Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1913 01 septembre 1913
Description : 1913/09/01 (A33,N11736). 1913/09/01 (A33,N11736).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637814m
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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33" Année
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22
4.4%
les BaneQsx de Posts ds> -ranse
Paris, trois heures matin
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Rennes
{re Circonscription
V Inscrits : 25,328 ; votants : 13,589 ; suffra-
loves exprimés : 12,713 ; bulletins blancs ou
“uls : 876.
Ont obtenu :
L. Louis Deschamps, cons. mun., cons.
gén. de Rennes, rép.... 11.267 voix Elu
" Eugène Leprince, cons.
7 mua. soc 1.419 —
|[ Il s’agissait de remplacer M. Le Hérissé,
président de la Commission de l’armée, élu
•dernièrement sénateur.
UN DISCOURS DE M. BOURÉLY
VERNOUX D’ARDÈCHE. — Dans le discours
qu’il a prononce au banquet de 350 couverts
qui a eu lieu à l’occasion de l’inauguration
de l’Hôtel des Postes, M. Bourély, sous-secré
taire u’Etat aux finances, a montré la néces
sité de la loi de trois ans, car, a-t-il dit, il ne
faut pas se bercer de chimères, le devoir est
de se tenir prêts pour la défense du sol na
tional.
LES CÉRÉMONIES
DU SOUVENIR FRANÇAIS
Sedan. — Tous les orateurs qui ont pris la
parole à la cérémonie annuelle de Floing
ont affirmé l’opportunité de la loi de trois
ans.
Jamais on avait remarqué une aussi grâce
effluence que cette année aux cérémonies du
Souvenir français de Bazeilles, Sedan et
Floing.
Les étrangers venus de Belgique et d’Alle
magne étaient très nombreux.
LE CONGRÈS DES CHEMINOTS
Après avoir voté à l’ananimité la dissolu
tion de leur fédération, les membres du Con
gres de la fédération des transports par voie
ferrée,ont décidé de fusionner avec le Syndi
cat national des chemins de fer et ils ont
affirmé leur volonté de reprendre la lutte
pour le triomphe de leur foi syndicaliste et
révolutionnaire.
LA COUPE POMMERY
Des calculs effectués par le service géo
graphique de l’armee, il résulte que l’avia-
leur Guillaux a gagné par son dernier raid
la coupe Pommery.
H a eftectué en effet 1,386 kil. 700, tandis
que Brindejonc des Moulinais, qui détenait
jusqu’ici la coupe, n’a couvert que 1,382 kil.
500.
EFFONDREMENT D'UNE TRIBUNE
Lyon. — Hier après-midi à Craponne,
tre la 4e et la 6 e course de cnevaux, une
Dune en bois s'est effondrée.
Il y a eu de nombreux blessés, mais
blessures sont peu graves.
en-
tri-
les
LE CAS DU MARÉCHAL DE LOGIS GUIEU
Versailles. — On déclare qu’il est inexact
que le maréchal des logis Guieu ait, dans les
lettres qu’il adressa à un officier étranger,
parlé d’un système nouveau expérimente au
Ale régiment d'artillerie ; il ne pouvait en
effet rien connaître des expériences.
LES ORAGES
Rennes.— De violents orages se sont abat
tus sur la région et ont causé des dégâts
considérables aux récoltes.
A Dinard, sur la place du Commerce, il y
a un mètre d’eau dans les maisons.
La fondre a endommagé l’Hôtel des Postes
de Dinan.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le Voyage des Souverains hellènes
Athènes. — La famille royale est partie
hier soir pour Berlin.
Engagements Turco-Bulgares
Constantinople. — Les engagements conti-
nuent entre bandes bulgares et volontaires
turcs dans les régions de Kirdjali et de Daria-
Déré.
On assure que dans l’engagement d’avant-
hier les Bulgares ont perdu 160 hommes ;
les Turcs ont e de nombreux blessés, mais
n’ont compté qu’un mort.
La population de cette région s’opposera
énergiquement à l’occupation bulgare.
L’ANNIVERSAIRE DE BORNY
STRASBOURG. — Aucun incident ne
s'est
produit à la cérémonie commémorative des
batailles de Bornyet de Noisseville à laquelle
un très nombreux public assista.
COLLISION D’AUTOMOBILES
Bruxelles. — Deux automobiles se sont
renconti ees sur la route royale d’Ostende à
Biankenberghe.
Dans un des véhiculés se trouvaient M.
Janin, propriétaire à Dunkerque, sa femme
et sa fille; dans l’autre voiture se tenaient
deux jeunes gens dont on ne connaît pas les
noms.
M. Janin a été tué net ; sa femme et sa fille
ont été très gravement blessées.
LES DÉSORDRES A DUBLIN
Dublin. — 230 personnes et 30 agents de
police ont reçu des blessures au cours de
désordres qui se sont produits avant-hier
soir.
L’un des blessés a succombé à l’hôpital,
dans la matinée d’hier.
UN EXPLOIT DE GRAHAME WRITE
HENDON.— Malgré le temps incertain, le
record britannique a été établi hier par le
biplan de Grahame White, portant cinq
personnes et dirigé par l’aviateur Louis
Noël.
Le biplan a fait un vol de 10’ 2”.
Le poids des cinq personnes transportées
était de 798 livres.
AU CONGRÈS ESPERANTISTE
Berne. — Le Congrès universel d’esperan-
to s'est terminé hier.
Paris a été désigné comme lieu du pro
chain Congrès en 1914 et Edimbourg pour
1915.
Nouvelles Politiques
M. Chéron à Jourdreville
M. Henry Chéron, ministre du travail, est
arrivé hier mitin à dix heures à Jourdreville
(Meurthe-et-Moselle). Après une réception à
la mairie, au cours de laquelle un vin d’hon
neur lui a été offert, le ministre du travail a
inauguré un groupe scolaire. Des discours
ont été prononcés par l’inspecteur d’acadé
mie, par M. Lebrun, ancien ministre, vice-
président de la Chambre des députés, et par
M. Chéron.
Après une promenade dans la cité ouvriè
re, la visite d’habitations à bon marché,
d’une école ménagère et l’inauguration de
diverses œuvres sociales, le ministre a pré
sidé un banquet auquel assistaient les repré
sentants de Meurthe-et-Moselle ; il a pronon
cé un discours sur la politique sociale du
gouvernement.
Le ministre a terminé en buvant à l’œuvre
sociale du régime républicain, œuvre qui
doit être réalisée dans la paix des esprits par
la seule efficacité de la loi et dans l’harmo
nie de tous les intérêts en présence.
Il a levé son verre aux populations de
Meurthe-et-Moselle, patriotes et républicai
nes, formées à l’école d’événements tragi
ques qui n’ont fait qu'accroître l’énergie de
leur caractère, la fierté et l’ardeur de leur
sens national et aussi leur sentiment de soli
darité pour toutes les douleurs et pour tou
tes les inj ustices imméritées.
AU PALAIS DE LA PAIX
dans la Méditerranée Orientale“
o mpere nunate on r= s raro=4949 .
LES FÊTES DE SAN-MARCIAL
Biarritz. — Les fêtes de San-Marcial, or
ganisées par la ville-frontière d’Irun, ont re
vêtu le caractère d’une grande manifesta-
tion de sympathie franco-espagnole.
A la mairie d’Irun le drapeau français OC-
cupait la place d’honneur.
Les Français ont été partout acclamés par
la foule.
A la cérémonie d’inauguration du monu-
ment commémoratif, le maire d’Irun et M.
Garat, député des Basses-Pyrénées, se sont
donnés l’accolade au milieu des applaudis
sements unanimes des assistants.
Le colonel Sarthou, chef de la délégation
militaire espagnole, a échangé une étreinte
avec le colonel français Ducros.
Les musiques ont joué les hymnes inter-
nationaux.
Au banquet qui a suivi, des discours em
preints de la plus extrême cordialité ont été
prononcés.
Dans la journée de vendredi a eu lieu au
palais de la Paix, ‘inauguration du buste en
marbre du roi Edouard VII, offert à la fon
dation Carnegie par la Société de la paix de
Londres.
Le ministre d’Angleterre à la Haye a tenu
à présider lui-même cette cérémonie à la
quelle assistaient de nombreuses notabilités
anglaises.
Dans le discours qu’il a prononcé, il a pré
senté Edouard VII comme un fervent ouvrier
de la paix et déclaré que S*s efforts en ce
sens lui avaænt gagné l’affection de ses su
jets.
M. Van Karnebeck, président du Comité
Carnegie, à qui reste a propriété du palais
de la Paix dont la jouissance a été conférée
aux puissances, a déclaré de son côté accep-
ter avec une satisfaction particulière ce don
de loyaux sujets anglais, parce que le souve
rain dont il reproduit les traits fut un arti
san de la paix, et aussi parce que l’homme
à qui est due en grande partie la création de
la cour d’arbitrage, sans laquelle le palais
de la Paix ne serait pas. fut le premier délé
gué anglais à la première conférence de la
Haye, lord Pauncefote.
Après le buste du souverain, celui d’un de
ses sujets a été l’objet d’une cérémonie ana
logue, à laquelle la présence de M. Carnegie
a donné le caractère d’une grande manifes
tation en faveur de la paix.
M. Carnegie avait consenti en effet à pré
senter au comité, au nom de la Ligue inter
nationale de l’arbitrage. le buste de Randal
Gremer, l’un des fondateurs de l’union in
terparlementaire, et il prononça, à cette
occasion, un discours qui fut souligné par’
les applaudissements de la nombreuse as
semblée.
MM. Evans, président de l’International
Arbitration League, Thomas Burt, le nestor
de la Chambre des communes, le ministre
d’Angleterre à la Haye ont pris également la
parole, et retracé les services rendus à a
cause de la paix par Randal Cremer, qui de
simple ouvrier, devint membre du Parle
ment, et acquit dans son pays une influence
et une notoriété de bon aloi.
Dans l’après-midi, de 3 à 6 heures, trois à
quatre mille personnes furent admises à vi
siter le palais et les jardins qui l’entourent.
Le comité Carnegie avait organisé une gar-
den-party qui réunit, avec les personnages
officiels et le tout la Haye, les nombreux
étrangers qu’ont attirés à la Haye le congrès
de la paix et l’inauguration du palais.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIAHAIRIE IHTEAIATIOHRLE
108, rue St-Lazare, 108
(Immaublo de f HOTEL TERMINUS)
II
L’Italie, qui n’avait occupé l’Archipel que
dans la seconde phase de la guerre de Tri-
politaine, n’avait vu d’abord dans cette opé
ration qu’une prise de gage. Elle n’avan
çait pas dans l’arrière-pays de Tripoli ;
d’autre part, toute la Turquie d’Europe et
la majeure partie de la Turquie d’Asie lui
étaient en réalité interdites 'par les jalou
sies de l’Europe. Seules les îles de l’Egée
apparaissaient d’un accès militaire et di
plomatique aisé. La flotte italienne eut vite
fait de s’en emparer.
Ce premier pas accompli, il était bien
tentant de s’installer ! L’occupation ita
lienne, en effet, s’attacha de suite à pren
dre un air définitif. La main des autorités
militaires chargées de l’occupation s’abat
tit même assez rudement sur la population
grecque, dont les manifestations de patrio
tisme hellénique furent rabrouées sans mé
nagement. Les Italiens semblaient dire aux
insulaires : Qui vous permet de penser, de
laisser entendre que vous deviendrez grecs
un jour ? Vous êtes sous le drapeau italien,
et vos manifestations sont inconvenantes !
Les Grecs des Iles, comme depuis lors
tant d’autres populations orientales, com
mençaient à regretter les Turcs et leur pa
ternel arbitraire, où l’incurie arrive parfois
à produire une sorte de libéralisme de fait.
Ils pouvaient se dire, non sans raison, que
les chrétiens sont, en somme, plus tranquil
les sous les Turcs, que sous la domination
d’autres chrétiens.
Ainsi, le premier résultat de l’occupation
des îles fut, très naturellement, un évident
refroidissement des relations entre Athènes
et Rome. L’amitié des Italiens et des Grecs
avait été jusqu’alors traditionnelle : les pre
miers considéraient les seconds comme une
jeune nation sœur, qu’il fallait encourager
et soutenir.
Tout cela est fort changé, fort subitement
changé.
Il semble que l’Italie, depuis son occu
pation de l’Archipel et surtout depuis la
guerre des Balkans, ait vu avec déplaisir le
brillant épanouissement de sa voisine. De
fait, son attitude a constamment manqué
d’aménité. Les insulaires de l’Egée conser
veront à coup sûr mauvais souvenir du pas
sage des Italiens. Et pourra t-on oublier à
Athènes la mauvaise volonté persistante
avec laquelle le gouvernement de Rome a
accueilli toutes les revendications grec
ques, soit en Epire, soit à Cavalla? Si des
milliers de Grecs se voient de force ratta
chés à l’Albanie, c’est en raison de l’inter-
vention italienne. Et si Cavalla est aujour
d’hui une ville grecque, c’est sans doute
grâce à la France, mais c’est sûrement
malgré l’Italie.
De cette rivalité, qui éclate maintenant
à chaque pas, semble naître un nouvel équi
libre local de la Méditerranée orientale.
En mai 1912, l’Italie a pris pied dans la mer
Egée, et de suite y a laissé percer ses am-
bitions. Mais, dès l’automne de la même
année, la Grèce, victorieuse des Turcs, fai
sait valoir de légitimes prétentions sur cet
archipel, qui peut bien être actuellement
turc de nom et italien de fait, mais qui est
en réalité grec et rien que grec, soit par la
situation, soit par la race, soit par la civili
sation. De là une opposition presque néces
saire entre deux compétiteurs convoitant le
même butin. Tant que la Grèce avait été
petite, modeste, humiliée même parfois,
l’Italie avait trouvé naturel de la soutenir.
Aujourd’hui, après la guerre triomphale
qui établit le roi Constantin à Salonique,
qui lui permet de prétendre à tout l’archi
pel, la petite puissance d’hier devient une
force susceptible de porter ombrage.
La question des îles a donc eu pour pre
mière conséquence de soulever cette ten
sion italo-grecque, non avouée peut-être,
mais cependant réelle. Si Rome et Athènes
eussent été seules face à face, il est vrai
semblable que la première eût jeté dans la
balance le poids de sa force pour imposer
comme un fait désormais accompli sa pré
sence dans l’Est de la Méditerranée.
Mais la Grèce et l’Italie ne sont pas seules
dans cette partie du monde. Outre la Tur
quie, dont la présence dans l’espèce ne
compte guère, il y a, dans cette conversa
tion, un interlocuteur de taille : l’Angle
terre. Celle-ci, fidèle à sa tactique d ap
puyer le moins fort contre le plus fort, le
moins dangereux pour elle contre le plus
dangereux, s’est rangée tout naturellement
du côté de la Grèce et a empêché, du moins
jusqu’à présent, que le statut des îles lût
réglé au profit de l’Italie.
On connaît la clause du traité d’Ouchy,
qui laisse l’archipel aux mains du vain
queur aussi longtemps que la Tripolitaine
n’aura pas été évacuée par les derniers ré
guliers turcs. C’est là une de ces formules
de traités qui permettent des occupations
indéfinies ! Rien sans doute ne permet de
suspecter la bonne foi de l’Italie quand
elle dit quelle cessera un jour son occupa
tion. Mais elle ne le dit que du bout des
lèvres ; èt d’autre part, comme il serait fa
cile de prétendre, ou même de prouver,
n’importe quand, dans deux ans, dans cinq
ans, dans dix ans, qu’il y a encore des
Turcs en Tripolitaine !
Les Italiens, en effet (n‘était-ce pas un
peu montrer le bout de l’oreille ?) se sont
opposés avec insistance et du reste avec
succès à toute attribution immédiate de
l’Archipel aux Grecs. « S’il est par avance
déclaré que l’Archipel sera grec, disent-ils,
-que devient la valeur de notre gage ? » —
Et l’argument, il faut en convenir, est ri
goureux.
On en a tenu compte, du moins en tant
que l’exécution du traité d’Ouchy est en
cause. Mais l’Angleterre, secondée par la
France, s’est énergiquement opposée aux
prétentions éventuelles de l’Italie, tendant
à une occupation indéfinitivement prolon
gée. La conférence des ambassadeurs à Lon
dres, tout en admettant un délai raisonna
ble pour la solution de la question, a dé
claré qu’en aucune façon le sort des îles ne
saurait être réglé sans l’intervention des
puissances.
Par là, dans cette vive passe d’armes di
plomatique, l’Angleterre a réussi à empê
cher jusqu’ici ùn établissement matériel
définitif de l’Italie dans ce carrefour de
l’Orient qu’elle surveille si jalousement. _
Cependant, la situation n’est plus la
même qu’avant la guerre de Tripolitaine et
la guerre balkanique. L’Italie s’est laissée
aller à caresser des ambitions en un sens
nouvelles, au moins dans leur application,
qui la poussent à devenir militairement
une grande puissance orientale. En cela
elle s’oppose à l'Angleterre et aussi à la
France. Ces deux puissances, en effet, ne
la verraient pas sans inquiétude prendre
en Orient une place trop prépondérante.
D’où, par souci d’équilibre et de contre
poids. comme du reste par profonde sym
pathie, l’appui évident qu’elles prêtent à la
Grèce agrandie.
D’autre part, à la suite de l’Italie et plus
que précédemment, la Triple-Alliance s’est
fait une politique méditerranéenne.
Bismarck, jadis, avait poussé l’Autriche
vers l’Orient ; on se souvient de la formule :
drang nach Osten. Voici l’Italie qui devient
peut-être, elle aussi, une nouvelle avant-
garde. La Triplice, en tout cas, affirme sa
présence dans la Méditerranée. La presse
française et le Temps en particulier se sont
émus de cette orientation nouvelle. La Mé
diterranée orientale semble en effet devoir
continuer d’être, peut-être avec une inten
sité nouvelle, l’enjeu de nouvelles rivalités
et de nouvelles luttes entre les puissances
européennes.
ESPAGNE
Le centenaire de la bataille de
San-Marcial
Les têtes franco-espagnoles du centenaire
de la bataille de San-Marcial ont commencé
samedi par l’arrivée a la gare d’Irun du régi
ment de San-Marcial et de la musique du 49e
venant de Bayonne.
Nos soldats furent chaleureusement accla
més, des arcs de triomphe ont été érigés.
Après le concert, un officier espagnol est
venu embrasser le chef de musique français
pendant que la foule criait : « Vive la
France 1 »
Hier matin a eu lieu l’inauguration du
monument commémoratif élevé aux soldats
tombés à San-Marcial. Ce monument porte
gravée dans la pierre l’inscription suivante :
Aux héroïques soldats français et espagnols
tombis sur ce champ de bitaille il y a cent ans ;
en signe d’admiration pour leur courage et com
me témoignage d’affection et de fraternité entre
les deux nations sœurs, l’Espagne et la France.
A cette cérémonie assistent des délégations
des villes de Bayonne et de Biarritz.
A Saint-Sebistien, le roi inaugure le su
perbe monument élevé en face du casino à
la reine Marie-Christine. Ce monument a été
construit par souscription populaire.
Alphonse XIII assistera aussi aux têtes mi
litaires pour commémorer le centenaire de
San-Marcial.
« Lorraine Sportive ». En revenant sur le ter.
moire allemand, le commerçant fit identifier
par la police l’un de ces Lorrains, et la Met.
zer Zeilung annonce qu’il a déposé au par
quet de Metz une plainte contre inconnu.
Cette affure, qualifiée d’incident de fron
tière, est longuement commentée et racon
tés dans le journal pangermaniste de Marz,
immédiatement, l’officieuse agence Woff
l’a transmise par télégraphe à tous les jour
naux allemands.
Le journal français le Lorrain, sous le ti
tre : «Comment on fabrique un incident
franco-allemand », met les choses au point.
Il constate que cet Allemand de Metz, de
son propre aveu, s’est mêlé aux soldats
français qui se sont montrés très courtois
envers lui; que les gendarmes français se
sont empressés d’assurer 3a sécurité ; que
les frères Samaia ne sont pour rien dans
l’affaire, puisqu’ils avaient quitté Bitilly
bien avant ; que le voyageur avec lequel le
commerçant de Metz eut une altercation
n’est pas Français, mais qu’il habite la Lor
raine annexée.
« Il n’y a, dit le Lorrain, aucun tort du
côté des Français. Beaucoup d’autres immi
gres de Metz étaient en effet dimanche à Ba-
tilly et aucun d’eux n’a été molesté. »
André Siegfried.
ETTRANGEIR
ALLEMAGNE
Les fêtes commémoratives de 1813
A l’occasion de l'inauguration du monu
ment commémoratif de la bataille de Leip
zig qui doit avoir lieu le 18octobre, le roi de
Sixe a adressé des invitations à l’empereur
Guillaume, à tous les princes confédérés de
l’empire, aux représentants des villes libres,
à l’empereur d’Autriche, au tsar, au roi de
Suède. .. "
L'empereur d’Autriche se fera représenter
par l’archiduc François-Ferdinand, 1 e tsar
par le grand-duc Cyrille, le roi de Suède par
le princo royal.
En outre, des délégations de l’armée alle
mande, de l’armée russe et de l’armée sué
doise assisteront à la fête.
F
- * «
Le centenaire de la bataille de Kulm, en
Bohême, où eut lieu la bataille des 29 et 30
août entre les Français et les alliés, a été cé
lébré en présence de l’archiduc François Jo
seph et d’un représentant de l’empereu”
Gi illaume II. m-
Un monument a été inauguré et Uphar-
quel a réuni les autorités. L’archidia mé-
ies-François-Joseph a porté un toac
moire des héros des armées allié n hourra
L’archiduc a en outre POuillaume II et
eu l’honneur des emperyoute, « marchent
François-Joseph qui, a-ti.at alliés ».
cote a ceasem fneles ministre de la guerre
,LrePre entant a ensuite rappelé « les
Aliments de Emaraderie qui unissent les
deux armées alliées »,
ITALIE
Des Ouvriers tentent
de détruire un Train
On télégraphie de Naples au Giornale dlta-
Ua : ।
a Ce matin, un train ouvrier transportait
environ deux mille personnes de Naples a
Pouzî
» As qu’il marchait à une allure assez
lente en approchant d’Agnano, des ouvriers
descendirent tout à coup, coururent à la ma,
chine, la détachèrent du tender et essayèrent
lente
AL
(1) Voir le Petit Havre du 23 août.
de la renverser. . ..
» Il y eut une grande panique parmi les
vovageurs. Les employés du train cherche-
renten vain à apaiser les manifestants, qui
menaçaient de mettre le feu a quelques wa
gons. Deux voitures furent brisees par eux.
» -Le commissaire de Fuorigrotta accourut
avec des agents et des carabiniers. Ils turent
reçus par une grêle de pierres Le commis-
hhine et plusieurs agents furent blessés. .
a » Des casernes cosenz et Toretta partirent
alors au pas de course une centaine de gar-
a. et de carabiniers, ainsi que deux compa-
gmes d’infaXie. A leur arrivée, les ouvriers
se, SRGEies arrestations turent néanmoins
°P La cause de cette agitation est le mécon-
lentement de la population de Pouzzoles con-
tre la direction du chemin de der. »
— — 9 —
BULLETIN MILITAIRE
Mort du général Diétrich
Le général Diétrich, président de la société
de la Croix rouge, commandeur de la Légion
d’honneur, vient de mourir à Nancy, à
l’âge de 76 ans, après une courte maladie.
La mise en route de la classe 1912
Conformément aux instructions du minis
tre de la guerre, les hommes de la classe
1912, reconnus aptes soit au service armé
soit au service auxiliaire, seront mis en route
du 1 er au 10 octobre. Le départ commencera
le 1 er octobre par l’appel des jeunes gens
qui, ne s’étant pas présentés devant le Con
seil de revision, ont étédectarés absents bons
et se terminera le 10 par la mise en route
des conscrits classés comme soutiens de fa
mille par les conseils départementaux qui se
réuniront du 1 er au 4 septembre.
Les ordres d’appel donnant droit au trans
port à quart de place sur les voies ferrées et
aux indemnités règlementaires seront en
voyés par la poste au domicile légal des jeu
nes gens, où à la résidence donnée par eux
lors de leur inscription sur les tableaux de
recensement.
Sabotage de fils téléphoniques
Pendant les manœuvres du 15e hussards
et du 24e dragons, dans le Morbihan, les fils
téléphoniques, installés entre Elven et Vraie-
Croix pour relier ces deux régiments, ont
été sabotés en plusieurs endroits. 130 mè
tres de fils ont disparu. Le colonel du 13e
hussards a saisi de ce fait la gendarmerie lo
cale. La police mobile recherche les coupa
bles.
a
INFORMATIONS
L’Inauguration du Monument
Marey
M. Charles Dumont, ministre des finances,
présidé hier, à Beaune, à l’inauguration du
monument élevé au physiologiste Marey par
sa ville natale.
Dans son discours, M. Charles Dumont a
développé l’idée qu’en une fête de la scien
ce, comme celle qu’il présidait, le rôle d’un
ministre de la République n’est pas de com
menter les titres scientifiques d’un savant
que viennent de célébrer les plus illustres et
en même temps les plus familiers de ses
collaborateurs ou de ses émules, mais d’ap
porter a l’élite de la culture scientifique et
artistique de notre pays l’hommage de grati
tude et de confiance de la démocratie.
Tout le mouvement populaire de notre
époque ne va-t-il pas à ce que le plus grand
nombre participe — par l’émotion qu’en res
sent l’esprit ou les facilités qu’y trouve- le
travail — aux inventions de la science et
aux créations de l’art ?
Tout l’effort d’éducation d’un régime com
me le nôtre ne tend it pas à rendre le peu
ple plus curieux, plus avide de mieux-être,
et par cela même d’entretenir dans toute ‘
société comme une fièvre d’activité intelér
tuelle, si bien que l’élite puisse se ratout
dans tous les rangs du peuple, quepartont
la haute culture soit respectée, €ux et du
aussi l’impatiente ferveur duate éclosion
nouveau provoque une incites ?
de savants, d’artisans et dinauguration du
Au banquet qui a SW concours departe-
monument Marey ele ministre des tin an-
mental d’agricultulitique agraire de la Ré-
ces a parlé de /
publique, -on développement et ses pro-
11 a montrs les crises provoquées par les
grès à tles intempéries. L’aide des lois
fleauxres et fiscales, les secours mêmes qui
douent venus des sciences biologiques et
lomiques, le concours de la mécanique ap:
iuee n'auraient pu sauver l’agricullure Si
i’idée mutualiste n’avait pas entretenu le
courage des individus par le sentiment de la
solidarité corporative, communale et nato-
Assurances et crédit mutuel en plein épa
nouissement, coopératives de production qui
se fondent en plusieurs régions, ramèneront
à la terre ceux que la crainte de perdre un
an d’effort en un jour d’orage éloigne un
vignoble et des champs. La solidarité natio
nale pour l’agriculture aura une occasion
prochaine de se manifester. La terre paye
plus que sa part des charges fiscales. G es.
chose aujourd’hui démontrée pari évalua
tion de la propriété non bâtie. Ce sera un
titre d’honneur pour le parti, républicain
d’avoir a partir du ier janvier 4915, par un
nouveau régime de l’impôt foncier, assure
une répartition plus équitable des charges
“Scales.La promulgation du titre Aer de nm-
pôt sur le revenu sera, pour i agriculture,
un acte de justice et de réparation.
L’Ouverture de la Chasse
Depuis hier matin, à cinq heures sept mi-
nutes, « l’heure legile du lever du soleil »,
la chasse est ouverte. Aussi, samedi soir et
hier matin, et même durant la nuit, il y a
eu, dans les gares parisiennes, une vive ani
mation. Chasseurs et chiens sont partis, mal
gré le temos mauvais, vers les plaines et les
bois que l’on dit giboyeux.
A Paris, conformément à l’ordonnance
prefectorale, la vente du gibier aux Halles
n’a commencé qu’à midi.
A une heure on avait noté l’entrée au pa
villon du gibier —- poids brut — de 8.000 kil.
environ d arrivages étrangers et de 2,000 kil.
d’arrivages français.
Les premiers cours enregistrés ont été les
suivants : lièvres français, 4 pour 75 francs ;
lievres anglais, 8 francs l'unité ; faisans fran
çais, 6 fr. 25 ; faisans etrangers, 4 fr. 50 ;
chevreuils etrangers, 65 francs (pas de fran
çais) ; cailles, 2 francs, et la douzaine en
boîtes (cailles plumées), 28 francs ; per
dreaux, 6 fr. 90, etc. .
Mais ce sont’ là des cours de pre:
heure, dus aux exigences du resta S 12
qui tient à soigner sa clientèle ; dez
veut servir dès le jour de l ,T 2
jeûner, du gibier à ses ami ont Pd) 10
ne voulaient pas attendri
prix fort.
Notons encore ce
chasse, en Belgiqu
ment, et, conir
envoi de ce al
. l’ouverture de la
u lieu samedi seule-
à l'habitude, aucun
n’a pu être fait pour le
e, à Paiis.
jour de l’or
ngrès de Cheminots
deration des transports par voie fer-
jouait hier, à Paris, a la Maison des syn-
qués, rue Pouchet, un congrès extraordi-
j taire. Il s’agit pour elle de prononcer sa dis-
solution afin d’obéir à l’ordre donné par la
G. G. T. Puis tous les membres de .la fédéra
tion — qui constituent les éléments les plus
avancés du personnel des chemins de fer —
de/ronts’mscnre au Syndicat national qui de
viendra —ainsi l'espèrent les dirigeants de la
C. G T — un groupement capabe de cou-
trebalancer l’influence acquise par l’associa
tion des cheminots cath iques.
Dix-neuf sections étaient représentées a ce
congrès. La matinée a été occupée par une
discussion de principe, les congressistes
avant exprimé leur volonté de revendiquer,
en entrant au Syndicat national, le bénéfice
de leurs privilèges d’anciens syndiques, afin
de n’avoir pas à prendre rang derrière les
Encore un prétendu
Incident Franco-Allemand
Dans la Metzer Zeitung de vendredi soir an
jeune commerçant allemand raconte com
ment dimanche dernier après la cérémonie
commémorative de Batilly, H tut en butte,
dans la gare de cette localité française voisi
ne de la frontière, à des vexations et à des
injures de la part d’un voyageur. .
La scène se passa dans ia salle d attente ,
l’Allemand se réfugia sur le quai, mais la
foule le prenant pour un officier allemand,
continua de l’invectiver, et les gendarmes
de service eurent toutes les peines du mon-
de à protéger et l’enfermèrent dans un
bureau de la gare. Deux compagnons du
commerçant allemand s’etaient retag.es, de
leur côté, dans les cabinets d’aisanesnA
l'arrivee du train pour Metz, le» gendar ms8
ont conduit l'Allemand dans un comparti-
mant situé à la queue du train. .
Le commerçant allemand avait remarqué
parmi les manifestants des jeunes Lorrains
nn’il désigne comme étant les amis des fr è-
.?es SmX les fondateurs de l’ancienne J
nouveaux venus.
La discussion a continué 1 après-midi.
Le Crime de Langon
Le parquet de Bordeaux vient d être infor
mé de la mort d’Eugène Branchery, 1 un des
auteurs du fameux crime de Langon, qui
occuoa, à un moment donné, l’opinion pu
blique. Branchery, tenancier du cale de la
Gare, à Langon, avait, dans son établisse
ment, avec la complicité de sa femme et de
son employé, Henri Parrot, assassiné a coups
de marteau un agent d’assurances de la
Role, nommé Monget. Les assassins avaient
fait disparaître le cadavre en le jetant dans
la Garonne. Ce crime, commis le 7 février
1907, avait rapporté 4,000 francs à ses au
teurs. Arrêtés quelque temps après, les ban
dits de Langon,comme on les avait surnom
més, furent condamnés, Branchery et Parrot
à la peine de mort, Lucia Branchery aux
travaux forcés à perpétuité. Le tenancier et
son garçon furent graciés par M. Falleres:
C’est d’ailleurs à la suite de ce dernier acte
de clémence présidentielle que se produis
en France un grand mouvement en faveur
de la peine capitale, qui fut rétablie pou
les bandits du Nord. Branchery exerçait au
bagne la profession de boulanger.
Gendarme tué par un braconnier
Hier matin à l’aube le gendarme Grand de
Charlien près de Roinne, ayant surpris a d
chasse dans le bois Pailleron le braconnier
Gustin lui donna la poursuite, mais celui-
ci se retournant,de deux coups de son fusil
tua raide le gendarme Grand, qui etail agt
de trente-six ans et originaire de Gannat.
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Sepfembre 197 5
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Paris, trois heures matin
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Rennes
{re Circonscription
V Inscrits : 25,328 ; votants : 13,589 ; suffra-
loves exprimés : 12,713 ; bulletins blancs ou
“uls : 876.
Ont obtenu :
L. Louis Deschamps, cons. mun., cons.
gén. de Rennes, rép.... 11.267 voix Elu
" Eugène Leprince, cons.
7 mua. soc 1.419 —
|[ Il s’agissait de remplacer M. Le Hérissé,
président de la Commission de l’armée, élu
•dernièrement sénateur.
UN DISCOURS DE M. BOURÉLY
VERNOUX D’ARDÈCHE. — Dans le discours
qu’il a prononce au banquet de 350 couverts
qui a eu lieu à l’occasion de l’inauguration
de l’Hôtel des Postes, M. Bourély, sous-secré
taire u’Etat aux finances, a montré la néces
sité de la loi de trois ans, car, a-t-il dit, il ne
faut pas se bercer de chimères, le devoir est
de se tenir prêts pour la défense du sol na
tional.
LES CÉRÉMONIES
DU SOUVENIR FRANÇAIS
Sedan. — Tous les orateurs qui ont pris la
parole à la cérémonie annuelle de Floing
ont affirmé l’opportunité de la loi de trois
ans.
Jamais on avait remarqué une aussi grâce
effluence que cette année aux cérémonies du
Souvenir français de Bazeilles, Sedan et
Floing.
Les étrangers venus de Belgique et d’Alle
magne étaient très nombreux.
LE CONGRÈS DES CHEMINOTS
Après avoir voté à l’ananimité la dissolu
tion de leur fédération, les membres du Con
gres de la fédération des transports par voie
ferrée,ont décidé de fusionner avec le Syndi
cat national des chemins de fer et ils ont
affirmé leur volonté de reprendre la lutte
pour le triomphe de leur foi syndicaliste et
révolutionnaire.
LA COUPE POMMERY
Des calculs effectués par le service géo
graphique de l’armee, il résulte que l’avia-
leur Guillaux a gagné par son dernier raid
la coupe Pommery.
H a eftectué en effet 1,386 kil. 700, tandis
que Brindejonc des Moulinais, qui détenait
jusqu’ici la coupe, n’a couvert que 1,382 kil.
500.
EFFONDREMENT D'UNE TRIBUNE
Lyon. — Hier après-midi à Craponne,
tre la 4e et la 6 e course de cnevaux, une
Dune en bois s'est effondrée.
Il y a eu de nombreux blessés, mais
blessures sont peu graves.
en-
tri-
les
LE CAS DU MARÉCHAL DE LOGIS GUIEU
Versailles. — On déclare qu’il est inexact
que le maréchal des logis Guieu ait, dans les
lettres qu’il adressa à un officier étranger,
parlé d’un système nouveau expérimente au
Ale régiment d'artillerie ; il ne pouvait en
effet rien connaître des expériences.
LES ORAGES
Rennes.— De violents orages se sont abat
tus sur la région et ont causé des dégâts
considérables aux récoltes.
A Dinard, sur la place du Commerce, il y
a un mètre d’eau dans les maisons.
La fondre a endommagé l’Hôtel des Postes
de Dinan.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le Voyage des Souverains hellènes
Athènes. — La famille royale est partie
hier soir pour Berlin.
Engagements Turco-Bulgares
Constantinople. — Les engagements conti-
nuent entre bandes bulgares et volontaires
turcs dans les régions de Kirdjali et de Daria-
Déré.
On assure que dans l’engagement d’avant-
hier les Bulgares ont perdu 160 hommes ;
les Turcs ont e de nombreux blessés, mais
n’ont compté qu’un mort.
La population de cette région s’opposera
énergiquement à l’occupation bulgare.
L’ANNIVERSAIRE DE BORNY
STRASBOURG. — Aucun incident ne
s'est
produit à la cérémonie commémorative des
batailles de Bornyet de Noisseville à laquelle
un très nombreux public assista.
COLLISION D’AUTOMOBILES
Bruxelles. — Deux automobiles se sont
renconti ees sur la route royale d’Ostende à
Biankenberghe.
Dans un des véhiculés se trouvaient M.
Janin, propriétaire à Dunkerque, sa femme
et sa fille; dans l’autre voiture se tenaient
deux jeunes gens dont on ne connaît pas les
noms.
M. Janin a été tué net ; sa femme et sa fille
ont été très gravement blessées.
LES DÉSORDRES A DUBLIN
Dublin. — 230 personnes et 30 agents de
police ont reçu des blessures au cours de
désordres qui se sont produits avant-hier
soir.
L’un des blessés a succombé à l’hôpital,
dans la matinée d’hier.
UN EXPLOIT DE GRAHAME WRITE
HENDON.— Malgré le temps incertain, le
record britannique a été établi hier par le
biplan de Grahame White, portant cinq
personnes et dirigé par l’aviateur Louis
Noël.
Le biplan a fait un vol de 10’ 2”.
Le poids des cinq personnes transportées
était de 798 livres.
AU CONGRÈS ESPERANTISTE
Berne. — Le Congrès universel d’esperan-
to s'est terminé hier.
Paris a été désigné comme lieu du pro
chain Congrès en 1914 et Edimbourg pour
1915.
Nouvelles Politiques
M. Chéron à Jourdreville
M. Henry Chéron, ministre du travail, est
arrivé hier mitin à dix heures à Jourdreville
(Meurthe-et-Moselle). Après une réception à
la mairie, au cours de laquelle un vin d’hon
neur lui a été offert, le ministre du travail a
inauguré un groupe scolaire. Des discours
ont été prononcés par l’inspecteur d’acadé
mie, par M. Lebrun, ancien ministre, vice-
président de la Chambre des députés, et par
M. Chéron.
Après une promenade dans la cité ouvriè
re, la visite d’habitations à bon marché,
d’une école ménagère et l’inauguration de
diverses œuvres sociales, le ministre a pré
sidé un banquet auquel assistaient les repré
sentants de Meurthe-et-Moselle ; il a pronon
cé un discours sur la politique sociale du
gouvernement.
Le ministre a terminé en buvant à l’œuvre
sociale du régime républicain, œuvre qui
doit être réalisée dans la paix des esprits par
la seule efficacité de la loi et dans l’harmo
nie de tous les intérêts en présence.
Il a levé son verre aux populations de
Meurthe-et-Moselle, patriotes et républicai
nes, formées à l’école d’événements tragi
ques qui n’ont fait qu'accroître l’énergie de
leur caractère, la fierté et l’ardeur de leur
sens national et aussi leur sentiment de soli
darité pour toutes les douleurs et pour tou
tes les inj ustices imméritées.
AU PALAIS DE LA PAIX
dans la Méditerranée Orientale“
o mpere nunate on r= s raro=4949 .
LES FÊTES DE SAN-MARCIAL
Biarritz. — Les fêtes de San-Marcial, or
ganisées par la ville-frontière d’Irun, ont re
vêtu le caractère d’une grande manifesta-
tion de sympathie franco-espagnole.
A la mairie d’Irun le drapeau français OC-
cupait la place d’honneur.
Les Français ont été partout acclamés par
la foule.
A la cérémonie d’inauguration du monu-
ment commémoratif, le maire d’Irun et M.
Garat, député des Basses-Pyrénées, se sont
donnés l’accolade au milieu des applaudis
sements unanimes des assistants.
Le colonel Sarthou, chef de la délégation
militaire espagnole, a échangé une étreinte
avec le colonel français Ducros.
Les musiques ont joué les hymnes inter-
nationaux.
Au banquet qui a suivi, des discours em
preints de la plus extrême cordialité ont été
prononcés.
Dans la journée de vendredi a eu lieu au
palais de la Paix, ‘inauguration du buste en
marbre du roi Edouard VII, offert à la fon
dation Carnegie par la Société de la paix de
Londres.
Le ministre d’Angleterre à la Haye a tenu
à présider lui-même cette cérémonie à la
quelle assistaient de nombreuses notabilités
anglaises.
Dans le discours qu’il a prononcé, il a pré
senté Edouard VII comme un fervent ouvrier
de la paix et déclaré que S*s efforts en ce
sens lui avaænt gagné l’affection de ses su
jets.
M. Van Karnebeck, président du Comité
Carnegie, à qui reste a propriété du palais
de la Paix dont la jouissance a été conférée
aux puissances, a déclaré de son côté accep-
ter avec une satisfaction particulière ce don
de loyaux sujets anglais, parce que le souve
rain dont il reproduit les traits fut un arti
san de la paix, et aussi parce que l’homme
à qui est due en grande partie la création de
la cour d’arbitrage, sans laquelle le palais
de la Paix ne serait pas. fut le premier délé
gué anglais à la première conférence de la
Haye, lord Pauncefote.
Après le buste du souverain, celui d’un de
ses sujets a été l’objet d’une cérémonie ana
logue, à laquelle la présence de M. Carnegie
a donné le caractère d’une grande manifes
tation en faveur de la paix.
M. Carnegie avait consenti en effet à pré
senter au comité, au nom de la Ligue inter
nationale de l’arbitrage. le buste de Randal
Gremer, l’un des fondateurs de l’union in
terparlementaire, et il prononça, à cette
occasion, un discours qui fut souligné par’
les applaudissements de la nombreuse as
semblée.
MM. Evans, président de l’International
Arbitration League, Thomas Burt, le nestor
de la Chambre des communes, le ministre
d’Angleterre à la Haye ont pris également la
parole, et retracé les services rendus à a
cause de la paix par Randal Cremer, qui de
simple ouvrier, devint membre du Parle
ment, et acquit dans son pays une influence
et une notoriété de bon aloi.
Dans l’après-midi, de 3 à 6 heures, trois à
quatre mille personnes furent admises à vi
siter le palais et les jardins qui l’entourent.
Le comité Carnegie avait organisé une gar-
den-party qui réunit, avec les personnages
officiels et le tout la Haye, les nombreux
étrangers qu’ont attirés à la Haye le congrès
de la paix et l’inauguration du palais.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIAHAIRIE IHTEAIATIOHRLE
108, rue St-Lazare, 108
(Immaublo de f HOTEL TERMINUS)
II
L’Italie, qui n’avait occupé l’Archipel que
dans la seconde phase de la guerre de Tri-
politaine, n’avait vu d’abord dans cette opé
ration qu’une prise de gage. Elle n’avan
çait pas dans l’arrière-pays de Tripoli ;
d’autre part, toute la Turquie d’Europe et
la majeure partie de la Turquie d’Asie lui
étaient en réalité interdites 'par les jalou
sies de l’Europe. Seules les îles de l’Egée
apparaissaient d’un accès militaire et di
plomatique aisé. La flotte italienne eut vite
fait de s’en emparer.
Ce premier pas accompli, il était bien
tentant de s’installer ! L’occupation ita
lienne, en effet, s’attacha de suite à pren
dre un air définitif. La main des autorités
militaires chargées de l’occupation s’abat
tit même assez rudement sur la population
grecque, dont les manifestations de patrio
tisme hellénique furent rabrouées sans mé
nagement. Les Italiens semblaient dire aux
insulaires : Qui vous permet de penser, de
laisser entendre que vous deviendrez grecs
un jour ? Vous êtes sous le drapeau italien,
et vos manifestations sont inconvenantes !
Les Grecs des Iles, comme depuis lors
tant d’autres populations orientales, com
mençaient à regretter les Turcs et leur pa
ternel arbitraire, où l’incurie arrive parfois
à produire une sorte de libéralisme de fait.
Ils pouvaient se dire, non sans raison, que
les chrétiens sont, en somme, plus tranquil
les sous les Turcs, que sous la domination
d’autres chrétiens.
Ainsi, le premier résultat de l’occupation
des îles fut, très naturellement, un évident
refroidissement des relations entre Athènes
et Rome. L’amitié des Italiens et des Grecs
avait été jusqu’alors traditionnelle : les pre
miers considéraient les seconds comme une
jeune nation sœur, qu’il fallait encourager
et soutenir.
Tout cela est fort changé, fort subitement
changé.
Il semble que l’Italie, depuis son occu
pation de l’Archipel et surtout depuis la
guerre des Balkans, ait vu avec déplaisir le
brillant épanouissement de sa voisine. De
fait, son attitude a constamment manqué
d’aménité. Les insulaires de l’Egée conser
veront à coup sûr mauvais souvenir du pas
sage des Italiens. Et pourra t-on oublier à
Athènes la mauvaise volonté persistante
avec laquelle le gouvernement de Rome a
accueilli toutes les revendications grec
ques, soit en Epire, soit à Cavalla? Si des
milliers de Grecs se voient de force ratta
chés à l’Albanie, c’est en raison de l’inter-
vention italienne. Et si Cavalla est aujour
d’hui une ville grecque, c’est sans doute
grâce à la France, mais c’est sûrement
malgré l’Italie.
De cette rivalité, qui éclate maintenant
à chaque pas, semble naître un nouvel équi
libre local de la Méditerranée orientale.
En mai 1912, l’Italie a pris pied dans la mer
Egée, et de suite y a laissé percer ses am-
bitions. Mais, dès l’automne de la même
année, la Grèce, victorieuse des Turcs, fai
sait valoir de légitimes prétentions sur cet
archipel, qui peut bien être actuellement
turc de nom et italien de fait, mais qui est
en réalité grec et rien que grec, soit par la
situation, soit par la race, soit par la civili
sation. De là une opposition presque néces
saire entre deux compétiteurs convoitant le
même butin. Tant que la Grèce avait été
petite, modeste, humiliée même parfois,
l’Italie avait trouvé naturel de la soutenir.
Aujourd’hui, après la guerre triomphale
qui établit le roi Constantin à Salonique,
qui lui permet de prétendre à tout l’archi
pel, la petite puissance d’hier devient une
force susceptible de porter ombrage.
La question des îles a donc eu pour pre
mière conséquence de soulever cette ten
sion italo-grecque, non avouée peut-être,
mais cependant réelle. Si Rome et Athènes
eussent été seules face à face, il est vrai
semblable que la première eût jeté dans la
balance le poids de sa force pour imposer
comme un fait désormais accompli sa pré
sence dans l’Est de la Méditerranée.
Mais la Grèce et l’Italie ne sont pas seules
dans cette partie du monde. Outre la Tur
quie, dont la présence dans l’espèce ne
compte guère, il y a, dans cette conversa
tion, un interlocuteur de taille : l’Angle
terre. Celle-ci, fidèle à sa tactique d ap
puyer le moins fort contre le plus fort, le
moins dangereux pour elle contre le plus
dangereux, s’est rangée tout naturellement
du côté de la Grèce et a empêché, du moins
jusqu’à présent, que le statut des îles lût
réglé au profit de l’Italie.
On connaît la clause du traité d’Ouchy,
qui laisse l’archipel aux mains du vain
queur aussi longtemps que la Tripolitaine
n’aura pas été évacuée par les derniers ré
guliers turcs. C’est là une de ces formules
de traités qui permettent des occupations
indéfinies ! Rien sans doute ne permet de
suspecter la bonne foi de l’Italie quand
elle dit quelle cessera un jour son occupa
tion. Mais elle ne le dit que du bout des
lèvres ; èt d’autre part, comme il serait fa
cile de prétendre, ou même de prouver,
n’importe quand, dans deux ans, dans cinq
ans, dans dix ans, qu’il y a encore des
Turcs en Tripolitaine !
Les Italiens, en effet (n‘était-ce pas un
peu montrer le bout de l’oreille ?) se sont
opposés avec insistance et du reste avec
succès à toute attribution immédiate de
l’Archipel aux Grecs. « S’il est par avance
déclaré que l’Archipel sera grec, disent-ils,
-que devient la valeur de notre gage ? » —
Et l’argument, il faut en convenir, est ri
goureux.
On en a tenu compte, du moins en tant
que l’exécution du traité d’Ouchy est en
cause. Mais l’Angleterre, secondée par la
France, s’est énergiquement opposée aux
prétentions éventuelles de l’Italie, tendant
à une occupation indéfinitivement prolon
gée. La conférence des ambassadeurs à Lon
dres, tout en admettant un délai raisonna
ble pour la solution de la question, a dé
claré qu’en aucune façon le sort des îles ne
saurait être réglé sans l’intervention des
puissances.
Par là, dans cette vive passe d’armes di
plomatique, l’Angleterre a réussi à empê
cher jusqu’ici ùn établissement matériel
définitif de l’Italie dans ce carrefour de
l’Orient qu’elle surveille si jalousement. _
Cependant, la situation n’est plus la
même qu’avant la guerre de Tripolitaine et
la guerre balkanique. L’Italie s’est laissée
aller à caresser des ambitions en un sens
nouvelles, au moins dans leur application,
qui la poussent à devenir militairement
une grande puissance orientale. En cela
elle s’oppose à l'Angleterre et aussi à la
France. Ces deux puissances, en effet, ne
la verraient pas sans inquiétude prendre
en Orient une place trop prépondérante.
D’où, par souci d’équilibre et de contre
poids. comme du reste par profonde sym
pathie, l’appui évident qu’elles prêtent à la
Grèce agrandie.
D’autre part, à la suite de l’Italie et plus
que précédemment, la Triple-Alliance s’est
fait une politique méditerranéenne.
Bismarck, jadis, avait poussé l’Autriche
vers l’Orient ; on se souvient de la formule :
drang nach Osten. Voici l’Italie qui devient
peut-être, elle aussi, une nouvelle avant-
garde. La Triplice, en tout cas, affirme sa
présence dans la Méditerranée. La presse
française et le Temps en particulier se sont
émus de cette orientation nouvelle. La Mé
diterranée orientale semble en effet devoir
continuer d’être, peut-être avec une inten
sité nouvelle, l’enjeu de nouvelles rivalités
et de nouvelles luttes entre les puissances
européennes.
ESPAGNE
Le centenaire de la bataille de
San-Marcial
Les têtes franco-espagnoles du centenaire
de la bataille de San-Marcial ont commencé
samedi par l’arrivée a la gare d’Irun du régi
ment de San-Marcial et de la musique du 49e
venant de Bayonne.
Nos soldats furent chaleureusement accla
més, des arcs de triomphe ont été érigés.
Après le concert, un officier espagnol est
venu embrasser le chef de musique français
pendant que la foule criait : « Vive la
France 1 »
Hier matin a eu lieu l’inauguration du
monument commémoratif élevé aux soldats
tombés à San-Marcial. Ce monument porte
gravée dans la pierre l’inscription suivante :
Aux héroïques soldats français et espagnols
tombis sur ce champ de bitaille il y a cent ans ;
en signe d’admiration pour leur courage et com
me témoignage d’affection et de fraternité entre
les deux nations sœurs, l’Espagne et la France.
A cette cérémonie assistent des délégations
des villes de Bayonne et de Biarritz.
A Saint-Sebistien, le roi inaugure le su
perbe monument élevé en face du casino à
la reine Marie-Christine. Ce monument a été
construit par souscription populaire.
Alphonse XIII assistera aussi aux têtes mi
litaires pour commémorer le centenaire de
San-Marcial.
« Lorraine Sportive ». En revenant sur le ter.
moire allemand, le commerçant fit identifier
par la police l’un de ces Lorrains, et la Met.
zer Zeilung annonce qu’il a déposé au par
quet de Metz une plainte contre inconnu.
Cette affure, qualifiée d’incident de fron
tière, est longuement commentée et racon
tés dans le journal pangermaniste de Marz,
immédiatement, l’officieuse agence Woff
l’a transmise par télégraphe à tous les jour
naux allemands.
Le journal français le Lorrain, sous le ti
tre : «Comment on fabrique un incident
franco-allemand », met les choses au point.
Il constate que cet Allemand de Metz, de
son propre aveu, s’est mêlé aux soldats
français qui se sont montrés très courtois
envers lui; que les gendarmes français se
sont empressés d’assurer 3a sécurité ; que
les frères Samaia ne sont pour rien dans
l’affaire, puisqu’ils avaient quitté Bitilly
bien avant ; que le voyageur avec lequel le
commerçant de Metz eut une altercation
n’est pas Français, mais qu’il habite la Lor
raine annexée.
« Il n’y a, dit le Lorrain, aucun tort du
côté des Français. Beaucoup d’autres immi
gres de Metz étaient en effet dimanche à Ba-
tilly et aucun d’eux n’a été molesté. »
André Siegfried.
ETTRANGEIR
ALLEMAGNE
Les fêtes commémoratives de 1813
A l’occasion de l'inauguration du monu
ment commémoratif de la bataille de Leip
zig qui doit avoir lieu le 18octobre, le roi de
Sixe a adressé des invitations à l’empereur
Guillaume, à tous les princes confédérés de
l’empire, aux représentants des villes libres,
à l’empereur d’Autriche, au tsar, au roi de
Suède. .. "
L'empereur d’Autriche se fera représenter
par l’archiduc François-Ferdinand, 1 e tsar
par le grand-duc Cyrille, le roi de Suède par
le princo royal.
En outre, des délégations de l’armée alle
mande, de l’armée russe et de l’armée sué
doise assisteront à la fête.
F
- * «
Le centenaire de la bataille de Kulm, en
Bohême, où eut lieu la bataille des 29 et 30
août entre les Français et les alliés, a été cé
lébré en présence de l’archiduc François Jo
seph et d’un représentant de l’empereu”
Gi illaume II. m-
Un monument a été inauguré et Uphar-
quel a réuni les autorités. L’archidia mé-
ies-François-Joseph a porté un toac
moire des héros des armées allié n hourra
L’archiduc a en outre POuillaume II et
eu l’honneur des emperyoute, « marchent
François-Joseph qui, a-ti.at alliés ».
cote a ceasem fneles ministre de la guerre
,LrePre entant a ensuite rappelé « les
Aliments de Emaraderie qui unissent les
deux armées alliées »,
ITALIE
Des Ouvriers tentent
de détruire un Train
On télégraphie de Naples au Giornale dlta-
Ua : ।
a Ce matin, un train ouvrier transportait
environ deux mille personnes de Naples a
Pouzî
» As qu’il marchait à une allure assez
lente en approchant d’Agnano, des ouvriers
descendirent tout à coup, coururent à la ma,
chine, la détachèrent du tender et essayèrent
lente
AL
(1) Voir le Petit Havre du 23 août.
de la renverser. . ..
» Il y eut une grande panique parmi les
vovageurs. Les employés du train cherche-
renten vain à apaiser les manifestants, qui
menaçaient de mettre le feu a quelques wa
gons. Deux voitures furent brisees par eux.
» -Le commissaire de Fuorigrotta accourut
avec des agents et des carabiniers. Ils turent
reçus par une grêle de pierres Le commis-
hhine et plusieurs agents furent blessés. .
a » Des casernes cosenz et Toretta partirent
alors au pas de course une centaine de gar-
a. et de carabiniers, ainsi que deux compa-
gmes d’infaXie. A leur arrivée, les ouvriers
se, SRGEies arrestations turent néanmoins
°P La cause de cette agitation est le mécon-
lentement de la population de Pouzzoles con-
tre la direction du chemin de der. »
— — 9 —
BULLETIN MILITAIRE
Mort du général Diétrich
Le général Diétrich, président de la société
de la Croix rouge, commandeur de la Légion
d’honneur, vient de mourir à Nancy, à
l’âge de 76 ans, après une courte maladie.
La mise en route de la classe 1912
Conformément aux instructions du minis
tre de la guerre, les hommes de la classe
1912, reconnus aptes soit au service armé
soit au service auxiliaire, seront mis en route
du 1 er au 10 octobre. Le départ commencera
le 1 er octobre par l’appel des jeunes gens
qui, ne s’étant pas présentés devant le Con
seil de revision, ont étédectarés absents bons
et se terminera le 10 par la mise en route
des conscrits classés comme soutiens de fa
mille par les conseils départementaux qui se
réuniront du 1 er au 4 septembre.
Les ordres d’appel donnant droit au trans
port à quart de place sur les voies ferrées et
aux indemnités règlementaires seront en
voyés par la poste au domicile légal des jeu
nes gens, où à la résidence donnée par eux
lors de leur inscription sur les tableaux de
recensement.
Sabotage de fils téléphoniques
Pendant les manœuvres du 15e hussards
et du 24e dragons, dans le Morbihan, les fils
téléphoniques, installés entre Elven et Vraie-
Croix pour relier ces deux régiments, ont
été sabotés en plusieurs endroits. 130 mè
tres de fils ont disparu. Le colonel du 13e
hussards a saisi de ce fait la gendarmerie lo
cale. La police mobile recherche les coupa
bles.
a
INFORMATIONS
L’Inauguration du Monument
Marey
M. Charles Dumont, ministre des finances,
présidé hier, à Beaune, à l’inauguration du
monument élevé au physiologiste Marey par
sa ville natale.
Dans son discours, M. Charles Dumont a
développé l’idée qu’en une fête de la scien
ce, comme celle qu’il présidait, le rôle d’un
ministre de la République n’est pas de com
menter les titres scientifiques d’un savant
que viennent de célébrer les plus illustres et
en même temps les plus familiers de ses
collaborateurs ou de ses émules, mais d’ap
porter a l’élite de la culture scientifique et
artistique de notre pays l’hommage de grati
tude et de confiance de la démocratie.
Tout le mouvement populaire de notre
époque ne va-t-il pas à ce que le plus grand
nombre participe — par l’émotion qu’en res
sent l’esprit ou les facilités qu’y trouve- le
travail — aux inventions de la science et
aux créations de l’art ?
Tout l’effort d’éducation d’un régime com
me le nôtre ne tend it pas à rendre le peu
ple plus curieux, plus avide de mieux-être,
et par cela même d’entretenir dans toute ‘
société comme une fièvre d’activité intelér
tuelle, si bien que l’élite puisse se ratout
dans tous les rangs du peuple, quepartont
la haute culture soit respectée, €ux et du
aussi l’impatiente ferveur duate éclosion
nouveau provoque une incites ?
de savants, d’artisans et dinauguration du
Au banquet qui a SW concours departe-
monument Marey ele ministre des tin an-
mental d’agricultulitique agraire de la Ré-
ces a parlé de /
publique, -on développement et ses pro-
11 a montrs les crises provoquées par les
grès à tles intempéries. L’aide des lois
fleauxres et fiscales, les secours mêmes qui
douent venus des sciences biologiques et
lomiques, le concours de la mécanique ap:
iuee n'auraient pu sauver l’agricullure Si
i’idée mutualiste n’avait pas entretenu le
courage des individus par le sentiment de la
solidarité corporative, communale et nato-
Assurances et crédit mutuel en plein épa
nouissement, coopératives de production qui
se fondent en plusieurs régions, ramèneront
à la terre ceux que la crainte de perdre un
an d’effort en un jour d’orage éloigne un
vignoble et des champs. La solidarité natio
nale pour l’agriculture aura une occasion
prochaine de se manifester. La terre paye
plus que sa part des charges fiscales. G es.
chose aujourd’hui démontrée pari évalua
tion de la propriété non bâtie. Ce sera un
titre d’honneur pour le parti, républicain
d’avoir a partir du ier janvier 4915, par un
nouveau régime de l’impôt foncier, assure
une répartition plus équitable des charges
“Scales.La promulgation du titre Aer de nm-
pôt sur le revenu sera, pour i agriculture,
un acte de justice et de réparation.
L’Ouverture de la Chasse
Depuis hier matin, à cinq heures sept mi-
nutes, « l’heure legile du lever du soleil »,
la chasse est ouverte. Aussi, samedi soir et
hier matin, et même durant la nuit, il y a
eu, dans les gares parisiennes, une vive ani
mation. Chasseurs et chiens sont partis, mal
gré le temos mauvais, vers les plaines et les
bois que l’on dit giboyeux.
A Paris, conformément à l’ordonnance
prefectorale, la vente du gibier aux Halles
n’a commencé qu’à midi.
A une heure on avait noté l’entrée au pa
villon du gibier —- poids brut — de 8.000 kil.
environ d arrivages étrangers et de 2,000 kil.
d’arrivages français.
Les premiers cours enregistrés ont été les
suivants : lièvres français, 4 pour 75 francs ;
lievres anglais, 8 francs l'unité ; faisans fran
çais, 6 fr. 25 ; faisans etrangers, 4 fr. 50 ;
chevreuils etrangers, 65 francs (pas de fran
çais) ; cailles, 2 francs, et la douzaine en
boîtes (cailles plumées), 28 francs ; per
dreaux, 6 fr. 90, etc. .
Mais ce sont’ là des cours de pre:
heure, dus aux exigences du resta S 12
qui tient à soigner sa clientèle ; dez
veut servir dès le jour de l ,T 2
jeûner, du gibier à ses ami ont Pd) 10
ne voulaient pas attendri
prix fort.
Notons encore ce
chasse, en Belgiqu
ment, et, conir
envoi de ce al
. l’ouverture de la
u lieu samedi seule-
à l'habitude, aucun
n’a pu être fait pour le
e, à Paiis.
jour de l’or
ngrès de Cheminots
deration des transports par voie fer-
jouait hier, à Paris, a la Maison des syn-
qués, rue Pouchet, un congrès extraordi-
j taire. Il s’agit pour elle de prononcer sa dis-
solution afin d’obéir à l’ordre donné par la
G. G. T. Puis tous les membres de .la fédéra
tion — qui constituent les éléments les plus
avancés du personnel des chemins de fer —
de/ronts’mscnre au Syndicat national qui de
viendra —ainsi l'espèrent les dirigeants de la
C. G T — un groupement capabe de cou-
trebalancer l’influence acquise par l’associa
tion des cheminots cath iques.
Dix-neuf sections étaient représentées a ce
congrès. La matinée a été occupée par une
discussion de principe, les congressistes
avant exprimé leur volonté de revendiquer,
en entrant au Syndicat national, le bénéfice
de leurs privilèges d’anciens syndiques, afin
de n’avoir pas à prendre rang derrière les
Encore un prétendu
Incident Franco-Allemand
Dans la Metzer Zeitung de vendredi soir an
jeune commerçant allemand raconte com
ment dimanche dernier après la cérémonie
commémorative de Batilly, H tut en butte,
dans la gare de cette localité française voisi
ne de la frontière, à des vexations et à des
injures de la part d’un voyageur. .
La scène se passa dans ia salle d attente ,
l’Allemand se réfugia sur le quai, mais la
foule le prenant pour un officier allemand,
continua de l’invectiver, et les gendarmes
de service eurent toutes les peines du mon-
de à protéger et l’enfermèrent dans un
bureau de la gare. Deux compagnons du
commerçant allemand s’etaient retag.es, de
leur côté, dans les cabinets d’aisanesnA
l'arrivee du train pour Metz, le» gendar ms8
ont conduit l'Allemand dans un comparti-
mant situé à la queue du train. .
Le commerçant allemand avait remarqué
parmi les manifestants des jeunes Lorrains
nn’il désigne comme étant les amis des fr è-
.?es SmX les fondateurs de l’ancienne J
nouveaux venus.
La discussion a continué 1 après-midi.
Le Crime de Langon
Le parquet de Bordeaux vient d être infor
mé de la mort d’Eugène Branchery, 1 un des
auteurs du fameux crime de Langon, qui
occuoa, à un moment donné, l’opinion pu
blique. Branchery, tenancier du cale de la
Gare, à Langon, avait, dans son établisse
ment, avec la complicité de sa femme et de
son employé, Henri Parrot, assassiné a coups
de marteau un agent d’assurances de la
Role, nommé Monget. Les assassins avaient
fait disparaître le cadavre en le jetant dans
la Garonne. Ce crime, commis le 7 février
1907, avait rapporté 4,000 francs à ses au
teurs. Arrêtés quelque temps après, les ban
dits de Langon,comme on les avait surnom
més, furent condamnés, Branchery et Parrot
à la peine de mort, Lucia Branchery aux
travaux forcés à perpétuité. Le tenancier et
son garçon furent graciés par M. Falleres:
C’est d’ailleurs à la suite de ce dernier acte
de clémence présidentielle que se produis
en France un grand mouvement en faveur
de la peine capitale, qui fut rétablie pou
les bandits du Nord. Branchery exerçait au
bagne la profession de boulanger.
Gendarme tué par un braconnier
Hier matin à l’aube le gendarme Grand de
Charlien près de Roinne, ayant surpris a d
chasse dans le bois Pailleron le braconnier
Gustin lui donna la poursuite, mais celui-
ci se retournant,de deux coups de son fusil
tua raide le gendarme Grand, qui etail agt
de trente-six ans et originaire de Gannat.
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