Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-07
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 janvier 1936 07 janvier 1936
Description : 1936/01/07 (A56,N19222). 1936/01/07 (A56,N19222).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636383t
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
EGe Année. - No 19.222
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone : 65.91 • 65.92 • 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE. N* 1.384
Chèques Postaux ROUEN • 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 25 C™* le Numéro
MARDI 7 Janvies 1936
3
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288 ;
_____ 1
ANNONCES
- ■ = Au Havre = == 5 A Paris i Agence Havas
112, Boul. de Strasbourg 3 62, Rue de Richelieu
Lettre de Belgique
AU CONGRÈS- AMERICAIN
ÎLES IXOXnATIOXS
DIX MILLIONS D’ESCROQUERIES
Une fusée
La mort
de
Jules Destrée
Après le décès d’Henri Pirenne,
le chantre émouvant de l’histoire
nationale, après la mort d’Emile
Francqui, auquel les tragiques cir
constances de la guerre assignè
rent un rôle de chef de la résis
tance légale au sein du pays occu
pé, voici que disparaît Jules Des
trée, artiste, juriste, tribun, hom
me d’Etat. Sa fulgurante éloquen
ce, au cours d’une inoubliable
tournée de propagande, après l’in- ,
vasion de la Belgique par l’Aile- ■
magne parjure, fut un merveil
leux instrument de persuasion qui
aida à libérer l’Italie de la tutelle
La discussion
s’engage
sur la loi
de neutralité
Auparavant, M. Roosevelt
a défini
sa politique budgétaire
La Loire monte toujours
et la population nantaise vit
dans langoisse
A Paris,
la Seine a dépassé la cote d’alerte
------- _ ‘
Delpierre
qui opéra
à Rouen
est arrêté
à Athènes
Les formalités d’extradition
sont accomplies
expérimentale
à Moscou
de l’ancienne Triplice.
C’est un deuil qui atteint cruel
lement les amis de Jules Destrée,
frappe douloureusement ses adver
saires et ne laisse pas insensible le
pays tout entier.
Au barreau, son verbe magique
exerçait une influence profonde ;
dans la politique, tribun ou par
lementaire, il séduisait, ses collè
gues aussi aisément qu’il remuait
les masses du pays noir dont il
était l’idole ; dans les cénacles lit
téraires et artistiques son autorité
était énorme, parce que nul ne
contestait la large compétence de
sa haute autorité.
Mais il était surtout et avant tout
un admirable artiste de la parole.
Parmi les dons exceptionnels qu il
maniait avec un rare bonheur,
c’est celui-là qui caractérisait par
ticulièrement sa remarquable per
sonnalité. C’était un orateur puis
sant et spontané, divers et passion
né. De ses discours jaillissaient les
plus nobles flammes de la géné
rosité et de la bonté.
Il était, de tout l’élan de son
cœur, l’interprète élu de tous les
prolétaires, de tous les las-d’aller,
de tous les pauvres diables, com
me il savait disserter sur les thè
mes les plus élevés du droit, de la
justice sociale et de la philosophie.
Il fut de cette première équipe
de socialistes qui,, en 1893. après la
révision constitutionnelle, pénétrè
rent au Parlement. C’était une épo
que de luttes qui connut des émeu
tes avec les répressions et le sang
versé. Jamais Destrée ne déserta
la cause des humbles et, sans inter
ruption, il siégea pendant plus de
quarante ans à la même place du
même banc, récompensé par l’a
mour et la fidélité de ses man
dants.
Socialiste, son culte du marxis
me était peut-êre assez tiède. Il
était incontestablement un vérita
ble serviteur de la démocratie,
mais surtout un serviteur senti
mental, orienté par les , révoltes
que son grand cœur subissait au
contact des souffrances imméritées
et des injustices humaines. Il ai
mait la bonté et la beauté auxquel
les il vouait avec une force invin
cible une foi identique.
Après la guerre, dans un gou
vernement d’union nationale, Jules
Destrée fut un excellent ministre
des sciences et des arts. Sans négli
ger les sciences, il voulut bien s’in
téresser aux arts qui lui furent re
devables d’une incontestable re-
Paris, 6 janvier.
Gaston Delpierre, qui a escroqué une
dizaine de millions aux deux sociétés de
charbonnages de Rouen, dont il était
l’administrateur, a été arrêté samedi à
Athènes ; le Parquet de Paris a été
avisé.
Immédiatement, M. Ordonneau, juge
d’instruction, chargé de l’affaire du
Comptoir charbonnier, a averti M. Le
Roy, juge d’instruction à Rouen, qui
s’occupe de la plainte déposée par une
entreprise de cette ville.
Les deux magistrats ont envoyé cha
cun un mandat d’arrêt à Athènes, ainsi
qu’un exposé des faits qui ont motivé
les plaintes.
C’est le Parquet de Rouen qui a ac
compli les formalités d’extradition.
Des documents sont saisis
UN COIN DE MARAIS VENDÉEN. — Au fond Sallertaine avec ses deux églises.
Le sénateur Gérald NYE, qui a déposé
une proposition de loi plus rigoureuse
que le projet de loi officiel.
Washington, 6 janvier.
La discussion sur la loi de neutralité
commence aujourd’hui au Congrès amé
ricain. Il faut s’attendre à de longues
délibérations, notamment sur l’article 5
du projet Reynolds qui laisse au prési
dent pouvoir discrétionnaire pour faire,
le cas échéant, une distinction dans l’ap
plication des mesures d’embargo, entre
l’agresseur et la victime.
(Lire la suite en 2e page.)
Nantes, 6 janvier.
La population nantaise est angoissée
par la rapidité de la crue. Les prévisions
annoncent pour mercredi eu jeudi matin
la cote de 9 m. 60 qui, dépassant de
40 centimètres celle de 1910, aurait pour
conséquence une véritable catastrophe.
L’eau envahit le centre de la ville
Ce matin, la cote atteint 8 m. 70. L’eau
surgit partout dans le centre de la ville.
Depuis samedi soir, des équipes d’ou
vriers travaillent nuit et jour dans tou
tes les usines et les chantiers, ainsi que
dans les entrepôts, pour sauver ce qui
L’Assassinat de Mme Arbel
interrogé par le juge de Nice
Egender persiste à nier
: x:
Thérèse Buttafoghi sera confrontée avec le meurtrier présumé
naissance.
Mais il ne borna pas son activité
au domaine national. Il l’étendit à
certaines questions internationales,
mises à l’ordre du jour par la So
ciété des Nations, ce qui lui valut
une flatteuse appréciation de Paul
Valéry. Celui-ci l’avait rencontré à
Genève, l’y avait observé et ren
dait hommage à son grand cœur
et à sa vaste compréhension au
point de regretter que la S.D.N. ne
fût pas davantage composée
d’hommes de la trempe de notre
éminent compatriote.
A Viviers, dans le jardin de la villa de Mme EGENDER, mère de l’assassin présumé.
Le procureur de la République (en
magistrats de Privas pendant que les
grand chapeau noir), parlant avec des
recherches se poursuivent dans le jardin.
Arles, 6 janvier.
Thérèse Buttafoghi, la maîtresse de
Robert Egender, a quitté Arles par le
train de 7 heures. Elle a été remise aux
gendarmes qui vont la transférer à Nice.
Herman DONS.
(Lire la suite en 2e page.)
Le général Claudel va être
atteint par la limite d’âge
Nancy, 6 janvier.
Né le 13 janvier 187-1 à Saulxures-sur-
Moselotte (Vosges), le général Claudel
sera atteint par la limite d'âge de 65
ans et passera au cadre de réserve le
13 janvier.
Pour recueillir la succession du géné
ral Claudel au conseil supérieur de la
guerre, le ministre de la guerre, d’ac
cord avec le général Gamelin, a fixé
son choix sur le général Altmeyer, ins
pecteur général de la cavalerie.
Depuis la mort du maréchal Lyautey
et la retraite du général Weygand, la
cavalerie n’était plus représentée au
sein de notre haute assemblée mili
taire.
Pour le poste d'inspecteur général des
troupes coloniales, la succession du gé
néral Claudel reviendra au général Bil-
lotte, qui est déjà membre du Conseil
supérieur de la guerre depuis le 4 no
vembre 1933.
L’interrogatoire d’Egender
Nice, 6 janvier.
Interrogé ce matin par M. Vachier,
juge d'instruction, Egender a persisté
dans son système de défense, malgré les
nouvelles charges relevées contre lui.
Comme on lui demandait ce qu’il
avait fait du cadavre de Mme Arbel,
l’assassin présumé a déclaré ignorer s’il
y avait un cadavre. Il a vu Mme Arbel
la dernière fois le 10 ou le 12 octobre ;
elle prenait le train pour Lyon. Elle de
vait lui écrire. Elle partit avec sa malle.
Depuis, Egender ne n’a pas revue.
Quant aux draps trouvés dans le jar
din, il répond que ce n’est pas lui qui
les a mis et que cela ne le regarde pas.
« Mais, lui dit-on, votre mère pour
rait être emprisonnée...
« Ma mère, réplique-t-il, n’est pour
rien dans cette affaire. Pourquoi lui fe
rait-on du mal ? »
Egender avoue qu’il est allé à Viviers
dans les premiers jours d’octobre. Il dit
Il confesse que la fille Bottafoghi l’a
aidé à liquider les bijoux et les fourru
res de Mme Arbel, mais il prétend qu’il
en ignorait l’origine.
Comme on lui fait observer que la fille
Buttafoghi dit le contraire, il réplique :
«Tant pis pour elle». Puis il se plaint
que sa blessure au pied lui fait mal et
qu’il est fatigué.
M. Vachier, juge d’instruction, sus
pend l’interrogatoire.
Une confrontation avec Thérèse Butta
foghi permettra peut-être de faire un
nouveau pas vers la découverte de la
vérité.
Mystérieuse correspondance
Viviers, 6 janvier.
y être allé
un jour et
confidences
n’était pas
par le train et y être resté
demi. Il nie avoir fait des
à la fille Buttafoghi qui
sa maîtresse en titre, mais
une amie comme beaucoup d’autres.
-Il l'a connue en janvier dernier dans
un bar de Viviers, a passé un mois en
Corse avec elle et trois semaines à Mo
naco. Il prétend que Mme Arbel avait
d'autres amis que lui et se demande
pourquoi on ne cherche pas de ce cô
té-là.
Au cours de ses investigations chez la
mère de Robert Egender, le commissaire
Querillac a saisi une carte postale et
une lettre de l’assassin présumé, corres
pondance démontrant que Robert s’inté
ressait à ce qui se passait à Viviers.
Le 31 octobre, de Nice, il écrivait à
sa mère pour lui dire notamment, lui
qui ne s’était jamais préoccupé des évé
nements de Viviers : « Donne-moi des
nouvelles de Viviers, tu sais que cela
m’intéresse beaucoup. »
La réponse de Mme Egender retient
l’attention. Elle y fait part de son inten
tion de quitter la petite ville qu’elle ha
bite depuis vingt ans. «J’ai peur, dit-
elle, que quelque chose
rive. »
Effectivement, Mme
à son propriétaire, M.
de fâcheux m’ar-
Egender fit part
Ranchin, de son
intention de quitter la maison. Cette
correspondance a-t-elle, en termes voi
lés, rapport à l’affaire Arbel ? C'est ce
que la police va rechercher.
peut être sauvé. Les dégâts atteignent
déjà des millions.
Le maire a lancé un appel à la popula
tion, invitant les propriétaires d’immeu
bles non occupés à se faire connaître
pour qu’on puisse loger les sinistrés.
A 14 heures, l’eau apparaît sur la place
du Commerce, centre de l’activité nan
taise. Les Ateliers et Chantiers de Bre
tagne sont également atteints et la direc
tion craint d’être obligée de licencier une
grande partie de ses ouvriers.
Sur les quais, les ingénieurs des Ponts
et Chaussées surveillent strictement les
ouvrages menacés. La levée de la Di-
vatte, qui protège des hectares de riches
cultures, est menacée. Cette levée avait
déjà sauté en 1910 et réduit à la misère
des milliers de familles.
On prévolt que la voie ienée, entre In
grandes et Nantes sera couverte demain.
Les trains n’y passent plus depuis hier
soir, de crainte des affaissements du bal
last.
A Angers
La crue de la Maine continue. L’inon
dation s’aggrave dans les bas quartiers
sur chaque rive ; à Angers, elle dépasse
les proportions de 1923.
Une partie du pont de Montjean a été
entraînée par le courant de la Loire.
A Auge, le Maine a continué son mou
vement ascensionnel et tous les bas
quartiers sont inondés.
Une importante distillerie située place
Molière et quai Gambetta, a été envahie
par les eaux.
L’Ecole de cavalerie de Saumur, en
vahie par les eaux, a déménagé ses che
vaux et son matériel.
A Montjean, la cote est de 6 m. 50 au
6 m. 86. On avait envisagé de faire jouer
près de cette localité un déversoir sur
45 mètres de large, afin d’empêcher la
levée de crever.
La crue étant moins rapide, on a
ajourné cette opération.
x x X]
La Compagnie des chemins de fer
P.-O.-Midi communique :
Les eaux de la Loire devant, selon
toutes prévisions, dépasser prochaine
ment la cote à partir de laquelle la
ligne d’Angers à Nantes
impraticable en 1923, il a
■ dent d’interrompre entre
Ancenis la circulation des
s’est trouvée
été jugé pru-
ingrandes et
trains.
Le service local de voyageurs est as
suré par autobus. Les trains des gran
des lignes sont détournés par Clisson et
Cholet. Certains retards sont donc à pré
voir.
La Seine
Le niveau des eaux de la Seine attei
gnait, hier matin, au pont d’Austerlitz,
la cote 4 m. 41, et le service central hy
drométrique prévoyait pour aujourd’hui
4 m. 50, pour demain mercredi 4 m. 45
et pour jeudi 4 m. 25.
La cote dite « d’alerte » — 4 m. 38 —
a donc été dépassée, mais, à moins de
nouvelles pluies abondantes, la décrue
devrait se faire sentir dès aujourd’hui.
Pour la Marne, on a coté, hier matin,
à Chalifert, 2 m. 78, et l’on prévoyait
pour aujourd’hui 2 m. 40, pour demain
2 m. 35, pour jeudi 2 m. 45.
A ROUEN
La Seine a envahi de nombreuses prai
ries dans les environs de Rouen, mais
elle n’est pas encore menaçante pour les
quais du port, les marées étant actuelle
ment faibles. Ainsi, pendant les heures
de la pleine mer, la cote maximum n’est
que de 8 m 20, alors que la cote d’alarme
est de 9 mètres.
La situation pourrait cependant deve
nir critique vers le milieu de janvier,
si la pluie continuait à tomber. A cette
époque, en effet, le flot sera élevé et il
serait fort utile que des gelées empê
chent le fleuve de recevoir de nouvelles
masses d’eau.
A l'heure actuelle, le trafic fluvial se
poursuit normalement entre Le Havre
et Paris. Il ne rencontre une gêne réelle
qu'aux environs de la capitale, le niveau
élevé de l'eau rendant le passage des
bateaux assez difficile sous certains
ponts. Les écluses de Martot et de Saint-
Aubin sont particulièrement surveillées.
Les barrages portent des signaux et une
règlementation spéciale tend à écarter
tout danger des convois fluviaux.
La Saône
Mâcon, 6 janvier.
La Saône a atteint 6 m. 05. Ce niveau
ne semble guère devoir être dépassé,
le temps continue à se maintenir au
beau fixe comme il le fait depuis trois
jours.
On annonce cependant une légère
montée en amont qui n’aura peut-être
pas une grosse répercussion à Mâcon
où toutes les mesures ont été prises
pour assurer la sécurité des habitants
dans les rues basses.
La route de Paris, au Nord de Mâ
con, est coupée et, si quelques'automo
bilistes se risquent à y passer, la plu
part font un détour et prennent la route
de Sange.
La Garonne
Bordeaux, 6 janvier.
A 10 heures ce matin, le niveau de
la Garonne à Langon a atteint 9 m. 10.
La cote prévue pour la journée est de
9 m. 60, mais on ne peut fixer un maxi
mum.
La sous-préfecture de Langon a com
muniqué la liste des routes nationales,
de grandes communications et d’intérêt
commun actuellement coupées par les
Un expert parisien, M. Mulquin, com
mis par M. Ordonneau, dans l’affaire du
Comptoir Charbonnier, est venu à
Rouen, et s’est rendu avec le juge à la
succursale rouennaise de cet établisse
ment, au préjudice duquel Delpierre a
souscrit 3 millions.
De nombreux documents ont été sai
sis.
L’ingénieur russe PO L ARN Y vient dû
mettre au point une fusée à combustible
liquide grâce à laquelle le Comité de la
Stratosphère du Conseil Central de
l’Ossoaviakim va entreprendre de nou
velles expériences. Lorsqu’elle atteindra
son altitude maximum, un parachute
ramènera au sol les appareils contenus
dans la fusée.
LE CRIME DE LA BELLE-EDIIE
Tient-on le père
de la petite victime ?
Condamné à Metz pour vagabondage
un nomade reconnaît avoir abandonné
son fils... il y a cinq ans
eaux. Ce sont plus particulièrement :
route nationale n° 10, entre Cerons
Barsac, la route de Langon à Bazas,
route nationale no 127
Saint-Macaire.
De plus, en raison
Drot, la circulation est
entre Langon
la
et
la
et
de la crue du
interrompue en-
tre le pont de Loubins et Mesterrieux.
La Charente
Angoulême, 6 janvier.
L’inquiétude causée par la crue de la
Charente et de ses affluents en Cha
rente a encore augmenté aujourd’hui
par suite de la nouvelle crue des eaux.
Les pompiers ont dû se rendre au quar-
tier de Saint-Cybard, à Angoulême, pour
établir des passerelles, en vue de l’éva
cuation des habitants, qui seraient blo
qués dans leurs habitations si la crue
persistait. La troupe, qui est déjà aler
tée, prêtera son concours à la popula
tion.
Au Gond, l’eau atteint 60 centimètres
dans certaines habitations riveraines.
Une usine a dû licencier ses ouvriers.
Le fleuve déborde depuis Saint-Michel
jusqu’à Cognac et recouvre entièrement
les champs, les vignes et
causant des dégâts d’une
portance.
La situation n’avait pas
quiétante depuis 1923.
les prairies,
certaine im-
été aussi in-
Metz, 6 janvier.
Le 2 janvier, à Delme, la gendarmerie
arrêtait pour vagabondage le nommé
François Liévy, âgé de 62 ans, originaire
de Liessies (Nord), acrobate nomade.
Cet individu a été condamné ce matin
à trois semaines de prison pour vaga
bondage, mais, entre temps, on appre
nait qu’il était le père de l’enfant dont
le cadavre a été retrouvé à la Belle-
Epine.
Le jugement prononcé, Liévy a été
conduit à la maison d’arrêt et a été in
terrogé par le commissaire central de
Metz et le chef de la Sûreté.
L’interrogatoire ne s’est terminé qu’à
18 heures. Liévy a gardé une extrême
réserve, reconnaissant toutefois qu’il est
le père d’un enfant qui pourrait avoir
actuellement 10 ans. Il y a cinq ans, il
abandonna cet enfant à Lyon.
Dès maintenant, il est établi que sa
culpabilité dans le crime de la Belle-
Epine ne saurait en aucun cas être re
tenue.
En effet, il a été démontré par le car
net de route du nomade, que celui-ci se
trouvait dans la région messine non seu
lement les 24 et 25 décembre, lors de
la découverte du petit cadavre, mais
qu’il y était depuis bien plus longtemps.
En conséquence, lorsque le crime fut
commis, c’est-à-dire il y a une quin
zaine de jours, Liévy séjournait en Mo
selle depuis de nombreuses années. il
n’a pas quitté la région de l'Est, voyas
géant notamment dans le Doubs, en
Meurthe-et-Moselle et en Moselle.
L’interrogatoire de Liévy a été rendue
très difficile par le fait qu’il est atteint
de surdité et qu’il présente en outre des
signes de débilité mentale.
En ce qui concerne son degré de pa-
renté avec la petite victime, deux hy-
pothèses sont retenues : ou bien l’enfant
assassiné est l’un des deux jumeaux que
Liévy abandonna voici cinq ans, à Lyon,
à l’une de ses filles, ou bien l’enfant est
le fils de la fille Marie Liévy qui, à 13
ans, quitta ses parents. Le nomade se-
rait alors le grand-père de la victime.
Arrestation de deux nomades
Pithiviers, 6 janvier.
Deux nomades, Veber et sa maîtresse*
la femme Benoit, ont été appréhendés
dans la soirée par les gendarmes de
Ferrières-en-Gâtinais, près de Pithi-
viers. Ces deux individus, bien qu’ils
s’en défendent, ont été, croit-on, en re-
lations avec le forain Liévy.
Veber et la femme Benoit seront ame-
nés demain, dans la matinée, à la gen
darmerie des Minimes, à Paris, où ils
seront interrogés sur leurs relations avec
le forain Liévy.
—
Encore une affaire
APRES PARIS -SAIGON
financière véreuse
Le Retour d'André Japy
André JAPY et sa mère venue l’accueillir au Bourget.
L’aviateur André Japy, recordman de
vitesse Paris-Saïgon, est arrivé au
Bourget hier, à midi 55, venant de Mar
seille par l’avion du service régulier
d’Air France.
M. Girardet, commandant du port aé-
rien, l’a félicité au nom du ministre de
l’air.
Sa mère l’attendait, ainsi qu’une foule
d’amis dont il a également reçu les féli
citations.
M. Henry Paté est inculpé
...avec les autres membres du
Conseil d’administration
Paris, 6 janvier.
Le Parquet de la Seine était saisi de
puis plusieurs années d’un dossier con
cernant le Lloyd Financier, dont l’ani
mateur était M. Barrogain, une person
nalité du pays basque, aujourd’hui dé
cédé.
Il y a quelques mois, l’enquête permit
de constater que le. Lloyd Financier
s’était intéressé à la constitution de la
Société pour l’embellissement et l'ex-
tension de Biarritz. Or, cette constitution
avait été effectuée dans des conditions
irrégulières.
M. Picard, juge d’instruction, saisi
d'un réquisitoire complémentaire, char
gea un expert, M. Marcovitch, de faire
un premier rapport.
Fondée le 30 novembre 1927, avec un
capital de dix-huit millions, par la ban
que parisienne Neuberger, aidée d un
notaire de Biarritz, Me Diot, la société
avait émis des obligations dans des con
ditions irrégulières. L’expert remit, il
y a quelques jours, un premier rapport
concluant à l’émission d'obligations et
d’actions irrégulièrement créées.
Dans ces conditions, M. Picard a décidé
d’inculper d’infraction à la loi sur les
sociétés les membres du Conseil d’ad
ministration.
Ce matin, profitant de l’intersession,
parlementaire, le juge a notifié cette in
culpation. à l’un des membres du Cos-
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone : 65.91 • 65.92 • 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE. N* 1.384
Chèques Postaux ROUEN • 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 25 C™* le Numéro
MARDI 7 Janvies 1936
3
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288 ;
_____ 1
ANNONCES
- ■ = Au Havre = == 5 A Paris i Agence Havas
112, Boul. de Strasbourg 3 62, Rue de Richelieu
Lettre de Belgique
AU CONGRÈS- AMERICAIN
ÎLES IXOXnATIOXS
DIX MILLIONS D’ESCROQUERIES
Une fusée
La mort
de
Jules Destrée
Après le décès d’Henri Pirenne,
le chantre émouvant de l’histoire
nationale, après la mort d’Emile
Francqui, auquel les tragiques cir
constances de la guerre assignè
rent un rôle de chef de la résis
tance légale au sein du pays occu
pé, voici que disparaît Jules Des
trée, artiste, juriste, tribun, hom
me d’Etat. Sa fulgurante éloquen
ce, au cours d’une inoubliable
tournée de propagande, après l’in- ,
vasion de la Belgique par l’Aile- ■
magne parjure, fut un merveil
leux instrument de persuasion qui
aida à libérer l’Italie de la tutelle
La discussion
s’engage
sur la loi
de neutralité
Auparavant, M. Roosevelt
a défini
sa politique budgétaire
La Loire monte toujours
et la population nantaise vit
dans langoisse
A Paris,
la Seine a dépassé la cote d’alerte
------- _ ‘
Delpierre
qui opéra
à Rouen
est arrêté
à Athènes
Les formalités d’extradition
sont accomplies
expérimentale
à Moscou
de l’ancienne Triplice.
C’est un deuil qui atteint cruel
lement les amis de Jules Destrée,
frappe douloureusement ses adver
saires et ne laisse pas insensible le
pays tout entier.
Au barreau, son verbe magique
exerçait une influence profonde ;
dans la politique, tribun ou par
lementaire, il séduisait, ses collè
gues aussi aisément qu’il remuait
les masses du pays noir dont il
était l’idole ; dans les cénacles lit
téraires et artistiques son autorité
était énorme, parce que nul ne
contestait la large compétence de
sa haute autorité.
Mais il était surtout et avant tout
un admirable artiste de la parole.
Parmi les dons exceptionnels qu il
maniait avec un rare bonheur,
c’est celui-là qui caractérisait par
ticulièrement sa remarquable per
sonnalité. C’était un orateur puis
sant et spontané, divers et passion
né. De ses discours jaillissaient les
plus nobles flammes de la géné
rosité et de la bonté.
Il était, de tout l’élan de son
cœur, l’interprète élu de tous les
prolétaires, de tous les las-d’aller,
de tous les pauvres diables, com
me il savait disserter sur les thè
mes les plus élevés du droit, de la
justice sociale et de la philosophie.
Il fut de cette première équipe
de socialistes qui,, en 1893. après la
révision constitutionnelle, pénétrè
rent au Parlement. C’était une épo
que de luttes qui connut des émeu
tes avec les répressions et le sang
versé. Jamais Destrée ne déserta
la cause des humbles et, sans inter
ruption, il siégea pendant plus de
quarante ans à la même place du
même banc, récompensé par l’a
mour et la fidélité de ses man
dants.
Socialiste, son culte du marxis
me était peut-êre assez tiède. Il
était incontestablement un vérita
ble serviteur de la démocratie,
mais surtout un serviteur senti
mental, orienté par les , révoltes
que son grand cœur subissait au
contact des souffrances imméritées
et des injustices humaines. Il ai
mait la bonté et la beauté auxquel
les il vouait avec une force invin
cible une foi identique.
Après la guerre, dans un gou
vernement d’union nationale, Jules
Destrée fut un excellent ministre
des sciences et des arts. Sans négli
ger les sciences, il voulut bien s’in
téresser aux arts qui lui furent re
devables d’une incontestable re-
Paris, 6 janvier.
Gaston Delpierre, qui a escroqué une
dizaine de millions aux deux sociétés de
charbonnages de Rouen, dont il était
l’administrateur, a été arrêté samedi à
Athènes ; le Parquet de Paris a été
avisé.
Immédiatement, M. Ordonneau, juge
d’instruction, chargé de l’affaire du
Comptoir charbonnier, a averti M. Le
Roy, juge d’instruction à Rouen, qui
s’occupe de la plainte déposée par une
entreprise de cette ville.
Les deux magistrats ont envoyé cha
cun un mandat d’arrêt à Athènes, ainsi
qu’un exposé des faits qui ont motivé
les plaintes.
C’est le Parquet de Rouen qui a ac
compli les formalités d’extradition.
Des documents sont saisis
UN COIN DE MARAIS VENDÉEN. — Au fond Sallertaine avec ses deux églises.
Le sénateur Gérald NYE, qui a déposé
une proposition de loi plus rigoureuse
que le projet de loi officiel.
Washington, 6 janvier.
La discussion sur la loi de neutralité
commence aujourd’hui au Congrès amé
ricain. Il faut s’attendre à de longues
délibérations, notamment sur l’article 5
du projet Reynolds qui laisse au prési
dent pouvoir discrétionnaire pour faire,
le cas échéant, une distinction dans l’ap
plication des mesures d’embargo, entre
l’agresseur et la victime.
(Lire la suite en 2e page.)
Nantes, 6 janvier.
La population nantaise est angoissée
par la rapidité de la crue. Les prévisions
annoncent pour mercredi eu jeudi matin
la cote de 9 m. 60 qui, dépassant de
40 centimètres celle de 1910, aurait pour
conséquence une véritable catastrophe.
L’eau envahit le centre de la ville
Ce matin, la cote atteint 8 m. 70. L’eau
surgit partout dans le centre de la ville.
Depuis samedi soir, des équipes d’ou
vriers travaillent nuit et jour dans tou
tes les usines et les chantiers, ainsi que
dans les entrepôts, pour sauver ce qui
L’Assassinat de Mme Arbel
interrogé par le juge de Nice
Egender persiste à nier
: x:
Thérèse Buttafoghi sera confrontée avec le meurtrier présumé
naissance.
Mais il ne borna pas son activité
au domaine national. Il l’étendit à
certaines questions internationales,
mises à l’ordre du jour par la So
ciété des Nations, ce qui lui valut
une flatteuse appréciation de Paul
Valéry. Celui-ci l’avait rencontré à
Genève, l’y avait observé et ren
dait hommage à son grand cœur
et à sa vaste compréhension au
point de regretter que la S.D.N. ne
fût pas davantage composée
d’hommes de la trempe de notre
éminent compatriote.
A Viviers, dans le jardin de la villa de Mme EGENDER, mère de l’assassin présumé.
Le procureur de la République (en
magistrats de Privas pendant que les
grand chapeau noir), parlant avec des
recherches se poursuivent dans le jardin.
Arles, 6 janvier.
Thérèse Buttafoghi, la maîtresse de
Robert Egender, a quitté Arles par le
train de 7 heures. Elle a été remise aux
gendarmes qui vont la transférer à Nice.
Herman DONS.
(Lire la suite en 2e page.)
Le général Claudel va être
atteint par la limite d’âge
Nancy, 6 janvier.
Né le 13 janvier 187-1 à Saulxures-sur-
Moselotte (Vosges), le général Claudel
sera atteint par la limite d'âge de 65
ans et passera au cadre de réserve le
13 janvier.
Pour recueillir la succession du géné
ral Claudel au conseil supérieur de la
guerre, le ministre de la guerre, d’ac
cord avec le général Gamelin, a fixé
son choix sur le général Altmeyer, ins
pecteur général de la cavalerie.
Depuis la mort du maréchal Lyautey
et la retraite du général Weygand, la
cavalerie n’était plus représentée au
sein de notre haute assemblée mili
taire.
Pour le poste d'inspecteur général des
troupes coloniales, la succession du gé
néral Claudel reviendra au général Bil-
lotte, qui est déjà membre du Conseil
supérieur de la guerre depuis le 4 no
vembre 1933.
L’interrogatoire d’Egender
Nice, 6 janvier.
Interrogé ce matin par M. Vachier,
juge d'instruction, Egender a persisté
dans son système de défense, malgré les
nouvelles charges relevées contre lui.
Comme on lui demandait ce qu’il
avait fait du cadavre de Mme Arbel,
l’assassin présumé a déclaré ignorer s’il
y avait un cadavre. Il a vu Mme Arbel
la dernière fois le 10 ou le 12 octobre ;
elle prenait le train pour Lyon. Elle de
vait lui écrire. Elle partit avec sa malle.
Depuis, Egender ne n’a pas revue.
Quant aux draps trouvés dans le jar
din, il répond que ce n’est pas lui qui
les a mis et que cela ne le regarde pas.
« Mais, lui dit-on, votre mère pour
rait être emprisonnée...
« Ma mère, réplique-t-il, n’est pour
rien dans cette affaire. Pourquoi lui fe
rait-on du mal ? »
Egender avoue qu’il est allé à Viviers
dans les premiers jours d’octobre. Il dit
Il confesse que la fille Bottafoghi l’a
aidé à liquider les bijoux et les fourru
res de Mme Arbel, mais il prétend qu’il
en ignorait l’origine.
Comme on lui fait observer que la fille
Buttafoghi dit le contraire, il réplique :
«Tant pis pour elle». Puis il se plaint
que sa blessure au pied lui fait mal et
qu’il est fatigué.
M. Vachier, juge d’instruction, sus
pend l’interrogatoire.
Une confrontation avec Thérèse Butta
foghi permettra peut-être de faire un
nouveau pas vers la découverte de la
vérité.
Mystérieuse correspondance
Viviers, 6 janvier.
y être allé
un jour et
confidences
n’était pas
par le train et y être resté
demi. Il nie avoir fait des
à la fille Buttafoghi qui
sa maîtresse en titre, mais
une amie comme beaucoup d’autres.
-Il l'a connue en janvier dernier dans
un bar de Viviers, a passé un mois en
Corse avec elle et trois semaines à Mo
naco. Il prétend que Mme Arbel avait
d'autres amis que lui et se demande
pourquoi on ne cherche pas de ce cô
té-là.
Au cours de ses investigations chez la
mère de Robert Egender, le commissaire
Querillac a saisi une carte postale et
une lettre de l’assassin présumé, corres
pondance démontrant que Robert s’inté
ressait à ce qui se passait à Viviers.
Le 31 octobre, de Nice, il écrivait à
sa mère pour lui dire notamment, lui
qui ne s’était jamais préoccupé des évé
nements de Viviers : « Donne-moi des
nouvelles de Viviers, tu sais que cela
m’intéresse beaucoup. »
La réponse de Mme Egender retient
l’attention. Elle y fait part de son inten
tion de quitter la petite ville qu’elle ha
bite depuis vingt ans. «J’ai peur, dit-
elle, que quelque chose
rive. »
Effectivement, Mme
à son propriétaire, M.
de fâcheux m’ar-
Egender fit part
Ranchin, de son
intention de quitter la maison. Cette
correspondance a-t-elle, en termes voi
lés, rapport à l’affaire Arbel ? C'est ce
que la police va rechercher.
peut être sauvé. Les dégâts atteignent
déjà des millions.
Le maire a lancé un appel à la popula
tion, invitant les propriétaires d’immeu
bles non occupés à se faire connaître
pour qu’on puisse loger les sinistrés.
A 14 heures, l’eau apparaît sur la place
du Commerce, centre de l’activité nan
taise. Les Ateliers et Chantiers de Bre
tagne sont également atteints et la direc
tion craint d’être obligée de licencier une
grande partie de ses ouvriers.
Sur les quais, les ingénieurs des Ponts
et Chaussées surveillent strictement les
ouvrages menacés. La levée de la Di-
vatte, qui protège des hectares de riches
cultures, est menacée. Cette levée avait
déjà sauté en 1910 et réduit à la misère
des milliers de familles.
On prévolt que la voie ienée, entre In
grandes et Nantes sera couverte demain.
Les trains n’y passent plus depuis hier
soir, de crainte des affaissements du bal
last.
A Angers
La crue de la Maine continue. L’inon
dation s’aggrave dans les bas quartiers
sur chaque rive ; à Angers, elle dépasse
les proportions de 1923.
Une partie du pont de Montjean a été
entraînée par le courant de la Loire.
A Auge, le Maine a continué son mou
vement ascensionnel et tous les bas
quartiers sont inondés.
Une importante distillerie située place
Molière et quai Gambetta, a été envahie
par les eaux.
L’Ecole de cavalerie de Saumur, en
vahie par les eaux, a déménagé ses che
vaux et son matériel.
A Montjean, la cote est de 6 m. 50 au
6 m. 86. On avait envisagé de faire jouer
près de cette localité un déversoir sur
45 mètres de large, afin d’empêcher la
levée de crever.
La crue étant moins rapide, on a
ajourné cette opération.
x x X]
La Compagnie des chemins de fer
P.-O.-Midi communique :
Les eaux de la Loire devant, selon
toutes prévisions, dépasser prochaine
ment la cote à partir de laquelle la
ligne d’Angers à Nantes
impraticable en 1923, il a
■ dent d’interrompre entre
Ancenis la circulation des
s’est trouvée
été jugé pru-
ingrandes et
trains.
Le service local de voyageurs est as
suré par autobus. Les trains des gran
des lignes sont détournés par Clisson et
Cholet. Certains retards sont donc à pré
voir.
La Seine
Le niveau des eaux de la Seine attei
gnait, hier matin, au pont d’Austerlitz,
la cote 4 m. 41, et le service central hy
drométrique prévoyait pour aujourd’hui
4 m. 50, pour demain mercredi 4 m. 45
et pour jeudi 4 m. 25.
La cote dite « d’alerte » — 4 m. 38 —
a donc été dépassée, mais, à moins de
nouvelles pluies abondantes, la décrue
devrait se faire sentir dès aujourd’hui.
Pour la Marne, on a coté, hier matin,
à Chalifert, 2 m. 78, et l’on prévoyait
pour aujourd’hui 2 m. 40, pour demain
2 m. 35, pour jeudi 2 m. 45.
A ROUEN
La Seine a envahi de nombreuses prai
ries dans les environs de Rouen, mais
elle n’est pas encore menaçante pour les
quais du port, les marées étant actuelle
ment faibles. Ainsi, pendant les heures
de la pleine mer, la cote maximum n’est
que de 8 m 20, alors que la cote d’alarme
est de 9 mètres.
La situation pourrait cependant deve
nir critique vers le milieu de janvier,
si la pluie continuait à tomber. A cette
époque, en effet, le flot sera élevé et il
serait fort utile que des gelées empê
chent le fleuve de recevoir de nouvelles
masses d’eau.
A l'heure actuelle, le trafic fluvial se
poursuit normalement entre Le Havre
et Paris. Il ne rencontre une gêne réelle
qu'aux environs de la capitale, le niveau
élevé de l'eau rendant le passage des
bateaux assez difficile sous certains
ponts. Les écluses de Martot et de Saint-
Aubin sont particulièrement surveillées.
Les barrages portent des signaux et une
règlementation spéciale tend à écarter
tout danger des convois fluviaux.
La Saône
Mâcon, 6 janvier.
La Saône a atteint 6 m. 05. Ce niveau
ne semble guère devoir être dépassé,
le temps continue à se maintenir au
beau fixe comme il le fait depuis trois
jours.
On annonce cependant une légère
montée en amont qui n’aura peut-être
pas une grosse répercussion à Mâcon
où toutes les mesures ont été prises
pour assurer la sécurité des habitants
dans les rues basses.
La route de Paris, au Nord de Mâ
con, est coupée et, si quelques'automo
bilistes se risquent à y passer, la plu
part font un détour et prennent la route
de Sange.
La Garonne
Bordeaux, 6 janvier.
A 10 heures ce matin, le niveau de
la Garonne à Langon a atteint 9 m. 10.
La cote prévue pour la journée est de
9 m. 60, mais on ne peut fixer un maxi
mum.
La sous-préfecture de Langon a com
muniqué la liste des routes nationales,
de grandes communications et d’intérêt
commun actuellement coupées par les
Un expert parisien, M. Mulquin, com
mis par M. Ordonneau, dans l’affaire du
Comptoir Charbonnier, est venu à
Rouen, et s’est rendu avec le juge à la
succursale rouennaise de cet établisse
ment, au préjudice duquel Delpierre a
souscrit 3 millions.
De nombreux documents ont été sai
sis.
L’ingénieur russe PO L ARN Y vient dû
mettre au point une fusée à combustible
liquide grâce à laquelle le Comité de la
Stratosphère du Conseil Central de
l’Ossoaviakim va entreprendre de nou
velles expériences. Lorsqu’elle atteindra
son altitude maximum, un parachute
ramènera au sol les appareils contenus
dans la fusée.
LE CRIME DE LA BELLE-EDIIE
Tient-on le père
de la petite victime ?
Condamné à Metz pour vagabondage
un nomade reconnaît avoir abandonné
son fils... il y a cinq ans
eaux. Ce sont plus particulièrement :
route nationale n° 10, entre Cerons
Barsac, la route de Langon à Bazas,
route nationale no 127
Saint-Macaire.
De plus, en raison
Drot, la circulation est
entre Langon
la
et
la
et
de la crue du
interrompue en-
tre le pont de Loubins et Mesterrieux.
La Charente
Angoulême, 6 janvier.
L’inquiétude causée par la crue de la
Charente et de ses affluents en Cha
rente a encore augmenté aujourd’hui
par suite de la nouvelle crue des eaux.
Les pompiers ont dû se rendre au quar-
tier de Saint-Cybard, à Angoulême, pour
établir des passerelles, en vue de l’éva
cuation des habitants, qui seraient blo
qués dans leurs habitations si la crue
persistait. La troupe, qui est déjà aler
tée, prêtera son concours à la popula
tion.
Au Gond, l’eau atteint 60 centimètres
dans certaines habitations riveraines.
Une usine a dû licencier ses ouvriers.
Le fleuve déborde depuis Saint-Michel
jusqu’à Cognac et recouvre entièrement
les champs, les vignes et
causant des dégâts d’une
portance.
La situation n’avait pas
quiétante depuis 1923.
les prairies,
certaine im-
été aussi in-
Metz, 6 janvier.
Le 2 janvier, à Delme, la gendarmerie
arrêtait pour vagabondage le nommé
François Liévy, âgé de 62 ans, originaire
de Liessies (Nord), acrobate nomade.
Cet individu a été condamné ce matin
à trois semaines de prison pour vaga
bondage, mais, entre temps, on appre
nait qu’il était le père de l’enfant dont
le cadavre a été retrouvé à la Belle-
Epine.
Le jugement prononcé, Liévy a été
conduit à la maison d’arrêt et a été in
terrogé par le commissaire central de
Metz et le chef de la Sûreté.
L’interrogatoire ne s’est terminé qu’à
18 heures. Liévy a gardé une extrême
réserve, reconnaissant toutefois qu’il est
le père d’un enfant qui pourrait avoir
actuellement 10 ans. Il y a cinq ans, il
abandonna cet enfant à Lyon.
Dès maintenant, il est établi que sa
culpabilité dans le crime de la Belle-
Epine ne saurait en aucun cas être re
tenue.
En effet, il a été démontré par le car
net de route du nomade, que celui-ci se
trouvait dans la région messine non seu
lement les 24 et 25 décembre, lors de
la découverte du petit cadavre, mais
qu’il y était depuis bien plus longtemps.
En conséquence, lorsque le crime fut
commis, c’est-à-dire il y a une quin
zaine de jours, Liévy séjournait en Mo
selle depuis de nombreuses années. il
n’a pas quitté la région de l'Est, voyas
géant notamment dans le Doubs, en
Meurthe-et-Moselle et en Moselle.
L’interrogatoire de Liévy a été rendue
très difficile par le fait qu’il est atteint
de surdité et qu’il présente en outre des
signes de débilité mentale.
En ce qui concerne son degré de pa-
renté avec la petite victime, deux hy-
pothèses sont retenues : ou bien l’enfant
assassiné est l’un des deux jumeaux que
Liévy abandonna voici cinq ans, à Lyon,
à l’une de ses filles, ou bien l’enfant est
le fils de la fille Marie Liévy qui, à 13
ans, quitta ses parents. Le nomade se-
rait alors le grand-père de la victime.
Arrestation de deux nomades
Pithiviers, 6 janvier.
Deux nomades, Veber et sa maîtresse*
la femme Benoit, ont été appréhendés
dans la soirée par les gendarmes de
Ferrières-en-Gâtinais, près de Pithi-
viers. Ces deux individus, bien qu’ils
s’en défendent, ont été, croit-on, en re-
lations avec le forain Liévy.
Veber et la femme Benoit seront ame-
nés demain, dans la matinée, à la gen
darmerie des Minimes, à Paris, où ils
seront interrogés sur leurs relations avec
le forain Liévy.
—
Encore une affaire
APRES PARIS -SAIGON
financière véreuse
Le Retour d'André Japy
André JAPY et sa mère venue l’accueillir au Bourget.
L’aviateur André Japy, recordman de
vitesse Paris-Saïgon, est arrivé au
Bourget hier, à midi 55, venant de Mar
seille par l’avion du service régulier
d’Air France.
M. Girardet, commandant du port aé-
rien, l’a félicité au nom du ministre de
l’air.
Sa mère l’attendait, ainsi qu’une foule
d’amis dont il a également reçu les féli
citations.
M. Henry Paté est inculpé
...avec les autres membres du
Conseil d’administration
Paris, 6 janvier.
Le Parquet de la Seine était saisi de
puis plusieurs années d’un dossier con
cernant le Lloyd Financier, dont l’ani
mateur était M. Barrogain, une person
nalité du pays basque, aujourd’hui dé
cédé.
Il y a quelques mois, l’enquête permit
de constater que le. Lloyd Financier
s’était intéressé à la constitution de la
Société pour l’embellissement et l'ex-
tension de Biarritz. Or, cette constitution
avait été effectuée dans des conditions
irrégulières.
M. Picard, juge d’instruction, saisi
d'un réquisitoire complémentaire, char
gea un expert, M. Marcovitch, de faire
un premier rapport.
Fondée le 30 novembre 1927, avec un
capital de dix-huit millions, par la ban
que parisienne Neuberger, aidée d un
notaire de Biarritz, Me Diot, la société
avait émis des obligations dans des con
ditions irrégulières. L’expert remit, il
y a quelques jours, un premier rapport
concluant à l’émission d'obligations et
d’actions irrégulièrement créées.
Dans ces conditions, M. Picard a décidé
d’inculper d’infraction à la loi sur les
sociétés les membres du Conseil d’ad
ministration.
Ce matin, profitant de l’intersession,
parlementaire, le juge a notifié cette in
culpation. à l’un des membres du Cos-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.04%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.04%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t52636383t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t52636383t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t52636383t/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t52636383t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t52636383t
Facebook
Twitter