Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-07
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 septembre 1913 07 septembre 1913
Description : 1913/09/07 (A33,N11742). 1913/09/07 (A33,N11742).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637820b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33= Annee
N 41,742
(8 Pages)
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5 Centimes — EDYTIONDU MATIN — 5 Centimes
(8 Pages)
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L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
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LpPETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
DÉFÎMES COMMERCIALES
NEW-YORK, 6 SEPTEMBRE
Cotons 8 octobre, hausse 6 points ; dé-
membre, baisse 1 point ; janvier, hausse
) points ; mars, hausse 5 points.
Calés : baisse 3 à 13 points.
NEW-YORK, 6 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
C. 10 1002
78 1/8
C. niCIMST
16 50
16 50
77 3/8
16 —
CHICAGO, 6 SEPTEMBRE
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Septembre
88 3 8
88 5/8
Décembre.
91 6 8
92 »/»
Maïs sur
Septembre
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Décembre.
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Saindoux sur.
Septembre
11 25
14 35
—
Décembre.
il 17
< il 20
M. POINCARÉ RENTRE A PARIS
Le président de la République et Mme
Poincaré, de retour de Sampigny, sont arri
vés hier soir, à 7 h. 25, à Paris.
UNE CONFÉRENCE
DE M. LÉON BOURGEOIS
Gand. — M. Léon Bourgeois a fait hier une
conférence sur le problème de l’organisa-
lion internationale de la prévoyance sociale.
Le conférencier a été chaleureusement ap
plaudi.
LE GÉNÉRAL DANILEW EN FRANCE
Belfort. — Le général Danilew, chef
d’état-major de l’armée russe, accompagné
du colonel russe Enckel et du capitaine
d’état-major français Maréchal sont arrivés
hier soir, à 7 h. 2*0.
Le général et les officiers qui l’accompa-
gnent, partiront aujourd’hui pour Nancy.
UNE INTERPELLATION
M. Dechelette, député de la Loire, vient
d’aviser le président du Conseil qu’il l’inter-
pelletait à la rentrée sur le fait qu’un des
ministres du cabinet actuel a usé de son
titre pour rédiger des circulaires signées
dans une aftaire privée par actions dont il
est administrateur.
Le député de la Loire annonce en même
temps qu’il déposera une proposition de loi
tendant à ce que tout ministre acceptant un
portefeuille devra dans la huitaine donner sa
démission d’administrateur dans toute affai
re privée.
LES AVIONS MILITAIRES
Londres. — Le dernier aéroplane militaire
retenu par l’orage à Limoges, est parti hier
pour les grandes manœuvres ; il est piloté
par le lieutenant d’Abrantes.
LE CINQUANTENAIRE DE d MIREILLE »
Saint-Rémy de-Provence. — Le banquet
officiel donné à l’occasion du cinquante
naire dé Mireille a été suivi de plusieurs dis
cours.
A trois heures, M. Léon Bérard a inauguré
un panneau décoratif sur la maison où
Gounod joua pour la première fois Mireille
sur un piano.
A 4 heures a eu lieu l’inauguration du
buste de Gounod.
omcecsgemen=e=s
LES SCANDALES POLICIERS DE PARIS
M. Bouchardon a définitivement inculpé
‘agent en bourgeois Pequignot de faux té-
moignage. .
Pequignot a choisi comme avocat Me Henri
Schnerb.
Les faits relevés à la charge de l’inculpé
sont relatifs aux aftaires Basset et Delmas.
EMPLOYÉS INFIDÈLES
Un gros négociant des abattoirs de la Vil-
lette, M. Leroux, vient de déposer une plain
te contre son caissier nommé Lambert et
une de ses employées, Eva Leroux, disparus
enlui emportant une somme de trente mille*
francs.
( Un mandat d’amener a été lancé contre:
eux.
Bæuc o===--43=====
| LES AFFAIRES D'ORIENT
; Les Négociations Turco-Bulgares
CONSTANTINOPLE. — Les délégués turcs et
bulgares se réuniront lundi pour arrêter
leur procédure et les détails de la première
conférence.
Talaat Bey a été nommé président de la
lélégation ottomane.
VOL IMPORTANT DANS UNE BANQUE
Zurich. — Un vol important vient d’être
découvert au bureau zurichois de la Banque
Nationale.
Une somme de cinquante mille francs en
billets et en argent expédiée par une banque
deSachafouse, a été remplacée dans le sac
qui 4a contenait par des coupures de papier
et du plomb.
CORTÈGES INTERDITS A ROME
JOME. — La questure vient d’interdire tout
cortège pouraujourd’hui même le cortège
des sociétés de gymnastique qui devait se
rendre au Vatican.
VOL DE BIJOUX
ROME —Les journaux annoncent que des
voleurs demeprés inconnus ont dérobé au
cours dela-erniermuit, dans dB palais de
M. Tamburin alMaglie, 170,000 foddebijoux.
Ils ont onblié de visiter une armoire où
se trouvaient deax millions de francs de bi
joux. .
L Le portier du palais a été arrêté.
DU
Dimanche 7 Septembre 1913
Maamer=se=ge===-----------------
avre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
M. Jules-Louis Breton, député du Cher, a
fait part de son intention de demander, dès
le début de la prochaine session, la consti
tution d’une Commission spéciale chargée
d’élaborer un plan de réorganisation des
méthodes du travail parlementaire. Son ini
tiative a été généralement bien accueillie
dans la presse républicaine. Il est trop évi
dent, en effet, que, par suite d’une mau
vaise méthode et d’un règlement défec
tueux, beaucoup de temps se trouve perdu
à la Chambre et que, trop souvent, une
obstruction systématique ou des discussions
oiseuses viennent retarder les travaux lé
gislatifs les plus nécessaires. Ainsi pendant
la dernière session. Sans doute des lois im
portantes et urgentes, — telle la loi mili
taire, — ont retenu l’attention de l’assem
blée. Mais n’est-il pas vrai que, malgré
tout, si la Chambre avait su s’imposer une
discipline, le budget n’aurait pas langui
jusqu’au moment des vacances ?
Il existe une Commission du règlement
de la Chambre ; M. J.-L. Breton lui-même
en a fait partie durant les trois dernières
législatures et les problèmes qu’il s’agit de
résoudre rentrent précisément dans ies
attributions de cette Commission.
Mais, explique M. J.-L. Breton, dans un
article qu’il publiait ces jours-ci, la Com
mission actuelle a été principalement nom
mée au déb ut de la législature pour tran
cher les difficultés soulevées à cette époque
sur le mode de nomination des grandes
commissions et, cette question une fois ré
solue, elle ne s’est plus réunie qu’à de rares
occasions et à de longs intervalles. Une
Commission nouvelle, ayant un mandat
spécial et nettement déterminé, serait
mieux qualifiée pour aborder l’examen des
modifications profondes qui s’imposent ;
elle aurait plus d’autorité près de la Cham
bre.
Et s’il est vrai que l’on pourrait ajour
ner l’étude de cette réorganisation au début
de la prochaine législature, l’honorable dé
puté du Cher estime cependant qu’une
Chambre qui connaît, par sa propre expé
rience, les difficultés de notre organisation
actuelle est beaucoup plus à même d’y
obvier qu’une assemblée nouvelle dont un
certain nombre de ses membres n’ont point
encore siégé.
Si même cette réforme ne devait aboutir
avant la fin de la législature actuelle, la
Commission spéciale pourrait du moins
élaborer un projet qui servirait de base aux
travaux de la prochaine législature.
Parmi les réformes proposées par M. J.-
L. Breton, et envisagées par un certain
nombre de parlementaires, il faut noter
d’abord la limitation des discours, puis la
suppression des projets de résolution. Par
ce moyen, sans doute, on protégerait le
temps précieux des Commissions et de la
Chambre contre les discussions qui, sou
vent, n’aboutissent à aucun résultat.
En Angleterre, où la tradition parlemen
taire est si fortement établie et s’est conser
vée intacte, l’initiative gouvernementale
est absolue. Mais aucun bill ne peut être
présenté aux Communes, par un membre
de la Chambre, sans l’assentiment de l’As
semblée. Au Reichstag allemand, un seul
jour par semaine est réservé à la discus
sion des propositions d’initiative indivi
duelle et ces propositions doivent porter
un minimum de signatures. De même en
Autriche, en Espagne, en Belgique. Aux
Etats Unis, tout projet formulé est immé
diatement renvoyé à un Comité permanent.
En Italie, une proposition ne peut être lue
en séance que si trois bureaux sur neuf en
ont donné l’autorisation.
Il est certain qu’une application trop ri
goureuse de ces principes serait mai ac
cueillie en France où le souvenir des régi
mes anciens fait toujours craindre l’oppres
sion du pouvoir législatif par l’exécutif. La
peur d’un mal, celui des discussions sans
résultats et du temps perdu, ne doit pas
nous faire tomber dans un pire qui serait
l’amoindrissement du pouvoir législatif,
l’une des bases essentielles de toute démo
cratie .
Mais il faut bien reconnaître, — et de
l’aveu de tous, — que le Parlement se doit
à lui-même de s’imposer une méthode et
une discipline reconnues chaque jour plus
nécessaires. Et c’est pourquoi nous ne pou
vons qu’approuver, en principe, la proposi
tion de M. J. L. Breton.
Th. Vallée.
M. de Monzie à Cette
M. de Monzie, sons-secrétaire d’Etat à
marine, est arrivé hier matin à 10 h. 21.
Le sous-secrétaire d’Etat s’est rendu, à
la
la
mairie où il a reçu les délégués des pêcheurs
avec lesquels il a traité de questions profes
sionnelles.
Dans l’après-midi, M. de Monzie a visité le
) port et a fait ensuite une promenade d’étude
isur l'étang de Thay
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
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à M. HIPPOLYTE Fénoux
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Le Havre, la Seine-Inférieure, YEur
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les Baranan de Posi cs rranes y
ANGLETERRE
Le Congrès des 7 rade-Unions
Le Congrès des trade-unions, qui se tient
actuellement à Manchester, continue ses tra
vaux.
Au cours de la dernière séance, M. Legien,
député de Kiel au Reichstag, a pris la parole.
Il a fait ressortir l’union des travailleurs an
glais et allemands en déclarant qu’elle était
indissoluble, malgré les différences de lan
gue et les divergences politiques. « L'Alle-
magne, ajouta-t-il, est pacifique et je suis
convaincu que la guerre deviendra impossi
ble dès que les travailleurs seront représen
tés dans les affaires nationales. »
Son allocution a été accueillie par une
ovation enthousiaste.
M. Jouhaux, délégué français de la G.G.T.,
se leva à son tour. Il fit d’abord allusion aux
brutalités policières de Dublin, déclarant que
les incidents qui viennent de se dérouler en
Irlande étaient une preuve nouvelle que le
prolétariat avait à payer de son sang et de sa
liberté les conquêtes et le progrès qu’il en
tendait réaliser.
Selon l’orateur, la répression des aspira
tions de la classe ouvrière par la classe capi
taliste résulte d’un accord international.
Il appartient donc au prolétariat, dit-il, de
s’organiser lui aussi internationalement pour
se défendre.
Dans sa conclusion, M. Jouhaux a parlé de
l’œuvre de paix accomplie par la classe ou
vrière.
Quelques Anglais présents prirent fait et cause
pour les petits Belges.
„ A bout d'arguments, un des Teutons déclara en
fin tout de go ; « En Belgique, nous sommes chez
nous, et c’est à vous, Anglais, d’en sortir » D'As-
sourdissantes clameurs répondirent à cet auda
cieux défi, et les Allemands durent se replier en
plus ou moins bon ordre au milieu d’un concert
d’une harmonie plutôt discordante.
Les esprits sont très montés, et les Alle-
lemands ont juré de se plaindre à leur ministre à
Bruxelles.
Pourvu que cela ne nous amène pas la guerre î
Voyez-vous les Allemands à Namur et les Anglais
à Zeebrugge ?
Et cela à propos d’une querelle suscitée par le
Coq-Hardi.
Que vont dire les journaux pangerma-
nistes Î
d’approvisionnements aux troupes en ma
nœuvres.
Ces innovations dans lé ravitaillement des
armées sont complétées par une autre inno
vation qui consistera à demander aux auto
mobiles de poids lourds installées pour les
services de l’intendance leur maximum de
rendement, soit 140 kilomètres par jour.
L’Education des Fils du Roi
Par ordonnance en date de jeudi, le prince
Albert, deuxième fils du roi, lauréat des éco
les navales d’Osborne et de Darmouth, embar
quera comme aspirant de Are classe, le lundi
15 septembre, à bord du vaisseau cuirassé
Colhngwood. Ce bâtiment, dont la construc
tion ne remonte qu’à trois ans, est un des
cuirassés anglais les plus puissants : il dé
place 20,000 tonnes, supporte des batteries
redoutables, déploie une force de 25.000 che
vaux et navigue à la rapidité de 22 nœuds.
C’est aussi celui où les instailations d’état-
major ont été le plus réduites, tout y était
sacrifié à la vitesse et à l’armement. Le petit
prince n’y jouira point du confortable que
l’amirauté avait assuré à son frère aîné le
prince de Galles, à bord du croiseur Hin-
dousian.
M. Winston Churchill, ministre de la ma
rine, avait d’ailleurs insisté auprès du Roi
pour que ceux de ses fils qui feront désor
mais leur carrière dans l’armée de mer n’y
bénéficient plus d’aucune faveur ni des mé
nagements attachés à leur naissance. Il
s’était fait ainsi le porte-parole des états-ma
jors.
Le commandant de Vllindoustm avait si
gnalé que la présence du prince de Galles à
son bord nuisait à la discipline, et le futur
souverain avait été débarqué avant le terme
fixé pour sa croisière. Malgré qu’il s’en dé
fendît et qu’il donnât l’exemple de l’obéis
sance, les équipages lui montraient un zèle,
un respect et des attentions funestes au ser
vice L’expérience n’a pas été perdue et le
nouveau midshipman embarquera sans gou
verneur, sans secrétaire et sans valet de
chambre. Il couchera dans l’entrepont avec
ses jeunes camarades.
Une décision analogue vient d’être prise
au sujet du cadet de la famille royale, le
prince John, qui n’est encore âgé que de
huit ans ; il ira commencer ses études dans
l’antique collège d’Eton, dont la fondation
remonte à 1440 et au roi Henri VI.
Or, une tradition de l’établissement veut
que tout élève nouveau soit, pendant sa pre
mière année d’études, attaché comme do
mestique à tout faire à l’un des élèves de la
promotion précédente.
Averti de cet usage, le roi a signifié que
son fils s’y conformerait.
ESPAGNE
L’Union des Libéraux
Le comte de Romanonès était attendu hier
matin à St-Sebastien par le Sud-Express.
Pendant son séjour dans cette ville sera
résolue la question de l’union du parti libé
ral divisé qui préoccupe en ce moment le
roi et les leaders du parti.
Il s’agit d’empêcher le retour des conser
vateurs au pouvoir, ce qui adviendrait si
l’union ne se faisait pas entre libéraux.
M. Garcia Prieto, ancien ministre d’Etat,
chef du groupe dissident monteriste, com
posé des amis de M. Montero Bios, président
démissionnaire du Sénat, dont M. Garcia
Prieto est le gendre, a réuni à Madrid les an
ciens ministres libéraux. Ceux-ci sont tous
d’accord pour désirer l’union libérale, mais
ils ne le sont pas sur le choix du chef du
parti. Sera-ce le comte de Romanonès ou M.
Garcia Prieto ? Les deux leaders rivaux doi
vent conférer à ce sujet A Saint-Sebastien
avec le roi. .
Ils étudieront diverses questiors qui sépa
rent les deux groupements.
Le roi a conseillé vivement aux deux chefs
de faire l’union. On croit que celle-ci se fera
et que M. Garcia Prieto occupera la prési
dence du Sénat dès l’ouverture des Cortès.
RUSSIE
Nouveaux Navires
Les nouveaux bâtiments de la flotte de
guerre russe actuellement en construction
sur les chantiers des Sociétés Russo-Baltique
et Nicolas, seront lancés le 17 octobre.
Des trois nouveaux dreadnoughts, c’est
T Impératrice-Marie qui sera lancé en premier
lieu. Outre ces dreadnoughts, seront lancés
le 17 octobre deux torpilleurs sous-marins.
Il est à noter que le 17 octobre est le jour
anniversaire de la Constitution russe.
CANADA
L‘ Affaire Thaw
Me Jerome, avocat de l’Etat de New-York,
a été arrêté à Coaticool. Il est accusé d’avoir
joué un jeu nommé « penny ante », jeu de
cartes puéril avec des sous comme enjeu,
dans la gare de Coaticool, ce qui serait dé
fendu au Canada.
Me Jerome fut enfermé dans une petite
cellule, où il resta pendant quatre heures
sans communications.
Après son arrestation, une foule se réunit
autour de la prison et poussa des cris de
« Vive Thaw 1 A sa place, nous allons dépor
ter Jerome I »
Me Jerome fut finalement libéré, sous cau
tion de 300 dollars, et il sortit de sa prison
en souriant.
M. Thaw éclata de rire lorsqu’il apprit que
l’avocat qui le poursuivait avait été arrêté.
« Je pensais bien qu’il finirait mal », dit-il
avec ironie.
Une dépêche de Montréal dit que le Tribu
nal a lancé un mandat d’amener aux termes
duquel M. Thaw doit être immédiatement
transporté à Montréal.
On ne connaît pas encore exactement la
signification de cette dernière démarche.
ALLEMAGNE
Le duc des Abruzzes à Berlin
Le duc des Abruzzes est arrivé vendredi
matin à Berlin, à cinq heures, venant de
Kiel, et fut reçu à la gare par l’attaché naval
italien, marquis Pallavicini. Le prince a fait
visite, à dix heures, à l’ambassadeur d’Italie,
et s’est rendu avec l’ambassadeur, l'attaché
naval et ses aides de camp à Potsdam, où un
déjeuner a été offert en son honneur par
l’empereur.
M. de Jagow, ministre des affaires étran
gères, assistait à ce déjeuner.
Le duc des Abruzzes est rentré à Berlin à
trois heures. Il se rend demain aux grandes
manœuvres impériales.
Le roi de Grèce A Berlin
Le roi Constantin de Grèce est arrivé ven
dredi matin à Berlin avec son fils aîné le
prince héritier Georges de Grèce, duc de
Sparte.
A l’occasion de cette réception, la gare
d’Anhalt avait été somptueusement décorée
de plantes vertes et de drapeaux aux cou
leurs prussiennes, allemandes et grecques.
A la gare se trouvaient réunis l’empereur
Guillaume, le prince Eitel-Frédéric, le secré
taire d’Etat aux aftaires étrangères, M. de
Jagow, et des hautes personnalités du monde
militaire et diplomatique, le ministre de
Grèce à Berlin, M. Théotokis. Le train arriva
en gare à 8 heures 1/2.
Dès que le roi Constantin descendit de
wagon l’empereur courut à lui et l’embrassa
avec une cordialité toute particulière. L’em
pereur, le roi de Grèce et leur suite se ren
dirent ensuite dans les automobiles au Nou
veau-Palais de Poisdam.
BELGIQUE
Querelles d’Allemands
Les voyageurs allemands, à force de répé
ter que l’Allemagne est au-dessus de tout,
s’en sont si bien persuadés qu’ils veulent sou
mettre à ce précepte les populations étran
gères où ils séjournent même en villégiatu
re. Voici en effet l’histoire que raconte le
Petit Bleu de Bruxelles :
- Une famille liégeoise voisinait à la place de
Knocke avec une famille allemande : leurs rap
ports étaient polis, sans plus. Mais hier les gosses
liégeois couronnèrent le fort de sable qu’ils
avaient édifié d’un drapaaé wallon (qui porte le
coq gaulois), Aussitôt, à côté, on jugea quele coq
provoquait l’aigle impériale qui planait sur le fort
allemand, et nos jeunes compatriotes furent som
més d’amener sans délai la flamme jugée sédi
tieuse. Les Liégeois, têtus comme on sait, refusè
rent d’obtempérer à cet ordre par trop brutal, et
il en résultat d’abord des gros mots, puis une
mêlée, au cours de laquelle plusieurs des défen
seurs du coq wallon furent, à moitié aveuglés par
du sable, et l’un d’eux reçut un COyy (le bêche
qui lui mit h iambe en Sang.
JAPON
Un attentat à Tokyo
M. Abé, directeur des affaires politiques au
ministère des affaires étrangères, a été frappé
vendredi soir d’un coup de poignard et griè
vement blessé.
On ne sait s’il faut attribuer cet attentat à
l’agitation menée contre le ministère des
affaires étrangères à la suite des incidents de
Nankin, ou bien à une méprise, M. Abé
ayant pu être pris pour Sun-Yat-Sen, avec
qui il présente une grande ressemblance.
BULLETIN MILITAIRE
Les grandes Manœuvres
du Sud-Ouest
La direction des manœuvres communique
la note suivante :
SITUATION GÉNÉRALE
Dans les premiers jours de septembre, un parti
rouge du Sud s’est engagé contre un parti bleu du
Nord, dans la région au Nord de la Dordogne.
Menacées sur leur flanc Est par l’arrivée pro
chaine de renforts ennemis, les troupes rouges
ont dû se dérober dans les directions générales
de Toulouse, capitale du parti rouge, et de Cas
tres, où affluent de nouvelles forces venant du
Sud et du Sud-Est.
Les corps du parti bleu, engagés dans les ac
tions au Nord de la Dordogne, sont momentané
ment ralentis dans leur progression, en raison des
pertes et des difficultés de ravitaillement.
De nouveaux éléments bleus sont en formation
au Sud de Bordeaux.
Il résulte donc de ce thème que les deux
partis manœuvreront par la rive gauche de
la Garonne et que leurs opérations seront
rattachées à des troupes fictives, opérant sur
la rive droite.
Le gouvernement ottoman a désigné Dje-
mil bey, attaché militaire à Paris, pour sui
vre les grandes manœuvres françaises.
s
* *
D'intéressantes expériences des services
d’intendance en matière de ravitaillement
ont commencé hier avec les grandes manœu
vres. Ces expériences ont lieu sous la prési
dence de l'intendant Bertrand, directeur de
l’intendance du 18e corps, et du sous-inten
dant Souillard. Elles se poursuivront paral
lèlement à Bordeaux et à Casteljaloux (Lot-
et-Garonne).
Le ravitaillement de l’armée P, c’est-à-
dire celui des troupes du général Pau, va se
faire par un moyen nouveau, parle système
du centre de ravitaillement et de fabrica
tion.
Ce centre a été installé à Bordeaux, tout à
fait à proximité de la gare du Midi, d’où une
gare régulatrice militaire expédiera les trains
Congédiement des classes
antérieures à celle de 1910
Les marins appelés appartenant à une
classe antérieure à celle de 1910, dont l’in
corporation a été retardée en raison d'ajour-
nement ou de sursis d’incorporation, les
omis des classes antérieures incorporés en
même temps que la classe 1910 et les marins
des classes anterieures qui, pour des ques
tions de nationalité n’ont pu être incorporés
que le 1 er octobre 1911, seront seuls ren
voyés dans leurs foyers le 29 septembre pro
chain, après l’accomplissement de deux an
nées d’activité.
Tous les autres marins appelés ayant ac
compli deux années d’activité, seront main
tenus sous les drapeaux.
- " 1 ----------------- - ---
INFORMATIONS
Les inscriptions sur les
adresses postales
Le ministère des postes communique la
note que voici :
Un journal du matin a publié, ces jours
derniers, un article relatif à certains objets
de correspondance auxquels le service pos
tal n’aurait pas donné cours, à cause de la
présence sur la suscription des mentions
suivantes : « C’est à Rome que la guerre
franco-prusienne fut résolue. Le cléricalis
me, voilà le danger. Le prêtre, voilà l’enne
mi. »
La décision ministérielle à laquelle fait al-
lusin le journal remonte au 13 décembre
1912 ; elle s’applique seulement aux corres
pondances présentant le caractère d’une
propagande monarchiste, anarchiste ou anti
militariste.
C’est donc à tort que les objets visés, qi
n’entrent pas, comme on le voit, dans 1.
catégories ci-dessus, n’ont pas été mis en
circulation et distribués aux destinataires.
ui
'es
Ce fait ne peut être imputable qu’à la fau
te d’un agent ayant donné à la circulaire vi
sée plus haut une interprétation erronée.
Il y a plusieurs mois déjà, le ministre,
ayant été consulté par la direction de i’ex-
ploitation postale sur le point spécial de
savoir si des correspondances portant les
mentions ci-dessus devaient être admises à
circuler, a donné un ordre affirmatif.
Les accusations dirigées contre M. Alfred
Massé, au sujet de ces correspondances sont
donc dénuées de tout fondement.
Mort d© AL Henri Menier
On annonce la mort de M. Henri Menier,
‘industriel bien connu, frère aîné de M.
Gaston Menier, sénateur.
M. Henri Menier était âgé de soixante ans.
Il consacrait surtout au yachting les loisirs
que lui laissent les diverses affaires dont il
s’occupait. Il fut longtemps president de la
commission du yachting automobile del’Au-
tomobile-Club de Fradce.
Obsèqnes du général de Négrier
Les obsèques du général de Negrier ont
été célébrées, hier matin, à dix heures, à
Paris, en l’église Saint-Pierre-du-Gros-Cail-
lou, dans les caveaux de laquelle le corps du
général avait été dépose.
Sur le cercueil du général recouvert d’un
drapeau tricolore, une palme, offerte par la
Société des Vétérans des armées de terre et
de mer, était placée, ainsi qu’un coussin sur
lequel le ruban de grand-croix de la Légion
d’honneur et la médaille militaire avaient
été épinglés.
La cérémonie fut des plus simples ; aucune
couronne n’avait été envoyée, et il n’y eut ni
honneurs ni discours.
On remarquait dans l’assistance : le colo
nel Aubert, représentant le président de la
République ; M. Etienne, ministre de la
guerre ; le général Verand, représentant le
gouverneur militaire de Paris ; le général
Lyautey; les chefs de cabinet de MM. Du
mont et Bourély ; le colonel Ignatief, atta
ché militaire de ‘ambassade de Russie ; une
délégation du 25e bataillon de chasseurs à
pied et une délégation de la « Chéchia », so
ciété des anciens du 3e zouaves ; M. Sans-
bœuf, à la tête d’une d légation des vétérans
des armées de ter et de mer ; le chef d’état-
major du gouverneur militaire de Paris ; les
généraux Bapst, Goiran, Duchesne, Galiéni,
Metzinger, Kolb, Felineau, Besançon, Sraper,
Michal, Ferré, Millet, Dalstein, Chômer, Le-
long, Brugère, Beaudemoulin, de Verdières,
l’intendant général Barattier; M. Hennion,
préfet de police ; Mme Lyautey ; le duc de
Loubas ; la duchesse de Trevise ; MM.
Spronek, député de Paris ; Fournier-Larlo-
vèze, député de l’Oise, etc.
L’inhumation a eu lieu dans un caveau de
famille, au cimetière du Père-Lachaise.
L’Affaire du Collier
Le collier n'est toujours pas retrouvé et il
est malheureusement à craindre que les in
discrétions commises ne gênent les derniè
res recherches.
Un rédacteur du Temps a pu voir, hier
matin, un haut fonctionnaire de Scotland
Yard.
Je ne puis, lui a-t-il dit, vous cach r que les
révélations prématurées faites par la presse fran-
çaise nous ont causé une pénible surprise. Ces
révélations sont d’ailleurs entachées d’inexactitu-
de. Ou les a corsées pour les rendre sensation
nelles.
C'est ainsi qu’on a présenté M. Price comme un
second Sherlock Holmes, alors que M. Price, qui
n’est que le conseiller du Lloyd, n’a rien à faire
avec le travail des recherches policières dont
nous sommes chirgés et à sa requête
De même, il est inexact que le négociant fran
çais qui joua le rôle périlleux que vous savez, se
soit grimé ou métamorphose eu « fourgue ».
Les choses se passent plus simplement dans la
réalité. En revanche, il est exact que nous ayons
employé la méthode des intermédiaires pour pin
cer les auteurs du vol, et c’est précisément parce
que le récit, paru hier, révèle celte méthode qun
risque de nous créer de graves ennuis. Non seule
ment il devient désormais plus difficile de mettre
la main sur les détenteurs du collier, mais nos
auxiliaires sont exposés à des dangers sérieux,
car vous n’ignorez pas que les criminels que nous
pourchassons ne reculent pas devant l assassinat.
Il est donc fâcheux que, pour le plaisir de publier
un peu plus tôt une nouvelle sensationnelle, un
journal français se soit permis une si grave in
discrétion, indiscrétion qui, par parenthese, n a
pas eu pour origine l’un des membres de la poli-
ce anglaise. Cela je puis en répondres O9r, à L0p-
dres, nous étions tout au pins deux ou trois dans
le secret.
Si un journal anglais venait ainsi embarrasser
les operations de la justice, il tomberait sous le
coup de la loi et pourrait être condamné à une
forte amende.
Il en serait de même d’ailleurs si un journal de
chez nous portait une appréciation sur les accu
sés avant que le jugement ait été rendu.
Le sentiment exprimé par le haut fonc
tionnaire de Scotland Yard est, sans aucun
doute, celui de tous les Anglais. On le voit
assez au mutisme observé, avec une admi
rable discipline, par tous les journaux, hier
après-midi comme hier matin.
M. Cochon et le Commissaire rétif
M- Cochon, dont la bonté s’étend sur toute
la nature, n’avait pas eu, cependant, jus
qu'ici, l’occasion d’exercer cette bonté à
l’égard d’un représentant de la force pu
blique.
D’ordinaire, les relations que le secrétaire
général de la Fédération des locataires avait
avec les commissaires de police étaient dé
pourvues de cordialité. Mais M. Cochon n’est
pas sans pitié. Son âme ne connaît point la
rancune et il a suffi à notre grand « clo
chard » national de connaître la mésaven
ture de M. Labat, que M. Hennion veut chas
ser de son commissariat de la rue Vivienne
et qui n’y veut point consentir, pour qu'im-
médiatement l’idée soit venue à M. Cochon
de mettre à la disposition de l’expulsé toutes
les ressources de son art.
Dans une lettre dont nous donnons quel
ques extraits suggestifs.M. Cochon offre donc
à M. Labat le concours du « Raffut » pour
organiser la résistance.
Après avoir rappelé qu’en diverses cir
constances M. Labat se conduisit fort aima
blement à l’égard de quelques locataires
expulsés, M. Cochon termine ainsi sa lettre:
Je me crois un peu la cause de ce qui vous
arrive
Aussi, n'ayant conservé de vos aimables, mais
si courtes réceptions, que le meilleur souvenir,
c’est avec une grande joie que je viens aujour
d’hui vous proposer mon concours le plus désin
téressé.
M. Hennion agit comme un vulgaire proprié-
taire. Il veut vous expulser ; il est donc justicia
ble du «Raffûl de Saint-Polycarpe ».
Je ne vous ferai pas ici l’éloge de notre musi
que futuriste. Sa réputation n’est plus à faire.Nous
avons acquis également une certaine compétence
dans la manière de fermer les portes.Vous pouvez
compter sur moi pour rédiger les calicots de pro
testation qui, demain, orneront la façade du fort
dont je sollicite la direction.
Je pense, Monsieur te commissaire, que, dans
ces conditions,vous me donnerez une fois de plus
l’occasion de me mettre au service du droit contre
l’arbitraire. Je vous rappelle mon adresse : 16, rue
des Martyrs.
Un de nos confrères a pu joindre M. Go-
chon, auquel il lui a demande jusqu’à quel
point il fallait prendre au sérieux sa propsi-
lion :
« — Comment ? s'exclama le secrétaire do
la Fédération des locataires, vous doutez de
ma bonne foi en pareille circonstance ? Ré
fléchissez ! M. Labat est un locataire « expro-
prié » pour cause d’utilité préfectorale. Il a
affaire à un mauvais gérant. J’interviens î
S’il accepte ma proposition, M. hennion de-
vra.mettre, contre lui et moi, toutes les for
ces de police dont il dispose. Ce sera gai î
Que risquons-nous ? Rien du tout. Le Raffut
de Saint-Polycarpe sèmera la joie dans le
quartier Vivienne. sans préjudice pour per
sonne. Et quel plaisir de déménager un bu
reau de commissaire « à la cloche de bois ? »
Berlin-Paris en Aéroplane
Plusieurs aviateurs français ont déjà coe •
vert avec succès, en aéroplane, la distance
de Paris à Berlin. Vendredi, un aviateur alle-
mand, Friedrich, a tenté le trajet en sens
contraire.
Parti de l’aérodrome de Johannisthal à
5 h. 30 du matin, avec le docteur He-
lias comme passager, Friedrich a pris de
suite la direction de Paris, malgré le temps
brumeux.
Il a atterri, après un beau vol plané, sur
la lande de Vahremvald, près de Hanovre, à
7 heures.
Après avoir complété son ravitaillement et
avoir déjeuné, il a repris son vol à 9 h. 17,
dans la direction de Gelsenkirchen où il
comptait faire une nouvelle escale.
Tout allant bien, il négligea cette localité
et arriva vers deux heures de l’après-midi à
l’aérodrome de Berckem-Sainte-Agathe, près
de Bruxelles. Il s’y ravitailla promptement
et repartit dans la direction de Paris ; mais,
peu après, par suite de la pluie violente,
Friedrich et son passager durent atterrir
près de Mons, à quelques kilomètres de U
frontière.
L’atterrissage eut lieu sans incident.
La distance parcourue par l’aviateur alle-
mand représente environ 700 kilomètres. J
Terrible Explosion
chez un Artificier
Hier après-midi, 'vers deux heures, une
formidable explosion s’est produite à Auber-
villiers dans la fabrique de feux d'artifice
Charnier-Pivet, 17, rue de S int-Denis.
Un lot de poudre s’est enflammé dans des
circonstances qui ne sont pas encore bien
déterminées.
La violence de l’explosion a été telle que
les cinq personnes qui se trouvaient là ont
été tuées.
L’accident s’est produit dans un champ
situé derrière l’usine, où était expérimentée
une nouvelle poudre contenant de l’alumi
nium. , ”
Le directeur de l’usine de pyrotechnie, M.
Sergent, et les quatre ouvriers qui l’assis
taient ont été tués.
Voici la liste des victimes :
M. Sergent, directeur de l'usine pyro
technie ; MM. Bouvier, Estrad, Puizeux et
Webel, ouvriers de l’usine.
Trois des corps sont restés étendus dans
le champ d’expériences ; les deux autres
ont été complètement déchiquetés et pro
jetés au loin. .. . ,,
Des membres des corps mutilés ont été
projetés à des distances de 50 et 60 mètres :
on a retrouvé jusque dans le canal de
YOurcq à plus de 200 mètres du lieu de
l’explosion, un bras d’un des infortunés ou
vriers.
" ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à In LIHHRIHIE ITEAMATIOHRLE
£08, rue Saint-Lazare, 108
(Immauble de l’HOTEL TERMIHUI
N 41,742
(8 Pages)
=====
5 Centimes — EDYTIONDU MATIN — 5 Centimes
(8 Pages)
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET 1
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions Bt Annonces, TBL 10.47
AU HAVRE
A PARIS
BUREAU du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
LpPETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
DÉFÎMES COMMERCIALES
NEW-YORK, 6 SEPTEMBRE
Cotons 8 octobre, hausse 6 points ; dé-
membre, baisse 1 point ; janvier, hausse
) points ; mars, hausse 5 points.
Calés : baisse 3 à 13 points.
NEW-YORK, 6 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
C. 10 1002
78 1/8
C. niCIMST
16 50
16 50
77 3/8
16 —
CHICAGO, 6 SEPTEMBRE
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Septembre
88 3 8
88 5/8
Décembre.
91 6 8
92 »/»
Maïs sur
Septembre
76 1 8
76 5 8
—— d
Décembre.
72 5'8
73 »/»
Saindoux sur.
Septembre
11 25
14 35
—
Décembre.
il 17
< il 20
M. POINCARÉ RENTRE A PARIS
Le président de la République et Mme
Poincaré, de retour de Sampigny, sont arri
vés hier soir, à 7 h. 25, à Paris.
UNE CONFÉRENCE
DE M. LÉON BOURGEOIS
Gand. — M. Léon Bourgeois a fait hier une
conférence sur le problème de l’organisa-
lion internationale de la prévoyance sociale.
Le conférencier a été chaleureusement ap
plaudi.
LE GÉNÉRAL DANILEW EN FRANCE
Belfort. — Le général Danilew, chef
d’état-major de l’armée russe, accompagné
du colonel russe Enckel et du capitaine
d’état-major français Maréchal sont arrivés
hier soir, à 7 h. 2*0.
Le général et les officiers qui l’accompa-
gnent, partiront aujourd’hui pour Nancy.
UNE INTERPELLATION
M. Dechelette, député de la Loire, vient
d’aviser le président du Conseil qu’il l’inter-
pelletait à la rentrée sur le fait qu’un des
ministres du cabinet actuel a usé de son
titre pour rédiger des circulaires signées
dans une aftaire privée par actions dont il
est administrateur.
Le député de la Loire annonce en même
temps qu’il déposera une proposition de loi
tendant à ce que tout ministre acceptant un
portefeuille devra dans la huitaine donner sa
démission d’administrateur dans toute affai
re privée.
LES AVIONS MILITAIRES
Londres. — Le dernier aéroplane militaire
retenu par l’orage à Limoges, est parti hier
pour les grandes manœuvres ; il est piloté
par le lieutenant d’Abrantes.
LE CINQUANTENAIRE DE d MIREILLE »
Saint-Rémy de-Provence. — Le banquet
officiel donné à l’occasion du cinquante
naire dé Mireille a été suivi de plusieurs dis
cours.
A trois heures, M. Léon Bérard a inauguré
un panneau décoratif sur la maison où
Gounod joua pour la première fois Mireille
sur un piano.
A 4 heures a eu lieu l’inauguration du
buste de Gounod.
omcecsgemen=e=s
LES SCANDALES POLICIERS DE PARIS
M. Bouchardon a définitivement inculpé
‘agent en bourgeois Pequignot de faux té-
moignage. .
Pequignot a choisi comme avocat Me Henri
Schnerb.
Les faits relevés à la charge de l’inculpé
sont relatifs aux aftaires Basset et Delmas.
EMPLOYÉS INFIDÈLES
Un gros négociant des abattoirs de la Vil-
lette, M. Leroux, vient de déposer une plain
te contre son caissier nommé Lambert et
une de ses employées, Eva Leroux, disparus
enlui emportant une somme de trente mille*
francs.
( Un mandat d’amener a été lancé contre:
eux.
Bæuc o===--43=====
| LES AFFAIRES D'ORIENT
; Les Négociations Turco-Bulgares
CONSTANTINOPLE. — Les délégués turcs et
bulgares se réuniront lundi pour arrêter
leur procédure et les détails de la première
conférence.
Talaat Bey a été nommé président de la
lélégation ottomane.
VOL IMPORTANT DANS UNE BANQUE
Zurich. — Un vol important vient d’être
découvert au bureau zurichois de la Banque
Nationale.
Une somme de cinquante mille francs en
billets et en argent expédiée par une banque
deSachafouse, a été remplacée dans le sac
qui 4a contenait par des coupures de papier
et du plomb.
CORTÈGES INTERDITS A ROME
JOME. — La questure vient d’interdire tout
cortège pouraujourd’hui même le cortège
des sociétés de gymnastique qui devait se
rendre au Vatican.
VOL DE BIJOUX
ROME —Les journaux annoncent que des
voleurs demeprés inconnus ont dérobé au
cours dela-erniermuit, dans dB palais de
M. Tamburin alMaglie, 170,000 foddebijoux.
Ils ont onblié de visiter une armoire où
se trouvaient deax millions de francs de bi
joux. .
L Le portier du palais a été arrêté.
DU
Dimanche 7 Septembre 1913
Maamer=se=ge===-----------------
avre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
M. Jules-Louis Breton, député du Cher, a
fait part de son intention de demander, dès
le début de la prochaine session, la consti
tution d’une Commission spéciale chargée
d’élaborer un plan de réorganisation des
méthodes du travail parlementaire. Son ini
tiative a été généralement bien accueillie
dans la presse républicaine. Il est trop évi
dent, en effet, que, par suite d’une mau
vaise méthode et d’un règlement défec
tueux, beaucoup de temps se trouve perdu
à la Chambre et que, trop souvent, une
obstruction systématique ou des discussions
oiseuses viennent retarder les travaux lé
gislatifs les plus nécessaires. Ainsi pendant
la dernière session. Sans doute des lois im
portantes et urgentes, — telle la loi mili
taire, — ont retenu l’attention de l’assem
blée. Mais n’est-il pas vrai que, malgré
tout, si la Chambre avait su s’imposer une
discipline, le budget n’aurait pas langui
jusqu’au moment des vacances ?
Il existe une Commission du règlement
de la Chambre ; M. J.-L. Breton lui-même
en a fait partie durant les trois dernières
législatures et les problèmes qu’il s’agit de
résoudre rentrent précisément dans ies
attributions de cette Commission.
Mais, explique M. J.-L. Breton, dans un
article qu’il publiait ces jours-ci, la Com
mission actuelle a été principalement nom
mée au déb ut de la législature pour tran
cher les difficultés soulevées à cette époque
sur le mode de nomination des grandes
commissions et, cette question une fois ré
solue, elle ne s’est plus réunie qu’à de rares
occasions et à de longs intervalles. Une
Commission nouvelle, ayant un mandat
spécial et nettement déterminé, serait
mieux qualifiée pour aborder l’examen des
modifications profondes qui s’imposent ;
elle aurait plus d’autorité près de la Cham
bre.
Et s’il est vrai que l’on pourrait ajour
ner l’étude de cette réorganisation au début
de la prochaine législature, l’honorable dé
puté du Cher estime cependant qu’une
Chambre qui connaît, par sa propre expé
rience, les difficultés de notre organisation
actuelle est beaucoup plus à même d’y
obvier qu’une assemblée nouvelle dont un
certain nombre de ses membres n’ont point
encore siégé.
Si même cette réforme ne devait aboutir
avant la fin de la législature actuelle, la
Commission spéciale pourrait du moins
élaborer un projet qui servirait de base aux
travaux de la prochaine législature.
Parmi les réformes proposées par M. J.-
L. Breton, et envisagées par un certain
nombre de parlementaires, il faut noter
d’abord la limitation des discours, puis la
suppression des projets de résolution. Par
ce moyen, sans doute, on protégerait le
temps précieux des Commissions et de la
Chambre contre les discussions qui, sou
vent, n’aboutissent à aucun résultat.
En Angleterre, où la tradition parlemen
taire est si fortement établie et s’est conser
vée intacte, l’initiative gouvernementale
est absolue. Mais aucun bill ne peut être
présenté aux Communes, par un membre
de la Chambre, sans l’assentiment de l’As
semblée. Au Reichstag allemand, un seul
jour par semaine est réservé à la discus
sion des propositions d’initiative indivi
duelle et ces propositions doivent porter
un minimum de signatures. De même en
Autriche, en Espagne, en Belgique. Aux
Etats Unis, tout projet formulé est immé
diatement renvoyé à un Comité permanent.
En Italie, une proposition ne peut être lue
en séance que si trois bureaux sur neuf en
ont donné l’autorisation.
Il est certain qu’une application trop ri
goureuse de ces principes serait mai ac
cueillie en France où le souvenir des régi
mes anciens fait toujours craindre l’oppres
sion du pouvoir législatif par l’exécutif. La
peur d’un mal, celui des discussions sans
résultats et du temps perdu, ne doit pas
nous faire tomber dans un pire qui serait
l’amoindrissement du pouvoir législatif,
l’une des bases essentielles de toute démo
cratie .
Mais il faut bien reconnaître, — et de
l’aveu de tous, — que le Parlement se doit
à lui-même de s’imposer une méthode et
une discipline reconnues chaque jour plus
nécessaires. Et c’est pourquoi nous ne pou
vons qu’approuver, en principe, la proposi
tion de M. J. L. Breton.
Th. Vallée.
M. de Monzie à Cette
M. de Monzie, sons-secrétaire d’Etat à
marine, est arrivé hier matin à 10 h. 21.
Le sous-secrétaire d’Etat s’est rendu, à
la
la
mairie où il a reçu les délégués des pêcheurs
avec lesquels il a traité de questions profes
sionnelles.
Dans l’après-midi, M. de Monzie a visité le
) port et a fait ensuite une promenade d’étude
isur l'étang de Thay
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, YEur
I Oise et la Somme....,.,,,,,....
Autres D é partements... do a.4 . .2000....
Union Postale
TBOIS Moisi Six Mois
Un AM
On 8‘ abonne également, SANS FRt (S, dans tous
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18 Fr
== »
34 -
les Baranan de Posi cs rranes y
ANGLETERRE
Le Congrès des 7 rade-Unions
Le Congrès des trade-unions, qui se tient
actuellement à Manchester, continue ses tra
vaux.
Au cours de la dernière séance, M. Legien,
député de Kiel au Reichstag, a pris la parole.
Il a fait ressortir l’union des travailleurs an
glais et allemands en déclarant qu’elle était
indissoluble, malgré les différences de lan
gue et les divergences politiques. « L'Alle-
magne, ajouta-t-il, est pacifique et je suis
convaincu que la guerre deviendra impossi
ble dès que les travailleurs seront représen
tés dans les affaires nationales. »
Son allocution a été accueillie par une
ovation enthousiaste.
M. Jouhaux, délégué français de la G.G.T.,
se leva à son tour. Il fit d’abord allusion aux
brutalités policières de Dublin, déclarant que
les incidents qui viennent de se dérouler en
Irlande étaient une preuve nouvelle que le
prolétariat avait à payer de son sang et de sa
liberté les conquêtes et le progrès qu’il en
tendait réaliser.
Selon l’orateur, la répression des aspira
tions de la classe ouvrière par la classe capi
taliste résulte d’un accord international.
Il appartient donc au prolétariat, dit-il, de
s’organiser lui aussi internationalement pour
se défendre.
Dans sa conclusion, M. Jouhaux a parlé de
l’œuvre de paix accomplie par la classe ou
vrière.
Quelques Anglais présents prirent fait et cause
pour les petits Belges.
„ A bout d'arguments, un des Teutons déclara en
fin tout de go ; « En Belgique, nous sommes chez
nous, et c’est à vous, Anglais, d’en sortir » D'As-
sourdissantes clameurs répondirent à cet auda
cieux défi, et les Allemands durent se replier en
plus ou moins bon ordre au milieu d’un concert
d’une harmonie plutôt discordante.
Les esprits sont très montés, et les Alle-
lemands ont juré de se plaindre à leur ministre à
Bruxelles.
Pourvu que cela ne nous amène pas la guerre î
Voyez-vous les Allemands à Namur et les Anglais
à Zeebrugge ?
Et cela à propos d’une querelle suscitée par le
Coq-Hardi.
Que vont dire les journaux pangerma-
nistes Î
d’approvisionnements aux troupes en ma
nœuvres.
Ces innovations dans lé ravitaillement des
armées sont complétées par une autre inno
vation qui consistera à demander aux auto
mobiles de poids lourds installées pour les
services de l’intendance leur maximum de
rendement, soit 140 kilomètres par jour.
L’Education des Fils du Roi
Par ordonnance en date de jeudi, le prince
Albert, deuxième fils du roi, lauréat des éco
les navales d’Osborne et de Darmouth, embar
quera comme aspirant de Are classe, le lundi
15 septembre, à bord du vaisseau cuirassé
Colhngwood. Ce bâtiment, dont la construc
tion ne remonte qu’à trois ans, est un des
cuirassés anglais les plus puissants : il dé
place 20,000 tonnes, supporte des batteries
redoutables, déploie une force de 25.000 che
vaux et navigue à la rapidité de 22 nœuds.
C’est aussi celui où les instailations d’état-
major ont été le plus réduites, tout y était
sacrifié à la vitesse et à l’armement. Le petit
prince n’y jouira point du confortable que
l’amirauté avait assuré à son frère aîné le
prince de Galles, à bord du croiseur Hin-
dousian.
M. Winston Churchill, ministre de la ma
rine, avait d’ailleurs insisté auprès du Roi
pour que ceux de ses fils qui feront désor
mais leur carrière dans l’armée de mer n’y
bénéficient plus d’aucune faveur ni des mé
nagements attachés à leur naissance. Il
s’était fait ainsi le porte-parole des états-ma
jors.
Le commandant de Vllindoustm avait si
gnalé que la présence du prince de Galles à
son bord nuisait à la discipline, et le futur
souverain avait été débarqué avant le terme
fixé pour sa croisière. Malgré qu’il s’en dé
fendît et qu’il donnât l’exemple de l’obéis
sance, les équipages lui montraient un zèle,
un respect et des attentions funestes au ser
vice L’expérience n’a pas été perdue et le
nouveau midshipman embarquera sans gou
verneur, sans secrétaire et sans valet de
chambre. Il couchera dans l’entrepont avec
ses jeunes camarades.
Une décision analogue vient d’être prise
au sujet du cadet de la famille royale, le
prince John, qui n’est encore âgé que de
huit ans ; il ira commencer ses études dans
l’antique collège d’Eton, dont la fondation
remonte à 1440 et au roi Henri VI.
Or, une tradition de l’établissement veut
que tout élève nouveau soit, pendant sa pre
mière année d’études, attaché comme do
mestique à tout faire à l’un des élèves de la
promotion précédente.
Averti de cet usage, le roi a signifié que
son fils s’y conformerait.
ESPAGNE
L’Union des Libéraux
Le comte de Romanonès était attendu hier
matin à St-Sebastien par le Sud-Express.
Pendant son séjour dans cette ville sera
résolue la question de l’union du parti libé
ral divisé qui préoccupe en ce moment le
roi et les leaders du parti.
Il s’agit d’empêcher le retour des conser
vateurs au pouvoir, ce qui adviendrait si
l’union ne se faisait pas entre libéraux.
M. Garcia Prieto, ancien ministre d’Etat,
chef du groupe dissident monteriste, com
posé des amis de M. Montero Bios, président
démissionnaire du Sénat, dont M. Garcia
Prieto est le gendre, a réuni à Madrid les an
ciens ministres libéraux. Ceux-ci sont tous
d’accord pour désirer l’union libérale, mais
ils ne le sont pas sur le choix du chef du
parti. Sera-ce le comte de Romanonès ou M.
Garcia Prieto ? Les deux leaders rivaux doi
vent conférer à ce sujet A Saint-Sebastien
avec le roi. .
Ils étudieront diverses questiors qui sépa
rent les deux groupements.
Le roi a conseillé vivement aux deux chefs
de faire l’union. On croit que celle-ci se fera
et que M. Garcia Prieto occupera la prési
dence du Sénat dès l’ouverture des Cortès.
RUSSIE
Nouveaux Navires
Les nouveaux bâtiments de la flotte de
guerre russe actuellement en construction
sur les chantiers des Sociétés Russo-Baltique
et Nicolas, seront lancés le 17 octobre.
Des trois nouveaux dreadnoughts, c’est
T Impératrice-Marie qui sera lancé en premier
lieu. Outre ces dreadnoughts, seront lancés
le 17 octobre deux torpilleurs sous-marins.
Il est à noter que le 17 octobre est le jour
anniversaire de la Constitution russe.
CANADA
L‘ Affaire Thaw
Me Jerome, avocat de l’Etat de New-York,
a été arrêté à Coaticool. Il est accusé d’avoir
joué un jeu nommé « penny ante », jeu de
cartes puéril avec des sous comme enjeu,
dans la gare de Coaticool, ce qui serait dé
fendu au Canada.
Me Jerome fut enfermé dans une petite
cellule, où il resta pendant quatre heures
sans communications.
Après son arrestation, une foule se réunit
autour de la prison et poussa des cris de
« Vive Thaw 1 A sa place, nous allons dépor
ter Jerome I »
Me Jerome fut finalement libéré, sous cau
tion de 300 dollars, et il sortit de sa prison
en souriant.
M. Thaw éclata de rire lorsqu’il apprit que
l’avocat qui le poursuivait avait été arrêté.
« Je pensais bien qu’il finirait mal », dit-il
avec ironie.
Une dépêche de Montréal dit que le Tribu
nal a lancé un mandat d’amener aux termes
duquel M. Thaw doit être immédiatement
transporté à Montréal.
On ne connaît pas encore exactement la
signification de cette dernière démarche.
ALLEMAGNE
Le duc des Abruzzes à Berlin
Le duc des Abruzzes est arrivé vendredi
matin à Berlin, à cinq heures, venant de
Kiel, et fut reçu à la gare par l’attaché naval
italien, marquis Pallavicini. Le prince a fait
visite, à dix heures, à l’ambassadeur d’Italie,
et s’est rendu avec l’ambassadeur, l'attaché
naval et ses aides de camp à Potsdam, où un
déjeuner a été offert en son honneur par
l’empereur.
M. de Jagow, ministre des affaires étran
gères, assistait à ce déjeuner.
Le duc des Abruzzes est rentré à Berlin à
trois heures. Il se rend demain aux grandes
manœuvres impériales.
Le roi de Grèce A Berlin
Le roi Constantin de Grèce est arrivé ven
dredi matin à Berlin avec son fils aîné le
prince héritier Georges de Grèce, duc de
Sparte.
A l’occasion de cette réception, la gare
d’Anhalt avait été somptueusement décorée
de plantes vertes et de drapeaux aux cou
leurs prussiennes, allemandes et grecques.
A la gare se trouvaient réunis l’empereur
Guillaume, le prince Eitel-Frédéric, le secré
taire d’Etat aux aftaires étrangères, M. de
Jagow, et des hautes personnalités du monde
militaire et diplomatique, le ministre de
Grèce à Berlin, M. Théotokis. Le train arriva
en gare à 8 heures 1/2.
Dès que le roi Constantin descendit de
wagon l’empereur courut à lui et l’embrassa
avec une cordialité toute particulière. L’em
pereur, le roi de Grèce et leur suite se ren
dirent ensuite dans les automobiles au Nou
veau-Palais de Poisdam.
BELGIQUE
Querelles d’Allemands
Les voyageurs allemands, à force de répé
ter que l’Allemagne est au-dessus de tout,
s’en sont si bien persuadés qu’ils veulent sou
mettre à ce précepte les populations étran
gères où ils séjournent même en villégiatu
re. Voici en effet l’histoire que raconte le
Petit Bleu de Bruxelles :
- Une famille liégeoise voisinait à la place de
Knocke avec une famille allemande : leurs rap
ports étaient polis, sans plus. Mais hier les gosses
liégeois couronnèrent le fort de sable qu’ils
avaient édifié d’un drapaaé wallon (qui porte le
coq gaulois), Aussitôt, à côté, on jugea quele coq
provoquait l’aigle impériale qui planait sur le fort
allemand, et nos jeunes compatriotes furent som
més d’amener sans délai la flamme jugée sédi
tieuse. Les Liégeois, têtus comme on sait, refusè
rent d’obtempérer à cet ordre par trop brutal, et
il en résultat d’abord des gros mots, puis une
mêlée, au cours de laquelle plusieurs des défen
seurs du coq wallon furent, à moitié aveuglés par
du sable, et l’un d’eux reçut un COyy (le bêche
qui lui mit h iambe en Sang.
JAPON
Un attentat à Tokyo
M. Abé, directeur des affaires politiques au
ministère des affaires étrangères, a été frappé
vendredi soir d’un coup de poignard et griè
vement blessé.
On ne sait s’il faut attribuer cet attentat à
l’agitation menée contre le ministère des
affaires étrangères à la suite des incidents de
Nankin, ou bien à une méprise, M. Abé
ayant pu être pris pour Sun-Yat-Sen, avec
qui il présente une grande ressemblance.
BULLETIN MILITAIRE
Les grandes Manœuvres
du Sud-Ouest
La direction des manœuvres communique
la note suivante :
SITUATION GÉNÉRALE
Dans les premiers jours de septembre, un parti
rouge du Sud s’est engagé contre un parti bleu du
Nord, dans la région au Nord de la Dordogne.
Menacées sur leur flanc Est par l’arrivée pro
chaine de renforts ennemis, les troupes rouges
ont dû se dérober dans les directions générales
de Toulouse, capitale du parti rouge, et de Cas
tres, où affluent de nouvelles forces venant du
Sud et du Sud-Est.
Les corps du parti bleu, engagés dans les ac
tions au Nord de la Dordogne, sont momentané
ment ralentis dans leur progression, en raison des
pertes et des difficultés de ravitaillement.
De nouveaux éléments bleus sont en formation
au Sud de Bordeaux.
Il résulte donc de ce thème que les deux
partis manœuvreront par la rive gauche de
la Garonne et que leurs opérations seront
rattachées à des troupes fictives, opérant sur
la rive droite.
Le gouvernement ottoman a désigné Dje-
mil bey, attaché militaire à Paris, pour sui
vre les grandes manœuvres françaises.
s
* *
D'intéressantes expériences des services
d’intendance en matière de ravitaillement
ont commencé hier avec les grandes manœu
vres. Ces expériences ont lieu sous la prési
dence de l'intendant Bertrand, directeur de
l’intendance du 18e corps, et du sous-inten
dant Souillard. Elles se poursuivront paral
lèlement à Bordeaux et à Casteljaloux (Lot-
et-Garonne).
Le ravitaillement de l’armée P, c’est-à-
dire celui des troupes du général Pau, va se
faire par un moyen nouveau, parle système
du centre de ravitaillement et de fabrica
tion.
Ce centre a été installé à Bordeaux, tout à
fait à proximité de la gare du Midi, d’où une
gare régulatrice militaire expédiera les trains
Congédiement des classes
antérieures à celle de 1910
Les marins appelés appartenant à une
classe antérieure à celle de 1910, dont l’in
corporation a été retardée en raison d'ajour-
nement ou de sursis d’incorporation, les
omis des classes antérieures incorporés en
même temps que la classe 1910 et les marins
des classes anterieures qui, pour des ques
tions de nationalité n’ont pu être incorporés
que le 1 er octobre 1911, seront seuls ren
voyés dans leurs foyers le 29 septembre pro
chain, après l’accomplissement de deux an
nées d’activité.
Tous les autres marins appelés ayant ac
compli deux années d’activité, seront main
tenus sous les drapeaux.
- " 1 ----------------- - ---
INFORMATIONS
Les inscriptions sur les
adresses postales
Le ministère des postes communique la
note que voici :
Un journal du matin a publié, ces jours
derniers, un article relatif à certains objets
de correspondance auxquels le service pos
tal n’aurait pas donné cours, à cause de la
présence sur la suscription des mentions
suivantes : « C’est à Rome que la guerre
franco-prusienne fut résolue. Le cléricalis
me, voilà le danger. Le prêtre, voilà l’enne
mi. »
La décision ministérielle à laquelle fait al-
lusin le journal remonte au 13 décembre
1912 ; elle s’applique seulement aux corres
pondances présentant le caractère d’une
propagande monarchiste, anarchiste ou anti
militariste.
C’est donc à tort que les objets visés, qi
n’entrent pas, comme on le voit, dans 1.
catégories ci-dessus, n’ont pas été mis en
circulation et distribués aux destinataires.
ui
'es
Ce fait ne peut être imputable qu’à la fau
te d’un agent ayant donné à la circulaire vi
sée plus haut une interprétation erronée.
Il y a plusieurs mois déjà, le ministre,
ayant été consulté par la direction de i’ex-
ploitation postale sur le point spécial de
savoir si des correspondances portant les
mentions ci-dessus devaient être admises à
circuler, a donné un ordre affirmatif.
Les accusations dirigées contre M. Alfred
Massé, au sujet de ces correspondances sont
donc dénuées de tout fondement.
Mort d© AL Henri Menier
On annonce la mort de M. Henri Menier,
‘industriel bien connu, frère aîné de M.
Gaston Menier, sénateur.
M. Henri Menier était âgé de soixante ans.
Il consacrait surtout au yachting les loisirs
que lui laissent les diverses affaires dont il
s’occupait. Il fut longtemps president de la
commission du yachting automobile del’Au-
tomobile-Club de Fradce.
Obsèqnes du général de Négrier
Les obsèques du général de Negrier ont
été célébrées, hier matin, à dix heures, à
Paris, en l’église Saint-Pierre-du-Gros-Cail-
lou, dans les caveaux de laquelle le corps du
général avait été dépose.
Sur le cercueil du général recouvert d’un
drapeau tricolore, une palme, offerte par la
Société des Vétérans des armées de terre et
de mer, était placée, ainsi qu’un coussin sur
lequel le ruban de grand-croix de la Légion
d’honneur et la médaille militaire avaient
été épinglés.
La cérémonie fut des plus simples ; aucune
couronne n’avait été envoyée, et il n’y eut ni
honneurs ni discours.
On remarquait dans l’assistance : le colo
nel Aubert, représentant le président de la
République ; M. Etienne, ministre de la
guerre ; le général Verand, représentant le
gouverneur militaire de Paris ; le général
Lyautey; les chefs de cabinet de MM. Du
mont et Bourély ; le colonel Ignatief, atta
ché militaire de ‘ambassade de Russie ; une
délégation du 25e bataillon de chasseurs à
pied et une délégation de la « Chéchia », so
ciété des anciens du 3e zouaves ; M. Sans-
bœuf, à la tête d’une d légation des vétérans
des armées de ter et de mer ; le chef d’état-
major du gouverneur militaire de Paris ; les
généraux Bapst, Goiran, Duchesne, Galiéni,
Metzinger, Kolb, Felineau, Besançon, Sraper,
Michal, Ferré, Millet, Dalstein, Chômer, Le-
long, Brugère, Beaudemoulin, de Verdières,
l’intendant général Barattier; M. Hennion,
préfet de police ; Mme Lyautey ; le duc de
Loubas ; la duchesse de Trevise ; MM.
Spronek, député de Paris ; Fournier-Larlo-
vèze, député de l’Oise, etc.
L’inhumation a eu lieu dans un caveau de
famille, au cimetière du Père-Lachaise.
L’Affaire du Collier
Le collier n'est toujours pas retrouvé et il
est malheureusement à craindre que les in
discrétions commises ne gênent les derniè
res recherches.
Un rédacteur du Temps a pu voir, hier
matin, un haut fonctionnaire de Scotland
Yard.
Je ne puis, lui a-t-il dit, vous cach r que les
révélations prématurées faites par la presse fran-
çaise nous ont causé une pénible surprise. Ces
révélations sont d’ailleurs entachées d’inexactitu-
de. Ou les a corsées pour les rendre sensation
nelles.
C'est ainsi qu’on a présenté M. Price comme un
second Sherlock Holmes, alors que M. Price, qui
n’est que le conseiller du Lloyd, n’a rien à faire
avec le travail des recherches policières dont
nous sommes chirgés et à sa requête
De même, il est inexact que le négociant fran
çais qui joua le rôle périlleux que vous savez, se
soit grimé ou métamorphose eu « fourgue ».
Les choses se passent plus simplement dans la
réalité. En revanche, il est exact que nous ayons
employé la méthode des intermédiaires pour pin
cer les auteurs du vol, et c’est précisément parce
que le récit, paru hier, révèle celte méthode qun
risque de nous créer de graves ennuis. Non seule
ment il devient désormais plus difficile de mettre
la main sur les détenteurs du collier, mais nos
auxiliaires sont exposés à des dangers sérieux,
car vous n’ignorez pas que les criminels que nous
pourchassons ne reculent pas devant l assassinat.
Il est donc fâcheux que, pour le plaisir de publier
un peu plus tôt une nouvelle sensationnelle, un
journal français se soit permis une si grave in
discrétion, indiscrétion qui, par parenthese, n a
pas eu pour origine l’un des membres de la poli-
ce anglaise. Cela je puis en répondres O9r, à L0p-
dres, nous étions tout au pins deux ou trois dans
le secret.
Si un journal anglais venait ainsi embarrasser
les operations de la justice, il tomberait sous le
coup de la loi et pourrait être condamné à une
forte amende.
Il en serait de même d’ailleurs si un journal de
chez nous portait une appréciation sur les accu
sés avant que le jugement ait été rendu.
Le sentiment exprimé par le haut fonc
tionnaire de Scotland Yard est, sans aucun
doute, celui de tous les Anglais. On le voit
assez au mutisme observé, avec une admi
rable discipline, par tous les journaux, hier
après-midi comme hier matin.
M. Cochon et le Commissaire rétif
M- Cochon, dont la bonté s’étend sur toute
la nature, n’avait pas eu, cependant, jus
qu'ici, l’occasion d’exercer cette bonté à
l’égard d’un représentant de la force pu
blique.
D’ordinaire, les relations que le secrétaire
général de la Fédération des locataires avait
avec les commissaires de police étaient dé
pourvues de cordialité. Mais M. Cochon n’est
pas sans pitié. Son âme ne connaît point la
rancune et il a suffi à notre grand « clo
chard » national de connaître la mésaven
ture de M. Labat, que M. Hennion veut chas
ser de son commissariat de la rue Vivienne
et qui n’y veut point consentir, pour qu'im-
médiatement l’idée soit venue à M. Cochon
de mettre à la disposition de l’expulsé toutes
les ressources de son art.
Dans une lettre dont nous donnons quel
ques extraits suggestifs.M. Cochon offre donc
à M. Labat le concours du « Raffut » pour
organiser la résistance.
Après avoir rappelé qu’en diverses cir
constances M. Labat se conduisit fort aima
blement à l’égard de quelques locataires
expulsés, M. Cochon termine ainsi sa lettre:
Je me crois un peu la cause de ce qui vous
arrive
Aussi, n'ayant conservé de vos aimables, mais
si courtes réceptions, que le meilleur souvenir,
c’est avec une grande joie que je viens aujour
d’hui vous proposer mon concours le plus désin
téressé.
M. Hennion agit comme un vulgaire proprié-
taire. Il veut vous expulser ; il est donc justicia
ble du «Raffûl de Saint-Polycarpe ».
Je ne vous ferai pas ici l’éloge de notre musi
que futuriste. Sa réputation n’est plus à faire.Nous
avons acquis également une certaine compétence
dans la manière de fermer les portes.Vous pouvez
compter sur moi pour rédiger les calicots de pro
testation qui, demain, orneront la façade du fort
dont je sollicite la direction.
Je pense, Monsieur te commissaire, que, dans
ces conditions,vous me donnerez une fois de plus
l’occasion de me mettre au service du droit contre
l’arbitraire. Je vous rappelle mon adresse : 16, rue
des Martyrs.
Un de nos confrères a pu joindre M. Go-
chon, auquel il lui a demande jusqu’à quel
point il fallait prendre au sérieux sa propsi-
lion :
« — Comment ? s'exclama le secrétaire do
la Fédération des locataires, vous doutez de
ma bonne foi en pareille circonstance ? Ré
fléchissez ! M. Labat est un locataire « expro-
prié » pour cause d’utilité préfectorale. Il a
affaire à un mauvais gérant. J’interviens î
S’il accepte ma proposition, M. hennion de-
vra.mettre, contre lui et moi, toutes les for
ces de police dont il dispose. Ce sera gai î
Que risquons-nous ? Rien du tout. Le Raffut
de Saint-Polycarpe sèmera la joie dans le
quartier Vivienne. sans préjudice pour per
sonne. Et quel plaisir de déménager un bu
reau de commissaire « à la cloche de bois ? »
Berlin-Paris en Aéroplane
Plusieurs aviateurs français ont déjà coe •
vert avec succès, en aéroplane, la distance
de Paris à Berlin. Vendredi, un aviateur alle-
mand, Friedrich, a tenté le trajet en sens
contraire.
Parti de l’aérodrome de Johannisthal à
5 h. 30 du matin, avec le docteur He-
lias comme passager, Friedrich a pris de
suite la direction de Paris, malgré le temps
brumeux.
Il a atterri, après un beau vol plané, sur
la lande de Vahremvald, près de Hanovre, à
7 heures.
Après avoir complété son ravitaillement et
avoir déjeuné, il a repris son vol à 9 h. 17,
dans la direction de Gelsenkirchen où il
comptait faire une nouvelle escale.
Tout allant bien, il négligea cette localité
et arriva vers deux heures de l’après-midi à
l’aérodrome de Berckem-Sainte-Agathe, près
de Bruxelles. Il s’y ravitailla promptement
et repartit dans la direction de Paris ; mais,
peu après, par suite de la pluie violente,
Friedrich et son passager durent atterrir
près de Mons, à quelques kilomètres de U
frontière.
L’atterrissage eut lieu sans incident.
La distance parcourue par l’aviateur alle-
mand représente environ 700 kilomètres. J
Terrible Explosion
chez un Artificier
Hier après-midi, 'vers deux heures, une
formidable explosion s’est produite à Auber-
villiers dans la fabrique de feux d'artifice
Charnier-Pivet, 17, rue de S int-Denis.
Un lot de poudre s’est enflammé dans des
circonstances qui ne sont pas encore bien
déterminées.
La violence de l’explosion a été telle que
les cinq personnes qui se trouvaient là ont
été tuées.
L’accident s’est produit dans un champ
situé derrière l’usine, où était expérimentée
une nouvelle poudre contenant de l’alumi
nium. , ”
Le directeur de l’usine de pyrotechnie, M.
Sergent, et les quatre ouvriers qui l’assis
taient ont été tués.
Voici la liste des victimes :
M. Sergent, directeur de l'usine pyro
technie ; MM. Bouvier, Estrad, Puizeux et
Webel, ouvriers de l’usine.
Trois des corps sont restés étendus dans
le champ d’expériences ; les deux autres
ont été complètement déchiquetés et pro
jetés au loin. .. . ,,
Des membres des corps mutilés ont été
projetés à des distances de 50 et 60 mètres :
on a retrouvé jusque dans le canal de
YOurcq à plus de 200 mètres du lieu de
l’explosion, un bras d’un des infortunés ou
vriers.
" ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à In LIHHRIHIE ITEAMATIOHRLE
£08, rue Saint-Lazare, 108
(Immauble de l’HOTEL TERMIHUI
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