davantage encore. Si,
parmi les noms mis en avant, il en est un
capable de réunir la majorité des républi
cains par son autorité, par l’importance des
services, par les garanties qu'il offre, par
la confiance qu’il inspire, pourquoi ceux
qui sont en marge de la majorité, pourquoi
tous les membres du Congrès, à part les
adversaires irréconciliables du régime ré
publicain, ne se rallieraient-ils pas à ce
nom, accomplissant ainsi un acte de pa
triotisme et assurant l’unité nationale à une
heure où tant de problèmes de politique
extérieure se posent et dominent toute la
politique elle-même ? M. Jaurès n’a-t-il pas
déclaré qu’après avoir accompli une mani
festation de principe en se comptant au
premier tour sur le nom d’un des siens, M.
Edouard Vaillant, son groupe ne se laisse
rait diriger, pour le choix définitif, que
par le sentiment élevé de l’intérêt social et
national ?
Tous les hommes politiques, décidés à
poser leur candidature devant le Congrès,
paraissent aujourd'hui connus, car nous ne
supposons pas que l’on présente au dernier
moment des candidats de groupes ou de
coteries, échappant à la discussion publi
que à laquelle se sont offerts tous ceux qui
sont présentement sur les rangs, officiel
lement ou quasi officiellement et dont
les titres peuvent être dès maintenant pas
sés au crible par le corps électoral et par
l’opinion. M. Antonin Dubost, avant d’être
porté au fauteuil de la présidence du Sénat
a rempli avec une rare compétence et beau
coup de courage les fonctions délicates de
rapporteur général du budget ; M. Paul
Deschanel, préside avec autorité le Cham
bre des Députés et se distingue par l’éclat
du talent et la sincérité des convictions ré
publicaines ; M. Ribot, a occupé les plus hau
tes charges de l’Etat et a dirigé, à plusieurs
reprises, la politique intérieureet extérieure
de la République ; M. Raymond Poincaré,
est actuellement au pouvoir et on sait avec
quelle expérience consommée des choses du
gouvernement, avec quel constant souci de
la fierté nationale et du maintien de la paix,
avec quel prestige aux yeux de l’étranger,
il l’exerce depuis une année, dans des cir
constances extrêmement difficiles, soutenu
par la confiance unanime du pays.
Que tous les intérêts particuliers se tai
sent ! Que chacun fasse son devoir ! C’est
une obligation de conscience pour tous,
pour les représentants du peuple, pour la
presse indépendante, pour les partis politi
ques, pour tous ceux qui disposent de quel
que influence, d’unir leurs efforts pour ob
tenir ce résultat souhaité par la nation, que
l’élu du 17 janvier soit véritablement le
plus digne d’incarner dans sa personne la
France et la République.
Parti Républicain Démocratique^
TThe
note p*u Hun
LE VOILIER ÉCHOUÉ SUR LA PLAGE FRASCATI
(On aperçoit près du mât, la brèche farte par le steamer).
L’Administration des ponts et chaussées a
terminé hier matin le relèvement du ba
teau de pêche Sainte-Anne-No-1,846, coulé
dans l’avant-portà la suite d’en abordage
avec le steamer anglais Airedale.
Comme nous l’avons dit, le chaland Vigi
lant, remorqué par le Port du Havre, fut
amené jeudi à l’endroit où s’était produit
l’accident, et un scaphandrier a effectué pla-
Nouvelles Politiquzs
Au Parti Républicain démocratique
Le prochain dîner mensuel des adhérents
de Paris et de la banlieue du Parti Républi
cain démocratique aura lieu le mercredi 15
janvier sous la présidence de M. Jules Sieg
fried, député, ancien ministre, vice-prési-
dent dn Parti Républicain démocratique.
M. Paul Benazet, député de l’Indre, mem
bre de la Commission centrale exécutive du
parti, y prendra la parole.
BESC»
La ta d'Orient
Les rapports bulgaro-rcumains
Londres, 10 janvier.
On assure que les négociations continuent
entre M. Misu et M. Danef. M. Jonesco décla
ré qu’il ne peut fournir à ce sujet aucune in
dication.
La décision de la Roumanie de prendre
des mesures de mobilisation a produit dans
les milieux balkaniques une impression dé
plorable.
On estime que cette attitude est inconcilia
ble avec l assurance tant de fois donnée par
la Roumanie qu’elle désire nouer avec la
Bulgarie des relations d’amitié durable. On
est extrêmement choqué que la Roumanie
adopte cette attitude avant même la signatu
re de la paix.
On remarque toutefois que M. Jonesco,
qui, en arrivant à Londres, avait exprimé
l'intention d’y rester peu de temps,a prolon
ge son séjour. On en conclut que, meme du
côté des puissances, il n’est pas encore arri
vé à un résultat.
La solidarité des États balkaniques en face
de la menace roumaine est entière.
La Roumanie mobilise
Bucarest, 10 janvier.
Le gouvernement roumain a décidé de
commencer la mobilisation de ses troupes
si dans quarante-huit heures il n’a pas reçu
satisfaction de la Bulgarie sur la rectification
de frontière et les mesures stratégiques qu’il
réclame.
Ces mesures notamment consistent dans
la suppression des fortifications de Silistrie,
de Batchik et de Medjidié, que la Roumanie
considère comme nécessaire à la sûreté de
sa frontière.
L’Actiondes Puissances
Londres, 10 janvier.
La réunion des ambassadeurs, au cours de
sa séance d’hier, a réalisé l’accord des six
puissances sur le principe d’une intervention
à Constantinople, mais elle n’a pas été au
delà d’un accord de principe.
Toutes les nouvelles disant que le pro
gramme de l’intervention, sa forme et ses
limites sont déjà arrêtés, sont fausses, et les
ambassadeurs des puissances à Constantino
ple n’ont en conséquence pas pu, comme le
disent certaines dépêchés, se réunir pour
concerter entre eux les termes de la note
conjointe ou des notes semblables qu ils
chargeraient leur doyen de remettre en leur
nom ou qu’ils présenteraient simultanément
à la Porte
Il n’est pas même certain que la confé
rence des ambassadeurs à Londres laisse, 1
comme on l’avait primitivement envisage, le
soin aux représentants des puissances à 1
Constantinople d’arrêter les termes de la
note ou des moda'itésdo leur intervention.
Si leur méthode présente des avantages en
raison des connaissances plus exactes des
conditions locales, elle a aussi des inconvé
nients Des instructions similaires peuvent
être interprétées diftérem ment malgré les
intentions les meilleures, et l’action que l’on
voudrait unitorme risquerait d’être diminuée
par la variété des commentaires dont elle
pourrait être accompagnée.
Rien n’est donc encore décidé sur ce point
et la conférence de Londres aura à choisir
entre la rédaction d’une note à Londres, le
transiert de ce soin de rédaction a0s ambas ¬
sieurs plongées afin de passer des bouts dé
filin au-dessous du Sainte-Anne,
Le travail, ayant été poursuivi activement,
a permis au retour du flot, vendredi matin
à neuf heures, d’échouer le Sainte-Anne sur
la grève, à proximité du sémaphore.
Le Sainte-Anne, présente une très grave
avarie dans la partie bâbord.
sadeurs à Constantinople ou la notification
par les divers gouvernements aux ambassa
deurs turcs accrédités auprès d’eux d'und
note qui sera rédigée à Londres.
L'accord de principe réalisé hier est un
bon pas de fait, mais il y a loin d'une inter
vention à l’unanimité sur sa modalité.
On se demande quels moyens de con
trainte l'Europe se décidera à adopter si
tant est que son accord parvienne à être à
ce point décisif. Hie • 2*"
fert par M. Cambon
c la dino:
of-
tués des belli
gerants, dîner auquel assistaient sir Edward
Grey, sir Arthur Nicolson et les ambassa
deurs des grandes puissances, on a remar
qué le long aparté de Osman Nizami pacha
avec les ambassadeurs d’Autriche Hongrie
et d’Italie, conversation que le représentant
de la Porte scandait de gestes énergiques.
D’autre part, l’élément de trouble et d’in
quiétudes que constituent l’entrée en scène
de la Roumanie et la menace de sa mobili
sation contre la frontière dégarnie de la Bul
garie du Nord tait la plus fâcheuse impres
sion.
La situation à Tchataldja
et dans l’empire ottoman
Constantinople, 10 janvier.
L’opinion générale est ici que la guerre va
recommencer dans quelques jours. Dans les
milieux compétents et bien renseignés, on
croit que le barrage de Tchataldja, qui a ré
sisté à la première attaque parce que les bul
gares n’avaient pas d’artillerie de siège, sera
emporté cette fois. L’armée du général Savof
dispose actuellement d’une très nombreuse
artillerie de siège et même de deux batteries
de 21 centimètres. Les forts turcs seront, sur
le point intéressant, réduits au silence en
trois ou quatre jours.
L’armée turque compte 140,000 hommes.
dont 90,000 de troupes vigoureuses et exer
cées, mais l’armée qui lui fait face est forte
au bas mot de 300,000 hommes des troupes
alliées.
Une grande effervescence règne dans l’ar-
mee turque. Des comités révolutionnaires
s’y sont formés sous la protection même des
chefs. Les officiers les plus remuants veulent
la guerre parce qu’ils ne sont pas convain
cus d'avoir été battus.
Personne, en Turquie, ne se rend compte
du grand danger qui menace la vie natio-
ui lui fait tace est forte
nale.
Les Arabes ont des tendances séparatistes.
Les Kurdes de leur côté préparent un mou-
ment d’indépendance.
La question de l’existence même de l’em-
pire ottoman se pose à partir de ce jour. Ce
n’est pas sans une grande inquiétude que
l’on verrait en un moment aussi grave une
opinion irréfléchie et impulsive prédominer
sur les conseils de prudence, des vrais amis
de la Turquie.
Conférences militaires en Russie
Saint-Pétersbourg, 10 janvier.
En l’absence du général Soukomlinof, son
adjoint, le général Vernander, a des audien
ces presque quotidiennes à Tsarskoïé-Sélo.
Hier l’empereur recevait en outre la plu
part des chefs militaires de Saint-Peters-
bourg.
Les Précautions militaires russes
Saint-Pétersbourg, 10 janvier.
La mesure prise contre les aviateurs leur
interdisant de franchir la frontière Ouest
sous peine de la plus sévère répression,a été
décidée à la suite de plusieurs tentatives de
reconnaissances autrichiennes en aéroplane
en Pologne russe.
L’Autriche, l’Italie et l’Albanie
Berlin, 10 janvier.
En Albanie,un mouvement de propagande
se dessine en faveur d’un appel auprès des
gouvernements d’Autriche-Hongrie et d Ita-
lie, qui seraient priés de se charger de main-
tenir l’ordre dans cette province desorgant:
sée par la guerre.
I De Rome et de Vienne, on a observe avec
beaucoup d’attention ces dispositions qui se
raient celles de certaines personnalités diri
geantes albanaises.
On croit savoir d’ailleurs que pendant ces
derniers mois les gouvernements austro-
hongrois et italien n’ont pas cessé d echau
ger leurs vues au sujet de l organisation 48
la gendarmerie dans la future principaas
d’Abanie. Les deux gouvernements seraient
N 11,504
AN NON CES
r AU HAVRE..... Bureau du Journal, 112, bouH de Strasbourg.
h ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
h A PARIS... y seule chargée de recevoir les Annonces pour
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6 Centimes — EDITION DU MATIV
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TROIS Mois
Six Mois
Un An
4. KO
j « Fr.
o Fr.
2 O Fr.
1* Fr.
== »
4 4L »
J Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
$=oo
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 10 Janvier, Dépêche de 4 h, 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
irrégul.
£ 74 5/-
. -/-
17/6
Comptant..
-3 mois
£ 74 10/-
-/-
22/6
ETAIN
Comptant .
£ 228 10/-
3 mois
ferme
£327 15/-
-/-
5/-
FER
Comptant..)
facile
£ 66/9
4 % d
B mois ...
£ 67/9
“/-
4 % d
Prix comparés avec ceux delà deuxième Bourse
du 9 janvier 1H3.
NEW-YORK, 10 JANVIER
Cotons : janvier, hausse 10 points ; mars,
hausse 9 points ; mai, hausse 13 points ;
juillet, hausse 12 points. — Ferme.
Calés : baisse 1 point à hausse 3 points.
NEW-YORK, 1O JANVIER
Une Note de M. Messimy
M. Messimy communique la note sui
vante :
« Il est parfaitement exact qu’au lende
main du coup d’Agadir, M. du Paty de Clam
avait obtenu la certitude qu’en cas de guerre,
il serait fait appel à ses services.
» Par contre, M. Messimy croit nécessaire,
pour bien préciser la position de la question,
de déclarer qu’après la fin de la période de
la tension internationale de Juillet-août 1911,
il lui était apparu comme n’étant ni oppor
tun, ni politique de donner suite à la de-
monde du lieutenant-colonel du Paty de
Clam ou même de la soumettre au Conseil
des ministres. »
€
."n Sabonne egalement, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de .runes
U GUERRE D’ORIENT
La Réunion des Ambassadeurs
Londres. — Les ambassadeurs ont délibéré.
au Foreign Office pendant environ deux
heures.
La prochaine réunion aura lieu lundi.
LONDRES. — Quant à la reprise de la Confé-
rence de la paix, il est impossible d'en indi-
quer la date, chaque parti se maintenant sur
ses positions avec une intransigeance abso
lue.
En attendant, les ambassadeurs des gran
des puissances continuent à se réunir, mais
leurs délibérations restent secrètes, bien que
leur activité ne puisse que donner de bons
résultats.
Vienne. — On mande de Constantinople,
qu’à la réunion d’hier, les ambassadeurs ont
rédigé une note collective qui sera remise à
la Porte et conseillera la conclusion de la
paix.
Le projet rédigé n’est pas définitif.
On ne sait pas encore quand sera remise
la note.
La Démarche auprès de la Porte
CONSTANTINOPLE.— Envoyé spécial d’Havas.
—, Les ambassadeurs s’attendent à recevoir
d’un moment à l’autre les instructions pour
la démarche à faire auprès de la Porte.
Le bruit court que cette démarche consis-
iera essentiellement à attirer l'attention de
la Porte sur les dangers auxquels la reprise
des hostilités exposerait la Turquie et à dé-
gager la responsabilité de l’Europe.
L’impression en Allemagne
BERLIN: — Une certaine inquiétude se ma-
niteste dans la presse au sujet du résultat
qu’aura la démarche collective des puissan
ces à Constantinople.
Le Lokal Anzetger espère que la Porte saura,
dans son propre intérêt se résigner à l’inévi-
table.-
La Gazette de la Croix estime que l’usage de
la manière forte envers la Turquie est le
seul moyen d’éviter des complications inter-
nationales ; elle est non seulement accepta
ble, mais elle s'impose.
Le Courrier de la Bourse croit que la dé
marche des puissances sera vaine.
La Taeglische Rundchau croit à la résistance
désespérée de la Turquie et conseille de ne
pas lui demander de trop gros sacrifices.
La Deusich Tages Zeilung estime que la si
tuation internationale est déjà compliquée
et qu’il ne fait aucun doute qu’elle peut de
venir sérieuse.
L’Attitude de la Serbie
Rome. — La Tribuna dit que le ministre de
Serbie a communiqué hier à la Consultât la
décision de la Serbie de retirer , ses troupes
des côtes de l’Adriatique immédiatement
"près la conclusion de la paix.
Le différend roumain-bulgare
Londres.— On annonce que MM. Daneff et
Jonesco ont repris leurs négociations.
Paris. — La situation extérieure, déjà très
compliquée, paraît s'être un peu aggravée
depuis 24 heures du fait des préparatifs mi
litaires de la Roumanie.
On ne peut encore se prononcer sur la
portée exacte de l’acte du gouvernement de
Bucarest.
Il n’en est pas moins vrai qu’un nouveau
point noir s’élève à l’horizon. La Roumanie
entend avoir la Silistrie.
La Bulgarie accepterait une rectification de
frontière de la Dobroudja, mais elle veut
conserver la Silistrie.
D’autre part, l’opinion publique appuie le
gouvernement et l’on signale une sérieuse
agitation qui peut avoir une répercussion en
Autriche et en Russie.
C’est évidemment la tension bulgaro-rou-
maine qui a amené la Turquie à se montrer
plus intransigeante tant sur Andrinople que
sur la question des îles, d’autant plus qu’elle
n'ignore pas le désaccord qui existe entre les
puissances sur cette question.
Les Préoautions prises par les Bulgares
Sofia. — A la suite des dispositions prises
par l’état-major bulgare, tout le littoral de la
merde Marmara occupé par l’armée bulgare
a été miné.
La nouvelle de Constantinople annonçant
qu’une escarmouche avait eu lieu aux avant-
postes de Tchataldja est dénuée de fonde-
ment.
Combats sanglants
SALOMIQUE. — La première division grec
que a reçu l’ordre de se préparer à partir
pour l'Epire.
D’après certains télégrammes, les troupes
grecques auraient subi des pertes considéra
bles devant Janina.
On mande de Dibra que les Serbes ayant
envoyé deux compagnies dans cette ville
pour désarmer les Arnautes, ceux-ci au
raient cerné les troupes serbes et les au
raient presque complètement anéanties.
UN NOUVEAU RECORD D'AVIATION
Buc. — L’aviateur Chevillard a battu hier
le record du monde de la hauteur avec pas-
sagers. ; .
L'aviateur s’est en effet élevé à une alti-
tude de 1,500 mètres avec quatre passagers.
LE PLUS DIGNE
LE RELÈVEMENT DU "SAINTE-ANNE”
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalgamat. Cop...
Fer
CHICAGO, 10
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Mai
Juillet....
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JANVIER
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90 1/2
50 5/8
51 1/2
9 85
9 90
«
* »
La Petite République dit que le ministère de
la guerre répond à la note communiquée
par M. Messimy que non seulement M. Mes
simy avait accepté en principe d’adhérer au
désir exprimé par M. du Paty de Clara, mais
que cette acceptation il l’a fait connaître à
son successeur, M. Millerand, quand il lui a
passé les services, c’est-à-dire le 12 janvier
19142.
AU COMITÉ CENTRAL DES ARMATEURS
LES AFFAIRES DU MAROC
Une action militaire
Avec l'approbation du gouvernement, une
action militaire vient d’etre décidée par le
résident général du Maroc, le général Lyau-
tey, pour ramener le calme parmi les tribus
de la région de Mogador.
Le général d'Esperey a pris en personne la
direction générale des operations.
Suivant la méthode employée par le géné
ral Lyautey, la répression sera foudroyante
de façon à produire une impression salu
taire dans le sud du Maroc.
La colonne mobile, sous les ordres du gé
néral Brulard, comprend 5 bataillons, 7 sec
tions de mitrailleuses, 5 sections d'artillerie
de montagne, 1 section d'artillerie de cam-
gne et 2 escadrons.
La colonne partira incessamment.
Combat meurtrier
Mogador, 9 janvier (retardée dans la trans
mission). — La colonne Rueff, composée C *
7 compagnies et d’un escadron et demi de
spahis sénégalais est partie avec le général
Brulard pour camper à Si Adberraman et
faire sa jonction avec Fa colonne Gueydonqui
devait camper à Fieta do Hanchan. ,
La colonne Gueydon a été attaquée le 7
janvier, par un ennemi nombreux qu’elle a
repoussé et dispersé après plusieurs heures
d’an combat violent.
Nous avons eu 7 tues et 32 blessés.
L’ACCIDENT DU " MASSÉNA "
Par décret rendu sur la proposition de M.
Delcassé, ministre de la Marine,la croix de la
légion-d’honnear est décernée au mécani
cien principal de Are classe Choppaz et la mé
daille militaire conférée au second maître
chauffeur Salaun (se sont particulièrement
distingués lors de l’accident récent du Mas-
séna en pénétrant dans la chaufferie encore
envahie par la vapeur).
Toulon. — Sur l’autorisation du ministre
de la marine, la première division de la 3®
escadre composée des cuirassés Saint-Louis,
Bouvet et Jauréguiberry, reviendra des Salins
’ d’Hyères pour permettre à ses états-majors
d’assister aux obsèques des victimes du Mas-
séna.
LE CAS DE M. DU PATY DE CLAM
Dans les Couloirs de la Chambre
Une certaine agitation s’est manifestée
hier dans les couloirs de la Chambre au su
jet de la réintégration du lieutenant-colonel
du Paty de Clam.
Les députés radicaux présents se sont li
vrés à de nombreux commentaires et cer
tains d’entre eux ont même exprimé le désir
de soulever un débat à ce propos à l’une des
prochaines séances de la Chambre.
Vers la fin de l’après-midi, cette agitation
s’était un peu calmée lorsque l’on a vu que
la mesure prise par le ministre de la guerre
était une simple mesure d'administration
intérieure.
Ajoutons que si une demande d’interpel
lation était déposée, la discussion pourrait
difficilement venir devant la Chambre avant
l’élection du président de la République.
Le 14 en effet, la Chambre dont ce sera la
séance de rentrée, devra procéder à la cons
titution de son bureau ; les 15 et 16 doit
avoir lieu au Sénat la réunion des grou
pes de gauche en vue de l’élection présiden
tielle et le 17, l’assemblée nationale se
réunira à Versaille. Il est donc probable que
la Chambre ne voudra pas ouvrir un débat
public quelconque avant le 18 ou le 20.
Une Note de M. Millerand
L’affectation donnée dans le service des
étapes de la territoriale à M. le lieutenant-
colonel en retraite du Paty de Clam, ayant
suscité certains commentaires, le ministre
de la guerre a communiqué la note sui
vante :
« L'affectation du lieutenant-colonel du
Paty de Clam au service des étapes, est une
mesure d’administration intérieure prise
par le ministre de la guerre.
» Au moment de l’affaire d’Agadir, M. du
Paty de Clam, lieutenant-colonel en retraite,
avait demandé un emploi de son grade dans
la territoriale.
» Le ministre de la guerre avait acccepté
en principe d'adherer au désir exprimé, tou
tefois, comme M. du Paty de Clam avait à
cette époque engagé une action en faux con
tre le Conseil d’Etat, à l’occasion du rejet du
pourvoi qu’il avait formé contre la décision
ministérielle le mettant à la retraite, le mi
nistre lui fit savoir à l’époque que sa de
mande d’affectation ne pourrait être exami
née tant que serait maintenue son accusation
injurieuse pour le ministre de la guerre et
pour un grand corps contitué de l'Elat.
» Spontanément, M. du Paty de Clam retira
sa plainte.
» La promesse ministérielle aurait été te
nue depuis longtemps et une affectation
donnée à M. du Paty de Clam si une dilficul-
té juridique n'avait surgi : M. du Paty de
Clam pouvait-il encore recevoir une affecta
tion dans la territoriale plus de cinq ans
après avoir été mis à la retraite ?
» Le comité du contentieux que M. Mille-
rand avait saisi de la question, ayant émis le
mois dernier un avis favorable à la demande
de M. du Paty de Clam, la promesse faite en
1911 a été tenue. «
Le Conseil de direction
des armateurs de France
mensuelle aujourd’hui.
Le Conseil a enregistré
mité de six armateurs,
Gernez, de Lille, et de
Dieppe.
du Comité central
a tenu sa réunion
l’adhésion au Co-
dont celles de "
M. René Petit
M.
de
La séance fut consacrée à l’examen des
propositions du ministre de la marine rela-
tivement à la préparation de la conférence
maritime internationale sur la sécurité des
navires à passagers.
Le Conseil a fixé au 13 mars la date de
l’assemblée annuelle et s’est ajourné au 14
janvier.
CASTRO AUX ÉTATS-UNIS
New-York. — Le tribunal a annulé l’or-
donnance permettant à M. Castro de quitter
l’ile Ellye.
M. Castro restera détenu à la station de
quarantaine en attendant le résultat de l’en-
quête relative à son admission éventuelle
aux États-Unis.
LE CROISEUR « PARTNER »
New-York. — Le vaisseau-atelier Panther,
de la manne militaire des Etats-Unis, dont
on avait annoncé la perte, est arrivé à Guan-
tanamo avec les 527 officiers et matelots de
son équipage.
LES CONSERVATEURS ESPAGNOLS
Madrid. — M, Dato, ancien président de
la Chambre et M. Azcarraga, ancien prési
dent du Sénat, ont remis aujourd’hui à
M. Maura la lettre des députés et des séna
teurs conservateurs, le priant de reprendre
la direction du parti.
M. Maura a répondu dans la soirée par
son acceptation.
LÉPREUX BRULES VIFS
Shanghai. — Les autorités de Mauning
(province de Kouang Si), après avoir refusé
à une mission catholique l’autorisation de
construire une léproserie afin de recueillir
les lépreux qui vivaient depuis plusieurs an
nées dans les bois des environs, firent jeter
dans un puits au fond duquel on avait préa
lablement jeté de l’essence, 38 lépreux qui
furent brûlés vifs.
BULLETIN MILITAIRE
Nos troupes de couverture
Nous avons fait connaître les dispositifs
de la loi des cadres en ce qui concerne l’in
fanterie et nous avons annoncé que trois ba
taillons de chasseurs de Lille, Amiens et
Vincennes iraient dans l’Est.
C’est que d’importantes modifications vont
être apportées, au cours de l’annee qui com-
mence, dans la composition des troupes de
couverture stationnées sur la frontière de
l’Est. Sur les dix nouveaux régiments d’in
fanterie dont la création est prévue par la
loi sur les cadres de l’infanterie, neuf sont
affectés aux quatre grands camps retranchés
de l’Est. trois régiments à quatre bataillons
à Verdun, trois régiments à quatre batail
lons à Toul, un régi ment à quatre bataillons
à Epinal, deux régiments à trois bataillons à
Belfort.
Verdun aura désormais cinq régiments
d’infanterie, les 151e, 162®, 164®, 165® et 166® ;
Toul aura sept régiments, les 146®, 153®, 156®,
160®, 167®, 168® et 169® ; Epinal aura deux ré
giments, les 149® et 170® ; Belfort aura qua
tre régiments, les 35®, 42®, 171® et 172®.
Les trois bataillons de chasseurs à pied,
maintenus jusqu’ici dans les garnisons du
centre et du Nord, auront les destinations
suivantes : le 26 e à Vézelise, près de Nancy ;
le 16® à Raon-l’Etape, entre Lunéville et
Saint-Die ; le 8®, à Etain, entre Verdun et la
frontière.
Par suite de cette mesure, tous nos batail
lons de chasseurs à pied seront à leur poste
normal, sur les frontières de l’Est et du Sud-
Est. A l’Est, dix-huit bataillons, sur les trente
qui existent, seront échelonnés de Stenay à
Montbéliard avec la répartition suivante :
Un bataillon à Stenay, un à Verdun, un à
Etain, deux à Saint-Mihel, un à Longwy et
un à Troyes, dans la région du 6® corps ; un
à Saint-Nicolas-du Port, un à Vézelise, un à
Lunéville et un à Baccarat, dans la région du
20® corps ; un à Raon-l’Etape, un à Bamber-
viliers, deux à Saint-Die, deux à Remire-
mont et un à Montbéliard, dans la région du
7e corps.
Les douze autres bataillons sont répartis
sur la frontière des Alpes, où sera stationné
également le 31® bataillon qui va être crée.
On sait qu’un bataillon alpin, le 7 e , dont la
garnison normale est Annecy, se trouve ac
tuellement au Maroc.
D’autre part, quatre compagnies cyclistes
vont être créées en outre des six compagnies
qui existent actuellement. Ces compagnies
appartiendront au 17 e bataillon, de Ram-
bervillers ; au 21®. de Montbéliard ; au 26°,
de Vézelise ; au 29®, de Saint-Mihiel.
On assure que ces mouvements seront ter
minés avant la fin de l’année courante. Quoi
qu’il en soit, ces mesures produisent une
excellente impression parmi les populations
de l’Est. On y voit une nouvelle preuve de
la volonté qu'ont le ministre de la guerre, le
chef d’état-major général et leurs collabora
teurs de maintenir nos troupes de couver
ture à. même de bien remplir, le cas échéant,
la tache qui leur incombe.
L’échéance prochaine du 17 janvier pré
occupe de plus en plus le pays qui se rend
compte de la gravité exceptionnelle de
l'acte que vont accomplir ses représentants
et s'efforce, par tous les moyens à sa portée,
de leur faire connaître son sentiment. Celte
agitation profonde et salutaire, est norma
le : elle se manifeste par la puissante cla
meur de la presse parisienne et départe
mentale et aussi au sein de tous les grou
pements politiques. Pour notre part, nous
recevons chaque jour les communications
les plus précises et les plus concordantes.
Nous nous abstenons de les publier pour le
moment, mais nous les enregistrons com
me des indications précieuses et l’heure
venue, nous appellerons sur elles, s’il y a
lieu, l’attention des électeurs présidentiels,
membres de notre Parti. Nous nous bor
nons aujourd’hui à engager nos fédérations,
nos comités et nos amis à s’adresser direc
tement à leurs élus et à leur demander
qu’ils se fassent leurs interprètes fidèles le
jour du vote.
Cette attitude est d’une correction abso
lue. Il ne s’agit pas d’exercer une pression
sur le Congrès, ni de tenter d’organiser sur
tel ou tel nom une sorte de plébiscite. En
intervenant auprès de ses représentants, le
pays exerce un droit qu’aucun d’eux ne
peut lui contester. Le rôle du Congrès n’est
pas simplement d’élire un président repré
sentant la majorité des deux Chambres:
constitué en Assemblée nationale, il doit,
pour le désigner, s’inspirer des vœux de la
nation.
C’est le Parlement qui élit le président
de la République, mais l’élu survit à l'en
semble du Parlement. Celui-ci a donc le
droit strict, dans une affaire aussi grave que
celle de l’élection du chef de l’Etat, de re
chercher l’opinion de ses propes électeurs.
Dans quinze mois, l’élu du 17 janvier sera
toujours président de . la République, la
Chambre aura disparu.
Un autre motif justifie la nécessité d’un
accord étroit du Parlement avec le pays.
Tout le monde admet que le président de la
République doit être l’arbitre des partis.
Or, le choix d’un arbitre ne peut se faire
qu’en dehors de toute considération de par
tis. Le devoir étroit des représentants du
pays, est donc d’exprimer au Congrès la vo
lonté nationale en désignant le républicain
qui leur paraîtra le plus capable de diriger
les destinées de la patrie. Aucun parti,
l’élection accomplie, ne saurait revendi
quer l’élu comme lui appartenant exclusi
vement. Le président de la République de
vra être, et il le sera si le Parlement fait
son devoir, le président de tous sans excep
tion, le président vraiment national, c’est-
à-dire le chef respecté et acclamé par la
nation entière. L’entente que nous préconi
sons ne doit donc pas être bornée aux limi
tes du Parlement, il importe de la conclure
en tenant compte des indications fournies
par l’opinion publique, garantie indispen
sable de la vitalité des parlements et des
gouvernements.
Nous souhaitons davantage encore. Si,
parmi les noms mis en avant, il en est un
capable de réunir la majorité des républi
cains par son autorité, par l’importance des
services, par les garanties qu'il offre, par
la confiance qu’il inspire, pourquoi ceux
qui sont en marge de la majorité, pourquoi
tous les membres du Congrès, à part les
adversaires irréconciliables du régime ré
publicain, ne se rallieraient-ils pas à ce
nom, accomplissant ainsi un acte de pa
triotisme et assurant l’unité nationale à une
heure où tant de problèmes de politique
extérieure se posent et dominent toute la
politique elle-même ? M. Jaurès n’a-t-il pas
déclaré qu’après avoir accompli une mani
festation de principe en se comptant au
premier tour sur le nom d’un des siens, M.
Edouard Vaillant, son groupe ne se laisse
rait diriger, pour le choix définitif, que
par le sentiment élevé de l’intérêt social et
national ?
Tous les hommes politiques, décidés à
poser leur candidature devant le Congrès,
paraissent aujourd'hui connus, car nous ne
supposons pas que l’on présente au dernier
moment des candidats de groupes ou de
coteries, échappant à la discussion publi
que à laquelle se sont offerts tous ceux qui
sont présentement sur les rangs, officiel
lement ou quasi officiellement et dont
les titres peuvent être dès maintenant pas
sés au crible par le corps électoral et par
l’opinion. M. Antonin Dubost, avant d’être
porté au fauteuil de la présidence du Sénat
a rempli avec une rare compétence et beau
coup de courage les fonctions délicates de
rapporteur général du budget ; M. Paul
Deschanel, préside avec autorité le Cham
bre des Députés et se distingue par l’éclat
du talent et la sincérité des convictions ré
publicaines ; M. Ribot, a occupé les plus hau
tes charges de l’Etat et a dirigé, à plusieurs
reprises, la politique intérieureet extérieure
de la République ; M. Raymond Poincaré,
est actuellement au pouvoir et on sait avec
quelle expérience consommée des choses du
gouvernement, avec quel constant souci de
la fierté nationale et du maintien de la paix,
avec quel prestige aux yeux de l’étranger,
il l’exerce depuis une année, dans des cir
constances extrêmement difficiles, soutenu
par la confiance unanime du pays.
Que tous les intérêts particuliers se tai
sent ! Que chacun fasse son devoir ! C’est
une obligation de conscience pour tous,
pour les représentants du peuple, pour la
presse indépendante, pour les partis politi
ques, pour tous ceux qui disposent de quel
que influence, d’unir leurs efforts pour ob
tenir ce résultat souhaité par la nation, que
l’élu du 17 janvier soit véritablement le
plus digne d’incarner dans sa personne la
France et la République.
Parti Républicain Démocratique^
TThe
note p*u Hun
LE VOILIER ÉCHOUÉ SUR LA PLAGE FRASCATI
(On aperçoit près du mât, la brèche farte par le steamer).
L’Administration des ponts et chaussées a
terminé hier matin le relèvement du ba
teau de pêche Sainte-Anne-No-1,846, coulé
dans l’avant-portà la suite d’en abordage
avec le steamer anglais Airedale.
Comme nous l’avons dit, le chaland Vigi
lant, remorqué par le Port du Havre, fut
amené jeudi à l’endroit où s’était produit
l’accident, et un scaphandrier a effectué pla-
Nouvelles Politiquzs
Au Parti Républicain démocratique
Le prochain dîner mensuel des adhérents
de Paris et de la banlieue du Parti Républi
cain démocratique aura lieu le mercredi 15
janvier sous la présidence de M. Jules Sieg
fried, député, ancien ministre, vice-prési-
dent dn Parti Républicain démocratique.
M. Paul Benazet, député de l’Indre, mem
bre de la Commission centrale exécutive du
parti, y prendra la parole.
BESC»
La ta d'Orient
Les rapports bulgaro-rcumains
Londres, 10 janvier.
On assure que les négociations continuent
entre M. Misu et M. Danef. M. Jonesco décla
ré qu’il ne peut fournir à ce sujet aucune in
dication.
La décision de la Roumanie de prendre
des mesures de mobilisation a produit dans
les milieux balkaniques une impression dé
plorable.
On estime que cette attitude est inconcilia
ble avec l assurance tant de fois donnée par
la Roumanie qu’elle désire nouer avec la
Bulgarie des relations d’amitié durable. On
est extrêmement choqué que la Roumanie
adopte cette attitude avant même la signatu
re de la paix.
On remarque toutefois que M. Jonesco,
qui, en arrivant à Londres, avait exprimé
l'intention d’y rester peu de temps,a prolon
ge son séjour. On en conclut que, meme du
côté des puissances, il n’est pas encore arri
vé à un résultat.
La solidarité des États balkaniques en face
de la menace roumaine est entière.
La Roumanie mobilise
Bucarest, 10 janvier.
Le gouvernement roumain a décidé de
commencer la mobilisation de ses troupes
si dans quarante-huit heures il n’a pas reçu
satisfaction de la Bulgarie sur la rectification
de frontière et les mesures stratégiques qu’il
réclame.
Ces mesures notamment consistent dans
la suppression des fortifications de Silistrie,
de Batchik et de Medjidié, que la Roumanie
considère comme nécessaire à la sûreté de
sa frontière.
L’Actiondes Puissances
Londres, 10 janvier.
La réunion des ambassadeurs, au cours de
sa séance d’hier, a réalisé l’accord des six
puissances sur le principe d’une intervention
à Constantinople, mais elle n’a pas été au
delà d’un accord de principe.
Toutes les nouvelles disant que le pro
gramme de l’intervention, sa forme et ses
limites sont déjà arrêtés, sont fausses, et les
ambassadeurs des puissances à Constantino
ple n’ont en conséquence pas pu, comme le
disent certaines dépêchés, se réunir pour
concerter entre eux les termes de la note
conjointe ou des notes semblables qu ils
chargeraient leur doyen de remettre en leur
nom ou qu’ils présenteraient simultanément
à la Porte
Il n’est pas même certain que la confé
rence des ambassadeurs à Londres laisse, 1
comme on l’avait primitivement envisage, le
soin aux représentants des puissances à 1
Constantinople d’arrêter les termes de la
note ou des moda'itésdo leur intervention.
Si leur méthode présente des avantages en
raison des connaissances plus exactes des
conditions locales, elle a aussi des inconvé
nients Des instructions similaires peuvent
être interprétées diftérem ment malgré les
intentions les meilleures, et l’action que l’on
voudrait unitorme risquerait d’être diminuée
par la variété des commentaires dont elle
pourrait être accompagnée.
Rien n’est donc encore décidé sur ce point
et la conférence de Londres aura à choisir
entre la rédaction d’une note à Londres, le
transiert de ce soin de rédaction a0s ambas ¬
sieurs plongées afin de passer des bouts dé
filin au-dessous du Sainte-Anne,
Le travail, ayant été poursuivi activement,
a permis au retour du flot, vendredi matin
à neuf heures, d’échouer le Sainte-Anne sur
la grève, à proximité du sémaphore.
Le Sainte-Anne, présente une très grave
avarie dans la partie bâbord.
sadeurs à Constantinople ou la notification
par les divers gouvernements aux ambassa
deurs turcs accrédités auprès d’eux d'und
note qui sera rédigée à Londres.
L'accord de principe réalisé hier est un
bon pas de fait, mais il y a loin d'une inter
vention à l’unanimité sur sa modalité.
On se demande quels moyens de con
trainte l'Europe se décidera à adopter si
tant est que son accord parvienne à être à
ce point décisif. Hie • 2*"
fert par M. Cambon
c la dino:
of-
tués des belli
gerants, dîner auquel assistaient sir Edward
Grey, sir Arthur Nicolson et les ambassa
deurs des grandes puissances, on a remar
qué le long aparté de Osman Nizami pacha
avec les ambassadeurs d’Autriche Hongrie
et d’Italie, conversation que le représentant
de la Porte scandait de gestes énergiques.
D’autre part, l’élément de trouble et d’in
quiétudes que constituent l’entrée en scène
de la Roumanie et la menace de sa mobili
sation contre la frontière dégarnie de la Bul
garie du Nord tait la plus fâcheuse impres
sion.
La situation à Tchataldja
et dans l’empire ottoman
Constantinople, 10 janvier.
L’opinion générale est ici que la guerre va
recommencer dans quelques jours. Dans les
milieux compétents et bien renseignés, on
croit que le barrage de Tchataldja, qui a ré
sisté à la première attaque parce que les bul
gares n’avaient pas d’artillerie de siège, sera
emporté cette fois. L’armée du général Savof
dispose actuellement d’une très nombreuse
artillerie de siège et même de deux batteries
de 21 centimètres. Les forts turcs seront, sur
le point intéressant, réduits au silence en
trois ou quatre jours.
L’armée turque compte 140,000 hommes.
dont 90,000 de troupes vigoureuses et exer
cées, mais l’armée qui lui fait face est forte
au bas mot de 300,000 hommes des troupes
alliées.
Une grande effervescence règne dans l’ar-
mee turque. Des comités révolutionnaires
s’y sont formés sous la protection même des
chefs. Les officiers les plus remuants veulent
la guerre parce qu’ils ne sont pas convain
cus d'avoir été battus.
Personne, en Turquie, ne se rend compte
du grand danger qui menace la vie natio-
ui lui fait tace est forte
nale.
Les Arabes ont des tendances séparatistes.
Les Kurdes de leur côté préparent un mou-
ment d’indépendance.
La question de l’existence même de l’em-
pire ottoman se pose à partir de ce jour. Ce
n’est pas sans une grande inquiétude que
l’on verrait en un moment aussi grave une
opinion irréfléchie et impulsive prédominer
sur les conseils de prudence, des vrais amis
de la Turquie.
Conférences militaires en Russie
Saint-Pétersbourg, 10 janvier.
En l’absence du général Soukomlinof, son
adjoint, le général Vernander, a des audien
ces presque quotidiennes à Tsarskoïé-Sélo.
Hier l’empereur recevait en outre la plu
part des chefs militaires de Saint-Peters-
bourg.
Les Précautions militaires russes
Saint-Pétersbourg, 10 janvier.
La mesure prise contre les aviateurs leur
interdisant de franchir la frontière Ouest
sous peine de la plus sévère répression,a été
décidée à la suite de plusieurs tentatives de
reconnaissances autrichiennes en aéroplane
en Pologne russe.
L’Autriche, l’Italie et l’Albanie
Berlin, 10 janvier.
En Albanie,un mouvement de propagande
se dessine en faveur d’un appel auprès des
gouvernements d’Autriche-Hongrie et d Ita-
lie, qui seraient priés de se charger de main-
tenir l’ordre dans cette province desorgant:
sée par la guerre.
I De Rome et de Vienne, on a observe avec
beaucoup d’attention ces dispositions qui se
raient celles de certaines personnalités diri
geantes albanaises.
On croit savoir d’ailleurs que pendant ces
derniers mois les gouvernements austro-
hongrois et italien n’ont pas cessé d echau
ger leurs vues au sujet de l organisation 48
la gendarmerie dans la future principaas
d’Abanie. Les deux gouvernements seraient
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