Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 janvier 1936 09 janvier 1936
Description : 1936/01/09 (A56,N19224). 1936/01/09 (A56,N19224).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636385n
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
56e Année. — No 19.224
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112, Boulevard de Strasbourg, 112
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région 25 C m " le Numéro
JEUDI 9 Janvier 194
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
===== Au Havre = = IB A Pari* • Agence Havas
112, Boul. de Strasbourg 3 62, Rue de Riche lieu
SPORTS D'HIVER
Le Mystère de la Belle-Epine
Pour les Jeux Olympiques de Garmish Marie Lévy
L’équipe française de Ski
De gauche à droite : CHEVASSUS, champion des 50 kilomètres
GINDRE et CRÉTIN, champions des 18 kilomètres.
Le sens des chiffres
Quand on rappelle le mot célèbre
sur le mensonge et la statistique, on
oublie généralement que le propos
est déjà fort ancien. En ce domaine,
des progrès immenses ont été
accomplis. Avec un peu de malice,
on arrive maintenant à faire dire
aux chiffres tout ce qu’on veut. Il
en va avec eux comme avec certai
nes tables tournantes. Le jeu n’est
même plus amusant. Tandis que les
gouvernements d’inspirations libé
rales prennent encore la peine de
sauver les apparences, les autres
s’en dispensent complètement. Quel
est le budget allemand ? Il n’en
existe plus. Que coûtera, aux finan
ces italiennes, l’expédition d’Ethio
pie ? La Trésorerie fasciste, elle-
même, renonce à l’évaluer. Elle se
juge alors fondée à supprimer toute
espèce de prévision de ses états pour
1936-1937. Comme c’est simple !
Dans le genre, on ne disputera pas
que ce soit là le dernier mot de
l’art.
Ce qu’on en dit, c’est pour mon
trer que l’on connaît la pratique de
ces sortes d’exercices. Pourtant, au
milieu de tous ces truquages, il reste
quelques' groupes de chiffres indis
ciplinés qui échappent aux plus
vigilantes gendarmeries, aux poli
ces les plus autoritaires : ce sont
ceux qui mesurent les phénomènes
irrésistibles de monnaie et de finan
ces. Officiellement, la lire italienne
vaut 123. Pratiquement nul n’ignore
que l’on s’en procure au-dessous de
100. Le langage des cours, sur les
marchés des valeurs, n’est pas moins
sincère. Sous le fard, la vérité finit
toujours par percer. Ceux-là même
que la Bourse n’intéresse pas direc
tement doivent. y chercher, au mi
lieu d’un monde artificiel, des indi
cations de qualité inestimable : si
elles ne sont pas toujours claires,
elles sont toujours justes.
On voit ainsi, au premier coup
d’œil, que l’évolution de tel ou tel
pays, qui fait sonner bien haut sa
brillante activité,- n’est aucunement
favorable. Une bonne partie de l’in
dustrie allemande travaille à plein.
Mais les titres qui la représentent
ne montent guère. La discordance
est caractéristique : l’Allemagne
court à grandes guides vers des
accidents certains, dont ses proches
voisins agiront sagement, ce sem
ble, en prenant soin de se garer.
A l’extrême opposé, les marchés
américains achèvent une ascension
prodigieusement rapide. La mariée,
pourrait-on dire, est un peu trop
belle. On n’a jamais vu qu’une
reprise industrielle s’accomplisse à
un rythme aussi explosif. Wall
Street est donc assez loin en avant
de l’économie productrice. Le pro
grès de base est hors de discussion,
et M. André Siegfried en a décrit,
ici même, à merveille, les étonnan
tes manifestations. L’impression
subsiste, jusqu’à nouvel ordre, d’une
fragilité partielle.
Plus valide au contraire, est, affir
ment les courbes des valeurs, le
rétablissement britannique. Dans sa
poussée de hausse, la Cité, techni
quement supérieure, a été plus pru
dente. Entre la marche de l'indus-
trie et la progression de# titres, une
saine harmonie a été maintenue. A
défaut d’une certitude totale, c’est
une appréciable garantie de sécu
rité.
Et la France ? La situation n’est
pas bonne. On s’en voudrait de la
cacher. Les Français sont majeurs.
On leur doit l’exposé objectif des
faits. Les destins de la nation ne
sont pas en cause, Au travers de
n’importe quelle mauvaise passe, le
pays continuera. Mais les chefs
d'entreprise, les travailleurs, les
épargnants ne peuvent s’abandon-
ner à l’illusion que la reprise mon
diale va les emporter, sans qu’ils'
aient à subir d’ultimes épreuves.
On les voit dessinées sur le baro
mètre boursier, de la manière la
plus décisive, par la divergence
éclatante et croissante des rentes
d’une part, des valeurs à revenus
variables d’autre part. Le fléchisse
ment continu et profond des pre
mières annonce une crise d’ordre
politique, où il semble que doive se
purger, une bonne fois, l’hypothèque
socialisante, dont l’existence annule
toute chance meilleure. La hausse
des secondes fait connaître que,
dans la majorité de l’opinion, l’idée
s’établit que ces accidents parle
mentaires ne seront pas sans ris
ques monétaires très graves. Autre
ment, il est radicalement impossi
ble de comprendre que des actions
de revenu nul ou négligeable soient
au plus haut, sinon en progrès, tan
dis que dans le même temps, les
fonds d’Etat se capitalisent vaine
ment à 5 %.
Ces observations manquent d’agré
ment, et l’on s’en excuse. Leur jus
tification est d’être ajustées aussi
exactement que possible à la réalité.
Mais il est surtout essentiel de mar
quer qu’elles ne comportent aucun
déterminisme. Les événements
annoncés n’ont pas un caractère
fatal. Sur eux, la volonté collective
est assurée de réagir victorieuse
ment. Saura-t-elle se manifester et
prévaloir ? C’est tout le problème
français.
F.-F. LEGUEU.
et son amant Coursentin
sont arrêtés
Reste toujours à savoir
si le petit Serge, lits de Marie Levy
est bien la victime
Versailles, 8 janvier.
La femme Marie Lévy et son amant
Coursentin, qui étaient recherchés par
la police au sujet du crime de la Belle-
Epine, viennent d’être arrêtés par la
gendarmerie de Niort.
Sommairement interrogée au sujet de
la disparition de son fils Serge, que
l’on croit être la petite victime, la ' no
made a confirmé qu'étant détenue à la
prison de Dijon, elle avait confié son
enfant au père de son concubin de
l’époque, François Liévy, actuellement
détenu à Metz, et qui n’a pu fournir
encore d’explications au sujet de la dis
parition de l’enfant.
On sait qu’hier, dans l’Yonne, Jules
Lévy fut arrêté par les gendarmes et
déclara avoir perdu de vue ses enfants.
Afin d’éclaircir ce mystère, il est pro
bable qu’une confrontation générale
aura lieu , incessamment, sans doute
dans la journée de demain, à la caserne
de gendarmerie des Minimes, à Paris.
François Liévy reconnaît avoir
reçu en charge le petit Serge
Metz, 8 janvier.
M. Portin, chef de la sûreté de Metz,
s’est rendu ce soir à la prison départe
mentale où il a entendu à nouveau Fran
çois Liévy qui, après avoir maintenu
qu’il n’avait pas revu sa fille Marie de
puis plus de dix ans, a enfin reconnu
avoir reçu en charge de celle-ci le petit
Serge à l’époque où il quitta la prison
d’Orléans pour la Maison Centrale de
Montpellier.
Le détenu a déclaré que les faits re
montaient au 4 septembre 1931 et,
qu’ayant emmené l’enfant, il était re
tourné à Dijon où stationnait sa tribu, et
qu’il l’avait remis à l’amant de sa fille,
un nommé Coursentin.
Jules Lévy remis en liberté
Auxerre, 8 janvier.
La gendarmerie de l’Isle- sur-Serein a
repris, ce matin, l’interrogatoire du no
made Jules Lévy, père du petit martyr
de la Belle-Epine. La preuve étant faite
qüe le vannier est totalement étranger
au crime, Lévy a été autorisé à rega
gner sa roulotte à Massangis. Il a d’ail
leurs déclaré qu’il demeurait entière
ment à la disposition des enquêteurs.
LA RENTRÉE PARLEMENTAIRE
Un Conseil
des Ministres
la précédera
mardi matin
Peut-être s‘occupera-t-il
de la date des élections
Paris, 8 janvier.
La rentrée parlementaire ayant lieu
mardi prochain, 14 janvier, dans l’après-
midi, les ministres se réuniront en Con
seil le même jour, à 10 heures du ma
tin, à l'Elysée, sous la présidence de M.
Albert Lebrun.
Aucun Conseil de cabinet n’est prévu
d’ici cette date.
Le Conseil des ministres aura à se
préoccuper de la reprise des travaux
des Chambres, et, peut-être, de la date
des prochaines élections.
■■ 11 --- ■ ■ — — —
La Neutralité
américaine
Lo banquier J.-P. MORGAN qui à fait
d’assez surprenantes déclarations à la
Commission d’enquête sur les causes
de la participation des Etats-Unis au
conflit de 1914-1918.
L’encaisseur d’une Compagnie
d'électricité attaqué et dévalisé
sur la route
par deux motocyclistes
Epernay, 8 janvier.
Sur la route d’Esternay à Reveillon,
M. Lefèvre, encaisseur d’une compagnie
d’électricité de la région, rentrait en au
tomobile à son domicile après avoir ef
fectué sa tournée habituelle, lorsque
deux motocyclistes lui ordonnèrent à
coups de sifflets de s’arrêter.
Pensant avoir affaire à la police de la
route, M. Lefèvre arrêta sa voiture.
Pendant ce temps, un des motocyclistes
crevait les pneus de l'automobile, tan
dis que l’autre, revo.ver en main, se
faisait remettre une sacoche contenant
3.000 francs.
L’automobiliste fut retrouvé évanoui,
dans sa voiture. La gendarmerie d’Es-
ternay a ouvert une enquête.
Haupimann sera exécuté le 17
Un sac postal
délesté de 75.000 francs
Hauptmann a été informé qu’il sera
exécuté le 17 janvier, à 20 heures. Il
continue cependant d’espérer que sa
peine sera commuée par la cour des
Pardons qui se réunit comme on le sait
samedi prochain.
Caen, 8 janvier.
A la recette principale de Caen, on a
constaté qu’un sac postal, expédié par
le bureau de Troarn, avait été délesté
de 75.000 francs.
Saint-Exupéry au Caire
Il tue sa femme puis monte
sur le toit d’où il lapide la police
>+0-<
Qui sera
ambassadeur
d Allemagne
à Paris ?
M. Von WELCK, actuellement ambas
sadeur à Madrid, aurait de sérieuses
chances.
PRÈS DE LAS PALMAS
■ . i
Un Steamer espagnol
est abordé
par un pétrolier anglais
et coule
Mais les passagers
et l'équipage sont sauvés
LES INNONDATIONS
Dans l’ensemble, la situation
tend à s’améliorer
La Loire a atteint son maximum et une légère décru®
s'est immédiatement manifestée
Le voici s’entretenant avec le ministre de France.
Un crime affreux
Bruxelles, 8 janvier.
Ce matin, un habitant d’une localité
| proche de Bruxelles a tué sa femme et
ses quatre enfants à coups de revolver.
Sur le point d’être arrêté par la police,
il s’est réfugié sur le toit de son habita
tion et menaça de tirer sur la foule. Les
gendarmes et la police cernent l’immeu
ble.
Les journaux du soir donnent des dé
tails sur la tragédie, qui s’est déroulée
à Hal.
Contrairement aux premières nou
velles, le meurtrier n'a tué que sa fem
me. Ses quatre enfants ont été retrou
vés vivants dans une pièce contiguë, où
ils avaient été enfermés par leur père.
L’homme, que l’on croit fou, a alors
grimpé sur le toit de la maison et a
bombardé gendarmes et policiers avec
des tuiles. Finalement, il s’est décidé à
descendre, non sans que les policiers
aient fait usage de gaz lacrymogènes.
Le meurtrier, qui portait une large
entaille à la gorge, a été conduit à l’hô
pital.
Aurillac, 8 janvier.
Un crime affreux a été commis au vil
lage d’Arcy, commune de Sauvat, où
deux domestiques tchécoslovaques ont
assassiné à coups de hache leur patron,
M. Clary, important agriculteur de la
région, frère du président du Conseil
d’arrondissement de Mauriac.
A minuit, les bandits pénétrèrent dans
la chambre où M. Clary reposait seul.
L’un d’eux lui porta deux coups de ha
che à la tête, si violemment que l’arme
resta plantée dans la blessure.
Pris de peur, les bandits s’enfuirent.
Pourtant, trois heures plus tard, ils re
venaient pour cambrioler. Mme Clary,
réveillée par le bruit, était entrée dans
la chambre de son mari. Devenue folle
à la vue de la hache encore fichée dans
le visage du malheureux, qui mourut
quelques heures plus tard, elle poussa
des cris affreux qui donnèrent l’alarme.
Les gendarmes ont arrêté les crimi
nels.
Madrid, 8 janvier.
Le sous-secrétaire à la marine mar
chande vient d’être avisé que le vapeur
espagnol Ciudad-da-Malaga a fait nau
frage près de Las-Palmas (Canaries).
Les passagers et l’équipage ont été
sauvés.
On mande de Las-Palmas les détails
suivants :
Au moment où le vapeur espagnol
Ciudad-da-Malaga quittait le port, il a
été abordé par le navire-pétrolier an
glais Cap-Horn. Une voie d’eau se dé
clara à bord du Ciudad-da-Malaga, et le
Cap-Horn dut mettre à la mer les em
barcations de sauvetage.
Après un moment de panique, vite do
minée, les passagers prirent place à bord
des embarcations et furent amenés à
terre.
Comme le Ciudad-da-Malaga s’enfon-
çait rapidement, le capitaine le dirigea
vers la plage où il réussit à l’échouer.
On ne signale pas de victimes, ni par
mi les passagers, ni parmi l’équipage.
Deux passagers furent toutefois légè
rement contusionnés.
Une barque, chargée de quinze per
sonnes, fut un moment en danger à cau
se du violent remous provoqué par les
hélices du navire abordeur.
Les bagages des passagers sont per
dus. On croit que la cause de l’abordage
fut une confusion dans les signaux.
>9*0<
Pendant qu’un huissier procédait
à une expulsion, il est frappé
à coups de hache par le locataire
Lens, 8 janvier.
Me Deruy, huissier à Lens, se présen
tait ce matin, vers 8 heures, au n° 315
de la rue de Lille, à Lens, pour expulser
un locataire, Antoine Varlet, 60 ans, an
cien entrepreneur de menuiserie.
M. Varlet occupait dans cette maison
deux pièces avec entrée par une porte
cochère ; il avait été autrefois proprié
taire de tout l’immeuble, mais ses mau
vaises affaires l’avaient contraint à le
vendre.
Quand Me Duruy se fut fait connaître,
Varlet qui paraissait très calme, l’invita
à faire son travail.
Au cours de l’opération, l’huissier vou
lut aider un homme de peine à démon
ter le poêle. S’étant baissé pour cette
opération, il reçut soudain un violent
coup porté par Varlet à l’aide d’une her-
minette, hache de charpentier au tran
chant effilé.
L’huissier tomba, perdant son sang en
abondance. Varlet voulut l’achever, mais
il fut désarmé par M. Sauvayre, com
missaire de police, qui accompagnait
l’huissier, et deux gendarmes.
Les premiers soins furent donnés à
Me Deruy. Un examen rapide n’a pas ré
vélé de fracture du crâne.
Varlet a été arrêté.
La Flotte française
en Méditerranée
Londres, 8 janvier.
« La flotte française en Méditerra
née », « Les plans de la flotte fran
çaise », c’est sous ces manchettes d’al
lure sensationnelle, qui barrent leur pre
mière page, que les journaux du soir
publient les dépêches annonçant une
croisière de la flotte française.
Dans les milieux officiels anglais, on
affirme que la décision prise par le
gouvernement français, quelles que
soient sa signification et sa portée, est
absolument indépendante de toute sug
gestion britannique et des conversations
d’états-majors qui ont eu lieu à Paris en
décembre.
M’Desbons, l’avocat
des Oustachis, est définitivement
radié du Barreau
La Chambre criminelle de la Cour
de cassation vient de rejeter le pourvoi
formé par M. Paul Desbons, ancien
avocat de la Cour de Paris, pourvoi
formé contre l’arrêt de la Cour d’assises
d’Aix qui l’avait radié, le 20 novembre
dernier.
En conséquence, M. Desbons est radié
définitivement du barreau de Paris.
——— •••
Un car tombe dans un ravin
au Maroc
Huit morts, dix-sept blessés
Marrakech, 8 janvier.
Sur la route de Marrakech, un car
transportant des voyageurs a capoté et
est tombé dans un ravin.
On a retiré des décombres 8 morts et
17 blessés.
Tous les passagers étaient des indigè
nes, sauf un des blessés, M. Leriche, de
nationalité française, cantinier à Che-
maia, qui a eu deux côtes brisées. I
Paris, 8 janvier.
Les. renseignements fournis par , le ser
vice hydrométrique du ministère des
travaux publics laissent apparaître la si
tuation sous un jour plus favorable.
La décrue de la Seine s’est en effet ac
centuée à Paris où l’on cotait, ce matin,
au pont d’Austerlitz, 4 m. 21 contre
4 m. 43 la veille.
Les eaux de la Marne avaient égale
ment baissé à Chalifert — 2 m. 36 con
tre 2 m. 44. Le fleuve était étale à Châ-
Ions, mais en crue à Damery, 3 m. 57
contre 2 m. 95. On pense que cette pous
sée des eaux se fera sentir demain à Da
mery.
Le service hydrométrique annonçait
également ce matin que la Loire était en
décrue à Saumur et Ancenis, étale avec
pas, dans la Marne, les conséquence.,
graves qu’on aurait pu craindre.
La Marne a commencé à baisser.
,X X X
Niort, 8 janvier. ,
Dans la vallée de la Sèvre, les deux-
tiers environ des maisons ont dû être
abandonnées.
Au village des Cabannes, une maison
s’est effondrée ; les maraîchers qui l’ha-
bitaient ont été recueillis par des person-
nés d’un village voisin.
XXX
La Rochelle, S janvier, s
L’eau monte toujours. La rete de
Courçon à Fontenay, par la Ronde, est
A Paris, vue nocturne de la Conciergerie et des Ponts dont les piliers disparaissent
presque complètement dans la Seine. !
une légère tendance à la baisse à Nan
tes, ‘ .
IX X X
Nantes, 8 janvier.
Le crue a atteint ce matin son maxi
mum à Nantes, avec la cote de 9 m. 16 à
9 heures, et une légère décrue s’est im
médiatement fait sentir.
A 10 heures, on n’enregistrait plus
que 9 m. 13, et, à 11 heures, 9 m. 10.
Mais à la marée de cet après-midi, l’étia-
ge du fleuve va remonter légèrement.
Cependant, la décrue semble vouloir
commencer.
Le directeur général des ports mariti
mes au ministère des travaux publics,
M. Wattier, arrivé ce matin de Paris,
a effectué une rapide visite du port de
Nantes pour se rendre compte de la si
tuation générale.
A l’issue de cette visite, il a téléphoné
immédiatement* son rapport au ministère
et a fait une courte déclaration à la
presse, disant que la situation était sé
rieuse, grave, mais non tragique.
Il a rendu hommage au sang-froid
de la population qui a conservé son
coupée près de la Caillaude. Le long de
la vallée du Curé, tout est recouvert i
perte de vue. î
Depuis longtemps, on n’avait vu une
telle situation. J
Cette nuit, à La Ronde, une digue:
s’étant écroulée, l’alerte a été donnée et
les hommes valides sont partis pour es
sayer de réparer les dégâts.
x x x:
' s Saintes, 8 janvier )
Sans atteindre encore le niveau de la.
crue de 1904, la Charente monte tou-
jours, recouvrant les prairies et coupant
la route de Saintes à Cognac. En cere
tains points, l© cours d’eau a un kilo
mètre de largeur. ‘
La crue de la Seine à Rouen
La Seine continuant à monter dans,
le port de Rouen et la cote d’alarme de
9 mètres devant être atteinte aujoure
d’hui jeudi, les services du port fluvial
ont pris diverses mesures.
Il a été ordonné de doubler les amare
En Normandie, la région de Pont-Audemer menacée par les eaux de la Risle.
calme malgré les dégâts importants cau
sés à la propriété privée par les hautes
eaux.
XXX
Mâcon, 8 janvier.
La Saône est étale et cote toujours
ce matin 5 m. 90 environ à Mâcon.
Le mouvement de baisse attendu est
reculé puisque les Ponts et Chaussées
annoncent 6 m. 5 pour les 11 et 12.
Néanmoins on espère, en raison du
temps qui semble vouloir se maintenir
au beau malgré quelques averses, que
la décrue ne saurait tarder.
Par suite de l’assaut continu de l’eau
sur la voie ferrée allant de Mâcon à
Saint-Laurent, le passage des automo
trices est suspendu jusqu’à nouvel or
dre.
XXX
Lyon, 8 janvier.
La Saône et le Rhône continuent leur
baisse progressive, quoique légèrement
retardée par les pluies d’hier.
XXX
Vitry-le-François, 2 janvier.
Le mauvais temps ayant cessé, on peut
espérer que les inondation* n’auront
res des bateaux, de dégager les débou-
chés des ponts, de réduire la largeur
des groupes de chalands amarrés les uns
auprès des autres et d’éloigner le plus
possible des bords de la Seine les mar
chandises périssables.
Peut-être évitera-t-on la cote de 6 mè
tres qui entraînerait l’arrêt de la navi
gation fluviale.
> +0—<
Un avion militaire anglais
est tombé à la mer
Deux morts
Londres, 8 janvier.
L’avion militaire, dont on était sans
nouvelles depuis son envol du porte-
avions « Furious », hier soir, est tombé
à la mer.
Le corps d’un des deux occupants,
le lieutenant Butler, a été rejeté, cet
après-midi, sur la plage de Bognor.
On croit que le radiotélégraphiste a
également trouvé la mort dans l’acci-
dent
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GINDRE et CRÉTIN, champions des 18 kilomètres.
Le sens des chiffres
Quand on rappelle le mot célèbre
sur le mensonge et la statistique, on
oublie généralement que le propos
est déjà fort ancien. En ce domaine,
des progrès immenses ont été
accomplis. Avec un peu de malice,
on arrive maintenant à faire dire
aux chiffres tout ce qu’on veut. Il
en va avec eux comme avec certai
nes tables tournantes. Le jeu n’est
même plus amusant. Tandis que les
gouvernements d’inspirations libé
rales prennent encore la peine de
sauver les apparences, les autres
s’en dispensent complètement. Quel
est le budget allemand ? Il n’en
existe plus. Que coûtera, aux finan
ces italiennes, l’expédition d’Ethio
pie ? La Trésorerie fasciste, elle-
même, renonce à l’évaluer. Elle se
juge alors fondée à supprimer toute
espèce de prévision de ses états pour
1936-1937. Comme c’est simple !
Dans le genre, on ne disputera pas
que ce soit là le dernier mot de
l’art.
Ce qu’on en dit, c’est pour mon
trer que l’on connaît la pratique de
ces sortes d’exercices. Pourtant, au
milieu de tous ces truquages, il reste
quelques' groupes de chiffres indis
ciplinés qui échappent aux plus
vigilantes gendarmeries, aux poli
ces les plus autoritaires : ce sont
ceux qui mesurent les phénomènes
irrésistibles de monnaie et de finan
ces. Officiellement, la lire italienne
vaut 123. Pratiquement nul n’ignore
que l’on s’en procure au-dessous de
100. Le langage des cours, sur les
marchés des valeurs, n’est pas moins
sincère. Sous le fard, la vérité finit
toujours par percer. Ceux-là même
que la Bourse n’intéresse pas direc
tement doivent. y chercher, au mi
lieu d’un monde artificiel, des indi
cations de qualité inestimable : si
elles ne sont pas toujours claires,
elles sont toujours justes.
On voit ainsi, au premier coup
d’œil, que l’évolution de tel ou tel
pays, qui fait sonner bien haut sa
brillante activité,- n’est aucunement
favorable. Une bonne partie de l’in
dustrie allemande travaille à plein.
Mais les titres qui la représentent
ne montent guère. La discordance
est caractéristique : l’Allemagne
court à grandes guides vers des
accidents certains, dont ses proches
voisins agiront sagement, ce sem
ble, en prenant soin de se garer.
A l’extrême opposé, les marchés
américains achèvent une ascension
prodigieusement rapide. La mariée,
pourrait-on dire, est un peu trop
belle. On n’a jamais vu qu’une
reprise industrielle s’accomplisse à
un rythme aussi explosif. Wall
Street est donc assez loin en avant
de l’économie productrice. Le pro
grès de base est hors de discussion,
et M. André Siegfried en a décrit,
ici même, à merveille, les étonnan
tes manifestations. L’impression
subsiste, jusqu’à nouvel ordre, d’une
fragilité partielle.
Plus valide au contraire, est, affir
ment les courbes des valeurs, le
rétablissement britannique. Dans sa
poussée de hausse, la Cité, techni
quement supérieure, a été plus pru
dente. Entre la marche de l'indus-
trie et la progression de# titres, une
saine harmonie a été maintenue. A
défaut d’une certitude totale, c’est
une appréciable garantie de sécu
rité.
Et la France ? La situation n’est
pas bonne. On s’en voudrait de la
cacher. Les Français sont majeurs.
On leur doit l’exposé objectif des
faits. Les destins de la nation ne
sont pas en cause, Au travers de
n’importe quelle mauvaise passe, le
pays continuera. Mais les chefs
d'entreprise, les travailleurs, les
épargnants ne peuvent s’abandon-
ner à l’illusion que la reprise mon
diale va les emporter, sans qu’ils'
aient à subir d’ultimes épreuves.
On les voit dessinées sur le baro
mètre boursier, de la manière la
plus décisive, par la divergence
éclatante et croissante des rentes
d’une part, des valeurs à revenus
variables d’autre part. Le fléchisse
ment continu et profond des pre
mières annonce une crise d’ordre
politique, où il semble que doive se
purger, une bonne fois, l’hypothèque
socialisante, dont l’existence annule
toute chance meilleure. La hausse
des secondes fait connaître que,
dans la majorité de l’opinion, l’idée
s’établit que ces accidents parle
mentaires ne seront pas sans ris
ques monétaires très graves. Autre
ment, il est radicalement impossi
ble de comprendre que des actions
de revenu nul ou négligeable soient
au plus haut, sinon en progrès, tan
dis que dans le même temps, les
fonds d’Etat se capitalisent vaine
ment à 5 %.
Ces observations manquent d’agré
ment, et l’on s’en excuse. Leur jus
tification est d’être ajustées aussi
exactement que possible à la réalité.
Mais il est surtout essentiel de mar
quer qu’elles ne comportent aucun
déterminisme. Les événements
annoncés n’ont pas un caractère
fatal. Sur eux, la volonté collective
est assurée de réagir victorieuse
ment. Saura-t-elle se manifester et
prévaloir ? C’est tout le problème
français.
F.-F. LEGUEU.
et son amant Coursentin
sont arrêtés
Reste toujours à savoir
si le petit Serge, lits de Marie Levy
est bien la victime
Versailles, 8 janvier.
La femme Marie Lévy et son amant
Coursentin, qui étaient recherchés par
la police au sujet du crime de la Belle-
Epine, viennent d’être arrêtés par la
gendarmerie de Niort.
Sommairement interrogée au sujet de
la disparition de son fils Serge, que
l’on croit être la petite victime, la ' no
made a confirmé qu'étant détenue à la
prison de Dijon, elle avait confié son
enfant au père de son concubin de
l’époque, François Liévy, actuellement
détenu à Metz, et qui n’a pu fournir
encore d’explications au sujet de la dis
parition de l’enfant.
On sait qu’hier, dans l’Yonne, Jules
Lévy fut arrêté par les gendarmes et
déclara avoir perdu de vue ses enfants.
Afin d’éclaircir ce mystère, il est pro
bable qu’une confrontation générale
aura lieu , incessamment, sans doute
dans la journée de demain, à la caserne
de gendarmerie des Minimes, à Paris.
François Liévy reconnaît avoir
reçu en charge le petit Serge
Metz, 8 janvier.
M. Portin, chef de la sûreté de Metz,
s’est rendu ce soir à la prison départe
mentale où il a entendu à nouveau Fran
çois Liévy qui, après avoir maintenu
qu’il n’avait pas revu sa fille Marie de
puis plus de dix ans, a enfin reconnu
avoir reçu en charge de celle-ci le petit
Serge à l’époque où il quitta la prison
d’Orléans pour la Maison Centrale de
Montpellier.
Le détenu a déclaré que les faits re
montaient au 4 septembre 1931 et,
qu’ayant emmené l’enfant, il était re
tourné à Dijon où stationnait sa tribu, et
qu’il l’avait remis à l’amant de sa fille,
un nommé Coursentin.
Jules Lévy remis en liberté
Auxerre, 8 janvier.
La gendarmerie de l’Isle- sur-Serein a
repris, ce matin, l’interrogatoire du no
made Jules Lévy, père du petit martyr
de la Belle-Epine. La preuve étant faite
qüe le vannier est totalement étranger
au crime, Lévy a été autorisé à rega
gner sa roulotte à Massangis. Il a d’ail
leurs déclaré qu’il demeurait entière
ment à la disposition des enquêteurs.
LA RENTRÉE PARLEMENTAIRE
Un Conseil
des Ministres
la précédera
mardi matin
Peut-être s‘occupera-t-il
de la date des élections
Paris, 8 janvier.
La rentrée parlementaire ayant lieu
mardi prochain, 14 janvier, dans l’après-
midi, les ministres se réuniront en Con
seil le même jour, à 10 heures du ma
tin, à l'Elysée, sous la présidence de M.
Albert Lebrun.
Aucun Conseil de cabinet n’est prévu
d’ici cette date.
Le Conseil des ministres aura à se
préoccuper de la reprise des travaux
des Chambres, et, peut-être, de la date
des prochaines élections.
■■ 11 --- ■ ■ — — —
La Neutralité
américaine
Lo banquier J.-P. MORGAN qui à fait
d’assez surprenantes déclarations à la
Commission d’enquête sur les causes
de la participation des Etats-Unis au
conflit de 1914-1918.
L’encaisseur d’une Compagnie
d'électricité attaqué et dévalisé
sur la route
par deux motocyclistes
Epernay, 8 janvier.
Sur la route d’Esternay à Reveillon,
M. Lefèvre, encaisseur d’une compagnie
d’électricité de la région, rentrait en au
tomobile à son domicile après avoir ef
fectué sa tournée habituelle, lorsque
deux motocyclistes lui ordonnèrent à
coups de sifflets de s’arrêter.
Pensant avoir affaire à la police de la
route, M. Lefèvre arrêta sa voiture.
Pendant ce temps, un des motocyclistes
crevait les pneus de l'automobile, tan
dis que l’autre, revo.ver en main, se
faisait remettre une sacoche contenant
3.000 francs.
L’automobiliste fut retrouvé évanoui,
dans sa voiture. La gendarmerie d’Es-
ternay a ouvert une enquête.
Haupimann sera exécuté le 17
Un sac postal
délesté de 75.000 francs
Hauptmann a été informé qu’il sera
exécuté le 17 janvier, à 20 heures. Il
continue cependant d’espérer que sa
peine sera commuée par la cour des
Pardons qui se réunit comme on le sait
samedi prochain.
Caen, 8 janvier.
A la recette principale de Caen, on a
constaté qu’un sac postal, expédié par
le bureau de Troarn, avait été délesté
de 75.000 francs.
Saint-Exupéry au Caire
Il tue sa femme puis monte
sur le toit d’où il lapide la police
>+0-<
Qui sera
ambassadeur
d Allemagne
à Paris ?
M. Von WELCK, actuellement ambas
sadeur à Madrid, aurait de sérieuses
chances.
PRÈS DE LAS PALMAS
■ . i
Un Steamer espagnol
est abordé
par un pétrolier anglais
et coule
Mais les passagers
et l'équipage sont sauvés
LES INNONDATIONS
Dans l’ensemble, la situation
tend à s’améliorer
La Loire a atteint son maximum et une légère décru®
s'est immédiatement manifestée
Le voici s’entretenant avec le ministre de France.
Un crime affreux
Bruxelles, 8 janvier.
Ce matin, un habitant d’une localité
| proche de Bruxelles a tué sa femme et
ses quatre enfants à coups de revolver.
Sur le point d’être arrêté par la police,
il s’est réfugié sur le toit de son habita
tion et menaça de tirer sur la foule. Les
gendarmes et la police cernent l’immeu
ble.
Les journaux du soir donnent des dé
tails sur la tragédie, qui s’est déroulée
à Hal.
Contrairement aux premières nou
velles, le meurtrier n'a tué que sa fem
me. Ses quatre enfants ont été retrou
vés vivants dans une pièce contiguë, où
ils avaient été enfermés par leur père.
L’homme, que l’on croit fou, a alors
grimpé sur le toit de la maison et a
bombardé gendarmes et policiers avec
des tuiles. Finalement, il s’est décidé à
descendre, non sans que les policiers
aient fait usage de gaz lacrymogènes.
Le meurtrier, qui portait une large
entaille à la gorge, a été conduit à l’hô
pital.
Aurillac, 8 janvier.
Un crime affreux a été commis au vil
lage d’Arcy, commune de Sauvat, où
deux domestiques tchécoslovaques ont
assassiné à coups de hache leur patron,
M. Clary, important agriculteur de la
région, frère du président du Conseil
d’arrondissement de Mauriac.
A minuit, les bandits pénétrèrent dans
la chambre où M. Clary reposait seul.
L’un d’eux lui porta deux coups de ha
che à la tête, si violemment que l’arme
resta plantée dans la blessure.
Pris de peur, les bandits s’enfuirent.
Pourtant, trois heures plus tard, ils re
venaient pour cambrioler. Mme Clary,
réveillée par le bruit, était entrée dans
la chambre de son mari. Devenue folle
à la vue de la hache encore fichée dans
le visage du malheureux, qui mourut
quelques heures plus tard, elle poussa
des cris affreux qui donnèrent l’alarme.
Les gendarmes ont arrêté les crimi
nels.
Madrid, 8 janvier.
Le sous-secrétaire à la marine mar
chande vient d’être avisé que le vapeur
espagnol Ciudad-da-Malaga a fait nau
frage près de Las-Palmas (Canaries).
Les passagers et l’équipage ont été
sauvés.
On mande de Las-Palmas les détails
suivants :
Au moment où le vapeur espagnol
Ciudad-da-Malaga quittait le port, il a
été abordé par le navire-pétrolier an
glais Cap-Horn. Une voie d’eau se dé
clara à bord du Ciudad-da-Malaga, et le
Cap-Horn dut mettre à la mer les em
barcations de sauvetage.
Après un moment de panique, vite do
minée, les passagers prirent place à bord
des embarcations et furent amenés à
terre.
Comme le Ciudad-da-Malaga s’enfon-
çait rapidement, le capitaine le dirigea
vers la plage où il réussit à l’échouer.
On ne signale pas de victimes, ni par
mi les passagers, ni parmi l’équipage.
Deux passagers furent toutefois légè
rement contusionnés.
Une barque, chargée de quinze per
sonnes, fut un moment en danger à cau
se du violent remous provoqué par les
hélices du navire abordeur.
Les bagages des passagers sont per
dus. On croit que la cause de l’abordage
fut une confusion dans les signaux.
>9*0<
Pendant qu’un huissier procédait
à une expulsion, il est frappé
à coups de hache par le locataire
Lens, 8 janvier.
Me Deruy, huissier à Lens, se présen
tait ce matin, vers 8 heures, au n° 315
de la rue de Lille, à Lens, pour expulser
un locataire, Antoine Varlet, 60 ans, an
cien entrepreneur de menuiserie.
M. Varlet occupait dans cette maison
deux pièces avec entrée par une porte
cochère ; il avait été autrefois proprié
taire de tout l’immeuble, mais ses mau
vaises affaires l’avaient contraint à le
vendre.
Quand Me Duruy se fut fait connaître,
Varlet qui paraissait très calme, l’invita
à faire son travail.
Au cours de l’opération, l’huissier vou
lut aider un homme de peine à démon
ter le poêle. S’étant baissé pour cette
opération, il reçut soudain un violent
coup porté par Varlet à l’aide d’une her-
minette, hache de charpentier au tran
chant effilé.
L’huissier tomba, perdant son sang en
abondance. Varlet voulut l’achever, mais
il fut désarmé par M. Sauvayre, com
missaire de police, qui accompagnait
l’huissier, et deux gendarmes.
Les premiers soins furent donnés à
Me Deruy. Un examen rapide n’a pas ré
vélé de fracture du crâne.
Varlet a été arrêté.
La Flotte française
en Méditerranée
Londres, 8 janvier.
« La flotte française en Méditerra
née », « Les plans de la flotte fran
çaise », c’est sous ces manchettes d’al
lure sensationnelle, qui barrent leur pre
mière page, que les journaux du soir
publient les dépêches annonçant une
croisière de la flotte française.
Dans les milieux officiels anglais, on
affirme que la décision prise par le
gouvernement français, quelles que
soient sa signification et sa portée, est
absolument indépendante de toute sug
gestion britannique et des conversations
d’états-majors qui ont eu lieu à Paris en
décembre.
M’Desbons, l’avocat
des Oustachis, est définitivement
radié du Barreau
La Chambre criminelle de la Cour
de cassation vient de rejeter le pourvoi
formé par M. Paul Desbons, ancien
avocat de la Cour de Paris, pourvoi
formé contre l’arrêt de la Cour d’assises
d’Aix qui l’avait radié, le 20 novembre
dernier.
En conséquence, M. Desbons est radié
définitivement du barreau de Paris.
——— •••
Un car tombe dans un ravin
au Maroc
Huit morts, dix-sept blessés
Marrakech, 8 janvier.
Sur la route de Marrakech, un car
transportant des voyageurs a capoté et
est tombé dans un ravin.
On a retiré des décombres 8 morts et
17 blessés.
Tous les passagers étaient des indigè
nes, sauf un des blessés, M. Leriche, de
nationalité française, cantinier à Che-
maia, qui a eu deux côtes brisées. I
Paris, 8 janvier.
Les. renseignements fournis par , le ser
vice hydrométrique du ministère des
travaux publics laissent apparaître la si
tuation sous un jour plus favorable.
La décrue de la Seine s’est en effet ac
centuée à Paris où l’on cotait, ce matin,
au pont d’Austerlitz, 4 m. 21 contre
4 m. 43 la veille.
Les eaux de la Marne avaient égale
ment baissé à Chalifert — 2 m. 36 con
tre 2 m. 44. Le fleuve était étale à Châ-
Ions, mais en crue à Damery, 3 m. 57
contre 2 m. 95. On pense que cette pous
sée des eaux se fera sentir demain à Da
mery.
Le service hydrométrique annonçait
également ce matin que la Loire était en
décrue à Saumur et Ancenis, étale avec
pas, dans la Marne, les conséquence.,
graves qu’on aurait pu craindre.
La Marne a commencé à baisser.
,X X X
Niort, 8 janvier. ,
Dans la vallée de la Sèvre, les deux-
tiers environ des maisons ont dû être
abandonnées.
Au village des Cabannes, une maison
s’est effondrée ; les maraîchers qui l’ha-
bitaient ont été recueillis par des person-
nés d’un village voisin.
XXX
La Rochelle, S janvier, s
L’eau monte toujours. La rete de
Courçon à Fontenay, par la Ronde, est
A Paris, vue nocturne de la Conciergerie et des Ponts dont les piliers disparaissent
presque complètement dans la Seine. !
une légère tendance à la baisse à Nan
tes, ‘ .
IX X X
Nantes, 8 janvier.
Le crue a atteint ce matin son maxi
mum à Nantes, avec la cote de 9 m. 16 à
9 heures, et une légère décrue s’est im
médiatement fait sentir.
A 10 heures, on n’enregistrait plus
que 9 m. 13, et, à 11 heures, 9 m. 10.
Mais à la marée de cet après-midi, l’étia-
ge du fleuve va remonter légèrement.
Cependant, la décrue semble vouloir
commencer.
Le directeur général des ports mariti
mes au ministère des travaux publics,
M. Wattier, arrivé ce matin de Paris,
a effectué une rapide visite du port de
Nantes pour se rendre compte de la si
tuation générale.
A l’issue de cette visite, il a téléphoné
immédiatement* son rapport au ministère
et a fait une courte déclaration à la
presse, disant que la situation était sé
rieuse, grave, mais non tragique.
Il a rendu hommage au sang-froid
de la population qui a conservé son
coupée près de la Caillaude. Le long de
la vallée du Curé, tout est recouvert i
perte de vue. î
Depuis longtemps, on n’avait vu une
telle situation. J
Cette nuit, à La Ronde, une digue:
s’étant écroulée, l’alerte a été donnée et
les hommes valides sont partis pour es
sayer de réparer les dégâts.
x x x:
' s Saintes, 8 janvier )
Sans atteindre encore le niveau de la.
crue de 1904, la Charente monte tou-
jours, recouvrant les prairies et coupant
la route de Saintes à Cognac. En cere
tains points, l© cours d’eau a un kilo
mètre de largeur. ‘
La crue de la Seine à Rouen
La Seine continuant à monter dans,
le port de Rouen et la cote d’alarme de
9 mètres devant être atteinte aujoure
d’hui jeudi, les services du port fluvial
ont pris diverses mesures.
Il a été ordonné de doubler les amare
En Normandie, la région de Pont-Audemer menacée par les eaux de la Risle.
calme malgré les dégâts importants cau
sés à la propriété privée par les hautes
eaux.
XXX
Mâcon, 8 janvier.
La Saône est étale et cote toujours
ce matin 5 m. 90 environ à Mâcon.
Le mouvement de baisse attendu est
reculé puisque les Ponts et Chaussées
annoncent 6 m. 5 pour les 11 et 12.
Néanmoins on espère, en raison du
temps qui semble vouloir se maintenir
au beau malgré quelques averses, que
la décrue ne saurait tarder.
Par suite de l’assaut continu de l’eau
sur la voie ferrée allant de Mâcon à
Saint-Laurent, le passage des automo
trices est suspendu jusqu’à nouvel or
dre.
XXX
Lyon, 8 janvier.
La Saône et le Rhône continuent leur
baisse progressive, quoique légèrement
retardée par les pluies d’hier.
XXX
Vitry-le-François, 2 janvier.
Le mauvais temps ayant cessé, on peut
espérer que les inondation* n’auront
res des bateaux, de dégager les débou-
chés des ponts, de réduire la largeur
des groupes de chalands amarrés les uns
auprès des autres et d’éloigner le plus
possible des bords de la Seine les mar
chandises périssables.
Peut-être évitera-t-on la cote de 6 mè
tres qui entraînerait l’arrêt de la navi
gation fluviale.
> +0—<
Un avion militaire anglais
est tombé à la mer
Deux morts
Londres, 8 janvier.
L’avion militaire, dont on était sans
nouvelles depuis son envol du porte-
avions « Furious », hier soir, est tombé
à la mer.
Le corps d’un des deux occupants,
le lieutenant Butler, a été rejeté, cet
après-midi, sur la plage de Bognor.
On croit que le radiotélégraphiste a
également trouvé la mort dans l’acci-
dent
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