Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1936-01-06
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 janvier 1936 06 janvier 1936
Description : 1936/01/06 (A56,N19221). 1936/01/06 (A56,N19221).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52636382d
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
BGe Année. - No 19.221
RÉDACTION - ADMINISTRATION
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Téléphone : 65.91 • 65.92 - 50.47 - 25.31
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 25 C mes le Numéro
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LUNDI 6 Janvier 1936
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontanelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
= = Au Havre = III A Paris . Agence Havas
112, Boul. de Strasbourg 3 62, Rue de Richelieu
maa
Dans les coulisses
Les Inondations
Cérémonie au Père-Lachaise
de la politique
anglaise
La crue de la Loire devient inquiétante
À la mémoire
des combattants
En Coupe de France
Marseille et Sète
L’an 1935 transmet à 1936 ses sou
cis internationaux qui, pendant
presque toute sa durée, l’assombri
rent. Le moment est venu d’exami
ner leur origine exacte. Si l’Italie
en s’obstinant à violer un pacte si
gné par elle s’est mise dans un cas
difficile, l’Angleterre elle-même n’a-
t-elle pas commis certaines erreurs ?
J’ai entre les mains une revue
trimestrielle anglaise aux articles
toujours anonymes, sans littérature,
sans publicité, et qui n’est guère
éditée que pour les diplomates, les
fonctionnaires coloniaux et les hom
mes politiques anglais. La lire, c’est
pénétrer quelque peu dans les cou
lisses de la politique extérieure de
nos voisins. Un Français n’y décou
vre pas sans surprise quelques
aveux révélateurs. Ceux-ci, par
exemple :
« Durant les cinq ans qui précé
dèrent 1935, le nouvel ordre inter
national créé en 1919 par le Cove
nant de la Ligue des Nations audit
été constamment ébranlé. Ainsi, en
1931, le Japon envahit la Mandchou
rie avec impunité, contrairement à
toutes ses obligations.
Le 27 février 1933, sir John Si
mon, ministre des affaires étrangè
res, dit aux Communes : « Sous
aucun prétexte, ce gouvernement
n’admettra que l’Angleterre puisse
être mêlée au conflit. » Et ainsi, le
principe de sécurité collective était
renié.
D’année en année, une guerre
sanglante se déroula en Amérique
du Sud et la Ligue ne put pas y
mettre fin. En 1933, l’Allemagne,
sous le prétexte que la Ligue ne
pouvait pas lui donner l’égalité qui
lui avait été promise, la quitta et se
mit à réarmer.
« On n’exagère rien en disant
qu’au début de l’été de 1935, la
majorité du public, dans la commu
nauté britannique, croyait que si M.
Mussolini tentait d’annexer l’Abys
sinie à la suite d’une guerre (comme
cela paraissait probable, les débar
quements de troupes italiennes
ayant commencé en février), la Li
gue protesterait, sans que ses pro
testations eussent plus d’effet que
les protestations exprimées au sujet
de la Mandchourie n’en avaient eu.
Le fait que la question abyssine ne
fut même pas mentionnée officielle
ment à la conférence de Stresa, en
mars, indiquerait aussi que le gou
vernement britanniqu. n’avait pas
encore l’intention de déterminer la
Ligue à barrer la route à l’Italie. »
Il est donc bien confirmé, bien
avoué par cet écrit, essentiellement
britannique, que le fameux discours
prononcé le 11 septembre par Sir
Samuel Hoare devant la Ligue, fut
une surprise pour l’Angleterre elle-
même. Dans ce discours mémorable,
Sir Samuel déclarait solennelle
ment que l’Angleterre entendait
être fidèle, dorénavant, au système
dont, au cours des années, elle avait
refusé de considérer l’idée en dépit
des exhortations des représentants
de la France. Les Français qui se
trouvaient là (et le signataire de
ces lignes était du nombre), avaient
bien le droit d’éprouver quelque
ahurissement, quelque perplexité
au spectacle de cette soudaine volte-
face. Ils avaient bien le droit de se
dire qu’on paraissait escompter un
peu trop leur malléabilité, leur do
cilité et les mettre à « toutes les
sauces ». Dès lors, un certain senti
ment de réserve, de retenue de leur
part n’était que trop naturel.
Comment, par la suite, le Comité
des Cinq fit à M. Mussolini des pro
positions très libérales qui lui eus
sent mis, sans coup férir, sans illé
galité, sans lutte, le pied dans l’é
trier abyssin, comment, le 3 octo
bre, il entra en guerre et comment,
le 8 octobre, il fut déclaré par l’As
semblée unanime (sauf la Hongrie
et l’Autriche) en rupture de pacte,
voilà qui est encore dans toutes les
mémoires. Le 2 novembre, malgré
‘es efforts désespérés de M. Laval
pour imaginer un compromis, le
Conseil de la Ligue fixa la date du
18 novembre comme celle où les
sanctions économiques décidées pré
cédemment commenceraient à être
mises en force.
Le numéro de la revue diplomati
que dont nous faisons ici état est
paru au mois de décembre. Et nous
y lisons textuellement cette phrase :
« Il est, certes, beaucoup trop tôt
pour estimer ce que pourra être le
résultat final de cotte initiative bri
tannique nouvelle, inattendue, et
grosse de conséquences (new unex-
pected and fatefull). Mais mainte
nant que nous sommes embarqués
dans cette politique, il serait fu
neste à la fois pour la Ligue et pour
la Communauté britannique de lais
ser M. Mussolini sortir de cet im
broglio avec les honneurs de la
guerre et chargé des dépouilles con
quises en dépit des traités signés
par lui. »
Ludovic NAUDEAU.
lLir« /a suite en 2’ page.)
La Saône
Mâcon, 5 janvier.
La voie ferrée
Paris-Nantes
est à' son tour
coupée
A Paris, au pont de Sully, les mariniers
ont été obligés d’installer des passerelles
pour leur permettre de regagner la terre.
Une rue de Langon inondée par les eaux de la Gironde.
Nantes, 5 janvier.
Après la ligne Paris-Bordeaux, la ligne
Paris-Nantes est coupée par la crue.
La Loire a déjà recouvert la voie fer
rée en plusieurs endroits, entre Nantes
et Ingrandes, et des affaissements ont
.obligé à interrompre le trafic. Les trains
seront déviés par Cholet.
La crue de la Loire est très inquié
tante, les riverains sont dans la désola
tion, de nom reuses maisons sont cer
nées, et les habitants ont dû se réfugier
aux étages supérieurs des maisons, lés
rez-de-chaussée étant -envahis par l’eau.
La Loire, enflée des eaux de la Vien
ne, a encore grossi ce matin du côté de
Saumur, plus fortement qu’on ne l’avait
prévu dans la journée d'hier ; les auto
rités se sont rendues sur les lieux et
ont donné l’ordre d'évacuer, cet après-
midi, tout le val compris entre Saint-
Georges-sur-Loire ' et Montjean, sur la
rive droite ; les pontonniers du 1 er ré
giment de génie participent aux opéra
tions.
Saint - Nazaire est sérieusement me
nacé.
La Seine monte toujours...
Le service d’annonce des crues du
ministère des travaux publics commu
nique la note suivante :
Les crues prévues à Austerlitz pour les
6 et 7 janvier restent celles annoncées
L’ultime hommage
d’un Dictateur
A
a
SOT
euecesseur
Le Venezuela est actuellement dans un
état voisin de la guerre civile. En effet,
après la mort du président-dictateur
GOMEZ, plusieurs politiciens se dispu
tent la dictature du pays. Le général
ELEAZAR LOFEZ CONTRERAS, ancien
ministre de la guerre et de la marine —
qui semble avoir pris la tête du gouver
nement — suivant la dépouille mortelle
de son prédécesseur, le président-
dictateur GOMEZ.
garibaldiens
de l’Argonne
Les combats qui se déroulèrent en Ar-
gonne et au cours desquels périrent un
grand nombre de garibaldiens, ont été
commémorés hier matin,, devant le mo
nument élevé, au cimetière du Père-La
chaise, à la gloire des « Chemises rou
ges ».
Aux côtés de M. Talamo, conseiller
d’ambassade, représentant M. Cerruti,
ambassadeur d’Italie, de M. Macotta,
consul général à Paris, et de l’attaché
militaire italien, avaient pris place, der
rière les drapeaux des associations d'an
ciens combattants français, belges et
américains, et des associations patrioti
ques, M. Paolo Pavina, secrétaire du
Fascio de Paris, le comte Bertrand d’A-
ramon, député, président du Comité
France-Italie, à la Chambre des députés,
M. Perego, président des Médaillés Mi
litaires du 16 e arrondissement, délégué
du Comité France-Italie, de nombreuses
délégations d’anciens combattants et les
font match nul : 1 à 1
La Saône a légèrement dépassé la cote
de six mètres. Les quais sor inondés et
les habitants des fermes et hameaux
cernés par les eaux commencent à souf
frir de leur isolement. On espère cepen
dant une baisse prochaine des eaux, car
il n’a pas plu depuis deux jours ; le
temps se met au froid et le baromètre
remonte.
le 4 janvier, soit 4 m. 30 le 6 et 4 m. 50 le
7. Cote réalisée le 5 au matin : 3 m. 85
(cote qui avait été annoncée : 3 m. 95) ;
le maximum paraît devoir être atteint
dan la nuit du 7 au 8 à la cote 4 m. 50.
La Marne
Vitry-le-François, 5 janvier.
Par suite des pluies de ces derniers
jours, la Marne et ses affluents subissent
une nouvelle crue, inondant les plaines
du Perthois et menaçant de couper les
communications de village à village. La
Marne est montée de plus d’un mètre
en 24 heures. Elle a envahi les bas'quar
tiers de Joinville et de Saint-Dizier. Elle
a débordé entre Loisy et Gouvrot sur
plus de deux kilomètres. Toutes les prai
ries sont submergées en amont et en
aval de Vitry-le-François.
EN NORMANDIE
Les inondations continuent en Nor
mandie. A Orbec (Calvados), la rive a
pris l’allure de torrent roulant des eaux
boueuses. Les usines de la région ont
dû fermer leurs portes.
A Saint-Pierre-sur-Dives, les eaux ont
coupé les routes et inondé les maisons.
On signale plusieurs accidents de la cir
culation.
Il faut remonter à 1910, pour constater
une telle crue.
La Risle entraîne vers la mer des fûts
vides et des bestiaux noyés. Les trois
bras de la rivière n’en forment plus
qu’un. Les usines de tannerie et du gaz
sont inondées, mais fonctionnent cepen
dant.
Le capitaine MARABINI prononçant
son discours.
UNE PHASE DU MATCH.
DI Lorto, gardien de but de Marseille, vient de dégager.
Fives a battu Rouen par 4 à 1
(Voir rubrique sportivè$\
A la recherche du corps de la rentière niçoise
Des fouilles sont effectuées
a Viviers
dans le jardin de Mme Egender
X X X X X X : »
Deux draps maculés de sang
ont ete dja découverts.
> o+o -----
A== DRAME DE CHOISY
L’Enfant trouvé mort est identifié
Quatre personnes d’Orléans ont reconnu
la petite victime à l’institut médico-légal
Paris, 5 janvier.
A la fin de la matinée, des renseigne
ments parvenaient à la police judiciaire
concernant le crime de la Belle-Epine.
Ces renseignements déterminaient M.
Guillaume à procéder à des vérifications
dans les briqueteries dans la région de
Chevilly, où sont employés de nombreux
Polonais et Italiens.
Accompagné du capitaine de gendar
merie Dorin, et d’une vingtaine de gen
darmes, M. Guillaume a vérifié pendant
plus de trois heures les divers établis
sements et a interrogé de nombreux
étrangers.
Toutes les investigations n’ont donné
aucun résultat intéressant.
D’autre part, une autre piste est ac
tuellement suivie par les enquêteurs.
Elle a été révélée par un gardien de la
prison d’Orléans, qui croit reconnaître
la petite victime, l’enfant d’une femme
qui fut emprisonnée dans cette ville pen
dant deux ans.
Il est à noter que le père de cet en
fant est un nomade qui a séjourné en
juin dernier dans la région de Soisy-
sous-Etiolies et d’Evry-Petit-Bourg.
Le gardien de prison et sa femme ont
été conduits, en fin de journée, à l’Ins-
titut médico-légal, pour être mis en pré
sence du petit cadavre.
de « Rigadin » et de « Bout-de-Zan »
lui avaient été attribués étant donné son
caractère enjoué et jovial.
A. 16 h. 40, les témoins quittent l’Ins
titut médico-légal après avoir examiné
le corps de l’enfant, affirmant à nouveau
le reconnaître parfaitement.
Ils se rendent à la gendarmerie, où
leurs déclarations seront transcrites et
diverses formalités remplies.
Après la reconnaissance effectuée par
les témoins d’Orléans à l’Institut médi
co-légal, les recherches seront faites pour
retrouver les trois personnes qui sont
susceptibles d’avoir eu l’enfant en garde
après qu’il eut quitté le domicile des
époux Cassagnant, à Saint-Jean-de-la-
Ruelle, près d’Orléans, en septembre
1934, soit le père, soit la mère, soit
l’amant de celle-ci.
A cette date, Marie Liévy quittait la
prison d’Orléans pour aller à l’infirme
rie de Fresnes, après la naissance d’un
bébé ; mais le père de l’enfant vint cher
cher celui-ci chez les époux Cassagnant.
Depuis cette date, on perd sa trace.
Quant à Marie Liévy, elle était libérée
de la prison de Fresnes en février 1935 ;
on suppose qu’elle est restée dans les
parages après sa libération.
Un autre enfant fut assassiné...
membres de la colonie italienne de Pa
ris.
Après avoir, ainsi que M. Bertrand
d’Aramon, déposé des gerbes de fleurs
au pied du monument, le capitaine Ma-
rabini, président des garibaldiens, prit
la parole.
Ayant montré la signification de la
cérémonie du jour, le capitaine Marabini
déclara que les accords signés à Rome,
le 7 janvier 1935, entre MM. Pierre La
val et Benito Mussolini, devaient être
considérés comme une réalité vivante et
agissante.
Et après un bref rappel de la glorieuse
épopée garibaldienne, le capitaine Mara
bini conclut :
Thérèse Buttafoghi, l’ex-amie de Ro
bert Egender, qui avait été identifiée
par la police, a été arrêtée à Arles.
Interrogée, elle a reconnu qu’Egender
lui avait fait cadeau de fourrures ayant
appartenu à Mme Arbel et a avoué
qu’elle avait bien encaissé un chèque de
2.000 francs destiné à la « rentière ni
çoise ». Sur ce chèque, Egender avait
imité la signature de la destinataire.
Pressée de questions, Thérèse Butta
foghi a fini par reconnaître, en outre,
qu’Egender lui avait confié qu’il avait
étranglé Mme Arbel parce que celle-ci
lui refusait de l’argent, et qu’il avait
enterré la malle contenant le cadavre de
sa victime dans le jardin de la maison
que sa mère possède à Viviers, dans
l’Ardèche.
Une descente de justice a eu lieu hier
matin, à Viviers.
La maison habitée par Mme Egender
mère est située au sommet d’un petit
raidillon qui aboutit place Riquet, face
au petit séminaire. Mme Egender loue
nosyllabes, et son interrogatoire demeure 1
de pure forme.
Quant à la mère, elle s’est bornée à
confirmer ce qu’elle avait toujours dit,
Son fils Robert vint bien la visiter aux
environs de la semaine de la Toussaint ;
il passa la nuit chez elle et un taxi vint
le prendre le lendemain de son arrivée.
Il ne transportait aucune malle ; rien
n’a été enfoui dans son jardin; rien n’a
été dissimulé dans la maison.
Elle ne s’occupait pas de la vie de son
fils ; elle ne sait rien.
Elle répondit avec aisance et très cal-
me aux questions qui lui étaient posées,
mais n’apprit rien de nouveau.
Le transport de la malle
Un complice d 9 Egender ? (
Nice, 5 janvien ’
Après l’arrestation à Arles de la femm
me Buttafoghi, maîtresse d’Egender, le
chef de la. Sûreté de Nice, M. Curty, a 1
reçu une commission rogatoire du juge
A l’Institut médico-légal
A 16 heures, les témoins, envoyés par
le capitaine Fromentin, d’Orléans, ar
rivent à l’Institut médico-légal, accom
pagnés de deux gendarmes d’Orléans,
ainsi que de M. Glesner, surveillant-chef
de la prison d’Orléans, et de sa femme.
Les deux principaux témoins font un
couple de gens modestes.
M. Cassagnant et sa femme habitent
Orléans, où ils exercent la profession de
manœuvres.
Ces personnes ont eu chez eux pen
dant un mois l’enfant en pension, alors
que sa mère était internée à la prison
d'Orléans, de septembre à octobre 1934.
C’est pendant cette période que M. et
Mme Glesner ont eu l’occasion de voir
l’enfant à la prison d’Orléans, lorsqu’il
allait voir sa mère.
Les témoins sont affirmatifs
Les témoins affirment reconnaître le
cadavre de l’enfant comme étant celui
du fils d’une femme Marie Liévy.
M. Cassagnant et sa femme ne con
naissaient d’ailleurs que la mère et l’ami
de celle-ci, M. Coussantien, qui exerçait
la profession de vannier à Orléans. Ils
ne connaissaient nullement le père dont
on ignore actuellement la résidence.
L’enfant était en pension chez eux
sous le prénom de Henri, et les surnoms
Sur cette affaire, semble devoir se
greffer une affaire plus ancienne ayant
trait à l’assassinat d’un premier enfant
de Marie Liévy, qui eut lieu dans le cou
rant de l’année 1934 à Orléans.
Une enquête avait été ouverte à ce su
jet, mais elle était restée infructueuse.
Par la suite, on apprit que le jeune Hen
ri Liévy — l’enfant dont le cadavre a été
découvert à La Belle-Epine — aurait dé
claré à divers témoins qu’il avait assisté
à l’assassinat de son petit frère.
Cette déclaration de l’enfant, victime
à son tour d’un assassinat, va peut-être
permettre d’orienter l’affaire dans une
voie nouvelle et d’établir une corrélation
entre les deux crimes.
Signalons qu’actuellement un enfant
doit vivre encore en compagnie de Marie
Liévy, celui qui est né à la prison d’Or
léans et a vécu ensuite quelques mois
à l’infirmerie de Fresnes.
Les témoins Cassagnant et Glesner
sont repartis par la route pour Orléans,
à 18 h. 30.
Il semble que les recherches doivent
se précipiter particulièrement en ce qu.
concerne le père de l’enfant qui aurait
travaillé, en 1935, dans une briqueterie
à Evry-Petit-Bourg, fait confirmé par
son employeur.
Aussi, de ce fait, la police judiciaire
attache une grosse importance à la piste
qu’aucun fait n’est venu jusqu’à présent
infirmer.
« Je veux dire, que si dans ce pays
devait triompher le parti de la haine
contre l’Italie nouvelle, si l’on devait
assister au sacrilège des soldats fran
çais lancés contre des soldats italiens,
les soldats de France, nos camarades de
combat de 1914, nous trouveront désar
més sur leur chemin, parés uniquement
de cette chemise rouge et de ces médail
les, protégés par notre drapeau aux cou
leurs françaises et italiennes, décidés à
nous faire massacrer, certains que la
France n’osera pas, comme l’Italie n’osa
pas, en 1914, renier le sacrifice gari
baldien. »
A l’appel du nom de Constant Gari-
baldi, tombé en Argonne, appel auquel,
selon la tradition, les garibaldiens ré
pondirent « présent », les drapeaux s’in
clinèrent et une minute de silence fut
observée par les assistants, qui se sé
parèrent ensuite aux cris de « Vive
JTtalie ! Vive la France ! »
- ' - > •a- < " I
FUYANT LES GANGSTERS...
Marlène Dietrich
se réfugierait à Paris
avec sa fille
Hollywood, 5 janvier.
Il paraît que ce serait actuellement le
tour de Marlène Diétrich de quitter les
Etats-Unis et de s’installer en Europe
afin de ne pas courir le risque d’un enlè-
vement de sa fille.
Questionnée par les journalistes, l’ar
tiste a indiqué qu’en dehors de ses do
mestiques réguliers, elle devait payer
de très forts gages à six hommes, gar
des de corps, qui sont attachés à la per
sonne de sa fille et surveillaient toutes
ses allées et venues.
Le mari de Mme Dietrich, architecte,
travaille actuellement à Paris, et c’est
probablement en France que Marlène
Dietrich cherchera une résidence plus
tranquille que celle d’Hollywood.
>+0- < —
M. de Chambrun se rend
à Paris
Rome, 5 janvier.
M. de Chambrun, ambassadeur de
France, est parti pour Paris, où il comp
te faire w bref efour.
Le Parquet et les polliers assistent aux fouilles dans le jardin de Mme EGENDER.
des chambres meublées. Fort active, soi
gnant une fille infirme, elle fait des mé
nages.
Récemment, elle s’était montrée très
affectée de l’affaire dans laquelle son
fils Robert était impliqué. On la voyait
souvent pleurer et exprimer sa douleur.
A Viviers, où Robert Egender passa
toute sa jeunesse, il a laissé de mauvais
souvenirs. Peu courageux, il y commit
divers larcins. En revenant du régiment,
il se maria et eut un enfant. Peu après,
sa femme obtenait le divorce.
XXX
A 16 heures, on a trouvé, profondé
ment enfouis dans la terre, trois draps
maculés de sang, qui, présume-t-on, ont
servi à envelopper un corps.
Les recherches continuent.
La mère d’Egender dit ne rien
ravoir...
Tandis que l’on procédait dans le jar
din de Mme Egender à des fouilles mi
nutieuses, les magistrats du parquet de
Privas procédaient à un rapide interro
gatoire de Mme Egender et de sa fille,
qui est infirme. La jeune fille, qui paraît
ne pas très bien réaliser ce qui se passe
autour d’elle, ne répond que par des mo-
d’instruction pour interroger divers té-
moins, à l’effet d’identifier le complice
d’Egender dans le transport de la malle.
Une arrestation a eu lieu. On ne sait
si elle sera maintenue. Il s’agit d’un cer
tain Joseph Veran, dit « Jo le Tatoué »,
âgé de 29 ans, qui sort des sections dis
ciplinaires de Calvi et dont tout le corps
n’est qu’un énorme tatouage.
Mme Helda Traversini, qui fut la voi
sine de palier de Mme Arbel, 14, avenue
Félix-Faure, à Nice, et Mme Ricard,
concierge de l’immeuble, ont reconnu en.
« Jo le Tatoué » l’homme qui accompa
gnait Egender le 1er octobre, jour du
transport de la malle tragique. Mme
Helda Traversin! a été formelle. Mais
« Jo le Tatoué » est demeuré dans un.
mutisme complet, se bornant à nier
farouchement toute participation au
drame.
Dans la cellule de la maison d’arrêt
de Nice, où il a été récemment conduit
— Robert Egender était resté en traite
ment à l’hôpital Pasteur à la suite d’une
blessure reçue au cours d’un règlement
de comptes qui s’est déroulé dans un.
bar de la rue Jacques-Serraire — le
meurtrier de la riche rentière, qui ignore
encore tout des terribles révélations de
sa maîtresse, continue à garder son cal
me, plaisantant même avec ses gardiens,
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maa
Dans les coulisses
Les Inondations
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de la politique
anglaise
La crue de la Loire devient inquiétante
À la mémoire
des combattants
En Coupe de France
Marseille et Sète
L’an 1935 transmet à 1936 ses sou
cis internationaux qui, pendant
presque toute sa durée, l’assombri
rent. Le moment est venu d’exami
ner leur origine exacte. Si l’Italie
en s’obstinant à violer un pacte si
gné par elle s’est mise dans un cas
difficile, l’Angleterre elle-même n’a-
t-elle pas commis certaines erreurs ?
J’ai entre les mains une revue
trimestrielle anglaise aux articles
toujours anonymes, sans littérature,
sans publicité, et qui n’est guère
éditée que pour les diplomates, les
fonctionnaires coloniaux et les hom
mes politiques anglais. La lire, c’est
pénétrer quelque peu dans les cou
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nos voisins. Un Français n’y décou
vre pas sans surprise quelques
aveux révélateurs. Ceux-ci, par
exemple :
« Durant les cinq ans qui précé
dèrent 1935, le nouvel ordre inter
national créé en 1919 par le Cove
nant de la Ligue des Nations audit
été constamment ébranlé. Ainsi, en
1931, le Japon envahit la Mandchou
rie avec impunité, contrairement à
toutes ses obligations.
Le 27 février 1933, sir John Si
mon, ministre des affaires étrangè
res, dit aux Communes : « Sous
aucun prétexte, ce gouvernement
n’admettra que l’Angleterre puisse
être mêlée au conflit. » Et ainsi, le
principe de sécurité collective était
renié.
D’année en année, une guerre
sanglante se déroula en Amérique
du Sud et la Ligue ne put pas y
mettre fin. En 1933, l’Allemagne,
sous le prétexte que la Ligue ne
pouvait pas lui donner l’égalité qui
lui avait été promise, la quitta et se
mit à réarmer.
« On n’exagère rien en disant
qu’au début de l’été de 1935, la
majorité du public, dans la commu
nauté britannique, croyait que si M.
Mussolini tentait d’annexer l’Abys
sinie à la suite d’une guerre (comme
cela paraissait probable, les débar
quements de troupes italiennes
ayant commencé en février), la Li
gue protesterait, sans que ses pro
testations eussent plus d’effet que
les protestations exprimées au sujet
de la Mandchourie n’en avaient eu.
Le fait que la question abyssine ne
fut même pas mentionnée officielle
ment à la conférence de Stresa, en
mars, indiquerait aussi que le gou
vernement britanniqu. n’avait pas
encore l’intention de déterminer la
Ligue à barrer la route à l’Italie. »
Il est donc bien confirmé, bien
avoué par cet écrit, essentiellement
britannique, que le fameux discours
prononcé le 11 septembre par Sir
Samuel Hoare devant la Ligue, fut
une surprise pour l’Angleterre elle-
même. Dans ce discours mémorable,
Sir Samuel déclarait solennelle
ment que l’Angleterre entendait
être fidèle, dorénavant, au système
dont, au cours des années, elle avait
refusé de considérer l’idée en dépit
des exhortations des représentants
de la France. Les Français qui se
trouvaient là (et le signataire de
ces lignes était du nombre), avaient
bien le droit d’éprouver quelque
ahurissement, quelque perplexité
au spectacle de cette soudaine volte-
face. Ils avaient bien le droit de se
dire qu’on paraissait escompter un
peu trop leur malléabilité, leur do
cilité et les mettre à « toutes les
sauces ». Dès lors, un certain senti
ment de réserve, de retenue de leur
part n’était que trop naturel.
Comment, par la suite, le Comité
des Cinq fit à M. Mussolini des pro
positions très libérales qui lui eus
sent mis, sans coup férir, sans illé
galité, sans lutte, le pied dans l’é
trier abyssin, comment, le 3 octo
bre, il entra en guerre et comment,
le 8 octobre, il fut déclaré par l’As
semblée unanime (sauf la Hongrie
et l’Autriche) en rupture de pacte,
voilà qui est encore dans toutes les
mémoires. Le 2 novembre, malgré
‘es efforts désespérés de M. Laval
pour imaginer un compromis, le
Conseil de la Ligue fixa la date du
18 novembre comme celle où les
sanctions économiques décidées pré
cédemment commenceraient à être
mises en force.
Le numéro de la revue diplomati
que dont nous faisons ici état est
paru au mois de décembre. Et nous
y lisons textuellement cette phrase :
« Il est, certes, beaucoup trop tôt
pour estimer ce que pourra être le
résultat final de cotte initiative bri
tannique nouvelle, inattendue, et
grosse de conséquences (new unex-
pected and fatefull). Mais mainte
nant que nous sommes embarqués
dans cette politique, il serait fu
neste à la fois pour la Ligue et pour
la Communauté britannique de lais
ser M. Mussolini sortir de cet im
broglio avec les honneurs de la
guerre et chargé des dépouilles con
quises en dépit des traités signés
par lui. »
Ludovic NAUDEAU.
lLir« /a suite en 2’ page.)
La Saône
Mâcon, 5 janvier.
La voie ferrée
Paris-Nantes
est à' son tour
coupée
A Paris, au pont de Sully, les mariniers
ont été obligés d’installer des passerelles
pour leur permettre de regagner la terre.
Une rue de Langon inondée par les eaux de la Gironde.
Nantes, 5 janvier.
Après la ligne Paris-Bordeaux, la ligne
Paris-Nantes est coupée par la crue.
La Loire a déjà recouvert la voie fer
rée en plusieurs endroits, entre Nantes
et Ingrandes, et des affaissements ont
.obligé à interrompre le trafic. Les trains
seront déviés par Cholet.
La crue de la Loire est très inquié
tante, les riverains sont dans la désola
tion, de nom reuses maisons sont cer
nées, et les habitants ont dû se réfugier
aux étages supérieurs des maisons, lés
rez-de-chaussée étant -envahis par l’eau.
La Loire, enflée des eaux de la Vien
ne, a encore grossi ce matin du côté de
Saumur, plus fortement qu’on ne l’avait
prévu dans la journée d'hier ; les auto
rités se sont rendues sur les lieux et
ont donné l’ordre d'évacuer, cet après-
midi, tout le val compris entre Saint-
Georges-sur-Loire ' et Montjean, sur la
rive droite ; les pontonniers du 1 er ré
giment de génie participent aux opéra
tions.
Saint - Nazaire est sérieusement me
nacé.
La Seine monte toujours...
Le service d’annonce des crues du
ministère des travaux publics commu
nique la note suivante :
Les crues prévues à Austerlitz pour les
6 et 7 janvier restent celles annoncées
L’ultime hommage
d’un Dictateur
A
a
SOT
euecesseur
Le Venezuela est actuellement dans un
état voisin de la guerre civile. En effet,
après la mort du président-dictateur
GOMEZ, plusieurs politiciens se dispu
tent la dictature du pays. Le général
ELEAZAR LOFEZ CONTRERAS, ancien
ministre de la guerre et de la marine —
qui semble avoir pris la tête du gouver
nement — suivant la dépouille mortelle
de son prédécesseur, le président-
dictateur GOMEZ.
garibaldiens
de l’Argonne
Les combats qui se déroulèrent en Ar-
gonne et au cours desquels périrent un
grand nombre de garibaldiens, ont été
commémorés hier matin,, devant le mo
nument élevé, au cimetière du Père-La
chaise, à la gloire des « Chemises rou
ges ».
Aux côtés de M. Talamo, conseiller
d’ambassade, représentant M. Cerruti,
ambassadeur d’Italie, de M. Macotta,
consul général à Paris, et de l’attaché
militaire italien, avaient pris place, der
rière les drapeaux des associations d'an
ciens combattants français, belges et
américains, et des associations patrioti
ques, M. Paolo Pavina, secrétaire du
Fascio de Paris, le comte Bertrand d’A-
ramon, député, président du Comité
France-Italie, à la Chambre des députés,
M. Perego, président des Médaillés Mi
litaires du 16 e arrondissement, délégué
du Comité France-Italie, de nombreuses
délégations d’anciens combattants et les
font match nul : 1 à 1
La Saône a légèrement dépassé la cote
de six mètres. Les quais sor inondés et
les habitants des fermes et hameaux
cernés par les eaux commencent à souf
frir de leur isolement. On espère cepen
dant une baisse prochaine des eaux, car
il n’a pas plu depuis deux jours ; le
temps se met au froid et le baromètre
remonte.
le 4 janvier, soit 4 m. 30 le 6 et 4 m. 50 le
7. Cote réalisée le 5 au matin : 3 m. 85
(cote qui avait été annoncée : 3 m. 95) ;
le maximum paraît devoir être atteint
dan la nuit du 7 au 8 à la cote 4 m. 50.
La Marne
Vitry-le-François, 5 janvier.
Par suite des pluies de ces derniers
jours, la Marne et ses affluents subissent
une nouvelle crue, inondant les plaines
du Perthois et menaçant de couper les
communications de village à village. La
Marne est montée de plus d’un mètre
en 24 heures. Elle a envahi les bas'quar
tiers de Joinville et de Saint-Dizier. Elle
a débordé entre Loisy et Gouvrot sur
plus de deux kilomètres. Toutes les prai
ries sont submergées en amont et en
aval de Vitry-le-François.
EN NORMANDIE
Les inondations continuent en Nor
mandie. A Orbec (Calvados), la rive a
pris l’allure de torrent roulant des eaux
boueuses. Les usines de la région ont
dû fermer leurs portes.
A Saint-Pierre-sur-Dives, les eaux ont
coupé les routes et inondé les maisons.
On signale plusieurs accidents de la cir
culation.
Il faut remonter à 1910, pour constater
une telle crue.
La Risle entraîne vers la mer des fûts
vides et des bestiaux noyés. Les trois
bras de la rivière n’en forment plus
qu’un. Les usines de tannerie et du gaz
sont inondées, mais fonctionnent cepen
dant.
Le capitaine MARABINI prononçant
son discours.
UNE PHASE DU MATCH.
DI Lorto, gardien de but de Marseille, vient de dégager.
Fives a battu Rouen par 4 à 1
(Voir rubrique sportivè$\
A la recherche du corps de la rentière niçoise
Des fouilles sont effectuées
a Viviers
dans le jardin de Mme Egender
X X X X X X : »
Deux draps maculés de sang
ont ete dja découverts.
> o+o -----
A== DRAME DE CHOISY
L’Enfant trouvé mort est identifié
Quatre personnes d’Orléans ont reconnu
la petite victime à l’institut médico-légal
Paris, 5 janvier.
A la fin de la matinée, des renseigne
ments parvenaient à la police judiciaire
concernant le crime de la Belle-Epine.
Ces renseignements déterminaient M.
Guillaume à procéder à des vérifications
dans les briqueteries dans la région de
Chevilly, où sont employés de nombreux
Polonais et Italiens.
Accompagné du capitaine de gendar
merie Dorin, et d’une vingtaine de gen
darmes, M. Guillaume a vérifié pendant
plus de trois heures les divers établis
sements et a interrogé de nombreux
étrangers.
Toutes les investigations n’ont donné
aucun résultat intéressant.
D’autre part, une autre piste est ac
tuellement suivie par les enquêteurs.
Elle a été révélée par un gardien de la
prison d’Orléans, qui croit reconnaître
la petite victime, l’enfant d’une femme
qui fut emprisonnée dans cette ville pen
dant deux ans.
Il est à noter que le père de cet en
fant est un nomade qui a séjourné en
juin dernier dans la région de Soisy-
sous-Etiolies et d’Evry-Petit-Bourg.
Le gardien de prison et sa femme ont
été conduits, en fin de journée, à l’Ins-
titut médico-légal, pour être mis en pré
sence du petit cadavre.
de « Rigadin » et de « Bout-de-Zan »
lui avaient été attribués étant donné son
caractère enjoué et jovial.
A. 16 h. 40, les témoins quittent l’Ins
titut médico-légal après avoir examiné
le corps de l’enfant, affirmant à nouveau
le reconnaître parfaitement.
Ils se rendent à la gendarmerie, où
leurs déclarations seront transcrites et
diverses formalités remplies.
Après la reconnaissance effectuée par
les témoins d’Orléans à l’Institut médi
co-légal, les recherches seront faites pour
retrouver les trois personnes qui sont
susceptibles d’avoir eu l’enfant en garde
après qu’il eut quitté le domicile des
époux Cassagnant, à Saint-Jean-de-la-
Ruelle, près d’Orléans, en septembre
1934, soit le père, soit la mère, soit
l’amant de celle-ci.
A cette date, Marie Liévy quittait la
prison d’Orléans pour aller à l’infirme
rie de Fresnes, après la naissance d’un
bébé ; mais le père de l’enfant vint cher
cher celui-ci chez les époux Cassagnant.
Depuis cette date, on perd sa trace.
Quant à Marie Liévy, elle était libérée
de la prison de Fresnes en février 1935 ;
on suppose qu’elle est restée dans les
parages après sa libération.
Un autre enfant fut assassiné...
membres de la colonie italienne de Pa
ris.
Après avoir, ainsi que M. Bertrand
d’Aramon, déposé des gerbes de fleurs
au pied du monument, le capitaine Ma-
rabini, président des garibaldiens, prit
la parole.
Ayant montré la signification de la
cérémonie du jour, le capitaine Marabini
déclara que les accords signés à Rome,
le 7 janvier 1935, entre MM. Pierre La
val et Benito Mussolini, devaient être
considérés comme une réalité vivante et
agissante.
Et après un bref rappel de la glorieuse
épopée garibaldienne, le capitaine Mara
bini conclut :
Thérèse Buttafoghi, l’ex-amie de Ro
bert Egender, qui avait été identifiée
par la police, a été arrêtée à Arles.
Interrogée, elle a reconnu qu’Egender
lui avait fait cadeau de fourrures ayant
appartenu à Mme Arbel et a avoué
qu’elle avait bien encaissé un chèque de
2.000 francs destiné à la « rentière ni
çoise ». Sur ce chèque, Egender avait
imité la signature de la destinataire.
Pressée de questions, Thérèse Butta
foghi a fini par reconnaître, en outre,
qu’Egender lui avait confié qu’il avait
étranglé Mme Arbel parce que celle-ci
lui refusait de l’argent, et qu’il avait
enterré la malle contenant le cadavre de
sa victime dans le jardin de la maison
que sa mère possède à Viviers, dans
l’Ardèche.
Une descente de justice a eu lieu hier
matin, à Viviers.
La maison habitée par Mme Egender
mère est située au sommet d’un petit
raidillon qui aboutit place Riquet, face
au petit séminaire. Mme Egender loue
nosyllabes, et son interrogatoire demeure 1
de pure forme.
Quant à la mère, elle s’est bornée à
confirmer ce qu’elle avait toujours dit,
Son fils Robert vint bien la visiter aux
environs de la semaine de la Toussaint ;
il passa la nuit chez elle et un taxi vint
le prendre le lendemain de son arrivée.
Il ne transportait aucune malle ; rien
n’a été enfoui dans son jardin; rien n’a
été dissimulé dans la maison.
Elle ne s’occupait pas de la vie de son
fils ; elle ne sait rien.
Elle répondit avec aisance et très cal-
me aux questions qui lui étaient posées,
mais n’apprit rien de nouveau.
Le transport de la malle
Un complice d 9 Egender ? (
Nice, 5 janvien ’
Après l’arrestation à Arles de la femm
me Buttafoghi, maîtresse d’Egender, le
chef de la. Sûreté de Nice, M. Curty, a 1
reçu une commission rogatoire du juge
A l’Institut médico-légal
A 16 heures, les témoins, envoyés par
le capitaine Fromentin, d’Orléans, ar
rivent à l’Institut médico-légal, accom
pagnés de deux gendarmes d’Orléans,
ainsi que de M. Glesner, surveillant-chef
de la prison d’Orléans, et de sa femme.
Les deux principaux témoins font un
couple de gens modestes.
M. Cassagnant et sa femme habitent
Orléans, où ils exercent la profession de
manœuvres.
Ces personnes ont eu chez eux pen
dant un mois l’enfant en pension, alors
que sa mère était internée à la prison
d'Orléans, de septembre à octobre 1934.
C’est pendant cette période que M. et
Mme Glesner ont eu l’occasion de voir
l’enfant à la prison d’Orléans, lorsqu’il
allait voir sa mère.
Les témoins sont affirmatifs
Les témoins affirment reconnaître le
cadavre de l’enfant comme étant celui
du fils d’une femme Marie Liévy.
M. Cassagnant et sa femme ne con
naissaient d’ailleurs que la mère et l’ami
de celle-ci, M. Coussantien, qui exerçait
la profession de vannier à Orléans. Ils
ne connaissaient nullement le père dont
on ignore actuellement la résidence.
L’enfant était en pension chez eux
sous le prénom de Henri, et les surnoms
Sur cette affaire, semble devoir se
greffer une affaire plus ancienne ayant
trait à l’assassinat d’un premier enfant
de Marie Liévy, qui eut lieu dans le cou
rant de l’année 1934 à Orléans.
Une enquête avait été ouverte à ce su
jet, mais elle était restée infructueuse.
Par la suite, on apprit que le jeune Hen
ri Liévy — l’enfant dont le cadavre a été
découvert à La Belle-Epine — aurait dé
claré à divers témoins qu’il avait assisté
à l’assassinat de son petit frère.
Cette déclaration de l’enfant, victime
à son tour d’un assassinat, va peut-être
permettre d’orienter l’affaire dans une
voie nouvelle et d’établir une corrélation
entre les deux crimes.
Signalons qu’actuellement un enfant
doit vivre encore en compagnie de Marie
Liévy, celui qui est né à la prison d’Or
léans et a vécu ensuite quelques mois
à l’infirmerie de Fresnes.
Les témoins Cassagnant et Glesner
sont repartis par la route pour Orléans,
à 18 h. 30.
Il semble que les recherches doivent
se précipiter particulièrement en ce qu.
concerne le père de l’enfant qui aurait
travaillé, en 1935, dans une briqueterie
à Evry-Petit-Bourg, fait confirmé par
son employeur.
Aussi, de ce fait, la police judiciaire
attache une grosse importance à la piste
qu’aucun fait n’est venu jusqu’à présent
infirmer.
« Je veux dire, que si dans ce pays
devait triompher le parti de la haine
contre l’Italie nouvelle, si l’on devait
assister au sacrilège des soldats fran
çais lancés contre des soldats italiens,
les soldats de France, nos camarades de
combat de 1914, nous trouveront désar
més sur leur chemin, parés uniquement
de cette chemise rouge et de ces médail
les, protégés par notre drapeau aux cou
leurs françaises et italiennes, décidés à
nous faire massacrer, certains que la
France n’osera pas, comme l’Italie n’osa
pas, en 1914, renier le sacrifice gari
baldien. »
A l’appel du nom de Constant Gari-
baldi, tombé en Argonne, appel auquel,
selon la tradition, les garibaldiens ré
pondirent « présent », les drapeaux s’in
clinèrent et une minute de silence fut
observée par les assistants, qui se sé
parèrent ensuite aux cris de « Vive
JTtalie ! Vive la France ! »
- ' - > •a- < " I
FUYANT LES GANGSTERS...
Marlène Dietrich
se réfugierait à Paris
avec sa fille
Hollywood, 5 janvier.
Il paraît que ce serait actuellement le
tour de Marlène Diétrich de quitter les
Etats-Unis et de s’installer en Europe
afin de ne pas courir le risque d’un enlè-
vement de sa fille.
Questionnée par les journalistes, l’ar
tiste a indiqué qu’en dehors de ses do
mestiques réguliers, elle devait payer
de très forts gages à six hommes, gar
des de corps, qui sont attachés à la per
sonne de sa fille et surveillaient toutes
ses allées et venues.
Le mari de Mme Dietrich, architecte,
travaille actuellement à Paris, et c’est
probablement en France que Marlène
Dietrich cherchera une résidence plus
tranquille que celle d’Hollywood.
>+0- < —
M. de Chambrun se rend
à Paris
Rome, 5 janvier.
M. de Chambrun, ambassadeur de
France, est parti pour Paris, où il comp
te faire w bref efour.
Le Parquet et les polliers assistent aux fouilles dans le jardin de Mme EGENDER.
des chambres meublées. Fort active, soi
gnant une fille infirme, elle fait des mé
nages.
Récemment, elle s’était montrée très
affectée de l’affaire dans laquelle son
fils Robert était impliqué. On la voyait
souvent pleurer et exprimer sa douleur.
A Viviers, où Robert Egender passa
toute sa jeunesse, il a laissé de mauvais
souvenirs. Peu courageux, il y commit
divers larcins. En revenant du régiment,
il se maria et eut un enfant. Peu après,
sa femme obtenait le divorce.
XXX
A 16 heures, on a trouvé, profondé
ment enfouis dans la terre, trois draps
maculés de sang, qui, présume-t-on, ont
servi à envelopper un corps.
Les recherches continuent.
La mère d’Egender dit ne rien
ravoir...
Tandis que l’on procédait dans le jar
din de Mme Egender à des fouilles mi
nutieuses, les magistrats du parquet de
Privas procédaient à un rapide interro
gatoire de Mme Egender et de sa fille,
qui est infirme. La jeune fille, qui paraît
ne pas très bien réaliser ce qui se passe
autour d’elle, ne répond que par des mo-
d’instruction pour interroger divers té-
moins, à l’effet d’identifier le complice
d’Egender dans le transport de la malle.
Une arrestation a eu lieu. On ne sait
si elle sera maintenue. Il s’agit d’un cer
tain Joseph Veran, dit « Jo le Tatoué »,
âgé de 29 ans, qui sort des sections dis
ciplinaires de Calvi et dont tout le corps
n’est qu’un énorme tatouage.
Mme Helda Traversini, qui fut la voi
sine de palier de Mme Arbel, 14, avenue
Félix-Faure, à Nice, et Mme Ricard,
concierge de l’immeuble, ont reconnu en.
« Jo le Tatoué » l’homme qui accompa
gnait Egender le 1er octobre, jour du
transport de la malle tragique. Mme
Helda Traversin! a été formelle. Mais
« Jo le Tatoué » est demeuré dans un.
mutisme complet, se bornant à nier
farouchement toute participation au
drame.
Dans la cellule de la maison d’arrêt
de Nice, où il a été récemment conduit
— Robert Egender était resté en traite
ment à l’hôpital Pasteur à la suite d’une
blessure reçue au cours d’un règlement
de comptes qui s’est déroulé dans un.
bar de la rue Jacques-Serraire — le
meurtrier de la riche rentière, qui ignore
encore tout des terribles révélations de
sa maîtresse, continue à garder son cal
me, plaisantant même avec ses gardiens,
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